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Claire David Sami Mustapha MM TEMS TOUT LE COURS EN UES MK alantene eos __ A ecraleeneeli tte) et exemples d’application Tout le catalogue sur www.dunod.com Ty [ DEX) EDITEUR DE SAVOIRS Illustration de couverture : © delabo - Fotoli .com Ia pigeons: gin Gate Pepe npr osepnt nn ste cop on ol et blac bce de ork te hom Fie E Slor arb rem qr oun etn pine par ‘cocrepar Foe detec ‘citoe foe do oe fertlirorey orl dove revert od BiSatertchomes one teens evendh reoce ‘Se ledonepporon mond do Now pars done so ove _phetocopillage. ‘eprodudion, particle ou totale, Tee de ori nae BE pei pbston alee 1 ple 192 rt ‘ech son Gititen de teehee pl Fao io Siw co de peso cll an ote Cone bomgsdnpcin bo Gondoyrtsden Grate paige dot de cmpe Ric, 20, ne ee Fes neces doe Sothonmens Grrr, 75006 Fr © Dunod, 2014 5 rue Laromiguiére, 75005 Paris www.dunod.com ISBN 978-2-10-071242-7 le Code de ks propritis intellectcle rvoworson, ou termes de Faricle (122.5, 2° ef 3° oh, dune por, que lee « cope ov reproductions sient ruervbes & usage privé du copiste et non detinges & une ulation cole ©, dure port, que lee analyet tle courts citohons dans un but exemple et dilusraion, «Toute tepréseiation ov reproduction inlégrae ow pote file sans le consentament de 'avtur ov de ses cyants doit ou eyants cause es ice » (or. L 1224, Cotte représonoton ou reproduction, par quelque procédé que ce soi, consive rat done une conttelogon sonetonnée per les othles | 3352 ef auvenis du Code de la propriéiéintllecuel © 2014 Dunod. Copyright {© Dano Tue reprodton von oie ct Table des matiéres Avant-propos x Comment utiliser cet ouvrage ? xil Nombres réels 1 Fiche 1 Les ensembles de nombres 2 Fiche 2 _Intervalles, voisinages, bornes 6 Limites 8 Fiche 3___Limite d'une fonction en un point 8 Fiche 4 Limite d'une fonction en +c ou —o 2 Fiche 5 _Propriétés des limites - Opérations sur les limites 14 Fiche6 Notations de Landau 16 Fonctions numériques 18 Fiche 7 Domaine de définition d’une fonction, graphe 18 Focus La construction de l'ensemble des réels : les coupures de Dedekind 21 Fiche 8 Comment définir une fonction? 2 Fiche 9 Majorations et minorations 24 Fiche 10 Fonctions monotones 26 Fiche 11. Parité, imparité 28 Fiche 12. Symétries 30 Fiche 13 Fonctions périodiques 32 Fonctions usuelles 33 Fiche 14 Fonctions puissances enti@res 33 Fiche 15 Fonctions polynémes et fonction valeur absolue 35 Focus John Napier et les tables logarithmiques 38 Fiche 16 La fonction logarithme népérien 39 Fiche 17 _ La fonction exponentielle a Fiche 18 Fonctions puissances « non entiéres » 43 Focus Leibniz et la fonction exponentielle 4a Fiche 19 Fonctions circulaires 45 Fiche 20 Fonctions hyperboliques a7 Focus Lorigine de la trigonométrie 49 Continuité 51 Fiche 21 Continuité d’une fonction en un point 51 Fiche 22 Fonctions continues sur un intervalle 55 Dérivabilite 58 Fiche 23. Dérivabilité en un point 58 it © 2014 Dunod Copyright Fiche 24 —_Dérivabilité sur un intervalle Fiche 25 Dérivées successives Fiche 26 Théoréme des accroissements finis et théoréme de Rolle Fiche 27 Formule de Taylor-Lagrange Fonctions réciproques Fiche 28 Fonctions réciproques Fiche 29 Les fonctions trigonométriques inverses Fiche 30 _ Les fonctions hyperboliques inverses Développements limités Fiche 31 Développements limités Fiche 32 Formule de Taylor-Young Fiche 33 Développements limités usuels, Fiche 34 Opérations algébriques et composition des développements limités Développements asymptotiques Fiche 35 Développements asymptotiques Convexité Fiche 36 Convexité Equations différentielles linéaires du 1°" ordre Fiche 37 Equations différentielles linéaires du 1" ordre homogenes Fiche 38 Equations différentielles linéaires du 1° ordre avec second membre Fonctions de plusieurs variables Fiche 39 Topologie Fiche 40 Fonctions de plusieurs variables Fiche 41 Les systémes de coordonnées usuelles Fiche 42 Limites, continuité et dérivation Le plan complexe - Les nombres complexes Focus Les nombres complexes Fiche 43 Le corps des nombres complexes Fiche 44 Représentation géométrique des nombres complexes Fiche 45 _ Inversion des nombres complexes Fiche 46 —_Propriétés fondamentales des nombres complexes Fiche 47 Complément : les polynémes de Tchebychev Fiche 48 Racines n= de l'unité, racines n®= complexes Fiche 49 Factorisation des polynémes dans le corps C Fiche 50 _ Fractions rationnelles et décomposition en éléments simples vi 61 65 67 n R R 75 79 81 81 84 89 92 95 95 96 96 100 100 103 411 411 117 119 121 129 133 161 162 164 167 170 172 174 W7 180 185 Fiche 51 Fiche 52 Fiche 53 Focus Matrices Fiche 54 Fiche 55 Fiche 56 Fiche 57 Fiche 58 Fiche 59 Fiche 60 Fiche 61 Fiche 62 Focus Focus Fiche 63, Fiche 64 Fiche 65. Fiche 66 Fiche 67 Focus Fiche 68 Fiche 69 Focus Transformations du plan : translations, homothéties Transformations du plan : rotations Transformations du plan : similitudes Transformations complexes, fractales, et représentations de la nature Matrices de taille 2 x 2 Déterminant de matrices de taille 2x 2 Matrices de taille 3x3 Déterminant de matrices de taille 3x 3 Matrices de taille m xn Operations sur les matrices Matrices remarquables Introduction aux déterminants de matrices de taille n xn Inversion des matrices carrées Vorigine des matrices Les matrices et leurs applications Systemes linéaires Vecteurs Barycentres Droites, plans Produit scalaire Produit scalaire, espaces fonctionnels et calcul numérique Produit vectoriel Aires et volumes Géométrie euclidienne - ou non ? Encore des matrices ! Transformations linéaires du plan Fiche 70 Fiche 71 Fiche 72 Fiche 73, Fiche 74 Transformations Fiche 75, Fiche 76 Fiche 77 Fiche 78, Fiche 79 Fiche 80 Lespace Ik" Fiche 81 Bases et transformations linéaires du plan Changement de base en dimension 2, et déterminant d'une application linéaire Conjugaison - Matrices semblables de taille 2 2 Opérateurs orthogonaux en dimension 2 Rotations vectorielles du plan aires de espace Bases de l'espace R° Transformations linéaires de l'espace Changement de base en dimension 3 Conjugaison - Matrices semblables de taille 3 x 3, Opérateurs orthogonaux de l’espace * Rotations vectorielles de l'espace ° Vecteurs en dimension n, n > 2 196 198 200 204 206 206 208 210 213 216 218 220 224 226 230 232 234 238 242 246 249 253 254 256 258 260 260 264 266 268 270 273 273 274 278 280 282 284 286 286 i © 2014 Dunod Copyright Fiche 82 Fiche 83, Fiche 84 Fiche 85 Fiche 86 Focus Focus Espace engendré par une famille de vecteurs ~ Sous-espaces vectoriels de Transformations linéaires de l'espace ®" Changement de base Conjugaison - Matrices semblables de taille nx n Réduction des matrices carrées Groupe spécial orthogonal et cristallographie Diagonalisation - La toupie de Lagrange (et de Michéle Audin) Espaces vectoriels Fiche 87 Fiche 88 Fiche 89 Fiche 90 Exercices Corrigés Suites Fiche 91 Fiche 92 Focus Fiche 93 Fiche 94 Fiche 95 Fiche 96 Fiche 97 Fiche 98 Fiche 99 Fiche 100 Fiche 101 Fiche 102 Focus Intégrales Fiche 103 Fiche 104 Fiche 105 Fiche 106 Fiche 107 Fiche 108 vill Les espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels Somme de sous-espaces vectoriels Projecteurs, symétries Qu’est-ce qu'une suite ? L'espace des suites et opérations sur les suites Les différents types de suites Suites arithmético-géométriques et finance Etude d'une suite Majorants, minorants d'une suite réelle ~ Cr et décroissance Techniques d'étude des suites réelles Convergence Convergence des suites monotones Opérations sur les limites de suites Convergence des suites homographiques réelles Suites extraites Suites de Cauchy Comparaison des suites réelles Suites et systémes dynamiques ~ U’attracteur de Hénon Qu'est-ce qu’une intégrale? Intégrale d'une fonction en esc Intégrale d'une fonction continue par morceaux Calcul intégral Primitives de fractions rationnelles Calcul approché d’intégrales s 288 291 295 297 299 303 305 306 306 310 312 313 315 323 367 368 371 376 377 380 382 384 387 389 392 397 399 401 405 406 406 408 413 a9 425 427 4 Dunod, ght € c Focus _Intégrale de Riemann vs intégrale de Lebesgue Exercices Corrigés Annexes Formulaire de trigonométrie Dérivées usuelles Dérivées des fonctions réciproques usuelles Primitives usuelles Limites usuelles des fonctions puissances Rang d'une matrice Bibliographie Index 434 436 442 470 472 473 474 475 476 477 479 Avant-propos Cet ouvrage est desting aux étudiants du cycle L1 des filigres universitaires scienti- fiques, ou des classes préparatoires. Il se base sur nos cours donnés en premiere année de Licence a " UPMC (université Pierre et Marie Curie) Face aux demandes croissantes de nos étudiants, qui recherchaient un ouvrage de réfé- rence complet mais abordable, ainsi que des exercices d appli igés, nous nous sommes lancés dans la conception de ce livre qui, nous espérons, sera un outil utile pour les générations d’étudiants a venir. Cet ouvrage est donc le fruit d'un compromis : dans ce volume condensé, nous avons. essayé de donner suffisamment d’éléments recouvrant l'ensemble des mathématiques de premiére année. Cet ouvrage correspond aussi & l'arrivée des nouveaux programmes universitaires et des classes préparatoires. Pour mieux assurer la jonction avec les ma- thématiques enseignées au lycée, nous avons opté, pour la premiere partie d’analyse, relative a étude des fonctions, & une présentation de type « Calculus », inspirée de Vesprit des « textbooks » anglo-saxons, qui permet d'aborder plus facilement le reste du programme, plus « classique », sur les suites et le calcul intégral. Pour l'algébre, la présentation reprend celle de louvrage Calcul Vectoriel (Collection Sciences Sup), en allant un peu plus loin : R", réduction, espaces vectoriels Malgré tout le soin apporté a la rédaction, nous demandons indulgence du lecteur pour les éventuelles imperfections qui pourraient subsister; qu'il n’hésite pas a nous les signaler. Claire David Claire David@upme.fr Sami Mustapha sam@math,jussieu.fr a a Remerciements Nous remercions vivement toutes les personnes dont la relecture et les remarques ont contribué & améliorer la version initiale du manuserit les membres du comité de lecture, pour leur relecture extrémement minutieuse et leurs remarques tres pertinentes ; * Sylvie Benzoni, Université Claude Bernard Lyon 1, Institut Camille Jordan. * Laurent Di Menza, Université de Reims, Laboratoire de Mathématiques de Reims (LMR). © Jean-Pierre Escofier, Université de Rennes, In: « Mathématique de Rennes, * Sandrine Gachet, Professeur de Mathématiques, Lycée Gustave Eiffel, Dijon. ‘© Chloé Mullaert, Professeur de Mathématiques, Lycée Paul Valéry, Paris. ‘© Laure Quivy, ENS Cachan et Université Paris XIII, Centre de Mathématiques et leurs applications (CMLA) » Lamia Attouche, étudiante & I" UPMC, Paris. » Alexis Prel, étudiant & l'UPMC, Pari mais aussi Albert Cohen, Ramona Anton, Sylvie Delabriére, Patrick Polo, Adnéne Benabdesselem, Matthieu Solnon, Eugénie Poulon, Daniel Hochener, Julien Piera Vest. Comment utiliser cet ouvrage ? Un découpage en trois grandes parties : Calculus, Algébre, Analyse 110 fiches de cours Les notions essentielles du cours y Un repérage Les ensembles de nombres facile De trés nombreux exemples Les fiches sont regroupées par theme Copyright © 2014 Dunod. xii Copyright © 2014 Dunod. {© Dano. Tue eprodton pon noise st un di Des exercices corrigés pour s‘entrainer Des focus pour découvrir des applications des mathématiques ou approfondir un point du cours vill “poung F107 @ wbuAdoD Calculus Introduction Aprés de brefs rappels sur les ensembles de nombres, nous présen- tons, dans ce qui suit, les notions d’analyse indispensables a |'étude des fonctions : I'étude des limites; des généralités sur les fonctions nu- mériques et les fonctions usuelles. Nous passons ensuite, naturelle! puis de la dérivabilité. Nous introdi sons alors les fonctions réciproques. Puis, nous passons a l'étude des développements limités, et aux équations différentielles. Enfin, nous introduisons briévement les fonctions de deux et trois variables Dans ce cours, certains résultats, dont la démonstration n’est pas consi- dérée comme indispensable a I’apprentissage des techniques de base, sont admis. Plan Nombres réels.. Limites . Fonctions numériques Focus: La construction de ensemble des réels les coupures de Dedekind ......... Fonctions usuelles.. Focus: John Napier et les tables logarithmiques Focus : Leibniz et la fonction exponentielle . Focus : Vorigine de la trigonomeétrie Continuité De iLite Fonctions réciproques Développement li és cesceeeeee Développements asymptotiques Convexité - Equations différentielles linéaires du 1 ordre Fonctions de plusieurs variables. Exercices........