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Biodiversité terrestre

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour réduire les


menaces qui pèsent sur la biodiversité terrestre polynésienne et la préserver ?

Candidats Réponses
Tapura La biodiversité terrestre polynésienne est menacée. C’est un fait. Pour
de nombreuses raisons que vous citez par ailleurs. Mais séparer la terre
de la mer nous semble être une erreur. Nous croyons en effet que ce qui
se passe sur terre, va avoir des conséquences sur la mer et ce que l’on
ressent sur la mer, va arriver sur la terre.

Comme nous l’avons indiqué plus haut, notre première priorité est de
préserver le cœur de nos îles, en interdisant toute action et activité
pouvant en altérer l’équilibre, dans une logique de gestion en bon père
de famille de l’Héritage de nos générations futures.
Par exemple, la Politique de l’eau de la Polynésie française a ainsi été
votée en juin 2021 par l’Assemblée de la Polynésie française. Elle est le
fruit d’une collaboration pluri-institutionelle et interservice.
Instaurant un premier cadre de gestion intégrée des ressources en eau,
associant les enjeux sanitaires, économiques et environnementaux,
ainsi que la problématique du changement climatique et des risques
naturels, la politique de l’eau se donne pour objectifs principaux de
fournir, notamment aux maires, des outils pour gérer les services
publics de l'eau et de l'assainissement des eaux usées.

Notre seconde priorité est de restaurer le lien Terre-Mer, en empêchant


la privatisation excessive des littoraux et en garantissant un accès à la
Nature pour tous, notamment pour des activités vivrières, dans une
logique d’adaptation aux effets du changement climatique.
Nous avons d’ores et déjà créer 10 parcs avec accès à la mer à Tahiti et
Moorea sur des terrains acquis pour des projets immobiliers ou
hôteliers (Vaira’i, Aora’i Tini Hau, Atimaono, Vaipoopoo, Tahiamanu,
Haapiti) et même sur Rangiroa (Papaputa).
Nous souhaitons bien entendu poursuivre notre politique d’accès à la
mer, notamment à Tahiti et Moorea, où cet accès est de plus en plus
difficile. Lorsque l’achat des terrains en bord de mer est possible, notre
priorité est d’en faire des espaces publics, en préservant les littoraux de
constructions.
Par ailleurs, nous travaillons sur la création d’un zonage côtier autour
des différentes îles réservé à la pêche artisanale et vivrière.

Nous rappelons enfin que notre Fenua compte 51 espaces protégées


par notre code de l’environnement, réparties sur l’ensemble de la
Polynésie française. Ces espaces protégés permettent de préserver la
faune et la flore exceptionnels de notre Pays. A titre d’exemple, notre
gouvernement a racheté l’année dernière l’atoll de Taiaro, dans la
commune de Fakarava, qui est à l’origine de la Réserve de Biosphère de
la commune de Fakarava. Cet atoll, jusqu’alors privé, restera une réserve
naturelle intégrale et va devenir un centre de recherches pour la faune et
la flore des Tuamotu.

Tavini Pour ce qui est du « changement climatique », il existe une intense


controverse scientifique quant à l’origine et l’inquiétude devant en
résulter… Quoi qu’il en soit, les émissions anthropiques de CO sont loin
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d’être le défi le plus inquiétant en matière de pollution : le dérèglement


climatique n’est que le symptôme de certaines de ces pollutions, alors
que les véritables maux à combattre se situent à leurs sources même,
ce sont bien elles qu’il est crucial d’enrayer, et à cet effet, nous
programmons :
• un Plan de prévention de toute forme de pollution (agricoles,
industrielles, domestiques,
touristiques, etc), d’où biodiversité plus saine et capable d’affronter des
phénomènes extrêmes.

• des plans d’aménagement prévenant l’urbanisation anarchique

• la lutte contre l’artificialisation et l’exploitation des sols, lesquelles


génèrent des dégâts incommensurables en matière d’érosion de leur
fertilité et des équilibres, des écosystèmes et de la biodiversité …
• des règles environnementales enfin appliquées pour les extractions
d’agrégats qui pèsent sur les cours d’eau et en parallèle de l’incitation
fiscale pour s’orienter vers des carrières gérées sur cahier des charges
soigneusement étudiés et en partenariat avec les associations de
protection-gestion de notre environnement.

• des reboisements et reforestations massives et productives sur toutes


les zones implantables

• une agriculture qui transitera rapidement pour faire impasse à tout


intrant chimique, OGMs, lesquels sont des contaminants dramatiques et
de très long terme de la biodiversité originelle.

• un programme éducatif qui sera totalement revu pour ré-


adaptation à notre culture environnementale originelle. Nous
disons qu’il faut tout un village pour éduquer un enfant et les
jardins d’école naturels font parties intégrantes de notre vision de
ces villages…
Hau Maohi - Il est important de créer des espaces verts avec toutes nos
espèces endémiques
- Interdire les extractions dans les rivières et taxer ceux qui ne
respectent pas
- HAU MAOHI mettra plus de moyens dans les services concernés
- HAU MAOHI respectera à la lettre les instructions du Schéma
d’Aménagement de Developpement Durable que le
gouvernement a ratifié en 2008.
Heiura Les -Création d’espaces (emprises foncières) associant environnement,
Verts biodiversité, connaissances traditionnelles (toponymes, rāhui, rāàu
tahiti – médecine traditionnelle), savoir-faire, savoir-être
-Créations d’espaces publics pour des cérémonies de pūfenua au même
titre que des cimetières
-Création d’un fonds financé par le survol de l’espace polynésien par les
satellites, les avions, les aéronefs- (ces redevances sont collectées
aujourd’hui par l’Etat français)
- Soutien financier conséquent aux filières de la conservation de la
biodiversité

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