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Livre Blanc

Edition mars 2023


PRÉAMBULE
Le Livre Blanc du MEDEF Polynésie française est la synthèse du travail réalisé par nos membres depuis plus de
2 ans au sein de nos commissions thématiques, nos groupes de travail temporaires ou dans le cadre de séminaires
auxquels nous avons participé.

Il a pour objectif de soumettre des propositions concrètes dans plusieurs secteurs économiques,
environnementaux et sociaux. Il s’adresse à l’ensemble de la classe politique et devrait permettre d’alimenter avec
précision et réalisme les débats en cours.

Le livre se présente sous forme de plusieurs fiches d’action qui reprennent chacune : une mise en contexte, des
constats et nos propositions. Parmi elles, certaines actions déjà lancées voire en cours de réalisation, sont
reprises avec de nouvelles suggestions pour aller plus vite et plus loin.

Le Bureau du MEDEF Polynésie française se met à la disposition de tous pour expliquer, débattre et travailler à la
mise en œuvre de ces actions.

Le Bureau du MEDEF Polynésie française

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 2


SOMMAIRE

Propositions COMDS & PSG - Droit social & Protection Sociale Généralisée p.6

Propositions COMÉCO - Économie p.18

Propositions COMEF – Emploi-Formation p.24

Propositions COMIDD – Innovation et Développement Durable p.36

Propositions COMFISCA – Fiscalité p.42

Propositions Transition énergétique, Tourisme, E-commerce p.48

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 4


COMDS & PSG
-

DROIT SOCIAL & PROTECTION


SOCIALE GÉNÉRALISÉE
Protection Sociale Généralisée

#01 - Aides à la personne


Mise en contexte
▪ Volonté politique de soutenir les personnes les plus vulnérables : personnes handicapées ou en perte
d’autonomie, enfants, adultes ou personnes âgées en rupture familiale, etc.
▪ Augmentation des besoins actuels et à venir en matière de perte d’autonomie
▪ Disparition progressive des habitats familiaux regroupés, rendant plus difficile la prise en charge des
anciens et des personnes

SOMMAIRE Constats & observations


▪ Ces besoins sont aujourd’hui assurés principalement :
Protection Sociale Généralisée - Soit par des associations bénéficiant de subventions publiques (CPS, Pays)
- Soit par des organismes privés
▪ #01 - Aides à la personne p.8
▪ Ces organismes et établissements peinent à se développer du fait de :
▪ #02 - Prévention en santé p.9
- L’inadaptation du Code du Travail au contexte (horaires de travail étendus, périodes d’astreinte,
▪ #03 - Modalités de financement p.10 etc.)
▪ #04 - Pérennité de notre système de retraite p.11 - Manque de personnels, notamment de personnels qualifiés
- Des prix du marché trop bas pour intéresser le secteur privé

▪ En conséquence, une prépondérance de solutions “système D” au détriment de filières professionnelles,


et d’une économie informelle au détriment de l’emploi salarié
Droit social
▪ Un gisement d’emplois important à venir
▪ #05 - Modernisation du dialogue social p.12
▪ #06 - Modernisation des procédures p.13 Propositions
▪ #07 - Mise en place d’une organisation permanente
▪ Améliorer les mesures de soutien au secteur d’accompagnement à la perte d’autonomie (aide à la
pour suivre et moderniser la règlementation p.14 personne, maisons et Ets d’accueil…), notamment par la prise en charge partielle des salaires par le Pays,
▪ #08 - Réforme de la santé au travail p.15 de manière directe ou indirecte
▪ Labellisation des structures d’accueil associatives ou privées
▪ Plan de professionnalisation des aidants : formation, aide au permis de conduire, etc.

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Protection Sociale Généralisée Protection Sociale Généralisée

#02 - Prévention en santé #03 - Modalités de financement


Mise en contexte Mise en contexte
▪ Une prévalence des maladies non transmissibles en Polynésie Française liée directement aux modes de ▪ Le vieillissement de la population : en 2030, 1 personne sur 5 aura 60 ans, ce qui impacte directement les
vie de la population : diabète, maladies cardio-vasculaires, … besoins de protection sociale (dépenses maladie, retraites, dépendance)
▪ Une espérance de vie des Polynésiens sensiblement inférieure de celle de la Métropole, et une ▪ Une augmentation exponentielle des dépenses de santé (déficit : 4Mds XPF en 2023), avec en plus de
augmentation actuelle et à venir des dépenses de santé à charge de la collectivité. nouveaux besoins à venir
▪ Une nouvelle gouvernance de la PSG : nouveau CA CPS, création du Comité Stratégique de la Protection ▪ Un niveau élevé des charges sociales qui pénalise l’emploi salarié et incite au travail clandestin
Sociale Universelle, objectif de passer d’une gestion par régime à une gestion unifiée, harmonisée et
équitable par branche
Constats & observations
▪ Un système actuel qui offre à la population un haut niveau de protection sociale qu’il faut arriver à
Constats & observations
sauvegarder
▪ La multiplication de politiques de prévention et d’initiatives associatives, pas toujours coordonnées ▪ Une absence de positionnement clair de l’Etat sur son soutien financier au titre de la solidarité nationale
▪ Une concertation insuffisante entre les différents acteurs : organismes publics, professionnels de santé, ▪ Des modes de financements issus de l’histoire politique et syndicale, sans cohérence avec le besoin
acteurs de l’agroalimentaire, mouvement associatif. d’harmonisation des régimes en vue de la création d’un régime unique (Protection Sociale Universelle)
▪ L’absence d’un plan de prévention global fixant les priorités, ainsi que des objectifs claires et mesurables
▪ Un manque de politique globale et coordonnée de maitrise des dépenses de santé, avec un déficit de
Propositions
communication entre les différents organismes (ARASS, CPS, Direction de la Santé, Ministère en charge
de la PSG…) ▪ Une doctrine doit être établie et inscrite dans la loi, afin d’assurer les financements avec une vision à
long terme, différenciant :
- les dépenses qui relèvent de l’assurantiel (cotisations)
Propositions - celles qui relèvent de la solidarité territoriale (fiscalité locale)
▪ Le mode de gouvernance de la prévention et de la santé doit être réformé (Ministère santé, PSG, ARASS, - et enfin celles que l’Etat accepte de prendre en charge au titre de la solidarité nationale
CPS,…), avec notamment la création d’un Conseil pour la Prévention sur le même modèle que le Conseil
de Prévention de la Délinquance mis en place par le Haut-Commissariat en 2016.

