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Difficultés d'entreprise L Définitio ~ a) Définition d'entreprise : Selon Les juristes : Uy 23 théses données par les juristes > Premiére thése : défini Pentreprise comme une entité ou composante économique qui chs, de Ia production, _ mime ne composante humaine qui exiglobe le matériel. > Troisiéme thése : considére l'entreprise comme une composante économiyue et composanie humaine, Cette thése est appréhender par Gérard Marty dans sun ouveage « Fentreprise et le droit ». j _entre dans le domaine des mar Selon les Economistes : Lrentreprise pour les €conomistes c'est une notion économique ai se combine divers facteurs {bumains et matériels) en vue de produirc ct vendre sur les marchés les bieus ef services et en ‘we de réaliscr un profit et un bévélice, | 4) Définition des difficultés des entreprises _ : rare est ce que Uentreprise est en difficulté ? ‘ © L'cnireprise est en difficulté lorsqu’elle souttre a honorer ses éehéances financiére, awrite s'agissent de mensualités de préts, des factures, des teaites, des cheques. * © Dos difficultés sociales peuvent également entror en cause, par exemple une mauvaise gestion de personnel, de nombceux départs ou tin sous-effectif, peuvent avee les ifficultés findnciére ageraver la situation de l'entreprise, ¢ gue ces difficultés sont considérés du point de-vue juridique comme des Lorsqu’clic ya tne éiffionlté dite chronique, c.2.d. des faits de nature & eomprometze la coatinuité de l'exploitation de Ventreprise, autrement dt, lorsqu’ity-u ma risque sur lt santé de Pentropris. I, Les procédures de traitement des difficultés de Ventreprise : Les procédures de traitement des difficultés de lentreprise sont régics par les dispositions du livre 5 du cade du commerce modifié par la loi 17/73. La lecture de cette loi permet de treduize une dominance d’une approche économique sur colle qui cst purcment juridique, parce que ’entreprise est connue comme un véhicule de richesse, et de création des emplois cen vue de les préserver. En eflet, ces procédures permettent de prévenir une réaction en chafne négative, c.i.d. Pentreprise est 1ié par d’autres opératenrs (Fournisseur, clients, les créanciers... ete.) La lecture des dispositions de le loi 17/73 permet de définir une volonté claite de Kégisleteur de traiter les difficutés de Ventreprise non seulement aw niveau natiouel mais musi | international. 1 Parmi les nouveautés de la loi 17/73, c'est Vinstduration de Ta procédure de sauvegarde qui est intermédiaite entre la procédure de prevention externe et celle de redressement judiciaire. HE, Les caractéristiques du droit des difficultés de Ventreprise : ¥ Crest un droit préventift ; il Y Crest un droit curatif qui permet de traiter les difficultés de 'entreprise aprés ta cessation de paiement, atin de sauvegarder l'activité de l’entreprise, stabiliser la situation, on le cas échéant cesser activité. IV. L’évolution historique du droit des difficultés de l'entreprive : A. Au niveau international ok Avant le moyen dge : lc débitcur en‘difficulté étant pergu come un failli qui a trompé Ia confiance de ses créanciers, Ia raison pour Iaquelle il peut subir des peines corporelles, privatives de liberté ct dans certain cas il passail d’une personne libre 4 un esclave. sk Au moyen age : ils ont accordé.un délai de paiement au débiteur, ce dernier subissait Ya prison s'il se trouve insolvable & Pajrivé du terme, 3 En 1967: Pinstauration des procédires des difficaltés de entreprise par Ia loi francaise, pour établir la distinction entre un débiteur en difficulté qui est de mauvaise foi, et celui qui est deverm en difficulté suite & des contraintes économiques. 2B, Au niveau national : %& Avant le protectorat : \es difficultés d'entreprise étaient régies selon les régles du droit de la faillite selon les dispositions du-droit musuiman. Le débitcur qui se trouve cn difficulté de paiément est pergu par le Qadi comme une personne en état de déconfiture (soit commergant ou non), qui déposséde le débiteur de ses biens pour les gérer et rassuret le passif. * pour éviter que Fentreprise sombre 8 travers la mise en lace des procédures dites contenticuses, Be 2 oh Pendant le protectorat ‘4 \'instar du Dahir de 1913, une nouvelle notion de procédure de la halite a était intraduite av Maroc, en établissant la distinction entre Pentreprise délinquante (mauvaise foi), et Pentreprise consciente (vontraintes financires), mais toujours cette intervention est apres In cessation de paiement. & Apris Vindépendance : en 1995 la promulgation de Ia loi 15-95 formant code de commerce qui établie les procédures de difliculté d'entreprise oi le lfgislateur intervient avant ct aprés la cessation de paiement. En 2018 Ja promulgation de la loi 17173 qui a rajouté les procédures de sauvegarde et celle des entreprises transfrontiéres. Vv. Les personnes soumises au droit dey difficultés de Ventreprise : > Soule les commieryants personnes physiques’ ou morales* qui peuvent étre soumises ‘ce dfolt, ce qui parmet d'exelure les entreprises A objets CIV, Tes provensions Thera Le chef de !"entreprise, selon l'article $46 du code de commerce > IL s'agit d’une pesonne physique débiteice ou le teprésentant de la personne morale ; Le gérant dans les SARL ; Le directeur général dans la SA avec directoire et conseil de surveillance ; Le président dans la SA avec conseil d*administration. Vi La compétence judiciaire : Selon la loi $3/95. la compétence judiciaire est du tribunal de commerce car les difficulés «entreprige entrent dans le cadre des actions entre commergants vYVYY VL La compétence territoviale : Est compétent le tribunal de commerce dans le ressort duguel est situé le principale ablissement’, si lentreprise est une personne morale, la compétence territoriale est Je leatloire ol le side social est situ. * peticle 6-7-8 du code de commerce ® GIE torsque son objet est commercial, les socités commerciales (SARL, SA, SNC, SCS, SCA) “Pour les entreprises non organisée sous forme de personne morale 3 I. La procédure de prévention des difficultés de Ventreprise : L’idée en générale de la prévention des difficultés de V'entreprise est prise en charge par le 1égistateur dans la Joi 17/73 abrogeant et remplacant le livre 5 du code de commerce qui régit le droit des difficultés de l’entreprise. Toutefois, le Kgislateur n’a pas défini Ta prévention, iln y a pas une définition légale des procédures de prévention de lentreprise en difficulté ; done il répond sculoment & une exigence fondée sur Te sens de l'adage « vaut mieux prévenir que guéri ». En effet, le fuit de prévenir implique une précaution, une anticipation ; ea veut dire intervenir avant que Pentroprise atteint Ie stade de la cessation de paiement. Ainsi, selon Je grand Robert la prévention est défini comme étant : «c'est