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AVANT-PROPOS Lapparition du roman. comme gente litréeaire. au: = sitde doit beaucoup. d'autres auceurs, parf continuateuss, Gui pamement souligneat son tole de modéle et d’ le Bandipal sour de nowe Eva, dans Ud capac de la Cham Pagne. Troyes, ville alors trés impor s Ea course “Tat se rappeler les conditions dans pelle sex const tuée une nouvelle littérature en "Tisean) tout unt -rtoire suspic bites articclns plus cu moins bien ers elle-méme comme « foman >. Escaneado con CamScanner Coreen ee éle central Pernt elé 3 jouer u Ce gente, APP cieuer 21 moderne, va se Sul es illustrant les idées sur |, .infens vont maintenant fournir un aug res secrets desits, comme Te conte, ; Oppanr fares contraintes de la vie sociale, Ge Cet Fete Paction dy ht c Taps EES Ct ses demo, % versle monde i. aI ; es pucelles et ses redon, tbls gueries. Le roman joue ainsi avec la peur, qui cones, le desir. Se aM "a pas inventé tout cela, dien de Troyes n'a p sil asu don. dX UNE TOME ETE SEAUIBAATEw ceTTE Imagination nourrie eo, LeScontes, ‘parks diicultés de la société Feo institutios iales it tees ret (oat itions sociales inspirées pat amment celle du mari 2 établit la "leu tationnele, EO. woe sour ae Programme il importait de donner au récit maeyare. comme dans les vietixrécats myth la atation succesive Ge Tautes ede ‘aration le aa Conta He et Enide Ta plainte d'Enide, aps faute, celle d’Ereg t* faute, tour en soulignant une autre chvaeesue, Les actPeele d'avoir abandonné la quite Yont lui petmettre de ie Que le héros va imposer au couple "Pater ces deux fautes. Yvain, dats WV Avant-Propos Le Chevalier au Lion, oublie de regagner le chiteau od l’attend Laudine a la date convenue. Il va payer sa faute parla folie avant de regagner l’estime de sa dame par ses prouesses. Une telle construction démonstrative implique un ajustement’piéels des tique romanesqué, en Harmonie avec le theme nuptial d'Erec imide, mais dont la formule s'adaptera aussi aux autres the- mes traités dans ses ceuvres, avec d’intéressantes variations dans Vordre de la composition. La conjointure peut s'organiser pour suivre la ligne d’une quéte. ur : fe mythe, celuque ou ‘autre, elle tend a en créer un autre. Elle y parvient avec le der- nier roman, pourtant inachevé, de Chrétien, créant le mythe du Graal dont imitateurs et continuateurs du romancier cham- penois ont donné des interprétations divergentes. La vocation « mytho-poiétique » de notre auteur est cont Ezcaneado con CamScanner Escaneado con CamScanner hrévien He ATOVES scade qui ne nous ese ce alors a sun a jon ses faits et Restes-[e Gi se voto pS Proposer dest! ute pat un nain qui préteng jem "es une chat fis Crest ainsi qu'il part la recherey® est la Feu déshonorante pour un chevalier 5 si abandonnés2 monte none seulement pat HP zune tlle charrette une sorte de hone! pace a repulsion. Gauvain, pour éviter cette honye ™ Separe d Met Lancelot, suit la charrette & cheval, pret vad’ abot a Taconduit. Ainsi s’explique le titte dy oman | cant a eet demblée le déshonneur que symbolice tan de wunspore dégradant pour tn chevalier, maj. igre cele qu aime, le marateur nous lefesre aide bent. Ce image infimante est le contraire d'un Blason plriewx comm: a'Yvain. C'est une tache ge deraclcerlechevalie de la charrette, ala diffézence du ie ‘aera lin: ce dernier doit conqueétit et mériter Vhonaee de poner comme symbole héaldique un lion, ce qui lui pex act, dans une certaine mesure, de reconquérir ’amout deg dane. n ey Le déoulement