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Protection Sociale Généralisée Droit social

#04 - Pérennité de notre système de retraite #05 - Modernisation du dialogue social


Mise en contexte Mise en contexte
▪ Le vieillissement de la population avec une augmentation de l’espérance de vie depuis 20 ans ▪ Un diagnostic du dialogue social a été demandé par le gouvernement à un organisme indépendant
▪ Un niveau élevé des charges sociales qui pénalise l’emploi salarié et incite au travail clandestin (ANACT) afin de faire un point de situation sur la qualité du dialogue social en Polynésie Française et sur
l’évolution des conditions de travail.
▪ Une nouvelle gouvernance de la PSG : nouveau Conseil d’Administration de la CPS, création du Comité
Stratégique de la Protection Sociale Universelle, objectif de passer d’une gestion par régime à une gestion
unifiée, harmonisée et équitable par branche Constats & observations
▪ Certaines grèves auraient pu être évitées si le dialogue social avait été plus fluide entre les partenaires
Constats & observations sociaux. De plus le traitement de problèmes sociaux de fond dans le cadre du contexte conflictuel et
urgent d’une grève conduit souvent à la signature de protocoles imprécis susceptibles de générer de
▪ Un système actuel qui offre à la population un haut niveau de protection sociale qu’il faut arriver à nouveaux conflits.
sauvegarder
▪ Beaucoup de conventions collectives et accords d’entreprises ne sont pas révisés pour suivre les
▪ Un nombre de cotisants insuffisant pour assurer l’équilibre futur des régimes de retraite : besoin de évolutions du code du travail, du contexte économique et social ou des métiers (classifications),
pérenniser un développement économique et un environnement social créateurs d’emplois principalement en raison de la lourdeur des procédures de révision.
▪ Un système d’assurance volontaire vieillesse non incitatif pour les non-salariés (bases et taux de ▪ Les missions des délégués du personnel, des membres du Comité d’entreprise ou du CHSCT sont souvent
cotisations, conditions de départ en retraite…) confuses dans l’esprit des salariés et de leurs représentants.
▪ Un besoin d’harmonisation des régimes en vue de la création d’un régime unique ▪ Les négociations directes entre le Pays et les syndicats de salariés, notamment lors de grèves générales,
se font en l’absence des employeurs et par conséquent dérogent au principe de négociation tripartite.

Propositions
▪ Soutenir les travaux du Comité Stratégique de la Protection Sociale Universelle, et engager une réforme Propositions
globale des régimes de retraite prenant en compte ses futures préconisations, afin d’assurer ainsi leur ▪ Réviser les processus de négociation afin de fluidifier le dialogue social (faciliter la révision périodique
pérennité, notamment pour la tranche B. des conventions et accords collectifs.)
▪ Préciser les périmètres de négociations (PF, branche, entreprise), en fonction des thèmes (salaires,
horaires, conditions de travail…)
▪ Fusionner les instances de représentation du personnel en une instance unique
▪ Instaurer une doctrine claire pour les évolutions du Code du Travail (bipartites, tripartites…)

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Droit social Droit social

#06 - Modernisation des procédures #07 - Mise en place d’une organisation permanente
pour suivre et moderniser la règlementation
Mise en contexte
▪ Le Code du Travail est devenu un ensemble de règlementations complexes, incluant de multiples
Mise en contexte
procédures et demandes d’autorisations préalables difficiles à comprendre et à respecter, notamment
par les petites entreprises n’ayant pas de DRH ni de soutien juridique ▪ Le Code du Travail polynésien a été bâti par rajout d’articles et de règlementations pouvant nécessiter
▪ On peut constater une stagnation de l’emploi salarié depuis 20 ans, même en période de croissance des interprétations
économique : ce phénomène est dû en partie aux réticences des petites entreprises à embaucher des ▪ La Direction du Travail ne se dit pas fondée à établir de doctrine pour les dispositions sujet à litige
salariés, par crainte des risques juridiques et des tracasseries administratives associées

Constats & observations


Constats & observations
▪ Certaines dispositions du Code du Travail peuvent paraître contradictoire entre elles, sujettes à
▪ Les jugements du Tribunal du Travail font souvent état d’erreurs de bonne foi des employeurs dans interprétation ou difficiles à appliquer en pratique pour les chefs d’entreprise, notamment les TPE.
l’application du Code du Travail, par manque de formation ou méconnaissance des règles de forme
▪ Les jugements du Tribunal du Travail ou les mises en demeure de la Direction du Travail ne sont suivis
▪ Un certain nombre de procédures administratives et autorisations préalables peuvent être considérées d’aucune réflexion sur d’éventuelles modifications du Code du travail ou d’information des chefs
comme excessivement lourdes, voire inutiles par rapport aux objectifs recherchés d’entreprise pour éviter le non-respect de la règlementation.
▪ L’objectif de cet allègement de procédures n’est pas de porter atteinte aux droits des travailleurs mais de
rendre le Code du travail plus clair et compréhensible par tous
Propositions
▪ Création d’un observatoire annuel de l’application du code du travail, en charge d’effectuer un
Propositions recensement des contentieux et d’analyser les problèmes d’application et d’interprétation relevant du
▪ Suppression des demandes d’autorisation administrative devenues désuètes (Santé et sécurité, temps de code du travail.
travail, dimanche, inaptitude AT/MP etc.) ▪ L’objectif est de pouvoir ajuster et faire évoluer annuellement le code du travail polynésien avec
▪ Alléger la gestion des heures complémentaires pour les salariés à temps partiel (dépassements ponctuels l’ensemble des partenaires (La direction du travail, Les assesseurs au tribunal du travail, Les entreprises,
liés à un surcroît d’activité) Les partenaires sociaux), et de permettre aux organisations d’employeurs d’alerter ou de former leurs
adhérents sur ces sujets.
▪ Dématérialisation de la procédure de licenciement
▪ Harmonisation des délais de procédures de licenciement
▪ Sécuriser la procédure de résiliation conventionnelle du contrat de travail
▪ Permettre qu’un défaut de procédure conventionnelle emporte les mêmes conséquences que celles
prévues par le code du travail
▪ Clarifier les conditions de départ et mise à la retraite

