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LM Revolution PDF
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petits CE2
CM1
Magellan CM2
sophie le callennec
Histoire
& Histoire des arts
Guide
pédagogique
La révolution
et le xix siècle
e
Sophie Le Callennec
Professeure d’histoire-géographie
Formation continue des enseignants du premier degré
La leçon peut être menée en une fois ou fractionnée en plusieurs séances dans la semaine.
Les différentes étapes proposées permettent de couvrir l’ensemble de la thématique, mais l’enseignant
peut librement choisir les thèmes à aborder, les documents à étudier et les questions à poser.
Certaines thématiques offrent l’opportunité de travailler en histoire des arts. Elles sont indiquées
dans le manuel comme dans ce guide pédagogique par le logo Histoire Des Arts et par des
questions sur des puces vertes (les questions privilégient alors l’aspect artistique).
Les items des pages Histoires d’histoire peuvent être étudiés au fur et à mesure des leçons ou
en guise de conclusion d’une série d’apprentissages.
je fAis le BilAN
je reTieNs…
Cette rubrique propose des résumés leçon par leçon. Ces résumés sont simples et concis, mais
plus difficiles à retenir qu’une trace écrite élaborée ensemble en classe.
je sAis…
Cette rubrique propose une série de questions permettant d’élaborer en classe la trace écrite
ou servant d’évaluation orale ou écrite.
Elle propose également une série de mots de vocabulaire à maîtriser :
– ceux que les élèves doivent comprendre quand ils les entendent ou les lisent, sans nécessai-
rement être en capacité de les utiliser ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir utiliser, sans nécessairement être capable de les expliquer ;
– ceux qu’ils doivent pouvoir expliquer avec des mots simples, éventuellement par des exemples,
sans nécessairement connaître par cœur une définition qui doit surtout être comprise.
je réfléchis…
Cette rubrique propose un temps de réflexion sur l’importance du passé, les changements opé-
rés depuis, les conséquences sur notre vie actuelle, de façon que l’enseignement de l’histoire
ne reste pas un apprentissage savant détaché de toute réalité concrète.
2
1. La révolution française
Commencer par un recueil des connaissances à propos des trois ordres dans la société
française d’Ancien Régime. Au xviiie siècle, la société française était divisée en trois ordres :
la noblesse, le clergé et le « tiers état ». La noblesse (descendants des familles nobles
et riches bourgeois anoblis) et le clergé (prêtres, évêques, moines…) bénéficiaient de
privilèges : ils ne payaient pas le principal impôt (la taille). Une partie d’entre eux menait
une existence luxueuse et oisive à la Cour. Le tiers état se composait essentiellement de
paysans, pour la plupart très pauvres, mais aussi d’artisans et de bourgeois…
3
C. Le 14 juillet 1789 : la prise de la Bastille
■■La Prise de la Bastille (14 juillet 1789), tableau de la fin du xviiie siècle.
Le 14 juillet au matin, le peuple parisien, essentiellement composé d’artisans et de bouti-
quiers, persuadé que Paris allait être attaquée par l’armée, sur ordre du roi, alla chercher
des armes aux Invalides (d’où les canons visibles sur le document), puis à la Bastille. La
Bastille, une prison dans laquelle le roi pouvait emprisonner qui il voulait par lettre de
cachet, symbolisait l’arbitraire royal. Son gouverneur reçut une délégation mais refusa de
livrer des armes. Plusieurs personnes ayant pénétré dans l’avant-cour, le feu fut ouvert
sur les assaillants et il y eut de nombreux morts. En fin de journée, le gouverneur fut
arrêté et massacré. Dans les jours qui suivirent, Louis XVI ordonna le retrait des troupes
concentrées autour de Paris et de Versailles et reçut la cocarde tricolore (le blanc, cou-
leur du roi, et le rouge et bleu, couleurs de Paris) des mains de Bailly, le nouveau maire
de Paris, et de La Fayette, général en chef de la garde nationale.
Question 6. La prise de la Bastille est l’une des dates à retenir à l’école primaire.
