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Réseaux d’accès

sans fil

Préparé pour les


STICL2

Année universitaire 2022-2023


Plan
Introduction générale
 Historique des réseaux sans fil
 Définitions
 Motivation
 Classification des réseaux sans fil
 Spectre électromagnétique

Modèles de propagation
 Phénomènes électromagnétiques
 Modèles de propagation
Techniques d’accès
 Techniques d’accès multiple orientés voix
 Techniques d’accès multiple orientés données

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Plan
Systèmes Cellulaires
 Introduction
 Découpage géographique
 Réutilisation des fréquences
 Bruit et interférences
 Mesure de la qualité de signal
 Augmentation de la capacité et amélioration de performance
 Fonctionnalités d’un réseau cellulaire
 Notions de base sur le dimensionnement

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Objectifs du cours
C’est une introduction aux fondements des réseaux sans fil. En effet, il
combine un cours réseaux d’accès sans fil avec un ensemble d’exercices
et d’applications pratiques permettant aux étudiants de se familiariser
avec les réseaux sans fil. Le cours propose une introduction à la couche
physique des réseaux sans fil, une discussion détaillée de certains
standards de communications sans fil, et une revue de certaines pistes
de recherche dans ce domaine.

L’objectif de ce module est de permettre à l’étudiant de découvrir le


monde des réseaux sans fil, une technologie en plein essor, ainsi de lui
offrir des repères pour pouvoir se diriger dans la panoplie des normes et
standards (802.11x, 802.15x, 802.16x, etc.).

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Introduction générale:
Historique des réseaux sans fil
 1831-1894: Avancées en électromagnétique (Faraday, Maxwell, Hertz…)
 1896: Premier Telegraph sans fil G. Marconi (onde longue, puissance
importante > 200 kW)
 1907: Connexions sans fil transatlantiques (stations de base à 30-100 m
de hauteur)
 1915: Transmission de la voix New York -San Francisco
 1933: La modulation de fréquence (FM) E. H. Armstrong
 1958-1986: A,B and C-Netzen Allemagne (analogique, 160 MHz, 450 MHz,
handoverpossible avec C-Netz), AMPS aux USA en 1983 (analogique),
NMT en 1979 aux pays de la Scandinavie…
 1982: Début des spécifications GSM en Europe: objectif: système de
téléphonie mobile numérique Européen
 1991: Spécifications du DECT, Digital Europeen Cordless Telephone
 Digital EnhancedCordless Telecommunications (1880-1900 MHz, 100-
500m, 1.2 Mbps)

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Introduction générale:
Historique des réseaux sans fil
 1992: Début de la commercialisation du GSM
 1996: HiperLAN, High Performance Radio LAN (ETSI, 5/17 GHz, 23.5/155
Mbps)
 1997: Normalisation du WLAN IEEE 802.11, 2.4 GHz, 2 Mbps (WiFi)
 1998: Spécification des successeurs de GSM: UMTS proposition
Européenne pour IMT-2000
 Iridium: 66 satellites, 1,6 GHz pour les téléphones satellitaires
 1999: Normalisation de plusieurs systèmes sans fil Standards IEEE pour
les WLANs: 802,11b 11 Mbps, Bluetooth pour les piconets, 1 Mbps
 2001: Début des systèmes3G (Cdma2000, UMTS)
 Depuis2002: Normalisation de réseaux sans fil à haute capacité (LTE pour
4G, 5G études en cours, 802.16 WiMAX pour les WMAN, WiFi hauts
débits…)

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Introduction générale:
Définitions
Sans fil? C’est l’ensemble des moyens permettant de
communiquer avec des personnes et/ou des objets en
déplacement, lesquels sont nettement identifiés.

Un réseau sans fil (RSF) est un ensemble des nœuds reliés entre
eux par des liens sans fil ou canaux de communication en utilisant
les ondes hertziennes, les infrarouges ou le laser et cela dans le
but d'échanger des informations.

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Introduction générale:
Motivation

Réseau
Réseau sans
filaire!!! fil???

