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ISUF 2011 - The 18th International Seminar on Urban Form.

Montréal, Canada, 26 – 29 August 2011

Effet de la morphologie urbaine sur l’environnement


lumineux extérieur. Cas des zones arides et chaudes

Mr. GUEDOUH MEROUANE SAMIR, Doctorant, Département d'hydraulique


de génie civil et d’Architecture Université de Batna Algérie.
Samir.merouane@yahoo.fr

Dr. ZEMMOURI NOUREDDINE, Maître de Conférences, Département d’Architecture


Université de Biskra Algérie.
Zemmouri_n@yahoo.com

Résumé: Cette présente recherche vise à définir les relations pouvant exister entre la morphologie
urbaine et l’environnement lumineux extérieur. Il est démontrer de manière convaincante que le taux
d’éclairement reçu ainsi que les ambiances lumineuses créées peuvent êtres incontestablement
différentes d’un tissu urbain à un autre dans un même contexte urbain et sous des conditions
climatiques et environnementales identiques.
C’est sur la base de plusieurs compagnes de mesures dans trois tissus urbain différents de la ville de
Biskra (Sud Est Algérien) a savoir type traditionnel, colonial et contemporain que les auteurs
déterminent une lecture originale des ambiances lumineuses spécifique à chaque tissu basée sur la
photographie numérique en plus d’une évaluation quantitative exhaustive du taux d’éclairement
horizontale des espaces extérieurs (rues et ruelles). Une tentative de corrélation est établie pour
pouvoir juger des effets de la multitude de variables qui participent à la création de l’ambiance
lumineuse urbaine.

Mots clés: Lumière naturelle - Morphologie Urbaine - Tissus urbains - Eclairement - Photographie
numérique - environnement lumineux.

1. Introduction:
La recrudescence de l’intérêt porté à la qualité des espaces urbains ouverts est liée
au besoin essentiel des gens à accroître leur vie sociale en relation avec un
environnement physique confortable. Peu d’études analytiques sont disponibles visant
à évaluer les exigences de confort liées aux microclimats urbains spécifiques - surtout
celles qui s’intéressent aux conditions lumineuses - spécifiques générés par la
morphologie des lieux, par les matériaux, par l’eau et la végétation, et ces études
analytiques sont malheureusement trop compliquées ou peu adéquates pour la
pratique.
Faire un choix des quantités et qualités lumineuses dans un milieu de grande
intensité lumineuse reste donc essentiellement la tâche principale, c’est une tâche
assez délicate qui nécessite, dans toutes les phases du projet, un investissement
considérable, des connaissances vastes et des idées nouvelles qui permettent de mieux
réaliser un projet dans une zone aride. C’est Pour cela que les préoccupations des
qualités des ambiances extérieures deviennent aussi importantes que les qualités
formelles ou fonctionnelles. Dans cet objectif d’analyser des ambiances extérieures,
que s’oriente notre choix sur la lumière naturelle, qui peut avoir un impact important
sur la qualité de la vie dans nos espaces extérieurs.
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2. méthodologie:
Cette recherche est basée sur une étude quantitative de l'environnement lumineux
dans une région aride. Le choix de différent quartiers, selon les différentes variantes
de la morphologie urbaine, nous a permis de dégager certains rues représentatifs de
leurs tissus [(constructions (habitations, équipements), verdure (espace vert, arbres,
plantes grimpantes)], le rapport hauteur/largeur, la couleur et les textures. Par la suite,
nous avons procédé à une compagne de mesure annuelle dans les différents quartiers
de la ville, Cette étude quantitative est basée sur des mesures en terrain à l’aide d'un
luxmètre pour chaque saison (de Mars 2008 à décembre 2009). D’après une
localisation des points de mesure bien déterminés et fixe pour toute la compagne de
mesure.
Cette recherche s'inscrit dans la lignée des travaux sur les ambiances architecturales
et urbaines. Notre approche de recherche s’intéresse particulièrement a analysé l’état
des ambiances extérieures en éclairage naturel en milieu urbain. Elle se propose de
tester des modèles morpho dynamiques générant des représentations de phénomènes
sensibles. Deux exemples qui, de façon récurrente, émergent dans l'espace public
urbain sont développés : les rues urbaines des quartiers et les effets lumineux. À partir
des notions d'expérience, de processus et de relation, nous verrons comment il peut
être possible de passer d'une pensée de la forme à une pensée d’interaction.

3. Présentation du cas d’étude:


Située en zone aride, la ville de Biskra est caractérisée par un climat doux à semi
rigoureux en Hivers et par des étés chauds et secs.