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LE MÉCONTENTEMENT
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L’ANNÉE 1789
généraux :
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LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN
CE2 Souligne en bleu les phrases qui correspondent à la situation sous la monarchie
CM1
absolue et en rouge les phrases qui correspondent à la situation voulue par la
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Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
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CM1 Donne un exemple pris dans la vie pour illustrer ces articles de la Déclaration
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des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Article 10. Personne ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses :
6 114 D e s Te m p s m o d e r n e s à l ’ E m p i r e n a p o l é o n i e n
Histoires d’histoire
■■La rue Montorgueil le jour de la fête nationale, qui était autrefois le 30 juin… Tableau de Claude
Monet, 1878.
Le 14 juillet est devenu la fête nationale à l’issue d’une discussion au Sénat autour du
projet de loi sur l’établissement d’une fête nationale, séance qui s’est tenue le 29 juin
1880. Le 14 juillet 1789 ne fut pas retenu car le sang avait été versé.
Question 1. L’expression « porter la culotte » permet de désigner celui, qui, dans un couple,
a l’ascendant sur l’autre ou celui qui, dans une famille, « commande », notamment quand
il s’agit d’une femme.
je réfléchis
Question 1. Les élèves retiennent souvent du passé les modes de vie les plus aisés et
cultivent parfois une certaine « nostalgie » d’un passé imaginaire. La question les invite
à prendre conscience de ce que serait la transposition de leur statut actuel dans le passé.
Question 2. La question peut être l’occasion d’un débat philosophique en classe.
Question 3. La question peut amener une réflexion en lien avec l’éducation civique.
7
2. La République puis la Terreur
A. La République
■■Extrait de la Constitution rédigée par les députés, 1791.
La Constitution du 3 septembre 1791 a été la première Constitution écrite. Elle a nécessité
deux années de travaux parlementaires. Elle a établi une monarchie constitutionnelle. Le
pouvoir législatif était exercé par une Chambre unique, élue pour deux ans. Le roi disposait
d’un droit de veto mais ne pouvait plus ni légiférer ni lever d’impôts. Les ministres, qui
contresignaient les décisions du roi, étaient responsables de leurs actes.
Question 1. D’après la Constitution, le pouvoir n’appartient pas au roi mais aux Français. Le
pouvoir est partagé entre plusieurs institutions : l’Assemblée nationale, le roi et la justice.
Le roi se voit déléguer une partie seulement de l’autorité (l’exécution des lois) et ne peut
rien exiger qu’il ne soit pas prévu par la loi.
■■La Mort de Louis XVI (1793), gravure du xviiie siècle : le bourreau montre la tête de Louis XVI au
peuple.
La guillotine a été conçue par le docteur Joseph Guillotin et le chirurgien Antoine Louis, en
novembre 1789. Destinée à la décapitation des condamnés, elle comportait un tranchoir
glissant entre deux montants en bois. Selon ses créateurs, elle assurait l’égalité entre les
citoyens puisque tous, désormais, étaient exécutés en ayant la tête tranchée. La première
exécution eut lieu le 25 avril 1792. Pendant la Terreur, elle servit à décapiter environ 17 000
personnes. Elle a été utilisée en public jusqu’en 1939. La dernière exécution eut lieu le
10 septembre 1977 à la prison des Baumettes. Depuis l’abolition de la peine de mort le
9 octobre 1981, la guillotine est remisée à la prison de Fresnes.
■■La Bataille de Fleurus, tableau de 1837.
La France était en désaccord avec les monarchies d’Europe et souhaitait étendre la
Révolution aux pays voisins. À partir de 1792, elle entra en guerre contre l’Autriche et la
Prusse. D’abord victorieuse, l’armée française fut ensuite repoussée. Inquiets de l’avancée
des ennemis qui marchaient sur Paris, les députés lancèrent un appel. 300 000 volontaires
rejoignirent le champ de bataille et arrêtèrent l’invasion étrangère. Cette période marque
le début de la constitution d’une armée nationale. La France se trouvait également en
proie à des combats à l’intérieur du pays : dans plusieurs régions, notamment en Vendée,
des partisans de la royauté, soutenus par des nobles qui avaient émigré, avaient pris les
armes dans l’espoir de mettre fin à la Révolution.
