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Adaptation au changement climatique

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour mettre en


place des mesures d’adaptation au changement climatique ?

Candidats Réponses
Tapura Comme nous l’avons indiqué plus haut, notre première priorité est de
préserver le cœur de nos îles, en interdisant toute action et activité
pouvant en altérer l’équilibre, dans une logique de gestion en bon père
de famille de l’Héritage de nos générations futures. Et notre seconde
priorité est de restaurer le lien Terre-Mer, en empêchant la privatisation
excessive des littoraux et en garantissant un accès à la Nature pour
tous, notamment pour des activités vivrières, dans une logique
d’adaptation aux effets du changement climatique.

Ainsi, nous poursuivrons notre politique d’accès à la mer, notamment à


Tahiti et Moorea, où cet accès est de plus en plus difficile.
Lorsque l’achat des terrains en bord de mer est possible, notre priorité
est d’en faire des espaces publics, en préservant les littoraux de
constructions.
Nous proposerons également le vote d’une réglementation de protection
des écosystèmes coralliens polynésiens. Par ce biais, nous cherchons à
encadrer les activités humaines, jusqu’à interdire les activités les plus
impactantes.
Tavini Les phénomènes climatiques extrêmes ont toujours existé, or le plus
haut niveau de sécurité en la matière sera au centre de notre politique à
travers 2 composantes principales :
• l’atténuation, autrement dit notre exemplarité contre les
pollutions de toutes sortes, sans oublier d’inclure la
responsabilité citoyenne vis-à-vis de la consommation des
produits importés (générateur de colossales dépenses
énergétiques actuellement fossiles, à imputer au Fenua) ; nos
leviers reposeront sur notre souveraineté en alimentation, notre
agroécologie, notre éco-habitat et indépendance énergétique :
- un fort soutien à la productivité endogène,
- l’incitation fiscale à la consommation locale,
- une récurrente sensibilisation envers la consommation des produits
du Fenua
- une politique volontariste de :
o maîtrise de l’énergie : éco-construction, transports en commun
et mobilité douce, éducation aux technologies durables,
formation des professionnels.
o Plan de développement du solaire (photovoltaïque et thermique)
décentralisé
o Partenariat international pour des plateformes off-shore ETM
o Production d’hydrogène vert : stockage-transport-restitution des
énergies renouvelables
o Réduction de l’artificialisation des sols (préventions de l’érosion
et disparition de la biodiversité)
- une agriculture réduisant :
o les intrants extérieurs et orientant surtout les fertilisants azotés
vers une auto-production des agriculteurs via des agrosystèmes
fournisseurs de matières organiques (pour mémoire : produire 1
tonne d’engrais chimique azoté nécessite 10 tonnes d’équivalent
pétrole).
o l’érosion des sols (matière organique composée essentiellement
de matières carbonées)
o les excès azotés en production végétale et les émissions
méthanogènes en élevage…
o la monoculture pour inciter à l’intégration agroforestière (fixation
du carbone via les arbres).

- un accompagnement intensif de l’élevage et de l’aquaculture intégrés :


o intrants minimisés
o élévation des normes pour de la haute qualité de produits (et
donc de l’environnement)

- une gestion cyclique et simplifiée des déchets :


o organiques : afin de prévenir les émanations de méthane (GSE
équivalent CO2 x ⋍ 25) => compostage et paillages (fixation du
carbone dans les sols)
o synthétiques : nette réduction de l’emballage synthétique hyper-
polluant, la taxation de l’import sur-emballé (production
d’énergie sans dégagement de toxiques par voie pyrolytique : à
étudier)
o autres : via des filières déjà installées mais devant être suivies
rigoureusement.

• L’adaptation : autrement dit, nos mesures prises pour plus d’équilibres,


de résistance et résilience :

- Plan de prévention de toute forme de pollution (agricoles,


industrielles, domestiques,
touristiques, etc), d’où biodiversité plus saine et capable d’affronter des
phénomènes extrêmes.

- Soutien réel et continu à la transition agroécologique, via l’élaboration


d’une norme régionale basée sur la NOAB en rendant applicable ses
principes agroécologiques y étant, seulement mentionnés, en veillant à
une application généralisée et au-delà même de l’agriculture (domaines
publics et foncier privé) :

o institutionnalisation des implantations arborées des espaces


publics visant la protection des constructions, des littoraux, des
berges et talus …
o Allègement fiscal pour les propriétaires fonciers appliquant les
principes agroécologiques normés.
o Veille industrielle limitant drastiquement les pollutions et visant
l’utilisation d’intrants bio-conformes.
o Ingénierie sociale de transition pour une architecture préventive
et un éco-habitat orientés vers l’utilisation de matériaux et
produits domestiques verts (se référant à ceux conformes à la
norme régionale bio-tourisme (chapitre spécifique à cette norme
de la Communauté du Pacifique)
o Agriculture préservatrice des sols, non utilisatrice de produits
contaminants (prévention contre maints effluents se retrouvant
en lagon et affectant la résistance des écosystèmes récifaux.
o Développement sérieux de l’agroalimentaire basé sur les
produits agricoles locaux afin d’assurer un stockage permettant
la sécurité alimentaire des populations en cas de phénomène
climatique extrême.

- Plan anti-sécheresse, d’approvisionnement en eau douce des zones


agricoles (jusque sur les hauteurs et vallées entretenues par les
agriculteurs) et pour les concentrations urbaines déficientes.
Combinaison de ce plan avec celui de l’énergie (nos types de milieux
insulaires offrent un potentiel d’énergie renouvelable capable d’assurer
un approvisionnement en eau douce illimité. Cf ci-dessus).
Hau Maohi HAU MAOHI rendra obsessionnel le label « MADE IN FENUA » pour toute
production : industrielle- agricole- artisanale- culturelle- artistique-
numérique- touristique, et mobilisera tous les Polynésiens qu’ils soient
consommateurs ou producteurs afin de réduire l’importation et qui a
pour but de favoriser le circuit court
+ Récupérer les eaux de pluie pour l’arrosage, la lessive, les toilettes……..
+ Recycler l’eau des ménages à travers les stations d’épuration
+ Reboiser partout avec nos arbres précieux et endémiques, régénérer
nos cocoteraies
+ Stopper les extractions massives, abusives,
+ Utiliser des matériaux respectueux de l’environnement
+ Essaimer nos lagons de coraux
+ Mettre en place une agriculture raisonnée et respectueuse de la nature
+ Consommer de façon raisonnable, éviter le gaspillage, recycler
+ Interdire le plastique sur le marché et le remplacer par des contenants
en fibres
+ Mise en place de « rahui » partout
+ Mise en place de jardins potagers partagés dans toutes les
communes, les lotissements, les quartiers
Heiura Les Les institutions (communes , Pays, Etat) doivent adapter les
Verts infrastructures et moyens logistiques (parc de constructions, véhicules
;..) et déterminer de nouvelles règles.
Les citoyens (chacun) doivent s’adapter à la nouvelle donne.

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