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Droit social

#08 - Réforme de la santé au travail


Mise en contexte
▪ La médecine du travail est actuellement assurée par 2 organismes distincts et concurrents, AMT/CPME
et SISTRA
▪ Il est difficile pour ces deux organismes de recruter des médecins du travail en Polynésie Française
▪ Les contraintes d’organisation de la santé du travail en Polynésie Française sont complexes, notamment
pour les archipels

Constats & observations


▪ Un nombre important de salariés et d’entreprises ne sont actuellement pas couverts
▪ Les deux organismes rencontrent de manière régulière et cyclique des problèmes pour assurer leurs
missions, notamment par manque de médecins du travail.
▪ Ils n’ont pas la taille critique suffisante pour optimiser leur organisation et leurs moyens de
fonctionnement
▪ Il n’existe aucune coopération entre les deux organismes pour mutualiser les moyens, notamment pour
les archipels

Propositions
▪ Disparition des deux entités existantes au profit d’un seul et unique service de santé. Les avantages
seraient multiples, notamment en termes de suivi des salariés qui échappent actuellement à toute forme
d’accompagnement.
▪ Réforme du statut du médecin du travail (réduction de l’étendue de sa protection)
▪ Recherche d’un mode d’organisation simplifié pour les visites médicales des personnels ne nécessitant
pas de suivi renforcé

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COMÉCO
-

ÉCONOMIE

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Économie

#09 - Simplification de l’économie


Mise en contexte
▪ La régulation de tarifs par la liste des PPN / PGC

Constats & observations


▪ Lutte contre l’inflation au prix d’une règlementation très complexe
▪ Limite la concurrence dans certains cas (abandon de marché car résultat trop faible ou complexité trop
forte)
▪ Exerce une pression de marge sur les produits libres pour assurer l’équilibre économique
▪ Un cout important pour l’économie du territoire (pas de TVA + prise en charge fret + contrôleurs)
▪ Fausse le jeu de la concurrence et fragilise le commerce de proximité

SOMMAIRE Propositions
▪ Substitution du système PPN / PGC et affectation des gains au travers d’un fléchage vers la population
▪ #09 - Simplification de l’économie p.20 qui a besoin d’aide pour une meilleure justice sociale

▪ #10 - Concurrence et partenariat public -privé p.21


▪ #11 - Détails de mandatement, de paiement et
intérêts moratoires p.22

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Économie Économie

#10 - Concurrence et partenariat public-privé #11 -Délais de mandatement, de paiement et intérêts


moratoires
Mise en contexte
▪ De nombreuses officines ou entités publiques réalisent des missions relevant du secteur privé
Mise en contexte
▪ La promotion du secteur privé est souvent délaissée à l’international et dans les événements hors
Polynésie ▪ Dans un marché public (pays, communes) les délais de paiement peuvent être très longs

▪ Mauvaise défense du secteur privé local ▪ Un commanditaire n’est plus concerné lorsqu’il a mandaté le paiement
▪ Plus aucune vision du privé sur son paiement lorsque ce dernier a été mandaté
▪ Pour les communes, pas de délais de mandatement
Constats & observations
▪ Le Pays exécute de nombreuses prestations qui sont dévolues au secteur privé, limitant les recettes
fiscales diverses Constats & observations
▪ Des Appels à projet favorisent très souvent les entités extérieures et n’assurent en rien la promotion et la ▪ Une majorité de sociétés sont obligées de tenir compte des délais de paiement dans leurs offres de
défense des entités privées (retenue à la source non appliquée pour un commanditaire public, non prise réponse
en compte de l’implantation locale effective (ratio montant prestation / nombre salariés locaux)
▪ Les marchés publics ne peuvent être exécutés que par des sociétés ayant une solide trésorerie ou par
▪ Lors des événements extérieurs, les autres Pays du Pacifique affichent une claire promotion et soutien à des sociétés pour lesquels le marché public ne représente pas une part significative
leurs entreprises.
▪ Les sociétés privées sont pénalisées lors de retards de livraison mais les commanditaires ne sont pas
▪ Une distorsion public/privé lors d’un appel à une compétence extérieure. pénalisés lors de retard de paiement.
▪ L’émission d’intérêts moratoires par le privé n’a aucun sens : cette facture est complexe à faire parvenir
à son destinataire (le payeur) et la facture d’intérêts moratoires ne peux être émise qu’après le paiement,
Propositions
donc son recouvrement va être complexe (taux très bas)
▪ Mise en place de critères de promotion des entreprises locales dans les appels d’offre de marchés publics ▪ Les intérêts moratoires ne s’appliquent ni aux communes, ni aux organismes para-publics.
de services
▪ Uniformiser l’application de la retenue à la source à l’ensemble des acteurs (y compris publics)
Propositions
▪ Initier une réflexion pour limiter l’intervention publique aux seuls secteurs stratégiques
▪ Mise en place d’intérêts moratoires systématiques, payés par le payeur en même temps que la facture de
prestation au prorata des jours de retards. Mise en place sur le pays et sur les communes et les
organismes para-publics (EPIC etc ..)
▪ Respect des calendriers et délais de validations de prestations par les communes
▪ Utilisation obligatoire du système Chorus par les communes et les organismes para-publics.

