You are on page 1of 24

FACULTÉ POLYDISCIPLINAIRE DE

TAROUDANT

FINANCES PUBLIQUES
-Séance du 24 Mars-
Semestre 4
Filière :
-Economie & Gestion-

Pr: EL JAZOULI MOUTIA

Année Universitaire : 2019-2020


3- Les principes de la comptabilité pub: (suite)
La comptabilité pub retrace :
▪ L’ouverture et la consommation des autorisations d’engager ;
▪ L’ouverture et la consommation des autorisations de payer ;
▪ L’ouverture et la consommation des emplois ;
▪ L’ouverture et l’enregistrement des recettes.

Engagement Service Paiement


juridique fait

AE CP

Exécution du budget

Comptabilité Pub
3- Les principes de la comptabilité pub : (suite)
Elle s’appuie sur les notions d’autorisations d’engagement (
AE) et de crédits de paiement ( CP) :
o Les AE constituent la limite supérieure des
engagements pouvant être pris par l’établissement au
cours d’un exercice budgétaire (année civile). Le fait
générateur de la consommation des AE est un
engagement sur un montant ferme et déterminé vis-à-
vis d’un tiers, y compris sur la part qui sera décaissée sur
les exercices futurs ;
o Les CP constituent la limite supérieure des dépenses
pouvant être payées pendant l'exercice. Le fait
générateur de la consommation des CP est le moment où
l’agent comptable paie une dépense.
3- Les principes de la comptabilité Pub : (suite)
✓ Les illustrations :
Les exemples ci-dessous illustrent le lien et les décalages
potentiels dans la programmation budgétaire pouvant résulter de
l’écart entre AE et CP. Ils mettent en lumière à la fois :
o le décalage entre AE et CP ;
o la consommation annuelle des AE ;
o la consommation pluriannuelle des CP (tranches
annuelles de CP pour réaliser l’intégralité de l’AE);
o le lien à opérer entre AE et CP.
3- Les principes de la comptabilité pub: (suite)
✓ Les illustrations :
Trois exemples sont présentés :
1. Un bon de commande pour 100 envoyé et payé
dans l’année 1 ;
2. Un marché notifié en année 1 sur un montant ferme
de 110, payé pour moitié en année 1 et pour moitié
en année 2 ;
3. Un marché notifié en année 1 avec un montant
minimum de 200, et un paiement échelonné pour
100 de prestations en année 1, 100 de prestations
en année 2 et 50 de prestations supplémentaires
en année 3.
3- Les principes de la comptabilité budgétaire : (suite)
✓ Les illustrations:
Année 1 Année 2 Année 3
AE CP AE CP AE CP
Cas 1 AE = CP 100 100
Cas 2 AE ≠ CP 110 55 55
Cas 3 AE ≠ CP 200 100 100 50 50
Total 410 255 155 50 50

Une fois le montant minimum du


La consommation de l’autorisation L’autorisation budgétaire de marché atteint (engagement
budgétaire d’AE de l’année 1 = CP de chaque année générateur d’AE à la notification), les
engagements fermes pris vis-à-vis correspond aux prévisions commandes de prestations
de tiers, dont les échéances de décaissements pour supplémentaires donnent lieu à
(paiement) peuvent être : honorer les AE prises en consommation supplémentaire d’AE
annuelles = 255 année 1 année 1 et des CP correspondants lors du
ou pluriannuelles = 155 (année 2) paiement
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS PRATIQUE 1 : PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
CAS PRATIQUE : Énoncé 1
▪ Un chef d’établissement a recensé , auprès du responsable
patrimoine, un besoin en nouveaux tableaux pour amphi .
▪ Le coût d’achat de ces tableaux est fixé à 200.000 DH. La
commande sera passée en 2018. La livraison est prévue en 2018 et
le règlement de la facture est prévu pour moitié en 2018 et pour
moitié en 2019.
▪ Par ailleurs, un marché global d’entretien/vernissage relative à
ces tableaux doit également être programmé à partir de 2021 avec
des paiements échelonnés sur les 4 années suivantes à hauteur de
2.000 DH par an.
▪ Comment doit-il budgétiser les AE et les CP correspondants ?
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS PRATIQUE 1 : PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
CAS PRATIQUE : Réponse
▪ La programmation suivante est réalisée :

En KDH Nature
2018 2019 2020 2021 2022
budgétaire
Autorisations
d’engagement Investissement 200 0 0 0 0
Crédits de
paiement Investissement 100 100 0 0 0

Nature
En KDH 2018 2021 2022 2023 2024
budgétaire
Autorisations
d’engagement Fonctionnement 0 8 0 0 0

Crédits de paiement Fonctionnement 0 2 2 2 2

La programmation permet de retracer les


besoins pluriannuels.
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS PRATIQUE 2 : ACTUALISATION DE LA PROGRAMMATION
CAS PRATIQUE : énoncé 2

Après avoir programmé pour 2018 et les exercices suivants l’achat


des tableaux et la maintenance/vernissage associé conformément
au cas pratique n°1, l’ordonnateur doit procéder à une
reprogrammation due à un décalage dans la date de livraison des
tableaux qui seront finalement livrés en 2019 au lieu de 2018. Le
paiement sera effectué en totalité en 2019.