Question 4. Les monarchies européennes craignaient la contagion de la Révolution.
B. La Terreur
■■La Terreur, gravure du xviiie siècle.
Les Montagnards, révolutionnaires farouches, craignaient que les royalistes rétablissent
la royauté et prônaient le renforcement de la Révolution et le rétablissement de l’ordre par
la force. Ils instaurèrent une dictature fondée sur la terreur. Un gouvernement d’exception,
centralisateur et répressif, fut mis en place à titre provisoire. Les libertés furent suspen-
dues. Le gouvernement fut partagé entre deux comités : le Comité de salut public, chargé
de la guerre et de l’économie et dominépar Robespierre et Saint-Just, et le Comité de
Sûreté générale, chargé d’arrêter les suspects et de les traduire devant les tribunaux.
Dans les années de Terreur (1793-1794), plus de 15 000 personnes furent exécutées.
Question 6. Les Révolutionnairesont tué tous ceux qui s’opposaient à eux.
8
SÉQUENCE 51 La Terreur 1793-1794
C.
E Vers la fin de la Révolution ?
I RC
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■■L’Arrestation
LA DICTATURE
de Robespierre,DE LA TERREUR
tableau de Jean Harriet, 1794.
Les Montagnards (qui doivent leur nom à leur position élevée sur les gradins lors des
CE2 Souligne
débats) ne les phrases
furent qui sont
plus d’accord exactes
entre à propos
eux quand de la du
la situation Terreur.
pays s’améliora à partir
CM1 de décembre 1793. Robespierre et ses amis éliminèrent les hébertistes, trop « enragés »,
CM2 1. Les royalistes ont instauré un régime de dictature.
et les « indulgents », dont Danton et Desmoulins, trop modérés. La Terreur atteignit son
paroxysme en juin-juillet 1794. La mésentente régnait au sein du Comité de salut public.
2. La Terreur était dirigée par Robespierre et Saint-Just.
Le 8 thermidor, Robespierre réclama une nouvelle épuration.
3. La Terreur
Question 7. Le 9 a permis de
thermidor, la développer
Convention leles libertés.
fit arrêter avec ses amis. Un gendarme, Merda,
se vanta par la suite d’avoir tiré sur Robespierre à bout portant et de lui avoir brisé la
4. La Terreur a réprimé de manière sanglante les insurrections dans l’ouest de la France.
mâchoire. Robespierre et les siens furent guillotinés le lendemain.
5. La Terreur s’est terminée avec la mort de Robespierre.
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CE2 Lis le texte et réponds aux questions. Le mot « vous » est contre
CM1
CM2 1. Pourquoi les révolutionnaires ne voulaient-ils pas que l’on le droit de l’égalité. Ce
emploie le vouvoiement ? mot n’a été créé que pour
la féodalité. Le mot « toi »
est le seul dont les
hommes libres doivent se
servir. Ils doivent se traiter
comme des frères, se
tutoyer et s’appeler
2. Que fallait-il dire à la place de « monsieur » ? « citoyen » et plus jamais
« monsieur ».
D’après le Règlement de la société
populaire de Sceaux, 1792
3. Réécris chacune des phrases suivantes en respectant
les consignes de la Révolution.
118 D e s Te m p s m o d e r n e s à l ’ E m p i r e n a p o l é o n i e n
9
Histoires d’histoire
10
échanges difficiles. En 1790, l’Assemblée constituante confia à l’Académie des sciences
le soin de créer un système de mesures uniformes. Les savants qui se penchèrent sur la
question optèrent pour un système simple, avec des subdivisions décimales (un mètre vaut
dix décimètres, qui valent chacun dix centimètres, qui valent chacun dix millimètres…).
Ils fondèrent les mesures sur une « unité de mesure naturelle, invariable, dont la déter-
mination ne renferme rien d’arbitraire ni de particulier à la situation d’aucun peuple sur
le globe » : le mètre, calculé comme la dix millionième partie du quart du méridien entre
Dunkerque et Barcelone. Les autres mesures furent établies en lien avec le mètre : le
litre qui est le volume occupé par 1 kilogramme d’eau ; le kilogramme qui est la masse d’un
litre d’eau ; l’are qui est une surface de terre de 100 m2 ; le stère qui est un volume de bois
d’un mètre cube.
