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Circuits linéaires en régime 1 sinusoidal forcé 5 Dans ce chapitre, on étudie le régime sinusoidal forcé qui est un régime variable et permanent. On présente les signaux sinusoidaux ainsi que 'outil essentiel pour Yétude des systémes lingaires soumis 4 ce type de signaux : la notation complexe. On justifie son intérét sur ’exemple d’un circuit simple : le circuit RC et on généralise les résultats énoncés dans le chapitre de la premiére période sur les régimes continus au cas du régime sinusoidal notamment en définissant les notions d’impédance et admittance. 1. Caractéristiques d’un signal sinusoidal 1.1 Définition Un signal sinusoidal est un signal dépendant du temps t (on dit qu'il est variable) et dont I’expression en fonction de t est x(f) = Xcos (wt + ¢) ou x(i) = Xsin (wt +g) Figure 15.1 Signal sinusoidal. On ne précise pas la nature du signal : il peut s'agir d'une intensité, d'une tension ou de toute autre grandeur phy- sique. Dans la suite, on utilisera la fonction cosinus; tout ce qui sera dit sera transpo- sable au cas d’une fonction sinus. Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé 1.2 Amplitude La quantité X est appelée amplitude. est une constante, caractéristique d’un signal sinusoidal, 1.3 Pulsation, fréquence et période La grandeur & est appelée pulsation, elle s’exprime en radians par seconde (rad.s~!).. Il sagit également d’une constante, autre caractéristique d'un signal sinusoidal. Phy- siquement, cette grandeur fournit la notion de rapidité avec laquelle le signal reprend tune valeur identique 4 celle qu’il avait 4 un instant antérieur avec les mémes valeurs antérieures et postérieures. Cela correspond 4 l'idée de périodicité du signal. De ce fait, il est possible de remplacer cette caractéristique par deux grandeurs égale~ ment constantes qui s’expriment par des relations simples en fonction de @ : © la fréquence f (en hertz) telle que : © la période T (en seconde) telle que : 2 o 7 T= On retiendra aussi la relation entre la fréquence et la période : 1 IoT Il sera parfaitement équivalent de donner la pulsation, la fréquence ou la période du signal. Ces trois grandeurs décrivent la méme notion physique de périodicité. 1.4 Phases On distingue deux types de phase : © la phase instantanée qui est, par définition, la quantité wt + 9, © la phase initiale, @. Dans la suite, on ne parlera que de la phase initiale saut indication contraire et on omettra le terme « initial » 4 moins qu'il puisse y avoir un risque de confusion. Cette notion de phase permet de fixer origine des temps. 1.5 Ensemble des caractéristiques d'un signal sinusoidal Un signal sinusoidal x(t) = X cos (wt + g) est complétement déterminé par son ampli- tude X, sa pulsation @ (ou sa période T ou sa fréquence f) et sa phase initiale g. On donnera donc ces trois informations pour définir un tel signal. Les autres grandeurs se déduisent facilement de ces trois quantités. 324 © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, Caractéristiques dun signal sinusoidal ® Un signal sinusoidal peut également étre donné sous la forme X(t) = Acos wt + Bsin wt Dans ce cas, son amplitude est X= VAR et sa phase initiale o vérifie cose = et sing Va +B Pour établir ces relations, il suffit d’écrire x(t) Xcoslwt + ) = X cos pcos wt — Xsin gsin wt et d'identifier les termes en cos wt et en sin wt dans les deux expressions de x(t). 1.6 Valeur efficace On a également ’habitude de définir la valeur efficace! Xx qui vaut dans le cas d’une grandeur sinusoidale centrée (c’est-i-dire de valeur moyenne nulle) : xX Xop = v2 On reviendra dans les chapitres sur la puissance et l’instrumentation sur cette notion. 1,7 Différence de phase entre deux signaux synchrones On considére deux signaux de méme pulsation (ils sont dits spchrones) : x() = Xcos(wt+g) et p(t) = Yeos(wr + ) ay Figure 15.2 Difference de phase entre deux signaux synchrones. "De maniel c générale, la valeur efficace Xer d'un signal x(t) de période Test définie par Xar= 4 (x(9)* de 325 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé Le signal y(t) passe par son maximum (par exemple) avant le signal x(0) : il est en avance de phase sur x(1). Le déphasage Ag de y(i) par rapport x(0) est Ag =-9=oAt > Remarque : Cette définition suppose que le déphasage Ag soit compris entre —a et +7. On pourrait, en effet, considérer que c'est x(t) qui est en avance de phase de 2m — Ag sur y(t) 2. Intérét de la notation complexe 2.1 Exemple du circuit R, C On considére le circuit suivant : u Figure 15.3 Circuit RC. it ¢ est une tension sinusoidale ¢ = Ey cos wt. On cherche & de V'intensité i(0) et de la tension (1). jéterminer l'expression La loi des mailles donne : e=Ritu Or la relation entre l'intensité du courant traversant un condensateur et la tension 4 ses bornes s’écrit : du incy et on obtient I’équation différentielle suivante : du a soit en posant 7 = RC. 326 utoisée est un dit © Dunod ~ La photocopie non ¢ de la notation complexe Il s'agit d'une équation différentielle linéaire du premier ordre 4 coefficients constants dont la solution s’écrit comme la somme de : ee) a a. du @ Ia solution générale” u(t) de léquation homogéne associée toe (-!) une solution particuligre up(#) qu’on cherche sous une forme analogue 4 celle du second membre : un() p(t) = A cos wt + Bsin wt On doit donc déterminer les valeurs de A et B : on dérive expression up(t) et on reporte dans l’équation différentielle : B A —Aw + =) sinwt + (= + Bo ) coswt = T T En identifiant les coefficients du cosinus et du sinus, on obtient : A_E oB+l a2 TOT B -wA+==0 T On en déduit : Ei To, —, et B=, 1+ (ra) 1+ (Fa) La solution particuliére cherchée s’écrit alors : Ey p(t) = —— (cos wt + rw sin 1) 0 = aa ) La solution générale est done : E u(t) = uy (0) + up(t) = Up exp (-2) * Toa" (cos wt + Tw sin wt) Au bout d’un temps égal A quelques 7, on a: |uzi(#)| < |up(0| et on peut écrire u(t) ~ up) Il agit du régime sinusoidal forcé (171(0) correspond au régime libre qui a été étudié au chapitre sur les circuits soumis 4 un échelon de tension). *Lanalyse de cette solution a &é détaillée dans le chapitre sur les circuits linéaires soumis 4 un échelon. de tension dans le cours de premiére période 327 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé > Remarque : up(t) peut également s’écrire sous la forme Up(t) = Up cos (wt + ¢) avec 1 cose = ————= > 0 V1+(Te? soit € [ a 9 gel|-> et 2 tang = —Tw Attention, la seule donnée de tan g ne suffit pas a déterminer a 2a prés (la fonction tan- gente est de période 77), il faut donc une donnée supplémentaire permettant de déterminer dans quel intervalle de longueur 77 se trouve ¢ : le signe du cosinus et/ou du sinus permet de lever I'indétermination sur g. 2.2 Méthode fastidieuse et risquée Lobtention de cette solution nécessite un nombre important de calculs qui, tout en &tant parfaitement réalisables, peuvent conduire & des erreurs, On a pourtant consi~ déré ici un circuit simple ne comprenant que deux dipdles et déji les calculs sont assez longs. On imagine aisément la lourdeur de la résolution pour un systéme plus complexe. Lobjet de ce chapitre est de mettre en place une approche plus facile 4 utiliser et limitant les risques d'erreur de manigre & ne pas devoir recourir 4 la méthode qui vient d’étre exposée. Il agit d’utiliser la notation complexe qu’on va présenter dans le paragraphe suivant. 3. Notation complexe 3.1 Signaux complexes ou analytiques associés A la grandeur sinusoidale x(t) = X cos(wt + g), on peut associer un signal complexe x(t) défini par : x(t) = X exp (j (t + ¢)) On souligne le symbole x pour préciser qu'il s'agit d'une notation complexe et non réelle. On notera qu’en électricité, on préfére habituellement désigner par j la racine carrée de 1 au lieu de i comme c'est le cas en mathématiques. j correspond donc au nombre 328 orisée est un délit © Dunod ~ La photocopie nor Notation complexe 7 oD complexe de module 1 et d'argument vérifiant j? = —1. Cette notation permet @éviter toute confusion avec l'intensité i. On peut écrire : (1) = (Xexp (ig) exp (jot) On appelle amplitude complexe la grandeur complexe : X= Xexp (ig) qui ne dépend pas du temps. Elle contient toutes les informations sur amplitude et Ja phase initiale du signal. A partir du signal complexe, on revient facilement au signal réel de départ : x(t) = Re (x(0)) et les caractéristiques du signal sont obtenues : © en prenant le module de X ou de x(*) pour amplitude : X= |x| =| © en prenant l'argument de X pour la phase initiale : g = Arg (X) © en prenant l'argument de x(t) pour la phase instantanée : ort g = Arg (x(0) > Remarque : On se place ici dans le cas d’équations différentielles lingaires a second membre sinusoidal du type Ey cos wt dont on cherche une solution particuliére sous la forme Up(t) = Up cos (wt + @). Quand on translate l’origine des temps d’un quart de période (t > t— 5) dans I’équation différentielle initiale (E;), seul le second membre change. ll devient Ey sin «wt et une solu- tion particuliére de cette nouvelle équation différentielle (E,) est Upa(t) = Up sin (wt + ¢). La somme des équations différentielles (E) = (E;) + j(E) a pour second membre Ey exp (jot) et une solution particulidre de (E) est Up = Upi(t) + jupa(t). Cette propriété, lige a la linéarité des equations étudiées, justifie l'utilisation de la notation complexe. On cherchera donc x(t), solution de (E). Pour les régles de calcul sur les modules et les arguments d’un produit ou d’un quo- tient de nombres complexes, le lecteur est invité a se reporter 4 son cours de mathé- matiques de premiére période. 