-.+ Corrigés . Les ensembles de nombres Un ensemble E est une collection d’objets, qui constituent les «éléments » de len- semble. Le nombre d’éléments de l'ensemble peut étre fini, ou infin 1. Notation Pour décrire ensemble, on utilise des éléments de ensemble. Suivant les cas, on peut, simplement, placer, & Pintérieur des accolades, la liste des élé- ments de ensemble ; ainsi, dans le cas d'un ensemble E avec un nombre fini d” éléments _ €y, 01 est un nombre entier positif, on écrit: E=(e1,....€n) ou bien, dans le cas d'un ensemble ’éléments vérifiant une propriété donnée P, on éerit E=(y ce qui désigne ainsi l'ensemble des éléments x tels que la propriété P soit vérifiée pour 2. colades, & l'intérieur desquelles on écrit les fro} owencore {x5 PE} owencore x3 PLA Exemples 1, {1, 2, 3, 4] est un ensemble, Ses éléments sont les nombres 1, 2, 3 et 4. 2. (3, 4, 5, 6,,-..J est un ensemble, Ses éléments sont les nombres entiers supérieurs ou égaux 3. 3 fr € 1, 2.3.4.5, 61fxestimpair} = ( 5. > Les entiers naturels L’ensemble des entiers naturels, c’est-a-dire des entiers positifs ou nuls, est noté 1 N=(0,1,2,3,4,5,..41 > Les nombres pairs L’ensemble des entiers naturels pairs est noté 21 2N ={0,2,4,6,...J=(20, 0 € N} > kN ke N Etant donné un entier naturel &, kN désigne l'ensemble des entiers naturels mutiples de kN = {kan € Np L’ensemble des entiers relatifs, c’ négatifS ou nuls, est noté Z : Be exy - Les nombres rationnels D L’ensemble des nombres rationnels, c’est-i-dire de la forme > ot p et q sont deux entiers relatifs, avec g # 0, est noté ©. > Les nombres réels L’ensemble des nombres réels est noté R. > Leensemble RU{~co, +00) est noté E (¢’est ce que l'on appelle la « droite réelle achevée>, ou encore, |"adhérence de R) » Lanotation «* » Lorsque I’on écrit un des ensembles précédents avec l'exposant « * », cela signifie que T’on exclut 0; ainsi, N* désigne ensemble des entiers naturels non nuls ; Z* désigne ensemble des entiers relatifs non nuls ; etc. > Lanotation «* » Lorsque I’on écrit 'un des ensembles précédents avec lexposant «* », cela signifie que Yon ne considére que les nombres positifs de cet ensemble ; ainsi, Z* (qui est aussi égal AN), désigne l'ensemble des entiers positifs ou nuls; B* designe l'ensemble des réels positif’ ou nuls ; ete. » Lanotation «> » Lorsque I’on écrit 'un des ensembles précédents avec exposant «~ », cela signifie que Fon ne considére que les nombres négatifs de cet ensemble ; ainsi, 2~ (qui est aussi égal AN), désigne l'ensemble des entiers négatifs ou nuls ; R~ désigne ensemble des réels positifs ou nuls ; ete, > Lanotation «} » Lorsque I’on écrit I’un des ensembles précédents avec I’exposant « * », cela signifie que Von ne considére que les nombres strictement positifs de cet ensemble ; ainsi, Z% (qui est aussi égal &.N*), désigne ensemble des entiers strictement positifs; Rt désigne l'ensemble des réels strictement positifs ; ete. > Lanotation «*» Lorsque I’on écrit un des ensembles précédents avec 'exposant « * », cela signifie que Ton ne considére que les nombres strictement positifs de cet ensemble ; ainsi, Z* (qui est aussi égal 4 —N*), désigne l'ensemble des entiers strictement négatifs; R* désigne ensemble des réels strictement négatifs ; etc. Propriété Ona NeZcQcR oi le symbole signifie « inclus dans ». siren f nrahean ~f Alaahra Analyse Algabre Calculus De eed 2. Les ensembles > Ensemble vide Un ensemble ne contenant aucun élément est appelé ensemble vide, et noté 0. Exemple {n © 3, mpair| ne contient aucun nombre :c*est 'ensemible vide. > Intersection d’ensembles Etant donnés deux ensembles Ej et £2, leur intersection, notée FE; 0 E>, est l'ensemble des éléments qui appartiennent 2 la fois & Ey et & Ey E, MN Ex = (x, x € Ey et x€ E>} > Union d’ensembles Etant donnés deux ensembles Ey et £>, leur uni éléments qui appartiennent & Ey, ou & Es Eu notée Ey U Ep, est ensemble des ix, x € Ey ou xe Ep} > Difference de deux ensembles Btant donnés deux ensembles Fy et E>, leur différence, notée E \ E>, est ensemble Fi privé de Ey EB) \ By =x, x © Ey et x¢ Ea} Exemples 1. R\ {1,2} est ensemble des réels différents de 1 et de 2 2. B\ Zest ensemble des réels qui ne sont pas multiples de x. > Complémentaire d’un ensemble Etant donnés deux ensembles Fy et E> tels que E soit inclus dans Ey (que lon écrit E> C Ey), l'ensemble E; \ E> est le complémentaire de E> dans Ey, noté Ce, E> Cr, Bo = Ei \ Ea Exemple Cx (0)=R* > Produit cartésien de deux ensembles Etant donnés deux ensembles E) et E>, leur produit cartésien, noté Ey x E>, est 'en- semble des couples ’éléments de la forme (1, x2), oii le premier élément x) appartient & Ej, et le second, x», a E> : Ex [O1.39), 1 € Ey ety © Ba) Exemples Le 2008 ((x1,9), a) € Bet ay € Rhest l'ensemble des couples de réel (11,12), m € N et mz € NI) est l'ensemble des couples d'entiers naturels. Copyright © 2014 Dunod. i g {© Dano. Tue pro > Produit cartésien de trois ensembles Etant donnés trois ensembles E), £2 et £3, leur produit cartésien, noté E, x E> x Es, est ensemble des triplets d’éléments de la forme (x), x2, x3), ott le premier élément xy appartient & E), le second, x2, & Eo, et le troisitme, x3, 8 Es : Ey x Ep x By = ((a13.43), 41 € Er, € Epet x © Es) > Produit cartésien den ensembles, n ¢ IN, n>2 Ftant donnés un entier naturel 2 > 2, et n ensembles E}, ..., Ey, leur produit cartésien, noté E| x... x Ey, est Pensemble des n—uplets d’éléments de la forme (1,.-.,.%9) 0 HL E Bhs contin © Ey: Ey 2X Ey = (tyes n)s ME Ets ees Sy © End > Application Etant donnés deux ensembles & et F, une application y de E dans F associe, & chaque élément de E, un et un seul élément de F. E est ensemble de départ, F celui d’arrivée. Pour tout élément x de E, unique élément de F ainsi mis en relation avec x par Vapplication g est noté g(x), et appelé image de x. x est un antécédent de w(x). On éerit : eiE> F 2m geo) Exemples L e:Non cest une application de N dans N, appelée application identité de N. 2 ¥:G>Q xe 2x est une application de Q dans @. > Fonction Etant donnés deux ensembles de nombres E et F, une fonction f de E dans F associe, A chaque élément x de E, au plus un élément de F appelé alors image de x par f (ce qui signifie done que tous les éléments de E n'ont pas nécessairement une image par f). E est ensemble de départ, F, celui d’arrivée. L'ensemble des éléments de E possédant ‘une image par f est appelé domaine de définition de /, et noté Dr. Elle permet de définir une application de Dy dans F. Exemple fik32 RB 1 x est une fonction de % dans R, dont le domaine de définition est & \ {1}. Elle permet de définir une application de ® \ {1} dans. siren f Rinahra (Analyse Algabre cs De eed Intervalles, voisinages, bornes L’ensemble des nombres réels est habituellement représenté sous la forme dune droite graduée, appelée droite des réels, oi il faut pouvoir se repérer. A cet effet, on introduit Figure 2.1- La droite des réels. 1, Intervalles > Intervalle fermé et borné (ou segment) On appelle intervalle fermé et borné (ou segment) tout ensemble de la forme lab] = (xe Roa Intervalle ouvert On appelle intervalle ouvert tout ensemble de la forme la bl=(x€ Raxx Intervalle ouvert et borné On appelle intervalle ouvert et borné tout ensemble de la forme la, bl= {x € Roa Intervalle semi-ouvert et borné On appelle intervalle semi-ouvert et borné tout ensemble de la forme labi={xeRa Intervalle fermé Par convention, tout ensemble de la forme latol=(xeRxza) , aeR ou J-e,b]= [xe Bx Ensemble vide (aucun nombre réel, est aussi un intervalle, appelé Lrensemble, noté @, qui ne conti ensemble vide. > Singleton On appelle singleton un ensemble ne contenant qu’ forme {a}, oi a est un nombre réel in seul élément, ct qui est done de la 6 2014 Dunod, Copyright © Dano. Toute potion nom nai etn dh > Intervalle On appelle intervalle de R. l'un des ensembles définis ci-dessus, ou bien R. tout entier, fem, Un singleton est un intervalle fermé (le singleton (a) est done assimilé a l'intervalle fermé la.a). = > Adhérence d'un intervalle Soit / un intervalle de B. Son adhérence J est l'ensemble tel que : © si estun segment, alors [= ‘© si Jest de la forme Ja, b[ ou Ja, b] ou [a, bf, (a,b) € R?, alors 1 = [a,b]; # si Jest de la forme Ja, +o[ ou [a, +00[, a € R, alors Ja, +00[U [+00] ; © si Zest de la forme | — 00,4 ou | 00, a], € RB, alors 7 © si/ ensemble vide @, alors 7 = 0. — €0, a] U {—00} 5 2. Voisinage > Voisinage d'un point On appelle voisinage d’un point a de Run sous-ensemble de R contenant un intervalle ouvert de la forme Ja — 7, a + nf, 041 17 est un réel strictement positif et tel que 9 < a. ‘On peut étendre la notion de voisinage & +o» ou eo ; ainsi, un voisinage de +90 est une partie de R contenant un intervalle ouvert de la forme ]xp, +00, oit Yo est un nombre réel queleonque. De méme, un voisinage de ~oo est une partie de . contenant un intervalle ouvert de la forme ] = 6,.to[, olay est un nombre réel queleonque. 