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ECONOMIE GENERALE(BT)

(Microéconomie)
2016-2017
CFPEM INTERNATIONAL

Unité-Progrès-Justice
COURS D’ECONOMIE GENERALE

COURS D’ECONOMIE GENERALE

Niveau : BT

Chargé du cours : Mr. NON

CFPEM INTERNATIONAL 2
PROGRAMME

CHAPITRE I : INTRODUCTION AUX CONCEPTS ECONOMIQUES ET COURANT DE


PENSEES

I-Définitions et objet

II-Le raisonnement économique

1-économie normative

2-économie positive

III-Les branches de l’économie

1-La micro économie

2-La macroéconomie

IV-NOTION DE BESOIN ET DE BIEN OU DE SERVICE

CHAPITRE II : LES DIFFERENTS SECTEURS INSTITUTIONNELS ET LE CIRCUIT


ECONOMIQUE

I-LES SECTEURS INSTITUTIONNELS

1-les principaux agents économiques et leurs fonctions principales

2-les relations entre les agents économiques

II-LES CIRCUIT ECONOMIQUE

1-le circuit simplifié

2-le circuit complet

CHAPITRE III :LA THEORIE DU CONSOMMATEUR

I-UTILIITE ET PREFERENCE

1-Notion d’utilité

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2-Mesure de l’utilité et ordre de préférence

3-Les courbes d’indifférence

II-L’OPTIMUM DU CONSOMMATEUR

1-La contrainte budgétaire

2-déplacement de la droite de budget

3-chemin d’expansion du revenu

4- L’équilibre du consommateur

5-Détermination de l’optimum

-Methode graphique

-méthode de substitution

Méthode du taux marginal de substitution(TMS) à l’équilibre

III-LE CALCUL ECONOMIQUE DU CONSOMMATEUR

1-La mesure des élasticités

-élasticité prix

-élasticité revenu

-élasticité croisée

CHAPITRE IV :LA THEORIE DU PRODUCTEUR

I-FONCTION DE PRODUCTION

1-les différents facteurs

2-la combinaison des facteurs

3-les fonctions de production de courte période

4-les fonctions de production de longue période

II-FONCTION DES COUTS

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1-Les fonctions de coût à court terme

-Les différentes fonctions de coût

2-les fonctions de coût de long terme

-Les différentes fonctions de coût

III-L’OPTIMUM DU PRODUCTEUR

1-la contrainte budgétaire du producteur ou isocoût

2-loi de décroissance de la productivité marginale

3-optimum du producteur

-méthode du taux marginale de subtitution technique(TMST)

4-Maximisation du profit

CHAPITREV :LES MARCHES ET LA FORMATION DES PRIX

I-LES MARCHES

1-Définition

2-la typologie des marchés

3-Les hypothèses d’un marché de concurrence pure et parfaite

II-LA FORMATION DES PRIX SUR LES MARCHES

1-la formation des prix

2-la formation sur des prix sur les principaux types de marchés

-la concurrence pure et parfait

-le monopole

-l’oligopole

III-LES CONTRAINTES IMPOSEES AU MECANISME DU MARCHE

1- Les prix plafonds

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a-Définition
b-illustration
2- Les prix planchers
a-Définition
b-illustration

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CHAPITRE I : INTRODUCTION AUX CONCEPTS ECONOMIQUES ET COURANT DE
PENSEES

I-DEFINITIONS ET OBJET

L’économie, ou l’activité économique est l'activité humaine qui consiste en la


production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
Etymologiquement le mot économie vient du grec ancien oikonomía :
« administration d'un foyer », créé à partir de oîkos : « maison  », dans le sens de
patrimoine et nómos : « loi, coutume, règle ». Cependant, le mot est polysémique.
L’économie est le concept étudié par les sciences économiques, celles-ci prenant
appui sur des théories économiques, et sur la gestion pour sa mise en pratique.

L’économie en tant que discipline a pour objet l’étude du comportement des


agents économiques dans leurs choix et prises de décisions dans une entité sociale
par des analyses et méthodes scientifiques et/ou sociales pour comprendre son
évolution dans l’espace et dans le temps pour permettre aux autorités politiques
d’être mieux avisés pour une bonne gouvernance de leur peuple.

L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des


mercantilistes et se développe à partir d'Adam Smith (1723 - 1790) un important
corpus analytique (la Richesse des nations) qui est généralement scindée en deux
grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la
macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie
applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines
(puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines :
international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail,
culture, agriculture, etc.

Adam Smith est un philosophe et économiste écossais des Lumières. Il reste


dans l’histoire comme le père de la science économique moderne, et son œuvre
principale, la Richesse des nations, est un des textes fondateurs du libéralisme
économique. Professeur de philosophie morale à l’université de Glasgow, il consacre

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dix années de sa vie à ce texte qui inspire les grands économistes suivants, ceux que
Karl Marx appellera les « classiques » et qui poseront les grands principes du
libéralisme économique.

II-LE RAISONNEMENT ECONOMIQUE

1-économie normative

L’économie normative fournit des prescriptions ou recommandations fondées


sur des jugements de valeurs personnels. En économie normative, on s'interroge sur
les valeurs que les individus associent à une décision économique. Elle définit
comment le monde devrait être et généralement fait appel à la morale.

2-économie positive

L’économie positive rassemble les explications objectives ou scientifiques du


fonctionnement de l'économie. Dans le cadre de l'économie positive, on étudie les
conséquences économiques d'une décision prise par la société et relative à la
consommation, la production et l'échange de biens. Cette investigation a deux
finalités:

 Satisfaire la curiosité en expliquant pourquoi l'économie fonctionne comme


elle le fait

 Offrir une base pour prévoir comment l'économie réagira à des changements
de situation

On part donc du monde tel qu'il est, en fonction de ces informations, on prend
des décisions. On suppose qu'elles sont objectives. Seule cette démarche permet
d'adopter une démarche scientifique. Elle émet des hypothèses, pour expliquer des
phénomènes. Conséquence: Il y a des hypothèses qui "marche" et d'autres non. Dans
Ce cas l’approche positive n'est pas loin de l'approche normative.

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Ces deux formes de l'économie s'opposent continuellement et sont la source du
débat économique. L'économie positive est factuelle alors que l'économie normative
est morale. La démarche scientifique stricte induit l'exclusion de l'économie
normative dans la conception des modèles économiques. Or l'utilisation des postulats,
supposés invérifiables, dans l'élaboration des théories économiques conduit à des
interprétations normatives des résultats. Il en est de même avec les hypothèses
économiques qui ne peuvent pas être testées de manière fiable. Plus généralement,
l'opposition entre économies positive et normative renvoie à la difficulté des sciences
sociales à être des sciences positives.

De ce qui précède, on s’accorde sur le fait que les sciences économiques sont
des sciences sociales qui ont pour champs d’action le comportement humain dans les
domaines de la consommation, de la production de biens et la prestation de services .
Elles se basent sur l’hypothèse que les ressources productives sont limitées et que les
besoins des Hommes sont illimités. Partant de là, les sciences économiques visent à
découvrir l'utilisation la plus efficace des ressources productives dans le but
d'atteindre la satisfaction maximum des désirs matériels des hommes. Généralement,
les sciences économiques examinent les problèmes du point de vue de la société.
III-LES BRANCHES DE L’ECONOMIE

1-La microéconomie

La microéconomie (ou micro-économie) est la branche de l'économie qui


analyse le comportement économique au niveau d'entités individuelles telles qu'un
consommateur ou une entreprise. Les consommateurs sont considérés comme des
offreurs de travail et demandeurs de produits finis. Les firmes sont, quant à elles, des
demandeuses de travail et des offreuses de produits finis et de consommations
intermédiaires.

L'objet de la microéconomie est en premier lieu l'étude du comportement,


supposé rationnel, des agents en termes de production et de consommation, ainsi que
de la fixation des prix et des revenus. En effet, le but de la microéconomie est de
trouver l'équilibre de marché, autrement dit les prix et les revenus qui équilibrent
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l'offre et la demande sur le marché. Pour cela, la microéconomie s'appuie sur des
modèles mathématiques : le consommateur possède ainsi une fonction d'utilité, et le
producteur une fonction de production. Le « programme » du producteur est de
maximiser son profit sous contrainte de production ou de coût, et celui du
consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu.

