You are on page 1of 6
FACULTE DE MEDECINE D'ALGER DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE COURS DE PHYSIOLOGIE SPECIALE 2" ANNEE A FONCTION OCCLUSALE PRESENTE PAR Pr. AJKKADDOUR Année universitaire 2022-2023 1 1. Introduction articulation dentodentaire fonctionne au début et pendant le mouvement de fermeture lors des différentes fonctions telle que la mastication et la déglutition. Elle fonctionne @galement au cours des para fonctions comme les crispations, bruxismes ou machonnements. Toutes ces activités impliquent par conséquent des relations de contacts dentodentaires. Llensemble de ces relations doit étre étudié tant du point de vue statique (intercuspidie) que sur le plan de la cinématique mandibulaire (intercuspidation). Uocclusodontologie est un domaine complexe qui ne peut pas se restreindre a la seule étude des contacts dentodentaires. 2. Définitions Les cuspides primaires ; appelées également cuspides d’appui ou encore cuspides de centrée; sont les cuspides linguales maxillaires et les cuspides vestibulaires mandibulaires. Lorsque les arcades dentaires sont en intercuspidie, ces structures établissent des relations avec les fosses centrales, fossettes proximales ou embrasures occlusales des dents antagonistes. Elles ont essentiellement un réle de stabilisation et de calage des arcades dentaires au cours de la déglutition et au cours de la mastication. . Les cuspides secondaires ; appelées également cuspides de préhension ou encore cuspides de guidage; sont les cuspides vestibulaires maxillaires et les cuspides linguales mandibulaires. Elles contribuent a la protection des lavres, des joues et de la langue. 3. Organisation des arcades Les dents ne peuvent pas fonctionner séparément les unes des autres. L’agencement interarcades permet d’établir une unité fonctionnelle. 3.1. Agencement dans le plan sagittal Partant de la cuspide vestibulaire de la premiére prémolaire, et se terminant en regard de la cuspide distale de la dernigre molaire. Les cuspides des deux arcades s'organisent selon une courbe, appelée courbe de Spee, dont la concavité est dirigée vers le haut. 3.2, Agencement dans le plan frontal Sur le plan frontal, les dents sont disposées suivant une courbe 8 concavité supérieure appelée “courbe de Wilson” qui est une ligne imaginaire tracée dans plan frontal passant Parle sommet des cuspides des molaires de chaque coté de l'arcade. 4, Relations statiques inter arcades 4.1, Relations antérieures © Dans le plan horizontal : Les incisives et canines entretiennent, comme les dents cuspidées, au cours de Vintercuspidie, des relations de contact de type punctiforme. U'usure fonctionnelle transforme ces contacts en des plages plus ou moins importantes. Schématiquement, les bords incisifs des dents antérieures mandibulaires sont en contact avec les crétes marginales des incisives et canines maxillaires. © Dans le plan sagittal : En classe | d’Angle, en intercuspidie, I'axe coronoradiculaire des incisives médiales maxillaires et mandibulaires forme un angle d’environ 135°. © Dans le plan frontal : Les relations de contact s’établissent entre le bord incisif de l'incisive médiale mandibulaire et la créte marginale mésiale de I'incisive médiale maxillaire, entre le bord incisif de l'incisive latérale mandibulaire et la créte marginale distale de incisive médiale maxillaire, et également la créte marginale mésiale de Incisive latérale maxillaire. Les relations entré canines dépendent essentiellement de la valeur des diamétres mésiodistaux des incisives : soit que le versant mésial de la canine mandibulaire entre en relation avec la créte marginale distale de l'incisive latérale maxillaire, tandis que le versant distal de la canine mandibulaire entre en relation avec la créte marginale mésiale de la canine maxillaire, soit que le versant canin mésial mandibulaire entre en contact avec la créte marginale mésiale de la canine maxillaire, alors que le versant canin distal mandibulaire entre en relation avec l’aréte linguale de la canine maxillaire . 4,2. Relations postérieures Les cuspides primaires entrent en occlusion en intercuspidie. Elles ont des relations de contact avec des zones réceptrices qui peuvent étre de trois types : fosses centrales, fossettes proximales ou embrasures occlusales. 4.3. Relations maxillomandibulaires Elles concernent I'articulation des cuspides primaires maxillaires avec les zones réceptrices mandibulaires. Relation cuspide-embrasure : Dans ce type de relation, chaque cuspide primaire maxillaire entre en relation de contact, par l'intermédiaire de son versant mésial et de son versant distal, avec les versants périphériques des crétes marginales qui limitent I'embrasure occlusale antagoniste. Cette relation est également appelée « relation de une dent a deux dents ». C'est la relation la plus fréquente. Relation cuspide-fossette : Dans ce type de relation, la cuspide primaire maxillaire entre en relation avec la fossette proximale mésiale mandibulaire antagoniste. Cette situation dite de « une dent a une dent » se rencontre dans les relations de classe II d’Angle. 