3. Les intervalles de R Dans ce qui suit, a, b, xp sont des réels tels que a lf-d Notation 0° Soient f une fonction définie sur un intervalle F de R, a valeurs dans B, et a un point de 1 On dit que f tend vers 0* en a si, lorsque x devient ts proche de a, f(x) tend vers zéro, mais en restant positif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel e strictement posit, il existe un réel 7 strictement positif tel que ¥xe10<|x-alAs0 Notation 0- Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, del. On dit que f tend vers 0 en a si, lorsque x devient tres proche de a, f(x) tend vers zér0, mais en restant négatif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel ¢ strictement positif, il existe un réel 7 strictement positif tel que : a valeurs dans , et @ un point Vee L0<|x-aA=-e< fix) <0 Onéerit: lim f(s) =0" ow lim f= 0". Lorsque ~oo est une borne de J, on dit que f tend vers 0- en —oo si, lorsque x devient tres grand en valeur absolue, mais en restant valeurs négatives, f(x) tend vers 2ér0, ais en restant négatif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel strietement positf, il existe un réel A strictement positif tel que = Vee Ix<-As-e< fis <0 On écrit: lim f(x) =0" ow f=. Exemple lim -x' = 0 mt (On utilisera aussi la notation O~ pour indiquer que l'on tend vers zéro par valeurs inférieures. Exemple >» Notation a*, a ¢ a étant un réel, la notation a* signifie que l'on tend vers «par valeurs supérieures, » Notation a,a ¢ a étant un réel, la notation a” signifie que l'on tend vers a par valeurs inférieures Sirens f nlinaghen (Analyse Algabre cs 2. Limite infinie d’une fonction en un point Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, de I. On dit que f admet pour limite « plus Vinfini (on note +c)» en a si, lorsque x devient trés proche de a, f(x) devient trés grand, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A strictement positif, il existe un réel 7 strictement positif tel que : valeurs dans R, et aun point Vx €10<|e-alA On écrit alors: lim f(x) = +e0 ou Tim f(x) On dit que f admet pour limite « moins Vinfini (on note -o0) » en a si, lorsque x devient trés proche de a, f(x) devient ts grand en valeur absolue, mais en étant & valeurs ni s, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A il existe un réel 7 strictement positif tel que Wx €1,0<|r-alA On ée1 = lim f(x) = +00 ou lim f = +00. On dit que f admet pour limite co & droite en a (ou encore, par valeurs supérieures) si, lorsque x devient trés proche de a, en restant plus grand que a, f(x) devient tres grand en valeur absolue, mais en étant & valeurs négatives, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A strictement positf, il existe un réel 77 strictement positif tel que: Vx €L0 fl <-A On écr 2 lim f(x) =e ou 6. Limite infinie 4 gauche (ou par valeurs inférieures) Soient f une fonction définie sur un intervalle / de R, & valeurs dans R, et a un point del. On dit que f admet pour limite +co A gauche en a (ou encore, par valeurs inférieures) si, lorsque x devient trés proche de a, en restant plus grand que a, f(x) devient tres grand, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A strictement positif, il existe un réel 7 strictement positif tel que = Vere h-nA = +00 ou lim f= +00. On dit que f admet pour limite ~oo A gauche en @ (ou encore, par valeurs inférieures) si, lorsque x devient trs proche de a, en restant plus grand que a, f(x) devient urs grand en valeur absolue, mais en étant & valeurs négatives, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A strictement positif, il existe un réel 17 strictement positif tel que: Vx € LyA |f()- A> fQX)>B On éerit alors : fim f(x) =+e9 ou lim f= +00. On dit que f‘admet pour limite -co en « plus Pinfini» si, lorsque x devient tres grand, f(x) devient trés grand en valeur absolue, mais en étant & valeurs négatives, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel B strictement positif, il existe un réel « seuil », A, sirictement positif tel que : Vx € [a,tol,x>A= f(x) <-B On écrit alors : lim f(x) =—e0 ou limf 2 Copyright © 2014 Dunod. tise un di {© Pano. Tut eprobton now 3. Limite infinie d'une fonction en moins l'infini Soit f une fonction définie sur un intervalle de la forme ] — oa] de R,a € R. On dit que f admet pour limite +co en « moins Vinfini » si, lorsque x devient trés grand en valeur absolue, mais en étant a valeurs négatives, f(x) devient lui aussi tres grand, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel B strictement positif, il existe un réel réel A, strictement positif tel que : Vx €]-coa],x<-A= f(x) >B On écrit alors: fim f(x) = +00 ou lim f = +00. On dit que f admet pour limite -co en «moins Vinfini» si, lorsque x devient ts grand en valeur absolue, en étant négatif, f(a) devient aussi trés grand en valeur absolue, en étant négatif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel B strictement positif, il existe un réel A, strictement positif tel que : Vx €]- coal, x<-A = f(x) <-B On écrit alors : 4. Forme indéterminée On appelle forme indéterminée une limite que ’on ne sait pas déterminer ; cela cor respond done & des quantités ne I’on peut pas quantifier de fagon exacte, comme, par exemple, le quotient de +00 avee +co, B fiche 4 f nlinaghen (Analyse Algabre cs Propriétés des limites Opérations sur les limites 1, Propriétés des limites > Unicité de la limite Soient f une fonction définie sur un intervalle J de R, a valeurs dans R, et a dans J, Si f posséde une limite en a, celle-ci est unique. © Soient f une fonction définie sur un intervalle J de R, a valeurs dans R, a un poi Tet € dans R. Alors, si f est définie dans un voisinage & gauche de a, et dans un voisinage & droite dea: de lim f(x) = €¢ lim, f(x) = lim f(a) = € # Soient f une fonction définie sur un intervalle de Ra valeurs dans B, et M sont deux réels. Alors : — si lim f(x) < M, ilexiste un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage eta dans Tm f(x) m, il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage : f(x) > m > Limites et comparaison Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle J de R, a valeurs dans B, et a dans T; m et M sont deux réels. Alors, si f et g ont des limites finies en a, et s’il existe un voisinage V de a tel que, pour tout x de ce voisinage, LO) < gl) on lim fx) < lim go) > Limites et minor: n Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle J de BR, & valeurs dans B, et @ dans I. $°il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage, fQ) <9) et si, de plus, lim g(x) = ~co alors: lim f(x) = ~00 > Limites et majoration Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle J de R, a valeurs dans B, et a dans T. S'il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage, f(x) > g(x), et si lim g(a) = +09, alors : lim f(x) = +00 1“ Copyright © 2014 Dunod. © Dano. Toute proton now atari et wn i > Théoréme des gendarmes Soient f et g et h trois fonction définies sur un intervalle J de R, & valeurs dans R, et a dans I; ( est un réel, $'il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage, F(x) < h(a) < g(x), et si, de plus, lim f(x) = lim g(x) = 6, alors : lim h(a) = ¢ 2. Opérations sur les limites > Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle J de R, & valeurs dans R, et a dans I; Cet €” sont deux réels finis. ite d'une somme de fonctions 2 > Limite d’un produit de fonctions Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle J de R, & valeurs dans R, et a dans T; € et € sont deux réels. Alors : > Limite d'un quotient de fonctions Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle J de R, & valeurs dans R, et a dans I; Cet £” sont deux réels. Alors 15 a 2 a a & a itd ay Notations de Landau 1. Négligeabilité Definiti ion Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle / de R, a valeurs dans R, et a dans 1, On suppose que g ne s’annule pas dans un voisinage dea. On dit que f est négligeable devant g au voisinage de a si On note alors fe) = (G9) ou f= 0g) On dit que festun «petit o» deg au voisinage de a. Lanotation «petit o» ,de méme que la notation « grand» , qui sera vue plus loin, es appelé notation de Landau, en hommage au mathématicien Edmund Landau! Leur paternité est visiblement assez controversée, et reviendrait, a priori, a Paul Bachmann’. Exemple On considére les fonetions f et g définies, pour tout réel x, par ae Alors, comme 0, on en déduit: f = o(g), Pour traduire le fait qu'une fonction f posséde une limite nulle en a, a € TR, ou, éventuelle- ment, a= +09 ou a = ~co, on écrit aussi FO) = of) 2. Domination Définition Soient / et g deux fonctions définies sur un intervalle F de R, A valeurs dans R, et a dans 7. On suppose que g ne s’annule pas dans un voisinage de a, sans, pour autant, que g(a) soit non nul. 1. Bilmund Georg Hermann Landau (1877-1938), mathématicien nombres. 2, Paul Bachmann (1837-1920), mathématicien allemand lui aussi, et également spécialiste de théorie des nombres. lemand, spécialiste de théorie des 16 Copyright © 2014 Dunod. {© Dano. Tue pro ‘On dit que f est dominée par g au voisinage de a si il existe une constante positive C telle que, pour tout réel x dans un voisinage de a [FOO < C Igo) ‘On note alors : FQ) = OG) ou f =O) ‘On dit que fest un «grand O> de g au voisinage de a. Exemple On considére les fonctions f et g définies, pour tout réel strictement positif x, par 3 + 9) Alors, comme, pour tout réel x > 1: [fea ona bien: fla) = Olg(x)) 3. Equivalence Définition Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle T de R, a valeurs dans R, et a dans Tn suppose que g ne s’annule pas dans un voisinage de a, sans, pour autant, que g(a) soit non nul. ‘On dit que f est équivalente & g au voisinage de a si F(x) = g(x) = 0(g(x)) On note alors : Hx) ~ g(x) ou fg Exemple On considéte les fonetions f et g définies, pour tout réel x, par Faster . geste Ion en déduit: f ~ 9. Attention aux manipulations successives et hasardeuses d’équivalents ! Pour cette raison, on ne donnera pas, dans ce cours, de résultats généraux ni de « recettes » pour la manipulation d’équivalents, la meilleure méthode, la plus fiable et la plus sire, étant de manipuler des «<0» ou des «O », suivant les eas et ce qui est le mieux adapté. Mais attention, ‘on ne peut pas utiliser ceux-ci dans des inégalités ! "7 Siena} f Analucen / Alndhro Analyse Algabre cs Domaine de définition d'une fonction, graphe 1, Domaine de définition dune fonction On s‘intéresse ici aux fonctions dune variable réelle, & valeurs réelles, c"est-A-dire ap- partenant & B. Dans ce cadre, une «fonction > est un « procédé » permettant d’associer & un nombre réel x un autre nombre réel, noté f(x) Comme nous I’avons vu au début de cet ouvrage, il n’est pas nécessaire que ce « pro- eédé » donne un résultat pour tous les nombres réels, mais seulement pour certain: entre eux, Liensemble Dy des nombres réels pour lesquels ce « procédé » donne effec- ment un résultat est appelé domaine de définition de la fonetion f. Ceci peut étre résumé en disamt que la fonction f est une application de Dy dans R. Notation On écrit fi Do x fx) La premigre flache, « + », signifie « dans » : f va de Dy dans R. Dy est ensemble de départ de /, 2, Vensemble d’arrivée def La seconde fléche, « +4 », signifie « a pour image > : x a pour image f(x). est essentiel, quand on étudie une fonction, de bien préciser son domaine de définition, 2. Graphe d’une fonction Le graphe, ou courbe représentative, C; dune fonction f : Dy + B est ensemble des points (x, y) du plan R? tels que x appartienne & Dy et y = f(x) Cy= {FG x € Dy} Exemple Le graphe de la fonction définie sur par.x + 2° est y Figure 7.1-Le graphe de la fonction définie sur & par x x3. 