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Guedouh Zemmouri Paper1
Guedouh Zemmouri Paper1
Résumé: Cette présente recherche vise à définir les relations pouvant exister entre la morphologie
urbaine et l’environnement lumineux extérieur. Il est démontrer de manière convaincante que le taux
d’éclairement reçu ainsi que les ambiances lumineuses créées peuvent êtres incontestablement
différentes d’un tissu urbain à un autre dans un même contexte urbain et sous des conditions
climatiques et environnementales identiques.
C’est sur la base de plusieurs compagnes de mesures dans trois tissus urbain différents de la ville de
Biskra (Sud Est Algérien) a savoir type traditionnel, colonial et contemporain que les auteurs
déterminent une lecture originale des ambiances lumineuses spécifique à chaque tissu basée sur la
photographie numérique en plus d’une évaluation quantitative exhaustive du taux d’éclairement
horizontale des espaces extérieurs (rues et ruelles). Une tentative de corrélation est établie pour
pouvoir juger des effets de la multitude de variables qui participent à la création de l’ambiance
lumineuse urbaine.
Mots clés: Lumière naturelle - Morphologie Urbaine - Tissus urbains - Eclairement - Photographie
numérique - environnement lumineux.
1. Introduction:
La recrudescence de l’intérêt porté à la qualité des espaces urbains ouverts est liée
au besoin essentiel des gens à accroître leur vie sociale en relation avec un
environnement physique confortable. Peu d’études analytiques sont disponibles visant
à évaluer les exigences de confort liées aux microclimats urbains spécifiques - surtout
celles qui s’intéressent aux conditions lumineuses - spécifiques générés par la
morphologie des lieux, par les matériaux, par l’eau et la végétation, et ces études
analytiques sont malheureusement trop compliquées ou peu adéquates pour la
pratique.
Faire un choix des quantités et qualités lumineuses dans un milieu de grande
intensité lumineuse reste donc essentiellement la tâche principale, c’est une tâche
assez délicate qui nécessite, dans toutes les phases du projet, un investissement
considérable, des connaissances vastes et des idées nouvelles qui permettent de mieux
réaliser un projet dans une zone aride. C’est Pour cela que les préoccupations des
qualités des ambiances extérieures deviennent aussi importantes que les qualités
formelles ou fonctionnelles. Dans cet objectif d’analyser des ambiances extérieures,
que s’oriente notre choix sur la lumière naturelle, qui peut avoir un impact important
sur la qualité de la vie dans nos espaces extérieurs.
ISUF 2011 - The 18th International Seminar on Urban Form. Montréal, Canada, 26 – 29 August 2011
2. méthodologie:
Cette recherche est basée sur une étude quantitative de l'environnement lumineux
dans une région aride. Le choix de différent quartiers, selon les différentes variantes
de la morphologie urbaine, nous a permis de dégager certains rues représentatifs de
leurs tissus [(constructions (habitations, équipements), verdure (espace vert, arbres,
plantes grimpantes)], le rapport hauteur/largeur, la couleur et les textures. Par la suite,
nous avons procédé à une compagne de mesure annuelle dans les différents quartiers
de la ville, Cette étude quantitative est basée sur des mesures en terrain à l’aide d'un
luxmètre pour chaque saison (de Mars 2008 à décembre 2009). D’après une
localisation des points de mesure bien déterminés et fixe pour toute la compagne de
mesure.
Cette recherche s'inscrit dans la lignée des travaux sur les ambiances architecturales
et urbaines. Notre approche de recherche s’intéresse particulièrement a analysé l’état
des ambiances extérieures en éclairage naturel en milieu urbain. Elle se propose de
tester des modèles morpho dynamiques générant des représentations de phénomènes
sensibles. Deux exemples qui, de façon récurrente, émergent dans l'espace public
urbain sont développés : les rues urbaines des quartiers et les effets lumineux. À partir
des notions d'expérience, de processus et de relation, nous verrons comment il peut
être possible de passer d'une pensée de la forme à une pensée d’interaction.
Les éléments climatiques qui caractérisent un climat chaud et sec, et qui est
identique à notre contexte d’étude, est le climat spécifique des régions arides, se
distingue par un rayonnement solaire très intense surtout en été, les surfaces dans ces
milieux sont chauffées par les rayons du soleil pendant la journée et refroidiront la
nuit. Mais aussi d’importantes amplitudes journalières des températures de l’air, mais
aussi des amplitudes annuelles sont également importantes. Les vents chauds
dominent ces régions et sont souvent chargés de poussière. A l’exception des orages
imprévus dans ces régions, la rareté des pluies est la principale caractéristique des
climats arides, ils atteignent les 200 mm/an au maximum.