5. Relations cinématiques : Tous les éléments de l'ensemble musculo-odonto-articulaire sont pourvus de nombreuses terminaisons nerveuses, spécifiquement dévolues a la régulation de la cinématique mandibulaire. Parmi les capteurs nerveux, certains sont plus particuligrement chargés de renseigner le systéme nerveux central sur la position spatiale de la mandibule lorsque les dents ne sont pas en contact : propriocepteurs des articulations temporo- mandibulaires, fuseaux neuromusculaires, etc, D’autres interviennent plus spécifiquement dans la phase terminale de la mise en occlusion : les propriocepteurs desmodontaux. En effet, ila été montré que la proprioception desmodontale va en décroissant de V'incisive médiale @ la dernigre molaire. 5.1. Mouvement de propulsion : La mandibule est projetée en avant suivant une trajectoire sensiblement paralléle au plan sagittal médian. Lorsque ce mouvement s’effectue avec des contacts dentodentaires, on parle alors de protrusion ou de proclusion. Les bords incisifs des incisives mandibulaires glissent sur les crétes marginales des faces linguales des incisives maxillaires, le mouvement se termine en position d’intercuspidie. Durant ce trajet, seules les incisives sont en contact, les dents cuspidées n’intervenant qu’au moment ultime de l'intercuspidie. Ce type de relation cinématique dentodentaire peut étre considéré comme une protection incisive, Ilse produit au cours de ce mouvement dans une premiére phase, un abaissement rapide de la trajectoire condylienne alors que le trajet incisif est moins incliné : "ensemble du corps mandibulaire effectue une rotation autour des bords incisifs mandibulaires. Dans la seconde phase du mouvement de propulsion, la trajectoire condylienne devient moins pentue alors que le trajet antérieur devient plus vertical : le corps mandibulaire effectue alors une rotation globale en sens inverse. 5.2. Mouvements de latéralité : Le cété impliqué est celui vers lequel s’effectue le déplacement mandibulaire (cété travaillant). Du cété opposé, il n’existe aucune relation de contact interarcades (cété non travaillant). En dehors de la canine, les incisives ne sont jamais impliquées dans ce déplacement. Quelquefois, elles peuvent accompagner la canine. 4 6, Réle des canines dans le mouvement de latéralité : En raison de la hauteur importante de leur couronne, particuligrement développée, mouvements de diduction. 6.1. Protection canine ; c de leur proprioception desmodontale les canines interviennent de manidre privilégiée dans les On parle de protection canine lorsque les canines interviennent seules dans la partie terminale du mouvement fonctionnel, et qu’aucune autre dent n’entre en relation de contact avant I'intercuspidie. 6.2. Protection de groupe antérieur Au cours du mouvement fonctionnel une ou plusieurs incisives peuvent accompagner les canines : il s‘agit alors d'une protection de groupe antérieur 6.3. Protection de groupe postérieur De la méme maniére, si une ou plusieurs unités cuspidées accompagnent la canine, la relation cinématique fonctionnelle est alors une protection de groupe postérieur. Remarque: U'absence de participation de la canine au mouvement mandibulaire de latéralité (en raison d’agénésie, de surplomb, de malposition) est un facteur prédisposant & la dysfonction du complexe stomatognathique 7. Enveloppe des mouvements extrémes et trajectoires fonctionnelles Tous les mouvements qu’effectue la mandibule dans les plans sagittal et frontal se déroulent a Vintérieur de la trajectoire décrite par Posselt. rc de cercle qui décrit la Position d'ouverture en rétrusion. Cela correspond a une rotation simple des condyles dans leur cavité glénoide B: Arc de cercle qui abouti a l'ouverture maximale. C: Arc de cercle qui correspond au trajet de fermeture en protrusion H : Arc de cercle qui correspond au trajet autom fermeture. Le point 2 : PIM Le point r : correspond & la position de repos 1: occlusion en RC ‘ique (ou habituelle) d'ouverture et de 3 : bout a bout des incisives. 5 : limite extréme de l'occlusion 8. Conclusio! Uocclusion est une fonction complexe de l'appareil manducateur car plusieurs structures anatomiques sont destinées dla maintenir dans un état physiologique il est donc important de comprendre son fonctionnement et de le respecter au cours des différentes situations clinique

You might also like