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Introduction générale:
Motivation

Mobilité Evolutivité

Réseaux sans fil

Souplesse et
Coût réduit facilité
d’utilisation

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Introduction générale:
Motivation
Evolutivité: La facilité d’extension ou de restriction du réseau permet
d’avoir toujours une couverture correspondant aux besoins réels.
Souplesse et facilité d’utilisation: Un système sans fil peut être
utiliser pour couvrir des zones non accessibles aux câbles et relier
facilement des bâtiments ou des sites distants. Aussi, il permet à
augmenter la connectivité du réseau tout en réduisant
l'encombrement des câbles.
Coût réduit: Si leur installation est souvent plus couteuse que celle
d’un réseau câblé, les réseaux sans fil ont des couts de maintenance
très réduits. Sur le moyen terme, l’investissement est facilement
rentabilisé. Comme on assiste à une réduction du temps de
déploiement et d'installation.
Mobilité: La connexion au réseau sans fil permet de se déplacer
librement dans le rayon disponible sans avoir à brancher/débrancher
quoi que ce soit.
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Introduction générale:
Classification des réseaux sans fil

Réseau sans
fil
Zone de
Infrastructure
couverture

Cellulaire Ad Hoc
WWAN WPAN

WMAN WLAN

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Introduction générale:
Classification des RSF selon la zone de couverture

1m 10m 100m 10Km 100Km

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WPAN/WHAN
 Couverture : Faible portée de quelques mètres autour de l’usager
 Caractéristiques : Réseaux qui se déplacent avec l’usager et absence de
station relais
 Utilisation: Communication entre des matériels présents sur une personne
ou pour relier des équipements informatiques entre eux.
Il existe plusieurs technologies permettant la mise en œuvre de tels réseaux
qui sont :

 Bluetooth (IEEE 802.15.1): Débit max 1Mbps, Couverture 10 à 30m,


Bande utilisée 2.4Ghz et permet de créer un réseau de 8 appareils en
communication simultanée

 IrDA (InfraRed Device Association): Débit max 4 Mbps, Couverture


1m max (meilleur fonctionnement entre 20 et 30 cm), Bande utilisée
2.4Ghz

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WPAN/WHAN
 ZigBee (IEEE 802.15.4): Débit 250 Kbps, Couverture max 100m,
Bande utilisée 2.4Ghz
 UWB (IEEE802.15.3): Débit de plusieurs centaines de Mbps à 1 Gbps
pour une courte portée

 HomeRF : Débit 2 Mbps, Couverture max 50m, Bande utilisée


2.4Ghz

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WHAN/WLAN
 Couverture : Réseaux qui couvrent une localisation fixe : jusqu’à quelques
centaines de mètres
 Caractéristiques : généralement requiert une station relais
 Utilisation : utilisés à l'intérieur d'une entreprise, d'une université, mais
également chez les particuliers. Ces réseaux sont principalement basés
sur les technologies suivantes :

 WiFi ,Wireless Fidelity (IEEE 802.11): Débit 54 Mbps, Couverture


jusqu’à 300 m sans obstacle, Bandes utilisées 2.4 Ghz et 5 Ghz
 HyperLan 1&2: Débits 23.5 Mbps et 54 Mbps, Couvertures
50m et 100m respectivement pour v1 et v2 , Bande utilisée 5Ghz
 AirPort : Débit 300 Mbps max, utilise les protocoles Wifi (802.11b,

802.11g, 802.11n et 802.11ac)


 DECT : Norme de téléphone sans fil numérique destinée aux particuliers

comme aux entreprises sur la gamme de fréquence 1 880 à 1 920 MHz.


 HomeRF…

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WMAN/WWAN
 Couverture : Réseaux qui couvrent une zone étendue pouvant aller jusqu’à
tout le globe terrestre
 Caractéristiques : requiert une station relais
 Ces réseaux sont principalement basés sur les technologies suivantes :

 Réseaux Cellulaires : GSM, PHS, WIMAX, IS95, UMTS,…


 Réseaux satellitaires: VSAT, DVB-S2, TS2, GPS

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Introduction générale:
Classification des RSF selon l’infrastructure

Réseaux cellulaires en mode infrastructure


 Des cellules avec des stations de base distribuées pour
couvrir une zone
 Une infrastructure de télécoms est nécessaire pour connecter
ces stations et transférer les informations (Systèmes de
communications mobiles satellitaires, réseaux de téléphonie
mobiles, réseaux de données WLANs…)
Mobile Ad-hoc Networks (MANETs)
 Communications sans aucune infrastructure avec des nœuds
mobiles auto-configurant
 Les terminaux communiquent directement sans intermédiaire
Mesh Networks
 Réseaux ad-hoc avec infrastructure, une connexion possible
entre les nœuds et les stations pour une meilleure efficacité
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Introduction générale:
Spectre électromagnétique

