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Les rites de guérisons du sanctuaire d’Asclepios a Epidaure Principal sanctuaire de la cité d'Epidaure, /Asclépieion recoit chaque année de nombreux pélerins en quéte de guérisons miraculeuses, qui ont parfois traversé la Méditerranée pour trouver une solution d un probléme jusque-Ia incurable. Clémence Weber-Pallez Basle rept ‘chins mordupar un serpent IV siecle Muste du ire, Ahines © Deagostnvleemage 36 scléios est un hos chtonlen, cest-bive associé A laterre (chthén) et &ses prooriétés naturelles. Cette caractéristique explque lengovement des popul- tions grecaues pour cette abv. quireprésente parols leur derierrecours Les sanctuaires de ce dieusontinstalés dans des lieux boisés, mystérieux, proaches de sources purifi catrices. Depuis cet antre, Asclépios s'adresse aux hommes: pour leur prodiguerconsls médicaux ou, lus crectement. les soigner Un catalogue de rites a suivre Grace épigraphie, nous connaissons les différentes phases de la visite des pélerins & Epidaure. Lorsquil visite le sanc- tuaire c”Asclépios 4 Epidaure, Pausanies (II, 27) note la pré= sence de cippes (sla), sur lesquels apparait le nom des hommes et des femmes guéris par la dvinté, avec indication de la nature de leur maladie et la facon dont ils ont été soi- nés. Deux de ces stéles (IG IV* 1.121 et 122), datées par les spécialistes du Vt siécle av. J-C. ont été découvertes dans Fabaton du sanctuaire : en marbre, ces iamata(itéralement « remédes ») numerent le cas de quarante-trois peerins, de toutes origines et souffrant de problémes aussi divers que versintestinaux, maladie de lapierre ou infertilité Les étapes que présentent ces inscriptions suivent une pro- cédure figée : venu volontairement ou sur ordre du dieu & Epidaure, le suppliant (= qui vient supplier le dieu de le gué- ri) doit procéder & une premiére purification, a un sacri, ‘une seconde purification juste avant dalle s‘endormir dans Une salle réservée & cet effet, Puls, en songe, il recoit avisite du dieu ou dun de ses assistants, guerit pendant le songe ou peu apres sétre évellé et remercie le dieu par une décicace ou un objet. Aller a Epidaure La réputation panhellénique du sanctuaire constitue la pre- migre raison pour laquelle certains Grecs décident de se rendre en Argolide, afin de faire soigner des maladies qu’ils jugent la plupart du temps désespérées, Mais, selon les jamata, certains patients ont regu pendant leur sommeil chez eux, une visite du dieu, qui les aurait exhortés & se rendre au sanctuaire d'Asclépios, Eratoclés de Trézéne, qui était rendu chez plusieurs médecins pour se faire soigner Gu pus qui recouvrait son corps, vit Ascl6pios en songe, qui luienjoint aller « dans le sanctuair des Epidauriens ». « Epidaure cuss\ est une grande vill, elle dot son importance avant tout au rayonnement de son Asclépios qui insire confine pour la gurison de toutes sortes de maladies : son sancuaie est remot ‘en permanence ce malades et de tablettes votives (pinakes) por- tant mention des tratements comme di Cos eta Trica » (Strabon, Vill 6,25, traduction Les Belles Letres). Dossier : Epidaure, un sanctuaire et une ville La purification Le sanctuaire diAsclépios, comme bon nombre de ses Equivalents dans le monde grec, se tient a lécart de toute souillure (miasma). Selon Porphyre et Clément dAlexandrie, tne inscription dans enceinte du sanctuaire prévenait les visiteurs : « Que nul néentre dans ce temple odorant, s'il nest pur ;étre pur, cest avoir la conscience pure », Cela permettait surtout de ne pas encombrer le sanctuaire, de ne pas lui donner une réputation mortifére et de préserver ambiance mystique. installation des sanctuaires dAsclépios & proximité de sources naturelles sexplique par la nécessité qu'ont les pélerins de se purifier avant dientrer dans le