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MONTER ET DÉMONTER
UN ÉCHAFAUDAGE DE PIED

Sommaire

I. Terminologie ........................................................................................................ 2
II. Règles de mise en œuvre ............................................................................. 5
III. Notice de montage ....................................................................................... 17
IV. Méthodes de montage en sécurité .................................................... 18
V. Repli de chantier ............................................................................................ 23

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I. TERMINOLOGIE

Pourquoi connaître le nom des éléments d’un échafaudage ?

• Pour comprendre et bien utiliser la notice du fabricant, ou le plan de montage.
• Pour être sûr d’avoir un vocabulaire commun (pendant le stage, mais aussi et
surtout sur le chantier !).



Notes :
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1. Définitions
Amarrage : dispositif rigide permettant de lier l’échafaudage aux ancrages.
Bracon, jambe de force ou contrefiche : élément disposé obliquement supportant
une partie de l’échafaudage en porte-à-faux.
Cadre : composant qui procure un plan horizontal ou vertical continu rigide.

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Console : élément en porte-à-faux destiné à constituer un plancher de circulation

et de travail.
Diagonale : élément disposé obliquement dans les divers plans de l’échafaudage,
destiné à assurer le contreventement.
Dispositif d’ancrage : organe (ou agencement d’organes) dont l’installation sur
(ou dans) le matériau d’accueil permet de constituer un point d’ancrage.
Étrésillon : dispositif d’ancrage composé d’un tube et d’un vérin que l’on bloque
dans une ouverture.
Garde-corps. Lisse et sous lisse : élément de protection installé en rive pour empê-
cher la chute depuis le plancher, pouvant éventuellement participer à la stabilité
de la structure.
Longeron : moise disposée dans le sens longitudinal de la structure.
Montant : élément vertical d’un échafaudage.
Nœud : point où concourent au moins deux tubes.
Matériau d’accueil : matériau constitutif de l’ouvrage devant lequel est installé
l’échafaudage, à l’emplacement prévu pour installer un dispositif d’ancrage.
Moise : élément horizontal d’un échafaudage reliant entre eux les montants et
les poteaux.
Plancher : surface de circulation et de travail réalisé en métal, matériau composite,
ou mixte. Les planchers sont préfabriqués, adaptés dimensionnellement à
la structure, participant ou non à la stabilité de l’échafaudage. (NB : un élément
en planches peut être admis quand la configuration de l’ouvrage ne permet pas
l’utilisation d’éléments préfabriqués.)
Plinthe : élément de protection de 0,10 ou 0,15 m de hauteur, installé en rive de
plancher pour empêcher, en particulier, la chute des matériaux, de matériels
et d’outillage.
Point d’ancrage : élément architectural ou ensemble semi ponctuel constitué par
le matériau d’accueil et le dispositif d’ancrage.
Poteau : montant transmettant les charges aux appuis.
Potence : élément destiné à supporter un dispositif de levage afin d’assurer
les manutentions verticales.
Raccord : pièce métallique utilisée pour assembler les tubes entre eux.
Semelle : plaque rigide permettant de répartir la charge sur la surface d’appui.

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Semelle réglable : semelle associée à un dispositif de réglage en hauteur qui peut être
un vérin à vis ou un ensemble télescopique constitué de tubes immobilisés par une
goupille.
Système modulaire : un échafaudage préfabriqué où les dispositifs de liaison pour les
poteaux et montants sont faits de joints préfabriqués à distances égales
(modulaires).
Travée : partie comprise entre deux rangées consécutives de poteaux ou de montants.
Traverse : moise disposée dans le sens perpendiculaire au longeron.

Notes :
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Il existe deux sortes d’échafaudage de pied : à cadres et multidirectionnel.

2. L’échafaudage à cadres


 


Avantages : garde-corps à sécurité intégrée, rapidité de montage et démontage, moins

de pièces à manutentionner.
Inconvénients : modularité limitée (dimensions standard), raccordements délicats
(entre deux échafaudages en angle, avec une tour d’accès indépendante, une
recette…). Pour certains, la pose de bâche n’est pas prévue.

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3. L’échafaudage multidirectionnel

Avantages : modularité (horizontale et verticale) quasi illimitée, performance en

termes de charge admissible, possibilités d’extensions et aménagements.
Inconvénients : peu de sécurité intégrée lors du montage, temps de montage et
manutention élevés.