des aventures qui font suite & ce premier i. ag fount inst 'abord le Chateau de La Lance Enflammé, ‘Beer den tiomphe avec calme Lancelot, la eroisce des che oe Gauvain se sépare de Lancelot), le combat du gué qui ma ain ‘de Lancelot absorbé. Par ses pensées amou- en fase duee denmoselle amoureuse qui soul- sx sdion pu ‘erte du peigne abandonné illustrant batenatived' aleve Ss au touche et représente sa dame, corp Prétem een demoiselle accompagnant La at le medi tt a rencontre du pare de ce PE pay cite gui i gree ot Lancelot peut soulever la dal WS Y'on sive chez at'V€e. Puis on passe dans un autte 40 Vavasseur, au Passage des Piestes: Vi Avant-propos au Chateau aux portes coulissantes ; c’est ensuite la bataille avec le Chevalier Orgueilleux, dont la Demoiselle & la Mule fauve demande la téte — et l'obtient ~, enfin I’arrivée au Pont de VEpée que Lancelot franchit en montrant le plus grand cou- rage, non sans se blesser. La deuxitme liste d’aventures ne suit plus cette pro; Je duel sous les yeux de la reine et la révélation du nom de Lan celot, I'interruption du combat et la délivrance des prisonniers au royaume de Gorre, le mauvais accueil fait par la reine 4 son libérateur, la double méprise qui fait croire a Lancelot que la reine est morte, et vice versa, la nuit d’amour enfin obtenue comme récompense, non sans la blessure faite par les barreaux de la fenétre qu'il a fallu écarter, les taches de sang sur les draps qui accusent Gueniévre et le combat pour disculper le sénéchal Keu soupconné d’étre le coupable, puisqu’il dort, blessé depuis le premier épisode, de son combat avec Méléagant, dans la chambre de la prisonnitre, l'enlévement de Lancelot, sa parti- cipation incognito au tournoi de Noauz, son nouvel emprison- nement dans une tour od il est emmuré, sa délivrance par la soeur de Méléagant qui se trouve étre la Demoiselle 3 la Mule Fauve, le dernier combat contre Méléagant, mis 2 mort par Lancelot. Dans l'ensemble le roman est construit comme une narra- font organisation et peur-eue i ture et la sculpture. Mais ce sont ces scénes qui nt dans la , Contrairement a ce que voulait une des sources de Chrétien, on quite l’imagination épique sur un fammée, mais tout en supposant la fixation imaginaire du regard sur les gestes et les objets, elles obligent x Ezcaneado con CamScanner irvien de Troyes ve informations suffisentes ge ues Teron scours re suivant une bitte gh pore exon aun ace pang ts in, 058 A608 NeOReons se a4 pou Ee éclité, vers les paroles ey "ict une ‘il faul its 2 un malentendu. Il est pio- jue développera le Conse dt Avant-Propos connaissance du monde intérieur. Riche de l’expérience de a remiers narrateurs qui tra- duisirent la TAébaide ou I’ Enéide, I’ auteur soumet au forma- lisme un peu lourd du discours les plaintes et les délibérations de ses personages en proie & l'amour. Le roman s'appuie donc sur la plus ancienne tradition de la poésie médiévale, celle des planctus,associant la découy érité sur soi-méme a Tort, son propre désir sexuel dans toute sa force (v. 4242-49). ‘Au moins atteignons-nous, par ce moyen d’exploration, une certitude que ne retrouvent pas nos procédés modemes danalyse. Symétriquement, le monologue suivant de Lancelot nous fait participer a son désespoir et 4 son doute qui Iui font ‘Vanit, Gut accompagne les retrouvailles des deux amoureux, pour que Se révéle et se comprenne |'importance attachée, contraire- ment aux premiéres apparences, par Guenitvre 3 cette preuve de la honte comme signe d’amour extréme (v. 4502-03). Ces