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COMEF
-

EMPLOI-FORMATION

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Emploi-formation

#12 - MAE – nouveau dispositif ACT+ (post stage)


Mise en contexte
▪ Si le statut de STAGIAIRE permet de faire connaitre un Métier et commencer un transfert de compétences,
il ne permet pas pour autant de répondre sereinement à la question de la bonne intégration au sein de
l’entreprise et cette fois-ci dans un statut affirmé de SALARIE

Constats & observations


▪ Au-delà du STAGE, l’Entreprise doit pouvoir jouer son rôle d’Accueil et dans un esprit de « durée
indéterminée », avec un minimum de risque financier.
▪ Être embauché en CDI donne au salarié toute sa légitimité d’acteur économique, tant sur le plan
économique de ce que ce statut lui permet que sur le plan social ou il apprend à réellement à contribuer
aux Régimes Sociaux et Fiscaux avec sa contribution personnelle (part employé)

SOMMAIRE
Propositions
▪ #12 – MAE* / nouveau dispositif ACT-Plus p.26 ▪ Embauche en CDI dans la continuité (sans interruption) d’une période de stage d’insertion sans période
d’essai
▪ #13 – MAE* / nouveau dispositif ACT-SISAE p.27
▪ Durée application ACT+ : 1 AN
▪ #14 - MAE* / stage pré-insertion/insertion p.29
▪ Prime à l’embauche : Continuité de prise à en charge par le Pays à 100% (idem stage) plafonnée au SMIG
▪ #15 – MAE* / reconversion professionnelle p.30 (Salaire + part Patronale)
▪ #16 - Création d’une instance « formation continue » p.31
▪ #17 - Apprentissage / réforme de la gouvernance p.32

*MAE – Mesures d’aides à l’emploi

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Emploi-formation Emploi-formation

#13 - MAE – nouveau dispositif ACT - SISAE ▪ Accompagner les SISAE (gestion d’entreprise, gestion spécifique du personnel en insertion, suivi des
projets pour s’assurer d’une atteinte de résultat, etc.)
Mise en contexte ▪ Création d’un CDD d’insertion qui permet toute périodicité et interruption pendant la durée de la
convention.
▪ Seulement 53,8% de la population entre 15 et 64 ans occupe aujourd’hui un emploi et 26% de la population
polynésienne vit en dessous du seuil de bas revenu (60 % si l’on tient compte du seuil métropolitain) ▪ Prise en charge par le Pays : Jusqu’à 100% du SMIG + charges salariales + patronales, indexés sur le taux
de réussite.
▪ De nombreuses mesures d’aide à l’emploi, pour les personnes qui en recherchent un, ont été mises en
place en Pf (15.1 Mds sur la période 2019-2021). ▪ Et un engagement politique à l’extinction des autres dispositifs ‘’concurrentiels’’ type CAE.
▪ Le 24 janvier 2022, la loi du pays n°2022-11 relative à l’insertion sociale par l’activité économique (ISAE)
est entrée en vigueur. Elle a été suivie, le 28 avril de la même année d’un arrêté d’application n° 610 CM.

Constats & observations


▪ L’ISAE vise en priorité les personnes les plus éloignées de l’emploi. Parmi les 85 800 personnes qui ne
travaillent pas, 23 500 (27,4%) souhaitent occuper un emploi et sont disponibles pour travailler mais
seulement 9 900 recherchent un emploi (SEFI). 59 400 personnes n’occupent pas d’emploi et sont hors
halo du chômage.
▪ Sans tenir compte du volet formation, l’insertion s’arrête très souvent en même temps que les contrats
de stage ou de travail faisant partie des dispositifs en faveur de l’emploi notamment en raison d’une
absence de suivi et d’évaluation pendant et après le contrat.
▪ Ce qui amène à un taux d’insertion (non mesuré) très faible et inversement proportionnel aux montants
alloués.
▪ D’après l’arrêté d’application d’avril 2022, c’est le « service en charge des affaires sociales » qui reçoit
les demandes d’agrément ainsi que les demandes de renouvellement. Une évaluation qualitative des
demandes et des analyses de résultats nécessite du temps et des compétences spécifiques qui ne sont
pas actuellement identifié ou disponible au sein de la DSFE ou du SEFI.
▪ Les secteurs d’activité pré-identifiés pour les SISAE et les activités qui s’y rattachent sont souvent non
prisés des entreprises car fondamentalement pas rentables. Elles répondent néanmoins à des besoins
essentiels au développement économique et sociaux.

Propositions
▪ Création d’un comité composé d’acteurs divers notamment les organisations d’employeurs qui aura pour
objet : l’évaluation des demandes d’agrément et des candidats aux appels à projets.
▪ Répartition auprès d’une ou plusieurs entité(s) dédiée(s) qui reste(nt) à définir, des missions suivantes :
▪ Intégrer au dispositif des SISAE les 13 600 personnes qui souhaitent occuper un emploi mais n’en
recherchent pas et, à moyen / long terme, les inactifs hors halo du chômage.
▪ Accompagner les personnes en situation d’insertion (référents externes à la structure d’accueil) au sein
de SISAE

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Emploi-formation Emploi-formation

#14 - MAE – stage pré-insertion/insertion #15 - MAE – reconversion professionnelle