329 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé 3.2 Représentation de Fresnel A cette notation complexe, on associe également une représentation vectorielle dite représentation de Fresnel, Il s'agit de imaginaire tracer dans le plan complexe le vec- M teur d’origine O le centre du repére et correspondant au complexe x(t), c’est-i- ore eel ote Cela revient 4 associer a la grandeur sinusoidale x() = Xcos(wt +g) un Figure 15.4 Représentation de Fresnel vecteur tournant dans le sens trigonomé- tun signal sinusotal trique a la vitesse angulaire constante autour de lorigine et dont le module vaut 'amplitude X. Ce vecteur est appelé vecteur de Fresnel. En général, on le représente a V’instant 1 = 0. Une telle représentation offre Pavantage de donner une visualisation géométrique. Cela pourra permettra, 4 condition que le schéma soit clair, d’alléger les calculs en « lisant » la figure. 3.3 Addition de signaux de méme pulsation Soient deux grandeurs sinusoidales : x(t) = Xi cos (wt + gi) et x2(t) = Xz.cos (wt + g2) de méme pulsation @. Les grandeurs complexes associées sont respectivement i(). = X, exp (igi) exp (j@#) et x>(0) = X2 exp (jg2) exp (js) et on note OM; et OMp les vecteurs de Fresnel associés. a) En notation complexe Prendre la partie réelle d’une somme de nombres complexes revient 4 additionner les parties réelles de ces nombres complexes, on en déduit que Re (x,() + a5(1)) = Re (x,(9) + Re (9) = x1() + (0) La grandeur X; exp (jg1) exp (jet) + Xo exp (jg2) exp (jwt) est donc le nombre com- plexe associé a la somme des signaux réels x; (1) et x2(t). Comme les deux signaux ont 330 utoisée est un dit © Dunod ~ La photocopie non Notation complexe méme pulsation @, le terme exp (jw?) se met en facteur et x(0) = x4(0) + x(0) a pour amplitude X, + X> = Xj exp (jg1) + X2 exp (jg2). b) En représentation de Fresnel On peut associer 4 ce nombre complexe une représentation de Fresnel OM qui est la somme vectorielle de OM; et de OMb. En effet, dans le plan complexe, la somme des vecteurs représentant deux nombres complexes est un vecteur représentant la somme des deux nombres complexes. On peut noter que cela nécessite Pindéformabilité du triangle OM;M; au cours du temps. Si ce n’est pas le cas, la somme vectorielle ne pourra donner un vecteur de module constant et il ne sera pas possible de définir 'amplitude complexe. Or ce triangle ne sera indéformable que si les deux vecteurs OM; et OM tournent autour de OA la méme vitesse angulaire. Cela impose aux deux signaux d’avoir méme pulsation, ce quia été supposé au début du paragraphe. imaginaire réel Figure 15.5 Addition de nombres complexes en représentation de Fresnel. 3.4 Dérivation de signaux On cherche a représenter la dérivée de x(1) = X cos (wt + g) qui vaut : dx 7 T= TeXsin (wr + @) = OX cos (w+ gt a) par la grandeur complexe et son vecteur de Fresnel associés. La grandeur complexe associée est : xwesp(j(or+9+ 2) =00( vis ) ox exp (or + 9) = jox(d) Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé La dérivation d’un signal x(0) se traduit par la multiplication par jo pour la représen~ tation complexe associée. Le vecteur de Fresnel a pour module @X et pour phase initiale g + ©. Il s‘agit done du vecteur représentant x() auquel on a fait subir une homothétie de centre O et de rapport @ puis une rotation de centre O et dangle © dans le sens trigonométrique. imaginaire réel Figure 15.6 Dérivation d'un nombre complexe en représentation de Fresnel. 3.5 Intégration de signaux On cherche 3 représenter le signal obtenu par intégration de x(t) = X cos (wt + g) qui vaut : x xX wT [rou = sin (wt + g) = ~ cos (o +o- ) o o 2 par la grandeur complexe et son vecteur de Fresnel associés. La grandeur complexe associée est : xX _ T nl (orse-§)) 00 (1 1 L'intégration d’un signal x(0) se traduit par la multiplication par — pour la représen- jo 1 1 Bron iilor+ o) = Fal tation complexe associée. xX T Le vecteur de Fresnel a pour module ~ et pour phase initiale g — 7. 