temple. Ils se servent alors des fontaines sacrées au des bains. A coté de |'Epidateion, deux fontaines, surnommées « fontaine sacré » et «fontaine dorique », furent installées au III siécle av, Jo afnde distribuer leau du mant Kynortion a toutle sanctuaire grace & un systéme souterrain, De nombreux bains ont été retrouvés dans le sanctuaire d'pidaure, les plus anciens tant ceux appelés « bains grecs » ils furent construits vers 300 av. J-C. a proximité directe de Ihestiatorion et du katago- sion, Cest-a-dire des batiments destinés a recevoir le public. Lesinterdits du sanctusire dAsclépios elon Pausanias (I, 27, 1): «Le bos sacré dsclépios est entouré de montagnes de tout ce. On ‘ne peut nimourir nl accoucher&lntrieu de fenceinte sacré (peri bolos): on trouve une restriction (nomon)semblabe dans ie de élos. Ce quiestoffert en sacrifice (thuomena).que ce soit un étran- Bains greesdusanctusiredfptaure. © Clémence Weber Pale 37 Dossier : Epidaure, un sanctuaire et une ville Le sacrifice Isyllos d'Epidaure, lorsqu'l compare les sanctuaires dAsclé- ios de Tricca en Thessalie et d'Epidaure, fait mention d'une commune coutume : « Ne taventure pas ld, si, en descendant dans Vadyton ciAsclépios, tu ne sacrifes pas en premier lieu sur le pur autel di4pallon Maléatas ». En effet, une inscription découverte dans lAsclépieion en 1949 oblige le prétre d/As- clépios et celui d/4polion a fournir aux suppliants tout ce qui est nécessaire & la protiysis,cest-a-dire au sacrifice nocturne ppréliminaire& admission un traitement médical ou incu: bation : un cochon de lait et un cachon adulte, du bois, des grains, des bandelettes. Stendormir : le rite de incubation Les fouls archéologiques ont montré que le rite de lincu- bation était pratiqué a Epidaure depuis le milieu du Vie siécle av. J-C, dans un petit batiment (une stoa de 15m) prés de la source Asclépios. Au débutdu Vésiécleav. J-C. lesautorités construisent un premier batiment destiné & recevoir les ppélcrina, suquel on ajoute un étage ct qu'on rallonge dans la seconde moitié du méme siécl : i devient ainsi une stoa de deuxétages de 70mdelonget de 10m de large. laquelle on donne le nom d’enkoimeterion (enkoimesis = incubation) et qui combine lordre ionique et lordre dorique. Dans Y'abaton, au rez-de-chaussée, dans [alle ouest, les patients sendorment :y sont exclus tous ceux qui ne se sont 38 Reconstitution dela tholos epidaure (esqulsset coun, ‘gusrall de Mi Pezzon, 2003, © akg rages / MasinlianoPezzln pas préparés a « recevoir » Asclépios, cest-A-dire ceux qui ‘ont pas accompli les étapes précédentes. La source sacrée UAsclépios, yur est Incluse dans la slva, du Cole nord-est, permet en partie cette purification :cest cet endroit quese trouvent les iamata, de sorte que les patients peuvent les lire pendant leurs préoaratifs et se mettre dans un état desprit semblable. ‘Anston portiquedincubation das le sanctusieEpidaureanatyose Photo: Michael E Meinrt (2008), CC BY-SA 30. exemple dun cas de guérison:IGIV"4.121,3{stéle du V'siécle av, J-C, trouvée dans Fabaton du sanctuaire dAsclépios & Epidaure): «Un homme, qui avait tus ses dots paralysés sau un, vnten tant ‘que supplant auprés du dew. Observant les tablettes qui se trou- vient dan e temple, ne donna pas foi ces guérsons et se moqua de ces écrits. Mats, dans son sommei i eut une vision. lu serbla ‘que, comme il était en tran de jouer aux dés au niveayinfrieur ‘da temple et qui tat sur le point de jeter les ds le dew apparut, ‘sauta sursa maine éendi ins! ses doigts sur le sol Comme le dieu ‘écartat iu semblaquil powvaitfermer sa main et étendretousses ‘dost un pr un Lorsquil es eut tous étendus, le eu lu demanda Sil continua @étre incrédle (opstos) devant ls inscriptions des tablets suspendves dans le temple. Uhomme répondit que non. «Puisquaors tu fs incrédule