Mise en contexte Mise en contexte
▪ Dispositifs pour les demandeurs d’emploi et travailleurs handicapés plus ou moins éloignés de l’emploi ▪ La reconversion professionnelle résulte de la volonté d'un individu, de changer de métier pour une toute
visant à favoriser l’insertion professionnelle, la formation pratique et l’acquisition d’expériences nouvelle vie. En effet, de plus en plus, les travailleurs de tous les milieux socioprofessionnels n'hésitent
plus à remettre en question leurs choix passés et à chercher à avancer vers de nouveaux horizons qui
▪ Les SITH (Stages d’Insertion des Travailleurs Handicapés) sont des orientations peu professionnalisantes
seraient susceptibles de les rendre plus heureux, sur leur lieu de travail bien sûr, mais dans leur vie privée
▪ Souhait de réforme de ces dispositifs précédents (CAE, CVD...) pour assurer un taux d’insertion significatif également.
▪ Relativement peu courante auparavant, en raison des risques liés à la perte d'emploi, on est aujourd’hui
Constats & observations capable de mesurer tous les bénéfices d’une telle décision. On considère la reconversion non seulement
comme une aubaine pour sa vie personnelle, mais aussi comme un vrai plus pour de nombreux
▪ Pas ou peu de pilotage des objectifs d’insertion professionnelle professionnels du recrutement qui y voient une capacité d'adaptation, de remise en question.
▪ Expérience et formation pratiques peu reconnues et très peu valorisées
▪ Dispositif servant d’amortisseur social sans acquisition de compétences Constats & observations
▪ Traitement simultané des demandes et non séquentiels
▪ A ce jour, il n’existe pas de dispositif d’accompagnement d’un salarié pour une Reconversion
Professionnelle, aucun dispositif MAE ne le prévoyant et le Fonds de Paritaire de Gestion ne le couvrant
pas dans sa mission de financement de la formation CONTINUE.
Propositions
▪ Au plan national, il est possible à tout salarié d'être accompagné pour mettre en place son Projet de
▪ Veiller à une meilleure adéquation entre l’attribution d’un dispositif de formation et le parcours
Transition Professionnelle. Pour être éligible, il faut cumuler plus de 2 ans de travail, dont au moins 1 an
expérientiel du bénéficiaire par les conseillers référents (identifier et vérifier les prérequis : bilan initial
dans l’entreprise actuelle.
- mieux utiliser les Bilans d’Evaluation et d’Orientation (BEO) – améliorer la communication entre
organisme de formation) ▪ Un bilan de compétences préalable permettrait d’utiliser les atouts du bénéficiaire comme un instrument
de mesure de la motivation à un nouvel emploi, une formation, une évolution de carrière ou une
▪ Accessibilité par les organismes de formation au projet personnalisé d’accès à l’emploi du demandeur
reconversion professionnelle.
d’emploi : bilan d’orientation (projet/pistes professionnels, actions déjà réalisées, CV...)
▪ Un process équivalent a été expérimenté avec succès en 2020 par le SEFI, à l’occasion de la fermeture
▪ Stage d’insertion >>
définitive de l’hôtel Intercontinental Moorea.
Clarification et détermination des critères - ex : Demandeur d’emploi diplômé (niveau BAC+2 minimum)
en recherche active (inscription SEFI, bilan d’orientations), condition d'âge moins de 30 ans sauf TH, 6
mois renouvelable 1 fois, éligible au dispositif ACT. Définition claire des activités et formalisation sous la Propositions
forme d’une fiche de mission/ fiche de stage détaillée / objectifs généraux de la formation (conjointement
entre l’entreprise et le stagiaire) ▪ Un nouveau dispositif MAE construit autour d’un programme de Formation dont le périmètre (Clea, etc …)
est construit sur les bases d’un bilan de compétences,
▪ Reconnaissance et valorisation des acquis : création d’une fiche d’Evaluation des savoir-faire acquis
▪ Un projet personnel qui pourrait trouver 2 voies de financement :
/développés (par le SEFI) certifiée par l’entreprise ou d’un livret de stage.
- Via l’Apprentissage (24 mois), pour une reconversion professionnelle en alternance dans sa propre
▪ Suivi et contrôle sur le terrain (SEFI/ prestataires pour le SEFI) afin de vérifier l’adéquation entre les entreprise,
missions de départ et les missions réelles du stagiaire = 1 visite trimestrielle. - Via un dispositif “Formation demandeur d’emploi” (12 mois).

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Emploi-formation Emploi-formation

#16 - Création d’une instance « formation continue » #17 - Apprentissage – réforme de la gouvernance
Mise en contexte Mise en contexte
▪ Il n’existe pas en Polynésie française d’instance en charge de la formation continue ▪ La Loi de Pays #2023-17 relative au dispositif expérimental pour le développement de l‘Apprentissage, a
été promulguée au 23 janvier 2023.
▪ Le système de gouvernance actuel est régi par la "convention cadre relative au développement du
Constats & observations dispositif d’apprentissage" qui explicite les responsabilités des différents acteurs impliqués (ministère
▪ Le SEFI est en charge de la formation des demandeurs d’emploi du Travail, ministère de l’Éducation et DGEE, vice-rectorat, partenaires sociaux, SEFI),

▪ Le Fonds Paritaire est une organisation associative (privée) dédiée au financement de la formation ▪ Le SEFI est à la fois « pilote opérationnel » et « gestionnaire des financements », ce qui conduit les
continue des salariés missions du CFA SEFI (Centre de formation des apprentis), à pour la plupart plus relevées du « pilotage
global » du dispositif.
▪ Il n’existe aucune restriction pour exercer cette profession en Polynésie (pas d’expérience minimum, pas
de titre ou de diplôme).
▪ Absence d’interlocuteur à ce sujet dans les services publics Constats & observations
▪ Il n’existe aucun contrôle qualitatif des formations dispensées ▪ Les UFA (Unité de formation par apprentissage) expriment des difficultés sur les process amont : visibilité
sur la carte d’apprentissage et conventionnement trop tardifs à cause des contraintes des marchés
publics imposées au SEFI, démarrage des campagnes de communication entre juin et août, pas assez de
Propositions synergie sur la recherche d’entreprise et la sélection des candidats ; remontée des besoins difficiles à
▪ Création d’une instance “formation continue” qui pourrait logiquement se trouver au sein du SEFI et dont cause des règles de marché public.
les missions seraient : ▪ Des souhaits de création d’autres CFA ont été émis par certains partenaires comme la CCISM mais plus
- agréments et contrôles des organismes de formation encore par la DGEE et le vice-rectorat, avec une ambition applaudie par les acteurs économiques, d'ouvrir
- pilotage des plans de formation en fonction de la GPEC en collaboration avec le Fonds Paritaire de l'apprentissage à la FORMATION INITIALE en mettant en place un CFA académique avec des établissements
Gestion UFA.
- en charge de la gestion des titres professionnels (cf. Titre IV : LES ORGANISMES DE FORMATION -
▪ Le manque avéré de souplesse du dispositif (passation d'AO annuels), la volonté d’ouverture de
Chapitre V : AGREMENT DES ORGANISMES DE FORMATION - art. A. 6345-1 à A. 6345-4)
l’apprentissage à la formation initiale et la demande de l’élargissement du statut de CFA à d’autres
acteurs, impliquent une réflexion sur l’évolution de l’organisation actuelle de l’apprentissage sur 4 champs
: le pilotage du dispositif, le statut des organismes de formation, la carte de formation en apprentissage
et le circuit de financement des actions de formation

Propositions
▪ Hypothèse #1 : Le SEFI n’est plus CFA hors les murs. Il délivre les agréments aux organismes de formation
qui veulent devenir CFA. Une convention est établie entre le CFA et le SEFI. L’agrément est donné sur la
base d’un cahier des charges qualité. Des contrôles de la part du SEFI et du vice-rectorat ont lieu dans
des conditions (fréquence, points de contrôle…) définies par le cahier des charges de l’agrément.
Le SEFI continue à recevoir la taxe d’apprentissage. Il finance les actions de formation sur la base de la
convention signée avec les CFA.

