You are on page 1of 3

Protection de l’océan du large

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour renforcer la


protection de l’océan sur 30% de la ZEE et finaliser la création du Rahui Nui de 1
million de km2 ? Comptez-vous interdire l’exploitation et l’exploration minières sur
l’ensemble de la ZEE ?

Candidats Réponses
Tapura Comme indiqué ci-dessus, la question que nous nous posons est
celle-ci : quelle est la véritable portée de cet objectif cible adopté au
niveau mondial ? S’agit-il de faire progresser la préservation de notre
Planète au niveau mondial ou bien de créer de nouveaux moyens de
domination des Pays du Nord sur ceux du Sud ?
Avec les effets du changement climatique qui se font déjà sentir, les
organisations internationales n’envisagent plus rien si ce n’est qu’une
limitation stricte des activités humaines, partout où cela est possible.
Mais cette volonté unanime de ces institutions de classer le plus grand
nombre d’espaces dits « no take », strictement interdits aux activités
humaines autres que traditionnelles, se heurte au besoin de
développement des pays ou régions sollicités. C’est le cas de la
Polynésie française avec sa vision d’une gestion durable de Tainui ātea.

Pourtant, l’UICN a reconnu officiellement le concept d’utilisation durable


dans sa Stratégie mondiale de la conservation de 1980 et l’a intégré
dans son mandat. Selon cette organisation, il s’agit d’un instrument
important au service de la conservation parce que les avantages
sociaux et économiques qui en découlent incitent la population à
conserver les ressources. On se heurte alors à un positionnement
inconciliable, balayant d’un revers de main tout travail de co-
construction d’un système viable de préservation de la notre planète,
intégrant l’animal qui a le plus d’impact sur elle : l’Homme. Et à ce stade
de la discussion, il convient alors de se poser la vraie question : pour qui
et pour quoi protéger nos espaces marins ?

La Polynésie française s’est positionnée sur une stratégie de long


terme. Dans le contexte actuel de crise sanitaire mondiale d’abord,
interdire l’utilisation des ressources sur toute la zone économique
exclusive (ZEE) reviendrait à priver les polynésiens des ressources
économiques et alimentaires essentielles à leur survie.
Ensuite, en mettant en place un système de protection et de gestion des
ressources naturelles maritimes dans sa ZEE, la Polynésie française
anticipe les effets du changement climatique sur les activités
économiques - principalement le tourisme et la pêche - ce qui lui
permet d’identifier les actions et les investissements nécessaires pour
soutenir un développement économique local adapté. Cette stratégie
est donc menée par les autorités de la Polynésie française pour les
polynésiens, sans aucun besoin de légitimation supplémentaire.

Par ailleurs, les engagements du Président Fritch, pris à l’occasion de la


Conférence One Ocean Summit de Brest, couvrent le projet de créer des
zones côtières autour des îles réservée à la pêche artisanale et vivrière,
prennent en compte le projet de créer une nouvelle Réserve de
Biosphère concernant l’ensemble de l’archipel des Australes, intègrent
le projet d’études scientifiques des monts sous-marins polynésiens et
comprennent le projet de protéger tous les écosystèmes coralliens
polynésiens.

Enfin, le 8 décembre dernier, une large majorité des représentants


polynésiens ont voté un moratoire sur l’exploitation des ressources
minières des grands fonds polynésiens. Cet engagement fort des
représentants polynésiens fait écho au vote le 17 janvier 2023 par
l’Assemblée Nationale d’une résolution invitant le Gouvernement
français à défendre un moratoire sur l’exploitation minière des fonds
marins.
Il est à noter que les travaux menés par notre Conseil économique,
social, environnemental et culturel (CESEC) et les positions défendues
par notre gouvernement sont mentionnés dans l’exposé des motifs de la
proposition de résolution.
Tavini La création de l’Aire Marine Gérée de Tainui Atea du 3 avril 2018 est,
pour nous, bien insuffisante, comme en ont témoigné les constats de la
CTC en février 2022 et une étude du CNRS de janvier 2021 ayant
démontré que le niveau de protection officielle réel et actuel est de
seulement 0,1 % des eaux polynésiennes avec uniquement 0,03 % en
protection forte.
Ce qui nous conduira, au plus tôt, à corriger sérieusement cette lacune
par des moyens appropriés après une réelle écoute et prise en compte
des positions du monde professionnel de la pêche, des habitants de
tous les archipels, des associations et organisations de protection de
notre environnement.

Quant à l’exploitation minière :

• terrestre : toute exploitation industrielle doit faire l’objet d’études


préalables indépendantes notamment en matière d’impact sur
l’environnement et la santé de la communauté concernée et être
décidée par les populations concernées, avec un accompagnement
scientifique et technique d’un organisme aussi indépendant.

• sous-marine : Il est reconnu que la ZEE polynésienne possède de


considérables ressources minières sub-océaniques. : les technologies
d’exploitations minières sub-océaniques sont intensivement à l’étude
(aucune n’est en activité à ce jour). Les métaux et minéraux extraits des
mines terrestres du monde génèrent des pollutions et conflits sociétaux
dramatiques.
En l’état actuel des technologies d’extraction, nous sommes fermement
opposés à toute entreprise visant à exploiter nos ressources minérales
sub-océaniques. A cet effet, nous demandons la correction du Statut, et
le retrait de l’exception des matériaux stratégiques dans l’exercice de
cette compétence.
Hau Maohi HAU MAOHI fera en sorte « que nos TERRES, nos LAGONS et notre Zone
Economique Exclusive ne soient plus des marchandises à vendre mais
une ressource réservée en priorité aux Polynésiens ». Nos ancêtres
Polynésiens ont toujours su préserver leurs ressources en mettant en
place et en gérant des zones de « Rahui » ; c’est un savoir faire ancestral
; nous n’avons pas besoin des étrangers pour cela
+ Nos enfants militaires seront recrutés plus comme chair à canon pour
des guerres qui ne nous concernent pas mais pour surveiller notre ZEE
qui fait 5 millions de km2, de quoi les occuper.
+ Nos pêcheurs travaillant sur les thoniers et autres vont contribuer à
surveiller notre zone maritime et détruire tous les DCP dérivants
+ Nous interdirons l’exploitation minière qui causera des dégâts à notre
faune et flore marine
+ La France a créé 400 000 emplois liés à la mer à travers les lycées et
universités, en faisant de même en Polynésie, il n’y aura plus de
chômage en Polynésie ; donc nul besoin d’extractions marines
+ Nous sauverons notre ZEE en maintenant à flot nos îles situées dans
les zones stratégiques ; nous demanderons les aides sur le plan
international à travers les grands pays pollueurs qui doivent reverser la
taxe carbone.
Heiura Les Nous sommes résolument contre toute exploration et exploitation
Verts minières de notre océan. Nous voyons les dégâts occasionnés par les
mines terrestres , dont celles à ciel ouvert et il est hors de question de
répéter la même catastrophe au fond de nos océans. Heiura les verts
s’est prononcé à plusieurs reprises sur tous ces sujets et il faut relire
nos publications.
Nous sommes d’accord avec ces objectifs mais encore une fois l’enjeu
principal est le contrôle. L’intégration de la flotte hauturière locale à la
surveillance de la ZEE avec des modalités administratives actualisées
est une solution.

You might also like