Professional Documents
Culture Documents
H1
H1
Problématique : Comment la crise de 1929 bouleverse-t-elle l’économie et les sociétés aux Etats-
Unis puis dans le monde ?
3) Le krach boursier
En octobre 1929, le cours des actions de la New York Stock Exchange qui se trouve dans Wall Street
entame une baisse. Cette baisse s’accélère le jeudi 24 octobre (jeudi noir) provoquant l’effondrement
de la bulle spéculative de la bourse de New York. La panique se repend et 13 millions d’actions son
vendu en 1 journée, provoquant la ruine de 1,5 millions d’étasuniens. Ce krach boursier fait alors
entrer les Etats-Unis dans une crise durable.
La crise se propage rapidement à tous les secteurs de l’économie et les Etats Unis entre dans une
dépression économique.
2) Des réponses politiques inadaptées
Le président Hoover (républicain) pense que l’état n’a pas à intervenir dans la crise et que celle-ci se
règlera d’elle-même (libéralisme).
Il instaure cependant une politique protectionniste dès 1930 en augmentant les droits de douane
pour protéger le marché intérieur américain.
C’est cette politique, à la fois libérale et protectionniste qui fait entrer les Etats Unis dans la Grande
Dépression.
Le chômage et l’absence de protection sociale se traduisent par l’aggravation des conditions de vie
de millions d’américains.
- Les femmes + Les Noirs + Les migrants sont les plus touchés
Des familles entières sont touchées par la sous nutrition. En effet, les grands propriétaires brulent
leurs récoltes qu’ils ne veulent pas vendre parque les prix se sont effondrés.
Les bidonvilles se multiplient à la périphérie des grandes villes : ils sont baptisés « Hooverville »
Roosevelt est un démocrate. L’absence de résultat rend Hoover impopulaire et il n’est pas réélu.
C’est alors Roosevelt, qui remporte les élections de 1932 avec 57% des voix. Il promet en effet, une
politique active de l’état pour mettre fin à la dépression qui touche les Etats Unis.
Roosevelt rompt alors avec le libéralisme et met en place une politique pour relancer l’économie
qu’il appelle New Deal.
- A donner « la priorité à l’emploi » pour réduire le chômage en « remettant les gens au
travail » ; pour cela l’état lance de « grands projets » dans le cadre de la « planification »et de
la nationalisation des moyens de transport et de communication ; l’état décide par exemple
la « construction de barrages » hydro-électrique mais aussi de voies ferrées, de routes,
d’écoles...
- A lutter contre la paupérisation grâce à une augmentation des revenus annuels et grâce à des
« aides sociales » qui permettent « l’augmentation de la consommation ». Roosevelt pose
ainsi en 1935 les bases d’un Etat-providence
- A relancer les prix des produits agricoles et donc le pouvoir d’achat en plus de la crise
économique le monde agricole est en effet touché par les ravages du Dust Bowl (des
tempêtes de poussières qui déferlent sur les plaines des Etats Unis à cause de la sécheresse
et de la surexploitation des sols).
- A augmenter les recettes de l’état
Le New Deal s’adresse
- Diminution du chômage
- Une augmentation des prix des produits agricoles
- Une amélioration des infrastructures des transports et d’énergies
- La liberté syndicale
- La mise en place d’un système de protection sociale
- Une augmentation des productions industrielles sans pour autant revenir à la situation
d’avant 1929
Le New Deal permet donc une modernisation des Etats-Unis avec les infrastructures et les aides et
écoute de la population mais il ne parvient pas à résorber la crise puisqu’il faut attendre la Seconde
Guerre mondiale pour que les Etats-Unis surmontent totalement cette crise.
Suite au krach boursier, les Etats-Unis rapatrie les capitaux qu’ils ont investis en Europe. Cela
entraine d’abord la faillite des grandes banques autrichiennes et allemandes. Puis, par effet domino
toutes les économies européennes sont touchés mais à des rythmes différents. La France par
exemple, moins endettée vis-à-vis des Etats-Unis n’est touchée qu’en 1932.