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 31 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 32
Emploi-formation

▪ Hypothèse #2 : Il n’existe plus de carte de formation en apprentissage. Chaque contrat signé est financé.
Pour permettre une plus grande diversité d’offre, tout organisme de formation peut devenir CFA sous
condition d’obtenir un label qualité mis en place par l’instance de gouvernance. Il n’existe plus de
conventionnement SEFI/CFA. Des contrôles qualité sont mis en place soit par le SEFI soit par une autre
instance identifiée sur le territoire et désignée pour assurer cette tâche dans le cadre de ses missions.
Une fraction de la taxe d’apprentissage est fléchée vers le Fonds paritaire de gestion (FPG) qui se voit
déléguer le financement des formations, l’autre partie de la taxe étant versée au SEFI pour la
communication et le pilotage du dispositif

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 33


COMIDD
-

INNOVATION ET
DÉVELOPPEMENT DURABLE

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 2


Innovation et développement durable

#18 - Mesures incitatives pour encourager les


entreprises à engager une démarche RSE
Mise en contexte
▪ La Polynésie est confrontée à des enjeux économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous
devons répondre, tous secteurs privés comme publics
▪ La PF est engagée dans l’atteinte des 17 ODD (Objectifs de Développement Durable) de l’ONU, au travers
de son rapport 2021 et des plans de progrès associés, dont le Plan climat.
▪ La PF est engagée dans le programme de la Communauté du Pacifique dont l’objectif premier est que
« Tous les peuples océaniens profitent d’un développement durable. »
▪ Les entreprises ont une contribution essentielle dans l’atteinte des engagements de la PF.

SOMMAIRE Constats & observations


▪ Les démarches vertueuses pour un développement durable (actions sociales et environnementales) sont
▪ #18 - Mesures incitatives pour encourager les entreprises très peu voire pas valorisées par les pouvoirs publics (incitations financières, critères peu valorisés dans
les marchés publics, absence de reconnaissance des certifications et labels)
à engager une démarche RSE p.38
▪ #19 - Gestion des déchets professionnels p.39 ▪ Les entreprises n’ont pas ou peu de connaissances, ressources et outils pour prendre en compte ces
enjeux de manière pragmatique et efficace dans leur stratégie de développement. Notamment dans les
▪ #20 -Mobilité p.40 PME.
▪ Il est démontré les impacts positifs de la mise en œuvre pertinente d’une démarche RSE/RSO dans une
entreprise, et plus largement dans toute organisation, quel que soit sa taille et son secteur d’activité.

Propositions
▪ Favoriser la RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations)
▪ Promouvoir le label ECO FENUA comme outil, 100% polynésien, de mise en œuvre d’une démarche RSO,
d’évaluation pour attribution d’aides financières et de critère de cotations dans les marchés publiques
▪ Associer des actions liées aux enjeux environnementaux avec la mise en œuvre des SISAE

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 37 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 38
Innovation et développement durable Innovation et développement durable

#19 - Gestion des déchets professionnels #20 - Mobilité


Mise en contexte Mise en contexte
▪ Démarche solennelle de l’Assemblée de PF ▪ La circulation routière est toujours très congestionnée
▪ La gestion conforme des déchets professionnels des chantiers, y compris publics, n’est pas suivi voire ▪ Aujourd’hui, les déplacements ont un impact sur la qualité de vie des polynésiens, l’économie directe et
possible actuellement dans la majorité des îles indirecte des salariés, des entreprises, des pouvoirs publics, ainsi que sur le bilan carbone de la Polynésie
▪ Les travaux gérés par le Pays sont non conformes en ce sens
▪ Enjeux en termes de couts financiers et écologiques de l’exportation des déchets Constats & observations
▪ L’offre de Transport en Commun est peu voire pas du tout adaptée aux horaires professionnels
Constats & observations ▪ Les professionnels sont exclus des schémas de décision sur le transport en commun et la mobilité
▪ Dans une grande majorité d’îles, la gestion des déchets professionnels est une gabegie, pénalisant par
exemple en termes d’image le tourisme, qui ne peut se prétendre durable,
Propositions
▪ Sur Tahiti, les filières sont mal encadrées et peu organisées
▪ Impliquer les professionnels dans la gestion des transports en commun et de la mobilité douce
▪ La répartition des compétences, avec la présence de Fenua Ma est imprécise
▪ Inciter les projets innovants en faveur d’une mobilité durable
▪ Un office comprenant un procureur et des gendarmes est mis en place notamment pour les atteintes
liées à l’environnement via les déchets mais les solutions sont partielles et inadaptées ▪ Elargir l’amplitude horaire des transports en commun

▪ Enjeux : responsabilisation, exemplarité, lutter contre les pollutions, lutter contre la concurrence déloyale ▪ Mettre en place tout ce qui est possible pour réduire les déplacements et encourager les entreprises à en
faire de même (dématérialisation / délocalisation de certaines administrations...)
▪ L’absence de donnée et de politique en la matière limite considérablement les capacités à développer
l’économie circulaire
▪ Très peu de produits recyclés localement
▪ Les déchets sont aujourd’hui, soit enfouis (légalement ou non), soit réexportés

