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Arlette Devalois

Mon Cœur Aime !


Recueil de Textes

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Mes remerciements à :
Darryl Klapp, Henry Fisback, Aziz Salatou, José
Rui Pires Da Cruz, Gracelina Mendonca, Joël
Ebongue, Naomie Devalois, Princesse Pier, Valérie
Devalois, Didier Ndi-Samba, Claude Sylvie, Esther
Mercedes Toque, Jeanne Ly, Neves Adilson,
Clémence Devalois, Barbara Bilo’o, Kévin
Coulouarn, Katell Coulouarn, Telcyde Devalois,
Yann, Maël, Gaël Devalois, Landry, Messoama,
Ntsama Essama, Fanny Devalois, Chrisette Ceasar,
Nathalie Moerman, Sade Ohara, Jordan Devalois,
Isidéré Man Itenga, Jésus Marie, Félix Devalois,
Mireille Milux, Océane, Landry, Luc, Titi Hahat,
Granny, Rouky.

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Préface

Amplaz vun engem Virwuert…


Léift Arlette,
Mat ganz vill Interessi hunn ech däi „Recueil de
poèmes“ gelies, dee sech genee wéi deng zwee aner
Bicher mat deem Thema ausenanersetzt, dat
d’Mënschheet quasi zënter hirer Existenz beschäftegt
a schonn dacks Ulooss fir Konflikter a Kricher war :
d’Thema Léift. Wie Léift seet, denkt u Begieren, un
Zefriddenheet, un Hoffnung an Entbierung, u
physesch a séilesch Léift, u Jalousie an un
Enttäuschung. D’Léift an all hire Formen huet scho
vill grouss Schrëftsteller beschäftegt. Als Beispiller
siefen de William Shakespeare, de Max Frisch, de
Molière an de Stendhal genannt. D’Léift ass
d’Inpiratiounsquell fir vill Moler a Fotographen,
Skulpteuren a Museker, Sänger a Realisateuren vun
Theaterstécker a Filmer. Konscht a Léift sinn
eigentlech guer net kloer vuneneen ze trennen.
Ronderëm d’Léift baut sech eis ganz Gefillswelt op.
Fir d’Gefill vu Léift ze beschreiwen, ginn alleguerten
d’Wierder aus engem Larousse net duer. An awer

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seet munchmol e kuerzt Gedicht, soen e puer Versen
méi aus wéi e ganzt Buch oder e laange Bréif.
Mä wou bleift dannn eigentlech Plaz an eiser
gestresster a kommunikatiounsaarmer, op materiell
Wäerter fixéierter Gesellschaft fir esou existenziell
Gefiller wéi Léift ? Ass d’Léift net och zu enger sou
genannter Konsumwuer ginn ? Zu eppes, wat mir an
eis iwwervoll Agenda era pressen a guer net méi ze
schätze wëssen ? Mir hätten dach ëmmer erëm gär,
amplaz mol fir d’éischt ze ginn, fir dann och ze kréien.
Arlette, wann ech däi Gedichtsband liesen, da
fannen ech vill Versen drann erëm, déi dee
wonnerbaren Zoustand vu Verléiftsinn beschreiwen.
Ech fannen an dengem Recueil awer nach vill méi :
Ech entdecken doranner eng jonk Fra, déi sech net
ëmmer fir dee kiirzsten an einfachste Wee entscheed,
fir op hirem Zil unzekommen. Ech gesinn hannert
denge Versen eng jonk Fra mat afrikaneschen
Originnen, déi op der Sich no sech selwer ass. Eng
Fra, déi d’Fieder, pardon de Laptop benotzt, fir hir
Gefillswelt an Uerdnung ze brengen. Hannert dengem
Gedichtsband verstoppt sech eng Fra, déi
d’Alengsinn net verdréit an déi hir Plaz an eiser
individualistescher Gesellschaft nach fanne muss.
Eng Fra fir déi d’Schreiwen eng wonnerbar
Méiglechkeet ass fir hir Tréinen ze ënnerdrécken.
Arlette, ech hunn dech scho kannt, ir ech dech
iwwerhaapt fir d’éischt gesinn hunn. Wéi ech viru
Joren an enger franséischsprocheger Zeitung en
Artikel iwwer däin éischt Buch „L’égarée“ gelies
hunn, wosst ech, datt ech dech enges Daags géng
perséinlech kenne léieren. Wéi ech duerno deng zwee
Bicher „L’égarée“ a „Mon bien aimé“ gelies hunn,
hunn ech net nëmmen déi zwee Bicher gelies, mee ech

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si vill vun denger eegener Liewensgeschicht gewuer
ginn. An ech wosst, datt sech hannert deene villen
Zeilen eng ganz interessant Fra géng verstoppen, déi
scho vill erlieft huet an déi nach ganz vill z’erzielen
huet. A wéi s de dech fir d’éischt a mengem
Klassesall prësentéiert hues, ass et mir virkomm, wéi
wa mir eis scho jorelaang kenne géifen.
Du hues mech gefrot, fir e Virwuert op
Lëtzebuergesch fir däin drëtt Buch ze schreiwen.
Amplaz vun engem Virwuert, schreiwen ech dir dëse
ganz perséinleche Bréif. Ech hoffen, datt meng
Wierder dir Courage an Energie ginn, fir weider ze
schreiwen, fir iwwer Themen wéi Léift, Hoffnung an
Entbieren eraus iwwer e ganzt anert, wichtegt Thema
ze schreiwen, nämlech iwwer deng Originnen. Du
hues en immense Räichtum an dir an du muss dee
Räichtum onbedéngt denge Lieser matdeelen. Ech
freeë mech schonn op dat nächst Buch !
Henri Fischbach

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Mon cœur aime !

Mon cœur aime !


En voilà une nouvelle !
Et ce n’est pas le même !
Ça pourrait être une bonne nouvelle !
Mais le pire, c’est qu’il aime à en perdre haleine !
Et ça me fait de la peine !
Mon cœur aime, il se dit le siège des émotions !
Alors à moi les commotions, les frissons, l’excitation !
L’exaltation à en perdre la raison.
Pourquoi doit-il s’offrir le luxe d’aimer ?
Moi j’en ai assez d’aimer !
J’ai besoin de calme et de sérénité !
Mon cœur aime, il se dit le centre des passions !
Il a tant à donner, surtout de l’affection !
Ça n’a rien de nouveau, encore un caprice !
Il aime à nouveau, ça devient du vice !
Dois-je le combattre ou lui donner raison ?
C’est bien là la question !
Mon cœur aime, il se dit le nombril de la volonté !
Il aime un individu, pour qui le cœur a battu pour
[d’autres !
Pourquoi celui-là et pas un autre ?
En voilà des caprices et autant de versatilités !

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Mon cœur aime, il se dit l’épicentre du courage, et
moi je le laisse faire, mais n’allez pas croire que c’est
de la lâcheté !
Mon cœur aime, il se dit le noyau de la pensée, l’axe
de la mémoire, le pivot de l’intelligence et moi, je
dois subir tous ces caprices par fierté !
Mon cœur aime, pas le même !
Il aime à en perdre haleine !
Amen !

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La Jalouse !

Amour ! Comment oses-tu !


Amour ! Comment peux-tu !
Amour, Amour ?
– Comment peux-tu encore m’appeler : « Amour ! »
Toi, dont le cœur bat à présent pour une autre !
Une autre, cette autre, qui n’est pas moi, et ne
pourrait jamais l’être !
Une autre qui vient se mettre au milieu d’un amour,
que je croyais nôtre !
Cette autre, pour qui tu es devenu le maître !
Toi, lui envoyant des mots doux sur des réseaux
[sociaux.
Toi et elle constamment connectés, sur les mêmes
[réseaux.
Toi, lui envoyant des fleurs, gifts, pokes, petits mots.
Des petits mots pleins de charme, et tout aussi sournois.
Des mots, qui rendent mon cœur triste, et me font
penser, que tu n’es plus à moi !
Toi, mon exclusivité, toi, mon éternel amour, toi, mon
tout, pourquoi ?
Amour ?
Maudit soit cet Amour, puisse-t-il en périr.
Maudit soit le stylo, qui a osé l’écrire.

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Maudit soit le papier, qui a osé le porter.
Maudit soit l’instant où tu l’as formulé.
Amour ?
– Comment oses-tu encore m’appeler ainsi, toi ?
J’aurais préféré que tu m’appelles par mon nom,
au lieu de me décrire.
– Ne sais-tu plus l’écrire ?
Je te l’épelle : M.O.I.
Je te connaissais : gentil, câlin, amoureux, doux.
Te voilà devenu : volage, infidèle, je dirais même
« fou ».
T’exposer ainsi, pour abattre et démolir mon cœur,
aux yeux de tous.
C’en est trop, que mon cœur triste, ne peut
supporter en plus.
Tu l’as désiré, tu l’as voulu, tu as brisé, anéanti les
espoirs, d’un amour, que j’espérais unique.
Un amour, que je trouvais magique.
Ton cœur en aime une autre ; Maudite soit cette
autre.
Maudit soit cet amour ; maudit toi, maudit cette
autre, maudit soient tous ceux, et tout ce qui vous
entourent ; maudit soit ce personnage, qui ose
recevoir des mots doux et des gestes d’amour qui
m’étaient destinés, pour l’éternité.
Tu me diras, excessive, possessive, méchante,
infidèle, tu m’appelleras même : « La Jalouse »,
obsédée, excédée. Mais maudit soit mon cœur d’avoir
été aussi vil ; maudit soit mon cœur de m’avoir donné
l’illusion, que tu étais : « mon éternel et fidèle
AMOUR. » Adieu !

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Mon Amant !

En te voyant hier, j’ai compris, que mes sentiments


pour toi étaient intacts.
En te voyant hier, j’ai compris, que l’amour que
j’ai pour toi, sera toujours intact.
Je t’ai vu, et ta seule présence a suffi pour illuminer
mon cœur, ma vie.
Sans toi, ma vie est vide, insignifiante, monotone,
sans vie.
Le contact de tes lèvres sur les miennes a apaisé
mes craintes.
Emportant au loin, toute ma détresse et toutes mes
plaintes.
Ta main posée sur la mienne a suffi, à me consoler,
à éloigner mes peurs.
Oh ! Mon tendre amour, mon doux bonheur.
« – Vivre pour tant d’amour, n’est-ce pas bonheur
extraordinaire ? »
– Désirer et se savoir désirer, n’est-ce pas
formidable ?
– Aimer et se savoir aimer, il n’y a pas de bonheur
comparable.
Après ton départ, j’ai marché à petits pas, vers le
chemin de la maison.

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J’ai pensé à toi, j’ai ri, j’ai souri, j’ai failli pleurer
et enfin, je me suis faite une raison.
Je n’ai pas pris la douche, je n’ai pas changé mes
vêtements, surtout pas.
Je voulais garder le contact de toi en moi, pour
qu’il ne disparaisse pas.
– Jamais.
– Jamais.

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Mon cœur est en conflit !

Ecoute, regarde, lis, mon cœur est en conflit !


De ces mots je t’en conjure, ni plus ni moins, ne
fais pas fi !
Te souviens-tu ? Le soleil et la lune étaient nos
témoins !
Témoins de notre amour, que tu trimbales au loin !
Pourquoi ces vas et vient ? Tu es tantôt positif,
tantôt négatif !
Que cherches-tu ? Ne suis-je plus ton objectif ?
J’avais pourtant trouvé en toi, mon masculin et
mon féminin !
J’étais devenue l’homme et toi la femme, en fait
nous étions devenus un !
Toi, l’actif et moi, le passif et vice versa ; ça nous
faisait du bien !
En-es-tu conscient ? Ou t’efforces-tu à devenir
inconscient !
Moi, je l’essaie en vain ; entre la raison et
l’instinct, la réflexion et l’impulsion !
Plus rien n’a de place, même pas la moindre ombre
de raison !
Entre le subjectif et l’objectif, je prends de l’élan,
et mon cœur m’ordonne le recul !