empécher par des précautions un mal, evant la survenance ("un fait ou dune chose fichouse afin Py remédier ». « al Dans le méme ordre d’idée, MICHEL LE CORRE, dans son ouvrage « droit et pratique des lle-ci “procédures collectives », doant une définition 3 prévention en prévisunt que cconsiste & prendfe des mesures destinges & éviter que les difficultés de T'entreprise deviennent si grave qu’ils ne permeticat plus échapper a des procédures collectives ou de traitement Judiciaire ». Ces deux définitions ont un critére commun, ¢*est le fait d'intervenir avant la survenance de la ‘cessation de paiement. Je prévention interne : 1. Les caractéristiques : [Le systéme juridique de la prévention interne so caracterise par = La confidentialité : La prévention interne s’effectue dans un cadre confidentiel dans la mesure ou elle permet de _.pnivenir Jes chances de traitement des difficultés par des nouveau partenaire el pour ne pes éveiller la méfiance des partenaires vi des exéanciers, elle permet aussi au chef cet aux organes de contrale de rechercher et de redresser Ia situation de l'entreprise. Toutetvis, ily a unc exception a ce principe, imposant par les dispositions de l'article $25 du code de ‘commerce, atx établissements publics, bancaires lorsqu'ils doutent qu'il y a une cassation de paiement, In formeture du erédit ouveet®, C’est dans ce point la ou réside Ia contradiction aves Ic principe de confidentialité précité, car la fermeture du crédit va éveiller 1a méfiance des exéanciers BP, Le déclenchement la procédure interne Laloia précisée d’une maniére générale, que la prévention interne sera déclenchée en cas des dlifficultés de nature sociales, juridiques et financiéres, économiques. Exemple: ‘© pifficutés économiques :perte d'un brevet dinvention, perte d'un fournisseur principal + Difficutés fnancidres:1afermeture de crécit. «© Difficultés sociales: problemes sociaux entre les associ, problémes entre employeur et les salariés. 4 ifficutés juridiques: la hausse des prix des carburants a. Le droit d’alerte: * Vouverture de eréet est une faciter de paiement ou un engagement de a banque pour Gonner a Fentreprise une samme d'agent pour payer ses eréance. 5 “| Le droit c’alerte dans la procédure de prévention interne est accordé au: > Le commissaire aux comptes (CAC)*; > ‘Le créancier. “ L’alerte par les CAC ‘Le CAC contrdle en permanence les comptes de Ia société, il contrOfe la situation comptable et doit ‘apercevoir de Ia fiabilité des comptes avec les régles en vigueur. financiére de ealle-c Ia un pouvoir d'investigation qui lui permet de se faire communiquer sur toutes les piéces quills jugent nécessaire et utile pour sinformer sur la situation réelle de 'entreprise. La mission dalerte lui permet d’alerter le chef de Fentreprise @ chaque fois quil y a des faits de nature comprometire la continuité de exploitation de entreprise. NB : le CAC n’a pas Ie droit de donner des solutions pour redresser la situation de En brefle CAC adopte une approche active envers la société & travers son pouvoir investigation et La responsabilité du CAC Est-ce que la responsabilité du CAC peut étre engagée s'il n’alerte pas le chef de Hentreprise 2 Ga dépend du genre de contréle qu'llexerce, et ca dépend du genre de difficulté que traverse entreprise. Exemple : Silles difficultés sont d’ordre social, la responsabilité du commissaire au comple ne sera pas ccogagée, par contre si les diflicultés sont dordre financier, sa responsabilité sera engage. Done la responsabilité du CAC est relative selon le genre des difficultés encourues par la société, Le législateur a octroyé le droit d’alerte a I’associé seulement dans le cadre des sociétés oi le CAC n’existe pas : par ex ; dans les sociétés oit le CAC n’est pas exigé”, Et c'est dans ce cas oft intervient le role de Passocié pour alerter le chef d'entreprise sur les faits de mature & comprometire la continuité de exploitation. Les commissaires aux comptes : sont dos contrélours qu dolvent étre insert au tableau de llordre des experts comptables ls sont nommés soit par ls statuts lors de Ia création dela société soit par 'assomblée générale au cours dela vie dela société. * Lanomination du CAC nest pas exigée dans les sociétés de personnes, notamment, la SARL, lorsque le chifre daffare n’aboutie pas 8 50,000,000. 6 ‘ 3. Dévoulement la procédure interne : La notification des faits por les intervenants. © Dans un délai de 8 jours de la découverte du fat, le CAC ou associé dait acresser une lettre recommandée ave accusé de récention au chef de Fentreprise. La letre constitue une preuve que le ce demier est déja alerté © Le chef ’entreprise & la date de la réception de la lettre recommandée, doit agir dans un délai de 15 jours. = Sile chef d'entreprise n'a pas arrivé a trouvé une solution du fait il doit procéder & la réunion de TAssembige générale, ee La procédure de prévention externe est une veritable prise de conscience ayant pour finalité la seneibilisation des tribunaux de commerce par Yemprise de initia ialered'alerte, elle est considérée comme le seul moyen externe qui permet de redresser Ia situation de 'entreprise en dliffcuteé. a. L'intervention du président du tribunal de commerce : Le présidentest le seul intervenant judiciaire dans la procédure externe et est lui qui permet dlassister le chef d'entreprise afin de redresser la situation de Hentreprise. Ainsi le PT este principal acteur dans la mesure oi il dispose d'un large pouvoir en matiére de redressement judiciaire. Ii peut faire intervenir-un tiers dans le cadre d'un mandat spécial lorsque la situation de V'entreprise_- ne peut étre redressée que par intervention d'un ters. 1. La nature de Vintervention du président du tribunal de commerce : > Le droit d’alerte Le droit e’alerte est un droit attribué au PTC afin d'alerter le chef d'entreprise. Le droit d’alerte nest pas un droit judiciire, ilest qualifié comme un droit d’assistance, dans un cadre professionnel. Le PTC na pas le drait de proposer des solutions, ila seulement un dr daccompagnement du chef d'entreprise, il lul convoque dans son cabinet, en ce moment le PTC devient un acteur sacial plus que judicaire, il enléve le masque du juge. > Le droit d'information: Le PTC & un droit d'information, il doit avoir les informations exactes sur situation financiére, économique, et sociale de la société, © ILa.un pouvoir 'investigation, 2. Les moyens d’intervention du PTC : » Les sources directes : En vertu de Ferticle 548 de la loi 17.73, le CAC, le chef d'entreprise, ou I'associé doit sais) PTC lorsque Assemblée générale dans le cadre d'une procédure interne na pas aboutie au redressement de la situation. Done le CAC est dans obligation de saisir le PTC et lui donner toutes les informations sur la situation exacte de I'entreprise, © Linformation parle chef d'entreprise : ART 548. ‘+ Liinformation par Vassocié : ART 548, ‘© information par le eréancier. > Les sources indirectes : © Legretfe du tribunal de commerce joue un réle important dans la détection des difficultés de Fentreprise. © Selon article 549 de la loi 17/73, les difficultés peuvent Identifier par tout acte, tout document, toute procédure laissant apparattre qu'une entreprise est en diffculté, 3. Les moyens d’actions du PTC : a. En désignation d'un mandaiaire spécial: Le législateur n'a pas prévu les formes de la désignation du mandataire spécial, ila édicté seulement que le président du tribunal de commerce qui doit désigner le manclataie. 