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Introduction générale:
Spectre électromagnétique
 Gestion de spectre:
«Le spectre Hertzien est une ressource limitée et un bien public
relevant de l’autorité de l’Etat, qui doit être géré efficacement pour le
plus grand bénéfice de l’ensemble de la collectivité.», ANF
Objectif : partager au mieux le spectre entre les différents utilisateurs
(publics, privés) en conformité avec les engagements internationaux
de l’Etat.
 Technologies utilisant des bandes sous licence:
- Des bandes avec des licences achetées par les opérateurs…
 Bandes non licenciées
- Bandes publiques
- Obéir aux exigences en terme de puissance de transmission

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Introduction générale:
Positionnement fréquentiel des systèmes de
radiocommunications
 La plupart des applications radio utilisent les bandes UHF,
SHF
 Exemples de porteuses:
 Bluetooth: 2.4GHz;

 WIFI: 2.4GHz et 5GHz;

 HiperLAN: 5GHz;

 DECT: 1800MHz;

 GSM: 900/1800/1900 MHz;

 UMTS: 2GHz

 VSAT: Bande C de 3 à 7 GHz, Bande Ku de10 à 18 GHz


et Bande Ka de18 à 31 GHz…
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Modèles de propagation:
Introduction
 Dans tout système de radio communications le
signal est véhiculé sous forme d’une onde
électromagnétique (O.E.M.).
 Lors de sa propagation cette onde subit l’effet de
certains phénomènes causant une dégradation de
la qualité du signal limitant ainsi la couverture
géographique du système.
 Il est important de rappeler qu’une O.E.M. est
caractérisée par sa fréquence f . Dans le vide ou
C
dans l’air libre on a la longueur d’onde  
f

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Modèles de propagation:
Phénomènes électromagnétiques

 Atténuation Diffraction
 Absorption Transmission directe
avec atténuation
 Réfraction
 Réflexion Réflexion obstacles
 Diffraction

Diffusion

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Atténuation
 Plus on va s'éloigner de la source plus la qualité du
signal diminuera, le phénomène en cause est la
dispersion spatiale
 Les pertes qui affectent une liaison radio
peuvent être dues :
 à l’affaiblissement en espace libre (distance);
 au climat (pluie, brouillard…)
 à des désadaptations;
 au bruit…;

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Absorption
 L'onde électromagnétique qui se propage rencontre
des électrons qu'elle va exciter.
 Ceux-ci vont réémettre à leur tour du rayonnement
ce qui perturbera le signal et donc l'atténuera.
 Il est important de noter que plus la fréquence est
élevée plus ce phénomène d'absorption est élevé
donc plus la distance de couverture est faible.

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Réfraction/Réflexion
 Réfraction: Changement de direction lors d’un
passage d’un milieu à un autre.
 Réflexion: Changement de direction dans le
même milieu.

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Diffraction
 Le point d’une arrête frappé par un rayon de champ devient
source de plusieurs rayons (Huyghens). Cela va modifier les
amplitudes des champs rayonnés ainsi que leur direction.
 Il s'agit d'interférences entre l'onde directe d'une source et
l'onde dont la direction est modifiée par un obstacle tel que
montage ou immeuble.
 Les ondes, issues de la même source, interfèrent entre elles
de manière à ce que l'on se retrouve soit avec une
augmentation importante liée au couplage en phase, soit à
une diminution, voir une annulation totale.

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Modèles de propagation
 A quoi sert un modèle de propagation ?
 Estimer la portée d’un émetteur radio
 Déterminer la qualité du signal reçu en fonction de la distance
et de l’environnement
 Calculer le niveau d’interférence lorsque plusieurs émetteurs
co-existent
 Déterminer et configurer les équipements nécessaires pour
assurer une couverture radio, une capacité et une qualité de
service suffisante.
 Un modèle de propagation permet de déterminer la perte de
propagation L, qui relie la puissance reçue PR et la puissance
émise PE, à partir de la fréquence, de la distance et des
caractéristiques de l’environnement de propagation.
PR  PE  L f , d , environnement 

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Modèles de propagation:
modèle général
 En se propageant, la puissance d’une onde électromagnétique
diminue. Cette atténuation est appelée Perte de Propagation L.
 Dans la plupart des cas, celui-ci est difficile à déterminer avec
précision, en raison de la complexité des environnements de
propagation terrestre et des effets physiques.
 Forme générale : Modèle
déterministe Modèle
statistique
L  path loss ( f , d )  as  a f
évanouissement
Affaiblissement de Effet de masque, rapide (aléatoire)
parcours (terrain géométrie non
plat) uniforme Valeur moyenne

Multi-trajet > 10 dB

Tx d
Rx
Jamila BEN SLIMANE
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Modèle de propagation en espace libre
(Modèle de Friis) (1/2)
 Le modèle de propagation en espace libre
suppose qu’il y a un seul chemin dégagé entre
l’émetteur et le récepteur.

