You are on page 1of 17
1 Ensemble Ensembles (rien de neuf) Définition 1. On rappelle qu'un ensemble est une collection d’objets bien définie. ’appartenance « x ap partient aE» (ou x est élément de £) se note x€ E. Par rapport au mois de septembre vous connaissez de nouveaux ensembles — les vecteurs de itt — les matrices carrées de taille 3 — les fonctions continues Rappels — Ac Bveut dire «tous les éléments de A sont des éléments de B », on dit aussi que A est inclus dans B. — l'ensemble vide se note ¢, il ne contient aucun élément Qu'est-ce? Vintersection An B ANB= (xtel que xe Act xe B) Quiest-ce? Tunion AUB AUB=(xtel que x¢ Aouxe BY Quiest-ce? Je complémentaire (pour B < A) (,,B C42 = tx tel que xe Aet xe B) Qu’est-ce? ladifférence A\B A\B={xtelque xe Act r€B) (ici n'est pas nécessaire d’avoir Bc A) Revoir le cours du 1er semestre 1 faut (bien str) connaitre les propriétés des opérations sur les ensembles (commutativité, associativité, distributivité, propriétés de d, les lois de De Morgan) et avoir des dessins en téte. Propriétés Si A, B et C désignent des sous-ensembles de E —ANB=BnA, AUB=BUA — AN{(BNC)=(ANB)NC AU{BUC)=(AUB)UC = AnBUO=AnBUIANG — AULENO)=(AUB)NLAUO = AUE=E, ANE=A —Ang=9, Aue=A —CpAna=0, CpAvA-8 Un dessin U = union des parties jaunes Une ragle de De Morgan C.AuCpB=Cp(4ne Un autre dessin nq intersection des parties jaunes Une autre régle de De Morgan CeAnCee =Ce(4v8) Revoir le cours du ler semestre (bis) Propriétés Si Aet B sont des sous-ensembles de E — ANA=A, AUA=A. — Ane AUE=E — AM(AUB)=A — AULANB)=A — AUE=E, ANE=A = CAB =CpavlyB, Cy(AvB-Cyanlye — Cra(Ce Produit cartésien Depuis longtemps vous utilisez R?, voire R%, cela est un produit cartésien. Définition 2. Soit E et F deux ensembles. Le produit cartésien E x F est l'ensemble des couples (a,b), 4 décrivant E, b décrivant F. EXE (a,b); ac E,be FY Attention — Lordre compte : E x F n'est pas (en général) le méme ensemble que Fx E. — (a,b) = (a’, b!) si et seulement si a= a’ et b = b’ (comme pour un point dans R? ow un lieu sur Terre pour lequel longitude, latitude, altitude doivent coincider) — Si B= F, le produit cartésien E x £ se note E°, etc. — Avec joie on définit, x F x G x H, un produit cartésien fini d’ensembles. Parties de E Définition 3. Soit £ un ensemble. Toutes les parties de £ forment un ensemble appelé ensemble des parties de E et noté P(E) ‘Remarques — Lensemble vide (4) et E sont des éléments de P(E) — Si xe B alors (x} (le singleton) est un élément de ¥() — SiE= (a,b,c) (trois éléments) : P(E) = {B, {a}, {b),{c}, {a,b}, {a,c}, (b, ch {a,b c}} 2 Applications Qurest-ce? Cenvest pas une application! Cela porte un nom mais nous ne vertons pas cela avant le M2 Math! Qu’est-ce? Une application de £ dans F f, une application de E dans F : & chaque élément de ensemble de départ (ici £) on associe un unique élément dans l'ensemble d'arrivée (ici F), appelé image par f. Si f désigne notre application, pour tout x€ Eon désigne par f(x) unique élément de F, image par f de x. Quiest-ce? Une application surjective de E dans F Une application f de F dans F est dite surjective si pour tout y € F il existe (au moins) un x € E tel que f= y. Qurest-ce? f E F Une application injective de £ dans F Une application f de E dans F est dite injective siles images par f de deux éléments distinets sont distinctes. Autrement dit Vanek, (Ax = fared fo’) Une application injective de E dans F Par conttaposition, une application f de # dans F est dite injective si tout élément de F a au plus un anté- cédent, ce quis écrit encore fos fix) > x= Qu'est-ce? E Une application injective de E dans F Par contraposition, une application f de E dans F est dite injective si tout élément de F a au plus un anté- cédent, ce quis écrit encore fod = fa>x=¥ Qu'est-ce? E F Une application bijective de Z dans F Une application f de E dans F est dite bijective si elle est injective et surjective. En conséquence f est bijective si et sculement si tout élément de F possede un