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"MICROFICHE ETABLIE A PARTIR DE * LUNITE DOCUMENTAIRE N2 ROYAUME DU MAROC ICENTRE NATIONAL DE DOCU MENTATION BP 826 RABAT i . ij vee arora Ble re m ETUDE SUR LEVOLUTION DES $OLS DES RENI AMIR ET DE LEUR SALURE SOUS L'EFFET DES IRRIGATIONS ‘ INTRODUCTION Le Service de la Recherche Agronomique a repris des le début de 1985 les recherches sur la dynamique des sels dans le périmétre irrigué des Beni Amir (1) suivant Je programme initial ci-dessous : |. Etude détaillée de 1'évolution de la salure du sol en cing poiits différents du domaine de Yakoubia sur cing soles différentes ; 2. Etude plus sommaire de la totalité des Beni Amir en prélevant 4es échantillons de terre en seize points (stations d’éude) du psrimeure sur des soles différentes (2, 3. PrSlevements et analyses d'eaux ditrigation et d'euux de drainage en différents points du périmetre. Ces stations d'éude ont été réparties aussi bien dans Vancien péri- miétre (a Test de la route n* 22) que dans le nouveau (a Tovest de cette route). Pour le choix de emplacement it a ét! tenu compte, d'une part de In nature des sols et de ta profondeur de la nappe, d'autre part des desiderata des Services agricoles locaux DESCRIPTION Das sTATICite SéyoDis Nous donnons ici, avec des indications sur ta nature du so ete caractéres de la nappe, I lite des stations d'études od les prélevercans. furent effectués au cours de la campagne 1955 (voir ln carte c-jine). Les indications sur Ia profondcur de la nappe et sur sa salure se portent au mois de janvier 1955. de R. amines + Ete. sa >" Service Be i Rabat 1953, pp. (0 our i desertion snéale det ryan. voi deat i. permete triable oe Bent At icperce Atronomign cde FEspeieniion Agr esi ° 2) Le nombce des prétvements par sation était varisble, suivant Vaelement doptdane chaghe ation n LES CAHIERS DE 1A RECHERCHE \GRONOMIQUE 1° Maison du moniteur du secteur 2 — sol brun rouge 3 eroite stalactforme (profil N-410). napps assez profonde, moyennement salée (NaCI = 1,87.0/00), ing prélevements, soit par sole (achére, feves. tie, coton, luzerne). 2° PPICS (prairies permanentes irignées) — sol brun rouge & croite stalactiforme (profil N-422), nappe peu profonde (1,30 m) et moyenne- tment salé (NaCI-1,99 0/00), trois prélevements (jachére, avoine, luzerne), 3° Secteur 4 — sol brun & croite noduluire épaisse (profil N-812), nappe & faible previ ndeur, moyennement salée (NaCI - 2,10.0/00), cing prélévements (jachere, feves, Bl, coton, Iuzerne). 4° PB A (Pépiniére des Beni Amir) — sol brun sur limon (profil 1N-419), nappe A faible profondeur (1,30 m) moycnnement salée (NaCI - 1,87 0/00) — trois prélevements (jachére, bi, vergen). 5° ALBA (Association laitiére des Beni Amir) — sol beun sur limon faiblement encrodte (profil N-411), nappe moyennement profonde G45 m), moyenn.nent salfe (NaCI - 2,17.0/00), cing. prélevements (achare, fves, bi, coton, luzerne) 6° Secteur 6 — sol brun sur limon faiblement encrodté (profil N-414), nappe a 1,50 m, moyennement salée (NaCI - 1,80 0/00), trois prélevements (jachére, blé, luzerne). ‘> Secteur 10 — sol brun 3 crofite graveleuse (profil N-418), mappe 41,80 m, moyennement salée (NaCI - 1,63 0/00), quatre prélevements (achére, bié, coton, luzerne) 8 Secteur 13 — sol brun sur limon faiblement encroité “(profil N-421), nappe & 1,05 m, moyennement sale (NaCI - 1,70 0/00), quatre prélevements (faves, blé, coton, luzerne). 9° Secteur 7 — sol brin 2 crobte graveleuse iprofil N-415), nappe 22,70 m, moyennement salée (NaCI - 1,75 0/00) cing prélevements Gachére, faves, bk, coton, luzerne). 10" PFO. - 1 (Patrimoine foncier de VOffice) — deux types de sols: sol brun a crofite graveleuse (profil N-413), nape profonde 4,55 m, moyennement sale (NaCT-1,65 0/00), cing prélévements (jachére, bie, colon, menthe, verger), et sol brun sur limon (profil N-427), mappe tres profonde a. 12 m, peu salée (NaCI - 1,17 0/00). _ It Domaine de Yacoubia — sol brun sur limon, faiblement =" enéroltt (prof N-400). nappe prs de la surface a 0,75 m, moyennement i f f Ws fe | a ETUDE SUK L'EVOLUTION ES SOLS DES BEN AMIR B salée (NaCI - 187 0/00). cing prélevements (jachére, faves, ble, coton, luzerne. 12° Secteur & — sol brun & croiite graveleuse (profil N-416), nappe eu profonde a 0,90 m, assez salfe (NoCI - 2.34 0/00). cing prStevemems Gachére, feves, blé, coton. luzerne), 13° Station Expérimentale (sortie sud de Fquih Ben Salah) — sol brun a crotite graveleuse (profil N-424), nappe profonde & 7.00 m, pew salée (NaCl - 0,8 0/00) pas de prélevement en 1985 i cause de Yaména- ‘gement de Ia Station. 14° Secteur 17 — sol bun a croite graveleuse (profil N-425), nappe profonde a 12,80 m, non sake (NaCI - 0,46 0/00), trois prélévemments Gachére, blé, cuton). 15° P F 0-4 — sol brun & crodte graveleuse (profil N-417), nape eu salée, (NaCI - 1,17 0/00), quatre prétevements (jachére, fves, bie, luzerne).. 16" Domaine de Sidi-Moussa — sol brun i crotte nodulaire (profil N-420), mappe peu profonde & 1,50 m. moyennement salée (NaCl - 1,98 0/00), trois prélevements (jachére, BI, luzeme). 17° SACIMA — sol brun a crodite nodulaire (profil N-426), nappe 40,5 m, peu salée (NaCI - 0,74 0/00). (Pas de prélévements en 1955). 18" Secteur 20 — sol brun & crotie gravcleuse (profil N-428), nappe & 3,60 m, peu salic (NaCI - 0,70 0/00), quatre préevements \achere, big, coton, luzernc), itrigué par le drain ‘Comme nous Tavons indiqué au début, le programme d'étude prévoyait aussi te préltvement pétiodique d'échanillons’ d'eau ea différents points du canal secondaire d'irrigation de la prise 11 et des drains : n° 1 (noire nomenclature) situé entre les canaux 9 et 10, n° 2 centre les canaux 10 et 11, n° 3 entre les canaux 11 et 12 et n° 4 dan 4a partic ouest du périmetre (Sidi Moussa - Bir Ghejjat), ¢¢ dernier drait servant a irriguer la station dude du secteur, 20 (station 18). La carte i-jointe donne emplacement de ces points de’ prélevement. ‘ORGANBATION DE LETUDE ‘Avant de commencer les recherches sur la dynamique des sels AE procédé aux études détaillées (morphologiques, physiques et chimi- ‘ques) des profis de sol de chaque station. Les résultats généraux de cette tude sont consignés dans le travail de M. Tahiti : « Rapport préliminaire sur Vévolution des sols des Beni Amir » (novembre 1955). 