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Chapitre 2 Muscle Strié Squelettique
Chapitre 2 Muscle Strié Squelettique
Les muscles striés squelettiques sont des organes qui accomplissent un travail important, ils
sont à l’origine des mouvements des différentes parties du corps. L’énergie nécessaire à la
contraction est fournie à la cellule musculaire par les molécules d’ATP. Au sein des cellules
musculaires, il existe donc une conversion de l’énergie chimique de l’ATP en énergie
mécanique.
b. Conditions d’excitabilité
[1]
- Phase de relâchement : le muscle récupère ses dimensions initiales.
- A partir d’I9, on obtient une contraction avec une amplitude maximale qui reste constante
malgré l’augmentation de de l’intensité de la stimulation : toutes les fibres du muscles ont
été recrutées, elles se contractent toutes.
[2]
d. Notion de tétanos (doc 2.C)
Le myogramme (d) montre au début une augmentation de l’amplitude, suivie d’une suite
d’oscillations successives puis un relâchement après l’arrêt des stimulations.
Le myogramme (e) se caractérise par une augmentation de l’amplitude, suivie d’un plateau
rectiligne puis un relâchement après l’arrêt des stimulations.
Dans les deux cas, on remarque que le muscle reste en contraction tant qu’on l’excite, on dit
que le muscle est en tétanos. On distingue deux types de tétanos :
- Le tétanos imparfait (myogramme d) : succession de secousses musculaires qui
fusionnent incomplètement, car chacune d’elle survient au cours de la phase de
relâchement de celle qui la précède.
- Le tétanos parfait (myogramme e) : succession de secousses musculaires qui fusionnent
complètement, car chacune d’elle survient au cours de la phase de contraction de celle qui
la précède.
[3]
* L’absence de dégagement de chaleur retardée en milieu anaérobie prouve que la respiration
cellulaire en constitue la source, alors que la chaleur initiale a pour origine des réactions
métaboliques anaérobies.
Ces phénomènes métaboliques montrent que le muscle en activité utilise la respiration comme
voie métabolique pour produire l’énergie nécessaire à la contraction.
Remarque :
En milieu anaérobique la fermentation lactique remplace la respiration.
(‼)Le glucose utilisé par le muscle pour se procurer l’énergie nécessaire à la contraction
provient du sang d’une part, et de l’hydrolyse du glycogène musculaire (sucre complexe qui
présente la forme de réserve du glucose dans le muscle) d’autre part.
La fibre musculaire est une cellule allongée (dont la longueur peut atteindre qlq cm), limitée
par une membrane appelée sarcolemme. Son cytoplasme appelé sarcoplasme contient
plusieurs noyaux périphériques, des mitochondries, le réticulum sarcoplasmique et des
réserves importantes de glycogène.
[4]
Chaque fibre musculaire présente un aspect strié (avec une double striation transversale et
longitudinale) d'où le qualificatif affecté à ce type de muscle.
Figure 2 :
- Au microscope électronique, les myofibrilles apparaissent constituées de deux types de
myofilaments de nature protéiques :
o des myofilaments épais constitués de myosine.
o des myofilaments fins constitués d’actine.
[5]
3. Etude de la structure moléculaire des myofilaments (doc.7)
- Les molécules d’actine possèdent des sites de liaison à la myosine. Au repos, ces sites sont
masqués par les molécules de tropomyosine.
- La molécule de myosine est formée d’une tige et deux têtes globulaires, chaque tête possède
un site de liaison à l’actine et un site de fixation d’une molécule d’ATP.
[6]
On déduit alors que la contraction musculaire nécessite l’ATP et le calcium (Ca2+).
La myosine et l’actine ont la capacité d’interagir l’une avec l’autre pour former des ponts
(complexes) d’actomyosines nécessaires à la contraction du sarcomère avec ou sans présence
des ions Ca2+
Expérience 2 :
Expérience 3 :
La présence du Ca2+ permet la liaison de la myosine et de l’actine pour former des ponts
d’actomyosine malgré la présence de la troponine et de la tropomyosine.
Explication :
En absence des ions Ca2+ (au repos), la tropomyosine cache les sites de fixation des têtes de
myosine sur l’actine.
La fixation des ions Ca2+ sur la troponine entraine un changement de conformation de la
troponine qui déplace la tropomyosine, alors les sites de fixation des têtes de myosine sur
l’actine sont démasqués.
[7]
5) Mécanisme de la contraction musculaire à l’échelle moléculaire (doc 12)
Etape 3 : Le Pi et l’ADP fixés sur la tête de myosine se détachent libérant une énergie
provoquant le basculement des têtes de myosine ce qui entraine le déplacement de l’actine par
rapport à la myosine vers le centre du sarcomère. Le muscle se contracte.