Pe Pr
Ge Gr
E d R

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Modèle de propagation en espace
libre (Modèle de Friis) (2/2)
 L'équation de Friis pour la propagation en air libre en fonction

de la distance d entre l'émetteur et le récepteur (distance E-R):
Pr: puissances reçue
PeGeGr  2
Pe: puissances émise
Pr (d )  λ: longueur d’onde
 4 d 
2
Ge et Gr sont les gains des
antennes d'émission et de
réception
 Sur l’échelle logarithmique on a alors :
  
 Pr (d )dBW   Pe dBW  Ge dB  Gr dB  20 log10  
 4 d 
 D’où une perte de 20dB par décade de distance.

Jamila BEN SLIMANE 30


Modèle à deux raies (1/2)
 Le modèle à deux raies considère deux
chemins possibles entre l’émetteur et le
récepteur.
 Le premier est le chemin direct et le deuxième
est le résultat de la réflexion terrestre.

he
hr

E R

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Modèle à deux raies (2/2)
 La puissance reçue en fonction de la distance
d entre l'émetteur et le récepteur (distance E-
R) est donnée par: P G G h 2h 2
Pr ( d )  e e r e
4
r
d
 Sur l’échelle logarithmique on a alors :
 he 2 hr 2 
 Pr (d )dBW   Pe dBW  Ge dB  Gr dB  10log10  4 
d  
 D’où une perte de 40dB par décade de distance.
 Il est montré que ce modèle donne une
prédiction plus précise que le modèle précédent
pour des longues distances.

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Modèle lognormal (Shadowing model)
(1/3)
 Les deux premiers modèles prédisent la
puissance reçue comme étant une fonction
déterministe en fonction de la distance.
 Ils définissent tous les deux la portée des
communications comme étant un cercle parfait

Jamila BEN SLIMANE 33


Modèle lognormal (Shadowing model)
(2/3)
 En réalité, la puissance reçue est une variable aléatoire à
cause des effets des trajets multiples.
 Un modèle plus général et qui met en évidence ce concept
est le modèle lognormal (shadowing model) qui exprime la
puissance reçue en fonction de la distance d entre
l'émetteur et le récepteur (distance E-R) de la manière
suivante :

 Pr (d )dBW   Pr ( d )  dBW  X

X: variable aléatoire normale (lognormale sur l’échelle


linéaire) de moyenne nulle et d’écart type  X (exprimé en
dB, déterminé par des mesures sur terrain).
Jamila BEN SLIMANE 34
Modèle lognormal (Shadowing model)
(3/3)
 Pr ( d ) étant la valeur moyenne de la puissance
reçue et qui peut être déterminée à partir d’une
puissance reçue connue à une distance d0, Pr (d0. )
de la façon suivante :
d 
 Pr (d )    Pr (d 0 ) dBW  10 b log10  
 d0 
dBW

où le paramètre b (appelé exposant de pertes) déterminé


par des mesures sur terrain.
 Avec ce modèle on parle plus de cercle idéal à
l’intérieur duquel on définit une communication
possible mais d’une probabilité de communication
à une distance donnée.
Jamila BEN SLIMANE 35
Modèle d’OKUMURA-HATA
(1/2)
 C’est un modèle empirique qui s’est basé sur des mesures
prises à l’intérieur et aux alentours de la ville de Tokyo
(Japon) en 1968 entre 150 MHz et 1500 MHz.
 C’est le plus populaire des modèles permettant de prédire la
valeur moyenne de l’affaiblissement.
 Néanmoins la validité de ce modèle se limite aux conditions
suivantes :
 Fréquence utilisée f c (en MHz) entre 150 MHz et 1500