Figure 1: image satellite de la ville de Biskra en Algérie


(source internet: Google earth)

Les éléments climatiques qui caractérisent un climat chaud et sec, et qui est
identique à notre contexte d’étude, est le climat spécifique des régions arides, se
distingue par un rayonnement solaire très intense surtout en été, les surfaces dans ces
milieux sont chauffées par les rayons du soleil pendant la journée et refroidiront la
nuit. Mais aussi d’importantes amplitudes journalières des températures de l’air, mais
aussi des amplitudes annuelles sont également importantes. Les vents chauds
dominent ces régions et sont souvent chargés de poussière. A l’exception des orages
imprévus dans ces régions, la rareté des pluies est la principale caractéristique des
climats arides, ils atteignent les 200 mm/an au maximum.
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4. Présentation de la morphologie urbaine du cas d'étude:


Du point de vue morphologie la ville de Biskra est composée de différentes formes
urbaines, résultant d’une multitude de mutations urbain à travers son histoire, Sur le
plan historique, Biskra est un établissement humain très ancien. Son origine remonte à
la Préhistoire, habitée depuis l’antiquité comme l’attestent les nombreux vestiges et
écrits découverts dans la partie Est du Oued Sidi Zarzour.
L’image urbaine que reflète actuellement la ville de Biskra constitue la synthèse des
étapes successives de son développement historique. Son tissu urbain se prête
aisément à une lecture chronologique et on peut notamment y déceler.

5. Présentation des échantillons de quartiers:


L’échantillonnage dans cette étude est un échantillonnage sélectif, les
caractéristiques structurelles et morphologiques des différents tissus sont à l’origine
de ce choix. Avec un aspect qui représente plusieurs critères morphologiques
communs; tell que les tracés des rues et ruelles, la division parcellaire, la géométrie
urbaine, le style architectural des façades, le rapport hauteur/largeur, ainsi la texture
qui revête ses volumes.
Notre choix s’est porté sur ces quartiers car ils représentent un type d’habitat
individuel type lotissement, et qu’ils représentent une configuration spatiale
commune, celle d’une voie limitée par deux rangées de façades opposées.
Donc les échantillons choisis pour les compagnes de mesure, sont des fragments de
tissus urbains présentant différents caractéristiques morphologiques, dans chaque
quartier nous avons sélectionnés représentatifs des différents tissus, vont être des
échantillons représentatifs pour leur tissu, des mesures mobiles multi-horaires
consacrer, les points de mesure sont multiplier pour couvrir un maximum de
variations des niveaux d’éclairements possibles, toute en respectent les même rues
défini auparavant et fixé pour toutes la compagne de mesure de l’année 2008/2009.

Type de tissu plan du quartier caractéristiques


- très forte compacité à
l’échelle urbaine avec des rues
étroites
- les hauteurs des constructions
sont basses
Tissu
traditionnel
- habitations sont construites
avec de briques de terre (terre
naturelle)
- la façade presque aveugle
(sans décrochements ou
encorbellements)

- forme d’îlot dominant se


présente sous forme d’un carré
- des maisons individuelles de
un à deux niveaux
Tissu
Colonial
- caractérisées par de grandes
ouvertures sur l’extérieure
(style arabisance)
- Couleur des façades : varié
- Couleur de la chaussé : tapis
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- urbanisation relativement bien


structurée
- des constructions peu élevées
de deux à trois niveaux
contemporain 1
- les façades sont de couleur
blanche
- des arbres plantés tout au long
de la rue

- quartier représente le type


d’habitat lotissement planifié
- des habitations d’une hauteur
plus ou moins élevées
contemporain 2 - Rapport hauteur/ largeur :
élevé
- Couleur des façades : très
varié

Tableau 1: caractéristiques des quatre quartiers

6. Rues sélectionnées:
Le choix des rues dans un quartier était basé sur plusieurs critères morphologiques,
ainsi que sur une série de paramètres climatiques et photométriques capables
d’influencer l’environnement lumineux, tel que l’orientation, les hauteurs des
constructions, la largeur de la rue, la présence de la verdure, et la texture qui revête les
surfaces horizontales et verticales.