5. Le but de la désiguation du mandataire spécial : Le mandataire spécial est désigné lorsque Ventreprise encours des difficultés sociales, cest-A- dire des difficultés avec les salariés, avec les cocontractants. te. ¢. Les missions du mandataire spécial ¢ Sa mission se Timite seulement a aider-ct se collaborer-avec le chef de entreprise afin de redresscr la situation de lentreprise. Il ne doit pas immisecr dans les actes de gestion de Ventreprise, iljouit d’nn pouvoir de conseil. Y Une mission de collaboration et d’assistance. 4, La cémunération du mandataire spévial : En vertu de Particle 550 de la loi 17/73, la rémmunération est fixée par le président du tribunal de commerce. Hille doit étre consigniée dans les eaisses du tribonal. 6. Le déclanchement de la procédure de la conciliation : Ceite formulation de cnneiliation est une nouveauté de kt Hoi 17/73 parce que avant on parle du réglement amiable. 1. Définition C'est une mesure preventive permettant au dirigeant des entreprises en difficultés de trouver ‘nie solution simple, rapide, amiable et confidentiel, La coneiliation est considérée comune Tultime phase avant de passet soit ta procédure de redressement judicaire soit 4 la liquidation judicaire. 2, Liintérée de la procédure de conciliation Le chef de Ventrepriserchierche irbtenir de la part de ses créanciers des aixéoagementrde eure dvoit, afin d°éviter Ia faillite de Ventreprise, Idoit aboutir un accord amiable. 3. Les conditions @ ouverture de la procédure dela conciliation + + Les conditions de fond ¥- ‘Labsence dc cessation de paiement Critere aéfinitif, (Bn France méme si la société est en cessation de paiement, elle a le droit de domander 'ouveriure de cette procédure pours une dusée de 45jrs). 4 Les difficultés économiques et finaneiéres : Le léxislateur n'a pas dSterminé la nature de ces difficultés (example: la rupture de contrat de ‘raichise), Y Lientreprise a des besoine qui ne pouvant ére couvert par uf financement adapté aux -possibilités de celle-ci. © Les conditions de forme : > Relatives i la qualité de demundeur |Lademande de ouverture de la procédure de la eonciistion est fate & initiative exctasives y= du chef deentreprisc. Elic prend la forme d’une requete (Eerit)& qui expose In situation ‘économique et financiere de lentreprise (Article $51 alinéa 2).cette requéte ni soumise & aucune formalité, et clle dot ére suivie dun certain nombre des documents qui permet de préciser Ia situation exacte de l’entreprise débitrice. ~ > Relative d la décision de Vouverture de ta conciliation : En vertu de Particle $82 le président « un droit investigation, it peut communiquer le ccommissaire aux comptes s'il en existe, les représentant des salar, les administrations de 9 MBtat ef les autres personnes de droit public Jes Gtablissement de erédits et les organisme assimilés, les organismes fimamciers ou toute autre partie de rensejignement de nature & Iii «donner une exacte information sur Ia situation économique et financiée de Pentreprise. Le pouvoir investigation est complété par Ie rocouss i "expertise, cela veut dire que le président du tribunal de commerce peut charger um expest d'établi un rapport sur Ia situation économique et finnciéxe de Tentreprise, [oi expert a fe droit aussi avoir les rescignements mais sculement aupris des dtablissements de exédits ot les organismes assis, 4. La confidentialit de fa concitiation de ta décision de Vouverture dela procédare La décision de Pouverture de la procédure de la conciliation ne doit pas fire Pabjet dune publieité.-Aussi bien, sclon Marticle 557 le rapport de I'expert doit étre eommmaniané senleancat au chef de Ventreprise et le président du tribunal compétent. Si Pexpert publie le rapport ccla va cngagier sa responsabilité civile et pénale Si le président refuse a’ ouvir la procéure de la coneilitinn, Ie chef de V'entreprise n'a pas le droit de recomrr & d"autces tribunaux de degré supérieur (absence de la voix de recows). nominat ion d’un con ‘atest A travers le rapport de expert, of & travers les renseignements recueilis et collecté par le président du tribunal de commerce, il détermrine : Y La mission du conciliatour Ledélai de 1a conciliation (3mois susceptible d'éize prorogé une seule fis) & La mission du conciliateur En vertu de article 354 Je président du tribunal de commerce détermine Ja mission dw concilfateur qui consiste & surmonter‘les difficultés écoriomique ef financiéres & travers la retherohe d'un accord entre kes excznciers et Tentreprise-débitrioe, Le conciliateurne doit pas négaciera la:place de Fentreprise. il n'estqutun interméinire qui permet de rapprocher les eréanciers et Ventreprise débittice pour eonclure Paceard. Il peut donner des conscils mais il ne doit pas séméler dans les actes de gestion et prendre des Aécisions & la place de I'catreprise. 11 serail tenu de le préservation du secret professionnel s\ thon sa responsabilité civile va étre engagéc en cas de divulgation du seeret professionnel. 6. L?intérét de Vouverture de la procédure de la conciliation : Le chet de Ventreprise opte a la procédure de Ia concilistion afin de bénéficier de intervention du président du tribunal de commerce qui jusqu’a ici son rble wa transformcr <’une personne qui donne des conscils, au r0le d'un magistrat. 