Comment doit-il procéder pour la reprogrammation des AE et


CP correspondants ?
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS PRATIQUE 2 : ACTUALISATION DE LA PROGRAMMATION
CAS PRATIQUE : Réponse

La reprogrammation se situe au cours de l’année 2018.

En investissement, cela équivaut à une bascule des CP en 2019 pour payer suite à
livraison la dépense qui a été engagée en 2018.

En KDH Nature
2018 2019 2020 2021
budgétaire
Autorisations
d’engagement Investissement 200 0 0 0
Crédits de
paiement Investissement 0 200 0 0
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT

4- Cas spécifiques
Lors de l’exécution du budget , on peut rencontrer certains cas
tels que:
o Rétablissement d’AE et de CP ;
o Blocage des AE et des CP ;
o Suspension de l’exécution ;
o Report de crédits ;
o Réservation d’AE.
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS SPÉCIFIQUES
LE RÉTABLISSEMENT DES AE
▪ Le rétablissement d’AE :
▪ rend du disponible ;
▪ ne modifie pas les crédits ouverts ;
▪ peut être lié à un évènement :

Cas 2 : Réduction d’un engagement


Cas 1 : Retrait d’engagement
juridique
(AE)

Solde – partiel ou total – de


l’engagement (sur la même
année)

Rétablissement de crédits sur les axes où les


AE ont été initialement consommées
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS SPÉCIFIQUES
BLOCAGE D’AE ET DE CP ET SUSPENSION DE L’EXÉCUTION

Suspension de
Blocage d’AE et de CP
l’exécution

Blocage pour aléas Blocage pour régie d’avance Est une mesure d’urgence justifiée par :
• Une insuffisance de crédits
• Un incident grave de gestion
A pour objectif de conserver des crédits A pour objectif de permettre de couvrir à tout • Une décision de l’autorité de contrôle de
d’AE ou de CP en début d’exercice pour moment la totalité de la reconstitution de l’organisme
couvrir d’éventuels aléas de gestion. l’avance.

Doit être validée par l’ordonnateur


Entraine le blocage de crédits qui de Peut être effectué pour l’ensemble des principal au niveau central.
ce fait ne peuvent être alloués. régies d’avance de l’organisme.

Ne peut être réalisé qu’au niveau Est effectuée en AE et/ou en CP.


central. Doit être réalisé en AE et en CP.
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS SPÉCIFIQUES : REPORTS DE CRÉDIT
o Les reports de crédit :
o « Les crédits ouverts au budget général au titre d'une année budgétaire donnée ne
peuvent être reportés sur l'année suivante;
o Toutefois, les crédits de paiement ouverts au titre des dépenses d'investissement du budget
général et les reliquats d'engagement, visés et non ordonnancés, sont reportés, sauf
dispositions contraires prévues par la loi de finances, dans la limite d'un plafond de trente
pour cent (30%) des crédits de paiement ouverts au titre du budget d'investissement pour
chaque département ministériel ou institution au titre de l'année budgétaire ;
o Le plafond précité peut être revu à la baisse en vertu d'une loi de finances ;
o Les crédits reportés s'ajoutent aux crédits de paiement ouverts par la loi de finances de
l'année. » Art. 63 de la LOF n°130-13
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS SPÉCIFIQUES : REPORTS DE CRÉDIT
o Les reports de crédit : (Suite)
o sont une exception au principe d’annualité des crédits ;
o consistent à reporter en N+1 des crédits ouverts et non consommés sur un exercice N ;
o doivent être adoptés au vu des justifications présentées par l’ordonnateur par le vote d’un
budget rectificatif.
o Annulation de crédits sur l’exercice N.
o Augmentation du plafond voté en N+1.