Notes :
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II. RÈGLES DE MISE EN ŒUVRE

1. Hauteur des garde-corps

Hauteur : lisse de 1 m à 1,10 m, sous lisse à mi-hauteur, plinthe de 0,10 à 0,15 m.

Si la distance D entre le mur et le plateau est supérieure à 20 cm, mettre en place un
système de protection équivalent contre le risque de chute de hauteur coté mur.

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Notes :
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2. Les contreventements

Les contreventements sont des diagonales définies

par le fabricant des échafaudages. Il existe trois
types de contreventement :
• longitudinal ;
• transversal ;
• horizontal.

Les contreventements transversaux et horizontaux

sont souvent intégrés dans la structure, les traverses
principales ou longerons.



Diagonales parallèles Diagonale alternées Croix de Saint-André

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Notes :
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3. Les accès

Il est préférable que la travée d’accès soit composée d’escaliers préfabriqués, ajoutés à
l’échafaudage. Ainsi, elle libère les zones de circulation et les postes de travail.

Dans la plupart des cas, les échelles sont incorporées dans les planchers pour éviter
le débord des échafaudages et limiter les manutentions. Les trappes d’accès sont à
alterner pour éviter les chutes de grande hauteur.

A. Par escaliers B. Par échelles intérieures

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4. Les planchers

Les dispositifs anti-soulèvement sont à mettre en place systématiquement pour éviter

le soulèvement intempestif.

Certains fabricants mettent en place des seuils de franchissement entre planchers

pour limiter le risque de chutes de plain-pied.

Notes :
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5. La stabilisation

A. L’étais de stabilisation
Exemple : stabilisation par étais avec
stabilisateur horizontal

B. Les ancrages
On distingue les ancrages des amarrages.



Notes :
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C. Les amarrages
Amarrage perpendiculaire

Notes :
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Amarrage par triangulation

• Solution n° 1

• Solution n° 2

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• Poutre échelle

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Ancrage par chevilles à expansion

(avec accord du maître d’ouvrage)

Pour définir la densité des points d’ancrage et d’amarrage, il faut consulter la notice
de montage du fabricant.



Non baché Bâché

Notes :
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6. Accessoires

La mise en place des éléments supplémentaires entraîne des efforts qu’il faut prendre
en charge dans le calcul de l’échafaudage.

A. Pare gravois

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B. Support de consoles

C. Potences

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D. Poutres

Notes :
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E. Bâches

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Un exemple de bâche
Bâchage complet de l’échafaudage
permettant de limiter les entrées
d’air dans l’échafaudage.

III. NOTICE DE MONTAGE

A. À quoi sert la notice de montage ?

Elle sert à la sécurité des personnes (monteurs, utilisateurs et tiers), grâce au respect
des règles de montage.

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B. Que contient-elle ?
• Les principales consignes de sécurité lors du montage, du démontage et de
l’exploitation.
• Les éléments constitutifs, leur dimension et leur résistance.
• Les étapes successives du montage.
• Les instructions de stockage, de manutention et de maintenance.
• Les dispositions particulières : bâchage, potences, accès…

C. À quoi s’attacher en particulier ?

Il n’y a pas de « modèle » standard de notice.
La présentation et le plan des notices sont très variables.
Il s’agit pourtant d’identifier les points ou consignes particuliers mis en avant par le
fabricant :
• résistance de la structure et assemblages ;
• installation des planchers et garde-corps ;
• système de blocage des nœuds et emboîtements ;
• système de contreventement et emplacement ;
• types d’ancrages, nombre, emplacement et résistances ;
• consignes particulières ;
• accessoires.

D. Pourquoi impérativement l’utiliser ?

• Pour diminuer les risques d’accidents et leurs conséquences.
• Pour respecter l’ordre de montage, ne rien oublier, ni inverser.
• Pour garantir la conformité de l’installation.
• Pour être couvert par les assurances.
• Pour respecter la réglementation.
• Mais aussi… pour travailler l’esprit tranquille.