1” LBS CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE Létude de ta dynamique de ta salure sur place a nécessité des prélovements périodiques d'échantillons de scls a dirférentes profondeurs (0-20, 20-40, 40-60, 60-80 et 0-100 cm). Ces prélevements ont ét effectués quatre fois par an (evtil, juin, septembre et décembre) dans toutes les stations d'étude. A la Station Yacoubia, oi1 l'on devait faire les prélévements avant et aprés chaque irrigation, le programme n'a pas pu étre réalisé : il a été impossible J'étre prévenu a temps avant chaque ierigation Les échantiilons prélevés (de terre et d'eau) ont été analysés sur place au laboratoire créé dans ce but 2 Fquih Ben Salah par le Service de la Recherche Agronomique. Ces analyses ont porté sur 1" a détermination de 'humidité du sol au moment du peéleverment, 2° le dosage des chlorures et des carbonates. 3° Cappréciation de ta teneur en sulfate. Le programme d'étude prévoyait ausi les prélevements d'échantillons : de terre de In couche arable des parcells d'étude, en vue de leur analyse a aux laboraires du Service de ta Recherche Agronomique de Rabat. Au Pare © mois d'avril 1985 nous r‘avons fait, par un agen’ du Service de la Recher- ‘che Agronomique, que les déterminations sur place de la desuité apparente Bay ede la perméabilié, es sols de ces stations ayant été étudiés quelques} Fh mois auparavant (en janvier) par M. Tahiri. L'année suivante (ea avril ¥ 1956) les déterminations sur place ont é¢ suivies par des prélivements échantillons de tree et leur analyse détillée suivant le programme déia cit, Pour que cete étude {Gt complet, il aurat fala faire les préevements excautomne, apréx Ia saison diregation; des citconstances indépendantes de notre volonté ne nous ont pas permis de les réaliser, ni en 1955, ai en 1956. UTUDE SUK L EVOLUTION Du OLS DES BENL AMIR 15 PREMIERE PARTIE IATION EY DE DRAINAGE [ETUDE SUN LA SALURE DES EAUK DIM Pour la meilleure comprchension des problémes dirrigation posts par la remontée de la mappe ct le salage consécutif des sols, il nous @ aru opportun de donner ici quelques précisions sur les variations de Ia salure des eaux de Toued Oum-er-Rebia, source de irrigation des Beni ‘Amir. Les eaux de cet oucd contiennent des doses notables de sels, La teneut en chlorures (sel principal), exprimée en g/I NaCl, varie & la fois suivant les saisons et d'une année & Vautre. Pour illustrer ces variations ‘nous reproduisons au tableau I et par le graphique 1 les données sur Ia salure de Youed observes pendant les années 1931-1938 a Tancienne Station Expérimentale de Dar Ould Zidouh. Nous y joignons aussi, pour ‘expliquer les variations de la salure, les relevés pluviométriques du poste Azzou correspondant a la méme période, car c'est la pluviométrie du Moyen Atlas, ol se trouve Ia source de TOum-er-Rebia, qui regle le debit de cet oved et par conséquent sa salure. La salure des eaux de Oum-er-Rebia, qui vscillait en meyense: Ay cours de ces années d'observation autour de 0,84 0/00, dscroit pendant la saison humide et augmente pendant la saison séche, En ginéral c'est au printemps que Ia teneur en sels des eaux devient Ia plus basse; ele augmente ensuite cn été pour attcindre son maximum en automne diminuer de nouveau en hiver. L'époque (mois) pendant laquelie la sabuié 4e oued descend jusgi'A son minimum varie d'une année & Tautre : cette Epoque parait oxciller entre le mois de décembre et le mois d'aveit. L'éhide du tableau nous montre qu'elle est en relation étroite avec Ja répartition des pluies au cours de année. La salute commence & s'absisser quand Ja quantté totale des pluies enregisrces & Azzou stteint 300-400 anim et teint son minimum quand celle-ci arrive & $00-600 mm su coury de Thiver ou au début du printemps. Les plus importantes tombées 4 seul bloc peuvent absisser ailleurs cette derniére valeur, comme par exemple en novembre 1934 (227 mm), La salure augmente ensuite, méme si les pluics ‘. > du printemps sont importantes ; dans oe cas elle croit seulement moins rapidement que lorsque le printemps est plus see. La courbe moyenne de la dynamique de la salure des eaux de VOum-er-Rebia observée au cours des années 1931-1938 peut ére consi= dérée comme cille représentant Vallure générale de le variation de la salure de Voued au cours de 'année, car a pluviométrie moyenne observée pendant cette pSriode se rapproche de la pluviométrie « normale » 16 LES CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE 'Azrou, caleule pour 25 ans (voir tableau II). Nous pouvons donc ‘cuinparer les observations faites pendant 1955 et 1986 avec celles des années 1931-1938, prises comme base de comparaison. L’année agricole 1954-1955 est caractérsée par une plaviométrie moyenne (748 mm & Azrou contre 838 mm de année « normale »). En raison des pluies hivernales assez tardives (436 mm contre 301 mm), est a partir du mois de février qu'on observe ta diminut:on de la salure ‘des eaux du canal d‘irrigation (voir tableau II et graphique II), en retard ‘Cun mois par rapport aux données de année « normale » (données des années 1931-1938). Elle diminua ensuite brusquement a cause des pluies abondantes du printemps pour atteindre son minimum :.0,11 g/l, au mois suivant (avril) et le maintenic jusqu’au mois de juin inclus, c'est-a-dire jusqu'a épogue od « normalement > la salure de Toued commence & se approcher de son maximum. A partir de ce mois Ia salure augmente rapidement et dépasse 1,0 g/ La pluviométrie de année agricole fut tres élevse cette ann: (1.207 mm a Azrou contre 838 mm en année normale). Sa repartition est caractérisée par ds fortes plies en automne (mois d octobre), suivies ane saison relativement sche (pour Azrou) qui dura jusqu’au mois de tévrier. ‘Au cours des mois suiv ints (fEvrir-avril) la pluviom trie augmenta d'une manidre excessive (649 mm contre 294 mm de année « normale ») pour S'arréter pratiquement au mois de mai. Grace aux fortes pluies de Teutormne la salure des eaux du canal commenga a diminuer