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Et puis, c’est la saillie et le creux, le plein et le
vide, tout s’enchaîne, s’emmêle et se bouscule !
Heureusement, j’ai la santé, ce n’est pas le moment
de tomber malade, si ce n’est de toi !
Je donne à mon corps l’exercice et le repos, mais
comment lui donner la guérison de toi ?
Dans mon cœur, il n’y a que toi, toi et l’éternel
conflit : l’amour et la haine !
La nécessité et la volonté de t’oublier, de ne plus
t’aimer, mais j’ai tant de peine !
L’autorité et la liberté sont mes maîtres, mais face
à toi, tu es le roi et moi, le peuple !
Tu es la royauté, je suis la république, tu es le chef,
je suis la foule !
Ma foi m’aide à rester forte, la science me
démontre le contraire et m’ordonne : « la vigilance ! »
Mais entre la rigueur et la clémence, je ne sais à
quel sein me vouer : « force ou faiblesse ? »
J’ai besoin d’action pour provoquer, de ta part une
réaction, une demande, une réponse !
Je vis dans la lumière, et l’ombre me cache : « la
vérité et l’erreur ! »
Je ne distingue plus le jour et la nuit, le blanc et le
noir, le nord et le sud, le long et le court.
Je ne sais plus où est le haut et le bas, ni le vertical
et l’horizontal !
Dans mon cœur, c’est le chaud et le froid, tout est
pair et impair, c’est le bien et le mal.
Si tu me voyais, il n’y a plus ni droite ni gauche, il
y’a juste moi en conflit avec mon cœur !
Mon cœur qui te veut, qui te désire, qui ne sait que
faire par crainte, il est en conflit, il t’aime et il a peur…

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Hier, je t’ai voulu grave !

Hier, je t’ai voulu grave !


J’avais en moi une telle rage !
La rage de ne pas être sage !
J’étais prête à faire un long voyage !
Je serais venue sans aucun bagage !
Je serais même venue sans maquillage !
Je n’avais dans ma tête que ton image !
Je te voulais, je te désirais… grave !
Hier, je t’ai voulu grave !
Je voulais en moi ta sève !
Et, crois moi, j’aurais voulu voler à travers les nuages !
Je me serais aventurée le long des baies sauvages !
J’étais si chaude, j’avais en moi l’appétit d’un fauve !
J’étais en manque d’une étreinte sauvage !
Hier, je t’ai voulu grave !
Je voulais que tu me gaves !
Je me serais faite ton élève !
Et, je suis sûre, je serais rentrée épave !
Humm ! Doux Jésus ! Voilà que j’appelle les Dieux !
L’heure est vraiment grave !
Hier, je t’ai voulu grave !
J’imaginais ta voix délicate et suave !
Je rêvais que je caresse ton crâne un peu chauve !

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– Peut-on aimer ainsi et rester sage ?
Moi, je sais que depuis que je te connais, je ne suis
plus du tout sage !
Aie, Aie, Aie… toi, je sens que je te love !
Tu sais, hier, j’imaginais mes doigts qui caressaient
ton doux visage !
De temps à autre, je laissais même faire mes lèvres !
Je les abandonnais et je disais : « Qu’elles s’en
[chargent ! »
Alors, imagine en moi à cet instant, quelle décharge !
Hier, je te voulais près de moi, toi mon ange !
– Viens-tu bientôt ? Je n’en peux plus d’être sage !
Mais, quelquefois, il vaut mieux rester sage !
Pas de reproches surtout et aussi pas de chantage !
Tout de même, Je peux encore faire des folies à mon
[âge !
Au fait, y a-t-il pour ces choses là un âge ?
Je ne sais ! Tout ce que je sais, c’est qu’hier, je t’ai
voulu grave !

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Le Maître !

Que je monte ou que je descende, ma vie


t’appartient.
Et je sais, que malgré tout, je n’y peux rien.
Alors, parfois je ris, souvent je pleure, pour un
rien.
Je ris de toi, je ris de moi, je ris de tout.
Je pleure aussi, t’en voulant un peu, parfois
beaucoup.
Parce que je sais, que je monte ou que je descende,
ma vie t’appartient.
Et que malgré tout, je n’y peux rien.
Alors, je me laisse vivre, parfois, je m’en ivre.
Je me laisse aller, souvent, j’en ai assez de vivre.
Je me débats, je m’agite, et je me lasse.
Car, je sais que quoi que je fasse.
Je n’y peux rien, je n’y peux rien.
Ma vie t’appartient.
Que je monte, ou que je descende, tu me tiens.
Je sais, que quoi qu’il arrive, ma vie t’appartient.
Alors, parfois je danse, je m’ennuie aussi.
Je vis ici, je pars là-bas, je reviens ici.
Et je sais, qu’il n’y’ a rien à faire, que ma vie
t’appartient.

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Et que malgré tout, je n’y peux rien.
– Que faire de toi, que faire de ça, que feras-tu de moi ?
Jamais, je sais tu ne me le diras, même si je garde la foi.
Je suis à ta guise, ma vie t’appartient.
Tu me tiens.
– Sera-t-elle un jour à moi ?
– Sera-t-elle à moi, quand tu ne voudras plus de moi ?
Alors, bien sûr ce sera la fin de notre serment.
La fin de tous ces tourments.
Tu es le Maître, ma vie t’appartient.
Et je n’y peux rien.

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Le Bel Inconnu !

Aucun des mots dans aucune langue, ne peut


exprimer la profondeur de mes sentiments.
Devant tant d’amour, je ne peux que te dire : « Je
t’aime, je t’aime maintenant. »
J’ignore ce qu’il en sera dans les prochains mois, les
prochains jours.
Moi, je voudrais t’aimer toute ma vie, pour toujours.
Je t’aime très fort, je t’aime mon cher inconnu.
Je t’aime de toutes mes forces, je t’aime dans l’absolu.
Tu ne le sais pas, car, je t’aime en secret.
Ceci, dans mon plus vif intérêt.
Je veux être prête, lorsque je m’offrirais à toi.
Je prépare patiemment et avec prudence mon moi.
Je me suis souvent ouverte, je me suis souvent donnée.
Pour toi, je ne veux, ni m’ouvrir, ni me donner, je veux
[t’aimer.
J’ai commencé pour toi, à faire des folies.
Oh ! Rassures-toi, ce ne sont que de petites folies.
Je cours chaque matin, pour ne pas rater mon train.
Ce train, celui-là que tu empruntes également, chaque
[matin.

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Tu ne peux imaginer mon excitation, lorsqu’il
s’approche de ta gare.
Je sens ta présence, je n’ose pas te chercher du regard.
Je devine ton parfum, et je me console à l’idée, que tu
descendras à la même gare que moi.
Et, telle une chienne suivant son maître, je traîne le
pas derrière toi.
Je contemple ta démarche orgueilleuse et pleine
d’assurance.
Peu importe les circonstances, je m’en fous des
convenances.
Bel homme, à l’allure parfaite pour moi, sache que :
« je te désire ardemment. »
Mon bel inconnu, je t’aime maintenant, je t’aime
sincèrement.

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Est-ce vrai ?

Je ne fais que rêver.


Je ne sais que t’aimer.
Je n’ai plus de vie.
Oh ! Ma vie.
Sans doute, je leur fais peur.
Je reste ainsi des heures.
– Est-ce vrai, mon amour, que tout est ici ?
– Est-ce vrai, mon amour, que tu es ici ?
Je me laisse aller.
Je ne sais où aller.
– Que faire, si c’était à refaire ?
– Que dire, si c’était à redire ?
Je ferais pareil, je dirais pareil.
Je resterais moi, réelle.
Est-ce vrai, mon amour, que je t’aimais ?
– Que je t’aime ? Que je t’aimerais ?
– Est-ce vrai, que je ne sais que t’aimer ?
Je suis celle qui ne sait que t’aimer.

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L’Anxieuse !

Amour, dans mon cœur aimant, je n’ai qu’une


seule peur, qui fait ma peine.
Amour, j’ai peur qu’un jour, l’amour que je porte
pour toi, se transforme en haine.
Je t’aime d’un amour sincère et te suis fidèle.
En retour, j’exige de toi que tu me sois loyal et fidèle.
– En amour, a-t-on le droit d’exiger ?
Je ne sais. Au fond, qui sait ? Je suis entrain de tituber.
Et, tu me comprends, je doute de toi, de nous, si ce
n’est de moi.
Oh ! Amour, mon corps tout entier est en émoi.
Laisse-moi t’aimer. Fais de même si tu le peux.
Je m’abandonne à toi, fais de moi ce que tu veux.
Jalouse et Infidèle, c’est moi. Perplexe et
Anxieuse, c’est moi.
Qui sait ? Je ne SOUFFRIRAIS plus de ces mots,
lorsque je vivrais sous ton toit.
Je t’ai, tu es mon amour, je te veux, pour toujours
en ce jour.
Laisse-moi t’aimer avant que tu ne partes, comme
les autres, un jour.

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Amour, PARDONNE ces mots d’un cœur aimant,
qui tarde à dormir.
Caressant l’espoir que le jour va bientôt naître, et
que tu ne vas pas tarder à venir.
Amour, je ne peux m’empêcher de t’aimer, tout
comme je ne peux m’empêcher de douter.
Amour, en lisant ces mots, pardonne l’Anxieuse,
qui de ces amours a si souvent pleuré.

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Seule !

Je pense à toi.
A tous ces moments de joie.
De fous rires, de peine aussi.
De Luxembourg à Paris.
Et puis, l’incompréhension.
La séparation.
Me voici seule.
Seule, sans toi, toute seule.
Seule, dans cette maison, cette chambre.
Errant, ça et là, telle une ombre.
Je pense à toi, encore et encore.
Parfois je pleure, je ris aussi et je m’endors.
Souvent, je ne dis rien, je ne fais rien.
Tu me connais, toi seul, me connais bien.
Je m’ennuie sans toi, je reste en éveil.
Personne à qui demander conseil.
Personne à qui parler.
Personne pour me rassurer.
Personne à qui me confier.
Je ne sais où aller.

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Me voici, seule avec mes larmes.
Me voici, seule sans armes.
Me voici, seule avec mes doutes.
Me voici, seule sans savoir pourquoi.
Me voici, seule sans force.
Me voici, seule sans but.
Seule, sans mon doux bonheur.
Seule, avec ma peine et mes peurs.
Seule, sans ma raison de vivre.

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Il était si malheureux !

Il croyait m’aimer, il voulait exister.


Il ne savait pas quoi faire de sa vie, et était si irrité.
Alors, il se trouvait mille et un hobbies.
Il s’ennuyait, s’enfuyait, insultait la vie.
Il était là, errant ça et là, cherchant sa voie.
Il était là, tout près de moi, moi, qui étais devenue sa proie.
Il voulait le bonheur à tout prix, il cherchait une vie
[meilleure.
Il ne savait pas quoi faire de sa vie, et avait si peur.
Il insultait le système, me traitait de poufiasse.
Il s’enfermait dans son monde, tirait sur sa tignasse.
Il devenait fou, chaque jour un petit peu.
Il se laissait détruire, chaque jour, encore un peu.
Il était là, assis tout près de moi, buvait, fumait, m’irritait.
Et puis soudain. Il sombrait dans un profond sommeil,
et il riait.
Lui, il riait, on aurait dit que la vie de ces rêves, était
bien meilleure.
La vie de ses rêves était bien meilleure que celle qu’il
avait en vrai.
– Etait-ce là où se trouvait le bonheur ? Là-bas ?
[Ailleurs ?

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Lui, il était là, devant moi, ne sachant plus quoi faire.
Lui, il était là, avec moi, ne sachant pas trop comment
s’en défaire.
Il était si triste et malheureux, il voulait que les
choses changent.
Mais il ne savait comment faire pour que tout cela
[change.
Lui, il était si malheureux et cherchait sa place dans
ce bas monde.
Alors, dans un moment d’ébriété passagère, il
s’écriait : « l’ignorance est la cause de bien de
souffrance dans ce bas monde. »

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Je t’aime mon Amour !

J’ai mille fois dit : je t’aime.


Et jamais le même.
Je les voulais : grands, blonds ou chef d’entreprise.
Et, toujours, j’étais sous leur emprise et ne faisait
rien à ma guise.
J’ai mille fois pleuré, pour eux, pour moi, pour
tout, pour rien.
J’en venais à me convaincre que cela me faisait du bien.
Je ne t’ai pas cherché, j’ignore si tu t’en es douté.
J’avais simplement décidé de ne plus être cette
jeune femme troublée.
Et voilà que tu arrivas, ni grand, ni blond, ni chef
d’entreprise, toi, simplement.
Et ceci pour mon plus grand bien, je l’avoue
humblement.
Doux, câlin, gentil, c’est toi.
– Que feras-tu de moi ?
En attendant, je te dis : je t’aime mon amour.
Je ne te le dirais pas mille fois, je te le dirais tant
que je vivrais, tous les jours.