Propositions
▪ Introduire l’obligation dans l’exécution des marchés publics et dans celle des activités professionnelles
en matière de conformité de la gestion des déchets (traçabilité)
- Incitation à la réduction des déchets professionnels
- Incitation à la valorisation des déchets professionnels

▪ Contrôler la bonne application des textes


▪ Permettre et favoriser la mise en place de la REP (Responsabilité Elargie du Producteur)
▪ Moduler la TEAP suivant la typologie des déchets
▪ Aboutir à un schéma directeur des déchets profesionnels intégrant la notion de point de regroupement
des déchets par ile/commune
▪ Amorcer le débat avec les entreprises afin de créer les conditions pour favoriser une économie circulaire
▪ Inciter et soutenir les projets innovants dans l’économie circulaire et valoriser la démarche

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 39 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 40
COMFISCA
-

FISCALITÉ

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 1


Fiscalité

#21 - Performance et simplification


Mise en contexte
▪ Au bénéfice de plus d’un an de recul sur les lois fiscales promulguées fin 2021/début 2022 et actuellement
en vigueur

Constats & observations


▪ Un dispositif d’intégration fiscale trop peu incitatif, qui aboutit à ce qu’il ne soit pas utilisé
▪ L’idée d’une fiscalité rémunératrice favoriserait l’investissement dans l’outil productif

Propositions
▪ Retirer la CSIS de l’intégration fiscale

SOMMAIRE ▪

Être partie prenante dans l’étude sur la mise en place d’une convention fiscale avec la métropole
Veiller à ce qu’il n’y ait pas d’interférence avec les avantages de la défiscalisation Girardin (territorialité
des opérations)
▪ #21 - Performance et simplification p.44 ▪ Revoir les délais de réponse aux appels à manifestation d’intérêt (AMI)
▪ #22 - Transparence p.45 ▪ Corriger le texte actuel afin de supprimer l’incertitude relative à l’IRCM en cascade entre sociétés mères
▪ #23 – TVA sociale p.46 et filiales
▪ Permettre aux sociétés soumises à l’IMF que celui-ci soit reportable sur l’IS
▪ Plutôt que de fonctionner par des exonérations, préférer des systèmes d’octroi de crédits d’impôts
▪ Etendre aux entreprises les mesures d’exonérations d’impôt foncier sur les investissements
photovoltaïques
▪ Définir des mesures concrètes permettant l’optimisation des dépenses publiques et non uniquement
l’augmentation des recettes fiscales

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 43 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 44
Fiscalité Fiscalité

#22 - Transparence #23 – TVA sociale


Mise en contexte Mise en contexte
▪ Pour une fiscalité moins subie et dont les retombées font l’objet de communications régulières ▪ Dans un contexte d’inflation record en Polynésie française
▪ Avec la mise en place au 01/04/22 de la Contribution Pour la Solidarité (CPS)
Constats & observations
▪ Manque d’échanges au moment de la rédaction des textes fiscaux Constats & observations
▪ Création de fonds d’affectation spéciaux afin de mieux flécher les recettes ▪ Il n’a pas été mesuré quelle est la part d’inflation sur l’année 2022 imputable à l’aspect non déductible de
la taxe CPS
▪ Seuls des indicateurs réfléchis, prédéfinis et qui ont fait l’objet d’une concertation avant l’entrée en
vigueur des lois fiscales permettent d’en mesurer l’efficacité par rapport aux objectifs attendus et ▪ Le mécanisme non déductible de la taxe CPS s’apparente à celui de la C3S (Contribution Sociale de
d’éventuellement effectuer les adaptations nécessaires Solidarité des Sociétés) en métropole, qui est une taxe sur le chiffre d’affaires, dont l’ensemble de la
littérature émanant des économistes européens la considère comme une taxe nocive qu’il convient de
▪ Des tables rondes, des groupes de travail pas toujours suivis d’effet (exemple : travaux 2022)
supprimer en priorité
▪ Il s’agissait au départ d’une taxe prévue pour combler le déficit sur l’assurance maladie, dont le périmètre
Propositions a finalement été étendu au financement de la protection sociale généralisée, incluant les retraites et le
RSPF
▪ Systématisation de la participation du patronat à chaque étape, pour une vraie collégialité des décisions
et pour que l’aspect opérationnel « terrain » soit pris en compte aussi au travers de la rédaction des ▪ Il avait été prévu qu’en fonction du rendement obtenu, les modalités de cette taxe puissent être
textes réétudiées
▪ Communication régulière desdits indicateurs, de leur analyse et des actions à mener qui en découlent
▪ Clarifier le processus d’attribution des appels à manifestation d’intérêt (AMI) Propositions
▪ Mettre à disposition davantage d’instructions administratives sur le code des impôts ▪ Rendre la taxe CPS déductible et poursuivre la réduction des charges sociales en fonction de son
▪ Dans la même logique, effectuer la publication au JOPF des rescrits de portée générale, afin que chaque évolution.
entreprise puisse s’y conformer

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 45 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 46
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
TOURISME - E-COMMERCE

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 1


Transition énergétique – Tourisme – E-commerce

#24 - Transition énergétique – 1 ère


séminaire FEDOM des Outre-Mer

Mise en contexte
▪ Le paquet « Fit for 55 » européen applicable aux Outre-Mer vise à réduire les émissions nettes de gaz à
effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030.
▪ La dépendance de nos territoires ultramarins aux énergies fossiles est forte mais soulève de nombreuses
opportunités de développement.
▪ Pour conduire cette transformation, il convient de partir des singularités de nos territoires (mobilité,
solaire, hydraulique, biomasse, valorisation des déchets, énergies des mers, maitrise de l’énergie,
performance du bâtiment, etc.)
▪ Le premier séminaire de la FEDOM « Les entreprises au cœur de la transition énergétique » a eu lieu le 21
Février 2023 à la CCISM. Il ouvre une suite de plusieurs séminaires pour remonter au Gouvernement en
juin 2023 les points de blocages et les réponses opérationnelles à apporter à la transition énergétique