Historiquement, le développement de la microéconomie s'inscrit dans le


programme de recherche de l'école néoclassique, d'où une certaine confusion entre
les idées de cette école et la microéconomie. Il existe néanmoins de nombreuses
recherches en microéconomie qui se situent en dehors du courant néoclassique :
approches institutionnalistes, en économie des organisations ou en cognitive. Les
objectifs de la microéconomie sont de :

 Analyser et prédire le comportement d'agents dans un environnement


économique, technique et social donné ;
 Analyser et prédire les interactions sociales entre agents résultant de ces
comportements ;
 Analyser le produit de ces interactions, qu'il s'agisse d'institutions chargées de
les organiser ou du résultat du jeu de mécanismes d'interaction moins
formalisés comme les échanges.

L'approche microéconomique « traditionnelle »

Par approche « traditionnelle », on entend l'analyse microéconomique résultant de la


synthèse opérée par l'économie mathématique néoclassique des années 40 et 50
entre les apports du courant marginaliste du XIXe siècle et la théorie de l'équilibre
général de Walras et de Pareto. John Hicks et Paul Samuelson sont considérés comme
« le père » de la microéconomie traditionnelle actuelle. Par ailleurs, elle s'organise
autour de quatre volets :

1. La théorie du consommateur, qui étudie le comportement de ménages devant


effectuer des choix de consommation de biens sous contraintes budgétaires ;
2. La théorie du producteur, qui étudie le comportement d'entreprises qui
veulent maximiser leur profit sous contraintes technologiques ;

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3. La théorie de l'échange sur des marchés, ces marchés pouvant être
concurrentiels ou non concurrentiels ;
4. La théorie de l'optimum économique, qui mobilise le concept d'optimum de
Pareto pour juger de l'efficacité économique collective des interactions entre
agents au travers des échanges.

Dans cette approche, les agents économiques, ménages ou entreprises, sont supposés
« rationnels », c’est-à-dire qu'ils sont censés disposer de capacités cognitives et
d'informations suffisantes pour pouvoir, d'une part, construire des critères de choix
entre différentes actions possibles et identifier les contraintes pesant sur ces choix,
contraintes tant « internes » (leurs capacités technologiques s'il s'agit d'entreprises,
par exemple), « qu'externes » (c’est-à-dire résultant de leur environnement
économique), et, d'autre part déterminer le choix qui satisfait au mieux ces critères
en respectant ces contraintes. On parle de comportement « d'optimisation sous
contraintes » pour désigner cette notion de « rationalité ». C'est le paradigme de
l'Homo œconomicus qui n'implique pas a priori que les critères de choix des
individus soient purement égoïstes, ces derniers pouvant parfaitement être
« rationnellement » altruistes.

2-La macroéconomie

La macroéconomie est la branche qui étudie l’économie dans son ensemble. C’


est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les
grands agrégats économiques, le revenu, le PIB(produit intérieur
brut),l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc.
Cependant elle n’est pas tout simplement la somme des parties.

En tant que telle, elle constitue l'outil essentiel d'analyse des politiques
économiques des États ou des organisations internationales.

Selon Frédéric Poulon, la macroéconomie est avant tout une représentation


hiérarchisée de l'économie, articulée entre les agents via des flux. En considérant
d'emblée les relations entre les grands agrégats de l'économie, la macroéconomie
cherche à expliciter ces relations et à prédire leur évolution face à une modification
des conditions, qu'il s'agisse d'un choc (augmentation de prix du pétrole) ou d'une

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politique économique délibérée. Contrairement à la microéconomie, qui favorise les
raisonnements en équilibre partiel, la macroéconomie se place toujours dans une
perspective d'équilibre général, ce qui l'amène à accorder plus d'attention au
bouclage des modèles et à la dynamique de création et de maintien d'institutions
essentielles, comme les marchés, la monnaie.

Avant Keynes
Selon les penseurs grecs, l'économie désigne l'art de bien administrer sa maison. La
microéconomie est donc historiquement la première forme qu'a prise l'économie. Il
faut attendre le XVIIIè siècle, et surtout, avec le courant physiocrate pour avoir une
première vision macroéconomique, c'est à dire, une représentation hiérarchisée de
l'économie via des flux entre agents. Cette représentation se trouve dans l'ouvrage de
François Quesnay, Tableau économique. Quesnay, médecin de la famille royale, avait
pour ambition de représenter l'économie sur les bases de la circulation du sang.
Toutefois, les considérations philosophiques des physiocrates et les évènements
historiques ont rapidement rendu son Tableau économique obsolète.

Karl Marx, un siècle plus tard, proposera une représentation schématique de


l'économie industrielle de son époque. Parallèlement, les fondateurs de l'école
néoclassique ont utilisé la théorie marginaliste, pour agréger les comportements des
agents économiques, c'est-à-dire les consommateurs et les producteurs. Cette
microéconomie agrégée, approche souvent à la base de certaines théories
macroéconomiques, est à la base de la théorie de l'Équilibre général de Léon Walras,
et complété par Kenneth Arrow et Gérard Debreu. Cette vision de l'économie ne peut
toutefois pas se confondre avec la macroéconomie, étant donné qu'elle ne se base que
sur des comportements individuels, et n'analyse pas l'économie dans son ensemble.

Keynes et l'émergence de la macroéconomie


La distinction systématique, pour autant qu'elle puisse vraiment se faire, entre
microéconomie et macroéconomie n'émerge cependant vraiment qu'au cours des
années Trente autour des travaux de John Maynard Keynes après la crise de
économique de 1929. Ce fut surtout le retentissement de sa « Théorie générale de

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l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » de (1936) après-guerre qui conduisit à une
séparation nette, d'abord dans le milieu académique, des deux domaines. La
microéconomie se spécialisait alors sur les problèmes d'allocation des ressources par
le moyen des prix relatifs, alors que la macroéconomie étudiait la production globale
et le prix. C’est pour cette raison qu’il est qualifié d’être le père de la macroéconomie.

La macroéconomie est l’agrégation des éléments de la microéconomie mais le


tout n’est pas simplement la somme des parties.

IV-NOTION DE BESOIN, DE  BIEN OU DE SERVICE

1-besoin

On appelle donc besoin en économie toute sensation de manque qu'un


individu cherche à combler. La satisfaction de ces manques se fait par la
consommation d'un bien ou d'un service (manger pour satisfaire sa faim...). Ces
besoins peuvent être regroupés en différentes catégories :
 besoins primaires(ou vitaux) : se nourrir, se vêtir, se loger,
 besoins secondaires(ou de civilisation) : sexualité, avoir un téléphone portable,
un ordinateur…
b-bien ou service
Un bien ou service est tout élément susceptible de satisfaire un besoin et ce, en
fonction de la quantité et/ou de la qualité et des individus. Cependant un service est
un bien immatériel.

CHAPITRE II : LES DIFFERENTS SECTEURS INSTITUTIONNELS ET LE CIRCUIT


ECONOMIQUE

I-LES SECTEURS INSTITUTIONNELS

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Les unités institutionnelles sont des centres de décisions économiques
répondant, en principe, au double critère suivant :- elles jouissent de l’autonomie de
décision dans l’exercice de leur fonction principale ;-elles disposent d’une
comptabilité complète avec bilan.

Les unités institutionnelles sont regroupées en secteurs institutionnels.

On appelle secteur institutionnel un ensemble d’unités institutionnelles qui


ont un comportement économique analogue. Ces d’unités institutionnelles sont
aussi qualifiées d’agents économiques

1-les principaux agents économiques et leurs fonctions principales

Les secteurs institutionnels que composent les principaux agents économiques


sont :

Les sociétés et quasi-sociétés non financières (SQS) : il s’agit de toutes les


unités dont la fonction principale économique est de produire des bien et services ( à
l’exclusion des services financiers) s’échangeant habituellement sur un marché. On y
trouve les sociétés (quelque soit leur forme juridique), les entreprises publiques et
certains organisme sans but lucratif vendant des services.