Question 4. Le mètre est utilisé par l’homme qui mesure du tissu. Le gramme est la mesure
utilisée par la femme qui pèse des poids. Le litre est la mesure utilisée par l’homme qui
verse un liquide dans une bouteille.
je réfléchis
Question 1. La question invite les élèves à prendre la mesure des conséquences de la
LA GUILLOTINE
3. Comment fonctionnait-elle ?
CM1 Fais des recherches et réponds aux questions en faisant une phrase à chaque fois.
CM2
4. En quelle année et sous quel président de la République la peine de mort a-t-elle
été abolie en France ?
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C. Les guerres de l’empire
■■L’empereur Napoléon Ier lors de la bataille de Wagram, Antoine-Jean Gros, Château de Gros-
bois.
L’ambition de Napoléon, qui souhaitait porter les idées de la Révolution à l’étranger mais
aussi se tailler un vaste empire, alarmait les pays voisins. En 1804, inquiètes de la pro-
clamation de l’Empire, l’Autriche et la Russie formèrent une coalition avec l’Angleterre,
bientôt rejointe par la Prusse. Dans les pays occupés, Napoléon Ier mit en place des souve-
rains qui lui étaient entièrement dévoués. Sur place, les armées françaises n’appliquèrent
pas l’idéal de liberté de la Révolution, ce qui souleva des révoltes, comme en Espagne. À
partir de 1812, Napoléon connut de grandes défaites, en Allemagne et en Russie, où la
Grande Armée subit de graves pertes et dut effectuer une retraite difficile. La défaite de
Waterloo, en juin 1815, entraîna l’exil définitif de Napoléon Ier sur l’île de Sainte-Hélène,
au milieu du Pacifique, d’où il n’avait aucune chance de s’échapper.
L’Empereur vint à notre bivouac. On le suivit avec des torches allumées pour éclairer sa
marche. Sa visite se prolongeant, le nombre de torches augmenta ; on le suivit en criant :
« Vive l’Empereur ». Ces cris d’amour et d’enthousiasme se propagèrent dans toutes
les directions ; tous les soldats, sous-officiers et officiers se munirentde flambeaux,
en sorte qu’en moins d’un quart d’heure, toute l’armée en avait fait autant. Ce fut un
embrasement général, un mouvement d’enthousiasme si soudain que l’Empereur dut
en être ébloui.
D’après le témoignage d’un soldat présent à la bataille d’Austerlitz en 1805 : Jean-
Baptiste Barrès, Souvenirs d’un officier de la Grande Armée, 1835
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Question 9. Napoléon se tient au centre de l’œuvre légèrement sur la gauche, sur un cheval
blanc. Il porte son célèbre bicorne. Il lève le bras droit comme pour inciter les troupes à
aller au combat.
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Histoires d’histoire
je réfléchis
Question 1. À la différence de l’Europe conquise par Napoléon, l’Union européenne est fon-
dée sur la liberté de chaque peuple d’y participer et sur l’égalité entre les pays.
14
4. L’expansion industrielle
La séquence présente l’expansion industrielle du xixe siècle, à la base de notre économie
et société contemporaine. Les historiens n’évoquent plus la « Révolution » industrielle
mais parlent d’expansion, pour préserver le caractère évolutif de l’industrialisation de
l’Europe, dans la continuité de son essor commercial et économique à partir du xve siècle
et des grandes explorations.
B. De nouvelles énergies
■■Coupe d’une mine de charbon, Ignace François Bonhomme (1809-81), Archives Charmet.
Autrefois, la seule énergie connue était la force humaine ou animale (utilisée notamment
pour tirer des charrettes). Au xviiie et au xixe siècle, des chercheurs ont découvert des
énergies plus puissantes : le charbon, utilisé pour chauffer de l’eau dans une chaudière
et produire de la vapeur, capable d’actionner des machines ; plus tard, le pétrole et le
courant électrique.