Deux situations :
• lorsque la configuration est celle prévue par le fabricant, le montage est réalisé
suivant sa notice (cas standards) ;
• dans les autres cas, un plan de montage, d’utilisation et de démontage doit être
établi par une personne compétente. Il est accompagné d’une note de calcul de
la résistance et de la stabilité de la structure.

Tous ces documents sont à conserver sur le lieu de travail, la notice du fabricant

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IV. MÉTHODES DE MONTAGE EN SÉCURITÉ

1. Deux cas pour la sécurité du monteur

A. l’échafaudage à montage en sécurité (à privilégier)

Deux dispositifs sont utilisables en
fonction du modèle d’échafaudage :
• le garde-corps définitif (sécurité
intégrée)

Notes :
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• le garde-corps provisoire de
montage (sécurité rapportée).

Dans le cas d’échafaudage modulaire ou

à cadres, la mise en place du garde-
corps d’extrémité nécessite parfois le
recours au harnais.

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Notes :
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B. L’échafaudage nécessite l’utilisation d’un système d’arrêt de chute

Longe et ancrage

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2. Six phases successives pour la réalisation

de l’échafaudage

A. État des lieux

La zone de montage
• S’assurer qu’elle est matériellement isolée des tiers.
• S’assurer que le passage des piétons est organisé.
• Voir les obligations réglementaires (arrêté
municipal, préfectoral, DICT).

Les lignes électriques aériennes

• Absence de lignes ?
• Sinon, s’assurer qu’elle est isolée avant intervention.
• Distance minimale de : – 3 m si < 50 000 V
– 5 m si 50 000 V et +.

La nature du sol
• la pente. Matériel pour la compenser ?
• présence d’éléments creux (regards).
• résistance à la pression (dureté).
Remblaiement autour du bâtiment ?

La configuration de l’ouvrage
• obstacles, décrochements (corniches, balcons…).
• vitrines, enseignes.
• entrées d’immeuble.

B. Isolement de la zone de travail

• protection des passants.
• signalisation.
• balisage de la zone.
• prise en compte de la co-activité.

C. L’implantation et le positionnement des travées

• départ sur un point haut.
• réalisation du calage.
• mise à niveau de la base.

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Notes :
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Le rôle des appuis

• Ils servent à transmettre la charge au sol.
• Le poids de l’échafaudage + l’effort + la charge d’utilisation.

D. Assemblage de la structure du niveau 1

• Montants, longerons, traverses et garde-corps.
• Contreventements.
• Planchers et accès intérieurs et extérieurs.
La phase quatre se répétera pour le montage des autres niveaux.

E. Stabilisation Notes :
• Ancrages et amarrages. ___________________________________________________
• Étais de stabilisation.
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F. Pose des accessoires
• Pare gravois. ___________________________________________________

• Consoles. ___________________________________________________
• Potences.
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• Poutres.
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• Bâches.

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Rappel :
Pour éviter les risques, il est impératif de :
• connaître son matériel ;
• savoir le monter et le démonter, en respectant les consignes du fabricant :
– pour comprendre et bien utiliser la notice du fabricant, ou le plan de montage ;
– pour être sûr d’avoir un vocabulaire commun.

Notes :
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V. REPLI DE CHANTIER

Il faut respecter les règles de démontage !

1. Objectifs

• Éviter les chutes de pièces d’échafaudage.

• Éviter les chutes de personnes et d’objets.
• Éviter les risques annexes liés au démontage.

2. Intervention

• Baliser la zone de stockage des matériaux et interdire aux tiers l’accès à la zone
de démontage.
• Vérifier la bonne tenue des amarrages et ancrages avant le démontage.
• Tenir compte des consignes et des phases données par le fabricant pour le
démontage.
• Déposer les amarrages et ancrages au fur et à mesure du démontage des
éléments,
• Enlever le matériel, les balisages des zones de stockage et des zones de
circulation piétonne et la signalisation routière.
• Utiliser les bonnes pratiques dans le transport et le stockage des éléments.
• Utilisation de modules de rangement pour réduire la manutention.

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En conclusion
La prévention des risques est plus une affaire de bon sens et de bonnes pratiques que
de réglementation.
La maîtrise des risques fait partie de nos compétences professionnelles, au même titre
que notre savoir-faire métier.
Un peu de temps passé à se protéger… Combien de temps gagné ?

Notes :
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