18 Copyright © 2014 Dunod. tise un di {© Pano. Tut eprobton now 1. Le graphe permet d’associer un aspect géométrique a 1’étude d'une fonction. 2. Il convient dés maintenant de bien distinguer les objets suivants : la fonetion f (qui est done une application), le nombre réel f(x), qui désigne la valeur de f en x, et le graphe C, (qui est une partie du plan ?) > Droite asymptote a une courbe Soient f une fonetion définie sur un intervalle J de R,& valeurs dans R, et a dans 7. Etant donnés deux réels m et p, la droite D, d°équation y = m.x-+ p,(m, p) © R?,est dite asymptote a la courbe représentative Gy de f lorsque x tend vers a si lim (f(x) - mx p) =0 La droite D, d’équation x = a, est dite asymptote verticale & la courbe représentative Cy de f lorsque x tend versa si: lim f= +00 ou lim f(x) = +00 ou lim £0 lim | fs) Exemple La droite d°équation y = 2 x+ | est asymptote a la courbe représentative de la fonction définie sur R pares 2c 1 = 4 T pf lorsque x tend vers +00 etx tend vers ~00 Figure 7.2 La droite d'équation y = 2x +1 et la courbe représentative de la fonction i 1 definie sur R par xe 2x41 - 54. > Branche parabolique d’axe vertical Soit f une fonction définie sur un intervalle / de R contenant un voisinage de -e0 ou too, A valeurs dans R. On dit que la courbe représentative Cy de f posséde une branche parabolique d’axe vertical lorsque x tend vers +00 si: lim f(x) = +00. et aa mie or ou lim f(a) =-09 et tim ae 19 = — 5 2 q ca 5 i fiche 7 f nlinaghen (Analyse Algabre cs 2014 Dunod. On dit que la courbe représentative Cy de f posséde une branche parabolique d’axe vertical lorsque x tend vers 00 si lim f(a) = +00. et ou lim f@) = Exemple La fonction définie sur R par x ++ x* posséde une branche parabotique d'axe vertical en +90 eten 00 y Figure 7.3- La courbe représentative de la fonction x» x*. > Branche parabolique d’axe horizontal Soit f une fonction définie sur un intervalle J de R contenant un voisinage de —c> ou +00, a valeurs dans R. On dit que la courbe représentative C, de f posséde une branche parabolique d’axe co et tim 2 horizontal lorsque x tend vers +00 si: lim [fol wim =o On dit que la courbe représentative Cy de f posséde une branche parabolique d’axe horizontal lorsque x tend vers -co si: lim [fa=ee et tim £2 <9 te i > Branche parabolique d’axe d’équation y = mx,m < ® Soit f une fonction définie sur un intervalle J de R contenant un voisinage de —co ou +0, 2 valeurs dans R. On dit que la courbe représentative Cy de f posséde une branche parabolique d’axe y = mxym & B, lorsque x tend vers +00 si lim [f(x)] = +00 et si: tim LM om et (fG)—mx)= +00 ou lim (f(x) mx) = -00 sates x soto sate On dit que la courbe représentative C; de f posséde une branche parabolique d’axe y=mx,m & RB, lorsque x tend vers 00 si lim [f(a)| = +00 et si: tim £2 et ili xem oe fo n (fC) — mx) = +00 ou Tim (f(a) ~ ma) 20 2014 Dunod. i g {© Dano. Tue pro Reeder ate MMU eas les coupures de Dedekind On parle souvent, dans ta littérature mathématique, de la « construction de len- semble des réels ». Qu’en est-il? A Porigine, seuls les nombres entiers et rationnels étaient connus des mathémati- ciens, méme si des irrationnels comme V2, longueur de la diagonale d'un carré de ‘cOté 1, sont vite apparus comme des nombres «& part », difficilement quantifiables. La coupure par un rationnel La démonstration formelle de lexistence — ou construction ~ d’un ensemble de nombres contenant a la fois les entiers, les rationnels, et les non-rationnels, fut mise ‘en @euvre pour la premigre fois au XIX* sitele par le mathématicien allemand Richard Dedekind (1831-1916). Elle est busée sur I'axiome de la borne supérieure, selon lequel toute partie non vide et majorée de l'ensemble B des réels possde une borne supérieure. Richard Dedekind est, tout simplement, parti du fait que tout nombre rationnel e (p.q) € ZX 2*, découpe Q, ensemble des nombres rationnels, en deux parties, constituées respectivement par les rationnels strictement plus petits que Et et pur les rationnels supérieurs ou égaux & fl La coupure par un irrationnel En étendant ce principe & un découpage par un «irrationnel » comme V2, on dé coupe, de fagon analogue, l'ensemble des rationnels en deux parties, constituées res- pectivement par les rationnels négatifs, ou dont le carré est strictement plus petit que 2, et par les rationnels positifs dont le carré est supérieur ou égal & 2. vz 1 8 82 Figure 7.4~ Une « coupure ». Ainsi, V2 apparait comme la « coupure » entre ces deux ensembles, ¢est-d-dire Je nombre «non rationnel » qui se trouve «entre les deux ». Une autre construction assez populaire de l'ensemble des nombres réels peut étre obtenue par 'intermédiaire de suites de Cauchy. 24 Cal ‘D 5 : = = — 5 z q ca 5 i Comment définir une fonction ? Dés que Ion connait quelques fonctions, on peut en construire de (nombreuses) autres en utilisant les procédés suivants 1. Les opérations algébriques Si f et g sont deux fonctions définies sur le méme intervalle /, © la fonction somme f +g est définie, pour tout réel x de Vintervalle , par (F + a) = FO) + gl) © la fonction produit f g est définie, pour tout réel x de Vintervalle f, par : (FM) = [09.900 # Lorsque la fonction g ne s'annule pas sur Mintervalle 1, la fonction quotient £ est 9g définie, pour tout réel x de Vintervalle [, par Ney = (i) ro) 2. La composition Soit f une fonction définie sur un intervalle / de R, et g une fonction définie un intervalle Jc Reontenant /(2). La fonction « composée » des fonctions f et g est la fonction, que Yon écrit g © f, définie, pour tout réel «de lintervalle 7, par : @° fi) =9(F) Exemple La fonction obtenue en composant la fonction f qui, 2 tout réel x, associe x? avec la fonction g qui, a tout réel x, associe x + | est définie, pour tout réel x, par : (go f)(x) =x? + L 3. La restriction Soit f une fonetion définie sur Vintervalle J de R, et Iy € Run intervalle contenu dans 1. On appelle restriction de fA Jo, que l'on note fl, la fonction définie sur Ip par : Vx € ly: fla) =f) Cela signifie que les fonctions f et fli, prennent la méme valeur en chaque point de Vintervalle 7, mais la fonction fj, n'est définie que sur cet intervalle alors que la fonetion F est aussi définie aux points de F qui ne sont pas dans Jp. 22 © 2014 Dunod. Copyright {© Dano. Tue eprodton pon noise st un di Figure 8.1 Le graphe d'une fonction et de sa restriction &[-2, 2. 4. Le recollement : les fonctions définies par morceaux Considérons un intervalle 1 de B, divisé en sous-intervalles disjoints 1, f2, .... hy, 00 mest un entier naturel, et envisageons le cas d'une fonetion f ayant, sur chacun de ces sous-intervalles, une expression différente : Ia fis fly = feo ve A = So La fonction ainsi obtenue par « recollement », est une fonction « définie par morceaux ». Exemple La fonction f définie par : est une fonction définie « par morceaux ». 23 Siena} —— = (“Analyse Algebre cs = — 5 2 2 ca 5 i CS . . . al Majorations et minorations 9 Définition sur un intervalle 7. Etant donné un réel M, la fonction f Soit f une fonction défini est dite majorée par M sur / si, pour tout réel x € I: fQy m Définition Soit f une fonction définie sur un intervalle 7. La fonction f est elle y est & la fois majorée et minorée. hornée sur I si Cette condition est vérifige si et seulement s'il existe un nombre réel M tel que [f(x)| < Mf pour tout nombre réel x de J. Exemples est bornée sur 2, car majorée par I et 1. La fonction qui, & tout réel x, associe minorée par —1 Figure 9.1~La courbe représentative de la fonction x = R14 3%. 2. La fonction x +» x? est minorée par 0 mais non majorée sur B. 3 Lattin st! +e ns nln sr 24 © 2014 Dunod. Copyright © Dano. Toute potion nom nai etn dh Defi ion Soient f et g deux fonctions définies sur un méme intervalle J de R. On dit que f majore g, si, pour tout x de I: FO) > 9) On écrit alors f > g. Exemple 2 ‘, 2x Sur intervalle (0, +201 la fonetion + =1 + S—. est majonée par la fonction x + x Figure 9.2- La courbe représentative de la fonction x14 2% majorée sur 3+ parla fonction x + x. eel Définition Soient f et g deux fonctions définies sur un méme intervalle I de R. On dit que f minore g, si, pour tout xde I: £Q) < G2) On écrit alors f < g. 25 siren) Re (“Analyse Algebre cs 3 : Zz = — 5 2 2 ca 5 i Fonctions monotones 1. Définitions > Croissance Soit f une fonction définie sur un intervalle J.C R, Elle est dite eroissante sur / si Wx, € Wx eT #1 <2 => fOr) < fOr) > Décroissance Soit f une fonction définie sur un intervalle 1 CR. Elle est dite décroissante sur I si Var e LV el: x Sa = flr) > fix » Croissance (au sens strict) Soit f une fonction définie sur un intervalle / c ®. Elle est dite strictement croissante sur I si: Vx, € Nay ey <2 => flr) < flan) > Décroissance (au sens strict) Soit f une fonction définie sur un intervalle / CR. Elle est dite strictement décroissante sur 7 si: Yar eh ¥ay ef: flr) > Monotonie Soit f une fonction définie sur un intervalle I CR. Elle est dite monotone sur / si elle y est croissante ou décroissante. » Monotonie (au sens strict) Soit / une fonction définie sur un intervalle J c B. Elle est dite strictement monotone sur [si elle y est strictement eroissante ou strictement décroissante, Ftudier les variations d'une fonction consste done a partager son ensemble de définition en imtervalles tels que, sur chaeun deur, la fonction sot monotone Exemples 1. La fonction x ++ x+ 1 est eroissante sur B. 2. La fonction x +> x? est eroissante sur (0, +09 3. Les fonctions puissances, de la forme x € Rr x’, € N°, sont: # croissantes sur ® si est impair; # décroissantes sur ] - 0, 0] et croissantes sur [0, +9[ si n est pair. 26 2014 Dunod, Copyright {© Dano. Tue eprodton pon noise st un di Figure 10.1- Les courbes représentatives des fonctions x ++ x? et x -» x4. 2. Tableau de variations Pour rassembler les informations concernant les variations d’une fonction, le plus simple est dutiliser un tableau de variations ; la croissance est représentée par une fléche vers le haut, la décroissance, par une fléche vers le bas. On y indique aussi les valeurs aux bornes (du domaine de définition), qui peuvent n’étre que des limites, Exemple Le tableau de variations de la fonction définie sur ® par.x+> x? est : 27 ( Analyse ( Algabre cs fiche 10 = — 5 2 2 ca 5 i 11 Parité, imparité 1, Parité d'une fonction Définition Soit f une fonction définie sur un domaine Dy de R tel que Dy soit symétrique, ie., pour tout xde Dy : x € Dex € Dy La fonction f est dite paire si, pour tout réel x de son domaine de définition Dy fCx) = FO) Si la fonction / est paire, sa courbe représentative est symétrique par rapport a I'axe des. ordonnges (Oy), Figure 11.1-Le graphe d'une fonction paire. 2. Imparité d’une fonction Definition Soit / une fonction définie sur un domaine Dy de R tel que Dy soit symétrique, cest- adire, pour tout x de Dy : £ x € Dy -x € Dy a la fonction f est dite impaire si, pour tout réel x de son domaine de définition Dy - fEx) = =f) 28 it © 2014 Dunod Copyright {© Dano. Tue eprodton pon noise st un di 1. Toute fonction f impaire s’annule en 0 : f(0) = 0. 