Les institutions financières : elles composent d’une part les institutions de


crédit dont la fonction principale est de financer, c'est-à-dire de collecter l’épargne
et d’accorder des crédits au agents économiques(banques et institutions de crédit) et
d’autre part les entreprises de d’assurance dont la fonction principale est de garantir
un paiement en cas de réalisation d’un risque(compagnie d’assurance).

Les administrations publiques : ce sont des organismes qui, à titre principal


produisent des services non marchands destinés à la collectivité et qui redistribuent
des revenus et des patrimoines (enseignement, santé, logement…).

Les administrations privées : elles regroupent les organismes privés sans but
lucratif(OSBL) à l’exception de ceux qui sont classés dans les SQS ou dans les
administrations publiques (syndicats, associations, partis politiques …).

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Les ménages : dans ce secteur, se trouvent les personnes physiques en tant que
titulaire de revenus et les consommateurs mais aussi en tant que producteur lorsqu’il
s’agit d’entreprises individuelles (familles, agriculteurs, artisans, commerçants…).

Nos économies n’étant pas en autarcie un dernier secteur peut être ajouté aux
précédents :

Le reste du monde(RDM) : le RDM est agent fictif qui achète ce qui est exporté
et vend ce qui est importé. La création d’un tel secteur permet de faire apparaître les
opérations entre les résidents et le reste du monde

2-les relations entre les agents économiques

II-LES CIRCUIT ECONOMIQUE

Le circuit économique est la base de l’analyse économique. Le circuit économique est


une représentation schématisée de la circulation de flux de richesses (monnaie, biens,
services, main d’œuvre) entre des pôles (production, consommation). Il permet
d’évaluer les poids économiques des différents objets (production, consommation,
emploi, importation/exportation)

1-le circuit simplifié

Le circuit économique décrit comment les unités productives créent


simultanément des biens et les services. Le circuit économique le plus simple décrit
comment les entreprises créent simultanément des biens et services (flux réels) et des
revenus (flux monétaires). Ces revenus sont perçus par les ménages en échange des
facteurs de production (travail, terre ou capital) qu’ils ont fournis aux entreprises et
qui constituent un flux réel. Les ménages dépensent leurs revenus et achètent sur le
marché des biens et services produits par les entreprises.

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L’argent étant la mesure de tous les biens économiques, la comptabilité
nationale retient principalement les flux monétaires. Les flèches du circuit
économique vont dans le sens où circule l’argent.

2-le circuit complet

Depuis, le circuit économique a été complexifié. L’extension spatiale de


l’économie capitaliste et la multiplication des acteurs (politiques, financiers,
économiques) ont fait évoluer et diversifié les flux. On distingue les flux réels et les
flux monétaires. Les flux réels correspondent au travail et à la production. Les flux
monétaires correspondent aux salaires et aux dépenses de consommation.

Le circuit économique donne une approche macroéconomique, c’est-à-dire qu’il


donne un approche globale des liens entre différents acteurs (échelle régional,
nationale, internationale …). Il met en relation des agents (producteurs,
consommateurs, travailleurs, Etat et reste du monde…) avec des opérations
(consommation, emploi, investissement, épargne…) dans le but d’agréger les donner
qui leur correspondent.

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Exercice : interpréter le circuit économique ci-dessus tout en indiquant les
mouvements des flux réels et financiers entre les agents économiques.

CHAPITRE III :LA THEORIE DU CONSOMMATEUR

I-UTILIITE ET PREFERENCE

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1-Notion d’utilité
La fonction d’utilité est une fonction numérique qui établit une relation de
préférence exprimée par un consommateur à l’égard d’un bien ou d’un panier de
biens auquel peut être associé un nombre réel.
L’utilité totale U d’un bien x mesure la satisfaction globale que l’individu
retire de la consommation de ce bien. Le niveau de U dépend de la quantité de x, U
est donc « fonction » de x : U = U(x). Elle est liée à la notion de besoin.
L’utilité marginale (notée Um ) mesure l’évolution de l’utilité totale à la marge
c’est-à-dire pour une variation très petite de la quantité de x consommée.

2-Mesure de l’utilité et ordre de préférence

Au sein de l'école néoclassique, un problème central de la théorie du consommateur


est la construction d'une fonction de demande qui puisse être le parallèle de la
fonction d'offre issue de la théorie du producteur. Cette difficulté fut résolue en deux
temps, d'abord en supposant une utilité cardinale, mesurable et comparable entre les
biens, puis une utilité ordinale, légèrement moins contraignante.

Utilité cardinale :
Les précurseurs de la révolution marginaliste (Walras, Jevons, Menger)
concevaient l'utilité comme la sensation de plaisir associée à la consommation d'un
bien. Ils défendirent l'idée d'une mesure cardinale de l'utilité en supposant que le
consommateur était capable de donner une évaluation de l'utilité que lui apportait
toute combinaison de biens. Cette faculté était l'exact miroir de la capacité supposée
du producteur à prédire la production pour toute combinaison d'intrants donnée, et
simplifiait considérablement l'analyse. Pour des raisons pédagogiques, elle fut
également utilisée, avec quelques réserves, par Alfred Marshall.

Par exemple, si la consommation d'une quantité qA d'un bien A

donne une satisfaction de 100 et une quantité qB d'un bien B donne une satisfaction
de 10, qA est équivalent à 10 fois qB.

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Utilité ordinale :
L'exemple ci-dessus illustre le problème conceptuel de l'utilité cardinale : il
n'existe pas d'échelle objective de la mesure de l'utilité. C'est pourquoi Wilfredo
Pareto , successeur de Marshall proposa une formulation en termes d'utilité ordinale.

Dans le cadre de l'utilité ordinale, il est demandé au consommateur de pouvoir


classer raisonnablement les biens ou paniers de biens en fonction de l'utilité apportée.
Il lui suffit donc de savoir s'il préfère qA à qB, qB à qA ou s'il est indifférent entre les
deux. En termes mathématiques, il suffit donc de pouvoir décrire un préordre
complet sur l'espace des paniers de biens : la relation de préférence doit ainsi être
complète (on peut comparer tout couple de paniers), réflexive (un panier est préféré
à lui-même) et transitive (si le panier A est préféré au panier B et le panier B au
panier C, alors A est préféré à C).

Les ténors de cette conception ordinale sont: Wilfredo Pareto , Eugen Slutsky puis
repris par Paul Samuelson et John Hicks.

Préférences
On définit dans l'ensemble (au sens mathématique) des paniers de consommation, la
relation de préférence. C'est-à-dire qu'un agent peut exprimer une préférence entre
deux paniers de bien.

On suppose que cette relation est :

 complète (l'agent est toujours capable de comparer deux paniers de biens).


 transitive (si l'agent préfère A à B et B à C, alors il préfère A à C) ou (A˃B et
B˃C alors A˃C).
 de comparaison (si l'agent compare les biens A et B, alors il les considère
équivalents).
 de dominance (si l'agent préfère plus A à B).
 de substituabilité (si l'agent a préféré A par rapport à B à cause de la quantité,
par exemple, alors il est toujours possible de rendre ce dernier indifférent de A
en compensant l'insuffisance de B par un surplus de quantité)

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De plus, on supposera également qu'un consommateur préfère toujours consommer
plus que moins. C'est-à-dire que si on prend un panier puis qu'on augmente la
quantité d'un ou plusieurs biens, alors le nouveau panier sera préféré au panier
initial (principe de non-satiété ou de non saturation).

Cette hypothèse est contestable si on l'applique à des biens particuliers (une


glace par exemple): on peut en effet penser que le consommateur va "saturer" au bout
d'un moment et que la consommation de biens supplémentaires ne lui apporte plus
de satisfaction supplémentaire. On va choisir de se placer dans un cadre de long
terme (où la saturation est moins probable : l'agent risque moins de saturer s'il peut
répartir sa consommation sur toute une année par exemple). Notons également au
passage que la rareté est au cœur de l'analyse économique et que, par conséquent, on
s'intéresse plutôt aux situations où les agents sont confrontés à cette rareté et ne
peuvent s'offrir tout ce qu'ils désirent.

3-Les courbes d’indifférence(ou d’iso-utilité)

Une courbe d'indifférence relie les combinaisons de deux biens ou services


dont la consommation procure un niveau de satisfaction identique. Elles ont trois
propriétés : la pente des courbes d'indifférence est négative, les courbes d'indifférence
ne se coupent pas et le taux marginal de substitution est décroissant le long de la
courbe d'indifférence.