progress vvement & partir du mois octobre. Les fortes plus printanidres accflé- ferent cette diminution et le minimum sétala du mois d'avril au mois de juin inclus, comme l'année précédente. L’augmentation de la salure fut moins rapide cette année. Ce fut seulement au mois de septembre que lt salure atteignit 1,0 g/1 En comparant entre elles ls salures moyennes totsles des eaux du ‘canal ditvigation et celles des drains, on s'apersoit que la salure des trois premiers drains est supérieure & celle du canal, tandis que la salure du win 4 ues Beni Amir de Tovest est nettement plus basse (voir graphique MW et tabieaw IID), ce qui confirme les observations déja faites au sujet de Ja napp2 des Beni Amir: elle est plus salée a Test de la route n° 22 qu'a Touest. On remarque de plus, d'un _manitre générale, que les varia- tions des courbes de In salure des eaux des drains suivent a peu prés cetk du canal ditrigation, ce qui indique la relation étoite qui existe centre bes eats dirrigation et celles de ta nape phréatique drainée par Jes colatures. On remurque aussi que fa salure du canal n'est pas uniforme tout fe long du parcours : la salure des eaux du bief supSrieur (aval du sanal) se rapproche de la salure des trois premiers drains, tandis que Ia pectic wis seas He ay sired e =e ETUDE, SUR L'EVOLUTION DES SOLS DES BEN! AMIR n salure du bief inférieur se rapproche de la salure du drain 4, Les variations de Ia salute dans les drains sont moins régulitres. Pour éclaircit cette constatation assez. surprenante nous avons reproduit, par le graphique Il, lex variations de la sa.1r2 moyenne annuelle tout le long des drains et du canat dirrigatc analyse de ce graphique que d'une maniére générale Ia salure augmente [progressivement au fur et i mesure de T'éloignement du canal principal cet que cette augmentation devient tres sensible dés que le canal Gicrigation 11 et tes drains 2 et 3 abordent la zone salée, oit la muppe est pres de Ia surface, entre Ouled Regaia et Yakoubia ; cela est surtout bien visible dans Je cas du drain 3, situé entre les canaux diirrigation 11 et 12. Ce demier drain a une autre particularité, celle d'étre moins sal! dans son ‘cours inférieur, qui passe, apres avoir travers! la route n° 22, dans les Beni Amir de T'ovest 1 résulte de ces observations un fait tres important : la nape pheéstique de Ia zone sake des Ouled Regsia-Yokoubia sale les drains qui les parcourent, choce tout a fait naturcile ; mais elle paralt, déduetion inattendue, saler en méme temps les eaux du cunal dirrigation dds que ‘celui-ci entre dans cette zone. Les eaux souterraincs des Beni Amir de Trouest semblent par contre ditver les eaux souterraines des Beni Amir’ Test des que celles-ci pinétrent dans cette région. Ce dessalage partiel se tradut par Mabsissement de In salure du bie” inférieur, 8 Vouest de la route n* 22, du drain 3. 8 LES CAHIERS DE LA RECHLRCHE AGRONOMIQUE DEUXIEME PARTIE ETUDE SUR LA SALURE DES SOLS DES BLss AMIR 12 purtie nous exposons les résultats des observa Dans ectic de n tions faites sur place au cours de Tunnge 1955. Il s‘agit ici dimerpréter les chiffres concerncat les chlorures et Chumidité des sols obtenus au laboratoire de Fquih. Comportement des sels sre impression que donne la lecture de ces chiffres est ité, Il semble a premigre vue qu'il ne soit pas possible jons quelconques, ni sur les caractéres de la salure en NaCi 0/00), ni sur sa dynamique. obterir des (exprime Cette disparité semble tenit & Vextréme mobilité des sels, laquelle Provoque des hitsrogsnéités aussi bien dans le sens vertical (suivant Ia profondeur) que dans le sens horizontal : on peut observer ainsi des diffé- ences dans Ia répartion des sels d'un point Tautre dans Ia méme parcelle. De plus, t répartition des sels dans les profils dépend du ‘moment du prélevement par rapport & la date de Firrigation précédente (abaissement de la teneur en sels apres les irrigations, son augmentation ‘4u cours de la dessiccation progressive qui se poursuit jusqu’a Ticrigation suivante). Or, comme nous l'avons signalé dans les pages précédentes, il 8 && impossible deffectuer les prélevements au moment opportun. ‘Toutefois, Vanalyse attentive des chiffres permet de dégager quelques renseignements sur le comportement des sels, en Voccurrence des chloru- tes, dans les sols des Beni Amir. Les moyennes annuclles peuvent étre en effet d'un grand secours pour dégager le sens de la dynamique des sels, chaque cas perdant toute signification particulidre. Il devient alors possible de distinguer dans notre cas Jes sols oi les sels ont tendance & remonter vers la surface de ceux oi tes sels sont méme_partiellement lessivés Dans ce but nous avons calculé les valeurs moyennes annuelles de la salure des sols (suivant les profils) de chaque sole te chaque station. Ces résultats sont consignés dans lex sableaux IV 4 IX ci-joimt, La premitre conclusion qui se dégage de la lecture des chiflees est de salage généralisé de tous les sols des Beni Amir. En moyenne te taux de chlorures, exprimé en NaCl, dépasse largement 1,0 0/00. sae ee ETUDE SUR 1 FS “TION DES SOLS DES BENL AMIR » Toutefois il est possible de distinguer plusieurs zones suivant le degré de leur salure, Les sol plus salts de la partie est du peérimétre se trowvent, soit dans la zone dite des rSsurgences, sout dans son voisinage immédial. Cest te cas des stations 12, 11, 4, 8 et 7, ol la teneur moyenne annuelle en NaCl dépasse 1,9 0/00. La salurc est moins Steve dans les auttes stations de cette partie du périmétre (partie est), stuce en dehors de la zone des résurgences ; les valeurs moyenncs annuelles du taux de NaCl y cestent inférieures & 1,8 0/00. La forte salure moyenne annuiclle de la staion 2 G,78 0/00) est duc i la sulure élevée de Ia sole « juchére > (6,44 0/00 en NaC; par contre les taux de NaCl des deux autres soles (céréales et luzerne) ne dépassent pas 2 0/00 (1,89 0/00 et 1,64 0/00). Cest pour cette raison que dans ce tableau nous avons mentionné deux fois la station 2 (PPI). Le phénoméne du saluge parait étre moins important dans les Beni Amir de Youest, si Yon en juge d'aprés les caractéres des sols de nos