a Tenconte de ce qui ne dot pas us- ite ncrédt,mintenant ta seas nommé Incrédues, dit ede (Quand lejour part ressortiten bonne sont» Ce cas de guérison est particulérement révélateur non seule- ‘ment des pratiques cultuelles lige & Asclépios, mais aussi des impressions que ces prétendues guérisons fasaient sur le sup- iat. Cet homme ne croit vraisemblablement pas au pouvoir ‘divin vet» miraculeux du dieu, ce quipourratlaiser entendre {ui vint dans ce sanctuaire non pour erite de incubation, mais pour la médecine effective qu était pratiquée. On percoitsur- ‘out cle rée primordial joué par les iamata Ils pratiquent une double propagande, cui se veut circulaire : mettre en avant les principaux cas de guérison, mais ausslafficher les cas de scept- csmevaincu. De méme, des piéces situées & larriére permettent aux patients de se préparer physiquement et mentalement au sommell sacré, Vabaton est entiérement clos, seules deux Portes sont alors en usage: le butest de maintenir secret les rites qui se passaient 2 Iintérieur. Une stéle rapporte dail leurs histoire dun certain Eschine qui curieux de savoir ce Qui se passat dans labaton aprés que les suppiiants se soient endormis, tomba de 'arbre et devint avevele. Seul la soll- citude du dieu et le fait de devenirlui-méme & son tour un suppliant ui permirent alors de recouvrir la vue Du fait de ce mystére volontairement maintenu, nous ne evo pasce quise passal apres les abiulivns Maisuniaule exemple dincubation liée 3 un sanctuaire dAsclépios peut peut-étrenous éclairer.Aristophane, dans son Ploutos,misen scene au début du IV siécle a. J-C, décrit le rituel suivi par ledieuaveugle dela Richesse danse sanctuaired’Asclépios 8 ‘Athénes. Aprés la préparation cathartique, les lumiéres sont éteintes, un prétre ordonne aux patients de sendormir. Mais quarrive-t-il 8 ceux ul, arvieux, ne parviennent pas 8 stendormir ou slendorment sans pour autant obtenir une vision ?Cest le cas de Thersandros dHalieis, qui repart vers 2 cité décu, mais qui transporte sans le savoir un serpent sacré ui le guérit. De méme, une certaine Sostrata de Pheres, ne réussissantpas 3 obtenir une vision dans baton, cide de rentrer chez elle, mais croise sur son chemin un homme qui la guérit et se révéle étre Asclépios. Les moyens Dossier : Epidaure, un sanctuaire et une ville de guérison dans le sanctuaire dAsclépios dEpidaure sont donc pluriels et non exclusifs. Laguérison Lépiphanie du dieu Guérison immédiate pendant le réve Selon les iamata, la plupart des guérisons se produisent au moment méme de incubation, le dieu opérant alors une véri- table épiphanie. Des lors, en songe. i agit directement sur le patient, comme le ferait un veritable médecin. Phamphaés d'Epidaure réve ainsi que le dieu lui ouvrait la machoire de sses mains et lui retire un ulcére. Un Thessalien, nommé Pan- dros, voit le dieu placer un bandeau sur les taches quil avait sur le front. Parfois, le dieu applique en songe des remédes ui semblent bien humains : est a 'aide de baumes, verses sur les globes oculaires d'un suppliant, quil lui fait recouvrir lawue, Conseils et remédes donnés pendant le réve Asclépios peut enfin choisir de se manifester uniquement. dans le but de donner certaines indications au suppliant propres a accélérer sa euérison ou sa recherche. Ainsi, un certain Démosthéne, qui ne pouvait avancer quiappuyé sur des béquilles, recoit-l ordre de ne pes bouger du sanctuaire pendant quatre mois. Un autre homme, souffrant de cécité, ‘aporend du dieu tout un itinéraire pour retrouver son hulle pour le bain, et ce riest qulune fois cet itinéraire achevé dans la réalité quil peut recouvrirla vue. Mais, comme dans le cas de loracle de Delphes, les conseils, du dieu ne sont pas toujours aisés 8 comprendre. Linscrip- tion concernant une femme du nom de Kallikratéla, qui