unique antécédent, WyeR Uxek, y=f(a. Quiest-ce? Application bijective et réciproque Soit f de £ dans F une application bijective. Alors il existe une unique application g de F dans E, bijective vérifiant, pour tout x E et tout y€ F, sO) =yox=gy) Qu'est-ce? Théoréme 4. Soit f une application E dans F. f est bijective si et seulement si il existe g une application de F dans E vérifiant Vere E, ge fx) Wek fos Lapplication réciproque g est notée en général f-. Composée Proposition 5. Soit F et G des ensembles, f une application de E dans F et g une application de F dans G. — Sif etg sont injectives alors go f est injective. — Si f etg sont surjectives alors go f est surjective — Sif etg sont bifectives alors la composée g 0 f est bijective. Remarque 6. La réciproque est fausse. Trouver un exemple avec f, g non bijectives mais telles que ge f est bijective. Quiest-ce? Image directe par f d'une partie Soit f une application de E dans F et A une partie de E. On définit ensemble image directe par f de A, noté f(A), le sous ensemble de F défini par f(A) = (f(a); ae AY Quiest-ce? Image réciproque par f d'une partie Soit f une application de F dans F et B une partie de E. On définit ensemble image réciproque par f de B, noté f-1(B), le sous ensemble de E défini par PB) = (ae E; fla eB), Propriétés On veillera a ne pas confondre /~"(B) image réciproque par f de B (qui est une partie de E) et f-! Vappli- cation réciproque de f (si f est bijective) Théoréme 7. Soit f une application de E dans F — Soit Ay et Az deux parties de E AC An f(A fda) F(A U Ad) = ADU f(A) FIALNAD€ FLAN f(r) trouver un exemple avec inclusion strcte) — Soit By et By deux parties de F “MBDU SB) $7 (B. OB) = f'By) nf" (Ba) By < By = f-'(By) < f- (Ba) F-(Cr81) = Cee SOB By) = Ensembles et applications (enfin du neuf) Notation Soit F et F deux ensembles. ['ensemble des applications de E dans F est noté F¥ (ou encore sf (E, F)) Remarque 8. Attention & la notation, les applications de F dans F : F# Définition 9, Soit Let F deux ensembles et f une application de # dans F, Soit A une partie non vide de £. On appelle restriction de f AV/application notée fia définie de A dans F par Yrea, fia = FO. Définition 10. Soit £ un ensemble et A une partie de £. On définit application (ou fonction) caractéristique de AY'application de E dans (0,1), notée 1a, par 1 sixea, Wxe E, 14) = 0. sinon, Lapplication « caractéristique 14 » caractérise entiérement A Théoreme 11. Soit E un ensemble, Lapplication qui a une partie A de E associe Vapplication caractéristique ‘a est une bijection de P(E) dans (0, 1)% Corollaire 12. Deux sous ensembles A et B sont distincts si et seulement sil, et Tg sont distinctes Remarque 13. Traduire le fait que deux ensembles sont distincts (ilexiste ae Atel que a¢ B) ou [il existe be B tel que b¢ A) Définition 14 (Famille). Soit / un ensemble (dit d'indices) et £ un ensemble. — Une famille d’éléments de E, notée (x))jc), est une application de I dans E. A tout élément i € I on associe x; élément de E — Une famille de parties de £, notée (A))jc1, est une application de I dans CE). A tout élément i € fon associe A; élément de A.B), Remarque 15. Lensemble des indices I peut étre fini ou infin Union, intersection Lintersection de deux parties, trois ou plus s'étend a 'intersection d'une famille indexée de parties de E, xe Are vieLxe dy tet De méme que l'union xeU Aro Bie xe Ay Les lois de De Morgan s’étendent aux familles indexées, Proposition 16. Soit (Aj) cr une famille indexée de sous ensemble de E. Alors Co(U4)=O(Cea) Cel) =U (Ce) fr) ier rer La preuve est un exercice de logique 3 Cardinal Cardinal Intuitivement un ensemble E est de cardinal fini s'il posséde un nombre fini d’éléments. On étend cette notion a l'ensemble vide, qui ne posséde aucun élément. Sinon un ensemble est de cardinal infini. E posséde n élément veut dire qu’il est possible d’énumérer E en x1, x2,...,%n. Autrement dit !application de (I,...,m} dans E quia p associe xp est