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Je t’aimais d’un fol amour !

Je t’aimais comme je n’avais jamais aimé.


Je t’aimais comme il devrait être interdit d’aimer.
Je t’aimais et j’oubliais qu’un jour, je m’en lasserais.
Je t’aimais et j’oubliais qu’un jour, peut-être, tu t’en
[irais.
Je t’aimais comme on aime à trente ans, plein
d’espoir et de peur.
Peur de ne pas vieillir seule, et, heureuse de plaire
et de séduire encore, avant que tout ne meure.
Je t’aimais d’un fol amour, sans tabous, sans
penser, sans me poser des questions.
Je refusais de voir tes cheveux gris, ton dos voûté,
tes rides et tes folles suggestions.
Je te disais : « je t’aime d’un fol amour, c’était fou. »
Je te bafouillais des mots doux, des mots fous.
Et toi, de tes yeux gris, tu me regardais et tu souriais.
Dans tes bras plein de charme, tu me prenais.
Lorsque de tes vieilles mains, tu me touchais.
Lorsque de ta vieille bouche, tu me lapais.
Lorsque de ton vieux corps, tu m’enlaçais.

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J’aurais dû comprendre, pendant ces moments là,
que le désir et l’amour étaient chez toi, deux choses
bien différentes.
Tu aurais pu être mon père, mais je t’appelais mon
[maître.
Seul le temps m’a aidé à comprendre, que j’étais
folle de t’aimer d’un si fol amour, alors que tu m’as
vu naître.
Les mots, les cris, les larmes, n’ont pu atténuer ma
douleur lorsque tu t’en es allé.
Et aujourd’hui encore, je me demande vieil
Homme, si j’étais folle d’aimer, de t’aimer !

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Je voulais t’aimer !

Boum…. Boum…
Battements de mon cœur.
Pas de crainte, pas de peur.
Boum… Boum…
Tout est calme et serein.
Je suis en paix, même pas peur de demain.
Heureuse tout simplement, heureuse d’être en paix.
Tout va bien, même pas de mais.
Longtemps, je l’ai fui, je l’ai pourtant désiré.
Sans savoir pourquoi, j’ai voulu lui échapper.
Et puis finalement, l’abandon, l’abandon de soi.
Le don, le don de soi.
Je voulais t’aimer.
Je voulais me donner à toi, en entier.
Je voulais te faire vivre enfin l’Amour.
Je voulais me donner définitivement à toi avec
[Amour.
Je voulais d’un Amour Exclusif.
Et voilà mon cœur à nouveau triste, cherchant
désespérément un amour imaginaire : « Primitif. »
Oh ! Mon Dieu. Oh ! Douce nature. Oh ! Doux
[Jésus.
Mon cœur triste est en larmes, une fois de plus.

57
Je voulais l’aimer.
Me donner à lui en entier.
Lui faire vivre l’amour.
Me donner à lui avec amour.
Sans chercher à comprendre, ni savoir pourquoi.
Au fait, pourquoi chercher le pourquoi ???
Je le voulais, sans regrets, ni rejets, juste. Amour.
Plus de haine, plus de crainte, pas de peur, juste…
[Amour.
Et voilà que mon cœur capricieux en décide
autrement et n’en fini pas de faire : Boum… Boum…
– Pourquoi tout ce Boum… Boum… ???
Mon cœur, pitié.
– Vas-tu enfin t’assagir et te donner finalement en
[entier ???
Stop. Stop. Boummmmm…

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Je ne t’aime plus !

Toi, mon amour, toi, mon désir d’une vie. Cette


nuit, lorsque tu es venu me rejoindre dans le lit que
nous partagions depuis plusieurs années, ce lit, où
nous nous sommes maintes fois aimés ; ce lit où nous
nous sommes si souvent retrouvés, j’ai compris.
Je dormais à peine, j’étais anxieuse, non pas de la
situation que je vis en ce moment avec toi.
Non.
Oh non.
C’était tout autre chose. Lorsqu’à un moment, j’ai
entendu tes pas dans le couloir, je n’ai pas soupiré en
disant : Dieu, qu’il vienne en moi, vite.
Non.
Au contraire.
Lorsque finalement, tu es entré dans la chambre, je
me suis retournée dans le lit, pour mieux t’offrir mon
dos, ce dos qui ne peut rien voir, ni ton regard
amoureux ou aimant, ni quoi que ce soit, même pas
quelque muscle tendu, et tant mieux.
Ah ! Toi qui fus.
Je suis navrée de te l’apprendre, je voudrais que tu
le saches : « mon cœur a cessé de battre pour toi. » Je
ne t’aime plus.
Je ne peux te le dire en face, alors, je préfère te
l’écrire ; non pas parce que j’ai de la peine ;
Simplement, parce que je crains, que dans mes
paroles, tu y trouves de la haine.

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Ma vie dans tes bras
vaut mieux mille vies…

Je t’aime et je te hais.
Depuis que je te connais, mon cœur n’est plus en paix.
Je t’aime plus que je ne m’aime, et c’est tout ce qui me
[gêne.
J’aimerais pouvoir t’aimer et continuer de vivre, sans
aucune gêne.
Avec toi, je me sens toujours comme ivre, le temps
n’existe plus.
Je me meurs, je n’en peux plus.
Vivre pour tant d’amour, je ne devrais pas me plaindre.
Au lieu de cela, je passe mon temps à geindre.
Les cieux peuvent me fuir, l’enfer peut bien
[m’accueillir.
Que m’importe de vivre, que m’importe de mourir.
Ma vie dans tes bras vaut mieux mille vies et défie
même la mort.
Je te veux, je te désire et je n’espère pas à tort.
Oh doux bonheur, tendre amour, prends moi et
enivre-moi pour toujours.
Tu peux tout aussi bien partir, disparaître sans espoir
de retour.

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Et enfin, que je respire.
Mais toi seul m’inspire.
Oh doux bonheur, tendre amour, mon cœur est en
[sursis.
Sans toi, je ne Vis.

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Ma vie, comme une vague !

Quelquefois, seule dans cette maison, je divague.


Ma vie est un tourbillon, une grosse vague.
Une grosse vague qui m’a menée jusqu’à toi.
Maintenant me voici là, avec toi.
Toi, l’oracle de mon sort, mon compagnon.
Faire partie de ma vie, est-ce vraiment bon ?
Bon pour toi, pour moi.
Toi, qui me ressemble tant, si toi.
Toi, l’ombre de moi.
Toi, si incohérent, si sincère, si mystérieux.
Tout cela me semble quelquefois curieux.
Oh ! Mon compagnon, toi qui de tes amours
passés, a si souvent donné.
Sauras-tu m’apprécier, sauras-tu me donner sans te
ruiner, sauras-tu m’aimer ?
Quelquefois le soir, seule dans cette chambre, je
pense à toi.
Et toi, t’arrive-t-il de t’enivrer d’une petite pensée
pour moi ?
Profitons de ces moments que nous passons
ensemble, avant que la vague ne m’emporte à
nouveau ou t’emportes au loin.

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Loin de moi, loin de toi, comment prévoir le futur
qui semble toujours si loin.
Ceci pour dire, je vous aime, pas d’un amour
passionné, mais d’un amour réfléchi.
Et de cette déclaration ne faîtes pas fi, jusqu’à
nouvel avis.

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Sache que je t’aimais !

J’espère qu’en cette vie, je te reverrais.


J’espère qu’en cette vie, je comprendrais.
J’espère qu’en cette vie, je te retrouverais.
J’espère qu’en cette vie, je te pardonnerais.
« Je t’aime. » tu me le disais et je te croyais.
Je te croyais, je croyais ce que tu me disais, car, je
[t’aimais.
Et maintenant que tu es parti, je me dis que rien
n’était vrai.
Sinon, la joie que j’éprouvais, quand dans tes bras, tu
me prenais.
« Jamais je ne t’oublierais. » tu me le disais et moi, je
[riais.
« Mon amour pour la vie. » je me disais et encore, je
[riais.
Quand tu venais, je grimpais sur tes genoux, telle une
gamine et je jouais.
Jamais je n’avais songé que tu me trompais, et, qu’un
jour, tu t’en irais.
Les jours, les semaines, les mois, les années, je
compterais.
J’espère que pendant des heures, à nouveau dans tes
bras, je m’endormirais.

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A toi, qui un jour, lisant ces mots, tu te reconnaîtrais,
sache que je t’aimais.
Je t’aimais, je t’aime encore, tant que je vivrais, je
t’aimerais.
A toi, avec qui j’espère un jour, vivre un amour vrai.
Mon amour, ce jour-là, cohérente, et amoureuse de
toi, pour de vrai, je serais.

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Laisse-moi te découvrir !

Amour. Que m’importe aujourd’hui ou demain !


Amour. Que m’importe de manger ou de rester à
jeun, ni même penser à demain !
Amour. Que m’importe de pleurer ou de rire !
Amour. Que m’importe de vivre ou de mourir !
Amour. Laisse-moi seulement te choyer et te
bercer, si ce n’est trop te demander.
Amour. Laisse-moi t’embrasser, m’enivrer et qui
sait m’en aller.
Amour, Amour. Je t’appelle ainsi, sans même te
connaître vraiment.
Amour, t’appeler ainsi, est-ce donc si gênant ?
N’est-ce pas charmant ?
Toi ou tout ce que tu représentes, Amour, j’aimerais
qu’à moi tu te présentes.
Amour. Qu’y puis-je ?
Amour. Qui suis-je ?
Amour. Toi et peu importe ce que tu représentes,
laisse-moi te découvrir.
Laisse-moi t’aimer, jusqu’à n’en plus finir.
Amour. De toi, je veux tout apprendre et tout
comprendre.

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Amour. De toi, je veux tout déceler, tout déchiffrer
pour mieux te prendre.
Amour, je t’ai trouvé et tu m’as plu.
Laisse-moi te découvrir si ce n’est point défendu.
Amour, laisse-moi me hisser entre tes deux grands
[orteils.
Et, que j’y reste en éveil.

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J’ai décidé de faire taire mon cœur !

Le jour se lève, la nuit tombe, il est tard, je veux partir.


Je ne veux ni te mentir, ni te trahir, ni te faire souffrir.
Je ne veux pas qu’on se batte, ni que tu me frappes.
Je ne veux ni larmes, ni armes, je veux juste que tu
[partes.
Je n’en peux plus, je ne t’aime plus.
Dieu seul sait combien tu m’as plu.
A présent, je te trouve mille et un défauts.
Je suis même prête à te faire la peau.
Je ne veux plus de nous, de toi.
Tant pis, si tu crois en nous et veux encore de moi.
Trop de différences nous opposent.
Tu n’en es forcément pas la cause.
Moi non plus, l’on s’en fout.
Je ne t’aime plus, c’est tout.
Les journées s’en vont, les semaines passent comme
toi et moi.
Tu l’as compris, je ne veux plus de toi sous ce toit.
Je te largue et reprend ta bague.
Ne va surtout pas croire que je divague.

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J’ai décidé de faire taire mon cœur.
Plus je te vois, plus tu m’écœures.
Tu peux même invoquer les Dieux si tu veux.
Mais moi, je te dis Adieu, ça je le veux et je le peux.
Je ne changerais certainement pas d’avis.
J’ai décidé de refaire ma vie.
Et elle se fera sans toi,
Et sous ce toit.
Adieu, tant pis ou tant mieux !
Adieu.

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Les Complices !

Je m’en irais d’ici, une fois, que tout sera accompli.


Je disais, j’ai fini ma vie.
Donnez-moi en une autre, qui me donne envie.
Des bijoux, j’en ai portés.
De la nourriture, j’en ai mangée.
Des vêtements, j’en ai portés.
Des hommes, j’en ai aimés.
Tout cela n’est que futilité.
Perte de vitalité.
– Une perte de temps, au profit de qui ?
Je veux quelque chose de différent.
Qui soit excitant et exaltant.
– A quoi me sert-il de boire et de manger, si c’est
pour tout rejeter ?
– A quoi me sert-il de posséder, si c’est pour un jour,
tout abandonner ?
– A quoi me sert-il d’aimer, si je dois un jour détester ?
– A quoi me sert-il d’exister ?
– A quoi me sert-il de pleurer et de rire ?
– A quoi me sert-il de vivre, si c’est pour mourir ?
Je disais, j’ai fait tout ceci,
Parce qu’il en est ainsi.
Tous complices, nous sommes tous complices.
Les complices du créateur, pour perpétuer ce supplice.