11 s‘agit done du vecteur représentant x() auquel on a fait subir une homothétie de centre O et de 1 7 Z rapport ~ puis une rotation de centre O et d’angle —F dans le sens trigonométrique o 7 (ou F dans le sens des aiguilles d'une montre). 332 Notation complexe imaginaire réel MM Figure 15.7 Intégration d’un nombre complexe en représentation de Fresnel. On en déduit Panalogie suivante entre espace réel et espace complexe : signaux réels | représentation complexe : d dérivation = xj dt intégration | dt it 3.6 Utilisation de la notation complexe pour l'étude du circuit R, C La loi des mailles donne : Ri(t) + u(t) = Ey cos wt soit en passant en notation complexe : Ri(t) + u(t) = Ep exp (jot) d 7 s'écrit en notation complexe : i(/) = jCou(1). On en déduit la estun La relation i = relation u(t) (1 + jRCe) = u(t) (1 +jr@) = Eoexp (jot) soit u(t) = P (jet) 1+ jto Le module de u(/) vaut : |, |Buexp (jet)| Ep U= —— [i+jrol V1 +720? et le déphasage par rapport 3 e(t) : © Dunod ~ La photocopie non au g = Arg (Ey) — Arg (1 + jr@) = —Arg (1 + jro) 333 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé soit : Im (1 +jre) ng =O) _ ay an? =~ Re( + jr) 7 e[-2 o ty [ 2 On rappelle que la tangente d'un angle ne suffit pas pour connaitre sa valeur 3 2a prés : on ne I'a qu’a 7 prés. I] faut done préciser l'intervalle de longueur 7 dans lequel se trouve cet angle, ce qui se détermine 4 partir du signe du sinus et/ou du cosinus. Ici on a sing <0 et cos > 0 done g € [—3, 0]. On peut done écrire ici : g = —arctan 7@. On obtient finalement l'expression : Ey u(t) = <2 exp (j (ot — arctan 70) NOM Tera PY et en notation réelle : E O= Tea On obtient beaucoup plus rapidement et beaucoup plus aisément la solution déter- minée au début de ce chapitre. Cela montre lintérét de utilisation de la notation complexe pour étude des circuits en régime sinusoidal forcé. cos (wt — arctan 70) 4. Lois de Kirchhoff en notation complexe 4.1 Validité des lois du continu pour le régime sinusoidal La premiere chose A faire est de justifier que les lois et les théorémes vus lors de étude du régime continu restent valables en régime sinusoidal. Cette justification repose entigrement sur l'approximation des régimes quasi- stationnaires et sur la linéarité des équations comme cela a déja été souligné précédem- ment. Dans le cadre de cette approximation, on néglige les phénoménes de propaga~ tion pour lintensité et la tension. Cela revient 3 dire qu'une modification de l'intensité A une extrémité d’un fil de connexion se transmet instantanément 4 l'autre extrémité. On peut done énoncer l'ensemble des lois et des théorémes déji vus dans le cadre du régime continu pour le régime sinusoidal. Il suffit de remplacer les grandeurs par les grandeurs instantanées correspondantes. 4.2 Loi des neeuds Soit un neeud N, point de concours de courants i1(), i2(t), ... in(t). On accepte que les sens conventionnels des intensités puissent partir ou arriver du neeud : on pose € = +1 en fonction du sens conventionnel choisi pour la branche k. Figure 15.8 Loi des nceuds. 334, © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, Lois de Kirchhoff en notation complexe En régime continu, on écrivait : qui se traduit en valeurs instantanées dans le cas des régimes variables par : DY exit) = 0 i= Or ig(t) en régime sinusoidal peut s’obtenir & partir de la grandeur complexe associée : g(t) = Re (ia(0)) On en déduit : $7 Re (€i()) = 0. D’aprés la remarque du paragraphe 3.1, les grandeurs complexes vérifient la méme Equation, a savoir : Les courants ayant tous méme pulsation, on peut simplifier cette équation par exp (jot). On obtient : Do etle = fe I s‘agit de la Joi des neeuds traduite en notation complexe pour les signaux sinusoi- daux. 4.3 Loi des mailles 2 el Soit une maille constituée de n branches. En régime continu, on écrivait : uy Yu =o k1 My qui se traduit en valeurs instantanées dans le cas des régimes variables par : oe 5 Figure 15.9 Loi des mailles. 335 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé Or g(t) en régime sinusoidal peut s’obtenir 4 partir de la grandeur complexe associée : y(t) = Re (ue(2)). On en déduit : S7 Re (u(0) = Pour les mémes raisons qu’avec la loi des noeuds, on peut écrire a chaque instant : Yu@ =0 ie Les tensions ayant tous méme pulsation, on peut simplifier cette équation par exp (jwt). On obtient : vu fe Il agit de la loi des mailles traduite en notation complexe pour les signaux sinusoi- daux. 4.4 Lois de Kirchhoff Les lois de Kirchhoff ont donc la méme formulation en notation complexe pour les signaux sinusoidaux qu’en notation réelle pour le régime continu. En effet, la méthode des mailles (respectivement la