bijective. Définition 17. Un ensemble £ est fini s'il est vide ou s'il existe n = 1 tel quil existe une bijection entre {1,...,n} et E. Dans le premier cas, son cardinal vaut 0, on note Card(@) = 0. Dans le second cas son cardinal vaut n et on note Card(B) =n. Proposition 18 (Qui al'air évidente). Soit n et m deux entiers = 1. Pour quil existe une injection de (1,...,n) dans (1,...,m) ilfaut et il suffit que n< m. Corollaire 19. Soitn et m deux entiers > 1, Pour qui existe une bijection de{1,....m) dans (1,...,mb il faut et il suffit que n= m. ‘Théordme 20. Soit E et F deux ensembles finis Soit A une partie de E, on aCard(A) < Card(E). Si Card(A) = Card(B) alors A= E. — SiE et F sont deux ensembles finis alors Card(E x F) = Card(E) x Card(F). Soit A et B deux sous ensembles de E.On a Card(AU B) = Card(A) + Card(B) — Card(An B). — Card(F*) = (Card ryt — Card(eA(B)) = 20808 3.1 Ensemble fini, injection, surjection et bijection Ensemble fini, injection, surjection et bijection Théoréme 21. Soit E et F deux ensembles finis et f une application de E dans F. Alors si f est injective alors Card(E) < Card(F) — si f est surjective alors Card(E) = Card(F), Card(B) = Card(F) si et seulement si il existe une bijection de E dans F. 4 Relations Relations Le mathématicien (mais pas seulement) a une tendance a vouloir classer ou ordonner les objets. Pas seule- ment car — en cristallographie les transformations géométriques sont utilisées pour classer/regrouper — en informatique (théorique) l'ordre lexicographique et autre diagramme de Hasse sont utilisés Définiti Définition 22. Soit # un ensemble et H x E le produit cartésien, Une relation binaire (ou correspondance binaire) 2 sur E est la donnée d'une partie (non vide) ‘# < Ex E. On dit que x est en relation avec y (x et y Giant des éléments de E), ce qui s'écrit xy, siet seulement si (x,y) €4. Lensemble # s'appelle le graphe de la relation 2, Exemple 23. Soit E = {0,1,2,3,4} et $ = ((0,0),(0,1),(1,4), (3,2), (4, D}. Par ¥ on ala «liste» des éléments en relation 00, ORI, 1984, 382, 4981 Attention a ‘ordre : ici 0 est en relation avec 1 mais 1 nlest pas en relation avec 0, de méme que 2 n’est pas en relation avec lui-méme. Ce n'est pas trés pratique! Suite exemple 23 Soit = (0,1,2,3,4} et = {(0,0), (0, 1), (1,4), @,2), 4, Dp. Plutdt que de lister les éléments en relation, on peut faire une représentation cartésienne (un tableau) TP 2)3|4 | of) | 0] 8 iS 10 ou sous forme de graphe orienté (une {leche orientée de 3 8 2 signifie que 3 est en relation avec 2) Qa Dans la pratique, les relations binaires sont définies par une propriété caractérisant les éléments en rela tion. Si P(x, y) est une propriété (qui peut étre vraie ou fausse) relativement a (x, y) on définit par exemple latelation & par xy & P(x, y) est vraie Dans ce cas le graphe de # est défini par = {(x, y) € Ex E; P(x, y) est vraie}. Exemple24. 1. SiE=N, «b—aest multiple de 2» définit une relation sur E. 2, SiE=R, soit # la relation définie par x2@y si et seulement si x? > y* 3. Dans ensemble des droites du plan, une droite A est en relation avec une droite A’ sion aA 1A’. 4. si {amphi} « étre du meme age » est une relation alence 4.1 Relations d’éq Relation d’équivalence ‘Afin de « mimer» la relation « = » (égalité de deux entiers), on définit la classe des « relations lence». équiva- Définition25. Soit £ un ensemble non vide et # une relation binaire sur £. # est une relation d’équivalence si — Restréllexive, Vek, x@x. — Mest symétrique, Va,yek, x®y= yRx — Resttransitive, Vxy.2eB, x@yet yRe> xRz Remarque 26. On trouve souvent les notations suivantes, xy, x ~ y, x Equivalent a y. yimod)) et on dit que x est Toujours 'exemple 23 XR 2 Qa i Ce n’est pas une relation déquivalence. Pourquoi? Exemple 27 (relation d’équivalence, sous forme de graphe).. u Les exemples Reprenons les exemples 24 1. SiE=N,«b—aestmultiple de 2» définit une relation sur E 2. Si E=R, soit # la relation définie par xy si et seulement si x? > y2 3. Dans