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Mon ami !

Mon ami, penses-tu à moi, autant que je pense à toi ?


Penses-tu seulement à moi, de temps à autre, comme
je le fais, moi ?
Rêves-tu de moi, autant que je rêve de toi ?
Parles-tu de moi aux tiens, autant que je parle de toi
aux miens ?
Est-ce que tu te meurs, autant que je me meurs, pour
[rien ?
M’aimes-tu, autant que je t’aime ?
M’aimes-tu seulement un peu, tel que je t’aime ?
Ta vie est-elle devenue un grand vide, dont moi seule,
pourrait à nouveau remplir ?
Tes nuits sont-elles comme les miennes ? Moi, vois-
tu, ne parviens plus à dormir.
T’assois-tu seulement dans un coin, la tête dans les
mains, rêvant de moi ?
Mon ami, t’enivres-tu d’une seule petite pensée,
pleine d’amour pour moi ?
Moi, vois-tu, n’attends que toi, pour continuer
[d’exister.
Moi, vois-tu, ne veux que toi, pour continuer d’aimer.
Comment penses-tu à moi ?
Mon Ami, dis-moi quels sont tes sentiments pour moi ?
(Pause)

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Ton silence, vois-tu, cher ami, me fait bien croire,
Que je ferais mieux de perdre tout espoir.
Je vais me tourner vers l’avenir, avec insouciance.
Et, je sais, crois-moi, mon ami, que je ferais encore
confiance.
Je ferais encore confiance à des comme toi, à la vie.
Mon Ami. Que veux-tu ? Ne dit-on pas : c’est la vie ?

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Mon Oracle !

J’étais heureuse de te retrouver.


Je n’avais qu’une seule envie, continué de t’aimer.
J’étais si heureuse de t’entendre.
J’aimais tellement te dire des mots tendres.
Et puis soudain, ces silences.
Plus rien, juste cette absence.
Voilà que je sens battre mon cœur.
J’ai si peur.
Peur de te perdre.
Peur de tout perdre.
Le matin, je me réveillais heureuse.
Maintenant, je m’endors et me réveille malheureuse.
Pourquoi ce silence, Chéri ?
As-tu cessé de m’aimer, Chéri ?
Moi, je continue de t’aimer, de te désirer, de t’attendre.
Je n’ai qu’une seule envie, dans tes bras, me fondre.
Je ne peux t’appeler, je ne peux te parler, je ne peux
me déplacer.
Trop de préoccupations, trop, dans ma vie,
[d’irrégularités.
Ça y est, je pleure maintenant.
Et pourtant, ce n’est pas le moment, non, vraiment.
J’étais heureuse de t’avoir retrouvé.

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Je n’avais qu’une seule envie, continué de t’aimer.
J’attends que tu m’appelles et que tu me dises :
« Chérie, je t’aime. »
Je voudrais que tu le saches : « Chéri, j’ai tiré les
cartes, et, tu es mon ORACLE, j’aime. »

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Elle, face au bonheur !

Elle avait enfin décidé de changer sa vie, et, de


goûter au bonheur.
Elle n’en voulait plus de ce désordre dans sa vie,
qui lui apportait tant de malheur.
Et, c’était un matin du mois de juillet, elle s’était
réveillée de très bonne humeur.
Elle était en paix avec elle-même, plus rien ne lui
faisait peur.
Plus de peine, plus de douleur et cela lui faisait du
bien au cœur.
Cependant, elle avait un secret, elle n’osait pas en
parler par pudeur.
Elle ne voulait pas affoler son entourage, alors, elle
implorait son Seigneur.
Elle implorait son Seigneur, lui demandant la force
de ne plus avoir peur.
Néanmoins, elle tournait la question dans tous les
sens pendant des heures.
– Comment faire ???
Se lamenta-t-elle, puis, elle s’assit devant son
ordinateur.
Elle se disait, face à cette machine, elle aurait le
courage de se ressourcer de l’intérieur.

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Au bout de quelques minutes, elle se leva, déçue,
et constata qu’elle était en sueur.
– Où trouver la force ?
S’exclama-t-elle, puis, elle marcha dans la maison
avec lenteur.
– Cherchait-elle quelque chose ou quelqu’un ?
Elle ne savait plus… Si… le bonheur.
C’est de ce bonheur qu’elle avait si peur, c’est ce
qui la mettait en sueur.
C’était son lourd secret, qu’elle ne voulait pas
partager par pudeur.
Elle avait tellement été habituée au malheur,
qu’elle se disait : « pourquoi tout ce bonheur ? »
Il s’était installé dans sa vie sans y être invité, qu’il
lui faisait tellement peur.
Un ami lui avait dit : « La souffrance n’est que
l’illusion d’un esprit faible, n’aie pas peur. »
– Pourquoi te soucier de demain, alors que tu n’as
pas fini aujourd’hui ?
Fait tout à son heure.
Alors, petit à petit, elle avait essayé de chasser la
peur, et il s’était installé : « le bonheur. »
– Ah ! Si, je l’ai invité…
Se dit-elle avec un sourire, et puis, deux coups secs
frappèrent à la porte ; on lui livrait un bouquet de
fleurs.
Elle était dans un tel état de béatitude, qu’elle
s’écria en ouvrant la porte face au livreur : « Et le
nirvana, c’est aussi le bonheur ? »

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Le livreur, surpris par cette question, esquissa un
sourire et lui répondit : Mme vous savez : « Dans la
vie, tout n’est qu’heur et malheur. »
Elle referma la porte, se mit à contempler ces
fleurs, qui avaient été livrées là, par erreur.
Elle les contempla encore.
– Je les garde ou pas ?
Se dit-elle. Puis, elle couru à la fenêtre appelé le
livreur.
Trop tard, le livreur était remonté dans sa
camionnette le sourire aux lèvres, il avait une heure.
Une heure de pose, une heure qui faisait tant son
bonheur.

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Un autre jour…

2009 s’éloignait à grands pas, et Bryntah se


débattait : « Seule avec son âme, seule avec ses
pensées, seule avec ses grandes résolutions pour
2010, seule avec son fils. »
C’était le 27 décembre 2009, un voile de tristesse
recouvrait son visage qui n’avait jamais été beau.
Bryntah s’en fichait de ne pas être belle, peu lui
importait de plaire. Elle était née laide et n’avait
aucune intention de changer les choses.
Par contre, elle aurait bien voulu être médecin
généraliste.
Ah ! Si j’étais médecin généraliste ! Murmura-t-
elle, je me serais examinée de l’intérieur, tel le
médecin le fait avec un patient. Je serais à la fois le
médecin et le patient de moi-même, pour me soigner
de tous mes maux.
Je ne suis qu’une femme de ménage… Soupira-t-elle.
– Pourquoi toute cette tristesse, mon Dieu !
S’exclama-t-elle.
– Etait-ce parce que son père était souffrant en
Afrique ?
– Etait-ce parce que sa sœur, attendait un enfant
sans être mariée ?

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– Etait-ce parce que pour les fêtes, elle n’avait rien
pu envoyer à sa famille ?
Elle n’en savait rien, tout était confus dans son
[esprit.
Elle éclata en sanglots. Il est tellement plus facile
de pleurer lorsqu’on ne sait pas quoi faire.
Elle se dirigea vers le téléphone posé sur une petite
table basse, et, composa le numéro de sa mère en
Afrique. Elle marmonna quelques mots, puis, appela
son fils pour qu’il vienne dire bonjour.
Ce dernier, au bout de quelques phrases, éclata lui
aussi en sanglots, il pleurait de toutes les larmes de
son corps ; lui qui avait pourtant du mal à dévoiler ses
émotions.
– Pourquoi pleurait-il autant ??? Bryntah le
regardait sans mot dire.
– Avait-il soudain le mal du pays ? Bryntah remua
sa tête dans tous les sens, comme si elle cherchait à
comprendre.
– La grand-mère lui avait-il dit quelque chose qui
l’avait offensé ? Bryntah fit mine de tendre l’oreille
vers le combiné, d’où s’échappait la voix de sa mère
en petits murmures… Rien.
– Son fils était-il en proie à un profond désarroi ?
Bryntah se sentait désemparée.
Et puis soudain, une illumination. Patrick, tel était
le prénom de son fils, pleurait-il tout simplement
parce que la veille, elle lui avait remis un chèque de
1150 euros ? Tout son salaire ? Pour qu’il se fasse
enfin plaisir pour les fêtes ? Lui, le fils unique, qui
allait sur ses 16 ans et qui n’avait presque jamais reçu
de cadeau pour les fêtes ? Car à chaque fois, elle lui

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disait : « pas cette fois-ci chéri. » Un autre jour,
d’abord le loyer, ensuite les factures et puis à manger.
Les vêtements, c’était tout autre chose. Elle savait
se débrouiller, elle avait découvert le « second hand
shop » et Caritas, elle s’y était abonnée. Patrick éclata
à nouveau en sanglots, bredouilla encore quelques
mots mêlés de merci et d’au revoir. Ensuite,
doucement, il déposa le combiné du téléphone, sans
affronter le regard de sa mère, se dirigea vers la salle
de bain, où il fit couler l’eau du robinet.
Bryntah n’alla pas chercher à savoir, elle entra
dans sa chambre, laissa tomber son corps sur le petit
matelas posé à même le sol, et sombra dans un
profond sommeil.
Demain, sera un autre jour, un autre jour avec ses
grandes résolutions, un autre jour avec son fils, un
autre jour en Europe, un autre jour avec sa dure
réalité, pour une jeune mère Africaine, célibataire,
sans diplômes ; un autre jour, avec ses heures de
ménages forcément…

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Regardez !

Regardez ces yeux qui brillent !


Regardez-les comme ils pétillent !
Regardez ces larmes prêtes à jaillir !
Regardez-les, décidées à saillir !
Elles veulent sortir, je les en empêche, je les retiens !
Et puis soudain, elles s’échappent, je n’y peux rien !
Regardez ces larmes qui, enfin, coulent !
Regardez-les comme elles s’écoulent !
Il n’y a plus de retenue !
Bienvenue ! Aux larmes ! Bienvenue !
Regardez ces lèvres qui se mordillent !
Regardez cette bouche qui bafouille !
Regardez ces mains qui se mêlent !
Regardez ces doigts qui s’en mêlent !
Regardez ces lèvres qui se mordillent !
Regardez ce corps qui se tortille !
Regardez-le comme il tremble, il doute !
Regardez-là, elle est dans le doute !
Mes yeux pleurent, mes lèvres tremblent, mes mains
se crispent, mon corps se tortille, mon cœur est en
peine ; je bafouille, je vibre, je pleure, aie, (pause) je
doute, il pleut dans mon cœur.

101
Regardez ! Regardez-moi !
Regardez ! Regardez-moi !
Ah ! Mon âme s’emballe, mon moi s’emmêle !
Regardez-moi, en moi, quelle sacrée pagaille !
Calmes-toi, dis-tu ?
Calmes-toi, dis-tu ?
Dans ce bas monde, il n y a rien qui vaille la peine,
que l’on se donne tant de mal, dis-tu ?
En fait, je voulais juste apprendre, je voulais
comprendre, vois-tu ?
Il n’y a rien à comprendre ? Il faut juste entendre ?
Quelquefois attendre, dis-tu ?
Oh ! Je voulais juste, euh ! Je voulais juste, ah ! Que
sais-je ? Je ne sais, vois-tu ?
Regardez ! Regardez-moi !
Tais-toi ! Tais-toi !
Tais-toi, dis-tu ? Tais-toi, dis-tu ?
Oui ! « A trop vouloir servir le bien, le mal se fâche,
dis-tu ? »

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Je crois en l’amour sincère…

Je suis émotionnellement instable, et pourtant !