- Par une politique protectionniste qui provoque une réduction des importations et
l’effondrement du commerce internationale
- Par la dévaluation compétitive des monnaies : cela signifie qu’ils baissent leur taux de change
par rapport à la monnaie de référence (dollars) ce qui permet de relancer leur économie en
rendant leurs exportations plus compétitives.
La crise se diffuse ainsi dans le monde entier mais plus particulièrement dans les pays d’Amérique
latine qui exporte vers l’Europe et les Etats-Unis leurs matières premières et leurs produits agricoles.
- Entre 1929 et 1932, les exportations chiliennes chutent environ 300 millions de pesos
- Les Brésiliens quant à eux qui ne parviennent plus à vendre leur café l’utilise comme
combustible à la place du charbon pour alimenter les locomotives à vapeurs
Tous les pays touchés par la crise sont touchés par un chômage de masse et de longue durée par
exemple en Allemagne 33% de la pop. active est au chômage.
Les conséquences sociales de cette crise sont inédites en Amérique latine qui sont brutalement
touchés par la pauvreté, la misère et chômage.
2) Grèves et manifestations
Les salariés mécontents de la dégradation de leur condition de travail participent à de longues grèves
comme celle de 1936 en France. Dans ce pays, elles sont qualifiées de « grèves joyeuses ». Des
manifestations comme les marches de la faim sont également organisés notamment au Royaume Uni
pour protester contre les difficultés des conditions de vie.
Le désastre économique et sociale des années 30 remet en cause le fonctionnement des démocraties
et entraine à des degrés divers l’essor de mouvements extrémistes dans tous les pays du monde.
En France, par exemple, la République est menacée par l’agitation des groupes d’extrêmes droites
qui rendent le régime démocratique parlementaire de la IIIe République responsable de la situation.
L’antiparlementarisme pousse ses groupes à se rassembler comme le 6 février 1934 lors d’une
manifestation sanglante. 16 manifestants et 1 policier sont tués et ont dénombre un millier de
blessés.
Cette situation conduit les parties de gauche à s’unir dans une coalition appelé le Front populaire qui
remporte les élections de 1936.
En Allemagne, une grande partie de la population est séduite par la propagande nazi qui exploite
habilement le mécontentement de la population.
Dans les pays d’Amérique latine, les conséquences de la crise sont diverses
- Des coups d’états militaires ont lieu au Mexique, en Equateur, au Brésil, en Bolivie où des
parties proches des idées fascistes émergent progressivement
- La mise en place de régime autoritaire s’accélère par exemple au Brésil où l’Estado Novo se
caractérise par un patriotisme exacerbé.
Ces accords sont signés à l’hôtel Matignon, siège de la Présidence du conseil (= Premier ministre
aujd).
Les accords Matignon sont critiqués par la droite et les conservateurs. Ils considèrent que la semaine
de 40 heures risque :
Les Etats autoritaires choisissent l’autarcie pour répondre à la crise. C’est le cas de :
- L’Allemagne nazi qui opte pour une politique de réarmement pour sortir de la crise
- L’Italie fasciste choisie une politique de grands travaux pour relancer son activité
économique et elle cherche de nouveaux débouchés et fait le choix d’envahir l’Ethiopie en
1935
- Le Japon mets lui aussi des mesures protectionnistes. La recherche de matière première
explique alors l’impérialisme japonais en Asie Oriental et l’invasion de la Chine.
Diverses solutions sont mises en place par les Etats d’Amérique latine pour résoudre la crise
- En Argentine, c’est la planification qui est choisi, elle doit soutenir l’industrie par des
investissements
- Au Brésil, l’Etat s’appuye sur la famille te le patriotisme pour surmonter la crise
Conclut : La crise de 1929 d’abord boursière se propage à toutes les économies du monde. Cette
crise entraine un chômage de masse, la misère et la pauvreté. Différentes réponses sont proposées
pour résoudre cette crise : régime autoritaires ou états providence.