En raison de la décroissance du taux marginal de substitution, les courbes


d'indifférences sont convexes. (On dit qu'une courbe est convexe si elle est sous la
forme d'un arc de cercle extérieur (ajouter schéma). Si on trace un segment à partir
de deux points de cette courbe et que ce segment ne la coupe pas, alors la courbe est
convexe. Une courbe convexe a donc une courbure en "U")

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Les formes possibles des courbes d’indifférence peuvent varier selon les biens
qui font l’objet des arbitrages (toutefois, on raisonne généralement en considérant
que x et y représentent des paniers de biens).

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II-L’OPTIMUM DU CONSOMMATEUR

1-La contrainte budgétaire

Appelée aussi droite du budget, n'est rien d'autre que le revenu dont dispose le
consommateur lui permettant d'acheter des biens dont les prix sont inférieurs à son
revenu. L'agent économique considère donc le budget comme une contrainte, ce qui
place les produits dans une situation concurrentielle ; le consommateur n'a pas de
marge de manœuvre, il lui est impossible de dépasser son budget. L'équation de la
droite budgétaire, pour la représenter graphiquement, se calcule selon l'égalité
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emplois=ressources: soit les biens x et y, p(x) et p(y) les prix respectifs de ces biens, on
a: x.p(x)+ y.p(y) = R , avec R le revenu du consommateur. On a
alors: y= -(p(x)/p(y)).x+ R/p(y), avec -p(x)/p(y) le coefficient directeur de la droite, et
R/p(y) l'ordonnée à l'origine.

2-déplacement de la droite de budget

Si le revenu monétaire (R) passe de R 1 à R2, avec R1˃ R2 le consommateur pourra


acheter moins de biens X, moins de biens Y ou des deux à la fois et inversement. En
effet l’espace budgétaire du consommateur varie selon la variation de son
revenu(pouvoir d’achat)
Illustration :

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NB : Etant donné que les prix restent inchangés la pente de la droite du budget se
traduit graphiquement par un déplacement de la droite de budget vers le haut et vers
la droite et ce déplacement est un déplacement parallèle. Une diminution du revenu
monétaire est représentée par un déplacement parallèle de la droite du budget vers
l’origine.
3-Chemin d’expansion du revenu

Considérons le graphique ci-dessous. Sur ce graphique, le revenu disponible passe de


R1 à R2 puis R3. Les prix px et py ne changent pas (la pente de la droite de budget est
conservée).
Le choix du consommateur se modifie passant de (x1, y1) à (x2, y2) puis (x3, y3).
Le graphique donne la quantité optimale du bien X (pour un rapport de prix donné)
correspondant à chaque niveau de revenu. x1 correspond à R1, x2 correspond à R2,
et x3 correspond à R3.
La demande du bien X est donc une fonction du revenu, et l’expression graphique de
cette demande-revenu est la courbe d’Engel par référence aux travaux qu’Ernst
Engel consacra au milieu du XIXe siècles au budget des familles.
La ligne en pointillés est aussi appelée chemin d’expansion du revenu.

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4-L’équilibre du consommateur

Le problème du consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte


budgétaire. Graphiquement, une combinaison maximisant cette utilité est
nécessairement un point de tangence entre une courbe d'indifférence et la contrainte
budgétaire comme l’indique la figure suivante.

On en déduit qu’à l’équilibre (ou à l’optimum)


- le rapport des utilités marginales est égal au rapport des prix

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- ou encore que les utilités marginales divisées par les prix sont égales.

5-Détermination de l’optimum

Pour déterminer l’optimum du consommateur plusieurs méthodes sont possibles :

-Méthode graphique (cf. figure précédente)

Le consommateur rationnel qui désire maximiser son utilité avec un revenu


limité doit trouver la courbe d’indifférence la plus élevée ayant au moins un point
commun avec la droite de budget correspondant au niveau de son revenu R=Xp 1 +
Yp2.L’utilité optimale est UE (xe ; ye).

Donc à l’optimum le rapport des utilités marginales des bien est égal au rapport de
∂U
Umx ∂ x Px
leurs prix .La solution graphique implique la relation suivante : = =
Umy ∂ U Py
∂y

-méthode de substitution

On cherche à maximiser la fonction d’utilité U = f(x,y) sous la contrainte budgétaire


R = x. Px + Y.Py

Max U(x ,y)

Sc Pxx+Pyy=R

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On peut tirer de l’équation de budget, la valeur de y de façon à exprimer y comme
une fonction de x.

Y = ( R – x. Px) / Py

Ce qui donne la fonction d’utilité U = f ( x, [R – x Px] / Py)

La fonction d’utilité devient une fonction de x seul et il suffit de la maximiser par


rapport à x ou Max U(x,(R-xPX)/Py)

Une telle fonction a un extremum lorsque sa dérivée première s’annule ( condition


de 1er ordre) et celui-ci est un maximum si sa dérivée seconde est négative
( condition de 2e ordre).f’( x ) = 0 f ‘’ ( x ) < 0.

Exemple : la fonction d’utilité d’un consommateur est U = x.y


Prix de x : Px = 4 euros
Prix de y : Py = 10
R = 400
Déterminez l’optimum du consommateur en utilisant méthode par substitution
Solution :
Equation de budget : R = x. PX + y. Py soit 400 = 4x + 10y

D’où l’on obtient y = (400 – 4x) / 10 soit y = 40 – 2/5 x


On remplace y par sa valeur dans la fonction d’utilité :
U = x.y =>U = x ( 40 – 2/5 x) = 40x – 2/5 x2
On calcule la dérivée première de cette fonction U’ = f’ (x) = 40 – 4/5 x
On pose U’ = 0=> 40 – 4/5 x = 0 donc x= 50
Comme y = 40 – 2/5x il vient y = 20
On calcule la dérivée seconde f’’(x) = - 4/5
Par conséquent, le consommateur maximise son utilité en se procurant 50 unités du
bien x et 20unités du bien y.

-Méthode du taux marginal de substitution(TMS) à l’équilibre

On sait que :TMS= -(Px/Py) (1)

CFPEM INTERNATIONAL 27
∂ U ( x , y)
∂x Px
= TMS en valeur absolue (2)
∂ U ( x ; y ) Py
∂y
Pxx+Pyy=R (3) => (R – x Px )/ Py

Substituons l’équation (3) dans l’équation (2)


∂U (x ,(R – x Px)/ Py)¿ ¿ Px
=
∂x ∂U ((R− yPy)/ Px , y) Py
∂y

On va résoudre cette expression pour x en fonction de P x, Py et R. On déterminera y


en fonction de des prix et du revenu en utilisant la contrainte budgétaire.
Le taux marginal de substitution entre deux biens x et y ( le TMS de y à x) est égal à
la quantité de bien y qui est nécessaire pour compenser la perte d’utilité consécutive
à une diminution d’une unité de la consommation de x.
La valeur du TMS permet d’évaluer la préférence relative dont peut faire
preuve le consommateur à l’égard de l’un ou l’autre des biens.
Le TMS renvoie donc aux variations relatives de y et de x que l’on appréhende
graphiquement et algébriquement à partir de la pente et de la dérivée.
△y
La pente d’une droite se mesure à partir du rapport . La pente d’une droite est
△x
△y
constante (le Rapport est identique en tout point de la droite.
△x

En revanche, sur une courbe la pente change en chaque point. La pente en un point
∂y
sur une courbe est la dérivée de y par rapport à x ( => on mesure la variation
∂x
de Y pour une variation infiniment petite de x, lorsque x tend vers 0).

Plus rigoureusement, la dérivée est la pente de la droite tangente en ce point.

CFPEM INTERNATIONAL 28
Pour de petites variations, le TMS peut être assimilé à la pente de la tangente : TMSy/x
−△ y
= ;avec △ y ˂ 0 et △ x ˃0
△x

 Effet de revenu et effet de substitution.

L’effet de substitution mesure la variation de la consommation d’un bien


quand le prix relatif de ce bien ( son prix par rapport aux autres prix) change alors
que le revenu demeure constant.