Je crois en l’amour sincère et véritable.
Certains disent : que c’est une chose improbable !
C’est un sujet qui me semble pourtant plausible,
Tant que tout reste acceptable et probable.
Je suis émotionnellement instable, et pourtant !
Je crois en l’amour sincère et inépuisable.
Certains disent : que c’est une chose effroyable !
C’est un sujet qui leur semble inexplicable.
Je suis émotionnellement instable, et pourtant !
Je crois en l’amour sincère et invulnérable.
Certains disent : que c’est une chose inconcevable !
C’est un sujet qui semble parfaitement attaquable,
Tant que tout reste invérifiable.
Je suis émotionnellement instable, et pourtant !
Je crois en l’amour sincère et raisonnable.
Certains disent : que c’est une chose impensable !
Rien que d’y penser, c’est lamentable.
Tant que c’est jouable.
Je suis émotionnellement instable, et pourtant !
Je crois en l’amour sincère et imperturbable.
Certains disent : que c’est une chose épouvantable !
C’est totalement inadmissible.
Car, ça semble assez invraisemblable.

105
Je suis émotionnellement instable, mais que voulez-
vous, si je suis insatiable.
Certains disent que c’est honorable, et pas facilement
avouable !
Alors, forcément, c’est louable.
Je suis émotionnellement instable, et pourtant !
Je crois en l’amour sincère, et ça depuis longtemps…

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Je brûle de désir !

Désir de me laisser emporter !


Désir de ne rien te refuser !
Désir de me laisser aller !
Désir de m’abandonner !
Désir de tout accepter !
Désir de tout évacuer.
Désir de te baiser !
Désir de t’aimer !
Désir d’être en toi, en entier.
Désir d’être en toi, enchainée.
– M’aurais-tu envoûté ?
Je le sens, je le désire, je l’accepte !
Tiens ! Me voilà, sans aucun concept.
Prends-moi sans aucun précepte.
Ne refuse sous aucun prétexte !
Ah ! Tu m’as certainement ensorcelé !
Désir de tout donner.
Désir de t’accepter !
Désir de te toucher !
Désir de te recevoir !
Désir de te vouloir.
Désir de te revoir !

109
Voilà ! Tiens ! Des baisers !
Je veux me perdre en toi, pour mieux revivre de désir.
Je te désire, je te veux, je te désire !
Je brûle de toi, je brûle de désir !
Ah ! Que de désirs !
Ah ! Que de soupirs !
Désir d’être, désir de donner !
Viens, prends moi et surtout emporte-moi au loin.
De toi, crois-moi, j’ai tant besoin !
Donnez-moi des baisers ! Ah ! J’en veux !
Donnez-moi le désir d’aimer ! Ah ! J’en veux !
M’entends-tu ? Je brûle de désirs !
Ah ! M’entendez-vous ? Je brûle de désir !
Désirs et soupirs à n’en plus finir !

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Joël !

Ce jour-là, devant l’écran de mon ordinateur, dans


mon regard, une étincelle.
Des comme lui, sur ce site, il n’y en avait pas à la
[pelle.
– Comment répondre à cet appel !
Ce signe venu du ciel.
Je suis trop émotionnelle.
– Du calme, bordel !
Auparavant, je n’avais jamais rien vu, lu de tel.
Il semblait beau, ce n’était pas l’essentiel.
Il écrivait bien, et ça, ce n’était pas accidentel.
Au téléphone, il avait des méga rires qui semblaient
[irréels.
J’avais certainement à faire à un être exceptionnel.
Prise de panique, je m’embourbais dans des
questions existentielles.
– Etait-il homosexuel ou hétérosexuel ?
De nos jours, il vaut mieux savoir pour que tout
soit nickel.
Si beau, si propre, si intelligent, ce n’était pas
habituel.
A présent, comment lui dire que je vivais à l’hôtel.
Ça par contre, c’était assez inhabituel.

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Joël, je prononçais son prénom comme si
j’invoquais l’ange Raphaël.
Et ça devenait obsessionnel.
Le matin au réveil, il était mon missel.
La nuit au coucher, c’était mon ange Gabriel.
Pour tous, c’était officiel.
Joël était mon plus beau cadeau avant noël.

Arlette Devalois à Joël Ebongue

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115
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Deux femmes, un homme !

Voici l’histoire de deux femmes et un homme.


L’une était grande et belle, la beauté fatale.
L’autre était petite et pas vraiment belle, la laideur
est-elle fatale ?
Néanmoins, elles se partageaient le même homme !
Voici l’histoire de deux femmes et un homme.
L’une était grande et pas très instruite.
L’autre était petite et suffisamment instruite.
Néanmoins, elles se partageaient le même homme.
Voici l’histoire de deux femmes et un homme.
L’une était jalouse, possessive, paranoïaque,
[infidèle.
L’autre était compréhensive, tolérante et presque
[fidèle.
Néanmoins, elles se partageaient le même homme !
Voici l’histoire de deux femmes et un homme.
L’une vivait avec son homme.
L’autre vivait seule sans son homme.
Néanmoins, elles se partageaient le même homme.
En fait trop de différences séparaient les deux
[femmes.
Elles étaient en fait complémentaire, l’une
apportait à l’homme, ce que l’autre n’avait pas, et

117
l’homme était très heureux ainsi ; quoique tiraillé par
cette histoire, car les deux femmes avaient fini par
être au courant, l’une de l’existence de l’autre, et
aucune ne voulait abandonner son homme.
Elles étaient toutes deux folles amoureuses de cet
homme, qu’elles trouvaient vraiment merveilleux.
L’une se disait : je suis grande et belle, j’ai la
beauté fatale, même si je ne suis pas instruite, ce n’est
pas très grave ; je vis avec mon homme, en plus, je
suis jalouse, possessive, même si je ne suis pas fidèle,
cela n’a aucune importance, les hommes aiment bien
se faire mener par le bout du nez. Alors, même s’il
continue de voir la petite, elle finira par se lasser, lui
aussi d’ailleurs et il sera définitivement à moi.
La petite quand à elle, n’avait que ses yeux pour
pleurer, jusqu’au jour où, contre toute attente, elle fit
la rencontre d’un petit, tout aussi petit qu’elle,
suffisamment instruit, gentil et bon, ils se marièrent et
eurent de beaux enfants.
L’histoire ne nous dit pas ce que sont devenus les
deux autres.
Personne ne veut le savoir, on s’en doute.

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S’affirmer, au lieu de s’imposer !

J’en avais assez de craindre !


Je ne voulais plus me défendre !
J’avais tellement envie d’entreprendre !
Je voulais surprendre et me surprendre !
Je me disais : « de la vie, il y’a tant à apprendre ! »
J’en avais assez d’entendre, je voulais aussi
comprendre !
Je n’avais plus la patience d’attendre, je voulais
tout prendre !
Je n’en pouvais plus de passer ma vie à éteindre !
Au lieu de cela, je passais le temps à me
morfondre !
Je ne cessais de bousculer, de me bousculer et de
tout confondre !
J’étais même sur le point de me rendre, car je n’en
pouvais plus de geindre !
C’est alors, qu’un jour, mon père me dit :
« Regarde les choses d’un tout autre genre ! »
Et il avait enchaîné : « Pourquoi cherches-tu à
t’imposer ? »
Il faut convaincre au lieu de t’imposer !
Il faut t’affirmer au lieu de t’imposer !
Pourquoi passes-tu ton temps à envier ?
Pourquoi désirer ? Pourquoi convoiter ?

121
Pourquoi cherches-tu à posséder ?
Posséder, c’est vivre dans la peur de tout perdre !
Posséder, c’est vivre dans l’angoisse de se perdre !
Posséder, c’est vivre dans la hantise de ne plus être !
Posséder, c’est vivre dans le monde du paraître !
Alors, un jour, j’avais eu le courage de tout quitter !
J’en avais assez de convoiter, de désirer, de pleurer !
Je ne voulais plus posséder, je ne voulais plus
[m’imposer !
Je voulais seulement être pour ne plus jamais
[paraître !
A présent, il me fallait trouver l’endroit où je
pourrais enfin renaître !
J’avais pris la route, et, sur le trajet, je m’étais
assise et je m’étais écriée :
– « Comme il est dur de s’affirmer, lorsqu’on a
pris l’habitude de s’imposer ! »

122
123
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Que Faire ? Que Faire ?

J’étais seule avec mes textes incompréhensibles pour


[certains !
Je voulais entendre une voix, la voix de quelqu’un !
J’étais seule chez moi, près de moi, un verre de vin !
J’avais bien envie de manger, mais je n’avais pas faim !
Pas vraiment, je voulais juste entendre la voix de
quelqu’un !
J’avais deux téléphones avec des contacts incertains !
Des personnes que je ne pouvais appeler, pas pour
[rien !
Si j’appelais ma famille, elle allait s’inquiéter pour
[rien !
Que faire pour me faire du bien, et transformer le mal
en bien ?
Que faire ? Que faire qui me ferait du bien ?
Je voulais entendre une voix, la voix de quelqu’un !
Personne de précis à cet instant là, mais une voix, qui
me ferait du bien !
La solitude, c’est quelque chose !
Dans une prochaine vie, je tenterais bien autre chose !
A présent, une seule question me hantait : que faire ?
Que faire ? Que faire ? Que faire ?
Que faire qui me ferait du bien ?
Entendre la voix de quelqu’un, la tienne, c’est certain !

125
126
Dodo et Bobo…

En relisant ce que je t’ai écris ce matin, j ai pris


conscience de l’incohérence de mes propos.
Des propos qui ont provoqués en moi de gros bobos.
Des bobos, qui maintenant m’incitent à aller faire dodo.
Un dodo, qui, j espère me fera du bien, et chassera ces
[maux !
Des mots qui en moi continuent de faire écho !
Cet écho que tu ne sauras entendre, car il fait partie de
[mes maux !
Des maux qui m’empoisonnent la vie et me font défaut.
Je sais qu’en lisant ces mots, tu me diras : « pour
éviter de se plaindre, il vaut mieux éviter certains
propos, qui parfois, provoquent des bobos, qui nous
poussent à faire dodo ; et souvent, il faut éviter que
les mots en nous, fassent écho et nous provoquent des
maux, qui nous font défaut. » Alors, sur ce, je ne peux
que te dire : à très bientôt !

127
128
Je t’aime !

« Je t’aime ! »
Voilà, c’est dit !
C’est banal !
Ça m’est égal !
Je t’aime !
Voilà, c’est dit !
Mon cœur bat d’amour pour toi !
Je ne désire et ne veux que toi !
Je t’aime !
Je te veux à en perdre haleine !
Tu vois, je ne suis plus la même !
Je ne fais plus ma star !
Tu es devenu mon Tsar !
Je m’incline, tu me plais, je m’obstine !
Dans l’air que je respire, je te devine !
Je t’attends, je me parfume, et, je m’épile !
Je supplie mon cœur de ne plus être vil !
Pas cette fois, une autre fois, plus jamais !
Il n’y aura pas d’autre fois, plus jamais !
C’est toi, maintenant et pour toujours !
C’est toi, définitivement toi, mon AMOUR !
Si tu ne viens, je viendrais à toi pour que tu sois moi !
Je saurais te trouver et je ferais de toi, mon ROI !

129
Je serais ta reine et Toi et moi formeront un, pour
[toujours !
Nous aurons des princes et des princesses, c’est aussi
[ça l’amour !
Tu vois, je t’aime ! Je t’aime !
Je formule des vœux qui tous veulent dire :
[« je t’aime ! »

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Prochainement…

Tu m’as quitté, tu nous as quittés, j’ai pleuré, nous


avons tous pleurés !
Je voulais que tu me reviennes, tous voulaient que tu
ne sois jamais allé !
J’ai crié ton nom, dans les sentiers perdus, dans ma
[chambre !
J’ai invoqué les Dieux, seule, dans la foule, pour toi,
je n’avais que des pensées tendres !
J’ai pensé à tous les moments passés ensemble, bons
et mauvais !
Je me suis faite la promesse de ne pas t’effacer de ma
mémoire, jamais !
Tu es parti, tu as disparu, j’ai compris combien je
[t’aimais !
J’essayais de comprendre pourquoi, je ne pensais qu’à
[moi !
Je te voulais, je te voulais pour nous, pour tous, pour
[moi !
J’ai voulu en finir, tant j’avais mal, j’avais de la peine !
Et comme une illumination venue du ciel, j’ai compris
que ça ne valait pas la peine !
On supprime l’être, pas la vie, qui elle continue avec
ou sans moi, avec ou sans toi !
Je sais que tu n’es pas loin, que tu es là près de nous,
près de tous, près de moi !