méthode des neeuds) qui permet de déter- miner 'intensité dans toutes les branches (respectivement la tension entre tous les couples de neeuds) repose uniquement sur l'expression de lois des neeuds et/ou de lois des mailles. Il suffit donc dutiliser la notation complexe pour avoir la résolution correspondante dans le cas sinusoidal : on détermine les amplitudes complexes des intensités dans les différentes branches (respectivement les amplitudes complexes des tensions aux bornes des différents dipéles) d'un réseau de dipdles linéaires 4 partir de la méthode des mailles (respectivement de la méthode des noeuds) 5. Impédance et admittance complexes 5.1 Modéles de Thévenin et de Norton Au chapitre 2, on a défini de manitre générale un dipéle linéaire comme un dipéle dont Vintensité i(i) qui le traverse et la tension (i) 4 ses bornes sont religes par une relation différentielle linéaire 4 coefficients constants : kK dtu A di Vase t Do =L0 =i 336 © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, Impédance et admit ince complexes Ici on est en régime sinusoidal donc f(t) = F cos (wt + W). Compte tenu de la linéarité des équations différentielles, il est parfaitement justifié d’adopter la notation complexe. La dérivation d’une grandeur complexe revenant 4 la multiplier par jo, la relation précédente peut done s’écrire sous la forme : K L Yau io) ult) +S br (io)! = i= 10 soit : L SS h(ioy! oH Yau Goyt SP ay Gey k=0 k=0 qu’on peut noter : u(t) = E(t) — Zi(t) Cette expression est analogue a w= E — Ri qu’on a pu utiliser en régime continu. On obtient ainsi le modéle de Thévenin du dipéle linéaire en notation complexe. Par la méme transformation que celle utilisée en régime continu, on obtient le modéle de Norton du méme dipéle linéaire : i() = io) — Yu) avee Y= 5.2 Définition de 'impédance et de 'admittance complexe pour un dipdle linéaire a) Impédance complexe On définit Z comme limpédance complexe du dipdle considéré. Dans le cas des modéles de Thévenin et de Norton précédents, il s’agit de limpédance interne des générateurs Pour les autres dipéles linéaires pour lesquels E(#) = 0, on obtient une « relation de proportionnalité » en notation complexe : Uexp (jt) = Z Lexp (jt) soit (15.1) 337 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé analogue Au = Ri pour une résistance. iO ——_ }+—_ 7 u(t) Figure 15.10 Représentation d'une impédance. Ce type de relation avait disparu dans la généralisation de la définition d'un dipéle linéaire aide d'une équation différentielle. La notation complexe permet de retrou- ver la méme forme en introduisant l’équivalent complexe de la résistance : Pimpé- dance. > Remarque : Cette relation est également valable pour les grandeurs complexes asso- ciées u(t) = Uexp (gy) exp (jt) et i(t) = J exp (jg)) exp (wt) u(t) = Zit) (15.2) Ces deux relations (15.1) et (15.2) portent le nom de loi d’Ohm complexe. b) Admittance complexe De la méme fagon que l'on a défini la conductance comme l'inverse d'une résistance, on appelle admittance complexe Vinverse de Vimpédance complexe. Habituellement on la note : 5.3 Impédance et déphasage L’impédance complexe peut s’écrire comme tout complexe sous la forme : Z= Zexp (i) On appelle impédance la grandeur Z (réelle) correspondant au module de Pimpédance complexe Z. Il faut faire particuligrement attention aux quantités qu’on manipule et savoir § tout moment s'il s'agit d’une grandeur complexe ou d’une grandeur réelle. On peut noter que : = Teele Foxe iien— on Z= = Lexp (igi) 338 © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, ance et admittance complexes donc 'impédance Z est le rapport des amplitudes de la tension et de Vintensité : uU gal I De méme, argument yf de Z est égal au déphasage de a tension « par rapport & Lintensité i: Y= Pu $3 On note que la connaissance de l'intensité (respectivement de la tension) complexe et de limpédance complexe permet de déterminer complétement la tension (respec tivement de l’intensité) complexe. 5.4 Résistance et réactance On peut également utiliser Pécriture d’un nombre complexe sous forme partie réelle = partie imaginaire : Z=R+jiX = Zcosp+jZsinb On appelle : ¢ résistance la grandeur R= Zoos © réactance la grandeur : X= Zsin 5.5 Exemples d'impédances Dans tout ce paragraphe, on utilise la convention récepteur. Si on a besoin de la convention générateur, il suffit d’ajouter un signe — aux relations qui vont étre don- nées. a) Résistor de résistance R La relation temporelle instantanée u(t) = Ri(f) sécrit en notation complexe : (0) = Ri(®), ou encore : U = RL Par identification, on en déduit que Pimpédance complexe d’une résistance est réelle et vaut : Z=R On remarque qu’une résistance n’introduit pas de déphasage entre u(t) et i(t). 