stations. Malheureusement le nombre des stations d'étude, par rapport étendue de cette partie du périmétre, n'est pas sulfisant pour pouvoir S¢ prononcer dune manitre catégorique La deuxitme conclusion se rapporte a la relation entre la salure du sol et les caractéres de In nape. Pour en faciliter Vinterprétation nous ‘avons groupé dans te tableau X nos stations d'études suivant Tordre écroissant des valeurs de la salure moyenne annuelle dans les horizons supéricurs (0-40), aussi bien dans 1° Jem Amir de lest que dans ceux de Touest, avec des indications sur ics caractéres de la nappe et état hydrique moyen des sols (On voit bien d'aprés ces chitfres que la tencur en chlocures est en ‘elation étroite avec la profandeur de ta nappe : plus celle-ci est profonde, moins Ia salure du sol est élevée. Parallélement "humidité moyenne des sols dkcroit dans le méme sens ; dans les sols vraiment sulés (teneur en NaCI superieure & 2 0/00) elle s'approche de 16%, dans les sols peu salés elle oscille autour de 10-11 $e Cette relation étroite entre 4a salure du sol et les caractéres de la nappe (6a profondeur) fait penser & la remontée capllaire des eels de la profondeur vers la surface en vertu du mécanisme suivant : dans les sols Qui testent constamment humides les solutions salines peuvent se déplscer vers le haut sous Teffet de I'évapocation intense qui régne dans ces régions pendant Fé, En effet, evaporation due a la chaleur et i la sicité atmosphérique, provoque, du fait de la proximité de la nape, Vascension de Feaw et, accessoirement, celle des sels qui s'y trouvent dissous. C'est 80 LTS CANIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIOUE te phénoméne bien connu de la remontéecapillare de Teau dans les tubes 88 a parti de la surface d'eau libre. Cette hypothése de la remontse capillaire dans lu zone wit la nappe st prés de la surface du so est confirmée par les chifres dela réparttion es chlorures suivant Ia profondeur. Dans le tableau XI nous avons “epfoduit la réparttion moyenne de NaCl (0/00) dans les profis par saison. d'une part dans les sols salés (station 12, 11, 4, & ot 7) et d'autre Part dans les sols peu salis (stations 6, 9, 10 et 5) de la partie est des Beni Amir. Les valeurs moyennes annuelles montrent la tendance & Yaccumu- lation des ses dans les horizons supsneurs des profil: des sok sales 2.22 0/00 (0-40) contre 1,90 0/00 (40-100). Par contre la répattition des sels esi inversée dans les sols peu salés : 1,200/00 (0-40) contre 1,49 0/00 (40-100). Cente difference entre les deux groupes de sols (sols sas et sols peu sales) est soulignée encore par le comporten::at de la salure au cours de Panne. En effet, dans tes sols du premier groupe (sol salés) la salure des horizons supsricurs (0-40) au mois d'avrl est plus basse que celle des jacents (lessivage bivernal). A partir du mois de juin les eurs deviennent plus salés que les horizons inférieurs et |a diférence ene le deux horizons s'accentue avec le temps, Dans tes sols du deuritme groupe (pe sakis), ol lu sature des horizons supéreurs est en général plus basse que celle des hvigne Sepsriacents, on constate seulement une tendance a légalisation de. la alure dans tout le profil au cours de 1'té, suivie & nouveau de Tbe serra tt salure des horizons supsreurs & Tautomne. Ces sols para Son Subir um lavage parte! au cours dela saixon d'arronage, cor leas Tahara aa slombe, entre le mois avril et te mois de juin, de 1,72 0/00 a 1,24 o/00. Gite dtamique saisonniére de la salure semble étre en relation ‘vs be mouvement de eau dans ces sols i i i | | NTUDE SUK IEVOLUTION DES SOLS DFS NYSE sane al ure s'urréte ct Ia salure du La remontée horizons sup sei pil sol reste alors assez busse, Influence des cultures influence des cultures sur le F itest difhcite de fixer des réptes bien précises, car les assoleinents vas dune station a Tautre, 4. 1 re indivatif nous donnons dans fe tablew X11 fa salure moyenne annustte (en NaC) de chaque prodil dex différentes soles En ce qui concerne D'une manizre général, on retrouve des doses dlevées de NaCl dans toutes les soles, sauf dans celles de luzerme: (@ une exception pres : station 7), Lihumidité des sols salés est, dune maniére générale, surtout dans les parcelles en jachére, céréales et Kgumineuses, plus clevée que celle des sols non sal. Or, ces sols n'étant pas irrigucs en été, leur humidité devrait tre relativement basse, du méme ordre de grandeur que celle des parcelles ron salées. Si elles restent en fait humides pendant toute Yannée, cest cause de Télvation de a nappe observe aux Beni Amir au cours de Pité pendant ta saison dirrigction, ék qui contribue 3 Thumidifcation des sols ct par voie de conssquence ai our salage. Ceci démontre encore tune fois Timportance dur phsnoméne de ta remontée des sels dans les sols humidities par ta reme Se de Tews de 1s nape. La salure des sols parait ttre moins élevée dans les parcelles de coton irriguées au cours de I'sté. Ici on n'observe pas de relation étroite centre Ia silare des sols et leur état hydrique. Ceci sexplique par le fait que la salure des sols irrigucs dépend en large mesure, comme nous avons indiqué déja au dsbut, duu moment du prélivement des échantilions Par rapport a la date irrigation et du volume d'eau donné (avee ou sans excis) ; de sorte que la certitude ne peut s‘obtenir qu’en faisant de plus nombreux. prélivements La salure dos parcelles de luzerne a été Ia plus basse. méme aux stations 11 (Yukoubia) et 12 (Secteur 8), les plus sales, les taux moyens annucls de ces parcclles étant respectivement de 1,44 0/00 et 1,52.0/00. Ce fait explique sisément par Vitrigation massive de cette culture et par Je mode dirigation par submersion, qui facibient fe lavage partiel des sols. La aussi, on nabserve pas, comme dans les parcelles de coton et pour les mémes raisons, de celations dircctes entre la salure et Vétat hhydrique du sol, d'une part, et la profondcur de ts nape, autre 3art wistions de la salure au cours de année, par culture, sont Les s, A titre indicatif, dans le tableau XUIL Les chiffres de ce JACHE AGRONOMIQUE, 82 LES CAMIERS DF LA REC tableau nous montecat la différence