L’effet de revenu appréhende la réaction du consommateur en matière de


demande d’un bien quand son revenu se modifie alors que les prix restent constants.

Effet revenu et effet substitution sont étroitement liés car lorsque se produit
une variation du prix du bien x, deux conséquences surgissent:

- d’une part, les autres biens w,y,z …deviennent plus intéressants relativement à x
( effet-prix ou effet de substitution) ;

- d’autre part, pour un revenu donné, une hausse du prix du bien x s’apparente à
une baisse de pouvoir d’achat ( et inversement une baisse de son prix se présente
équivaut à une hausse du pouvoir d’achat défini comme la quantité de biens qu’un
revenu permet d’acquérir).
CFPEM INTERNATIONAL 29
III-LE CALCUL ECONOMIQUE DU CONSOMMATEUR

1-La mesure des élasticités

L’élasticité de la demande est un concept économique qui permet de mesurer


le degré de sensibilité de la demande aux variations de prix (« élasticité-prix ») ou
des revenus (« élasticité-revenu »). Courbe de consommation-revenu.

-élasticité prix(eP)

L'élasticité-prix est définie comme le rapport entre la variation relative(ou en


pourcentage) de la demande d'un bien et la variation relative(ou en pourcentage) du

CFPEM INTERNATIONAL 30
prix de ce bien. Ce rapport est généralement négatif car lorsque le prix augmente, la
quantité demandée diminue et réciproquement. (Q = Quantité, P = Prix).

△Q
Q △Q P
e P= = .
△ P △P Q
P

Exemple : supposons qu’une augmentation du prix du maïs de 75F à 125F entraine


une diminution de la quantité de 100T à 80. 

(8 0−100)
100 20 %
ep= (125−7 5) = 66 % =-0,3 ; en valeur absolue eP= 0,3
75

interprétation :on dira qu’une variation du prix de 1% entraine une variation de la


quantité demandée de 0,3%

si :
e=0 : demande parfaitement rigide ou
inélastique
e<1 : demande inélastique
e=1 : demande élasticité unitaire
e>1 : demande élastique
e→∞ : demande parfaitement élastique

-Représentation graphique des élasticités

CFPEM INTERNATIONAL 31
On peut distinguer trois cas particuliers :

 Quand l’élasticité est nulle, la demande ne varie pas quand le prix varie. La
demande reste inchangée quel que soit le prix. C'est notamment le cas des
produits de première nécessité : bien que le prix augmente, la consommation
se maintient car il existe peu de produits de substitution. A court terme, c'est
aussi le cas des " dépenses pré-engagées " : loyers, contrats d'assurance,
abonnements de téléphone, télévision, Internet, de fourniture d'eau,

CFPEM INTERNATIONAL 32
d'électricité, etc. De même, lorsque le prix baisse, la demande n'augmente pas
nécessairement. L'effet peut être accentué s'il n'existe pas de produit de
substitution (exemple : les pâtes remplacées par le riz ou la pomme-de-terre).
Une élasticité nulle à court terme peut toutefois s'avérer non nulle à long
terme, car l'augmentation des prix peut pousser à la recherche de nouveaux
produits de substitution. Le pétrole, par exemple, est un bien non substituable
à court terme mais, sur le long terme, l'augmentation de son prix peut
favoriser l'exploitation de nouvelles sources d'énergie et l'achat de voitures
consommant moins et/ou des carburants moins chers.
 Quand l’élasticité est forte, un petit changement de prix entraîne un grand
changement de demande. C'est par exemple le cas des produits de mode dont
les ventes s'effondrent en période de crise et décuplent en période de
croissance.
 Quand l'élasticité est positive, la demande augmente avec le prix, ce qui est
paradoxal. On peut alors distinguer deux types :

 Un bien de Giffen (d'après Robert Giffen) est un type de bien de


première nécessité (exemple : le pain) ; lorsque son prix augmente, cela
réduit assez fortement le pouvoir d'achat des consommateurs pour les
forcer, pour équilibrer leur budget, à renoncer à d'autres biens de
substitution plus coûteux (ex : la viande) et à reporter leur demande sur
le premier produit.
 Un bien de Veblen (d'après Thorstein Veblen) est un type de bien de
luxe (ex : le parfum) ; lorsqu'il n'est « pas assez cher » (c’est-à-dire que
son prix ne reflète pas son positionnement haut de gamme) sa demande
est faible (soit car la qualité perçue est inférieure, soit parce qu'il n'est
plus un symbole de statut). Lorsque son prix augmente, sa demande
augmente aussi et on parle alors d'effet Veblen ou d'effet de
démonstration.

-élasticité croisée

Les économistes définissent également l'élasticité prix croisés comme le rapport entre
le pourcentage de variation de la quantité demandée de bien A et le pourcentage de

CFPEM INTERNATIONAL 33
variation du prix d'un bien B. Les biens A et B étant des biens dits de substitution ou
des biens dits complémentaires.

△ QA
QA △ QA PB
= .
△ PB △ PB QA
PB

 Une élasticité croisée positive signifie que l'augmentation du prix d'un bien
entraîne l'augmentation de la demande d'un autre bien. Les deux biens sont
donc substituables. Par exemple, l'augmentation du prix du ticket de cinéma
augmente la demande en lecteur DVD.

 Une élasticité croisée négative signifie que l'augmentation du prix d'un bien
entraîne la diminution de la demande d'un autre bien. Les deux biens sont
alors dits complémentaires. Par exemple, l'augmentation des prix des lecteurs
DVD entraîne une diminution de la demande de DVD.

 Une élasticité croisée nulle signifie que les deux biens sont indépendants.

Il faut ajouter que la notion d'élasticité prix croisés est particulièrement utile en
matière de politique de la concurrence. Pour déterminer l'étendue d'un marché et
déterminer si une entreprise est en situation d'abus de position dominante, il est en
effet nécessaire de voir jusqu'à quel point différents produits sont substituables (ex.
Coca et Pepsi). La notion d'élasticité prix croisés est alors utile pour déterminer si
deux biens appartiennent au même marché, et si les autorités de la concurrence
doivent déclencher une action.

-élasticité revenu

L'élasticité de la demande par rapport au revenu est définie comme le rapport entre
le pourcentage de variation de la demande d'un bien et le pourcentage de variation
du revenu. Elle mesure l'impact d'une variation du revenu d'un consommateur sur sa
demande pour un bien particulier.

CFPEM INTERNATIONAL 34
△Q
Q △Q R
eR= = .
△ R △R Q
R

Comme tous les biens n'ont pas la même élasticité-revenu, l'augmentation du revenu
change la structure de la consommation. On peut distinguer trois catégories de
biens :

 les biens inférieurs : le coefficient budgétaire de ce bien diminue quand le


revenu augmente (élasticité-revenu négative ou e˂0), et augmente quand son
revenu baisse. Il s'agit de biens de mauvaise qualité auxquels les
consommateurs préfèrent substituer de nouveaux biens lorsque leur revenu le
permet. C'est le cas de certains produits alimentaires tels que le pain ou les
pommes de terre.

 les biens normaux : le coefficient budgétaire de ce bien stagne quand le


revenu augmente dans une proportion inférieure ou égale à 1 (élasticité-
revenu comprise entre 0 et 1). On parle également de biens nécessaires. C'est
le cas de la nourriture (prise dans son ensemble).

 les biens supérieurs: le coefficient budgétaire de ce bien augmente quand le


revenu augmente (élasticité-revenu strictement supérieure à 1 ou e R˃1). C'est
le cas des biens culturels. A ne pas confondre avec les biens de luxe, dont la
consommation augmente quand les prix augmentent.

CFPEM INTERNATIONAL 35
CHQPITRE IV : LA THEORIE DU PRODUCTEUR

La théorie néoclassique du producteur est le pendant de la théorie du


consommateur (micro-économie) . Il s'agit d'une modélisation économique du
comportement d'un agent économique en tant que producteur de biens et de services.
Suivant le cadre néoclassique, on considère comme producteur un agent qui
transforme des facteurs de production entrant ( inputs) en produits sortant (outputs)
selon une fonction de production. On suppose également que ces agents ne
rencontrent aucun problème de demande et que le niveau de la production est
conditionné par l'offre (cadre de concurrence pure et parfaite).