2, Si la fonction f est impaire, sa courbe représentative est symétrique par rapport & Vori- gine 0. Exemple La fonction définie sur par x++ x° est impaire. y igure 11.2-Le graphe d'une fonction impaire. 's propriété de parité permettent done de réduire l'étude de la fonction a P'intervalle Dy [0, cof; on trace alors la partie du graphe correspondante, puis on compléte par la symeétrie convenable. 29 ( Analyse > (— Algabre crs ee = — 5 2 2 = 5 i Symétries 1. Centre de symétrie de la courbe représentative d’une fonction Soient f une fonetion définie sur un domaine Dy de R, eta et b deux réels tels que, pour tout x de Dr atxeEDy et a-xeDy La courbe représentative Cy de f admet le point de coordonnées (a,b) comme centre de symeétrie si et seulement si, pour tout réel x de Dy: flat x) + fla~x)=2b Démonstration : Considérons un point M d'abscisse a + x appartenant & la courbe re présentative Cy de f ; son ordonnée est done f(a +). Le point Q, de coordonnées (a,d), est centre de syméi point M’ tel que OM? = MG est aus que : de Cy si et seulement si le sur la courbe. Les coordonnées (x,y) sont telles x -(x+a) b-y=b-fla+x) Le point M’ appartient a la courbe Cy si et seulement si y’ = f(.’). La condition précédente devient : f(a— x) + fla +1) = 2b. . Le cas a = Oest celui od la fonction est impaire. Exemple La courbe représentative de la fonction définie sur R par x++ 2 +(x —2)* admet le point de coordonnées (2,2) comme centre de symétri y Figure 12.1- La courbe représentative de la fonction x r+ 2+(¢~ 2) 30 Copyright © 2014 Dunod. £ 4 t 3 é ® 2. Axe de symé1 d’une fonction vertical de la courbe représentative Soient une fonction définie sur un domaine Dy de R, et a un réel. La courbe représentative Cy de f admet la droite d’ équation x = a pour axe de symétrie de symétrie si et seulement si, pour tout réel x: flat = fa-) Démonstration : Considérons un point M d’abscisse a +x appartenant a la courbe re- présentative Cy de f'; son ordonnée est donc f(a +x). Le point M', symétrique de M par rapport & la droite d’équation x = a, a pour coordonnées (a — x, fa + x)). Il appartient & la courbe Cy si et seulement si: fla +x) = fla-x). . Exemple La courbe représentative de la fonction définie sur R par x» 2+ (x~3)? admet la droite ’équation x = 3 comme axe de symétrie : igure 12.2- La courbe représentative de la fonction x ++ 2+ (x - 3). 31 f aAlaahre 3 : Zz = — 5 2 2 ca 5 i Fonctions périodiques 1, Période Soit f une fonction définie sur un domaine Dy de R, et T un nombre réel non nul tel que, pour tout réel ade Dy : x+T € Dy La fonction f est dite T-périodique si, pour tout réel x de son domaine de définition Dy fx+T) = fo, T est une période de f. Figure 13.1—Le graphe d'une fonction périodique. Si f est une fonction périodique et si T et T” sont des périodes de f telles que T+T 20 alors -T et T + 7” sont aussi des périodes de f. 2. Période fondamentale Soit f une fonction périodique. Si l'ensemble des périodes strictement positives de f a un plus petit élément To, celui-ci est appelé période fondamentale de f (1a notion de plus petit élément n’ayant pas été définie, on peut supposer que c’est une période qui est plus petite que toutes les autres; mais il reste & montrer qu’elle existe). Toutes les Périodes de f sont alors de la forme nT, € Z. S =) Pour étudier une fonction périodique de période T, il suffit de se placer sur un intervalle Zr 8 \-\ de longueur (ou d’amplitude) 7. La courbe représentative de la fonction est alors obtenue en —«recopiant le motif» obtenu sur fr! 32 2014 Dunod. pyright c fiche ‘I = cy Fonctions puissances entiéres 1, Puissances entiéres 1, Btant donnés un entier naturel non nul 1 et un réel a, a est égal au produit de n facteurs égaux 2a d" =axaxax...Xa (n fois) 2. Etant donnés un entier relatif strictement négatif k € Z*, et un réel non nul a, a* est égal A inverse de a“: 3. Pour tout réel non nul a: a? = 1 Propriété Soient a, b des réels et 1, p des entiers. On suppose a, b non nuls chaque fois que Vexposant est négatif ou nul. Alors : a” a me. aot = (aot, Za (2) ad =a"? | (a= Démonstration : Les propriétés du produit dans R. permettent de justifier simplement les formules précédentes. . 2. Fonction puissance socie x4, a tout réel non nul, a Etant donné un entier relatif k non nul, la fonction qi est une fonetion puissance. > Parité des fonctions puissances Soit nun entier naturel non nul n. La fonction qui, & tout réel x, associe x”, a la méme parité que lentier n. La fonction qui, & tout réel x non nul, associe x", a la méme parité que lentier 1. Exemples 1. La fonction qui, & tout réel x associe 2°, est impaire. 2, La fonction qui, & tout réel x associe x4, est paire. > Sens de variation des fonctions puissances Soit 1 un entier naturel non nul. Alo: i, La fonction qui, & tout réel x, associe x°", est décroissante sur |~co, 0] et croissante sur [0, +00. © Dano. Tut proton noe ii, La fonction qui, & tout réel x, associe .°"*', est croissante sur R =] ~ 00, +00[. 33 3 iF rf 3 2 a = a 2014 Dunod. gh iii, La fonction qui, & tout réel x non nul, associe x" décroissante sur JO, +c0f. , est croissante sur | — co, O[ et sante sur ]— 0, Of iv. La fonetion qui, & tout réel x non nul, associe x-?"~!, est décroi et sur JO, +00f. Figure 14.1 Quelques exemples de graphes de fonctions puissances. Figure 14.2 Comparaison des fonctions puissances. 34 2014 Dunod. pyright c fiche ib) © Dano. Tut proton noe Fonctions polynémes et fonction valeur absolue 1. Fonction polynémes >» Fonction polynor le ant donné un entier naturel non nul 1, toute fonction de la forme XR ay tay xt ant. tax = Daye (08 ap, a1, «4 dy Sont des réels, est une fonetion polynomiale. Exemple 15 La fonction définie sur par x > Figure 15.1 Le graphe de la fonction x -+ 3% 422 2x. > Limites d'une fonction polynomiale en +00 ou ~0 x + 2x7 - 2.xest une fonction polynomiale. I suffit de factoriser par le « mondme de plus haut degré », e*est-i-dire par le terme de plus haut degré, pour obtenir facilement le tat ; étant donné un entier naturel non nul n, et une fonction polynomiale de la forme x9 dy + a1x +22? +... + ay x", 011 ao, 1, + Gy, ont des réels = aw a a lim (aoa, x+a3.27-+..-+dy x") = him ay 2" | + tet] im, (tan xa = lm, (ws Ce ) = lim ay x" 35 3 iF rf 3 2 a = a et, de méme : 2 on (a qi a im (aytay tay +..4q.2") = him ay a (A Poe a ae tte an? xl * a, = lim a, 2” Exemple lim (38 +2-+4x—2) = lim = ti -3.° 2. Valeur absolue d'un réel Etant donné un réel x, on appelle valeur absolue de x, que l'on note |x, le réel positif : x20 x<0 > Interprétation géométrique de la valeur absolue Etant donnés deux réels x et y, [x — y| représente la distance entre les nombres x et y sur la droite réelle. ley! x y Figure 15.2- interprétation géométrique de la valeur absolue. Propriété Pour tout couple de réels (x.y) : Ley = [xl yh > Inégalité triangulaire Propriété Pour tout couple de réels (x.y) : [e+ yl < bd + lol Corollaire Pour tout couple de réels (x,y) : Ix = Ill < be + yl 36 © 2014 Dunod. Copyright © Dano. Toute potion nom nai etn dh Propriétés 1, Pour tout couple de réels (x, y), avec y = 0: I 0: Iieye(xey ou x<-y) > Fonction valeur absolue On appelle fonction valeur absolue la fonction définie sur R. par x +> |x|. Proprieté La fonction valeur absolue est paire. Elle est croissante sur R*, et décroissante sur R™. Figure 15.3~Le graphe de la fonction valeur absolue. 37 es ir FA 3 4 ie = rs 2014 Dunod. A partir du x1V° sigcle, l'astronomie et la navigation deviennent de plus en plus pré- cises. Elles requidrent, de ce fait, des calculs (multiplications, divisions, extraction de racines, ...), qui se révelent de plus en plus longs et compliqués. Il devient nécessaire de mettre en place des outils permettant de les simplifier. Peu & peu, I'idée de tables permettant de faire, rapidement, multiplications et divisions, émerge. En 1614, le mathématicien anglais John Napier, ou Neper (1550-1617)! , se basant sur le lien entre les progressions arithmétiques (des suites arithmétiques) et géomé- triques (des suites géométriques), publie les premieres tables logarithmiques (des lo- garithmes de sinus, dans Mirifici logarithmorum canonis deseriptio), qui permettent de transformer des produits en sommes. Ainsi, pour calculer le produit du nombre a par le nombre b, il suffit de chercher sur la table le logarithme de a et celui de b, de faire leur somme, et de retrouver ensuite, par simple lecture sur la table, le nombre dont cette somme est le logarithme ! Apres les tables de Neper, Henry Briggs (1556-1630), mathématicien, géom@tre et gCographe, perfectionna les calculs de John Neper et publia des tables de logarithme de base 10 (aussi dit logarithme décimal), od le logarithme de 1 vaut 0, et celui de 10, 1. Ainsi, le logarithme décimal de 100000000000000 = 10" vaut 14. Des tables a la fonction logarithme Ces tables de valeur préfiguraient la fonction en elle-méme. On ’a appelée « loga- rithme népérien » en hommage 2 John Neper. Le logarithme népérien, ou de base e, noté In, est celui prenant la valeur 1 en ¢ ~ 2,71828. C’est grice a ces tables de va- eurs que I’on a pu « construire » cette fonction. Le lecteur intéressé pourra trouver plus de précisions sur historique des logarithmes dans [1]. Les tables de logarithmes ont été utilisées trés longtemps. Avant l'apparition des calculatrices, la régle & calcul était un outil efficace et puissant pour la determination des logarithmes ! La lecture d'une table de logarithmes. Nombre Logarithme a Ina b Inb ab Ina+inb 1. 1 était aussi astronome, physicien, et théologien 38 4 Dunod. I 7 i 3 La fonction logarithme népérien On admet I’existence de la fonction logarithme népérien comme étant I'unique fonction vérifiant les propriétés suivantes. 1. Propriétés suivantes sont admises Les propr > Logarithme népérien du nombre e Le nombre e tel que Ine=1 est appelé base du logarithme népérien (¢ ~ 2,71828). > Logarithme népérien d'un produit Pour tout couple (a,h) de réels strictement positifs In(ab) = Ina+inb > Logarithme népérien d'un quotient ‘* Pour tout couple (a, b) de réels strictement posits: @ In($) =Ina~Ino @ ‘ Pour tout réel strictement positif a, et tout entier naturel non nul 1 In@”)=n ina, In(ar*)=-n Ina Ins © tim 220 im inx= v0 2. Fonction logarithme népérien On appelle fonction logarithme népérien la fonction, noté In, qui, 2 tout réel x de 10, +00[, associe son logarithme népérien In x. > Tableau de variations de la fonction logarithme népérien x 0 + +0 Inx a © Comme lim In x= ~co, axe (Oy) est asymptote verticale a la courbe représentative Pat de la fonction logarithme népérien. Ine seca é * Comme lim * = 0, la courbe représentative de la fonction logarithme népérien rots x posséde une branche parabolique horizontale lorsque x tend vers +00, 39 iret wa Le) Calculus 3 iF rf 3 2 a = a Figure 16.1- Le graphe de la fonction logarithme népérien. > Une inégalité utile Pour tout réel strictement positif x: Inx Logarithme de base a, ¢ 2* Soit a un réel strictement positif, Pour tout réel strictement positif x, on définit son logarithme de base a, noté log, x, par : Inx log, x= 2* 8 ina Copyright © 2014 Dunod. bird aty 17 i g {© Dano. Tue pro La fonction exponentielle On admet lexistence de la fonction exponentielle comme étant unique fonction véri- fiant les propriétés ci-dessous. 