de comportement des sels au cours de Tanne entre les sols salés et les sols pou sakis, quelle que seit In culture. Dans les sols sakis ta dynamique des sels est curactérisée pur bes traits suivants : av mois d’aveil de cette anne (1986) la salure des horizons upetieurs (0-40) était éyate (cériales. luzérne) ou infsrieure (chore, iigumineuses) & celle des horizons inférieurs. Dix te mois de jum tes horizons supérieurs deviennent plus salés que les horizons inférieurs dans tous lex sols non irrigucs (jachére, uprés juin). irrigués av printemps (eéréales. Ligumineuscs) ou iriguss tout Tété (coton, Iuzerne en partie). ‘Toutefois dans la sole de Tuzerie, on constate un fort lessivage au cours de la période «irrigation (septembre et dcembre). Par contre dans ley sols peu salis ta salure des horizons supérieurs reste généralement gale ou inférieure & celle des horizons profonds, quelle {que ait la culture ; c'est done que ni la remontée des sels ni leur accumu fation dans les Horizons supsricurs ne s'y produsent. 'VOFUTION DES SOLS DES BEST AMIR 83 Erupe sue TROISIEME PARTIE [NECHENCHES SUN LES CARACTERES DE LA COUCHE ARAMLE DES STATIONS DETUDE DES SEM AMIR Dans Ie tubleav XIV nous commons les résultats des. analyses de ces terres, Ces analyses comportnient Mctude de la matigte organique et du complexe absorbant, sinst que celle des proprités physiques et en Particulier de la structure, Dans te tableau XV nous reproduisons les rmosennes analyses par station 1 nous a puru intstessant dy ajouter quelques données sur is terres des Beni Anvir, soit avant leur irigaion prise dans les Beni Amir do iouest). soit non-ieigué lement (N-236 prés do Ia séguia dans les Beni Amir de Tes. Ces Profils apparticnnent commie Is plupaet des terres de nos stations d'études aux sols bruns & croite graveleuse, forms sur limon encrosts, Comportement des sola Les analyses nous imontremt d'shord des sols relativement riches en hhumus et en azote : dans Is plupart des staioms te taux d humus dépasse 20 (et celui de Tarte 1,0 0/00. Les itrigations ne paralsent influencer beaucoup ni te toux global humus, ni ses caractéres, en Particulier su richesse en avote En effet, ta teneur en ces éléments (hums st azole) des parcelics iriguces est identique 2 celle de la couche arable des profils N-236 et N-238, La eapacité d'échiange des bases est moyenne (24 méq ¢&) et le cation prédominant est représenté pur Ie calcium : 69 Se de Ia capacité déchange de» bases, en moyenne ; fe taux de magnisium varie, avec beaucoup d'éearts, soit une station Vautre, soit a Tintérieut de la méme station. Dans les stations 10 (PFO-1) et 14 (secteur 17) son taux est faible: 13 $6 et 11 4% respecuvement. Dans les cing autres, If (Yacoubia), 7 (Secteur 10), 3 (secteur 4), 18 (secteur 2) et 16 (Sidi- Moussa). sa teneur oscille autour de ta moyenne 24%. Enfin, dans les terres de In station 19 (secteur 11) presque la moitié du complexe ext saturd pair fe mi B. faut romarquer aussi que dans toutes tes pared de ceric deritre station fe taux du maga sium gchangeable est Glove. tandis que dans dautres ib apparait spotadi quement, coninic dans In parcelle 3 f (SIS) ow 11 (37 9), Dams toutes ces terres Fadsorption duc msgagsiunn se fait ux dpens du calcium changeable, dont te taux sabaisse proportionneltement i Faccroissemitnt 1 qui concerne le soxfium Schangeable, son de celui de magnésiuny 84 LES CAMIERS DE LA RECHERCHE AGKONOMIQUI 11 e. est fuible: 4.9% en rane Le taux du potassium échangsable reste assez ot" tant et faible & , . scoushe arable a augmenté dans les parccles dues par rapport & ces fi profi, On 3 irrigation du périmétre. En effet Ie taux jum ugmente dj jusqu'a 19 9% dans ta couche arable du profit N-236, non-ierigué mais je trouvant dans le périmétre, Il parait rester relativement bas dans les Stations oi ta nappe est profonde, mais augmenter par contre dans la pone dite sulge ott ka nappe est prés de ta surface. Cette augmentation dit aux de magnssium semble éire due a sa migration vers le haut sous Freffet de Tirrigation des horizons profonds, dont le complexe absorbant cat riche en ect élément, méme dans les profils N-237 et N-238, qui nvont famais €€ inviguss avant leur étude en 1951. Les mimes observattons au sujet de ls richesse en magnésium des horizons profonds ont été faites au cours de sa prospection de In pluine des Beni Amir Goran Phiver 1984-1985, La présence du calcaite ne parait pus s'opposer |i Vedsorption par échange du magnésium dans les horizons sup rieurs, Par ‘contre le cakcaire semble étre efficace pour entraver fa fixation du sodium ‘des eaux dierigation par le complexe, dans Iequet le taux de cet éhiment reste, sauf quelques cas, bien faible he > degre da moyen des « agrégats de 0.47 mm, Seules de Sidi Moussa pan enception i in régle wénZrake avec un Gof cat A 1.34 mm, N tam celts qucstion plus loin, Les irgations te paraissent pas contribuer 4 Tarhenuisentent dle in micrestructues, car ks valeurs du Ga kes pros uoisines de celles de nos statins d'étude, Migr ta finesse des agrigats ta porcsité bes sols reste sasez. dlewss ¢ 52.53 + elle a dimmu Kigitemeal par rapport aux profis cits, do 6 9% mmpacit? ( auginenté dune manidre tres sensible, By Dune maniire gi ext faible: fe diam environ. Par contre Dans fa sériy kes sols Bon 238) ka porosité. grossie pls de $0 % de In powosté tak) est natfensmt wapsicure Aa porte fiwg (mains de $0 7%} co qu So tradait pre KS vars dit apport PEPE: | 1. frat entire dats tts ky sols aks stations. j tnont $0.2 20 hy pons 1 rntaton ds ta commanité nit pas uniformed ni iy ETUDE SUR LIEVOLUTION DES SOLS DES BENT AMIR aS Parcelles et dans toutes ley stations. Ce sont surtout les deux stations od la mappe est préx de ts surface, 7 (secteur 10) ct 11 (Yakoubia), qui ddonnent les valeurs les plus levies de la compact avec le rapport Pt/Pa largement supérieur a 2,00, Maleré ces caractires de bs porosté, qui restent encore relativement favorables dans ta plupatt des stations, la microstructure du sol est deve: fue assez gronsre, surtout dans es stations 3 (secteur 10). 