I-FONCTION DE PRODUCTION

En microéconomie, une fonction de production exprime la relation entre les


facteurs de production d'une entreprise et la quantité produite. Elle indique, sous
forme d'équation ou de sa représentation graphique, ce que la firme peut produire à
partir de différentes quantités et combinaisons de facteurs de production. En
particulier, elle indique la production maximale possible par unité de temps à partir
de n'importe quelle combinaison de facteurs de production, étant donnée la dotation
de facteurs et l'état de la technologie disponible. Pour chaque technologie de
production, il est possible de construire des fonctions de production différentes. Ainsi
la fonction de production F(K,L) donne le produit(output) maximum, Q= F(K,L)
obtenu par combinaison de quantités des deux facteurs de production K et L

1-les différents facteurs

Les facteurs de production sont les ressources, matérielles ou non, utilisées dans le
processus de production de biens et de services.

Pour les physiocrates, la terre était considérée comme le principal facteur


créateur de valeur et l'unique source de la croissance économique.

CFPEM INTERNATIONAL 36
Les économistes de l'école classique retenaient deux facteurs de production,
formalisés par Adam Smith : le capital et le travail.

Aujourd'hui, les économistes néoclassiques ne retiennent que ces deux facteurs de


production, le capital et le travail. Le facteur capital se décompose en plusieurs sous-
éléments :

 le capital physique (immobilier, matériels de production, biens durables, etc.),


qui s'accroît avec l'investissement et, sans investissement, décroît au fil du
temps (selon un taux de dépréciation du capital).
 le capital humain, qui correspond aux connaissances accumulées par les
humains et mobilisables pour travailler (apprentissage, formation d'ingénieur,
expérience, etc.)
 le capital immatériel, terme développé par l'économie du savoir, qui
correspond à la valeur accumulée par une entreprise sous forme
d'organisation, de savoir-faire accumulé, ou d'image de marque. L'économie
des pays développés dépend de plus en plus du capital immatériel.
 on parle aussi de capital social, et de capital culturel, comme variables
explicatives de l'amélioration de la productivité ne résultant pas des autres
facteurs.
 Le facteur « terre et sous-sol » (d'ailleurs de plus en plus en plus aménagé par
la main de l'homme) fait partie du capital :
o soit comme une composante d'un facteur naturel plus large, les
ressources naturelles incluant la biodiversité (la notion de capital
naturel posant des questions sur le type de durabilité),
o soit comme la composante foncière du capital (propriété foncière).

Pour simplifier, les quatre principaux facteurs de production apparaissent de nos


jours être les suivants :

 le travail matériel,
 le capital naturel (la terre)
 le capital physique,

CFPEM INTERNATIONAL 37
 le capital immatériel (savoir-faire, organisation, actifs incorporels s'ils sont
comptabilisés, l'esprit d'entreprise, le travail immatériel, le savoir)

Les experts estiment que le capital immatériel représente entre 60 et 70 % de la


valeur des entreprises. Certains mettent la connotation de ce quatrième facteur dans
le concept Management.

L'investissement permet d'augmenter le volume des facteurs de production. La


formation peut être considérée comme une forme d'investissement, puisqu'elle
augmente les capacités du travailleur.

2-la combinaison des facteurs

Dans une économie de la rareté, la combinaison optimale des facteurs pour chaque
produit ou service offert sur le marché détermine ce qu'on appelle généralement
l’intensité des facteurs. On parlera ainsi, au niveau de la quantité de capital utilisée
par unité produite, « d’intensité capitalistique ».

Dans une économie dynamique (c'est-à-dire en changement permanent), la


croissance économique est assurée :

 soit par un accroissement des quantités de facteurs de production mobilisés,

 soit par une amélioration de la combinaison productive de sorte que la même


quantité de facteurs engendre davantage de produit,

 soit par le progrès technique, qui augmente la productivité globale des


facteurs.

On parlera donc selon le cas de meilleure productivité du travail, ou de meilleure


allocation des ressources ou des facteurs.

En considérant le PIB comme une fonction du capital et du travail, la croissance


résulte de trois paramètres :

 la quantité de capital utilisée,

CFPEM INTERNATIONAL 38
 la quantité de travail utilisée,

 et la productivité globale des facteurs.

3-les fonctions de production de courte période

La période ultra-courte est lorsqu'il est impossible de modifier la quantité de facteurs


de production employée : Q=F(K,L)

La période courte est lorsqu'il est possible de modifier la quantité de certains facteurs
de production employée. On considère généralement que le facteur Capital (K) est
fixe et le facteur Travail (L) est variable à court terme ; : Q=F(K,L).En effet la fonction
de production de court terme est une fonction à une seule variable (un seul facteur
de production) : Q= α F(L).ou α est une constante mesurant le capital fixe.

4-les fonctions de production de longue période

La période longue se définit lorsque tous les facteurs sont variables à


technologie constante : Q=F(K,L)

La période ultra-longue est lorsqu'il est possible de modifier la technologie :


Q=G(K,L)

 La fonction de production Cobb-Douglas

La fonction de Cobb-Douglas est une fonction largement utilisée en économie pour


représenter le lien qui existe entre intrant et extrant. Cette fonction a été proposée et
testée économétriquement par l'économiste américain Paul Douglas et le
mathématicien américain Charles Cobb en 1928.

Elle est de type:

On peut faire la distinction entre la fonction de production Cobb-Douglas générale


(2.1) et la fonction stricte (2.2). Pour K > 0 et L > 0 on obtient alors :

q= A K α Lβ (0 <α < 1; 0 < β < 1) (2.1)

CFPEM INTERNATIONAL 39
q= A K α L(1−α )(0 <α < 1) (2.2)

La fonction de production Cobb-Douglas générale implique des rendements


d’échelle croissants (si α + β > 1) ou décroissants (si α + β < 1).La fonction de
production Cobb-Douglas stricte, par contre, est utilisée sous l’hypothèse des
rendements d’échelle constants.

Exemple :

Interprétation : La production est nulle si L n’est pas utilisé. La production croît avec
le facteur L car β est positif dans toute fonction de production type Cobb-Douglas en
utilisant davantage un facteur, la production peut au pire stagnée mais elle ne peut
jamais décroître.

NB : La loi des rendements décroissants peut donc se formuler de la manière suivante
: lorsque l'entreprise augmente un facteur variable en maintenant les autres fixes, la
production marginale physique devient décroissante au-delà d'un certain seuil. Si
l'entreprise continue à augmenter son facteur variable la production totale deviendra
décroissante -- la seule solution consiste alors à augmenter le facteur qui jusqu'ici
avait été maintenu fixe.

La loi des rendements marginaux décroissants est à la base de la règle de


maximisation du profit dans la théorie de la firme et doit être mise en rapport avec
les coûts de production.

II-FONCTION DES COUTS

La notion de coût ne se rapporte pas seulement au sens comptable mais aussi à


d’autres. Trois coûts sont importants en microéconomie : le coût d'opportunité, les
coûts irrécupérables (sunk cost en anglais) et le coût marginal :

- Le coût d'opportunité (ou coût d'option) mesure la perte des biens auxquels on
renonce en affectant les ressources disponibles à un usage donné. C'est le coût d'une

CFPEM INTERNATIONAL 40
chose estimé en termes d'opportunités non-réalisées, ou encore la valeur de la
meilleure autre option non-réalisée ;

-En économie et dans l'analyse de la décision, les coûts irrécupérables (sunk costs en
anglais) sont des coûts qui ont été payés définitivement ; ils ne sont ni remboursables,
ni récupérables par un autre moyen. Si une dépense a été déjà effectuée et ne peut
plus être récupérée quel que soit le choix effectué, l’agent économique rationnel n’en
tiendra pas compte. Exemple : commander un plat au restaurant et ne plus avoir
envie du plat.

-Le coût marginal est le coût supplémentaire induit par la dernière unité produite.

Toutes les fonctions de coût se dérivent à partir de la fonction de coût total. On


distingue les coûts fixes des coûts variables dont la somme donne le coût total. Les
autres concepts qui se dérivent de ces coûts sont le coût marginal et le coût moyen.