Question 6. Les ouvriers descendaient dans cette mine de charbon par une benne, une
sorte d’ascenseur.
Question 7. Arrivés dans les galeries, ils creusaient à la pioche.
Question 8. Ils chargeaient le charbon dans des wagons tirés par des chevaux, puis dans la
benne qui le remontait à la surface. Une machine à vapeur, chauffée au charbon, actionnait
une roue chargée de faire monter et descendre la benne.
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Question 9. Les mineurs travaillaient toute la journée dans des galeries mal ventilées et
mal éclairées. Ils effectuaient un travail pénible et devaient régulièrement faire face à des
C. De nouveaux magasins
■■Publicité, 1906.
Question 11. Les grands magasins offrent davantage de choix et une plus grande variété
de marchandises que les petites boutiques, Avec des prix souvent avantageux, mais le
service est souvent moins personnalisé.
SÉQUENCE 55 L’expansion industrielle et la naissance du capitalisme
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2. le travail à la chaîne :
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LA MACHINE À VAPEUR
CM1 Complète cette reconstitution d’une machine à vapeur en reliant chaque légende
CM2
à l’élément qui correspond sur le dessin.
1. chaudière 3. régulateur de watt 5. piston 7. bielle
2. roue 4. cylindre 6. graisseur
16
5. Les progrès techniques et scientifiques
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Question 8. Avant l’invention de la photographie, la représentation des personnes et des
paysages passaient par la peinture, qui était plus longue à réaliser et moins précise.
Question 9. Les élèves remarquent que la salle ressemble à celle d’un théâtre avec des
sièges. L’écran est encadré par des rideaux qu’on ouvre et ferme comme lors d’une repré-
sentation théâtrale. On devine le titre du film projeté (L’Arroseur arrosé) et on comprend
qu’il s’agit d’un film comique car les spectateurs rient et manifestent par des gestes le
plaisir qu’ils éprouvent au spectacle.
■■Graham Bell (1847-1922) inaugurant en 1892 la ligne reliant Chicago à New York en télé-
phonant à un ami, ce qui constitue une prouesse technologique fondamentale. Lithographie de G.
Lasellaz issue des Dernières merveilles de la science, par Daniel Bellet, vers 1899-1900.
Question 10. Décrire le téléphone à l’époque de Graham Bell.
Question 11. Les élèves prennent conscience qu’ils ne sauraient pas se passer du télé-
phone. En leur demandant d’énumérer tous les moyens qu’ont pu inventer les hommes
pour communiquer : la voix, les instruments sur lesquels on pouvait frapper, les signaux
de fumée, le messager à pied ou à cheval, la poste, le télégraphe (1794), ils comprennent
l’importance de ce mode de communication qui n’est plus écrite mais orale et qui n’est
plus différée mais immédiate.
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DE NOUVEAUX MOYENS DE TRANSPORT
CE2 Colorie ou entoure les moyens de transports inventés entre 1800 et 1914.
CM1
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je réfléchis
Question 1. L’artisanat concerne encore les productions qui ne peuvent être qu’individuali-
sées : notamment tout ce qui concerne le bâtiment (maçonnerie, électricité, plomberie…).
Question 2. Les élèves comprennent pourquoi, pendant si longtemps, les enfants sont allés
à l’école à pied et pourquoi les vacances n’ont une existence que récente (autrefois, il fallait
des jours, voire des semaines, pour traverser la France).
Question 3. Les élèves évoquent le courrier postal et surtout comprennent que l’essor des
communications date des progrès techniques des xixe et xxe siècles.
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6. La société française
L’avènement de l’âge industriel et la croissance de l’urbanisation ont bouleversé la société.
Alors que les effectifs du monde paysan étaient en net recul, le xixe siècle a été marqué
par l’essor la classe ouvrière, le renforcement du pouvoir de la bourgeoisie et l’apport des
classes moyennes. L’aristocratie perdit peu à peu de son influence.
■■Camille au jardin, huile sur toile de Claude Monet, 51 x 72 centimètres, fin du xixe siècle.