10 Lorsque le président du (ribunal de commerce accepte Pouverture de la procédure de conciliation, il peut prononcer par ordonnancement la décision de Ja suspension provisoire des poursuites, s"il est demande par le conciliateur ou Ie chef de l'entreprise. Le juge ne peut prononcer la suspension provisoire qu’aprés un avis donné par Tes principaux créanciers du débiteur. ?. Les effets juridiques de la suspensior : © Les effets a l"égard des créanciers : En vertu de article 555 de la loi 17/73, la suspension est prononcée pour Suspendre et interdire toute action en justice de la part de tous les exéanciers ; 4 Li sitions qui tendent ad: condamné_le débiteur A tou paiement d'une so argent; = = Ne Y Suspendre ct interdire toute les aetions qui tendent A la résolution du contrat pour faute de paiement ; Suspension des voix d’exécution de la part de tous les exéancicrs-sus Les immeubles et lcs menbles de Pentreprise ; Suspenidre les délais impartis & peine de déchéance, (article 78-1 ot 78-2 du cade de ‘commerce dispose que le délai de paiement pour Is rémunération contre transaction entre les commercants est de 60jrs, et si les parties sont convent sut un délai il ne doit pas dépasser 90jrs). ¥ & Les effets a V'égard de Pentreprise débitrice + Selon Particle 595 : a Y Sous pine de fa mullité de la décision, le débiteur est interdit de payer, en tout ou partie, une créance quoloonque née antéricurcment cette décision ; Y Interdit de désiatéresser Jes cautions qui aoquitteraient des créances néés antéricurement ; Y Interdit de faire un acte de disposition étranger & la gestion normale de Ventreprise ou” de consentir une bypothéque ou nantissement. Se eae Cette interdiction de payer ne s'applique pas aux exéances résullant du contrat de ‘avail. Siles parties abouti 4 un accord, le président du tribunal de eommerce, homologue ce demir. L’homologation est une formalité qui authentifier I'accord pour Ini donner une foree cexécutoire. Le président du tribunal de commerce intervient ici pour la deuxitme fois comme un magistrat. un I. La procédure de sauvegarde : Cette procédure constitue une nouveauté de la loi 17/73, elle a remplacé le réglement arable. {Le Iégislateur n’a pas défini la procédure de sauvegarde, mais ila précisé les objectifs et la butde cette procédure a travers l'article 560 qui dispose que la procédure de sauvegarde a pour objet de : » Permettre a I'entreprise de surmonter ses cfficultés afin de garantir la poursuite de son activité ; Le maintien de emploi (but social) > Vapurement du passif (droit des créanciers). > Les caractéristiques de Ia procédure de sauvegarde : > Cest une procedure facultatives (sur demande de chef de 'entreprise); > Procédure de pré insolvabilité®(c.3.d. juste avant d'@tre insolvable); v Procédure non confidential. A. L’ouverture de ta procédure de sauvegarde : a. La demande d’ouverture: Demande écrite déposer au greffe du T.Cpar le chef de Ventreprise, accompaginge des documents justticatits prévu a article 877 de la loi 17/73 ‘_Los états de synthése du dernier exercice comptable, visés parle cammlssaite aux comptes Wen existe Uénumération et Mévaluation de tous les biens mobiliers et immobiliers de l'entreprise ; Liste des débiteurs avec indication de leurs adresses, Le montant des droits de lentreprise et garanties ala date de cessation de paiements ; Lalliste des eréanciers avec lindication de leurs adresses, le montant de leurs créances et aranties Le tableau des charges ; SN 8 6 < * Cotte procédure a été détinie parla commission euronéenne en association avec la chambre de commerce et findustrie de paris comme « une procédure qui est fondée aur existence des difficultés économiques et finaneieres nécesstant le conteble dune juridiction 2 Laliste des solariés, ou lours représentants sis existent ; Copie du modéle 7 du registre de commerce ; ise pendant le dernier trimestre. Les documents présentés doivent tre datés et visés par le chef de lentreprise Le bilan de KAAS b, La consignation d'une somme Cargent dans les caisses du T.C: La somnie d'argent est relative 3 a dépense de la publicité et au paiement des intervanants. Eile doit tre fixée par la PIC . L'érablissement d'un plan de sauvegarde: Sous peine dirrecevabllité de la demande. est un projet qui prévoit les modalités de raglement des dettes et les moyens & mainteniVactivité de 'entreprise. d. L’enwreprise ne doit pas étre en cessation de paiement9. Al Le jugement de Pauvert a procédure de sasevegarde : Vaudition-pré lu chef de l'entreprise. > Le tribunal procdéde & l’audition préalable du chet de Ventreprise pour savoir les raisons pour lesquels il a recouru A cette procédure et cela dans la. chambre de conscil; > Le jugement doit étre rendu en chambre de conse; > Je juzement doit ére rendu dans un délai de 15jrs a compter du jrs de depot de la demande. 2. Le droit de renseignement : Le tribunal a un droit de recusillr les informations et d’étre assist par un expert afin d’évaluer la situation économique et financiére de Nentreprise Apres I'évaluation de la situation le tribunal dot soit accordé Fouverture de la procédure soit refuse", * Ventreprise ne doit pas tre en cessation de palement st non la procédure de sauvegarde va €tre transtormée ‘en une procédure de redressementjudicate B A2 Le contenu du jugemen ‘ La dévignation des intervenants : Le jugement doit déterminer les intervenants, il s*agit du juge commissaire et le syndic. B. Les effets du jugement d’ouverture de la procédure de sauvegarde: A, La publicité et la notification du jugement : + Lieffet immeédiat : és la prononciation du jagement, il doit étre publié le jour méme, La pubtication du jugement dans le registre de commerce de Ventreprise débitrice ; La publication du jugement au journal d’annonce légal et au balletin officielle ; Lraffichage d'un avis du jugement au pannean du tribunal compétent ; indication du jugement dans les registres de Is conservation fonciére et le registre aéronefé et navires : 5. La rotification du jugement au chef de lentreprise et au syndic dans un délai de &jrs. NB : la publicité a pour objet d’inviter les eréanciers a déclaré lour eréance auprés du syndic. B. La désignation des organes de la procédure de sauvegarde : Le tribunal qui désigne les organs de la procédure de sauvegarde & savoi bye ® > Le jnge commissaire ; > Lesyndic; > Les contréleurs. a) Le juge commissuire En vertu de l'article 671 de la loi 17/73, le juge commissaire est chargé de : Y Veiller av déroulement rapide de la procédure de sauvegarde ; ¥ La protection des intéréts en présence (se sont tous les biens représentant Pactif de Ventreprise débitrice et aussi toutes les créances déclarées par les cxGantirs) . 25 le tribunal vefuse la demande de! ouverture della procédure de sauvegarde, sa.décsion n'est pas susceptible aucune voix de recours “ Selon article 672, le juge eorunissaire statue par ordonnanee sur les demandes, il est un juge ce référe ¥ Te juge commissaire a le droit de proposer la révocation de syndic et des controleurs. b) Le syndic 1 ya une absence législative au niveau d’organisation du statut du syndic © Tn pratique : les personnes qui sont désignées comme synuic sont soit le greffier du tribunal soit un expert comptable © T’exception : il y a des établissements remisent & une réglementation spéciale, c'est le cas des établissements de erdsits et les organisies essimilés (assurances, Tes _-entreprises de bource), ici la désignation du syndic est faite par proposition du ministre. - chargé des finances — > La mission de syndic ¥ Misgidn d'assistance (assiste le chef de Pentreprise afin de rédresser 1a situation de Ventreptise) ; eae = Y- Mission d’administration ; Y Intermédinire entre le chef de Ventreptise et