Coûts fixes(CF) :ce sont les coûts des facteurs fixes. Les quantités des facteurs fixes ne
pouvant pas varier, le coût fixe est par définition constant pour tous les niveaux de
l’output. A court terme, le coût fixe n’intervient pas dans la décision de la firme. Les
coûts fixes peuvent varier à long terme cependant et de viennent importants dans les
décisions de long terme de la firme.

Coûts variables(CV) : ils sont les coûts des facteurs variables. Les quantités de ces
facteurs varient avec le niveau de output. Les coûts variables étant fonction de
l’output, s’expriment comme CV(y).

Exemple : pour une firme fabriquant des briques, le coût associé à la bétonneuse est
le coût fixe. Supposons qu’au lieu d’utiliser sa bétonneuse dans son entreprise,
l’entrepreneur ait l’option de louer au coût de 100000FCFA par an. Ce coût
d’opportunité de la bétonneuse est son coût à considérer dans les calculs. Supposons
que le coût variable issu de l’emploi de la main d’œuvre soit CV(y)=25y. Dans ce cas
le coût total est : CT=CF+CV=100000+25y

CFPEM INTERNATIONAL 41
Si y est la quantité de briques produites dans l’année, CT est le coût total lié au
processus de production.

Coût marginal(MC) : c’est l’incrément du coût total résultant d’un petit


accroissement de la quantité produite. Mathématiquement MC(y)= ΔC/ Δy. Le coût
marginal est ainsi le rythme d’accroissement de du coût suit e à une augmentation de
la production. Le coût marginal est donc la pente de la courbe du coût total.

Coût moyen(AC) : le coût moyen est le coût par unité produite. En symbole
AC(y)=C/y. Le coût moyen sert à juger de la performance moyenne de la firme en
termes de coûts. Quand les couts unitaires peuvent être réduits, la firme est à même
d’accroitre ses profits.

Le coût moyen peut être décomposé en coût variable moyen et coût fixe moyen :

C( y ) CV +CF CV CF
AC ( y )= = = +
y y y y

Coût variable moyen (CVM) :ce coût représente le coût variable par unité de produit.
CVM(y)=CV/y

Coût fixe moyen(CFM). C’est coût fixe par unité de produit : CFM=CF/y

1-Les fonctions de coût à court terme

-Les différentes fonctions de coût

Quand certains facteurs sont fixes, la courbe de coût dérivée par minimisation
du coût représente le coût de court terme de la firme. Dans le court terme, la firme
ajuste les facteurs qui sont variable et ignore le reste. Les différents types de coûts
sont aussi définis dans le court terme. On a les concepts suivants :

-coût total de court terme(CTCT)=coût total variable de court terme (CVTCT)+ coût
fixe(CF)

-Coût moyen de court terme(ACCT)= CTCT /y ; y=niveau d’output


CFPEM INTERNATIONAL 42
-Coût variable moyen de court terme(CVMCT)=CVCT/y

-Coût marginal de court terme(MCCT)=Δ CTCT/ Δy

2-les fonctions à coût de long terme

-Les différentes fonctions de coût

Dans le long terme tous les facteurs deviennent variables et leurs niveaux
d’utilisation sont sous le contrôle du manager de la firme .Par exemple avant
l’utilisation d’une usine, les différentes combinaisons du capital et du travail sont
toutes possibles, aucun facteur n’est fixe et par conséquent il n’y a pas de coût fixe.
Noter que le cout de long terme ne s’obtient pas en annulant tout simplement le
capital fixe. Il se dérive selon des méthodes appropriées : les facteurs qui étaient
fixes deviennent variables et le manager de la firme a la possibilité de déterminer
leur utilisation optimale. On a les concepts de long terme suivants :

-coût total de long terme(CTLT) se confond avec le coût variable de coût


terme(CVCT) car les coûts fixes sont(CF) nuls

-coût moyen de long terme(ACLT)=CTLT/y

-coût marginal de long terme = ΔCTLT/ Δy

III-L’OPTIMUM DU PRODUCTEUR

1-la contrainte budgétaire du producteur ou isocoût

La firme recherche les meilleurs combinaisons de facteurs pour produire le


maximum d’output(c'est-à-dire opérer sur sa fonction de production) au moindre
coût.

Le coût supporté par la firme comprend les coûts avancés pour les inpout variables et
fixes

 Equation de coût

CFPEM INTERNATIONAL 43
Supposons que la firme utilise deux facteurs K et L. Les deux facteurs de productions
sont échangés sur un marché à des prix fixes r pour K et w pour L.L’équation de
coût(C) de la firme est :

C= rK + wL

C représente le coût total supporté par la firme lorsqu’elle emploie K unités de capital
et L unités de travail. Cette équation rappelle celle de la droite de budget du
consommateur.

 ligne d’isocoût

C1/r

C0/r

C0/w C1/w L

La ligne d’isocoût s’obtient en considérant toutes les combinaisons de K et L


qui aboutissent au même coût. Si le coût total s’établit à C 0, la droite d’isocoût est
donnée par l’équation C0= rK+wL . Dans l’espace (L,K), on obtient K en fonction de
L : K=(C0/r) –(w/r)L .

Le coût augmente dans le sens de la flèche.

2-Loi de décroissance de la productivité marginale

La productivité peut être définie comme étant le rapport du produit (quantité


de bien matériel obtenu, importance du «  service  » assuré) aux facteurs de

CFPEM INTERNATIONAL 44
production (quantité d'énergie ou de matière première employée, temps de travail
dépensé, capital mis en œuvre, etc.)
La loi de décroissance de la productivité marginale concerne la quantité de
produit que l'on peut obtenir en augmentant le volume des facteurs variables par
unité de temps tout en conservant un volume donné de facteurs fixes dans le procédé
de fabrication. Cette loi exprime qu'à partir d'un certain point, la productivité
marginale d'un facteur décroît lorsque la quantité utilisée de ce facteur augmente.
Quand le produit moyen augmente, la productivité marginale est supérieure à la
moyenne. A son niveau maximum, la productivité moyenne est égale à la
productivité marginale.
Avant d'atteindre le point inévitable de diminution de productivité marginale, la
quantité de produit fini obtenue peut augmenter à un taux croissant, comme le
montre la Figure ci-dessous. Au-dessus du point d'inflexion de la fonction de
production, une augmentation dans l'utilisation du facteur variable entraîne une
diminution de productivité. La fonction de production et les courbes associées Pm et
PM présentent trois phases comme le montre le graphique suivant :

CFPEM INTERNATIONAL 45
Commentaire : A partir des relations entre les courbes de production moyenne (PM)
et marginale (Pm) du travail nous pouvons déterminer 3 phases de production :
 La phase 1 : va du point où la productivité totale est égale à 0, au point où la
productivité moyenne est maximum. Les courbes PM et Pm se coupent en ce
point.
 La phase 2 : va du point où la PM et Pm se coupent au point où la Pm est nulle.
 La phase 3 : concerne tout le reste c’est à dire, l’espace où la Pm est négative.

Dans quelle phase le producteur rationnel va-t-il opéré ?

Ces phases ont une grande importance pour l'analyse de l'efficacité d'utilisation des
facteurs de production.
Le maximum de la courbe, représentant la (Pm) en fonction de (VI), définit le point
Pm, à partir duquel une augmentation des facteurs variables entraîne une diminution
de (Pm). La première phase correspond à la situation où une augmentation de

CFPEM INTERNATIONAL 46
l'utilisation de facteurs variables (matière première, main-d'œuvre, etc.) entraîne une
augmentation de la Pm.

Un producteur avisé n'envisagerait pas d'opérer dans cette situation, car les facteurs
fixes (équipements) sont alors sous-utilisés. Cela veut dire, par exemple, que la
production résultant de l'augmentation du temps de main-d'œuvre progresse dans
cette phase 1, ce qui indique que la même production pourrait être obtenue avec un
volume d'intrants fixes inférieur.
La production n'est également pas réalisée dans de bonnes conditions au cours de la
phase 3. En effet, l'augmentation de IV entraîne en fait une diminution de la
production totale.
Si l'on mesure l'efficacité du procédé de production par la productivité moyenne,
c'est-à-dire le volume de produit fini obtenu par unité de facteur, la discussion
précédente montre que la phase 2 est la plus favorable. Dans la phase 1, une très
faible proportion de facteurs variables est utilisée en regard des facteurs fixes. Les
considérations sur l'efficacité conduisent à choisir pour la production une zone à la
frontière des phases 1 et 2.