passages au style direct ne sont peut-étre pas ceux qui nous plai- sent le plus aujourd’hui, car nous préférons exercer plus libre- ment notte herméneutique sur l’ambiguité des symboles ; mais ils représentaient sans doute, dans leur théatralité mém littéraire sous sa forme considérée alors comme la plus parfaite. Dans cette esthétique, essentiellement dramatique, il y a une Evidence de la parole. En elle se résume la confrontation de la loi et de l'amour, de la liberté et du destin. Toutefois, leré yéme meten avant une forme narrative d'oiise dégage aussi un sens : c'est! aventure. Les actions du héros ontici une logique, une progression et une coherence qui dépas- ‘Our N avoir pas la progression rigoureuse des aventures d Erec, celles de Lancelot constituent un systéme dontle princi Ezcaneado con CamScanner Chrénen a Oe Avant-Propos Faconte le moine normand Ordéric Vital, au début du Xil sié- "péaclés, confondu avec Héraclius, se ss, dle, et assiste en réve au défilé de ia Maisnie Hellequin, ellag. Leno dH je roman contemporain ¢ pow oe avec des et des bagages. Aucun motif n’est en soi-méme dans deux personne Je roman de Gautier d’Arrag a ain suffisams waincant, mais la série entire, avec la visite Ge vax: Bree, seen de Troyes. Au-deli de |",ot 2, au cime iption tombale, le passage des pierres (pas- de Chitti ment le danger 4 sage é ime dans un site souterrain) et le franchissement mort pour luj fon, d'un torrent, rappelle d'autres voyages dans I'au-dela. L'idée attache yt PP ag 'au-dela. Vidée. méme d'un pays d’oi l'on ne revient méme dé; (. $9.103), Tagny (Grine-et-Marne, art, ‘Meaux). XXIV Introduction aurait mené 4 bien sa tiche avec la pleine approbation de Chré- tien, et méme a sa demande’. Nous remarquons aussi que la comtesse de Champagne, qui figure de facon si prééminente dans le Prologue, n’est pas men tionnée par Godeftoi, qui, en effet, se contente de s'adresser aux lecteurs D’ailleurs, pourquoi méme le Lancelot ? On a patlé de scrupules moraux, oa a affirmé que c'est 4 contrecceur qu'il avait accepté de raconter l'histoire d'un adultére, mais le fait que Chrétien n’insiste pas sur I illicite des amours de son é prend 8 narrer es aventures de son heros, semnblent infirmer cette hypothése. Force est de constater la déclaration de I'abandon sans précendre l’expliquer d'une maniére entitrement satisfaisante. Aux v. 25-27 du Prologue, Chrétien déclare que la comtesse de Champagne lui a donné les « matiere et san» de son livre. Comment interpréter le sens de ces deux mots? Par matiere il faudrait sans doute comprendre le sujet dia roman, les événe- ments racontés dans le récit ; san serait plutot la signification de celui-ci, la mani@re dont il faut Vinterpréter*. A nowre avis, la restitution de la reine 4 son époux par Lancelot fait partie de la matiere ; V'amour absolu qu’ éprouve Lancelot pour Guenitvre, ainsi que les conséquences qui en découlent, appartiendrait 2u domaine ‘du san. Par suite d'un don contraignant arraché par surprise, Artur se voit enlever la reine Gueniévre, son épouse. Le Chevalier de Ja Charrette - c’est-i-dire Lancelot dont le nom ne sera révélé 1. Toutes cs indications provieanent du tete méme de la Céarete; nous ne pose. dons aucun renseigaementsupplémeatair sut Godefri. Ce cer ae serait qu'une sn ple invention de Chiétien? La tation du «coetinuateu» semble pourant bien ancrée dans les usages da 12" de Benott de Sainte Maure), 2. Bien que les mows sm cc sams sient difciles 3 distnguer 'un de Vane quae a3 ns (es ms, tous du 13 