vient consulter Asclépios pour retrouver le trésor de son mari décédé, fait état de existence dun devin (mantis) chargé dexpliciter les indications que le dieu luia données en songe. Des animaux guérisseurs association d/Asclépios avec les canidés est connue grace 8 la description de la statue dAsclépios dans son sanctuaire d Epidaure, ceuvre de Thrasyméde: selon Pausanias (II, 27), le dieu y apparait assis suruntrdne,un chien asespieds, Lemythe entendu a Epidaure par le Périégéte pré- cise dailleurs quAsclépios, exposé sur le mont Tithion, aurait ét8 gardé par un chien de troupeau. Baton Escape (lebitonavecunserpant fnroue cAclepios meta stall, Coiection Wiehmann (colt dantiqitesméccles istrique, Bevin © ak images Dossier : Epidaure, un sanctuaire et une ville Ex voto au dieu Aslpis rlefen arbre V sila. J-C proverant du sanctuaredpidaure Musée archécogique Athénes. ‘©ake-images/FrLightbox Lt, /Jhn His. Une des stéles de guérison indique également quun « des chiens sacrés»ky6n tn harén) parvient a soigner unjeune ga gon d Egine quiavait une protuberance au cou. Ine sagit pas ici d'un réve, puisquil est bien précisé que enfant est « Evel», Le sanctuaire devait donc avoir san propre élevage de chiens. Lees serpents, nous l'avons vu, sont fortement associés 8 la figure dAsclépios. En visitant Epidaure, Pausanias (I, 28) sétonne que «tous es serpents [..] soientconsacrés@ Ascépios et soient complétement inofensifs pour les hommes ».La statue Gu dieulereprésente ailleurs touchant a t8ted'un serpent. Ces animaux sont utilisés dans différents cas de guérison, 40 mais on les retrouve surtout pour fertiliser les femmes et pour guérir les plaies béantes,quils entreprennent de écher. Leurs propriatés génératrices sont en effet assaciées @ leur rue, cui leur permet, dans limaginaire grec, de renaitre partiellement. Selon de nombreux chercheurs, la tholos Epidaure aurat accueil élevage de ces serpents sacrés. Diautres personnages assistent parfcis également Asclépios| dans sa tache de guérison un « beau jeune gargon » permet ainsi un homme ayant une pierre dans son membre de se soulager et dexpulserlasuscite pierre. Onretrouvece méme «beau jeune homme » appliquant un onguent sur forteil d'un supoliant ou déshabillant une fernme voulant étre enceinte. Une oie est également évoquée : elle apparait en songe & quelau'un souffrant de la goutte ete guérit en luimordant le piedet en buvant son sang, Le sanctuaire d’Asclépios, un hépital ? Les fouiles du sanctuaire ont mis au jour de nombreux. ins- truments dintervention médicale, aujourd'hui visibles au musée, Le sanctusire dAsclépios n'est pas que le lieu dinter- ventions surnaturelles, mais bien aussi de traitements bien humains. Des régimes spéciaux et des pharmacopées sont fournis aux malades. Les prétres y font probablement office demédecins. On tente dailleurs de cacher les mauvaises odeurs émises par les malades en bralant de lencens. Un monnayage d'Epi- daure, daté de 323/240 av. J-C. revét au droit deux vases retournés et un encensoir (= thymiaterion) et au revers Asclé- pios au Apollon. Cet encens plait Asciépios et sert des int réts pratiques, ce qui montre association étroite entre les pratiques médicales effectives et les acteslturgiques. Faire la propagande du sanctuaire : remercier le dieu Les iamata, exposés aux regards des patients, affirment le pouvoir guérisseur indubitable dAsclépios et rejettent tout scepticisme a légard des capacités du sanctuaire. Elles sont wravées par fe persurmiel sett, qui git eins] son action. La méthode riest guére unique, puisque, selon Strabon (UIll, 6, 15), elle se retrouve également & Cos et Tricca. Les ‘amata sont des histoires dont le principal butest de célébrer la puissance médicale du dieu Mais sont également exposées dans la stoa des tablettes (pinakes), plus