339 Chapitre 15 — Circuits linéa res en régime sinusoidal forcé b) Bobine d’inductance L On considére une bobine dont on néglige la résistance interne, on ne s‘intéresse qu’a Vinductance dont la relation instantange entre intensité et tension s‘exprime par : Loi(t), ou encore di . . u() = LG_ ce qui se traduit en notation complexe par : u(0) = “Ll. On en déduit Pimpédance complexe : Z=jLo Il agit d'une impédance imaginaire pure : on parle de réactance pure. L’argument vaut © et Pintensité et la tension seront en quadrature de phase, la tension étant en avance sur l’intensité. En basse fréquence, ’impédance d’une bobine tend vers 0): la bobine est donc équi- valente 4 un fil. En haute fréquence, l'impédance d’une bobine tend vers +00 : la bobine est done équivalente & un interrupteur ouvert. ©) Condensateur de capacité C a sas . . 0 On considére un condensateur de capacité C. La relation i() = CF" se eradui en 1 Ceou(t) soit u(t) = —i(#) ou encore par U j notation complexe par : i(?) Co iCo On en déduit l'impédance associée 1 Z=— jCo L'impédance est également imaginaire pure avec un argument de en quadrature avance sur la tension, Il s’agit encore d’une réactance pure. £, Liintensité est En basse fréquence, limpédance d'un condensateur tend vers +00 : le condensateur est équivalent 4 un interrupteur ouvert. En haute fréquence, limpédance d’un condensateur tend vers 0 : le condensateur est équivalent a un fil. Pour ces trois dipdles, on retrouve bien une relation linéaire cn complexe, ce qui justific, si besoin était, leur classification dans les dipéles linéaires. 5.6 Association de dipdles linéaires On a vu que les lois de Kirchhoff étaient valables en notation complexe. On va done déterminer les relations d’association de dipéles en notation complexe par analogie avec association de résistances en régime continu. 340 © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, ance et admittance complexes a) Association en série Soient n impédances notées Z,, placées en série. ;4 2 Lassociation en série d’impé- dances est une impédance qui i cs bs s‘obtient comme la somme des impédances : Figure 15.11 Association en série d'impédances. Za ZytZateotZ, ° m= autrement dit, associées en série, les impédances s'ajoutent. b) Association en parallale Soient n impédances notées Z, placées en paralléle. Lassociation en paralléle d’impédances est une impédance dont la valeur s‘obtient comme inverse de la somme de linverse des impédances : ‘ou encore Figure 15.12 Association en paralléle diimpédances. 341 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé 6. Loi des nceuds exprimée en termes de potentiels 6.1 Expression de la loi des nceuds en termes de potentiels Soit un neeud N of convergent plusieurs branches indicées par k, constituées de dipéles linéaires passifS d’impédance complexe Z, ou dadmittance complexe Yaz: Z, A Ay Ag Ay Figure 15.13 Loi des noeuds en termes de potentiels. La loi des neeuds en N s’écrit : a= fF od 4, est 'intensité complexe circulant dans la k+ nellement vers le neeud N. Or ‘me branche orientée convention- en convention récepteur et en notant V, le potentiel complexe du point A, et Vy celui du neeud. La loi des neeuds devient : ye 7 1 Sagit de la loi des nceuds exprimée en termes de potentiels. 6.2 Complément : théoréme de Millman On peut en déduire une autre formulation qui pourra étre utile notamment dans les montages 4 amplificateurs opérationnels qui seront vus ultérieurement. 342 © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, Loi des neeuds exprimée en termes de potentiels a) Démonstration du théoréme de Millman A partir de la relation établie au paragraphe précédent, on peut écrire : puis: ou en utilisant les admittances complexes : De + Sy. r Ce résultat porte le nom de théoréme de Millman qui est simplement une reformula~ tion de la loi des neeuds en termes de potentiels. b) Généralisation du théoréme de Millman A partir de ce qui vient d’étre fait, il est possible de proposer sans difficulté une généralisation de ce théortme au cas of on aurait des sources idéales de courant complexe connectées aur noeud N. Il faut alors tenir compte des intensités complexes liges & ces sources idéales de courant dans Vécriture de la loi des neeuds. Ay Ay Figure 15.14 Théoréme de Millman généralisé. 