lc juge commissaire pour Vinformation de déroulement de la procédue de satvegante dans chaque phase (Article 674). > La révocation du syndic : Le syndic’peut étre réevoquié soit « Drollice pat le tribunal ; ‘Sur proposition du juge commisssire ; ‘Sur proposition du chef de I'entreprise ; Sur proposition d'un ou plusieucs coutrSleurs ; v ¥ v ¥_Ou par n’importe quel créancier de l'entreprise débitrice. toujours le droit d’appréciation soit de révoqué le ©) Les controleurs : Sclon l'article 678/A1 le juge commissuire désigne un & trois contrdleurs parm les erdancicrs qui lui en font la demands. © Lorsque le juge commissaize désigne plusicurs contréleurs, il veille & ev qu'au moins Yun d'entre eux soit choisi parm les eréanciers titulaires de stireté (nantissement, gue, hypotbique), clest-A-dire Ta eréamee la plus importante (article 678/42). > Mission des contrdteur Y Les contrdlcurs assistent le syndic dans ses fonctions afin de redresser l'état de Adifficulté de lentreprise, ¥ Ils doivent éire présent dans les diverses phases dc la procédure de sauvegarde, pour sauvegarder les droits des autres eréanciers parce qu'ils agissent au nom des autres ¥ Tis ont le droit de communiquer tous les documents transmis au syndic ; Y Tis sont temus au secret de tous les documents et procédure dont ils ont pris connaissance (article 678/44). C. Les effets relatifs aux droits des créanciers : 1. L2arrét des poursuites (articles 686/691) : Y Le jugement d’ouverture suspend ou interdit toute action en justice de la part de tous Jes eréanciers dont Ia créance est née antérieurement au dit jugement ; Y La résolution de tous les contrats en cours afin d’assuzer Ie maintien de lenlreptise ; ¥ Arréte ow interdit toute les voir d'exécutions sur Jes biens meubles ou immeubles de Ventreprise ; Y Suspension des délais imparts, Leexception, 1. Le législateur dans cette procédure a édicté une exception pour les erSanciers détonnant un guge sur un bien meuble, ces derniers peuvent demander le paiement du ‘bien seulement dans certains conditions déterminées par le Kégislateurs Lorsque le bien est susceptible d'etre dévérioré ; © Lorsque le bien est susceptible que sa valeur diminne ; * Ou lorsque les fiais de garde de bien sont supéricurs, ..d. la garde du bien nécessite ‘une somme dargent importante. 2. les eréanciers dont Jes exéances sont nés postérieurement au jugement de la prooédure de sauvegarte ————_—_—__—. 2, Liarvét du cours des intéréts : ¥ Le jugement douverture arréte le cours des intéréts Iégaux et conventionnels, aussi que de tous intéréts de retard et majorations. Y Les intecdictions des inscriptions sur les biens de l'entreprise (hypothéques, nantissement) afin de garder Ia passif de Tentreprise D. Les effets @ V’égard des cautions : 16 cautionnement!" est une garantie personnelle donnée Fin vertu de Purticle 1117 du DOC, pac une caution envers une Yeme personne qui est le satislaire une obligation donnée par le cautionné (Ie débiteur) iciaire du cautionnement afin de Selon Particle $72 du code de commerce, Jes cautions personnes physique, solidaire'* ou simple", peuvent se prévaloir > Des dispositions du plan de sauveyarde ; } De Parrét des cours des intéréts. NB : le législateur a exclu les cautions personnes morales. E. Les effets a ’égard-des-bailleurs + dar contrat materé Te défaut de Pari les pridcipales objectives du bail commercial, c'est qu'il offre un droit au renouvellement aprés expiration de 2 aunées de l'exploitation. Toutefbis lc jugement de ouverture de la provédure de ssuveyarde interdit la résiliation du contrat de bail malgré le défaut de paiement Cependant, en veriu dc l'article 694 le Iégislateur accorde au bailleur un privilege de loyer sur les ? demiéres années antérieures au jugeimcal de ouverture de la procétiare de sauvegarde", > La résiliation du con jugement de Vouverture de lu procédure de ‘sauvegarde Le législatcur a conic au syndic le droit de résiier Le contrat de bail lorsque evite résiliation est favorable au redressement de l’entreprise. A cet égard, site contrat du bail est résilié, en plus de privilége des loyers de 2 afnées ‘antérieur au jupement de Pouvertuze de la procédure de sauvegarde, le bailleur bénéficie d'ua autre privilége, "est celui d’éire paye sur la some des loyers de Pannée en cous, 8.4. année dans laquelle Ie contrat & dé résilier. * En drof vi le cautionnement act gratuit alors qu’en droit commercla n'est pas gratuit Il est coumis a une rémun¢ration. "La caution solidaire: lorsque is caution est dérivée d'un acte de commerce, par exemple dans la lettre de change es signataires sant des cautions soldaires, dans ce cas le réancier pout recourlr directement ala caution sans avoir vérifié 'insolvabilité de débiteur principal "La caution simple : selon les dispositions de article 1134, lo eréancior ne paut recourir au paiement de ls dette contre la caution qu'aprés avoir vérfié Vinsolvabits du débiteur principal. * Le bailleur doit étre payé él fn du plan de sauvegarée, sort réussi ou non. wv “Le che dé l'entreprise doit déposer Vinventaire au syndic ef au jage commissiize.— NB : sie bailleur a déji une garantic contre I'insolvabilité du locataire, il ne bénéfice pas du privilége de paiement des loyers de l'année en cours, mais seulement il bénéfice de paiement de 2 ans. F. Les effets a Végard du conjoint : Le conjoint Pun débiteur soumis i une procédure collective, il doit établir Ja consistance de ses biens personnels, Pourquoi ? Pour protéyer et séparer les biens du débiteur de cefui dn conjoint afin de ne pas porté préjudice aux biens de ce demier. Selon article 711 du code de commerce, le syndic peut en prouvant par tous les moyens que + es biens appartenant su conjoint du débitenr ou les enfants maincurs, ils ont été acquis par des valeuts fournies par cclui-ci, ¢..d. ont été acquis au détriment de lintérét de lentreprise””. Dans ce cas le syndic & le pouvoir de demender que kes acquisitions soienl réunies & actif de Leatteprise afin de protéger Ie pattimoine de l’enireprise en difficulté, I, La détermination du patrimoiue et du passif de Ventrepri La détermination du patrimoine et du passif de l’entreprise ce faite pour voir kes chances de la réussite du plan de sauvegardc. Done, cest une phase préalable & la préparation d'une solution 4) La détermination du patrimoine de Pentreprise : Quel est Pohjectif de la détermination du patrimoine de Ventreprise ? Liobjectif est de connaitre la situation patrimoniale de lentreprise (c.4.d. les biens meubles et immeubles, les marchandises, les moyens de transport...) En vertu de article 567, c'est le chef de lentreprise qui dresse un inventaire du patrimoine de Pentreprise ainsi que les garanties qui le grévent. ‘ Linventaire doit étre justfié par tous les documents justificatifs, dans un but d’examiner ld situation patrimoniale de l'entreprise. Cest pour cela Ie syndic peut recourir auprés des tiers détenant les livres comptables afin de verifier la conformité avec Vinventaire du chef de Fentroprise (article 568), 2) La détermination du passif de Ventreprise 1) Les personnes habilités ée déclarer les créances de Vonireprise : * por exemple achat c'une voiture & usage personnel au nom de Ventreprise. 