l'ensemble des droites du plan, une droite A est en relation avec une droite A’ sion a AL A’ 4, si B= (les étudiants présents dans I'amphi «étre du méme age» est une relation Pour démontrer qu'une relation binaire est une relation d’équivalence, il faut démontrer que les trois pro- priétés (réflexivité, symétrie, transitivité) sont vérifiées (en toute généralité) Pour démonttrer qu'une relation binaire n'est pas une relation d’équivalence, il suffit d’exhiber un exemple pour lequel une des trois propriétés n’est pas vérifiée. ‘Au boulot au tableau! Classe d’équivalence Définition 28. Soit £ un ensemble et # une relation d’équivalence sur £. Pour tout élément a de E, on appelle classe d’équivalence de a, ensemble des éléments équivalents & a, On note cl(a) ou dow encore a. cli) = (xe E; aa. Remarque 29. Par définition, une classe d’équivalence n‘est pas vide (a ¢ cl(@). De plus si a et b sont deux éléments de E alors bedla)e baa, Classe d’équivalence - Propriétés Proposition 30. Soit E un ensemble et une relation d'équivalence sur E. Pour tout a, b dans E ona 1. abo cla) = l(b) 2, el(a)=cl(b) ou bien el(a) rel(b) = & (deux classes sont égales ou bien disjointes). Exemple 31 (Notre exemple sous forme de graphe). Déterminer les classes déquivalences. Partition et recouvrement Définition 32. Soient (Aj)je7 une famille indexée par l'ensemble I (non vide} de sous-ensembles de E et F un sous-ensemble non vide de E. — Ia famille (Aj) cr est appelée recouvrement de F si FcUAi fa — la famille (Aj)icr est appelée partition de F si Viel Axo Vijel GAD ANA F=UAi fer 12 Classe d’équivalence - Partition Exemple 33 (Notre exemple 27 sous forme de graphe). Ici il y a deux classes d’équivalence (2,3) (Jes bleus) et (0,1,4,5} (les rouges). Visiblement les ensembles {2,3} et (0,1,4,5) forment une partition de £ = {0, 1,2,3,4,5} Exemple Reprenons l'un de nos exemples 24, dans E=N, ab si et seulement si « b—a est multiple de 2». Déter- minons les classes d’équivalences. Un entier est pair ou bien impair. Ainsi si n ¢ N — nest pair, donc n est de la forme n = 2k, donc n—0 est multiple de 2. nO. Si n pair alors n€ cl(0) — nestimpair, done n est dela forme n= 2k +1, done n-1=2k est multiple de 2, ce qui entraine n1 Sin impair, alors nel) Conclusion : ily a deux classes ’équivalence : cl(0) (les entiers pairs) et cl(1) (les entiers impairs) qui forment ‘une partition de N. Classe déquivalence - partition - Ensemble quotient En utilisant la proposition 30 Proposition 34. Les classes d’équivalence distinctes constituent une partition de. — Wae E, 3cl(x) tel que ae cl(x) deux classes distinctes sont disjointes. En choisissant les représentants, on peut alors construire un sous ensemble C de £, tel que (cl(2))xec forment une partition de E Définition 35. On note £/# ensemble des classes d’équivalence des éléments de EF, cest l'ensemble quo- tient. application définie de E dans £/% quia x associe cl(x) est une surjection, souvent appelée surjection canonique x++ elt). Attention Lensemble £/2 est un ensemble constitué de parties de #, ces éléments sont les classes d'équivalence. 4.2 Relations d’ordre Wfaut de Vordre! Aprés avoir « mimer » I'égalité, comment « mimer» la relation binaire dans R « < » bien connue. Définition 36, Soit £ un ensemble non vide. Une relation binaire %# une relation d’ordre sur E si — Rest réflexive Vx B, xx — Hest antisymétrique Wx, ye E eaty et yx) > x — Hest uansitive Vxy2€B, (xRy et yR2) > xAz 13, ‘Remarque 37. On trouve souvent les notations suivantes, x < y, x < y. Si Zest muni d'une relation dordre (m=H) En d'autres termes, la partie (m} n'admet pas de majorant strict dans A, — On dit que mest un élément minimal de A sim ¢ Aet si Vxe A, (xm) > (m'= 2. En d'autres termes, la partie {m') n'admet pas de minorant strict dans A. Exemple 47. Soit F = {0,1,2} et considérons 5 l'ensemble des parties non vides de £, muni de la relation dordre c. Montrer que (0), {1} et (2} sont des éléments minimaux.

You might also like