MHz.
 Hauteur de l’émetteur he entre 30 et 200 m

 Hauteur du récepteur h entre 1 et 10 m


m

Jamila BEN SLIMANE 36


Modèle d’OKUMURA-HATA
(2/2)
urban areas: L  dB   A  B log D  E
suburban areas: L  dB   A  B log D  C
où open areas: L  dB   A  B log D  F
A  69.55  26.16 log f c  13.82 log he
B  44.9  6.55 log he
C  2  log  f c 28    5.4
2

F  4.78  log f c   18.33 log f c  40.94


2

E  3.2  log 11.75hm    4.97 for large cities, f c  300MHz


2

E  8.29  log 1.54 hm    1.1


2
for large cities, f c  300MHz
E  1.1lo g f c  0.7  hm  1.56 log f c  0.8  for medium to small cities
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Techniques d’accès
Introduction (1/2)
 L’un des aspects de la gestion des ressources
d’un réseau est la définition de la façon (ou la
technique) avec laquelle les utilisateurs y
accèdent.
 On peut distinguer deux types d’accès,
 Le premier est statique, appliqué pour les réseaux
orientés voix (FDMA, TDMA, CDMA, SDMA).
 Le deuxième est dynamique, appliqué pour des
réseaux orientés données (Aloha, CSMA).

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Techniques d’accès
Introduction (2/2)

 Deux signaux se
trouvant sur la même
bande de fréquence en
même temps
interfèrent.
 Le but est de créer une
séparation entre les
signaux.

Jamila BEN39SLIMANE
Techniques d’accès
Notion de Duplexage (1/2)
 La plupart des systèmes de radiocommunications mobiles
permettent d’établir deux sens de communications:
 Sens montant (Uplink ou Forward link): du terminal vers

le réseau.
 Sens descendant (Downlink ou Reverse link): du réseau
vers le terminal.
 Une séparation entre ces deux liens s’impose. On distingue
alors deux types de Duplexage:
 FDD: Frequency Division Duplexing: séparation
fréquentielle.
 TDD: Time Division Duplexing: séparation temporelle.

Jamila BEN SLIMANE 40


Techniques d’accès
Notion de Duplexage (2/2)

 FDD  TDD
t f

f t

les voies montante et les voies montante et


descendante sont sur des descendante sont sur la même
fréquences bien distinctes. fréquence, mais utilisent le
canal alternativement.
Jamila BEN41SLIMANE
Techniques d’accès
Avantages du TDD
 Les deux avantages principaux du TDD sont :

 Une plus grande simplicité de la partie RF, puisqu'on


ne travaille que sur une fréquence à la fois (contre
deux pour le FDD, une sur la voie montante, une sur
la voie descendante).

 Le canal est réciproque (c'est à dire que la station de


base voit le même canal de transmission que le
terminal). De ce fait, l'adaptation de puissance est
simple.

Jamila BEN SLIMANE 42


Techniques d’accès multiple
orientés voix
 Accès multiple par répartition de fréquence
(FDMA: Frequency Division Multiple Access).
 Accès multiple par répartition temporelle

(TDMA : Time Division Multiple Access).


 Accès multiple par répartition de code

(CDMA : Code-Division Multiple Access).


 Accès multiple par répartition d’espace

(SDMA: Space Division Multiple Access)

Jamila BEN SLIMANE 43


FDMA
 Tous les utilisateurs peuvent transmettre leur
signaux simultanément, et sont distingués par leur
fréquence d'émission.
 Le FDMA est basé sur la plus ancienne technique
de multiplexage connue : le multiplexage en
fréquence, utilisé pour transmettre les signaux TV
sur le câble, ou sur les canaux Hertziens classiques
et de satellite.
Temps

Channel-5
Channel-6
Canal-1
Canal-2
Canal-3
Canal-4

Canal-5
Canal-6
Jamila BEN SLIMANE 44
Fréquence
TDMA
 Les utilisateurs utilisent la même fréquence et
prennent possession du canal chacun à leur tour).
 Le TDMA est basé sur le multiplexage temporel
utilisé par exemple en téléphonie, pour la
concentration (numérique) des connexions entre
centraux téléphoniques.
Trame
Fréquence

Channel-5
Channel-6
Channel-5
Channel-6

Channel-5
Channel-6
Canal-1
Canal-2
Canal-3
Canal-4
Canal-5
Canal-6
Canal-1
Canal-2
Canal-3
Canal-4
Canal-5
Canal-6

Canal-2
Canal-3
Canal-4
Canal-5
Canal-6
Canal-1

Temps
Jamila BEN SLIMANE 45
CDMA (1/2)
 Le CDMA est basé sur la technique du spectre
étalé (Spread Spectrum), où chaque utilisateur se
voit allouer un code (signature) différent, et est
identifié par ce code.
 Tous les signaux vont se retrouver sur la même
bande de fréquence et en même temps.
 C’est ces signatures qui permettent de retrouver les
signaux originaux au niveau du récepteur.