personnelles, grace auxquelles la personne guérie peut remercier le dieu. Ainsi un certain Hermodikos de Lampsaque, dont la guérison est évoquée dans un des ‘amata (GIN? 1, 125),remercie-il le dieu pour son action imiraculeuse »(aretes),quil'a guéride son handicap. Laffichage permet dassurer aux patients cue les rites fonc- tionnent. Car le scepticisme devant de semblables guérisons est fréquent. Un des iamata présente le cas d'une ferme borgne, Ambrosia di4thénes, qui, alors qu‘lle est venue en Rel vt offer pour laguérison dune lanbe alae, Décowver en 1828 danslemeémesanctusre de le de Milos en mer Ege, qu latte Shecé os (vor article: Lair: Aci: vers 100-200 ap. rish museum, {endres Photo: Marie-Lan Newyen, Domaine pubic suppliante & Epidaure, rit devant les stéles de guérison, les jugeant improbables. Asclépios lui apparait en réve et lui enjoint de consacrer, une fois guérie, un cochon dargent «comme souvenir (hypormnema) de son ignorance » Loffrande objet en remerciement de Taction divine est lune action courante, uasiment systématique. Cette cons cration (anthema / anathema dans les janata) peut revétir différentes formes : un objet précieux comme le cochon en argent Ambrosia, une tablette (pinay inscrite, des dés (dans lecas dun enfant) un gobelet (réparé de facon magique par ledieu) ou encore une statuette dune autre divinité (Athena selon un des récits de guérison) Mais un autre type doffrandes se retrouve dans le sanc- tuaire : les ex-voto a but concilateur. Contrairement aux Dossier : Epidaure, un sanctuaire et une ville anathemata, qui entreprennent de marquer concratement dans Vespace la volonté de remercier pour une guérison déja obtenue, certains ex-voto se font en amont de la guéri- son afin dobtenir au préalable la faveur du dieu. Les foulles archéologiques ont mis au jour nombre de ces ex-voto : ils représentent pour la plupart lorgane qui doit faire Fobjet d'une guérison. un pied, une main, un sexe ou encore un sein (on trouve encore cette pratique en Gréce dans les églises orthodoxes). Il arrive également parfois quionreprésente sur tne stéle, aprés guérison, la partie soignée, comme cest le casd‘un relief votifduIl'siécle apr. J-C., d&dié 8 Asclépios et Hygie et conservé au British Museum : il figure, & coté de la cdédicace, la jambe guérie du dédicant ‘Asclépios apparait & Epidaure comme 'archétype du bon médecin : sachant écouter les plaintes, plein de compassion méme a légard de ceux qui ont profané le secret de abaton, prodiguant conseils ou guérissant lui-méme les blessures et maladies. Mais Asclépios est plus qu'un simple médecin, il est Un oracle réparateur : les jamata montrent des personnes venant chercher non pas la santé, mais des informations concernant la localisation d'un trésor ou encore celle d'un enfant perdu. GLOSSAIRE Chtonien : adjectif qualifiant les divinités liges 8 la ‘terre (chthén} qui sont done aussi bien associées & lidée de fertilité qu’a celle enfers et de mystéres souterrains. ‘Abaton : partie du sanctuaireinterdite & ceux qui vont pas ‘ecu initiation (le terme est utilisé pa les iamata). ‘Adyton :littéralement, fa oli on ne peut plonger, synonyme dabaton, quoique plus précis, puisqu'l désigne un endroit closet situ en profondeur Stoa : portique, cest-i-dire un batiment constitué dune Colonnade a avant et fermé par un mur clos aarriére, dans lequelon pouvaitcirculer. MANOS ‘* DILLON M, Pilgrims and Pilgrimage in ancient Greece, Londres, Routledge, 1997. ‘= GIRONE M, lamata: guarigioni miracolose di Asclepio in testi epigrafici Bari, Levante, 1998, ‘= LACHHEINS, Wunderheilungen in Epidaurus:Antike Helvr- fahren zwischen Aberglauben und Wissenschaft, GRIN Verlag. 2008. ‘* LIDONNICI L, The Epidaurian Miracle Inscriptions, Atlanta, Scholars Press, 1995. 4

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