La bourgeoisie du xixe siècle se caractérise par trois éléments :
– la propriété : la bourgeoisie était propriétaire des moyens de production (usines, actions)
et des banques ;
– l‘instruction : la bourgeoisie se caractérisait par son niveau d’instruction ;
– le pouvoir : en combinant la richesse et le savoir, la bourgeoisie s’est naturellement
trouvée détentrice du pouvoir, d’abord économique puis politique.
Question 10. L’impressionnisme est un mouvement pictural de la seconde moitié du
xixe siècle,
créé en réaction à l’académisme. En effet, à l’époque, l’Académie royale de
peinture et de sculpture détermine les règles du beau, les sujets pouvant donner lieu à
peinture, et sélectionne les peintres qui méritent d’être exposés. Or, dans le même temps,
21
H5.qxd:H5.qxd 8/05/07 l’invention de136
10:37 Page la
photographie change la donne et libère les peintres et les sculpteurs de
la nécessité de reproduire le plus fidèlement possible la réalité. Au contraire, les artistes
qui refusent de se conformer aux règles classiques explorent désormais d’autres voies :
celles des émotions et des « impressions ». Ils travaillent la lumière, les couleurs, les
ambiances… Les artistes qui fondent l’impressionnisme – parmi lesquels Claude Monet,
SÉQUENCE 59 Le monde ouvrier
Auguste Renoir, Camille Pissarro, Édouard Manet, Edgar Degas ou encore Paul Cézanne –
sont justement des hommes jamais sélectionnés par l’Académie : ils créent donc le « salon
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des refusés » où, de 1874 à 1886, ils exposent leurs œuvres. Ils révolutionnent aussi la
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CM1 Calcule le budget de cette famille ouvrière pour une semaine en 1848.
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1. Calcule le revenu :
22
7. L’expansion urbaine
Les villes existent depuis l’Antiquité et se sont développées à partir du Moyen Âge. Elles
ont réellement pris leur essor au xixe et au xxe siècle avec l’expansion industrielle.
A. L’exode rural
■■Le départ : « Jacques et Jacqueline en pleurant quittent leurs pauvres parents, au loin ils vont
gagner leur pain, les courageux enfants. », illustration anonyme au pochoir pour une planche de
l’Imagerie Haguenthal de Pont-à-Mousson intitulée Jacques et Jacqueline ou les petits Auvergnats,
1860-1869.
Le xixe siècle a été marqué par une explosion de la population urbaine, due à la croissance
démographique mais aussi aux progrès du machinisme (exode rural, concentration des
usines près des villes, sur les gisements houillers et à proximité des carrefours ferro-
viaires) : en 1910, la moitié des habitants de l’Europe occidentale vivaient en ville. Le cadre
urbain s’est considérablement élargi : des quartiers nouveaux, industriels ou résidentiels,
ont vu le jour et la ville s’est dilatée, obligée d’intégrer les faubourgs ou les zones d’urba-
nisation nouvelle.
23
lir la ville : ici, l’Opéra de Paris. Les Parisiens allaient chercher de l’eau aux fontaines
publiques, mais de plus en plus ont eu l’eau courante chez eux. La nuit, les rues étaient
éclairées par des réverbères à gaz. Nombre de personnes se déplaçaient en voiture à
cheval, même après l’invention de la voiture, coûteuse donc réservée aux plus riches. Les
transports en commun urbains ont été développés avec la mise en service des omnibus
puis la construction du métro.
■■Allumeur de réverbères en 1905.
H5.qxd:H5.qxd 8/05/07 10:37 Page 134
Question 8. Cet homme allume les réverbères avant que la nuit tombe.
Question 9. Pendant longtemps, les rues n’étaient pas éclairées la nuit : elles étaient de
véritables coupe-gorge.