cle, tendeat plube a les confondse), Chea panvent 3 26), tout comme le fait Maie de France dans le Prologue de méme avant Chrétien (oa sooge 3 I'exemple de Wace et XXV Ezcaneado con CamScanner int médian du roman 6, point meciar nie i Aro se, MElEapan, leis 9g reprene Bademagu. Apres avoir surmonte soi de Gort, “ois fois combattu Méléagant, «on aTobstacles Guenidvee. Voila, tres rapi en Lac : par délimncelot de Chxétien. sean So Sons ce Heuvte peut 8 formuller comme ui achisemparté de Lancelot en tant que fin aman: ‘ ¥ eel dame ne doit a le eset pime vraiment si ime fe ct qi acriticr, meme §; oe. —pdire sa feputation parmr Tey on a es premiers temps du Christianisme frances. Il prendra un plaisir exaltant ~ une joie — 3 rer, Ayan accept cete definition (apparemmen et del Amour, les fin aman» accepte de se plier amen) decellequ'llaime. N'oublions pas que Lancelor fu qe une fée (voir les v. 2347-62), et que dan: imagination Uesitle,les es incarnent & la fois la puissance mags anyssicuse de ce «savoir amoureux » féminin et lesan la femme aimée se croyait autorisée & réclamer. Initiédiste enfance& cette vérité » de I’ Amour, Lancelot se tome ae aulong du Chevalier de la Charrette, protégé pat la Fence Enfin, rappelons que, dans le Lancelot, l'amour est mia tesreprises personnifié sous les traits d’une femme, d'unese de femme-déesse comme Vénus (ou comme une fée cetique, jamais sous ceux d'un Cupidon plus traditionnel ou caste, comme est le cas dans Cliges. ree les trois traditions: ton. is Le Proto-Lanzelet. Te schéma d'une reine enlevée a Ja suite d'un «doa twalgnant» et reprise au ravisseur et ramenée 3 son mate! un chevalier de la cour se trouve deja dans un épisode: du A ‘an de Thomas (env. 1165-70) of le roi se nom eine Iseut, le libérateur Tristan’. Comme 12! Le Roman de Tristan, jes Anciens as: Fens + €d. iéxé des An (ais: Ramin Diag orate I. Sociée ode de la Harpe et 4 | Introduction amoureux de |'épouse d’ Artur, Tristan l'est aussi de la femme du roi Marc!. Trés amplifié, ce schéma sous-tend tout le Lancelot. Le Lancelot semble parfois se dérouler dans les brames dont se dégagent des mythes celtiques. On pense en premier lieu au réle joué par les fées dans ce roman. Ensuite au thtme du royaume dont nul étranger n'est revenu, ce qui a incité cer- tains savants a rechercher des textes gallois ou irlandais ayant pu servir directement d’inspiration a Chrétien pour sa créa- tion du royaume de Gorre. Maigre récolte, en fin de compte : retenons a la rigueur la Vita sancti Gildze par Caradoc de Lan- carfan oi I’on trouve un certain roi Melvas (Méléagant ?), ravis- seur de Guennevar, femme du roi Artur. Cependant, Melvas finit par rendre la reine & son époux, grace 2 I’intervention de Gildas et de l’abbé de Glastonbury (Glas = Voire, Gorre ?). A aucun moment Caradoc ne parle de Lancelot. Une deuxitme tradition celtique, plus ¢ savante », mérite davantage d’étre prise en considération, car Chrétien la con- naissait fort bien. Il s’agit des légendes « historiques » élabo- r€es par Geoffroi de Monmouth (Historiz regum Britannize) et reprises par Wace (Le Roman de Brat). Selon ces mythes, la reine Guenigvre (Ganhumara chez Geofifoi) aurait tompé Artur avec le neveu de celui-ci, Modred, qui cherche a s'empa- rer de la couronne au moment oi le roi allait s'emparer de Rome ; cette trahison finira par amener la destruction du monde arturien. Cette tradition-la met l’accent sur I’€quiva- lence adulrére-trahison, alors que dans la Charrette, Chrétien fa faiblesse et 'imprudence du