7. localisation des points de mesure:


On a choisie comme un repère de mesure le milieu de la rue, qui est un élément
important du point de vue urbanistique (un élément structurant à différentes échelles
de la ville), et qui représente aussi le dernier plan horizontal à recevoir la lumière
naturelle (figure 2), qu’elle soit directe, diffuse ou réfléchie, et la facilité du repérage
in situ, à cause de cette limitation des point de repère on a multiplié les points dans la
même rue, on a déterminé le nombre des points dés le début a la fin de la rue en
plusieurs points à mesurer, ce choix varié peut aussi nous faire dévoilés certains
facteurs de la forme urbaine qui influencent les variations des éclairements autre que
les éléments physique de l’environnement.

E réfléchie E direct E diffus

Figure 2 : l’éclairement horizontal se concentre au milieu


de la rue (source auteur)
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L’instrument de mesure utilisé pour la réalisation des relevés est un luxmètre de


type (C.A 813).

8. Les compagnes de mesure:


Les compagnes de mesure entreprises durant la période allant du 21 juin 2008 au
mars 2009 en utilisant un luxmètre de type…..concernent des configurations urbaines
de type pavillonnaire, caractérisées par un alignement des habitations individuelles,
des espaces collectifs et des équipements le long de rues et de ruelles. En effet, cette
sélection particulière va nous permettre de mieux apprécier et évaluer les différences
temporelles pouvant existées entre les différentes morphologies.

9. Critère des choix des rues:


A l’intérieure de chaque quartier, nous avant choisie des rues, pour couvrir un
maximum de caractéristiques du tissu, mais aussi couvrir toutes les orientations
possibles ainsi que les hauteurs et les différents changements physique dans la rue
(espace vert, Couleur…etc.) qui sont des facteurs ayant une influence sur la quantité
et la qualité de la lumière:

Le tissu Tissu traditionnel Tissu colonial Contemporain І Contemporain ІІ

Rue 1

Rue 2

Rue 3

Rue 4

Rue 5

Tableau 2: les différentes rues sélectionnées pour chaque tissu (source auteur)
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10. Protocole de mesure:


Les relevés ont étés réalisés grâce à des mesures mobiles, à travers les quartiers
choisis. Les mesures ont eu lieu pendant les journées du 21 des mois de décembre,
mars, juin et septembre, donc aux alentour des équinoxes et des solstices terrestre, qui
représentent des situations environnementales extrêmes en matière d’éclairement
extérieur. La compagne a été menée par une équipe composée de trois personnes, la
durée de chaque relevé était de 20 min.

11. Analyse des résultats:

Type de tissu Tissu traditionnel Tissu colonial Contemporain І Contemporain ІІ

profil des
niveaux
d’éclairements
(une journée
d'été)

profil des
niveaux
d’éclairements
(une journée
d'automne/
Printemps)

profil des
niveaux
d’éclairements
(une journée
d'hiver)

Tableau 3: profil des niveaux d’éclairements dans une rue au cours d’une journée d’été
(diverse tissues)

Nous remarquons une variation des niveaux d’éclairements entre les différents
points de la même rue, donc nous pouvons conclure que les niveaux des éclairements
mesurés varient suivant le type de tissu. Une variation sensible peut être aussi
observée entre les points de la même rue (ceux qui se trouvent dans les extrémités
sont souvent ceux qui ont des niveaux d’éclairements élevés).Il est aussi intéressant
de noter les différences substantielles du niveau d’éclairement dans des rues du même
quartier dues essentiellement aux caractéristiques morphologiques et photométriques
de la rue.
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12. Interprétation des résultas:

Type
de Tissu traditionnel Tissu colonial Contemporain І Contemporain ІІ
tissu

Tableau 4: superposition des variations des éclairements en 3D sur l’image photographique (quartier
l’Mcid) (source : établi par l’auteur)

Cette superposition traduit et explique les variations des niveaux d’éclairements


entre les différents points de la rue, influencées par le degré de réfléchissement de la
surface vertical (les façades), nous observons clairement les effets d’ombres, qui
arrive de différentes sources, diminuent le degré de réfléchissement.
Il est clair que l’augmentation des niveaux d’éclairements est due essentiellement
aux caractéristiques morphologiques et dimensionnelles de la rue, en référence au
tabl.4 on peut déduire la pénétration des grandes quantités de lumière est due à des
hauteurs très basses des hauteurs des constructions, en plus des pénombres qui réduit
le réfléchissement maximum d’une manière significative, ce dernier augmente les
valeurs de l’éclairement urbain.