133
J’ai regardé autour de moi pour m’en convaincre !
La nature est si bien faite, qu’elle a fini par me
convaincre !
Non tu n’es pas parti, tu ne nous as pas quittés !
Comme dans la nature, tu as germé, tu as poussé, et,
tu t’en es allé !
Tu es tombé, tu as été fauché, tu as fait les quatre
saisons, tu es parti pour revenir prochainement…
Saurais-je te reconnaître ? Je t’ai aimé, alors,
CERTAINEMENT…

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136
La Curieuse !

J’ai été bien curieuse,


Ainsi, me voici bien furieuse.
A fouiner dans les affaires de l’homme que j’aime,
J’en suis revenue l’âme en peine, le cœur plein de
[haine.
J’ai été bien curieuse,
Ainsi me voici bien anxieuse.
A lire les messages dans le téléphone de mon
[bien-aimé,
J’en suis revenue l’âme en peine, le cœur agité.
J’ai été bien curieuse,
Ainsi me voici bien songeuse.
Heureusement, je suis très chanceuse.
Il dort calmement et ne se doute de rien.
Demain à son réveil, aurais-je le courage de faire mine
[de rien ?
Que personne ne me blâme.
Je ne suis qu’une pauvre âme.
J’ai été bien curieuse,
Ainsi me voici bien malheureuse.

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138
L’homme qui faisait souffrir
mon cœur !

Il m’avait rappelé, ça n’avait rien de nouveau !


Il voulait me faire souffrir à nouveau !
Il était en proie à ses démons une fois de plus !
Ceux-là même qui l’incitaient à jouer avec mon
cœur de plus en plus !
Pourquoi m’avait-il choisi moi ?
Je ne voulais même pas essayer de comprendre !
Je devais me défendre, c’est la seule chose que
j’avais à faire sans plus attendre !
C’était un pervers, il en existe, bien plus qu’on
croit et tout le monde les voit !
Ils sont partout autour de nous et sévissent en
silence, parfois sous notre propre toit !
Ils ne font pas si peur, parce que c’est vous et moi !
Naît-on ainsi où le devient-on ?
Je dois encore étudier la chose !
Il m’avait appelé avec la même voix douce !
Il m’avait appelé, me suppliant de revenir !
Il n’était jamais parti, moi non plus d’ailleurs !
Et cela faisait six ans !
Six ans dans une vie instable et perturbée, ça laisse
des traces !
On a beau essayé de le cacher, ça se voit !

139
Il m’avait rappelé, le malade, l’obsédé !
Il vivait avec une femme qui n’était pas son épouse
et ce, depuis 16 ans !
Il l’avait connu, elle avait le même âge que moi,
lorsqu’il m’a connu !
Serais-je comme elle dans 16 ans ?
Certainement, si je le laisse faire !
Mais comment s’en défaire ?
Une fois j’ai fui, il a su me retrouver !
Il a toujours su m’embobiner !
Mais là c’est décidé, avec ce pervers, je ne me
laisserais plus faire !

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Voilà qu’en toi, je vis !

Voilà qu’en moi, toute crainte est partie !


Voilà qu’en moi, toute peur est finie !
Je le disais hier !
Aujourd’hui, je n’en suis plus si fière !
Hier aussi, je disais : « je saurais t’aimer, je le sais ! »
Je saurais te chérir, je le sais !
Je saurais me donner, je le sais !
Je saurais te faire vibrer de plaisir,
Oh comme je le sais, et je ferais de toi mon doux
[martyr.
Je le disais hier, aujourd’hui, je n’en suis plus si fière !
Bivalente, incompréhensible, incohérente me diras-tu !
Je te dirais, non ! Sincère et honnête malgré tout,
[vois-tu !
Voilà qu’en moi, toute crainte ressurgie !
Voilà qu’en moi toute crainte revit !
Je le dis aujourd’hui !
Demain, je ne sais ce que je dirais, si en toi, je vis !
Me voilà recyclée dans les abîmes de ton cœur !
Me voilà revenue dans mon état primaire : celui de la
[peur !
Voilà, aujourd’hui, je le dis et redis sans cesse !
– Sais-tu pourquoi ? Je veux que tout cela cesse !

143
Non pas que je cesse de t’aimer !
Non ! Que je cesse de créer !
Pourquoi créer si c’est pour détruire !
Pourquoi aimer si c’est pour souffrir !
Tu vois, en toi, je vis !
Tu vois, à nouveau je gémis !
Tu me diras, c’est la preuve même que tu es bivalente !
Je te dirais non ! C’est la preuve même que tu me
[manques !
Tu me diras encore, c’est fou comme tu peux être
incohérente !
Je te dirais non ! C’est la preuve même que tu ne m’es
pas antipathique !
Tu me diras pour finir, cesse de boire du vin rouge, tu
es incompréhensible !
Je te dirais enfin ! C’est terrible de vivre un amour
qui semble impossible !
Et moi pour finir, je te dirais : Adieu ! Comme
[d’habitude !
Tu me répondras las, pour toi, dire Adieu, c’est
devenu une habitude !

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Mon Amour porte ton nom !

Chaque jour, je prie mon Dieu de me donner un don !


Et en ce jour, il m’en a donné un, celui de t’aimer !
Seule, dans la foule, je n’ai qu’une seule envie :
« crier ton nom ! »
Endormie, éveillée, triste, gaie, je ne prononce que ton
[nom !
Que mon Dieu soit loué, en ce jour, j’ai reçu un don,
celui de t’aimer !
Chaque soir, je prie mon Dieu de me donner un don !
Et ce soir, il m’en a donné un, celui de l’abandon !
L’abandon de soi, l’abandon de tout, pour mieux
[t’aimer !
Toi, le maître de mes émotions, l’épicentre de mes
[pensées !
Chaque semaine, je prie mon Dieu de me donner un
[don !
Et cette semaine, il m’en a donné un, celui de la
compréhension !
De la compréhension, pour te comprendre et te
prendre sans plus attendre !
Toi, l’objet de mes désirs, toi que j’aime sans me
[plaindre !
Chaque mois, je prie mon Dieu de me donner un don !
Et ce mois, il m’en a donné un, celui de la satisfaction !

147
Je suis satisfaite d’exister, satisfaite d’exister pour
[t’aimer !
Toi, mon éternel amour, toi, l’apocalypse de mes désirs
[cachés !
Chaque année, j’invoque les Dieux !
Chaque année, je fais un vœu, les yeux tournés vers
les cieux !
Et cette année, ce vœu s’est réalisé !
Il s’est réalisé. Je t’ai rencontré pour ne plus te quitter !
Mon amour porte ton nom au printemps, en automne,
en hiver comme en été !
Mon Amour porte ton nom !
Mes enfants seront de toi et tout comme moi, ils
porteront aussi ton nom !
Toi, le centre de ma vie, le perturbateur de mes
pensées, toi, mon Apollon !
Finies les objections, les incompréhensions, les
méditations, les rétractions !
Désormais, quoi que tu fasses, où que tu ailles, sache
que mon Amour porte ton nom !

148
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150
Je souffre de ton absence !

Je souffre de ton absence !


Tu me connais, je n’ai pas assez de patience !
Je panique, je tremble des fois pour un rien !
Je me demande, si je ne provoque pas cela pour me
faire du bien !
J’ai juste une envie : t’entendre !
J’espère que tu peux le comprendre !
Comme c’est triste un cœur qui souffre !
Il s’enfonce dans un gouffre !
Et tu sais bien, seul toi peux le tirer de là !
Seul toi, comprends mieux ces choses là !
Oh mon doux bonheur !
Pendant ton absence, j’ai mal au cœur !
Rassures-toi, je ne sais plus pleurer !
Je ne sais que te désirer !
Est-ce un crime que celui de désirer l’être qu’on aime ?
Est-ce donc si mal que de dire : je t’aime !
Le fait de t’aimer, donne un sens à ma vie !
Je m’emporte, je me contrôle, je prends soin de moi, je
[vis !
Certains préfèrent vivre sans aimer !
Comment pourrais-je moi vivre sans t’aimer ?
Il ne s agit pas d’aimer pour aimer !

151
Il s’agit de t’aimer, toi, mon bien-aimé !
Toi, différent de tous les autres !
Toi et pas n’importe quel autre !
C’est formidable que tu sois différent !
J’ai des copines qui aiment un tel parce qu’il est beau
et chauve !
D’autres parce qu’il est magnifiquement gros avec
des yeux intelligents !
Il y’en a même qui les préfèrent, vicieux, moches,
riches, sans manières et que sais-je encore !
Moi je suis sûre que tu serais tout cela, que je
t’aimerais encore plus fort !
Tu me diras : « Autant d’amour fait peur ! »
N’aie pas peur, mon bébé, ce n’est pas moi, c’est :
« Mon cœur ! »
Je t’écris, je pense à Toi et mon cœur souffre moins.
Tu es mon bébé, tu es mon Doudou qui me fait du
bien, j’en ai besoin.
Oh ! Coco ! Je souffre de ton absence !
De toi, j’apprends mille et une choses, mais je dois
encore apprendre la patience !
Je te saurai gré de ne pas m’apprendre aussi
[l’endurance !
Je souffre de ton absence !
Et si cela peut te rassurer, je ne pleure pas, je souffre
en silence.

152
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Amoureusement vôtre…

Humm… Mon doux chéri, mon doux bonheur…


Ton message ce matin m’a fait beaucoup de bien. Je
l’ai lu et relu comme pour bien m’en imprégner. Et
même en ce moment, je suis entrain de t’écrire et je
l’imagine encore…
Une si belle attention, tendre et délicate, c’était
bien plus que mon cœur ne pouvait espérer…
– Béni sois-tu !
– Bénis aussi ceux qui t’ont fait et participer à ton
éducation. Tu Es un charme…. Je t’aime.

(Deux heures plus tard)


Je pense encore à toi et il me vient ces mots : Je
veux vivre pour t’aimer.
– Passionnée me diras-tu ?
Puisque c’est Toi qui la provoques, alors je
l’accepte cette passion, c’est merveilleux…
Je baise tes mains, tes pieds, ton dos.
– Voilà, je te désire…
– Que dirais-je lorsque je ne saurais plus dire, je
[t’aime !
Je sais ! Je dirais quand même, je t’aime…

155
(Sept heures plus tard)
Je me suis réveillée ce matin, par le doux signal de
mon i Phone, me signalant un message, un message
de toi…
Un œil mi-clos, je l’ai lu ce message, le cœur
emplit d’un immense bonheur, un sourire s’est affiché
inconsciemment sur mes lèvres. J’ai tiré la couverture
au dessus de mes épaules.
J’avais soudain froid. Froid de désir, le désir de te
sentir, te renifler, j’ai pensé à toi, je t’ai imaginé dans
ta splendeur virilité. Je t’ai voulu à cet instant, je
voulais me blottir en toi, dans le creux de ton corps,
que j’imagine fort, je les ai voulus des câlins tout
pleins, j’ai promené mes mains le long de mon corps
gracieux à la peau voluptueuse et douce, j’ai voulu te
faire partager ce plaisir… Et puis je me suis
ressaisie… « il vaut mieux ne pas infliger à son corps
certaines souffrances. » Il n’y a rien de plus terrible,
qu’un désir inassouvi…
En ce moment, je serre mes jambes tout contre
moi, pour ne pas laisser ce désir de toi qui m’inonde
me laisser emporter vers des vilains actes dont je
préfère taire le nom. Il n’y a pas de mal à se faire du
bien ! Me diras-tu ? Mais je préfère sentir ton odeur
en moi, plutôt que de l’imaginer… Voilà c’est dit…
Tellement je te désire que j’en pleure…. Il m’arrive
aussi de pleurer de bonheur, lorsque c’est bon et que
mon cœur accompagné de mon corps dit oui… Voilà,
tu en sais un petit peu plus…. Que mes tendres
pensées t’accompagnent.

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157
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Bienvenue aux larmes…

Aujourd’hui, j’ai encore pleuré !