343 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé On distingue les branches of on a un générateur idéal de courant j, de celles of on a tune impédance Z;. Dans la suite, les intensités j, sont considérées comme algébriques : elles peuvent arriver ou partir du nceud. Il faudra en tenir compte en mettant en signe — devant les intensités quand le courant part du nceud. La loi des neeuds s’écrit alors : Or comme précédemment : et: it La LG i= 0 rE soit : Il agit donc du théoréme de Millman généralisé oti on prend en compte TOUTES les intensités complexes qu’elles soient issues d’une source idéale de courant ou qu'elles correspondent a un courant dans une impédance. La conséquence immediate de cette remarque est I'impossibilité d'utiliser ce théoréme si 'in- tensité complexe du courant dans une seule branche est inconnue, sauf s'il s‘agit de déter- miner cette inconnue. Cela pourra poser un probléme pour les sources idéales de tension dont on ne sait pas quelle intensité les traverse et a la sortie des amplificateurs opérationnels oti on ne connait pas a prior 'intensité du courant sortant du composant. 7. Régime sinusoidal forcé et régime transitoire 7.1 Rappels sur les définitions On a vu précédemment que la réponse d’un systéme linéaire, décrit par une équa~ tion différentielle linéaire 3 coefficients constants, & une excitation quelconque est la somme de la solution générale de ’équation différentielle homogéne associée 4 P’équa- tion differentielle (c’est-i-dire 4 second membre nul) et d’une solution particulidre. 344 © Dunod ~ La photocopie non autorisée est un dé Régime sinusoidal forcé et régime transitoire La solution générale de l'équation homogéne associée décrit le régime libre tandis que la solution particuliére correspond au régime permanent. Le régime libre a été évudié au cours de la premiére période. Dans ce chapitre, on s'est intéressé 4 Ja recherche d'une solution particuliére dans le cas oft Pexcitation est sinusoidale. On appelle régime foré la réponse en régime permanent i une excitation de type sinusoidale ou pouvant s'y ramener par décomposition en série de Fourier comme on le verra dans un chapitre ultérieur. On rappelle que le régime libre d'un systéme est la réponse de ce dernier en absence de toute excitation. 7.2 Régime transitoire et régime forcé Lobtention du régime forcé, comme celle de tout régime permanent, n’est pas ins tantanée. On observe toujours un régime transitoire entre deux régimes permanents qwils soient continus, forcés ou autres. On retiendra donc que ces deux régimes permanent et transitoire sont toujours présents ct qu'il fiut bien les distin- guer. Le régime permanent correspond la solution particuliére sinusoidale, le régime libre 4 la solution générale de 'quation homogéne associée. La solution générale est la superposition de ces deux régimes. Tant que le régime libre n'est pas négligeable devant le régime permanent, on parle de régime transitoire. Les figures suivantes donnent Je comportement du régime libre et du régime transi- toire lors de l’établissement d’un régime permanent sinusoidal pour les mémes valeurs des composants, ADDY ova ascaieftdl glad Figure 15.15 Circuit R, C avec R= 1 kM et C= 1 mF : (a) régime libre et (b) établissement d'un régime sinusoidal d'amplitude 1 V et de fréquence 100 Hz. @ 345 Chapitre 15 - Circuits linéaires en régime sinusoidal forcé 605 | Sos 9 as arash sos F Sos aoa aan asa oN So Go (©) 6 Figure 15.16 Circuit R, L, C avec L = 20 mH et C= 1 wF : (a) régime libre pour R = 50 0, (b) établissement d'un régime sinusoidal d'amplitude 1 V et de fréquence 100 Hz pour R = 50 22, (c) régime libre pour R = 283 ©, (4) établissement d'un régime sinusoidal d’amplitude 1 V et de fréquence 100 Hz pour R = 283 ©, (e) régime libre pour R=1k0, (f) éablissement d'un régime sinusoidal d'amplitude 1 V et de fréquence 100 Hz pour R= 1 kM. On constate done que le régime transitoire est trés court, c'est la raison pour laquelle on peut le négliger lorsqu’on étudie le régime permanent, II ne faut cependant jamais oublier son existence. 346 © Dunod ~ La photocopie non autorisse est un délit, Stabilité des circuits du premier et du second ordre (PCSI) 7.3 Importance du régime transitoire : exemple des tubes fluorescents Les tubes d’éclairage courants sont starter des tubes fluorescents contenant un ES gaz qui n'est conducteur que lors qu'il est ionisé. La tension nécessaire \ J 4 Tionisation du gaz (600 V 4700 V) est supérieure 4 la tension sinusoidale 3. tube fluorescens d’alimentation (240 V). On constate que Fallumage de ces tubes n'est pas cathodes immédiat comme c’est Je cas pour thermoémissives les ampoules 4 filament. Ceci s'ex- ballast interrupteur plique par le régime transitoire pré- du secteur EDF cédent le régime permanent savoir et rat eae Figure 15.17 Modéle du tube fluorescent. Le tube fluorescent peut étre modé. lisé par la figure 15.17. Il est constitué du tube, d’une bobine appelée ballast, du tube d’éclairage et d’un interrupteur automatique appelé starter. Lallumage du tube se déroule suivant la séquence suivante. 