1. Propriétés Les proprigtés suivantes sont admises : 1. Pour tout couple de réels (a,b) ical y, gt 2. Pour tout réel a, et tout entier naturel n : even . "= 3. Pour tout réel strictement positif a: e™? = a. 4. Pour tout réel a: Ine =a. 2. Fonction exponentielle On appelle fonction exponentielle la fonction, notée ¢, ou exp, qui, & tout réel x, associe € (que on peut aussi éerire exp (2). > Tableau de variations de la fonction exponentielle Tot Figure 17.1- La courbe représentative de la fonction exponentielle. a es ir FA 3 Ba ie = rs f nlinaghen (Analyse Algabre cs 3. Puissance (quelconque) d’un réel strictement posi Etant donnés un réel a strictement positi b», noté a”, par: et un réel b, on définit le réel «a puissance a’ = ebine em, Cotte définition est cohérente avec la définition de la puissance entire, puisque, pour tout réel ' strictement positif a, et tout entier relatif & eblno = gin!) = gh Etant donnés un réel strictement positif a, et un réel b : Fant donnés un réel strictement positif a, et deux réels by et by airs = alg, qhibe = (ahi) Etant donnés deux réels strictement positif aj et a, ainsi qu’un réel b : (aan)? = ab ab 4. Racine n®*™¢ d’un réel strictement positif, n ¢ N* Etant donnés un réel x strictement positif, et un entier naturel non nul n, on appelle racine nm de x, notée Vx, le réel : Fonctions puissances « non entiéres » 1. Sens de variation des fonctions puissances non entiéres Soit a un réel non entier. La fonction « + x* est définie sur Rf. De plus © Sia > 0, la fonction x + x est croissante sur Rf, © Sia <0, la fonction x ++ x est décroissante sur Rt. 2. Comparaison des fonctions puissances non entiéres Soient a et 8 deux réels non entiers tels que @ < B. Alors : ‘© pour tout réel x de JO, 1] : x" > Fs © pour tout réel x > 1x7 < x8, Exemple 1 Pour tout éel rdeJ0, 1]: O, correspondant a la fonction co- sinus hyperbolique, et & la forme prise par un cable suspendu a ses extrémités et soumis a son poids. De fugon amusante, il est 'ancétre des prix Nobel de physique Pierre Curie et Pierre-Gilles de Gennes. Copyright © 2014 Dunod. i g {© Dano. Tue pro Fonctions circulaires 1. Fonction sinus On appelle fonction sinus la fonction, notée sin, qui, & tout réel x, associe son sinus, sin x. > Tableau de variations de la fonction jus sur (0, 7] La fonction sinus étant impaire et périodique de période 27, il suflit de demi-période, par exemple, [0.7]. 2. Fonction cosinus On appelle fonction cosinus la fonction, notée cos, qui, 2 tout réel «cassocie son cosinus, cos x. > Tableau de variations de la fonction cosinus sur (0, =] La fonetion cosinus étant paire et périodique de période 2, il suffit de Métudier sur une demi-période, par exemple, [0,7]. osx 0 Figure 19.1 Les courbes représentatives des fonctions sinus et cosinus. 45 es ir FA 3 Ba ie = rs ht © 2014 Dunod. Cop 3. Fonction tangente On appelle fonction tangente la fonction, notée tan, qui, i tout xdeR\ {3 + kx, k € Z}, associe sa tangente, tan x. > Tableau de variations de la fonction tangente sur [0, z] La fonetion tangente est définie sur R.\ {3+ kx, k € 2} par: sinx cos Elle est impaire et périodique de période 2. II sulfit done de I'étudier sur [0, § x Comme fim lan = +00, la droite d’équation x = 5 est asymptote a la courbe repré- sentative de la fonction tangente lorsque x tend vers = par valeurs inférieures. Il en est de méme, par périodicité, de toute droite d’équation x= 4 +kx,k € Z. Figure 19.2~ La courbe représentative de la fonction tangente. 4. Valeurs remarquables des fonctions sinus, cosinus et tangente Pour tout réel x : 20 Fonctions hyperboliques 1. Sinus hyperbolique Définition Etant donné un réel x, on appelle sinus hyperbolique de x le réel, noté sh x, tel que o a ha = shx 5 La fonction sinus hyperbolique, notée sh, est la fonction qui, & tout réel x, associe son sinus hyperbolique sh.x. > Tableau de variations de la fonction sinus hyperbolique La fonction sinus hyperbolique est définie sur R, et impaire. Il suffit de I’étudier sur Ry. Figure 20.1- La courbe représentative de la fonction sinus hyperbolique. 2. Cosinus hyperbolique s Definition 5 Ftant donné un réel x, on appelle cosinus hyperbotique de x le réel, noté ch x, tel 2 que: Z PS ere chx= La fonction eosinus hyperbolique, notée ch, est la fonction qui, a tout réel x, associe son cosinus hyperbolique ch x. > Tableau de variations de la fonction cosinus hyperbolique La fonction cosinus hyperbolique est définie sur B, et paire. II suffit de V’étudier sur R, a7 3 iF rf 3 2 8 = a 4 Dunod, Figure 20.2~ La courbe représentative de la fonction cosinus hyperbolique. 3. Tangente hyperbolique Définition tant donné un réel x, on appelle tangente hyperbolique de x le réel, noté th x, tel ieee ae che He La fonction tangente hyperbolique, notée th, est la fonction qui, & tout réel x, associe sa tangente hyperbolique th x. que: > Tableau de variations de la fonction tangente hyperbolique La fonction tangente hyperbolique est définie sur R, et impaire. I suffit de 'étudier sur Ry, os , o Propriétés 1. Comme lim the=10, dim tha=-1 les droites d’équations respectives y = 1 et y représentative de la fonction tangente hyperbolique lorsque x tend vers +00 et -00 =I sont asymptotes a la courbe respectivement. Figure 20.3~ La courbe représentative de la fonction tangente hyperbolique. 2. Pour tout réelx: ch? x ~sh? x 2014 Dunod. Cop) Vorigine de la trigonométrie Les précurseurs grecs La chronologie exacte de l'apparition de la trigonométrie, et des fonctions cireu- laires, demeure incertaine. De tout temps, les astronomes ont eu besoin de tables age de la mesure des angles & celle des ares et des cordes sous- s (dont la longueur est égale & deux fois le sinus de l'angle moitié). Il semblerait qu’il faille attendre le mathématicien et géométre Hipparque de Nicée (180 av.J.-C,/125 avJ-C.), qui divise le cercle en 360°, pour qu’apparaissent ces premidres tables (dans son ouvrage De l’étude des droites dans le cercle), pour les- 4quelles il passa beaucoup de temps 2 observer les astres et leur mouvement, C’est lui qui inventa I< astrolabe » , qui permet d’établir la hauteur d’un astre par rapport & horizon, Il introduisit aussi la notion de paralléles et de méridiens pour repérer la position d'un point sur la terre. Ultérieurement c’est Ptolémée (environ 90-168, as- tronome et astrologue grec, qui vécut & Alexandrie.) dans /’Almageste, qui expliqua ‘comment calculer la longueur d’une corde, en donnant les tables correspondantes. permettant le pa corde Un angle, et la corde sous-tendue, (le rayon du cercle vaut 1) Des Indiens aux arabes : les débuts de I'algébre La premiére définition véritable du sinus, de méme que celle du cosinus, est due au mathématicien et astronome indien Aryabhata (476-550, travailla aussi sur l’approxi- mation du nombre 2.) Il eut I’idée dutiliser non pas la corde sous-tendue & un are, mais la demi-corde, qui correspond done exactement & la valeur du sinus de angle moitié. Le nom de sinus en lui-méme, qui vient, bien sdr, du latin, semble devoir son origine & une erreur de traduction depuis le sanskrit. Aryabhata établit lui aussi des tables de valeurs, avec quatre décimales, ce qui était, pour l’époque, extrémement précis. La formule bien connue qui donne, pour un angle @, cos? @ + sin? @ = 1, fut établie par le mathématicien et astronome indien Varahamihira (505-587). 49 3 iF rf 3 2 8 = a Des calculs plus poussés furent ensuite donnés par le mathématicien perse Al-Khwarizmi, qui est aussi a l’origine de "introduction de l'algébre et des chiffres arabes en Europe. Peu a peu, d’autres mathématiciens apportérent de nouvelles contributions, et dé- montrérent de nouvelles formules. L’Egyptien Habash al-Hasib inventa la tangente, qui permet de mesurer des hauteurs. Abu Al-Wafa compléta les tables de valeurs dgja existamtes, et introduisit les notions de « sécante » (inverse du cosinus) et «co- scamte » ("inverse du sinus). Il démontra les formules d’addition pour Ja fonction inus. Nasir Al-Din Al-Tusi perfectionna les tables de valeurs déja existantes. I] fut suivi au, XIV* sigcle, par Al-Kashi, qui est aussi 4 Vorigine du fameux théoréme qui porte son nom (ce théortme est aussi appelé loi des cosinus). Les notations modernes En ce qui concerne la notation « sin, elle fut introduite en 1583 par le mathémati- cien et physicien danois Thomas Fincke (1561-1656) dans son ouvrage « Geometria rotundi » ; la notation « cos » semble pouvoir étre attribuée, conjointement, au mathé- maticien et théologien anglais William Oughtred (1574-1660), et au frangais Albert Girard. Albert Girard introduisit, aussi, la notation « tan ». ¢ Abu Abdallah Muhammad ibn Musa al-Khwarizmi (780-850), mathématicien, g€ographe et astronome perse, sous l’empire de la dynastie des Abbasides. Ce sont ses travaux, od il établit un classement systématique des équations et des méthodes de résolution associées, qui ont permis lintroduction de lalgebre et des chitfres arabes en Europe. Le mot « algorithme » vient de la latinisation de son nom. Le mot «algébre » provient, quant & lui, du mot arabe « al-jabr », utilisé pour désigner Pune des deux opérations qu'il utilisait pour résoudre une équation quadratique (c'est-i-dire de degré deux). ‘¢ Habash al-Hasib (?-869), était aussi, bien str, astronome, et géographe. ¢ Muhammad ibn Muhammad ibn Yahya ibn Ismail ibn al-Abbas al-Buzjani (940- 998), mathématicien et astronome perse, qui apporta aussi de nombreuses contri- butions & arithmétique, il fut le premier & introduire les nombres négatifs. ¢ Ab@ Jafar Muhammad ben Muhammad ben al-Hasan Nasir ad-Din at-Tdst (1201- 1274), philosophe, mathématicien, astronome, théologien et médecin perse. Le petit-fils de Genghis Khan, Houlagou Khan, fit construire, & son intention, I’ob- servatoire de Maragha, qui lui permit d’établir des tables tres précises permettant de calculer les positions des planétes. Ghiyath al-Din Jamshid Masud al-Kashi, 1380-1429, mathématicien et astronome: perse. ‘© Albert Girard (1595-1632), apporta aussi des contributions en arithmétique, oi il ‘montra que tout nombre premier congru 4 1 modulo 4 est égal 3 la somme de deux carrés, résultat qui sera ultérieurement démontré par Pierre de Fermat (1601-1665). 