Je ne sais pourquoi, j’ai tant pleuré !
Bienvenue aux larmes me diriez-vous !
Je veux bien, mais je ne leur ai pas données
[rendez-vous !
Pas cette fois, et pourtant, elles étaient là, obstinées
sans y être invitées !
Oh ! Comme j’ai encore pleuré !
Je ne sais si j’étais triste ou gaie !
J’étais forcément triste, autrement, je n’aurais pas
autant pleuré !
J’ai pensé à papa, maman et tout le mal que je me
fais !
Quelquefois, j’ai envie de disparaître, partir au loin,
m’envoler !
C’est ce qui arrive lorsqu’on meurt, on disparaît pour
ne plus revenir !
Je ne veux pas disparaître ainsi, je veux simplement
faire un break et revenir !
Je suis seule, je me sens seule, il n’y a rien, rien de
plus terrible que de vivre seule !
Et pourtant, je ne sais pas si je veux de la compagnie,
je ne sais si je saurais l’apprécier !
Aujourd’hui j’ai pleuré, demain, je ne sais ce que je
ferais, je vais certainement me reposer !

159
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La fille qui voulait écrire des poèmes !

J’ai rêvé de croiser sur mon chemin, des alexandrins.


Je voulais écrire de beaux poèmes composés de vers
et de strophes !
Je voulais créer, fabriquer, faire quelque chose de
ces mots qui me bousculaient et se bousculaient dans
mon esprit.
Au réveil, j’ai disposé sur une table, un dictionnaire
classique, un dictionnaire de synonymes, un
dictionnaire d’antonymes, un dictionnaire de rimes et
sur un grand bloc de papier, toutes les expressions
que j’avais notées naguère.
Perplexe, il me fallait à présent trouver un thème.
– La politique ? Laissons la politique aux politiciens.
– La philosophie ? Des mots, des pensées dont je n’ai
jamais fait fi !
– Les sentiments ? Ah ! Si ! Peut-être !
Les miens, ah oui certainement !
Je saurais au moins dire ce que je ressens.
A présent, il me fallait trouver la forme.
J’ai rêvé de croiser sur mon chemin, des quatrains.
J’ai rêvé des sixains et même des douzains.

161
Je voulais réaliser mon rêve, au lieu de cela j’ai
écouté mon cœur qui me disait : libre, que de la
poésie libre, qui m’a rendue ivre…
Vous l’avez compris, je suis la fille qui voulait écrire
des poèmes.

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163
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J’avais prévu cela !

Tes vas-et-vient dans mon cœur.


J’avais prévu cela.
Tes allés et retour dans ma vie qui, nourrissaient ma
[peur.
J’avais prévu cela.
Tes je t’aime et tes silences.
J’avais prévu cela.
Ton amour et ta trahison.
J’avais prévu cela.
Et même cette demande en mariage.
J’avais prévu cela.
Qu’un jour tu t’en irais,
Et que je m’en remettrais.
J’avais prévu cela.
Oui ! Tout cela je l’avais prévu,
Vois-tu ?
Qu’à cause de toi, je deviendrais belle et raffinée.
Tu n’avais pas du tout prévu cela, vois-tu ?
Et sur ce coup là, je t’ai bien eu.

165
166
Il pleut dans mon cœur !

Humm, mon doux bonheur, ma vie, depuis que je


te connais, je la vis en soupir !
Jour et nuit, matin et soir, mon cœur te désire !
Dormir sans t’entendre, c’est un supplice !
T’appeler, te désirer, ça devient du vice !
– Sais-tu que je ne vis que dans l’attente de toi ?
– Sais-tu que mon corps vibre à la seule pensée de
[toi ?
– Sais-tu que j’affiche constamment un sourire
bête d’envie de toi ?
– Sais-tu que je me suis faite don de toi ?
– Sais-tu ? Sais-tu quoi ? « Je ne me touche plus, je
reste en attente de toi ! »
Cette nuit, j’ai dormi d’un sommeil profond,
proche de la léthargie !
Au réveil, naturellement ma première pensée a été
pour toi, toi mon amour fini !
Ce matin, tu as été acquitté, tu n’es plus le
responsable de mes insomnies !
Tu sais quoi ? Tout ce que tu m’as dit, tout ce que
tu m’as fait, voici le résultat de ça en moi, il pleut
dans mon cœur !
Tu as tant de dons, tellement de talent, sais-tu aussi
arrêter la pluie ? Voici qu’il pleut dans mon cœur !
Cette fois-ci, soit rassuré tu ne seras pas acquitté !

167
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Addict !

Hier, en te voyant partir, j’ai voulu crier ton nom !


Je te regardais partir, je voulais te crier toute mon
addiction !
Oui, tu le sais, j’ai été Addict, folle dingue de toi, à
en perdre la raison !
Je ne me plains pas, tout cela m’a fait du bien, oh !
Comme c’était bon !
En te voyant partir hier, j’ai voulu crier ton nom !
Je te regardais partir, refoulant en moi ce frisson !
Tu sais, ce frisson qui m’envahissait quand je
pensais ton nom !
Humm, vivre et penser ton nom, c’est un amour
qui n’avait pas de nom !
Hier, en te voyant partir, j’ai voulu crier ton nom !
J’ai ouvert la bouche, mais rien, pas un son !
Juste un souffle, un souffle qui portait ton nom !
Désormais, il m’accompagne telle une belle
[chanson !
En te voyant partir hier, j’ai voulu crier ton nom !
Je voulais te suivre, pour toi, je me voulais papillon !
T’accompagner, sans te gêner !
T’accompagner et continuer de t’aimer !
Tu me diras romantique et amoureuse !
Je te répondrais : Addict et heureuse.

169
Tu me diras encore : je n’étais que les quatre
[saisons !
Je te dirais dans un éclat de rire : oh ! Comme tu as
[raison !
Hier, en te voyant partir, j’ai voulu crier ton nom !
Ton nom, mon biberon, mon compagnon, ma
délectation !
Ce nom, devenu ma perdition… pendant douze
[mois !
Tu as été là, présent, me comblant de tout, de toi !
Je garde en moi, ton souffle, ton nom, on
t’appelait : l’année dernière.
Je t’ai connu, je t’ai savouré, j’ai été Addict de toi
l’année dernière…
Au revoir et bienvenue à l’autre qui porte un autre
[nom !
Un autre nom, le nouvel an, un autre élan avec un
tout autre son…

170
171
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Vilain garçon !

Voilà ton cœur triste par mon silence !


Toi, le vilain capricieux, toi qui me souffle le
chaud et le froid en silence !
Face à toi, point de bataille, point de combat !
Juste attente, attente du bon vouloir de toi, toi pour
qui, seul, mon cœur bat !
Je n’ai pont besoin de te nommer !
Il y’a longtemps je l’ai fait, tu as été nommé.
Je t’ai tout confiés : cadenas, clés, tous les codes,
je t’ai tout donné !
– Pourquoi as-tu négligé cela ?
– Pourquoi n’as-tu pas pris cela ?
Vilain garçon qui rend mon cœur triste !
– Ne sais-tu pas, qu’il n’est pas bon, de rendre un
cœur triste ?
Toi qui sais tant de choses !
Toi le Maitre de mon cœur, qui sait mille et une
[choses !
– Ne sais-tu pas cela ?
– Ah ! Vilain garçon, c’est cela ?
Eh bien, voilà ton cœur aussi triste par mon silence !
– Est-il aussi jaloux ?
Je ne te souhaite d’être jaloux !
Je préfère te savoir triste, plutôt que jaloux !

173
– Basse vengeance que celle-là, me diras-tu ?
Eh bien, je ne sais que faire, vois-tu ?
Tu as laissé toutes les jolies choses que je t’avais
[données !
Tu as fait fi de mes cris, de mes pleurs, de cet
amour que je t’avais confiés !
Tu me refuses de t’aimer !
– Que faire de mon cœur qui ne sait que t’aimer ?
Tu m’as rendu triste, tu as pris en moi tous les
[désirs !
Même celui de t’entendre et de te lire.
A présent, seul le silence m’importe !
Seule l’ignorance de toi m’importe !
Mes amis m’ont dit : il vaut mieux garder le
silence que de mourir de toi !
Il vaut mieux se taire et souffrir en silence chez soi
en évitant de penser à toi !
– Que faire à présent ?
– Se cacher ? Loin de toi, loin de tout, dans une ile ?
Ainsi-soit-il. !
Tu diras : Amen !
En chœur, mon cœur et moi dirons aussi : amen.
Vilain garçon qui rend mon cœur triste, vilain
garçon : Amen, toi-même !

174
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176
Mon cœur est en effervescence !

Mon cœur est en effervescence !


Allez savoir pourquoi !
Ne peut-il aimer en silence ?
Non ! Il se le refuse, il veut le crier sur les toits !
Il a trouvé en toi son calice !
Quelle chance !
Mon cœur est en effervescence !
Plus de place pour les caprices, les exigences !
Assez ! Ras-le bol de ce cœur en errance !
Plus de préjugés, que de la tolérance !
Il t’a trouvé, et il veut dire, combien il est heureux !
Heureux d’être enfin deux !
Il en avait assez d’être seul avec ses petites pensées !
Il en avait assez de tout refouler !
Il en avait assez de tout rejeter, parfois de tout
[accepter !
Il voulait enfin te raconter des petites histoires !
Il voulait enfin déverser tous ses déboires !
Il voulait enfin oser y croire !
Il ne voulait plus être seul, sans l’autre à qui
[raconter !

177
Il ne voulait plus être seul, sans avoir quelqu’un à
qui penser !
Il voulait enfin partager ses sautes d’humeur !
Il voulait enfin connaitre le bonheur !
Tu vois, je te le raconte et j’imagine que c’est toi !
Tu me lis, et je t’imagine près de moi….
Je dis : je t’aime et j’imagine que tu le prends pour
[toi….
Je t’aime !
M’aimes-tu ? M’aimes-tu comme je t’aime ?
Mon cœur est en effervescence !
Il bouillonne, il s’agite, vers toi, il s’avance !
STOP ! Sais-tu qu’il s’est lié d’amour pour toi en
[silence ?

178
179
180
Mon ingrat chéri !

J’avais tout quitté pour aller vivre avec « Rami »,


mon ingrat chéri.
Rami, quand à lui m’avait quitté pour aller vivre
avec une autre chérie.
Me laissant seule avec ma détresse.
Et dans mon cœur, toute la tristesse et l’angoisse.
– « Tant que je vivrais, je t’aimerais ! »
Il me le disait en souriant.
Il vit encore, ses sentiments ont changé pourtant.
J’avais tout abandonné pour oublier « Rami » mon
ingrat chéri.
Rami, quand à lui, m’avait abandonné et s’en était
allé avec sa nouvelle chérie.
J’avais atterri à Paris dans le but d’assouvir enfin
mes fantasmes.
Et voilà que je restais enfermée à la maison,
refoulant mes orgasmes.
– « Jamais, je ne pourrais me passer de toi ! »
Il me le disait, semblait sincère.
Des mois s’étaient écoulés, et de mes états d’âme,
Rami n’en avait que faire.
J’étais revenue dans le but de revoir « Rami » mon
ingrat chéri que j’avais tant aimé !

181
Mon ingrat chéri, pour qui j’avais tout quitté, tout
abandonné et que je n’avais pas oublié !
Il m’avait revu, m’avait sourit et avait recommencé.
Il avait recommencé : Les mêmes mensonges, la
même vie, au fond, il n’avait pas tant changé.
C’est peut-être pour ces mêmes raisons, que je
l’avais tant aimé.
Ma mère avait raison : « celui-là, savait bien
m’embobiner. »

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Toujours différente, mais si pure !

Voici venu le mois d’octobre,


Octobre et la grisaille qui nous recouvre telle une
[ombre !
Une ombre qui rend les journées sombres !
Tellement sombre, que quelquefois certains
[s’effondrent !
Ils s’effondrent de peur, la peur de se perdre !
Se perdre sans pour autant fondre,
Fondre dans la masse, et se morfondre !
Se morfondre, tout en ayant peur de tout confondre !
Confondre le bien et le bon ordre,
Le bon ordre des choses, sans avoir à subir des
[ordres !
Des ordres, mais quel ordre ? Tout n’est que
[désordre !
Désordre dans la vie, cette vie qui tient à un fil,
une corde !
Une corde à laquelle certains s’accrochent avec
l’angoisse de la perdre !
La perdre serait terrible, terrible pour l’équilibre !
L’équilibre qui sans, ne leur rend pas assez libre !
Libre de qui ? De quoi ? Libre pour être libre ?
Libre et après ? Que fait-on de l’ordre ?