VOCABULAIRE
tures tractées à cheval, ont commencé à circuler en 1828. Dans la seconde partie du
CE2
e
siècle,
xixÉcris les tramways
la définition des motsetsuivants.
les autobus avec leurs moteurs à vapeur, à air comprimé puis
CM1 à explosion, se sont développés. En 1895, pour pallier les difficultés croissantes de la cir-
CM2 1. l’exode rural :
culation, Edmond Huet, directeur des travaux de la Ville de Paris, et Fulgence Bienvenüe,
ingénieur en chef chargé des approvisionnements en eau de la Ville de Paris, ont proposé
la construction d’un réseau de « chemin de fer urbain à traction électrique ». Les travaux
pharaoniques (il a fallu creuser, renforcer certains endroits, dévier des canalisations et
2. la croisance démographique :
évacuer des milliers de mètres cubes de déblais) ont débuté en 1898, sous la direction de
Fulgence Bienvenüe, et permis l’inauguration de la première ligne (Vincennes-Maillot) du
métropolitain le 19 juillet 1900. En 1913, le réseau comportait dix lignes pour une longueur
totale de 91 kilomètres
3. l’urbanisation : (6 kilomètres supplémentaires par an) et les voyageurs étaient
déjà 467 millions en 1913.
Question 11. Les transports en commun coûtent moins cher que les transports individuels,
ils créent moins de problèmes d’encombrement et polluent moins.
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développement
baisse de la mortalité
des machines agricoles
1.
2. 3.
exode rural
4.
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Histoires d’histoire
■■Enseigne de 1845-1847.
■■La première colleuse d’affiches à Paris : une femme colle une affiche du Petit journal, gravure
tirée du Petit Journal illustré du 11 octobre 1908.
Jules Chéret est considéré comme le père de l’affiche publicitaire. Il a inventé une tech-
nique d’impression couleur qui a permis de gros tirages. En utilisant ses talents de
peintre, il a offert une dimension artistique à la publicité. L’histoire de la publicité moderne
a commencé en 1836 quand Émile de Girardin eut l’idée de publier dans son journal à
grand tirage les premières annonces commerciales. Très vite les journaux et les murs se
couvrent d’affiches pour vanter les spectacles de cirque, d’opéra, la publication de livres
ou des produits commerciaux. On parle désormais d’une industrie d’art au service de la
promotion commerciale et industrielle. La publicité pousse les consommateurs à acheter
toujours plus en créant des besoins pour satisfaire les firmes qui la financent.
je réfléchis
Question 1. La sécurité sociale finance les soins et procure un revenu aux personnes ma-
lades qui ne peuvent pas travailler.
25
8. La démocratie et la République
Après la Révolution et l’Empire de Napoléon, les Français ont hésité entre la royauté,
l’empire et la république.
26
C. La République
■■Extraits d’un tract républicain vers 1881.
La construction de la République fut, en France, une aventure longue et tumultueuse. De 1815
(fin de l’Empire de Napoléon Ier) à 1914 (Première Guerre mondiale), la France a connu une
succession de régimes qui ont marqué des étapes, avancées ou reculs, dans la conquête des
libertés. La France a également connu une succession de révolutions : poussé par la misère
et excédé par les excès d’autorité, le peuple s’est plusieurs fois révolté pour obtenir le départ
de ses dirigeants et le changement des institutions.
Question 7. Les élèves examinent ce tract, et reconnaissent : le vote par les députés (et
non les décisions arbitraires du roi), la liberté de la presse et la liberté d’expression, et
la liberté religieuse et la laïcité (à l’école).
VOCABULAIRE
2. un empire :
3. une république :
4. un coup d’État :
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EX LES ACQUIS DE 1848
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1848 Suffrage
1848 Abolition de
Proclamation de la république
Liberté de presse
École laïque, et
Liberté syndicale
Liberté d’association
28
9. Le temps de l’émigration
et des colonies
B. Le temps de l’émigration
■■L’arrivée d’émigrants à New York, gravure, 1887.
Le spectaculaire accroissement de la population européenne (de 180 millions d’habitants
en 1800 à plus de 480 millions en 1913) fut bien supérieur, au xixe siècle, à la croissance
économique et ne permit pas de fournir du travail à tous. Nombre d’Européens quittèrent
donc leur pays pour tenter leur chance dans les « nouveaux mondes » faiblement peuplés.