Reports d’AE Reports de CP

Doivent recueillir l’avis du contrôleur de l’organisme, puis faire l’objet d’une explication
détaillée auprès de l’organe délibérant qui juge de la recevabilité de la demande
Les CP liés à des dépenses déjà engagées et
dont le SF a été certifié avant la clôture
peuvent être reportés sur simple décision de
l’organe délibérant
NB : Dans le cas où les AE et les CP font l’objet d’une programmation, ceux-ci sont directement ouverts sur
l’exercice N+1 (suite au vote de l’organe délibérant) sans recourir à des mouvements de crédits de l’exercice N
à l’exercice N+1.
CHAPITRE III : EXÉCUTION DU BUDGET DE L’ETAT
CAS SPÉCIFIQUES
RÉSERVATIONS D’AE
La réservation d’AE :
o permet de réserver des AE dans le cas de dépenses sans engagement
juridique préalable ;
o réduit le disponible en AE ;
o ne consomme pas d’AE (et ne génère aucune écriture en comptabilité
budgétaire).
o est caduque en fin d’exercice si elle n’a pas été consommée et n’ouvre
aucun droit à report de crédits sur l’exercice suivant ;
o peut être modifiée (augmentée ou diminuée) à tout moment par le
gestionnaire durant l’exercice.
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :

Comptables
Ordonnateurs
publics

Contrôleurs
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
▪ « Les ordonnateurs, contrôleurs et comptables publics encourent
une responsabilité qui peut être disciplinaire, civile ou pénale,
sans préjudice des sanctions qui peuvent être prises à leur
encontre par la cour des comptes ou les cours régionales des
comptes. » Art. n°1 de la loi 61-99 relative à la responsabilité des
ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics
▪ « Chaque ordonnateur, contrôleur ou comptable public est
responsable des actes qu'il a pris, visés ou exécutés, depuis la
date de sa prise de service jusqu'à celle de cessation de ses
fonctions. » Art. n°3 de la loi 61-99
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
Les opérations financières publiques incombent aux
ordonnateurs et aux comptables publics.
Les fonctions d'ordonnateur et de comptable sont
incompatibles,
Les ordonnateurs :

▪ « Est ordonnateur public de recettes et de dépenses,


toute personne ayant qualité au nom d'un organisme
public pour engager, constater, liquider ou ordonner
soit le recouvrement d'une créance, soit le paiement
d'une dette. » Art. 3 du Décret royal n° 330-66 du
21/04/1967 portant règlement général de comptabilité
publique.
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
▪ Les comptables publics :
« Est comptable public, tout fonctionnaire ou agent ayant la qualité
pour exécuter au nom d'un organisme public des opérations de
recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au moyen de
fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virements internes
d'écritures, soit, encore, par l'entremise d'autres comptables
publics ou de comptes externes de disponibilités dont il ordonne
ou surveille les mouvements. » Art. 3 du Décret royal n° 330-66 du
21/04/1967 portant règlement général de comptabilité publique.
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
▪ Le contrôleur :
Est tout fonctionnaire ou agent chargé, en vertu de la législation et
de la réglementation en vigueur :
o soit du contrôle des engagements des dépenses de l'Etat, d'une
collectivité locale ou d'un groupement ;
o soit du contrôle financier de l'Etat exercé sur les établissements
et entreprises publics.
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
▪ Règles Propres Aux Ordonnateurs :
« L’Ordonnateur » peut être : l'ordonnateur de droit, l'ordonnateur
désigné, l'ordonnateur délégué, le sous-ordonnateur et leurs
suppléants.
Ainsi, Les ordonnateurs peuvent déléguer leur signature et, sous
leur responsabilité et leur contrôle, instituer des sous-
ordonnateurs.
Les ordonnateurs, leurs délégués, ainsi que les sous ordonnateurs
désignés doivent être accrédités auprès des comptables
assignataires des recettes et des dépenses dont ils prescrivent
l'exécution.
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
▪ Règles Propres Aux Ordonnateurs : (Suite)
Les ordonnateurs sont, en vertu des lois et règlements en vigueur,
personnellement responsables :
o du respect des règles d'engagement, de liquidation et
d'ordonnancement des dépenses publiques ;
o du respect de la réglementation relative aux marchés publics ;
o du respect de la législation et de la réglementation relative à la
gestion du personnel ;
o des ordres de réquisition dont ils ont fait usage en matière de
paiement des dépenses publiques ;
5- Les agents d’exécution du budget de l’Etat :
▪ Règles Propres Aux Ordonnateurs : (Suite)
Les ordonnateurs sont, en vertu des lois et règlements en vigueur,
personnellement responsables :
o du respect des règles relatives à la constatation, à la liquidation et
à l'ordonnancement des créances publiques ;
o du recouvrement des créances publiques dont ils ont
éventuellement la charge en vertu de la législation en vigueur ;
o du respect des règles de gestion du patrimoine de l'organisme
public en leur qualité d'ordonnateurs de recettes et de dépenses.

You might also like