11 (Yakoubia) ot 18 Gecteur 20). Ce grosisscmient de ta macrostructure est bien appré- ciable, sion le compare avec les caructires de la macrestructure dex sol, nonitrigucs: N-237, N-238 (dans le_ profil N-236 les caractives de horizon supérieur se rapprockant déjt de ceux des sols des stations essai. En effet le diamétre moyen dex fractions tamisées Gt est passé {de 0.20-0,13 cm & 0.96 em en moyenne et Ie pourcemtage des motes A upéticures i 2 mm) de 28 4 a 65 %6. Les motte elles-mémes sont ever plus grosses avee un diamétre moyen Gm égal a 138 em contre (50 - 0.39 em des profi N-237 et N-238, Ces chiffres expriment Je procesius de agglomération progressive des agriguts dans la masse at sec, en éXéments Structuraux growers supétieurs a 2 mm ct vsibks a Yall nu. Les motte, saul dans les sols non-irrgués ne representaient que 25 % de I masse {otale du sol, étaient peu compactes, avec le rapport Pmh/ Pr inféieur 4 1. Dans tes motes le volume d'eau susceptible dtr retenu par capil. larté (Pmh) état inféricur au volume total dex pores mottiers (Pms) des ‘moties aches. A Tétat humide les mottes pouvatent done rester bien Aérées. Au cours du grossisement de la mactosiucture les motes sont evenucs plus compuctes, ce qui se raduit par Taugmentation du rapport Pmh/Pas. qui se rapproche en moyenne de 1 et te dépaste dans les stations 7, 11 et 18. Dans ces stations lex mottes ont acquis une autre Propritte, celle de foisonner au cours de Vhumidifcation et de subir Ie Fetrait au cours de la desscation, car fe volume d'eau que les mottes Peuvent absorber (Pmh) au cours de humidification dépasse leur poroité totale a Vétat sec Pris (Pmh/Pmns <1), est suivie ici de Faugmentation de la résistance relative des motte & Feffitoment au cours de Phumifiation En effet le rapport 100 Lip/Pmis, c'est la quant? d'eau nécessaire Pour provoquetTeflitement ds la masse tcrteuse par rapport au *olume ses pores mattis, ext passé de 27-53 46 dee profs N-237 et N-23K, 4 83.5 en moyenne dex stations di 1 dss valeurs qui se rap Peachemt de 100 dns ks stations 7 (seeteur 10) et 11 (Yakeubis). Si Pour le moment vette Port 100 Lip/Pais_parsit Liaugmentation de to. compaci 86 LES CAMIERS DIE 1A RECHERCHE AGRONOMIQUE En effet, les moties tees compuctes perdront fcur slastiité, ear pour conte: nit toute eau qu'elles pourront absorber il lear faudra augmenter Ieur Volume, Mais cette augmentation de volume sora freinge pur la résistance quoffrira Ia masse des mottes now encore stlfissmment humide permettre Fe déplacement ais (début dle Yétat phastig des sols. Grate de ta structure des sols st igre générale le rapport 100 LF/Pt est ire duns ces sols ft quantité d'eau égale aux sols non-ierigués, D'uni passé de 69-58 3 117, esti ala pormité totale des sofs n'est pas sullisants: pour provoquer Te dh ‘cement libre des particule, Ce changement de I'tat structural semble résulter de ta diminution Ges valeurs de la porosité (surtout porosité moutiere ; voir tableau XIV) ct de augmentation des valeurs globales des constantes hydriques (hum dité équivatente limite supéricure de plastcié et uidits). Les changements dde ces « constantes » pataissent Gtr lide 4 Tétat structural du sol phutot {gu ses propriété intrinsSques, car Tétat colloidal ne semble pas subir de mosifications notables. En effet les valeurs de Mhygroscopicité maximum, Inquelle est fen rapport avec Ia surface des colloides, sont restées lex mémex dans Jes deux séries de terre. Par contre, dans cex sols a stabilité structurale originetlement faible, les irrigations ont provoqus Ia dislocation des mottes fines e< pew stables et la réparttion plus régulitre des agrégats dans la d'un Kiger tassement (diminution de la porcnité). Sous Teflet de Vhumidification et de ta dessication a! irvigués, les mottes sont devenues plus grosses, moins poreuses et plus compactes. La diminution de la porosité grossitre et Taugmentation du ‘volume des potes fins a ucetu leur capacité de fctention pour eau (ha dé équivalente). Comme il faut beaucoup plus d'eau pour travailler et pitt tes sols compacts, les valeuis dex limites mécanigues x¢ sont accrues en méme temps. Cex caractéres physiques des sols rappellent d3ja ceux dex nord du Maroc avec keur structure grossiére et compacte, On a I" sion que ces sols évoluent, surtout ceux de la 7one ot ka mappe est pres de Ia surface, vers ce type pxiloloxique, Cette hypothise semble étve confirmée par Tanalyse de la couleur des profits des stations étude, Em effet les horizans profonds dle la zone dite « sal’e > devicnnent plus junes, avec des valeurs du ton de hase qui descendent jusqu' 1S contre 25-30 sur les profls dé ls Zone & mappe profonct. an we eee ed q L ETUDE SUR EVOLUTION 15 SOLS DES BENI AMIR 0 Cette Evolution, défavorable du point de vue agricole, parait se produire sous Teffct de eau scule, Le magnésium échangeable ne para pax jouer un réle déterminant, ni duns T'état dagrégation des sole (microstructure). ni dans celui d’agglomération en mottes (macrostructure).. En effet la structure des sols de la station 19 parsit bien Tune des plus favorables de ensemble des stations du point de vue agricole (Gaf = 0,39 mm, P= 56%. Pf/Pg = 1,07, Am = 74, Gm = 1.26, Pmh/Pms 0,90 et 100 L1/Pt = 120), malgré leur richesse en magnésium changeable, la plus élevée parmi les stations étudices (48 % de In capacité déchange des bases). Malgré la tendance des sols & la compacité leur perméabilité reste assez élevée : 6.8 cm/h en 1955 et 8.1 em/h en 1986, en moyenne. Si la lecture du tableau XIV nous montre dey variations sensibles, rméme Fintérieur de chaque station, cellssci sont dues en majeure partie au cultures et se produisent parallélenent d'une année a Tautre ; en 1953-86 les valeurs ont augmenté dans le méme seis, oscilant autour des mémes chiffres. Pour terminer cet exposé notons que les propriétés des sols varisnt dune année i Tautre, comme Tindique la comparaison des moyennes de la densit: apparente avec celles de Ia porosité entre kes années 1955 et 1956, Dans toutes les parcelles elles ont augmenté entre 1935 et 1956, Influence des cultures Linétérogéndité des résultats d'analyse constatée a Viotérieur de ta rméme station est due, au moins en pert, & Minfuence dex cukures