roi Arvur que sou- ligne Geoffroi et Wace est une des données de base du Lance- Jot. Car chez Chrétien, c'est l'amant de Ja reine qui, en brilant ¢ urn 3 Chrétien un des fi qui serve 3 relier ite de Tristan et lew 3 la mative arorienne ~ maitre A pretensions «historques» Evidemiment, le Lancelot de Chéienn' en date e& ‘commun avec le tare Modted XXVI Ezcaneado con CamScanner Chrbten de Troyes fe 00 EDOM Modred suggete au fester aye Fon rei res, ne sont pas non PiU de Legere: Godeft mmm, chez GOde goa héroique mais Chien (ou Marie foe wa ant 2 Thomas. Rese ji fratne = de l'épouse de ce toi plus ou moi ‘on nomme Artur. r 9 elamzletd'Ultch de Zatzikhoven représente une tray son en moyen haut allemand, faite a la fin du 12" si bien au début du 13*, d'un roman francais qui malheureuse rent ne nous est pas parventi (nous I’avons appelé le Pros. Lanzelet)?. Eel ten cap onbeqUeNceimmédiat ‘Pt au roysume de Gone XXVIII Introduction it vraisemblable que le Proso-Lanzelet a da étre un. de ces joyeux contes d’aventures mal ordonnés que de «vilains conteurs »colportaient « devant rois et comtes > et qui ‘ironic méprisante exprimée par Chrétien aux v. Prologue de son Erec et Enide, texte que, rappelons- le, Chrétien caractérise tts exactement comme la refonte d'un de ces mauvais contes « d'avanture > — a le principe de la «belle conjointure » (v. 13-14). Or, le récit d’Ulrich de Zatzikhoven n'a rien qui resemble au san du Che- valier de la Charrette : \'amour n'y figure guére que comme une sorte de franc et joyeux désr libidineux. Il est donc trés tentant de voir dans Le Chevalier de la Charrette la matizre d'un conte ptoche du Profo-Lanzelet mais transformée par Chrétien selon les instruc tan) qui lui avaient éx€ fournies par la com- tesse M rence de Lanzelet, le héros de la Char- rette €prouve pour la reine un amour pur et absolu. C'est du moins ainsi que nous voyons ce récit. En plus du Tristan de Thomas et de celui de Béroul, on peut aligner, a cété du Brus et du Proto-Lanzelet hypothétique, comme sources francaises du Lancelot trois textes additionnels : Le Chi ent dun pere 2 son fils (une adaptation francaise dela ina clercalis de Piette Alphonse), le po&me de Pira- mus et Tisbé (env. 1160) de France (env. 1160-65 2), croyons-nous, Les Lais de Marie 2, Lanzle, Gd. K.A. Haha (1845) (impr. : Besin: Walter de Groyeer, 1963). Trae ution ang GT. Webster (New York: Columbia Univesity Pres. 1951). épreve du Maateas Mal Tale, Ezcaneado con CamScanner ni du Prologue, Chrétien nomme sono, A807 Charrette. A Ia méme époque ‘anaes ie aoe sme auc oR 804). On nore 0” (6 as Rogues CEMA. 89.5: GOOD). On Notera que en Me ropposet bax. La préposition de, a-t-on dit, SOuligne se eSpooornt de lacharete ~ Lancelot depart fc i tandis gute “Ee Bran euro the TOUe Wee Ie sa cog aux fléches dont fut percé saint Sébastien, Lancelot n'est pas le titre choisi par Chrétien, ladon ae méft, da reconnn par certain seribes ea de (dat celui du ms. BLN. f. ft. 794"), de la brsted ée pait avec Erec, Cliges, Yvain et Perceval, Locosylabe, mesure trés employée au Moyen Age, ne sat oi sue ni hémistche ~ ce qui le distinges dace Gécasillbique et de V'alexandrin, qui, eux, se composea dea . Virtuose de l'octosyllabe, Chrétien, de ts LESS ue son vers en deux parties d’égule loge ainsi martelé, devient facilement emphatige: Ne set ou va, ne set don vient (v. 723) £Or an ai homte, or an ai duel> *Cist vient por mal ! Cist vi Chsétien pratique [1 ‘atique |'en; Mote, comme dans | jambement, et parfois de fasoa © Passage