Jamila BEN SLIMANE 46


CDMA (2/2)

P Signal 1

Signal 2
t Signal 3
Signal 4

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Variantes de base du CDMA

 DS-CDMA: Direct Sequence-CDMA


 FH-CDMA: Frequency Hopping CDMA
 TH-CDMA: Time Hopping CDMA

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DS-CDMA (1/2)

t f

× t 1⁄𝑇 f

= t 1⁄𝑇 f

Jamila BEN SLIMANE 49


DS-CDMA (2/2)
 Si on suppose qu’on a deux émetteurs voulant transmettre D1
et D2 en utilisant les codes c1 et c2 respectivement.
 Au niveau du récepteur (sans considérer l’effet de la
distance) on aura
R  D1.c1  D2 .c2
R.c1  D1.c1.c1  D2 .c2 .c1  D1  D2 .c2 .c1
R.c2  D1.c1.c2  D2 .c2 .c2  D1.c1.c2  D2
 Si les puissances D1.c1.c2 et D2 .c2 .c1 sont respectivement
faibles par rapport aux puissances de D1 et D2:
 On peut dire qu’on peut détecter D1 et D2.
 Le choix des codes est fait tout en assurant une corrélation
faible ou nulle entre deux codes différents.

Jamila BEN SLIMANE 50


Problème majeur du DS-CDMA: le
contrôle de puissance (uplink)

Sans contrôle de puissance

Avec contrôle de puissance

Jamila BEN51SLIMANE
FH-CDMA

Jamila BEN SLIMANE 52


TH-CDMA

Jamila BEN SLIMANE 53


SDMA
Le principe de SDMA se base sur l’allocation d’un espace à
chaque utilisateur sans fil
Une station de base à chaque utilisateur
Le mobile recevant plusieurs signaux de plusieurs stations
de base, choisi la meilleure
En général utilisé avec un autre schéma d’accès multiple
(TDMA, FDMA, CDMA)
SDMA=cellules + antennes sectorielles + beamforming

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Techniques d'accès aléatoire pour
les réseaux orientés données
 ALOHA (et ses variations)
 CSMA (et ses variations)

Jamila BEN SLIMANE 55


ALOHA pur
 Le protocole ALOHA pur (original), est dénommé d'après le
système ALOHA développé par N. Abramson et ses
collègues de l'université d'Hawaï en 1971.
 Quand un terminal mobile veut envoyer un paquet, il est
transmis immédiatement.
 Quand la station de base reçoit un paquet, elle vérifie le code
et, s'il est correct, envoie un accusé de réception au mobile.
 Si plusieurs paquets se recouvrent dans le temps, il y a
collision, et le mobile renvoie le paquet après un temps
aléatoire, pour éviter les collisions répétées.

Jamila BEN SLIMANE 56


Slotted ALOHA
 Une amélioration de l'ALOHA protocole original
a été "Slotted ALOHA", qui a introduit intervalles
de temps discrets.
 Une station peut envoyer seulement au début
d'un intervalle de temps, et donc les collisions
sont réduites.

Jamila BEN SLIMANE 57


CSMA
 Une méthode simple pour éviter les collisions
consiste simplement à écouter le canal avant
de transmettre un paquet.
 Si le canal est utilisé, le terminal attendra avant
d'émettre. Les protocoles qui utilisent ce
principe sont appelés CSMA (Carrier Sense
Multiple Access) ou LBT (Listen Before Talk).
 Le protocole CSMA réduit la probabilité de
collision de façon significative par rapport au
protocole ALOHA. Cependant, ces collisions
peuvent se présenter.
Jamila BEN SLIMANE 58
Variantes du CSMA (1/2)
 On distingue principalement trois types de
CSMA :
 1-persistent CSMA : consiste à continuer à écouter
le canal et émet immédiatement son paquet quand
le canal se libère.
 non-persistent CSMA : consiste à attendre un temps
aléatoire avant de réécouter le canal.
 p-persistent CSMA : consiste à continuer à écouter
le canal et émet son paquet immédiatement son
paquet avec une probabilité p.