pratiq.cev dans cette demnire. Dans ke tableau XVII nous be avone groups par type de culture : jachi>, céréales, Hégumineuses, coton, luzerne. Pour étudier action de la luscme sur les caractires des soli, cette culture dant considérée comme améliorante, nous avons calculé pour les quatre premiares cultures (1) les meyennes de chaque carsetee anatytique pour les comparer fi celles obtenues dans les luzernitres. Nous Y avons ajoulé ensuite la moyenne totale pour ces cing types de culure, ainsi que celle des trois premitres soles: jachére, Kezuminewse et Dé. En ce qui concerns Ia matiete organique, il n'y a pas de difference, ni dans fe taux dhumus, ni dans celui du carbone, entre tes diflrentes parcelles, Il paraitait méme quz fe taux d'azote dans les tuzerniétes est plus bas que dans les autres parclles. (1 Powe eee cates fesaiees om wane pris em conshkration scuement 1 stations: dans ‘es elng topes delle CAMIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE La présence de ls luzerne scmile cre par conte favorable Tenth chiement du complexe absorbant on calcium échangeable et & Fapraye snvement en magnésium, surtout si Ton exclut de la moyenne les données Shatytiques dela station 19. dont les sols sont tr ches en cette deraiete ase Remarquons que méme dans le eas de cette station Ta terre de lo Tasrrnigee parait etre moins riche cn ect ckimeat que les parcelles én big on coton, Il est aussi diticile expliquer la richesse en magnésium des parcclesen fever que fe taux modré dans Tes parelies en jachére, bien pourvues en calium au ditriment du magnésium. Le degré d'agrigation parait saceroitre cans les sols den lnzernigtes, tandis quil reste assez bas dans les sols des autres cultures, surtout si Tom exclut les terres de fa station 16 (Sidi Moussa), ob te degré dogrégir jut, est (rds éleve. tion, comme nous Tavons signals au Si ta porosité totale ne parait pus subir de changements suivant le type de culture pratiqué, la compacité des sols par contre est plus Slevée dans les parcelles en coton et luzerme que dan les autres Dans ws deux types de parcelles la macrostructure devient plus sgrousitre que dans fe parcellesen jachére, igumineuse, eSréale, mais be {hype de culture ne parsit pas inluencer deaucoup la compacité des motes. Peatdtre cellet-ci sont-lles moins compactes dans les sols de luzzrnidres ‘que dans ceux de la jachére, des ciéaley ov des Lsgumincuses, mais les Gifférences entre les parcclles sont trop faibles pour qu'on soit affirmatif, La stabilité structurale parait plus clevée dans les suls des parcelles de cotun et des luzernitres que dans les sols des trois autres cultures. En ce qui concerne la petmabilit:, om est surpris de constatet que celle-ci est Ia plus basse dans les luzcrniéres. Elle augmente Kigtrement dans les parcelles de cotonnicrs ct devient épale et éleve dans kes trois autres sities de parcels iminuet dans lex parcelles des yet dans Fes tuzer- les variations de Enfin ta porenté dex sols parait (quatee premizres cultures depuis avtil 1985 et augme: nigres pendant ce lape de temps, si Von en juge apr la densité apparente des seis en pa poreni se, qui sont inverses de celles de la La comparaison b> résultats entre Fnfluence qu'exercent celles grossissement > de bi miscrostructure et Faugmentation de ta compacité des sols ont G6 relativement peu importants dns es parcelles en jachire ‘ou en cultures de printemps (Kigumineuses, efréates), feles ont garde on a rm { fehl BP ETUDE SUR L'EVOLUT ON DES SOLS DES BEND AMIR 89 ‘outre une tres grande perméabilité. D’une maniére générale le taux de ‘magnésium échangeaNle y est assez clevé (30 % de la C.E.B.). Par contre le < grossissement » de la macrostructure et Faugmen- tation de la compacité sont plus importants dans les parcelles d'icrigation extivale (coton et luzcene). En méme temps on constate Ia diminution sensible de la peeméabilité et du taux du magnésium échangeable, surtout dans les luzerniéres, comme nous Tavons indiqué plus haut. La dtérioration, du point de vue agricole. de ta mactostructure des luzernizres, matgré ta richesse du sol en calcium échangeable et Je degré rhalisge en 1940-1941 et publice en 1945 ct les craintes qui y furent exprimées, & savoir : tx poysibilité de ta remontée de 1a nappe (soit par suite de la perte d'eau dans les cangux, soit cause des irigations massives), suivie du salage des sols ext difficile de donner des indications certaines et précises sur kes remédes 4 proposer pour améliorer Fétat setuel des choses, faute d'avoie 6 des le début de ta mise en valeur du périmetre kes études nentales que Fe Service de Ia Recherche Agrmomique avait projeté Wexseu' Oy LES CAMIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE vin fait se dsgage toutefois, d'une maniére tnd nett : i ext impossible de changer Fetat actucl de ta salure du sol sila nappe reste pres de la surface de ce sol. Le lavage du sol par un exces d'eau d'itrigation pout ie dharrasser des sels (et c'est le cas des luzerniéres). peut conduite & aggravation générale de ta situation, méme si Tom obtient des résultats reculares en quelques points. Les cxvais de lavage entrepris sur une Jrande échelle contribueront 2. alimenter Ta nappe phréatique en ¢a¥y Taquelle aura toujours tendance & sapprocher de Ia surface du sol. Comme consequence lex sels remonteront dans les endroits on irrigués ou non favés, comme on observe déji aux Beni Amit. test donc urgent de reconsidérer le probleme de Ia nappe souter- raine ct en particulier celui de son alimentation. imcntation de la nuppe par les ircigations proprement dites est dificite & évaluer ; nous navons aucun renscignement & ce sujet. Il est probable qu'elle est moins importante que celle due aux pertes d'eau des Eanaur, aon juge ‘apres Veétat hydrique des sols au cours de !a période ‘irrigation. On ne constate pas dexcts deau dans cour-ci au cours de cette période. Cette question mérite done d'étre étudiée. Par contre tes pertes dau dans les canaux dirrigation sont tres -tevées. Ainsi, suivant les renseignements orais recueillis aux Beni Amir, Ye canal secondaire de la prise 11 perdrait per infiltration un tiers de son {ébit, soit 600 1/s enviton, quantité d'eau susceptible dirriguer | $O0- 2.000 ha a raison de 1/3 1/s par ha. La source principale de Talimentation de la nappe serait donc ta perte dau par infiltration dans les conaux. Il est donc nécessaire d'envi- ager le bélonnage de tout fe réseau ou au moins des canaux secondaires {ipous semble que csite opération donnera des résultats appréciables. on supprimera sinsi, au moins en partic, V'aimentation de la nappe. Il est pouible que, cette source d'alimentation tarie, abaixsement saisonnier de In nappe, qui Sarréte actuellement au début de la saison d'arrvsage, ‘continvera au-dela pour arriver 3 un certain niveau hydrostatique, plus profond, compatible avec les conditions naturelles dex Beni Amir. [Nous ne croyons pas. par contre, que absissement de la mappe par les drains profonds, teks quils existent actuellement dans le périmétre, puinse donner dex résultars tangibles. tly ont jous un grand rile pour fssccher la surface du sol et faire disparaitre la zone des résurgences, Mais malgré fe réscou aster serné de drains Ix mappe continue & reser pits de ta surZace du sol dans une grande partie dv pxrimitre (Yacou secteur 8. secteur 13 dans ks Beni Amir de Test) i ii i ap €1UDE 2100S cmv sop pe oop eh m0) Pape OY eo Ee co STATIONS TABLEAU VII 1 | ; i z 3 3 t i i EVUDL SUR EY WC-T1108 DES S018 DES MEAL AMIR. 105 stars aera 1/95 wey Bei arc pa Gales | pet sever {130 | 99 | ame] — | ae se [on] sce | ase sat | sao Hye |r | soe | ars zw | an ; Isis] os | one | vas | a0 | 2 | 198 | aso : sw] 7] see | uo io] ise] ior | ass sa fs | sem fase) aie} rae] — | wos Hse J 6 | svawe | use} saw | oar | ase | sas fees | 2 | conser | rao | uae | se | ~ | o2 32 for foe fo por} war] 658 Tous de le voute Ww 25) sm] ie { sevem | 1s0 [194 | ose nat 20] 8 | sojere | soo | or} rar] tao | 0a ae eroite 1: Himon Sitactifoume fe: fortement encrooté 2 sae! + pravelewe n°: nodule spa Be me SS AOE 0/0 EN Erne sua EVOLUTION Drs soLs ES BENt AMIR 107 TABLEAU XI Vivre meyonaee canuelis de Ie selare ot do Mhumidub qrowphen etvaat be type do cature SALURE. DES | WUMIDITE DES narre 158 | sots'en NaCt | MuMtorTe oes seve foo | soc Prot. | Nucl 049 | 0109 oo | 190 Tachere I ‘Beni Amir de lest 72 730 =) So if 30 $3 | ais | 183 | aes 5 tan dan | 233 | 193 | 188 3 a | 28) 8S i ie | igs | 2 | isa ‘ ie | 1 3 He | 133 | ana | ass | Soe | ae | 3a | os S| bar tos | 137 | aaa | a iL bat a3 TS Pr wren] 10 ae Tow Bes | gon Bt | 98 soo Roe | fe 133 | 03 a, Ssh | zie ta | 3 a Ais oe et whee 299 Sore rs i sire | 78 io spite | 1.08 is shite 9 Sordees ze trite’ | X45 ia Shere | 2 we | 23 ie } Sa 3 [as = I $2 sh tore | prof. = frror | 1 | shee | 1209 030, l Reni Amir de Fouest ™, su ‘0 ioe | a0 | ‘sh sol brn PE rove iar 108 LES CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQU, TABLEAU XII Guis) Volears moreanes onatelles do Ja salure ot de Thumidis groups sulvent le typ2 de curare sere 155 | sous ex NaCl avons ‘e/en pate | oye | M8] ree ct gan | o00 | eon enn. | oo ! Goion poten | Beni Amir de Test Sa we) sp | RE ase RE Re Se woo | a4 Yau 038 ALBA Sas Sao a 1300] TLegornenes ee ‘end Amie de Fe ss 12 | see | 099) 238 Ya te [amie | 03s | 147 sn ofS has | 1.30 7 9 | sree | to | boy Kips | § | trite | sas | nn 3 10 i x7 Wen Ami Tao | Le van | 19%) 099 TABLEAU XIIL | ‘Variataas ineyenne de lo salure (on oC!) on cowry de anate suivant le type avwucntes {sven sos picasa ma arava oa & [ioron] 7 1 1 Pal a wend CE ro uw) Joan | m7 tos | wml 1 “0 O20 ions #, 12 © Station. $, 9 3) om 7 hy Stlons 8, 6 ae 79 10, 3 Stations 4.5 i} Sotto $7.9, 10,1 Ha £220 1) Stations 7.1, 12 Caracti:se anahyinwes des a = —— CARACTERES DE LA MAPRE Sled COMPLEXS ansoRBANT coum |] sy. | orc a0 . Profendeur Salure nee] 2 Te) N Bases cchongcables ; 1953 | 1956 | 1955 | 1986 1 eteees Mel Nat Kk 175] 130] 030 | oun | ys aE ase SET IPE niin SEMEN GT] YEON 1B PES ey ele mec =feel— ROBY EPS | canteen ~ | |= : ane 130°] ‘10s ] 018 | oar ‘ [an Sle] i] i]s achii | ti Faves |] - - |B] S| Ele AS pourventage ds mots Aieotie muqcone des ewe Pin =— pete mane mumidcs Pen’ —porowt TABLEAU XtV Bases échangeatles ost Pimh cal mre [au Q cae J carer tee} ome | a ae Se Bilas BY as] a] |e fife [8] i rowitre: Gt —. presen moyenne des fractions de ambage ge Pe Its as seach ES le sage eR inGreura > pls da \ i EXE Aon et ses Ecnumenacee ary, Ca_|_Ms |_| x a ar 7 9 fe | ar 20 | ea] a3 3 a (ete ear ee ‘Secteur 10 26 fh | sta |e | ar PEO |e as | a=} To29 | se Yatoobia “eal + | 036 | 0 Sy) 30) a Secteur 17 | 3 | eas | ar SM. Tas | ae 3 | ae | Secteur 20 ‘Secor Ti Moyenne N36 |» Sur parse de ncn une én Me hone ne o ch TABLEAU xv eeatyties | dan sols dee setens ime Sn ronostrt rar wnoavoutearion snout | readanuine | seme BE | oo | + | om | |e) ey wo] x ¢ fe Pew_| “Pos |") ase | Ts |e n B a 5 ere [etry Te 20 a Ef 3 | ae S6 16 070 | 6 1.08 - = 9s ry 94 1 0 29 | STi | 96 160 3 16 a 90 43s [a tas ale 39 | ose = $2 0.98 | * 20.86! 99 us 88 108 131. 137] | a | eas | rar 100 | ait | 98 paraae 0.60: 3. 0.9% 0.86 “s | 6 a7 | a ‘ORT =. _| ae 1s 74 Tie | "|e 096_| 74 26 | oo | a 7) 095 6s 135 | “100 Cae | a 16 Tras} Tort 5 {Sas a0 roan: |Toan" fs ; - 993/039 137 ETUDE SUR L'EVOLUTION DFS SOLS DFS BFNI AMIR un FABLEAU XVI «[s[=|=|=|«|=[=]=[2| al| ear or ier ote slater sTetapey ita oe ee Se era TABLEAU XVI Companeaen dee cerestive enatyiiqes dee sot 6 MATIERE ORGANIQUE CO! EXE A POROSITE Ts EeaNan es cael on | ceo | oa |] soon ? Ge] _Ma_| Ne * Jiachire | 202 | tae View | ae | Tas BK 195 a Moyenne |. 203 Coton’ 186 1a ! Sroyenne | 198 | Gaserne=|"v98 | “iar 196 | az eae ‘TABLEAU XVII i 4 4 versie dou cerectives nelytgees dee sole suivant Is type de cule PERM DENSITE D vvse [nse | vss [nse mR Secs | ato ec | pc |pmrat ero 6 92 | ta: mm fore] 70 Rol te] 3 “tpn | |g, | aor | | ae, | ae | 8 | espe | os Zito] 13tn! By] ton] “Tt Bo] Boy w |e | [at |e | |e | |e |e | nolan || ton St emayl roy)! 713) 22) Temeur en Me tis : | | i ABA PSS. , } any * a 4 q v : i t 3 6 % GRAPHIQUE IT des emi dv canal dicvigation (prise x) ot den drains . (depres toe d [Variations meyennes menwvalles de 's

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