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6. Rues sélectionnées:
Le choix des rues dans un quartier était basé sur plusieurs critères morphologiques,
ainsi que sur une série de paramètres climatiques et photométriques capables
d’influencer l’environnement lumineux, tel que l’orientation, les hauteurs des
constructions, la largeur de la rue, la présence de la verdure, et la texture qui revête les
surfaces horizontales et verticales.
Rue 1
Rue 2
Rue 3
Rue 4
Rue 5
Tableau 2: les différentes rues sélectionnées pour chaque tissu (source auteur)
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profil des
niveaux
d’éclairements
(une journée
d'été)
profil des
niveaux
d’éclairements
(une journée
d'automne/
Printemps)
profil des
niveaux
d’éclairements
(une journée
d'hiver)
Tableau 3: profil des niveaux d’éclairements dans une rue au cours d’une journée d’été
(diverse tissues)
Nous remarquons une variation des niveaux d’éclairements entre les différents
points de la même rue, donc nous pouvons conclure que les niveaux des éclairements
mesurés varient suivant le type de tissu. Une variation sensible peut être aussi
observée entre les points de la même rue (ceux qui se trouvent dans les extrémités
sont souvent ceux qui ont des niveaux d’éclairements élevés).Il est aussi intéressant
de noter les différences substantielles du niveau d’éclairement dans des rues du même
quartier dues essentiellement aux caractéristiques morphologiques et photométriques
de la rue.
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Type
de Tissu traditionnel Tissu colonial Contemporain І Contemporain ІІ
tissu
Tableau 4: superposition des variations des éclairements en 3D sur l’image photographique (quartier
l’Mcid) (source : établi par l’auteur)
moyennes
d’éclairements
Saisonniers par
rue
moyennes
d’éclairements
Saisonniers par
rue
Tableau 5: moyennes d’éclairements de chaque rue des quartiers étudiés par saison
Il est clair que les aboutissements des moyennes des éclairements dans les rues
varient d’une saison à une autre, mais les rues varient aussi selon les différents tissus.
Une différence d’éclairement maximale est de (1030 lux) découvert dans le quartier
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contemporain І, tandis que la variation annuelle minimale mesurée pour les deux
quartiers le damier colonial et le quartier contemporain ІІ est d’une valeur de (857
lux), nous avons constaté qu’il existe une grande variation annuelle entre la saison
d’hiver et de l’été.
667 lux
620 lux
586 lux
516 lux
La moyenne la plus faible qui a été mesurée dans le quartier traditionnel, tandit que
les quartiers des extensions récentes avec une moyenne d’éclairement la plus élevée,
est d’une valeur de (667 lux), cela prouve aussi que les entités urbaines traditionnelles
sont très adaptées aux conditions climatique locales, et ce le cas d'ailleurs pour
l'environnement lumineux.
13. Conclusion:
L'estimation quantitative était bien enrichissante. Elle nous a permis d’avoir à priori
une idée sur les valeurs des moyennes d’éclairements journaliers, saisonniers et
annuels dans notre cas d’étude. Elle nous a aussi permis de montrer la pertinence de
l’utilisation de la photographie comme outil d’évaluation des environnements
lumineux.
Il s'agissait de combiner plusieurs modes d'analyse de données pour faire ressortir
différents aspects de l’environnement urbain, et d’en donner ainsi une lecture globale
des environnements lumineux.
la moyenne la plus faible qui a été mesurée dans le quartier traditionnel, tandit que
le quartier des extensions récentes avec une moyenne d’éclairement la plus élevé, cela
prouve aussi que les entités urbaines traditionnelles sont très adaptées aux conditions
climatique locales, et ce le cas d'ailleurs pour l'environnement lumineux.
Nous pouvons conclure à partir de cela que les différentes géométries urbaines
étudiées reçoivent différentes quantités de lumière naturelle, ce qui engendre en
conséquent des environnements lumineux différents.
Donc améliorer les ambiances lumineuses ce n’est pas de donner des quantités
moyennes d’éclairements, mais de concevoir des espaces extérieurs, en maîtrisant les
éléments qui les constituent.
Références:
1. Chaabouni, S : Référence par l’image pour assister la conception d’ambiances intérieures en
éclairage naturel, Construction d’un thésaurus applicable au domaine des ambiances lumineuses,
Mémoire de Master, CRAI (Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie), Université Henri
Poincaré, Nancy, France, 2006.
2. Chelkoff, G : Écologie sensible des formes architecturale : recherche et expérimentation, Marseille,
France, 2004.
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