Jamila BEN SLIMANE 59


Variantes du CSMA (2/2)

Jamila BEN SLIMANE 60


Systèmes Cellulaires
Introduction
Le concept cellulaire est introduit comme une solution à la
contrainte de la limitation de la ressource radio (spectres de
fréquences).

Occupation spectrale pour les différents types de systèmes radio

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Systèmes Cellulaires
introduction
Réseau cellulaire Auparavant et Aujourd’hui

Semblable au réseau de diffusion de la Plusieurs émetteurs de faibles


radio : puissances placés de façon
Un seul émetteur puissant localisé dans diversifiée pour couvrir toute la
un milieu assez haut. région.
Faible capacité: Si la bande de fréquence Grande capacité: Si la bande de
allouée dans la cellule peut offrir 100 fréquence est réutilisée dans 10 autres
communications simultanées cellules, alors on peut offrir 100x10
communications simultanées !!

Jamila BEN SLIMANE 62


Systèmes Cellulaires
introduction

Le concept cellulaire peut résoudre le problème de congestion


spectrale et augmenter la capacité du système.
La capacité a été augmentée sans allocation supplémentaire du
spectre (fréquence).

3 Enjeux:
Réduire la puissance de transmission.
Augmenter la capacité du système.
Etaler la couverture par autant de cellules que nécessaire.
Augmenter le nombre maximum des utilisateurs accédant au
réseau.
Réduire les interférences.
Jamila BEN SLIMANE 63
Systèmes Cellulaires
Découpage géographique
 Le territoire est divisé en cellules, desservie chacune par une
station de base (BS), l'ensemble de ces cellules forme un seul
réseau.
 Chaque cellule sera affectée par une ou plusieurs fréquences
radios
 Les fréquences sont réutilisées dans plusieurs cellules selon
la capacité du système aux interférences.
 Une cellule : zone géographique couverte par un émetteur
appelé station de base et utilisant une plage de fréquences pour
les communications qu'elle couvre.

Jamila BEN SLIMANE 64


Systèmes Cellulaires
Découpage géographique
 En première approximation, Cellule = disque de rayon Rmax
 Pour avoir une couverture sans trou, il faut un recouvrement
des cellules
 Maillage des stations de base selon une grille hexagonale est
la meilleure compacité
 Toutefois, la réalité du terrain est bien différente de ce modèle
théorique, notamment en zone urbaine où de nombreux
R
obstacles empêchent une propagation linéaire.
R R
d

3
d R
2
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Systèmes Cellulaires
Découpage géographique
 Géométrie de l’hexagone

Jamila BEN SLIMANE 66


Systèmes Cellulaires
Découpage géographique
 Réutiliser chaque bande de fréquences de trafic suffisamment
éloignées. Cet éloignement minimum se calcule en fonction du
diamètre de chaque cellule.
 La taille de la cellule est variable suivant le relief, la densité
d’abonnés, …
 Les cellules peuvent être hiérarchiques (macrocellules,
microcellules, picocellule …).

Jamila BEN SLIMANE 67


Systèmes Cellulaires
Découpage géographique
 Suivant le relief, les portées des émetteurs sont différentes.
 La taille des cellules dépend également du nombres de
communications simultanées à écouler. (fortes atténuations et
fort trafic en ville il faut des petites cellules).

zone urbaine
zone rurale

zone suburbaine ou
axe routier

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Systèmes Cellulaires
Réutilisation des fréquences
 Comme le spectre de fréquences disponible (= ressource
radio) et la portée des sites sont limités, on réutilise les mêmes
fréquences sur plusieurs cellules.
 Cette réutilisation se fait de manière à minimiser les
interférences (co-canal et canal adjacent). Elle peut se faire
suivant un motif ou non.
 La superficie totale de la couverture est divisée en clusters
 Motif ou Cluster : le plus petit groupe de cellules contenant
une et une seule fois l'ensemble des canaux radio. Ce motif est
répété sur toute la surface à couvrir
 Le nombre de cellules N dans chaque Cluster est appelé
taille du cluster

Jamila BEN SLIMANE 69


Systèmes Cellulaires
Réutilisation des fréquences
 Les cellules dans un Cluster utilisent tous les canaux
fréquentiels disponibles et il n’y a pas d’interférence co-canal
dans un même cluster.
 L’interférence co-canal provient de deux cellules utilisant la
même bande fréquentielle