50 ie Continuité d’une fonction YA en un point 1, Continuité en un point (Caractérisation de Weierstrass) Definition Soit une fonction définie sur un intervalle J de R, non vide, non réduit un point, ‘et @.un point de /. La fonction f est dite continue en a si, pour tout réel strictement positif ¢, il existe un réel strictement positif 7 tel que, pour tout réel x de J vérifiant [x al < 7, on ait |f(0) — f(a)l < e, soit, en langage formalisé! : Ve>0,4y>0, Veet: |x-al Continuité a gauche 3 Définition Soit f une fonetion définie sur un intervalle J de R, non vide, non réduit dun point, et ‘aun point de J. La fonction f est dite continue & gauche en a si : lim £0) = fla) 1. Cette caractérisation a &té donnée par le mathématicien allemand Karl Weierstrass (1815-1897). st re Définition Soit f une fonction définie sur un intervalle / de R, non vide, non réduit 4 un point, et aun point de /. La fonction f est dite continue a droite en a si : tim f@)=f@ Lorsque l'on veut explicitement indiquer sur un graphe qu'une fonction est continue A gauche et non a droite au point @, on place un « point » sur la valeur « 2 gauche », et un crochet «] » sur la valeur « A droite » ‘De méme, lorsque l'on veut explicitement indiquer sur un graphe qu'une fonction est continue droite et non a gauche au point a, on place un « point» sur la valeur «8 droite», etun crochet [> sur la valeur «4 gauche » Exemple Voici un exemple de fonction continue a droite en chaque entier, et discontinue & gauche en chaque entier: la fonction « partie entigre ». La fonction « partie entire » dun réel donné xest le plus grand entier n, inférieur ou égal ax. Ainsi, la partie entiére du nombre 2,3 est 2, celle du nombre 4,7 est 4, ete. : Vxo0: B@) Prolongement par continuité en un point Théoreme Soient f une fonction définie sur un domaine Dy de R, a valeurs dans B, et aun réel donné n’appartenant pas & Dy. On suppose que f admet une limite finie € en a, Alors, la fonction f définie pour tout x de Dy U (a} par: Fig -[fO) si xe0 fo={ € sixea est continue en a, et constitue le prolongement par continuité de f en a. Exemple l On considére la fonction qui, 3 tout réel x non nul, associe x cos (3) Cette fonction est définie sur R*, mais peut étre prolongée par continuité sur ® par la fonction frnl: #0 xe x 0 six=0 > Caractérisation séquentielle de la continuité Théoréme Soient f une fonction définie sur un intervalte I de R, a valeurs dans R, et a un réel donné dans I. Ny a équivalence entre les propriétés suivantes : © fest continue ena; © Pour toute suite (up)gcs, @ valeurs dans I, de limite a, la suite (f(uy)),- Converge vers fla). 53 2 Partie 3 CE mms o (Analyse Algabre crs Fry eS 5 iE @ 8 a > Opérations algébriques sur les fonctions continues Théoréme Soient f et g des fonctions définies sur un méme intervalle I de B, et a un point de I. Alors © Sif et.g sont continues en a, les fonctions f + g et fg sont déjinies sur I et continues ena. © Si g(a) #0, et sig est continue en a, la fonction = est définie sur un intervalle de la 9 forme Ja~n,a+ nL 01, 0 <1 Continuité des fonctions composées Théoréme Soient f une fonction défnie sur un intervalle I de R, et g une fonction définie sur un intervalle J CB. contenant f(2) : f(D) J. Si f est continue en un point a de I et si g est continue au point f(a) € I, la fonetion composée g 0 f est définie sur Vintervalle I et continue en a. > Cont uité des fonctions usuelles Théoreme Les fonctions usuelles, c'est-a-dire : © la fonction identité x x; ‘= [a fonction logarithme népérien x > 0+ In.x © la fonction exponentielle, © Jes fonctions sinus et cosinus, + les fonctions sinus hyperbolique et cosinus hyperbolique, sont continues en tout point de leur domaine de définition Corollaire Les fonctions construites @ partir des fonctions usuelles par opérations algébriques et composition sont continues en tout point oit elles sont définies. ‘Quelques conséquences simples : ‘* Les fonctions polyndmes, de la forme x€R +9 ay x" +e ix" ...4do, ne NF, (ao,.-.5 4g) € 2°", sont continues en tout point de ®. PQ) # Les fonetions «fractions rationnelles » x + ao (oii P et Q sont des polyndmes et Q n'est pas identiquement nul) sont continues en tout point od le polyndme Q ne pas, ‘¢ Les fonctions de la forme x ++ x,a € B, sont continues en tout point oit elles sont définies. wnnule sa fiche yyy Fonctions continues sur un intervalle q A 5 3 ae ta 1. Continuité sur un intervalle ‘On étend, ici, la notion de continuité en un point un intervalle. Définition Soit f une fonction définie sur un intervalle [ de R. On dit que la fonetion f est continue sur / si f est continue en tout point de /, soit, de fagon formelle : Vay €1,¥e>0,dn>0,¥x ET: |e- xl <= |flX)- fooll Continuité et opérations algébriques Théoréme 4 Soient f et g des fonctions définies et continues sur un intervalle I de®. Les fonctions f +g et fg sont définies et continues sur I. est définie et continue sur I. De plus, si la fonction g ne s'annule pas sur I, la fonetion > Continuité des fonctions composées Théoréme Soient f une fonction définie et continue sur un intervalte Ide ®, et g une fonction définie et continue sur un intervalle JC R contenant f(D) \ La fonction composée 9 © f est définie et continue sur Vintervalte I. > Continuité des fonctions usuelles Théoreme © Les fonctions polyndmes sont continues sur R. © La fonction logarithme népérien est continue sur JO, +001 © La fonction exponentielle est continue sur R. © Les fonctions sinus et cosinus sont continues sur B. 4 Dunod. Corollaire Les fonctions construites a partir des fonctions usuelles par opérations algébriques et composition sont continues sur tout intervalle oit elles sont définies : re sons rari , Pls) . + Les fonctions « fractions rationnelles >, dela forme x r+ sont continues surtout 5 I 7 i 3 intervalle oit le polyndme Q ne s‘annule pas. 55 ‘© La fonction tangente est continue sur tout intervalle de la forme |B +krgtkn[ kez © Les fonctions x x", a € R, sont continues sur JO, +001 Ces théortmes permettent souvent de conclure a la continuité dune fonction sur son ensemble | de définition, a Vexception éventuelle de quelques points pour lesquels on doit faire une étude directe locale. C’est systématiquement le cas des points de raccordement lorsque la fonction est définie par morceaux, ou quand Ia fonction a été obtenue en prolongeant par continuité une autre fonction a priori non définie en un point. Ainsi la fonction esin(}) x0 0 six=0 est continue sur R. 3. Théoréme des valeurs intermédi. es, Théoréme Soient f une fonction définie et continue sur un intervalle I de BR, et a et b deux réels de I, Alors, tout réel compris enire f(a) et f(b) posséde au moins un antécédent par la fonction f. réel entre fla) et fib) eniecedent Figure 22.1- Illustration graphique du théoreme des valeurs intermédiaires. ‘On peut aussi énoncer ce théoréme sous la forme suivante : l'image d'un intervalle par une fonction continue est un intervalle. 4. Théoréme de Weierstrass, ou des bornes atteintes Théoréme Soient f une fonction définie et continue sur un segment I de R, et a et b deux réels de I. Alors, f y est bornée et atteint ses bones, ce qui signifie qu'il existe deux réels met M tels que, pour tout réel x de: ms fi (— Algabre crs ey) eS 3 iE @ 8 a Dérivabilité en un point 1. Conditions de dérivabilité Definition Soient f une fonction définie sur un intervalle / de R, non vide, non réduit & un point, et aun point de 7. La fonction f est dite dérivable en a si la fonetion 7, définie, pour tout xde 7 {a}, par: ata) = LO=LO) xma admet une limite en a. Dans ces conditions, la limite de la fonetion r en a sappelle dérivée de la fonction f en a, et se note /"(a).. > Interprétation graphique Etant donnés deux réels distincts x1 et x2 de /, le quotient ment, le coefficient directeur de la corde joignant les points M, et M2, de coordonnées respectives (x1, f(1)) et (2, f(22)), si on se place dans un repére orthonormé direct. E dier ce qui se passe lorsque 2x; = a et xy tend vers x1 revient done & étudier la position limite de la sécante & la courbe en a: sécame NS tanaente Figure 23.1 La sécante, la position limite de la sécante, et la tangente. La tangente a la courbe représentative de fen a ayant pour €quation y = (x~a) /"(a)+ (a), ta fonction affine définie sur B par x (x-a) f’(a)+ f(a) permet done dapprocher F par une fonction affine au voisinage de a. On peut, de fagon équivalente, donner pour la dérivabilité la définition suivante : Definition Soient f une fonction définie sur un intervalle J de R, non vide, non réduit a un point, et.a.un point de 7. 58 La fonction f est dite dérivable en a ‘il existe deux réels A et B tels que f(x) = A+ Blea) + (ea) a(x —a) ‘oi e est une fonction de limi nulle en 0, On aalor A=f@ , B=f'a) ican wed fem) __ La deuxitme définition présente Pavantage de pouvoir étre généralisée aux fonctions de plu- sicurs variables. Elle a aussi la conséquence immédiate suivante Propriété Toute fonction f dérivable en un point a y est continue. La réciproque de cette proposition est FAUSSE ! Ainsi, la fonction x ++ [xf est continue en O, mais n’est pas dérivable en ce point. Exemple : Une fonction continue partout, mais nulle part dérivable 3a La fonction de Weierstrass Soient « €10, I et} un réel tel que ad > 1+ > xERH Sa" costar) @ est continue partout, mais nulle part dérivable, ce qui signifie qu’elle n’admet, nulle part, de tangente Pm 3 FA a % J g = 2 & 2 < 2 écentati i i 7 Ma Figure 23.2~La courbe représentative de la fonction de Weierstrass, pour a= 74, et b= “12, Les sismogrammes constituent, par exemple, des exemples de courbes continues, mais n’ad- mettant nulle part de tangente. 2. Opérations algébriques et composition > Dérivabilité en un point et opérations algébriques a é Théoreme Soient f et g des fonctions définies sur un méme intervalle I de R, et a un point de I. Alors : © Si f et g sont dérivables en a, les fonctions f +g et fg sont dérivables en a, et : Ft @M=f@tg@ . (Fa @=flaga)+ faga {© Pano. Tut eprobton now 59 1 , © Si g(a) # 0, et sig est dérivable en a, la fonction — est définie sur un intervalle de la forme Ja ~m.a+ nL 1, 0 <1 Dérivabilité des fonctions composées g@ gay Théoréme Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, et g une fonction définie sur un intervalle J contenant f(D). Si f est dérivable en un point a de I, et sig est dérivable au point f(a), alors la fonction composée gof est dérivable enaet: (go f¥ (a) = f'(a)g' (fla) Démonstration : Posons b = f(a). La dérivabilité de la fonction f en a s’écrit : Fx) = fla) + (x— a)f"(a) + (x aye\(x—a) it £) est une fonction de limite nulle en 0. La dérivabilité de la fonction g en b s*éerit : Gx) = g(b) + (x= b) g!(b) + (x= by en(x— b) oi & est une fonction de limite nulle en 0. En remplacant x par f(x) dans la deuxigme formule, on obtient : GS(X)) = gb) + (x= a) f(a) + (= adele ag (b) + (x= a) f(a) +(x aei(x—a)) e2x(f(a) ~ 6) On remarque alors que, f étant continue en a, on peut écrire : f(x) ~ b= fla) ~ fla) = ex(x-a) it €5 est une fonction de limite nulle en 0. Par suite er(f) ~b od, pour alléger les écritures, et, de fagon générique, on décide de désigner par &(.) : x1 #(x) n’importe quelle fonction de limite nulle en 0. Finalement, en regroupant les termes qui contiennent & la fois un facteur (x ~ a) et un facteur e(2— a), on obtient e(x—a) (go fC) = g (Fa) = gb) + (x a) f'(a)g'(b) + (x ~ a) ex — a) ce qui montre que la fonction g © f est dérivable en a et que : Gof @= fag fa) . 