48 La déclaration des créances peut étre effoetuée soit par } Tes erdanciers eux méme ; > Les mandataires des eréanciers'* 2) Lunature de créances concernées : Toutes les eréances qui sont nées antérieurement 24 jugement ée ouverture de Is procédure de sauvegarde, 3) Lecontenu de la déclaration de ta créance : Selon les dispositions de Varticle 721, la déclaration des créances porte sur Y Le montani de la eréance et les inséréts de celle-ci due au jour du J.O.P.S ¥ Lanature des garanties ou de la sireté dont la créance est éventuellement assortie ; Y Les modalités de calcul des interés, ¥ Sila créance ésulte dun titre il faut le déposé. 9) Les délais de ta déclaration ‘© Le délai de ta déclurution est de 2 mois suivant la publication de Favis du J.O.P-S dans un bulletin officielle (article 720), © Codélai est augmenté 8 deux autres mois pour les erganciers résidant bors é royaume. ‘© Pour le bailleur oft le contrat de bail a été résilié, le délai est de 15 jes aprés la date de notification de la résiliation par le syndic. Mais pour les créances antérieures le délai est de 2 mois. NB : les délais de la déclaration dans une procédure collective revat une trés grande importance, parce que les personnes qui ne zespectent pas ces délais peuvent fomuber dans la forclusion cd, la déchéanice du droit al exéanec. 1 La forchision > Définitio La forclusion est Ja déchéace d’un droil qui n’est pas exercé dans les délais Iegaiix. En matiére de procédure collective, ily a forclusion lorsqu'unc exdance n’a pas été déclarée dans les délais prestrit par Ia loi, done c'est une exéance forelose. Toulolois, lo Kgislateur a permet & certain retardataire de demander le relevé de la conchision de la créance, mais & condition lorsque le nom depot de Ia déclaration ne résulte pas de leurs fait propre pais hors leurs volonté, par exeruple Je eas dune foree majeur. > Lerelevé dela forelusion - © Lademunde du relové de la forelusion est adress6e au juge commissaire (es mandatolres des eréanciers peuvent étre un avoeat de la société cu de fa personne morale ou du commercant, un préposé. part ces 2, toute autre personne doit étre menu d'un mandat spécial 19 ‘La personne qui demande le relevé de Ia forclusion doit dresser une requdte ‘mi juge commissaire en prouvant les causes justfiants son retard, * Tedélai pour demander le relové de forclusion est d°un an suivant la date de LOPS (Varticle 723/43)". © Une fois Te relévement de forchusion est prononcé, le juge commissaire donne un autre délai de 30js pour déclarer les eréances a compter de la dato de la notification de la décision au eréancier (Vatticle 723/A4). © Sila personne ne respecte pas le deuxiéme délni don il aura forclusion et la oréance sera éteinte ; L’article 723 dispose : « sont éteintes les eréances qui n'ont pas été déclarées et n'ont pas donnée lieu & relevé de forclusion ow. dont le délai de déclaration prévu av deme alinéa a expiré » 5) La vérifieation des eréances : + La vétification des eréances ext faite par le syndic en présence du chef de Penireprise avec Massistance des coniroleurs sous Te controle ci. jage commissaire. + Luphase de la verification des eréances est une phase délicate, elle permet de détecminer les eréances de entreprise c.A.d. le passif de Fentreprise. ‘ Le délai de la vérifieation : Test de 6 mois & compter de la date de ILO.P.S. Une fois les exéances ont été vérifiées par le syndic, il Gtubli une liste des créances avec toutes les propositions sur les eréances ef 'adresse au prés du juge commissaire. © La procédure de la vérification des créances des salarié © La vétification doit étre faite en présence dun délégué des salariés; + Lalliste établie doit étre déposée : > Au greffe du tribunal compétent (TPT. Chambre social) ; > Notifige mu sige de Pentreprise. © La liste doit étre publige au BO. ‘© Les propositions du syndic sur les créances déclarées : 1, L'admission de la eréance déclarée par Jes eréancicrs ; 2, Le tejet de la créance'® ; _3._Lacidunce est Pobjet un litige étebli devant um tribunal + Le traitement de Ja liste des eréanciers = Le traitement doit éire effectué par le juge commissaire. zi En vertu des propositions formées par le syndic, le juge commissaire doit soit admettre le ‘eréance, rejette la créance ou constate la créance, soit déclaré l'incompétence. ™ en France le délal pour cemander fe relevé de forclusion est de 6 mols. ™ Lerejet de ta créance signfie qu’ yaune contestation du chef de Fentreprise ect sur la totalité de lz ceréance soit sur une parti, 20 ¥ Admettre la créance : Le juge coummissaize admet la eréucice lorsyu'il La non contestation du chef de lentrprise La eonformité des eréances dclarées aver les documents complables de Mentreprise™ ~ La contestation : Pour que la contestation soit admerte, il faut qu’elle soit sérieuse o.a.d. motivée par le chef Je Ventreprise par des moyens de preuve. Le juge commissaire tranche In contestation, en convoquant les parties (Ie chef de lentreprise of les cxGanciets) alin de vérifier le caractére sérieux ou non de la contestation, Y La eréanvy est Pobjetd’urlitige devant un tribunal : Le juge commussaire déclare !"incompétence sur la eréance. [NB :le-juge commissaire déclare aussi son incompétence lorsque a créance est une eréance des solaris ‘Le dépit de Vétat de créance = La décision admission, de rejet ou d'incorapétence, doit étre purige sur un état déposée au preffe du tribunal compéteat, ct publié par Ic grefe au BO, Les mesures conservatoires : + Définition Les mesures conscrvatoircs sc sont l'ensumnble des mesures prisent dans un but d'empécher le _détoumement de Pactif de Mentreprise (le détournement soit par les dirigeants soit-par les tiers), ils permetient d”éviter In faite des capitaux ou la fraude de Ta patt des dirigcants. Les mesures conservatoires sont prisent par le syndic Dans le cadre de Ia procédure de sauvepatde, le syndic est tenu de demander au faire des mesures conscrvatoires afin de protéyer le patrimoine de Ventreprise, Y Les mesures concernant les biens de Ventreprise: ‘+ Inscription de toutes les garanties relatives au patrimoine de Fentreprise ; ‘© Procéde & V'examen de la comptabilité de Fentreprise. Y Les ancsures concernant les biens des dirigeants : * Le juge commnissaire dot vier a comptablité de 'entraprise pour vor si les créancas figures dans le pasit de rentreprise. an Durant Js période de la procédure de saurvegarde, il y « une interdiction de cossion des