suivant ; PN py de 1. “<8 O30): Ci four ermans de lance 1 8M ‘wens, L'aureur du Lencelot, par muel d’eurythmic ex aussi d’emphase thétorique. emploie & l'accasion I allinération & base de répétition Dans le Lanceioz, les times riches wet particuliers de rime che méritens d'étre signa: : la rime clowsonnée et la nme divine La rime cloisonnée est fort bien define par Hens Mosier dans son excellent manuel de pottique : « Une ropeile dsppas dans la syllabe précédente donne 2 la nine use mcheste mapeneure. Des que ma dame de Chawpuzgee Vialt que romans a faire sapangae. Je Vanpecadrat molt volenness La time divisée est une time riche qui s tread sur deux moss, ou bien sur un seul mot e¢ une partic du mot qui le precede. 1b Dacecmnae dy padingue of de chibeagas (Pea: Porm Usneniae de Frasce, Woe poe XXX s o Que ce Fores ce m2 Tant con les funs passe li nanz Qui vante en mai ou en avril. (v. 913) Chsstien rattache volontiers un couplet au précédent, en scpraant un mot la rime et en lui donnant une nouvelle forme fammaticale (edvominatio). Le passage suivant servirg Pexemple : Au chevalier fu bel et buen Tresqu’a une chanbre s’an cort. (v. 1016-21) A remarquer le chiasme en abba; atendre : descendre/des- seve a cen ceadue : atendue. type linéraze de ba Belle Dame - Quant au Perceral. c"est sans doute le mysttre S'attachera de plus en plus au graa/ qui a sumout seduce les io ginations. 1 Tow ae at est teen Resnie at Wilian Roach, tt pat aa M04) atte une Gabon te are (eet Fs d Mee ne,y2) 1 Muze Onwald (3), spa dans te ls “#98640 (Pas: Champion, 1982, 1925 «1 1979) XXXIL | i f latroduction branches du Roman de Remart. Le sctibe se nomme au f* 112 (Colins li Fruitiets); on a cru telever plusieurs éeritures diffe sous avons f€introduit dans le texte pour la sux. Mais, comme la plupart des éditeurs d’aujourd’hui, nous avons laisé se, ob la graphic cplique par un souci de dissimilation (v. 901, 1407, 2429, 2745, 3753, 4023, 6106). Geass 1 Hatabous, Gon pert, Bree ot Ende, Fergas, fen toe, ins Fan aore Be SA > eS on , Gainghin on En, chet ance 2 Sen ou fe Bel Inconnu, La nop faible a nevis de Give Rediguel, Yoain. Li store dep Graal (fragment), neuf XxxIy XXXV Chrétien de Troyes le Brut (suite), le Doloparhos ; le ms, wr de is Ghee) 2 vi Ger ix masire de Rome wi Sefforce aati de Bretag re cron, Garrett 125. Fin du 13* si 2G Un a f° 34ra donne la fin d’ Yai ims, picard. 1, 2irw22r9, 3ér, Sr, 390, 210022 2628-2978 nl a inconnus de Foerster et de Roques.) Des om st importansd'Yeain (quelque 6200 vets), du Roman de Judas Macchabée (Gauss i Belleperche) et de Garin de ins). Mii chan 8 acnemen 460) 1" fragment qui, avec un certain nombre de vers de ieee cont entles v. 3615-54, 3735-74 et 4741-899 du Lance- Mi jamais cité par Roques.) £. fr. 12560. 13° sitcle, dialecte de France. F* 41rb-83rb (Hic ‘fenist li romanz dow chevalier lation de 118 vers a partir du v. 223. fragment d'un pénitentiel (ow #/ ait gew a beste en a VII. anz), Yoain, Cligas, des vers («De tel oisel ai le cuer istine de Suede] 1725. Deuxitme ms, picardisant. F* 17-34rb, Ci faut 4iromanz dela charete. Commence au v. 861. Contient Yoain, Guillaume de Dole (pat Jean Renast) et Méraugis de Portlesguez. Les versions modemes du texte Fee Pluseuts vesons modernes ~ tant frangaises qu’ état : ~ tant frangaises qu’ étran bo sacl Ghenair dela Charrette. La meilleure version fran Selle du regreté Jean Frappier : Le Chevalier dé cen i lal), 2°, revue (Pats: Champion, 197): dans I série es 4 o® our le texte donné par Matio Roques Contig