Remarque : Tant que l’ATP est disponible avec la présence du Ca2+, le cycle se répète pour
toutes les têtes de myosine.
N.B : La fixation d’une nouvelle molécule d’ATP sur la tête de myosine avec l’arrêt de la
stimulation (provoquant le retour des ions Ca2+ vers le réticulum sarcoplasmique) entraine le
détachement des têtes de myosine de l’actine ce qui entraine le relâchement du muscle.
Ainsi, l’énergie chimique contenue dans l’ATP est convertie en énergie mécanique au niveau
de chaque sarcomère entrainant la contraction du muscle.
Dans un muscle, les réserves d’ATP sont faibles (environ 5mmol/kg de muscle). La
régénération de l’ATP est donc obligatoire. Il existe trois voies de la régénération de l'ATP :
[8]
a. La voie rapide anaérobie alactique (doc13)
C’est le processus immédiat de restauration de l’ATP, utilisé lors d’un effort très bref et intense,
de l’ordre de quelques secondes. Il s’agit de deux réactions chimiques anaérobies qui ne
produisent pas l’acide lactique et qui libèrent la chaleur initiale.
La voie respiratoire assure durablement la production d’ATP, c’est la voie la plus efficace pour
la régénération de l’ATP. Elle intervient au repos et au cours des activités musculaires modérées
prolongées qui dépassent une durée de 1 à 2 minutes (cas des sports d’endurance comme les
courses de fond).
Une partie de l’ATP issue de la respiration cellulaire est utilisée pour le renouvellement de
la créatine-phosphate CP selon la réaction suivante : ATP + C CP + ADP
[9]
EVALUATION FORMATIVE 2
Exercice 1 (Rat.Svt.2016)
Exercice 2 (nor.svt.2016)
On cherche à étudier quelques aspects du mécanisme de la contraction musculaire et à montrer le rôle
des ions Ca2+ dans ce mécanisme. Dans ce cadre on propose les données suivantes :
Donnée 1 : Des fibres musculaires striées sont isolées et cultivées dans un milieu physiologique
contenant des ions calcium radioactifs (45Ca2+) puis elles sont réparties en deux lots 1 et 2. Les fibres du
lot 1 sont fixées en état de relâchement alors que les fibres du lot 2 sont fixées en état de contraction.
[10]
Par autoradiographie, on détecte la localisation de la radioactivité au niveau des fibres de chaque lot.
Les figures du document 1 présentent des schémas explicatifs des résultats de cette détection (la figure
a pour les fibres du lot 1, la figure b pour les fibres du lot 2).
1. Comparez la répartition de la radioactivité dans les fibres des lots 1 et 2, puis dégagez le sens de
déplacement des ions calcium lorsque la fibre musculaire passe de l’état de relâchement à l’état de
contraction.
Donnée 2: L’étude biochimique et l’observation
électronographique des myofilaments d’actine et de
myosine, dans des fibres musculaires en présence et en
absence d’ions Ca2+, ont permis de construire le modèle
explicatif présenté dans le document 2.
[11]
EVALUATION FORMATIVE 2
(Eléments de réponse)
Exercice 1 (rat.Svt.2016)
1)
Comparaison :
- Pour le 1er lot : forte radioactivité (Ca2+) au niveau du réticulum sarcoplasmique en comparaison
avec le sarcoplasme.
- Pour le 2e lot : faible radioactivité (Ca2+) au niveau du sarcoplasme en comparaison avec le
réticulum sarcoplasmique.
Déduction : lors du passage de l’état de relâchement à l’état de contraction, les ions Ca2+ passent du
réticulum sarcoplasmique vers le sarcoplasme.
2) Mécanisme de l’intervention des ions Ca2+ dans la contraction de la fibre musculaire : fixation
des ions Ca2+ sur la troponine → libération des sites de fixation des têtes de myosines sur l’actine suite
au déplacement de la tropomyosine → formation du complexe actomyosine
3) Explication :
-L’hydrolyse de grandes quantités d’ATP dans le milieu 1 s’explique par la formation du
complexe actomyosine.
-L’hydrolyse de faibles quantités d’ATP dans le milieu 3 s’explique par l’absence du complexe
actomyosine car ce milieu ne contient que la myosine.
Exercice 2 : (nor.svt.2016)
I- (1,d) ; (2,d) ; (3,c) ; (4,b)
II- (1,d) ; (2,c) ; (3,b) ; (4,a)
III- 1- a: faux b : vrai c : vrai d : faux
2- a : faux b : vrai c : vrai d : faux
[12]