Constats & observations


SOMMAIRE ▪ Bien que l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050 est acté pour la Polynésie à travers le paquet «
Fit for 55 », la déclinaison stratégique de celui-ci n’est pas connue (quel mix énergétique ? quels efforts
▪ #24 - Transition énergétique p.50 sur la maitrise de l’énergie et sur la sobriété ? quels efforts sur la réduction des émissions indirectes de
gaz à effet de serre ?).
▪ #25 - Tourisme p.52
▪ Les déclinaisons tactiques ne sont par conséquent pas toutes définies et ne permettent pas aux acteurs
▪ #26 – E-commerce p.53 de se projeter (schémas directeurs, données disponibles, mécanismes de soutien, etc.).
▪ Cependant, après plus de 10 ans de débat public, la vision de la majorité des acteurs clefs de l’énergie
(institutionnels et privés) converge sur certains points :
- Un consensus sur la faisabilité d’atteindre jusqu’à 70% d’EnR dans le mix électrique à horizon 2030
émerge.
- Un consensus sur l’inévitabilité de l’arrivée massive de la mobilité électrique à horizon 2030 émerge.
- Un consensus sur le besoin d’un effort massif sur la maîtrise de la demande en énergie (sobriété et
performance énergétique) émerge.
- Un consensus sur le besoin de réallouer les fonds mobilisés par le FRPH au profit de la transition
énergétique semble fortement émerger.

Propositions
▪ Mettre en œuvre à court terme une concertation des acteurs clefs de l’énergie pour la mise en place
rapide d’un cadre de compensation local permettant le soutien financier à l’efficacité énergétique.
▪ Modifier le code de l’énergie pour permettre à un non-fournisseur d’énergie d’être opérateur d’IRVE et de
proposer une facturation de prestations de services incluant la vente d’énergie au kWh.
▪ Remettre en place la défiscalisation (locale et nationale) pour les investissements en photovoltaïque
(stockage et structures compris)

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 49 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 50
Transition énergétique – Tourisme – E-commerce Transition énergétique – Tourisme – E-commerce

▪ La majeure partie des acteurs clefs est prête à être sollicitée par le Pays pour travailler à l’élaboration de
#25 – Tourisme, comité stratégique
schémas directeurs et d’autres mécanismes permettant d’apporter une vision claire pour l’avenir. La co-
construction avec la société civile, notamment dans le cadre des grands projets hydrauliques, est Mise en contexte
nécessaire.
▪ Le tourisme, élément prioritaire de notre économie et seul secteur de développement à notre portée
▪ La non-consommation des enveloppes budgétaires des agences d’état qui soutiennent la transition
immédiate, mérite une attention plus particulière que celle dont il a bénéficié à aujourd'hui.
énergétique (AFD / ADEME) peut s’expliquer par l’inadéquation de leurs grilles de financement au contexte
local. Certains projets d’envergures ne peuvent être subventionnés et doivent pouvoir faire l’objet de En effet, les fortes perturbations, récentes et actuelles, dans les conditions sanitaires et économiques du
dérogation ou de souplesse. tourisme, mettent en évidence le besoin vital d'une agilité, adaptabilité et niveau d'anticipation accrus
que seule la mise en commun de compétences avec les acteurs du secteur, permettra d'atteindre.
▪ Pour le transport maritime : nécessité d’adapter les catégories de défiscalisation nationale aux besoins
des armateurs du territoire œuvrant à l’objectif commun de réduction des émissions de gaz à effet de
serre via la mise en œuvre d’une marine décarbonée (un navire pour différents types d’usages et Constats & observations
différence navire de croisière / ferry) différence navire de croisière / ferry)
Face aux enjeux nombreux et variés, le niveau d’action n’est pas à la hauteur de l’ambition de ce secteur :
▪ La croissance de l'aérien est réelle mais fragile, elle pourrait s'inverser.
▪ Elle est en inadéquation avec l'évolution du stock de chambres pour lequel, une prise de position claire
du gouvernement relativement à la défiscalisation (pour le neuf et les rénovations), et relativement à la
fiscalité des meublés du tourisme, est attendue.
▪ La protection de la production locale limite l'offre restauration au point de dévaloriser le produit
"Polynésie" au regard de sa concurrence mondiale.
▪ De la même manière, la protection de l'emploi local n’encourage pas la performance sans stratégie
volontaire de montée en niveau professionnel et linguistique de nos (futurs) employés.

Propositions
▪ Les acteurs du secteur sont prêts à œuvrer avec le gouvernement pour une meilleure gestion des points
tels que ceux soulevés ci-dessus et demandent à être consultés et à participer dans le cadre d'un comité
stratégique.

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 51 Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 52
Transition énergétique – Tourisme – E-commerce

#26 – E-commerce – tendre vers une équité fiscale entre les


commerçants locaux et étrangers

Mise en contexte
▪ Le secteur du Commerce revendique une meilleure équité fiscale entre les commerçants polynésiens et
étrangers

Constats & observations


▪ Le E-commerce prend de plus en plus d'importance dans la concurrence au commerce local et donc à
l’emploi associé.
▪ Il favorise les marchés parallèles illicites,
▪ La franchise postale de 20.000 FCP encourage le "saucissonnage" des achats par internet,
▪ Chaque année ce sont des centaines de milliers de colis (Fare Rata et Expressistes) qui rentrent dans
notre pays, on peut estimer un chiffre d'affaires à plusieurs milliards de FCP sous franchise de taxe
▪ En l’absence d’application d’une TVA sur les Biens achetés à l’extérieur, la renonciation fiscale peut
s’estimer à des centaines de millions de FCP.

Propositions
▪ Assujettir les achats par internet au taux de la TVA de 16% au 1er franc comme dans l'espace Schengen
depuis le 1er juillet 2021.
▪ S’inspirer de l'application "JeDeclare" pour traiter les arrivées postales et expresses des achats
extérieurs, ce qui permettra aussi de mieux identifier les flux entrants.

Livre Blanc du MEDEF Pf – Mandature économique & sociale 2023 – 2028 53


Mouvement des Entreprises de France Polynésie française
BP972 – 98713 Papeete Tahiti Polynésie française
Rue Tepano Jaussen
Tél. (689) 40 54 10 41
www.medefpf.com

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