ce texte 3 grt tUes Frangais du Moyen Age, mais elle ‘maintes teptises. Citons également la versio? XXXVI Introduction ipressions}) ; , 371-72). Plus récemment, M. William W. Kibler a publié une nou- velle Edition du Lancelot, avec, comme ms. de base, le texte de Guiot, qu'il a cra bon de cotriger & de nombreux endroits ; assortie d'une version en langue anglaise située, tour comme la version en francais moderne que nous offrons ici, en regard des pages du texte originel? La présente édition Notre version moderne — disons-le tout de suite — ne cher- che 4 répondre qu’a deux seules considérations principe : — nous avons voulu fournir une version intelligible et littéra- Jement exacte du potme de Chrétien de Troyes (tout en conser- vant, autant que possible, certains traits de son style et méme en reproduisant son usage grammatical — par exemple, sa ten- dance a mélanger ou 3 « confondre » syntaxiquement les diverses temporalités verbales, souvent 4’intéticur d'une seule phrase) : = Nous avons essayé de faciliter la comprehension des mots et des phrases de Chrétien en suivant aussi fid@lement que nous avons pu l'ordre des vers. Bref, nous nous sommes efforcés de «rendre le texte du Lancelot, sans plus. Par conséquent, toute considération de type esthétique ou « poétique » est rigoureusement subordonnée 3 ces deux objectfs. Les corrections que nous avons apportées au ms. C, notre ms. de base, sont de trois sortes. Elles visent soit le sens, soit la versi- fication, soit le style. Presque sans exception elles sont emprun- tées aux autres manuscrits (principe de la « collégialités). Le lecteur trouvera en fin de volume les legons de C que nous avons jugé bon de rejeter. 1. Voir notre Bibliographic. XXXVII Ezcaneado con CamScanner Chrétnen de Troyes 1, Chrétien évite les contresens, ce qui est t1€ toujours Feces cher Guiots : 2. Dans 'ensemble. Chrétien respecte les normes grammaticz. des de l'ancien francais (p. ex. la déclinaison 4 deux cas); ley inérulartes sont plus fréquentes dans le texte de Guiot : 3. Chrétien rejete les times dites « du méme au méme > ; Guiot ine fair guére d'effort pour les éviter ; 4. Chrétien affectionne les rimes riches ; Guiot ne s'en soucie ‘$3. lamive pasfois que Chretien se sert de rimes divisées ou « doi- soantes: ce procédé laisse Guiot indifferent ; 6. Chrétien a un faible pour 'adnomsinatio ; cette figure ne sem ble guéte intéresser Guiot ; 7. Leemploi du chiasme caractérise le style de Chrétien ; Guict tcad i dliminer les constructions chiasmatiques ; & Bien souvent Guior semble indifférent a I'humour et au sou- see dont leuvre de Chrétien est imprégnée? 4, Feet ill doi», oi, Aled Fouet, « Appendix Oa E> Sop Stace de Tre oe Tee Romances of Ceréncn de Tages Dipepens igi ft Dots Kell, 6. Tae Romances of Cen de Te Introduces En somme. i bien des égards, Guict offte une version non pottique du texte de Chetnen Nows n'avons donc pas bésite A comer ou 4 amender cote manutcris de base lonque cela ous a paru nécessaize : en revanche nous avons peis soin de tes. pecter l'orthographe et. dans la mesure du pomubie. kes focmes grammaticales et lexicales de Gasoe (CONCORDANCE AVEC L'EDITION De. MARIO RORUES Notre édition comporte 7134 vers, sour comme I’édition de W Foerster. cest-d-dire 22 vers de plus que !€disan de Matio Roques. Voici la concordance des deux Editions Notre Edition LEsitoe Rogue: ° 3 a ° 3 ® ° 23 5229-3700 63-6670 1 ° e x ° 3701-4762 ° 47 0 6 OTL-TLAZ Ezcaneado con CamScanner

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