Type de tissu Tissu traditionnel Tissu colonial

moyennes
d’éclairements
Saisonniers par
rue

Type de quartier Contemporain І Contemporain ІІ

moyennes
d’éclairements
Saisonniers par
rue

Tableau 5: moyennes d’éclairements de chaque rue des quartiers étudiés par saison

Il est clair que les aboutissements des moyennes des éclairements dans les rues
varient d’une saison à une autre, mais les rues varient aussi selon les différents tissus.
Une différence d’éclairement maximale est de (1030 lux) découvert dans le quartier
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contemporain І, tandis que la variation annuelle minimale mesurée pour les deux
quartiers le damier colonial et le quartier contemporain ІІ est d’une valeur de (857
lux), nous avons constaté qu’il existe une grande variation annuelle entre la saison
d’hiver et de l’été.

667 lux
620 lux
586 lux
516 lux

Figure 3: moyennes des éclairements annuels dans chaque quartier

La moyenne la plus faible qui a été mesurée dans le quartier traditionnel, tandit que
les quartiers des extensions récentes avec une moyenne d’éclairement la plus élevée,
est d’une valeur de (667 lux), cela prouve aussi que les entités urbaines traditionnelles
sont très adaptées aux conditions climatique locales, et ce le cas d'ailleurs pour
l'environnement lumineux.

13. Conclusion:
L'estimation quantitative était bien enrichissante. Elle nous a permis d’avoir à priori
une idée sur les valeurs des moyennes d’éclairements journaliers, saisonniers et
annuels dans notre cas d’étude. Elle nous a aussi permis de montrer la pertinence de
l’utilisation de la photographie comme outil d’évaluation des environnements
lumineux.
Il s'agissait de combiner plusieurs modes d'analyse de données pour faire ressortir
différents aspects de l’environnement urbain, et d’en donner ainsi une lecture globale
des environnements lumineux.
la moyenne la plus faible qui a été mesurée dans le quartier traditionnel, tandit que
le quartier des extensions récentes avec une moyenne d’éclairement la plus élevé, cela
prouve aussi que les entités urbaines traditionnelles sont très adaptées aux conditions
climatique locales, et ce le cas d'ailleurs pour l'environnement lumineux.
Nous pouvons conclure à partir de cela que les différentes géométries urbaines
étudiées reçoivent différentes quantités de lumière naturelle, ce qui engendre en
conséquent des environnements lumineux différents.
Donc améliorer les ambiances lumineuses ce n’est pas de donner des quantités
moyennes d’éclairements, mais de concevoir des espaces extérieurs, en maîtrisant les
éléments qui les constituent.

Références:
1. Chaabouni, S : Référence par l’image pour assister la conception d’ambiances intérieures en
éclairage naturel, Construction d’un thésaurus applicable au domaine des ambiances lumineuses,
Mémoire de Master, CRAI (Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie), Université Henri
Poincaré, Nancy, France, 2006.
2. Chelkoff, G : Écologie sensible des formes architecturale : recherche et expérimentation, Marseille,
France, 2004.
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3. Guenadez, Z : L’apport de la kunstwissenchaft a la problématique des ambiances urbaines


(exemple de l’œuvre de l’architecte viennois : Camillo Sitte), Thèse de doctorat, Université Mentouri
Constantine, 2009.
4. Houpert, S : Approche inverse pour la résolution de contraintes solaires et visuelles dans le projet
architectural et urbain développement et application du logiciel SVR, Université de Nantes, France,
2003.
5. Jallouli, J : La réalité virtuelle comme outil de caractérisation des effets solaires dans l’espace
urbain, Mémoire de DEA, école polytechnique de l’université de Nantes, France, 2004.
6. Liébard A., De Herde A : Traité d'architecture et d'urbanisme bioclimatique concevoir, édifier et
aménager avec le développement durable, Paris, Le Moniteur, 2005.
7. Miguet, F, Groleau, D : A daylight simulation tool including transmited direct and diffuse light,
application to the evalution of daylighting inside glazed intermediate spaces, seventh international
IBSA conference, Cerma, école d’architecture de Nantes, France, 2001.
8. Narboni, R : Lumière et ambiances, concevoir des éclairages pour l’architecture et la ville,
Moniteur, Paris, France, 2006.
9. Rouag-Saffidine, D et Saffidine, A : L’éclairage des espaces urbains, vers des prévisions bien
tangible à Constantine, séminaire à Constantine, 2005.
10. Tahrani, S : Vers un outil de réalité virtuelle pour l’analyse et la communication des ambiances
lumineuses dans le projet urbain, thèse de doctorat, Laboratoire CERMA, Université de Nantes,
France, 2006.
11. Zemmouri, N: Daylight Availability Integrated Modelling and Evaluation: a Fuzzy Logic Based
Approach, doctorate these, Department of Architecture University Ferhat Abbas Sétif, 2006.

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