185
L’ordre qui veut qu’il y’ait un chef et des
subordonnées dans l’ordre !
Un homme et une femme, et tout le reste dans
[l’ordre !
Un riche et un pauvre, pas de juste milieu… si !
C’est un ordre !
Un ordre des temps modernes !
Le moderne qui tue le vieux !
Le vieux qui renait et ramène la jeunesse, sans
jamais ramener les mêmes avec la même face !
Celle de mon père, venue en octobre !
Octobre mois de sa naissance, partie en mai, mais
jamais revenue !
Revenue peut-être sans jamais être reconnue !
Bien entendu la vie, elle continue avec les quatre
saisons dans leur ordre !
Il n’y a aucun ordre, tout est mirage, mais un
mirage à grande envergure !
D’une telle envergure que chacun y met du sien
avec sa figure !
Une figure qui fait la face du monde !
Ce monde qui nous protège par sa verdure qui
toujours dure….
Cette verdure qui en octobre, peu à peu meurt,
renait plus tard et revient encore plus belle, toujours
différente mais si pure…

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J’ai tant voulu des preuves d’amour !

J’ai tant voulu des preuves d’amour.


J’ai tant souffert de la peur de ne pas être aimé en
[retour.
Et voici que tu me combles d’amour, mon amour,
tous les jours.
Des preuves, de toi, j’en ai chaque jour, sans aucun
[détour.
Une fois, je me le rappelle, tu m’as écrit : « je t’aime. »
Au lieu de m’en réjouir, j’ai eu de la peine.
J’avais peur, car je te connaissais à peine.
J’avais peur qu’après tout, tu éprouves de la haine.
Alors, je guettais tes appels, je restais en éveil.
Je te surveillais pendant ton sommeil.
Un jour, tu m’as surpris, ça m’était égal, et pour toi
tout est resté pareil.
Je voulais des preuves de ton amour.
Je t’ai chassé, repoussé, insulté, de nuit comme de jour.
Je voulais voir, si cela durerait plus d’un jour, voire
[toujours.
Je ne sais pas, mais pour le moment, tu me combles
chaque jour.
J’ai tant souffert de la peur de ne pas être aimé en
[retour.

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Que dire à présent, que je souffre de tant d’amour ?
Avec toi, des preuves, j’en ai tous les jours.
Est-ce donc cela, est-ce donc cela l’amour ?
Cette chose dont on parle…
Cette chose qui au fond de nous, nous parle…
Est-ce donc cela ?
Est-ce donc comme ça ?
Une chose est certaine, cette chose me parle.
Des preuves de ton amour, j’en ai eu, pardon si j’en
[parle…

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192
Ce matin là à 8h58mn…

Ce matin là à 8h 58mn, mon téléphone portable


avait sonné. J’étais couchée, je ne dormais pas
vraiment ; j’étais en éveil, j’étais à l’attente de quelque
chose, de ce coup de fil ? Probablement. Sur l’écran de
mon téléphone, un numéro s’était affiché : celui de
Valérie Devalois. Valérie Devalois, ma sœur aînée qui
vivait au Cameroun avec tout le reste de ma famille :
« Mon père, ma mère, mes sept frères et sœurs, mes
neveux, mes cousins et cousines, mes oncles et mes
tantes, mes voisins du village et ceux de Yaoundé et
aussi des amis ; mes amis d’enfance et les autres… »
Valérie Devalois, m’appelait assez souvent,
généralement pour dire bonjour, ou encore, pour
demander des petites babioles sans grande importance,
qui avaient juste pour provenance l’Europe. Mais ce
n’était jamais avant 9h du matin. La plupart du temps,
c’était dans l’après-midi, qu’elle m’appelait.
Alors un coup de fil de Valérie Devalois à
8h 58 mn, me laissait perplexe. Je n’étais pas pressée
de répondre. Ce d’autant, que papa était malade depuis
plusieurs mois. Les médecins étaient septiques, même
ma mère habituée à voir le bien partout, était elle aussi
sceptique. Elle redoutait le pire m’avait-elle laissée
comprendre. Et forcement, moi aussi. Ma petite sœur,
Fanny Devalois m’avait demandé de me tenir prête à

193
tout moment. Elle avait fait une petite formation d’aide
soignante, en dehors de son métier d’ingénieur
agronome, et ses yeux voyaient plus que d’autres.
Comme qui dirait l autre : « ses yeux ne faisaient pas
que voir, ils interprétaient aussi. »
Le téléphone continuait de sonner. Et moi, toujours
sous la couette, je laissais sonner, je n’avais pas envie
de répondre.
Au bout de la huitième sonnerie, Valérie Devalois
avait raccroché. Ma messagerie n’était pas configurée
pour recevoir des messages.
– « Si c’est urgent, elle va rappeler. » Me dis-je, en
tirant la couette un peu plus à hauteur de mon cou.
C’était samedi, et moi le samedi, je ne sortais pas du
lit avant midi. Je donnais du repos à mon corps qui
travaillait dur le reste de la semaine.
J’étais presque sur le point de me rendormir,
lorsque le téléphone s’était mis à sonner de nouveau,
c’était le fixe cette fois-ci…
Et là, tout à coup, pour je ne sais quelle raison,
mon cœur s’était mis à battre la chamade. Je
transpirais, j’étais aussi, je dirais nerveuse.
– Etais-je atteinte de tachycardie à ce moment là ?
Je ne saurais vous le dire.
– Etais-je atteinte d’une nouvelle maladie aux
symptômes complexes ?
– Comment savoir !
Un sentiment de peur envahissait mon esprit.
Je ne pouvais plus dormir à présent. Il fallait que je
sorte du lit, mais j’avais l’impression que quelque
chose me retenait.
– Quoi ?

194
– Que dire ? J’étais bizarre, je ne parvenais pas à
expliquer mon attitude.
Et puis des idées s’étaient mises à défiler dans ma
tète. Je me posais des questions du genre :
– Et si Papa venait à mourir ?
– Comment allais-je réagir ?
Et, comme si j’étais effrayée de ces raisonnements,
je m’efforçais de chasser ces idées sombres de ma
tête. Papa ne pouvait pas mourir comme cela, j’aurais
un signe. Il viendrait me dire au revoir sans doute.
Moi, son homonyme, moi sa fille chérie, moi, qui lui
avait tant fait baver. Moi, qui comme il le savait,
l’aimait à en mourir.
Comme pour bien me rassurer, j’avais secoué
nerveusement la tête en disant :
– « évidement qu’il me ferait un signe, s’il sentait
sa mort proche. » Et même s’il était pris de cours par
cette dernière, il trouverait quelque astuce pour que je
sache, se serait un truc juste entre lui et moi. Un signe
quoi ! J’essayais alors, comme pour bien me rassurer,
de me rappeler les derniers jours, les dernières
semaines, les derniers mois. Non ! Rien de suspect…
et même dans mon sommeil, rien dans les rêves….
Rien d’anormal.
J’étais encore toute confondue dans mes pensées,
lorsque le téléphone s’était mis à sonner à nouveau, et
c’était encore Valérie Devalois. Il fallait que je
décroche, j’étais réveillée de toute façon et si elle
insistait autant, c’est que c’était vraiment urgent. Et à
ce moment là, je regrettai d’être seule.
– Pourquoi je vivais seule au fait ? Je ne savais
plus. Toute seule en Europe, pas de mari, pas de

195
fiancé, un fils majeur qui faisait sa vie loin de la
mienne, et moi…. toute seule avec mes textes.
Heureusement il faisait bon vivre au Luxembourg. Il
n’est pas bien de vivre seul, me dis-je… pensive. Et
sur La table de mon chevet, le téléphone continuait de
sonner, comme s’il me suppliait de répondre. Je
n’avais plus de choix. Je devais décrocher, c’est ce
que je fis. A l’autre bout du fil, j’entendais vaguement
des cris et des pleurs. Je ne voulais pas que Valérie
Devalois me dise ce que je redoutais, mais trop tard,
j’avais à peine décroché le téléphone, qu’elle avait
hurlé, la voix enrouée, étouffée de sanglots : Arlette,
papa est mort, ce matin à 8h58mn……

Arlette Devalois à Félix Devalois.

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La Renaissance !

Je croyais que j’étais guérie !


Je me disais que c’était fini !
J’avais oublié, je n’osais plus y penser.
Je voulais me convaincre, que je n’ai pas, jamais aimé.
Je ne désirais plus cette chose inexplicable en moi,
tous les soirs.
J’en avais assez de souffrir, de pleurer, de boire dans le
[noir.
Et voilà, que ça recommence !
Oui, ça recommence !
Je recommence à me tenir la tête dans les mains.
Je recommence à maudire les nuits, à hâter demain.
Je recommence à penser sans cesse.
Je recommence à tenir ma vie en laisse.
Je recommence à ressentir cette chose, cette boule, au
fond de moi.
Je ne sais si c’est ça l’amour, mais tout semble bizarre
[en moi.

199
Tout devient urgent.
Dans ma tête, les mots se bousculent ; les pensées
s’enchaînent, me culbutent, laissant jaillir quelquefois,
des flots de larmes.
Je ris, je souris sans cesse, je suis en attente, je reste
en éveil, je ne sais pourquoi, je veux me défendre, il
me faut des armes.
J’ai l’impression, qu’il y’a de l’action, que ma vie a un
[sens.
C’est à croire, qu’avant tout ceci, ma vie, n’avait
jamais eu un sens.
Et pourtant, tu n’es pas le même.
Tu n’es pas celui, ceux de la dernière fois, tu n’es
jamais le même.
Et, pourtant à chaque fois, c’est pareil, tout est tout
nouveau, tout beau, tout est là,
Je le désire, je le veux, c’est tout, ce que mon corps et
mon cœur, désirent de plus fort à cet instant là.
Voilà ! Ça recommence.
Je renais, et de nouveau, prête pour une romance.

200
Table des matières

Mon cœur aime ! ................................................... 9


La Jalouse ! ............................................................ 13
Mon Amant ! ......................................................... 17
Mon cœur est en conflit ! ...................................... 21
Hier, je t’ai voulu grave ! ...................................... 25
Le Maître ! ............................................................. 29
Le Bel Inconnu ! .................................................... 33
Est-ce vrai ? ........................................................... 37
L’Anxieuse ! .......................................................... 39
Seule ! .................................................................... 43
Il était si malheureux ! ........................................... 47
Je t’aime mon Amour ! .......................................... 51
Je t’aimais d’un fol amour ! .................................. 53
Je voulais t’aimer ! ................................................ 57
Je ne t’aime plus ! .................................................. 61
Ma vie dans tes bras vaut mieux mille vies… ....... 63
Ma vie, comme une vague ! .................................. 67
Sache que je t’aimais !........................................... 71

201
Laisse-moi te découvrir ! ....................................... 75
J’ai décidé de faire taire mon cœur ! ..................... 79
Les Complices ! ..................................................... 83
Mon ami ! .............................................................. 85
Mon Oracle ! .......................................................... 89
Elle, face au bonheur ! ........................................... 93
Un autre jour… ...................................................... 97
Regardez ! .............................................................. 101
Je crois en l’amour sincère… ................................ 105
Je brûle de désir ! ................................................... 109
Joël !....................................................................... 113
Deux femmes, un homme ! .................................... 117
S’affirmer, au lieu de s’imposer ! .......................... 121
Que Faire ? Que Faire ? ......................................... 125
Dodo et Bobo… ..................................................... 127
Je t’aime ! .............................................................. 129
Prochainement… ................................................... 133
La Curieuse !.......................................................... 137
L’homme qui faisait souffrir mon cœur ! .............. 139
Voilà qu’en toi, je vis ! .......................................... 143
Mon Amour porte ton nom !.................................. 147
Je souffre de ton absence ! ..................................... 151
Amoureusement vôtre… ........................................ 155
Bienvenue aux larmes… ........................................ 159
La fille qui voulait écrire des poèmes ! ................. 161
J’avais prévu cela ! ................................................ 165
Il pleut dans mon cœur ! ........................................ 167
Addict ! .................................................................. 169

202
Vilain garçon ! ....................................................... 173
Mon cœur est en effervescence ! ........................... 177
Mon ingrat chéri ! .................................................. 181
Toujours différente, mais si pure ! ........................ 185
J’ai tant voulu des preuves d’amour ! ................... 189
Ce matin là à 8h58mn… ........................................ 193
La Renaissance ! .................................................... 199

203
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ISBN numérique : 978-2-332-49802-1
Dépôt légal : juin 2012

© Edilivre, 2012

Imprimé en France, 2012

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