60 2014 Dunod. Cop) fiche Pz} Dérivabilité sur un intervalle 1. Conditions de dérivabilité sur un intervalle Définition Soit f une fonction définie sur un intervalle J de R. On dit que la fonetion f est dérivable sur I si f est dérivable en tout point de I. On appelle fonction dérivée de la fonction f’ définie sur J et qui, & chaque point ade lintervalle I, associe /’(a). > Dérivabilité et opérations algébriques Théoréme Soient f et g des fonctions définies sur un méme intervalle I de B. Alors + © Si f etg sont dérivables sur I, les fonctions f +g et fg sont dérivables sur I, et, pour tout xde 1: THN O=FO+IWM » FIO= fn + LOI) est dérivable sur I. © Signe s‘annule pas sur I, et sig est dérivable sur I, a fonction 1 g® (3) =~ oey > Dérivabilité des fonctions composées @ De plus, pour tout x de I : Théoreme Soient f une fonction définie sur un intervalle I de®, et g une fonction définie sur un intervalle J contenant f(D. Si f est dérivable sur I, et si g est dérivable sur J, alors la fonction composée gof est dérivable sur I et, pour tout x de I: G2 N= fag FO) Exemple Soit « un réel non nul. On considére la fonction f qui, a tout réel x, associe costs"). f est Aérivable sur ®, et, pour tout réel x f(a) = -2.x sing?) Le théoreme de dérivabilité des fonctions composées peut étre considéré comme I'un des plus importants du calcul des dérivées. Une application est de l'utiliser pour obtenir la dérivée «un quotient de fonctions, ou, encore, pour obtenir celle d’un produit; a cet effet, il suffit de 61 eI a i Fe a a considérer deux fonctions f et g définies sur un méme intervalle / de R, et a un point de 1, Alors, compte tenu de Videntité Per fore on obtient, aide de la formule donnant la dérivée d'une fonction composée LEMP +P) =2F i + farsa +2Gg ce qui conduit done a +g oY =farta Théoréme Toute fonction dérivable sur un intervalle I de® y est continue. > Primitive sur un intervalle J de BR, continue sur 7. On dit que F est une primitive de f sur I si, pour tout réel x de I: F(a) = f(a) Une fonction continue sur un intervalle /'y admet une infinité de primitives | Exemple La fonetion qui, A tout réel x, associe x7, est une primitive sur R de la fonction qui, 2 tout réel x, associe 2 x. Mais la fonction qui, A tout réel x, associe x2 + I, est aussi une primitive sur R de la fonction qui, & tout réel x, associe 2x, 2. Dérivabilité des fonctions définies par morceaux Pour pouvoir étudier la dérivabilité en un point de raccordement des fonctions définies par morceaux, il est nécessaire d’introduire les notions de dérivée & droite et & gauche. > Dérivée a droite d’une fonction Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert / de B, et a un point de . La fonction f est dite dérivable a droite en a si la fonction r, définie, pour tout x de I \ fa), par: - Sa) xa aune limi st-A-dire lorsque x tend vers a par valeurs supéricures. Cette limite est appelée dérivée & droite de la fonction f en a, et notée f(a) > Demi-tangente a droite Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I de R, et a un point de /. On suppose que la fonction f est dérivable droite en a. La demi-droite d’équation : y= fla) +(x-a) fla) pourx>a est la demi-tangente & droite en a de la courbe représentative de f. 62 {© Pano. Tut eprobton now > Dérivée a gauche d’une fonction Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert J de R, et a un point de J. La fonction ‘f est dite dérivable A gauche en a si la fonction 7, définie pour tout x de I \ {a}, par _ fe)- fa) x-a 7a) une limite & gauche en a, c’est-a-dire lorsque x tend vers a par valeurs inférieures. Cette limite est appelée dérivée & droite de la fonction f en a, et notée f(a) > Demi-tangente a gauche Soient f une fonction définie sur un intervalle ouvert J de R, et a un point de f. On suppose que la fonction f est dérivable & gauche en a, La demi-droite d’équation y= fla)+(x-a) f(@ pourx Caractérisation des fonctions constantes di ivables Théoréme Soient I un intervalle de R, et f une fonction dérivable sur I. Alors, f est constante sur I si et seulement si sa dérivée f' est identiquement nulle sur 1: Vrel: f(x)=0 63 iran | Pm 3 FA a % J g = 2 & 2 < > Caractérisation des fonctions croissantes dérivables Théoréme Soient I un intervalle de®, et f une fonction dérivable sur I. Alors, f est croissante sur I si et seulement si sa dérivée f" est positive ou nulle sur I YareT: f(a)20 > Caractérisation des fonctions décroissantes dérivables Théoreme Soient I un intervalle de R, et f une fonction dérivable sur I, Alors, f est décroissante sur I siet seulement si sa dérivée f" est négative ou nulle sur I: Veer: f<0 > Caractérisation des fonctions strictement croissantes dérivables Théoreme Soient I wn intervalle de B, et f une fonction dérivable sur I. Alors, f est strictement croissante sur I si et seulement si sa dérivée f’ est positive ou nulle sur I, et ne s'annule sur aucun intervalle de I non réduit & wo point, > Caractérisation des fonctions strictement décroissantes dérivables Théoreme Soient I un intervalle de B, et f une fonction dérivable sur I. Alors, f est strictement décroissante sur I si et seulement si sa dérivée f’ est négative ou nulle sur 1, et ne sannule sur aucun intervalle de I non réduit a un point 2014 Dunod. pyright c fiche 25 © Dano. Tut proton noe Dérivées successives 1. Dérivée nieme Etant donné un entier naturel non nul 1, on définit, sous réserve d’existence bien str (c'est-adire lorsque cela est possible), la dérivée nde f, nore /, par récurrence : A = (frvy avec la convention frp > Fonction n fois dérivable, n< N Si f admet une dérivée ni*™*, n € N, on dit que f est n fois dérivable sur [. > Fonction indéfiniment dérivable Si, pour tout entier naturel n, f admet une dérivée ni*™* on dit que f est indéfiniment dérivable sur I. Exemples 1. Les fonctions polyndmes, les fonctions trigomomeétriques sinus et cosinus, la fonction ex- ponentielle x +» e*, sont indéfiniment dérivables sur R. 2. Les fractions rationnelles sont indéfiniment dérivables sur tout intervalle qui ne contient pas de racine du dénominateur. 3. La fonction logarithme népérien x +> In xet la fonction racine carrée x ++ YF sont indéfi- iment dérivables sur 10, oof 2. Classes de fonction > Fonction de classe C", nN Soient 7: un entier naturel non nul, et f une fonction définie sur un intervalle I de On dit que f est de classe C” sur I si f est n fois dérivable sur J, et si sa dérivée n!™™*, Sf, est continue sur f. > Fonction de classe C Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R. On dit que f est de classe C™ sur I si, pour tout entier naturel n, f est de sur I. sec” 3. Théorémes > Dérivée nl** d'une combinaison linéaire de fonctions, n «NT Théoréme Soient f et g des fonctions définies sur un méme intervalle I de R, et n un entier naturel. On suppose que f et g sont n fois dérivables sur I. Alors, toute combinaison linéaire de 65 2014 Dunod. f et g est n fois dérivable sur I; pour tout couple (af) de réels, @ f + Bg est n fois dérivable sur Let: (wf +Bg) =a f™ +Bg” > Formule de Leibniz’ Théoreme Soient f et g des fonctions définies sur un méme intervalle I de B, et n un entier naturel On suppose que f et g sont n fois dérivables sur I. Alors, la fonction produit fg est n Jois dérivable sur 1, et : (fg) = Y° Ck f g-® = nt oit, pour tout entier k de (0, .... n), Ck désigne le coefficient binomial : (" )= —" ri, pour tout entier k de (0, ..., n), Ck désigne le coefficient ial GF aa Par convention, ce coefficient est nul sik > n. Démonstration : On ne donne, ici, que des éléments de preuve. Ce résultat se démontre par récurrence, a l'aide de la formule donnée par le triangle de Pascal ; étant donné un entier naturel non nul 1, alors, pour tout entier naturel k Dérivée ni d’un quotient de fonctions, n ¢ Nv Théoréme Soient f et g des fonctions définies sur un méme intervalle I de®, et n un entier naturel On suppose que f et g sont n fois dérivables sur I, et que g ne s’annule pas sur I. Alors, Te quotient f est n fois dérivable sur I. > Dérivée n'*™* de la composée de deux fonctions, nN Théoréme Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R, et g une fonction définie sur un intervalle J contenant f(D. Si f est n fois dérivable sur I, et g est n fois dérivable sur J, alors la fonction composée gof est n fois dérivable sur 1. Texiste une formule permettant de calculer la dérivée n'® dune fonction composée. Cette formule est due & Faa di Bruno? wontan P&L pe Vem ET ayecamennat Le lecteur intéressé pourra trouver plus de précisions dans [4], page 165, 1. Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716), philosophe, mathématicien, juriste et philologue allemand. IL apporia des contributions forddamentales en calcul dfférentiel et intégra Il fut, également, Pinventeurd”une des premigres machines & calculer. Ses cuvtes philosophigues sont, elles aussi, de premiére importance. 2, Francesco Faa di Bruno (1825-1888), prétre et religieux italien, en méme temps que mathématicien enommé, et musicien de talent. I fut ’élave d’ Augustin Cauchy & la Sorbonne, Ila été béatifié en 1988, 66 14 Dunod I i é $ Théoréme des accroissements finis et théoréme de Rolle Une fonction dérivable, présentant un extremum en un point de son domaine de dé- finition, posstde, en ce point, une dérivée nulle. En pratique, cette remarque per- met de trouver l'image d'un intervalle fermé borné par une fonction dérivable. Plus fondamentalement, elle est le point clef de la démonstration du théoréme de Rolle et de ses conséquences : le théoréme des aceroissements finis et 1a formule de Taylor-Lagrange.! ? 1, Extremum sur un intervalle > Maximum d'une fonction sur un intervalle Soient f une fonetion définie sur un intervalle F de R,, et ¢ un point de I, La fonction f admet un maximum en c si, pour tout x de 1: SA) < fo) > Minimum d'une fonction sur un intervalle Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, et c un point de I. La fonction f admet un minimum en c si, pour tout x de 7 : FO) > flo) > Extremum d’une fonction sur un intervalle Soient / une fonction définie sur un intervalle I de R, et c un point de f. La fonction f admet un extremum en ¢ si elle admet en ¢ un maximum ou un minimum. 2. Extremum local > Maximum local d'une fonction Soient f une fonction définie sur un intervalle F de B, et c un point de I. La fonetion f admet un maximum local en ¢ s'il existe un intervalle ouvert de la forme Je ~y,¢ + mL. 0 <1 Minimum local d’une fonction Soient f une fonction définie sur un intervalle I de B., et c un point de J. La fonction f admet un minimum local en c s‘il existe un intervalle ouvert de la forme Je ~ c+ ml, 0 <<, tel que la restriction de f & cet intervalle admette un minimum en ¢ : Vx €le-metnl: (> flO 1. Brook Taylor (1685-1731), mathématicien, historien des sciences, musicien et peintre anglais. C’est lui ‘qui découvrit Pintégration par parties, et est, bien sr, Porigine des « développements de Taylor » 2, Joseph Louis, comte de Lagrange (1736-1813), mathématicien, mécanicien et astronome italien. Il fut initiateur du calcul variationnel. En parallel il apporta de nombreuses contributions en algébre, & la théorie des nombres, au calcul infinitésimal, aux probabilités, mais aussi & la mécanique. 67 icantly ry = F as c re)

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