1. A la fermeture du circuit (lorsqu’on ferme 'interrupteur pour allumer la lumiére), Ie starter se ferme quasiment immédiatement. 2. Aprés quelques secondes, le starter s’ouvre automatiquement, ce qui provoque tune surtension aux bornes de Ja bobine. La tension aux bornes du tube devient alors suffisante pour ioniser le gaz et le rendre conducteur. 3. Le circuit est alors fermé par le tube dont le gaz ionisé émet la lumiére. Ce sont les quelques secondes nécessaires 4 Pouverture du starter qui explique Pallu- mage retardé du tube. 8. Stabilité des circuits du premier et du second ordre (PCSI) 8.1 Stabilité d’un circuit On dit gu’un systéme est swble si au bout d’un temps plus ou moins long, son évo— lution est celle d’un régime permanent. Cela signifie que le régime libre disparait au sens oi son amplitude tend vers 0. 8.2 Stabilité des circuits du premier ordre Ces systémes sont décrits par une équation différentielle du premier ordre dont l’écri-~ ture générale est : = + bs = 0 ag, tbs 347 Chapitre 15 — Circuits linéaires en régime sinusoidal foreé On notera que seul le régime libre est utile pour lanalyse de la stabilité et qu'il n’est done pas nécessaire de tenir compte de la présence d’un éventuel second membre. La solution est de la forme : : Sv exp (- 7 ) a Cette solution tend vers 0 4 condition que a et b soient de méme signe pour que Vexponentielle soit réellement décroissante. Sinon, la solution tend vers + 00 selon le signe de So, ce qui n'a pas de réel sens physique. Dans la réalité, il existe un phéno- méne de saturation lié aux non-linéarités qui apparaissent pour des amplitudes impor- tantes. Si on revient sur les exemples des circuits R, L et R, C étudiés au chapitre 3, on note que les coefficients de Péquation différentielle sont de méme signe et que le syst?me est stable. C'est tout fait conforme a ce qu’on a trouvé lors de l'étude de la réponse 4 un échelon. Un circuit du premier ordre est stable si les deux coefficients de ’équation diffé- rentielle homogene associée sont de méme signe. 8.3 Stabilité des circuits du second ordre Comme pour les circuits du premier ordre, on peut déterminer les conditions pour qu'un systéme décrit par une équation différentielle du second ordre soit stable. La définition est toujours la méme : on cherche a obtenir un régime libre qui disparait au bout d’un temps plus ou moins long au sens oft son amplitude tend vers 0. On s'intéresse ici aux systémes du second ordre dont l’équation différentielle s’écrit : @s ids <> +b +o=0 ae a L’équation caractéristique associée est : ar +br+c=0 et son discriminant vaut : A — dac. e SiA < Oalors: —b+jvta—P 2a On a dans ce cas des solutions sinusoidales modulées en amplitude dont la pulsa~ tion est donnée par la partie imaginaire de la solution de Péquation caractéristique. Leur amplitude est modulée de facon exponentielle : elle est proportionnelle & exp (—£1). Le systame sera stable si amplitude tend vers 0 ou encore si 'argu- ment de ’exponentielle est négatif. Ce sera le cas si a et b sont de méme signe. 348 s j 5 i é ° Stabilité des circuits du premier et du second ordre (PCSI) @ Si A= Oalors: et on obtient la méme condition que dans le cas précédent pour les mémes raisons. © SiA > Oalors: ~b+ Vi Fac 2a Les solutions de l’équation différentielle sont done des exponentielles qui doivent tendre vers 0 pour assurer la stabilité du systéme : Targument des exponentielles doit étre négatf. © Siaetesont de méme signe, VF — 4ac < bet le numérateur est du signe opposé ab © Siaet bsont de méme signe, r <0 et le systéme est stable, © Siaet b sont de signe opposé, r > 0 et le systéme est instable. © Siaetcsont de signe opposé, alors —b-+ VF — 4ac > 0 et le systéme est instable. Un systéme du second ordre est stable lorsque tous les coefficients de l’équation differentielle homogéne associée sont de méme signe. On remarquera que si les coefficients ne sont pas tous de méme signe, il est possible que le systéme soit stable 4 condition que la recherche des constantes d’intégration conduise 4 obtenir un coefficient nul pour la fonction instable. 349

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