parts social qui relave de la propriété des dirigeants, les actions, lcs certificat d’investissement et les certificat de droit de vate. 2 Avant-propos Dans un monde en évolution rapide, Yentreprise na de chance de prospérer qu’en allant de Yavant. D lui faut adapter en perinanence aux exigences de son marché, La voila contrainte, plus que jamais, & inventer: de nouveasx -produlls, a rédutre ses coats, @ jouer de in croissance externe pour conguérir de nouveatsx clients, Sapplique & elle le fameux adage eelon lequel « qui n/avance secule ». Toutes Jes. actions offénsives engagées ‘par Fentreprise procédent d'une ambition forte, susceptible de séduire les clients en quéte de progrés. En effet, un client avise donnera sujourd’hul la préférence’au fournisseur qui se xévalera ‘capable de 'accompagner sur la voie de Iexcellence. Or, toute entreprise est dantant plus feagile quelle est en. mouvement rapide, Les changemenits qu'elle conduit sont sources de risques, qu'il s'agisso de Ia restructuration d'un service, du lancement d’un nouveau produit, de la mise en. place d’tn nouvel util, de la conquéte d/un marché extériour. Les suoces obtenus sont ewemémes porteurs de danger, car is provoquent les concurzents, rognent leur past de marché et font naitre chez eux!a tentation de représailles. Cest ainsi que toute stratégie offensive ne portera ses fruits que si elle Saccompagne d'une solide stratégie défensive. Wépaisseur du bouclicr doit ee & la mesure de Facuité de la Tanee. A Yaudace de Vattaque doit correspondie la solidit des defenses. . Ag alert en enteprice Les dangers qui menacent Ventreprise conguézante sont ‘multiples, souvent redoutables. I agit dassurer Ia protection un document contidenti\, le respect rigoureux d'un texte de loi, la prevention conte Vincendie. Il s‘agit aussi de se arer contre la malveillarce d'un client aux abols, le mauv coup d'un foumisseur peu serupuleux, action en justice Journalist en quéte de sensation, Ciést Fobjet du present odvage de faire V'inventaire ans sa grande diversité, des risques encouras par Yentrepreneur, Un tel inventairt ne pouvait tire dreseé par wn seul auteur, cat les differents sujets|&. ttater:faisaient appel & des Sompétences trop diverses,. est” pourquoi nous avons dlamandé 2 des experts, chacun dans fa parte, de rédiger les dlfférents chapitres de cot ouvrage tcansvérse. Taider & renforcer son oystéme. de défense tous azimuts & Tégard d'un monde extérieir dont In férocité ne cesse de crottre, $ Louis Hauser si iA NN aepaaetbeeetseen sno, Les risques « de V’entrepreneur Par Louis HAUSER Les rsqués augjels sont exposts les entrepreneurs sont fort nombreux car chaque activite de Yentrepdse, quill agisse de la vente; de Is fabrication, de l'investissement ot. de Ta recherche, géitre toute une gamme de sisques spécifiques. 1. DEFINITION DU RISQUE 4 ‘Crest Vidée que Yn ge fait d’un danger qui poujrait nuire, sil se stalisit ala boniné marche de Yentreprise. | Cest donc une notion’ subjective, nourre des informations integrées par Fentieprencur. Le risqué: est Yexpression de ‘incertitude. On igiore s'il pe 2éalisera et A quel moment. Sa potentialitt est. esbentieliement variable: tin risque peut paraitre menacah! & iin certain moment et complétement improbable en moment plus tard. Un risque potentiel est in risque qui n'a pas encore produit ses effets: Lorsqu’il se précise, 1 devient une menace, la ‘menace pouivant ellesméme se transformer en danger. Un risque identifié esi un risque potentiel Yentrepreneur a pris conscience. dont is inal aster eu ehteprise On appelle délai d’menbation Je femps qui s'écoule entre Ie moment 00 un tique est identifi et le momento it produ‘t ses ete, Certains risques sont lents 4 foluer, on les cualifie de risques raipants. Dares él | tent sans rier gate, ce sont les risques trata. 2. LA MASTRISR DES RISQUES Ascure Ia scusité de gon estrus, cest maftriser les risques qui Ik menacent, La maize des raques comporte cing démarches successives > Videntitication des risque: + Levaluation de leur dangdrosité, 1a prise de inesures prevertives, = Lanse sous conte Seppe ques, + Lagestion des risques écla és, 2.1 Lidentification des risques File suppose un examen apjprofondi des activités de Tenlteprise, Cette introspection doit ete falte par le ‘chet entreprise in-inéme, mals celii-ci aura avantage a ve faire sssister par un expert exévieur qui pourra porier des jugements objectils sur les forces et les fatblesses de Ventreprise, | Uentreprenes et expos & ii sorts esque’ ~ Les risques naturels: Ce sontoecx qui sont indépendants Ge le volonté de homme. Lalfoude, a crue d’n fleuve, Je maladie qui déctme un troupena peuvent A tout ‘moment mettre en péril une exploitation, | 18 | Len vigues de entreprenee 2 Les risques opéistianmels, Ces risques naisvent de ues et sociaux qui comportement des acteurs éeonoaul sont en relation avec Tentrprise. is sont indépendant dela voloaté duchef dentreprise. On y trouve: = Test risques-{liés. & la conjoncture économique (variation des ‘prix de énergie, des matitres premitres), ; + Tes risques lis 8 la conjoncture sociale (gréve des postes, des transports), + ls weque ent (depot de bilan, anaaation de commande), + Te risque fournisseur (ateliers en gréve, incepacités de livrer). ; | 4 a les = Les risques criminels, 0 vagit 1 de toutes maven nee pes gee ets aes exercent core fereprian dans le but Fait vo dela deur siceci cine, vl de ts, diffusion de rumewrs, enlbvement de personzfl, demande de rangon. ve Les risques, personnels, Ce sont les. risqies. pris Bone Goer be de ses fonctions, Toute. dééision, quelle que soit sa porite, génére un risque personnel assumé per Ventrepieneur: acceptation d’une commande hasa ddeuse, engagement dun cadre sans enquete suffisante, contrble insutiisant des produits avant livraison. Le chef d’entreprise sfattachera a dresser dans chaque ‘catégorie la liste de tous les risques auxquels il estime se ‘trouver exposé. Ezemples de risques qu'il convient de classer dans les quatre cattgories ci-dessus = risque de vol de matériel codteux entreposé dans in Toca mal sécurisé, t ! La oder en entrerige + risque lig 2 la prise d'une grosse commande dont on ait qu'elle sera techniquement difficile & honarer, + tisgue de la perte de Collaboration d'un excellent agent susceptible de passer & la concurrence, = risque de désunion de Iactnnariat ce la société sur Jes objectifs de l'entreprise, = aque d'augmentation [brutale. du. budget Achats, suite A Févolution de lasftuation internationale, 1, > Haque de greve dans un éisblissement de la société, + Bique ,d'accident sur-cetains postes ce travail dangereux. 