Entre 1815 et 1914, près de 50 millions d’Européens partirent ainsi pour l’Amérique du
Nord (États-Unis et Canada), l’Amérique du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique
du Sud et l’Afrique du Nord. Les migrants venaient surtout des pays anglo-saxons, puis,
à partir de 1880, des pays méditerranéens comme l’Italie. Le nombre de départs annuels
dépassa le million vers 1900. Ces déplacements de population entre les continents ont
modifié la répartition des peuples sur la Terre, entraîné un brassage des populations,
des langues, des cultures et des religions et révélé les écarts entre un monde en voie
d’industrialisation et un monde encore essentiellement agricole.
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Le navire accosta, et le défilé commença. Italiens, Slovaques, Russes, Hollandais,
Arméniens, Juifs, Allemands, Roumains, Hongrois, Grecs, des jeunes gens, des vieil-
lards, des enfants, des femmes. Tous sont encombrés de paquets mal ficelés, de caisses
sans couvercles, de valises bondées, de ballots éventrés qu’ils portent à la main, sur
leur dos ou sur leur tête. C’est une foule grouillante d’ouvriers, ouvrières, paysans,
domestiques, qui portent toute leur fortune dans ces paquets, des gens rejetés par la
malchance loin de leurs ingrates patries. On les bouscule, on les presse, ils ne disent
pas un mot, comme hébétés par les quinze jours de mer. On ne laissera pénétrer en
Amérique que ceux qui peuvent vivre sans avoir recours à la charité publique. S’ils se
trouvent sans argent ni relation en Amérique, s’ils sont vieux ou malades, on les renvoie
d’où ils viennent. Mais un homme jeune, bien portant, avec une profession n’est jamais
refusé, même s’il n’a pas d’argent et ne connaît personne.
D’après Jules Huret, En Amérique, 1905
Question 4. Les migrants avaient des motivations économiques et politiques.
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Histoires d’histoire
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au sommet de la torche). Sa réalisation a commencé en 1875 et s’est achevée en 1884.
Elle a ensuite été transportée en bateau jusqu’à New York et inaugurée en 1886. On peut
visiter l’intérieur jusqu’à la couronne (mais, depuis les attentats du 11 septembre 2001,
l’accès à la couronne est limité). Elle a été installée sur Liberty Island, autrefois connue
sous le nom de Bedloe’s Island, une petite île en face de Manhattan, dans la baie de New
York. Sur sa base, on a ajouté, en 1903, une plaque de bronze gravée avec les derniers
vers du poème d’Emma Lazarus, « The New Colossus » (le nouveau colosse).
je réfléchis
Question 1. Tenir compte du contexte de l’époque : à l’école ou en cours particuliers si les
parents sont riches, aux champs ou à l’usine sinon.
Question 2. Faire le lien avec la colonisation française.
E R CI
CE
EX
CE2 Lis le texte puis colorie les personnes qui risquaient d’être refusées à l’entrée
CM1
des États-Unis au XIXe siècle.
CM2
Le navire accosta, et le défilé commença. Italiens, Slovaques, Russes, Hollandais, Arméniens, Juifs,
Allemands, Roumains, Hongrois, Grecs, des jeunes gens, des vieillards, des enfants, des femmes.Tous
sont encombrés de paquets mal ficelés, de caisses sans couvercles, de valises bondées, de ballots éven-
trés qu’ils portent à la main, sur leur dos ou sur leur tête. C’est une foule grouillante d’ouvriers,
ouvrières, paysans, domestiques, qui portent toute leur fortune dans ces paquets, des gens rejetés par
la malchance loin de leurs ingrates patries. On les bouscule, on les presse, ils ne disent pas un mot,
comme hébétés par les quinze jours de mer. On ne laissera pénétrer en Amérique que ceux qui
peuvent vivre sans avoir recours à la charité publique. S’ils se trouvent sans argent ni relation en
Amérique, s’ils sont vieux ou malades, on les renvoie d’où ils viennent. Mais un homme jeune, bien
portant, avec une profession n’est jamais refusé, même s’il n’a pas d’argent et ne connaît personne.
D’après Jules Huret, En Amérique, 1905
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