Jamila BEN SLIMANE 70


Systèmes Cellulaires
Réutilisation des fréquences
 Si on s’intéresse uniquement à des motifs de réutilisation de
fréquences réguliers, on a les propriétés remarquables
suivantes :
 on peut trouver un motif régulier comportant N cellules s’il existe deux
entiers i et j tels que : N  i 2  ij  j 2
 Ce nombre N sera appelé la taille du motif.
 La suite de nombres N =1, 3, 4, 7, 9, 12, 13, 16, 19, 21,…
 Pour un tel motif, si R est le rayon d’une cellule, la distance D entre une
cellule et son homologue la plus proche est telle que :
D  3N .R

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Systèmes Cellulaires
Réutilisation des fréquences
 Soit un opérateur disposant de Nf fréquences
 Le facteur de réutilisation de fréquence = 1/N
 Chaque cellule utilise Nf/N des canaux existants.
 La planification avec un motif de taille 7 avec 14 fréquences:

Jamila BEN SLIMANE 72


Systèmes Cellulaires
Réutilisation des fréquences
Cluster, facteur de réutilisation et capacité
N f  Nc  N
Stotal Stotal N f
C  Nc  
S cell S cell N
Avec:
Nf: Nombre total des canaux dans le système
Nc: Nombre des canaux dans chaque cellule
N: Taille du cluster
Facteur de réutilisation de fréquence=1/N
Stotal et Scell: Respectivement surface totale et surface de cellule
Stotal / Scell: Nombre de cellules dans le système
C: Capacité (nombre maximal de communications simultanées)

Si N est réduite alors la capacité du système C augmente Mais cela peut


engendrer des interférences

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Systèmes Cellulaires
Réutilisation des fréquences
Taux de réutilisation co-canal

D
Q   3N
R

Avec :
R = Rayon de la cellule (du centre au vertex)
D = Distance de réutilisation de fréquence

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Systèmes Cellulaires
Bruit et interférences
 Dans un réseau cellulaire, on trouve 2 types d'interférences
dues à la réutilisation des fréquences :
 Les interférences co-canal : Interférence entre deux cellules utilisant la
même fréquence. Gênant dès que la différence entre la serveuse et
l'interféreuse atteint 9 dB.
 Les interférences dues au canal adjacent : Le gabarit d'un canal n'est pas
à flancs raides donc il va "déborder" sur les canaux adjacents (le canal N
va interférer les canaux N+1 et N-1). Gênant dès que la serveuse et
l'interféreuse sont de même valeur.
 Pour y remédier, corriger le plan de fréquences, modifier la
zone de couverture des antennes, baisser la puissance des
cellules qui créées les interférences si cela est possible

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Systèmes Cellulaires
Bruit et interférences
 Bruit et interférences dans les réseaux cellulaires
 Bruit de fond (bruit additif gaussien): N
 Interférence co-canal assimilé à du bruit additif gaussien : I
 Interférence canal adjacent souvent négligée
 Autres sources d'interférences négligées

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Systèmes Cellulaires
SINR, SIR, CIR, C/I, Débit max et Capacité de Shannon
 Dans un système cellulaire,
 Rapport Signal sur Interférences et Bruit noté SINR

 SINR, Signal to Interference and Noise

 Les interférences sont souvent bien supérieures au bruit, on


parle alors de Rapport Signal sur Interférences noté SIR
 SIR, Signal to Interference Ratio appelé aussi Carrier-to-
Interference Ratio (CIR ou C/I)
 Avec S ou C puissance du signal utile et I puissance des
interférences,
C
 Débit max noté D(bit/s) et donné par: D  W log 2 (1  )
I
 Capacité de Shannon exprimée en (bit/s/Hz) et donnée par
D C
 log 2 (1  )
W Jamila BEN SLIMANEI 77
Systèmes Cellulaires
Mesure de la qualité de signal
 Le SIR est donné par
Avec
S : Puissance du signal utile;
Ij : Puissance d’interférence causée par la BTS de la
jème cellule co-canal;
K: nb des cellules d’interférence co-canal
 Pour une antenne, la puissance reçue à une distance d est
Avec
donnée par : d : la distance de l’antenne d’émission vers le point de
0

d référence (de 1 à 100 m)
Pr (d )  Pr (d 0 ) Pr (d0): puissance reçu à proximité d’un point de
d0 référence d0 dans la région de champ lointain de
l’antenne
 exposant de perte de trajet (entre 2 et 4 dans les
zones urbaines)

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