2.2 L’évaluation de la dan; sit6 des risques La dangerosité des risques se mesure selon deux crittres: Ja probabilité et la gravité. Crest une appréciation esseatillement aubjectve : fe chef entreprise estime lui-méme les chances de yoir un risque se réaliser et, il se ralise, le degré de fujsance qu'il easera A Lentreprise. Ke degré de muisance'se mesure en perte de chisfre d'affaires, en atteinte a ia: réputation de Fentreprise, en cots de proces, d/amendes et d'indemnitts. Attention, ‘un «petit» risque peut conduize & une forte nulsance, alors quim «gros» que peut nave que “de modesies conséquences | evaluation de la dangerosité a un caractee parfatement epnemere. Les risques évoluent rapidement avec le temps, ceriains s'éloignent, d'autres deviennent, preasants, Cest pourquoi Yévaluation doit etre faife tes négnliérement, au moins une fois par mois, — Les rege del ‘entepreenr 2.3 La prise de tnesures préventives Une fois évaluée' la dangerostté des risques, il convient de jprendre des:-mesures préventives afin déviter que les Hisques éclatert ; ou; pour Te cas of ile éclateraient, que leurs ‘effets se névelent trop dauloureux. Certains risques peuvent fatre couverts pat des aebiitances, ce qui ne dispense en rien Yenteprencur de’ prendre, en temps voulu, toutes les smnesures approptlées Pott limiter ces risques Exemple : Si un ouvtier déctde a la suite d'une blessure qui aurait pu étie évitee-S' avait porté son casque, le chef dlentreprise pourra eize riis en cause au pénal pour défaut de surveillance, erple Te chet deep; qui regoit Ia démission d'un de ces bons techiiiciéns, pouile regréiter de ne pas avoir Scout, les Gate d'fnie’ -d0son collaborateur alors qu'il ait, encore temps de. Je: protiger contre action, de, Ja concurrence. Le coat des! mesutés piéventives ne doit évidemmient pat excéder le moniait dé la-perte qu’entrainereit la réalisation durisque, e 2.4 La mise sous contrOle des principaux risques 1 est néceséaize de. mettre sous conteble permanent les principaux risques qii menacent Mentreprise, afin de se donner le temps de réagir si Yun dentre eux devenait subitement dangereu. Il faut cependant faire des choix car tne entreprise ne peut survelller efficacertient qivune dizaine de risques dans le méme temps. On meta par exemple sous controle: = Ia fdelité de son principal client, cransformées dans son sine, = la warvenance des accidents travail, = lee manceuvree déloyales cm concurrent event ngressi. ti: noses Sethe olla Hae od fonctionnement, au sein de Yentreprise, d'un systime efficace Wintlligence économique permeljant dacqaéri das informations, de les valider ét de les faire clreuler rapidement usquasndésdeure| | Exemle: si sme information! fit tt des liu financidres que cormait un dlignt important, cette infor- ‘bution deit parvenirsimaltanémen + au chef comptable, qui pourra exiger Je paiement comptant, | - au directeur commercial, qui, s'abstiendra de prondze de nowvelles commjandes chez le client défaitlant, | | = au chef du depos, qui pourra suspendre les livraisons de marchandises| La gestion des isques Kclatés En dépit de toutes les pigeaitions prises et du. suivi permanent des principaux risques, il peut arriver & tout moment qu'un risque éclate;jméttant Jentreprise dens Yembarras. Ce type de situation doit eize envisage a priri et les parades doivent etre imaginéos avant que /événement se produise Wat rigs de entapronur Example séaliser une opération essentielle de man processus de fabrication. Je sfattendzai pas une panne inopinée pour | négocie on am avec Fun de mes conics disposnt de la meme machine que inol el convenir de se cépanner :mutuellement sinécessaire. = fsinc ne dispose que Wane seule machine pour Exemple: ‘Un accidant curvenant sur I'un de mes engins peut causer Ja mort de plusicurs personnes et générer une altitude hostile a I'égard de mon entreprise. Je dois prévoir un tel tat de crise grave et définir a avance une stratégie de | defense, propre limiter les dégats cxusés a la socité, 3. LADEFENSE DES AVANTAGES CONCURRENTIELS DE L'ENTREPRISE 3.1 Chaque entreprise a ses raisons propres de prospérer Ee CChaque entzeprise & ses raisons projires de prosperes, qui ne sont pas lee mémes que celles de ses compétiteurs Dans le jeu de Ja concurrence, chacun a des atouts qui fi yemetient tout A la fois de défendre ses positions et de progresser: Tlest important que V'entreprise prenne conscience de ses avantages concurrentiels pour mieux les exploiter ou défendre contre les manoeuvres de la concutrence. Venireprise devra en effot résister aux agissements, plus ot soins logaux de ses concurrents qui viseront & le déposséder doses avantages concurrentiels, i Le stcurten enteprise Exemples d'entreprises dotées dau moins smn gonvtage | comcurrentiel : S | - sme soceté de trensports gies eepanée dur wn neeud autoroutes, i = tn resturant gut dispose d'un chef rout + ume enireprise de comuieree: ui possdde un excellent ‘agen’ ~ soe socté industrite ui exploit un brevet de grande “valeur, ae $ + une entreprise gui jouit dine exceligniteréputation, ~ unt laboratoiré gui est ayn’ par im techmicien hors pair. : 3.2. La prévention ‘Ayan! pris conscience de la valeur de See avantages concur- rentiels, Yentrepreneur: + Satfachera & les protégé: contre les agressions dont ils pourraient faire Vobjet de Ia part de prédateurs ‘sans scrupules, II alr méme le gouci de renforcer ses avantages pour en tirer Je maximum de profit. + nfattendra pas d'etre ‘atlagué pour mettre au point Cefficaces contre-attaques. TT ntica préalablement identifié tes avaniages. concurrenliels de ses ‘concurrents et envisagé des'actions de représailes poavant étre lancées 2 tout moment, 33. La protection des avantages concurrentiels La protection des avantages coneurentiels exige une attitude de réserve du personnel de Yentreprise & 'égard du monde extérieur. On velliera particulitrement a: Led egue de entespreneue + Conttélet le edinténu de toutes’ les publications éditees ppar Tentreprise: catalogues, plaquettes, iches techniques, sapport. d’exercice, communications diverses. Ces docuinénts,, solvent exploités par la concurrence, fournissént de prétieux senseignements que Ventreprise aurait da. garcer tonfidentiels. - Contrlet ies dhteiventions orales des collaborateurs Jors de-collotiés, séminaires, contérences, salons profes: i iondaines... Tl arrive que’ certains Tcent aller & « étaler » trop laxgement + Stouriser Teisetible des’ archives afin qy/lles ne puissent Give’ conseltées par le premier venu, en particles : Pais et protedsus de fabrication, ‘coftad dee gillaborareurs, agents et partevaee, + BRR ds Ferient prix d’achat de vos approvisiontigments, ete dis lieteet objet de sure commances, + Se méfir dés peisonnes extérieures & Ventroprice qui sont abotiséos 3. pénétcet les services les plus intiqes de votre entreprite: consultants, recrutews, stagiaires divers: LA CELLUL ‘© RISQUES » Lentrepreneur sera bien inspint de créer une cellule «

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