3-optimum du producteur

-méthode du taux marginale de substitution technique(TMST)

Le taux marginal de substitution technique (TMST) de K à L est le rapport positif


entre quantité k du facteur K qu'il est possible d'abandonner et la quantité l de L qu'il
est possible de lui substituer pour maintenir constant le niveau de production. TMST
= productivité marginale de L/productivité marginale de K

Par analogie avec le taux marginal de substitution du consommateur, on définit le


taux de substitution technique' comme :

∂q
PmL ∂ L w r w
TMST(L,K)= PmK = ∂q = r ou =
PmK PmL
∂K

CFPEM INTERNATIONAL 47
Cela signifie qu’à l’optimum du producteur le rapport des productivités marginales
des facteurs est égal au rapport de leurs coûts.

Application : la production d’un bien Q est assurée à l’aide de deux facteurs de


production K(le capital) et L(le travail).La relation existant entre Q, K et L e et la
suivante : Q=2L1/2K1/2.

L’entrepreneur connait la forme de son équation de coût :

CT=9L+4K

CT représente le coût total

9 .le coût d’une unité de travail ;

4. le coût d’une unité de capital

a-Sachant que l’entrepreneur est rationnel, déterminer la valeur de la quantité de


chaque facteur demandée par ce dernier pour mettre en œuvre production Q=100 ;

b- Ayant effectué le calcul des quantités optimales de facteurs, l’entreprise constate


qu’il est dans l’impossibilité de dégager la somme nécessaire pour couvrir le coût
total de la production Q=100.Il dispose d’une somme CT=504. Compte tenu de cette
contrainte, qu’elles seront les quantités optimales de facteurs K et L utilisées et qu’elle
sera la valeur de la production Q correspondante ?

Solution

a-On sait qu’à l’optimum le rapport des productivités marginales des facteurs est
égal au rapport de leurs coûts.

∂Q
PmL ∂ L w
TMST(L,K)= = =  ; alors on a :
PmK ∂Q r
∂K

∂Q
∂L w
= =) (L-1/2K1/2)/(L1/2K-1/2)=9/4 =) K/L=9/4 on a donc K=(9/4)L
∂Q r
∂K
CFPEM INTERNATIONAL 48
En remplaçant l’expression de K dans l’équation du coût total après résolution on
obtient L=100/3 et K=75 qui constituent la combinaison optimale (L=100/3 , K=75)

b- Avec un coût total de 504 la combinaison optimale sera :

à partir du  TMST(L,K) précédant nous avons toujours l’équation K=(9/4)L. En


remplaçant K dans l’équation CT=9L+4K=) 504= CT=9L+4K

Après résolution nous obtenons L=28 et K=63 d’où la combinaison optimale (L=28 ,
K=63) ,ce qui nous conduit à une valeur de la production : Q=2(28)1/2.(63)1/2 =84

4-Maximisation du profit

Le profit (𝝥) d’une entreprise est définie comme la différence entre les recettes et le
coût de production.

Soit p le prix du produit auquel la firme fait face. Pour un niveau donné y d’output,
la recette total de la firme est R(y)=py et un coût total C(y). Le profit est défini
comme : 𝝥= R(y)= py - C(y) = py- C(y).

On peut représenter la droite de la recette totale et le coût total de la firme


dans un même repère avec le niveau de l’output en abscisse. La distance entre la
droite de la recette et la courbe de coût total donne le niveau de profit, pour chaque
niveau de produit.

CFPEM INTERNATIONAL 49
R(y),C(y)

(FCFA) C(y) R(y) ;pente=p

A tangente à C(y)

MC(y)=p

CF

y° y

Cette figure permet de définir la condition d’un profit maximum, Le profit est
maximum au niveau y° de l’output quand la distance positive A entre la recette totale
et le coût total est à son maximum. Cette distance maximum est obtenue au point où
la tangente à la fonction de coût est parallèle à la droite de recette totale. Mais la
tangente à la courbe de coût représente la pente de cette courbe qui n’est rien d’autre
que le coût marginal, MC(y). Quant à la pente de la droite de recette totale, c’est le
prix p du produit. Au niveau d’output y° où le profit est maximum, on a donc la
relation : MC(y°)=p

CFPEM INTERNATIONAL 50
CHAPITREV : LES MARCHES ET LA FORMATION DES PRIX

I-LES MARCHES

1-Définition

Un marché est un lieu où des vendeurs se réunissent pour proposer leurs


produits aux consommateurs. Par extension, pour les économistes le marché est le
lieu réel ou fictif où se rencontrent les offres et les demandes dans un endroit et à un
moment donné. Dans ce cas le marché est une institution régie par des lois et des
règles sur lesquelles les économistes ont de forts désaccords à cause du caractère trop
idéaliste de certaines de ces règles.

2-la typologie des marchés

Le marché concurrentiel : c’est un marché sur lequel nous avons une


multitude de vendeurs face une multitude d’acheteurs où le prix est donné, tous les
acteurs font face au même prix on dit qu’ils sont preneurs de prix(Price taker).Le
nombre des vendeurs et des acheteurs sont tels qu’aucun prix individuellement ne
peut influencer le prix.

Le monopole : sur ce type de marché un seul vendeur fait face à une multitude
d’acheteurs. Le vendeur fixe le prix et les acheteurs réagissent en formulant leur
demande. On dit le vendeur est faiseur de prix (Price maker).

Le monopsone :C ‘est le contraire du monopole, un seul acheteur face à une


multitude de vendeurs et l’acheteur est aussi Price maker car il fixe le prix d’achat.
Quand l'acheteur unique se trouve face à un vendeur unique, on parle de monopole
bilatéral.

L’oligopole : ici la situation est intermédiaire où quelques vendeurs (2 ou


quelques-uns) font face à une multitude d’acheteurs. Ici chaque vendeur doit tenir
compte de l’autre dans la fixation de son prix.

CFPEM INTERNATIONAL 51
3-Les hypothèses d’un marché de concurrence pure et parfaite(CPP)

Un marché de concurrence pure et parfaite est un marché qui satisfait 5


conditions :

 atomicité des agents : il y un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs qui


empêchent toute coalition entre acteurs économiques.
 homogénéité des produits : les produits sont semblables.
 transparence de l'information : toutes les caractéristiques du marché sont
connues des acteurs.
 libre entrée et libre sortie: absence de barrières l’entrée et la sortie
 libre circulation des facteurs de production : travail et capital

Il s’agit donc d’un cadre très contraignant et constitue une simplification de la


réalité pour permettre la modélisation mathématique. Pour répondre à la question de
la fixation des prix, les néoclassiques ont développé dans la théorie de l’équilibre
général l’idée d’une convergence progressive des prix vers le prix d’équilibre.

II-LA FORMATION DES PRIX SUR LES MARCHES

1-la formation de prix

L'offre et la demande désignent respectivement la quantité de biens ou de services


que les acteurs sur un marché sont prêts à vendre ou à acheter à un prix donné.

a-La courbe de demande

CFPEM INTERNATIONAL 52
On considère que la quantité de X Q d que le consommateur achètera est une fonction
du prix(p) du produit : Qd=f(p)

La courbe de demande (représentée sur le graphe Quantité-prix) exprime donc la


relation entre la quantité demandée de bien et le prix de ce bien en supposant
constants tous les autres paramètres. Elle est une fonction décroissante du prix et
peut être représentée linéairement comme suite.

On raisonne donc « toutes choses égales par ailleurs »ou« ceteris paribus»

Généralement, la quantité demandée est d’autant plus grande lorsque le prix du bien
est faible. C’est la loi de la demande

 Les déterminants de la demande

CFPEM INTERNATIONAL 53
Quels sont les facteurs qui déterminent la quantité de biens et services que vous
achetez? Répondre à cette question, revient à décrire le processus décisionnel des
individus. Pour les économistes le potentiel de vente d’une marchandise c’est-à-dire
la demande de cette marchandise dépend de certains facteurs dont le prix exigé pour
chaque unité du bien. En effet, la quantité demandée d’un bien x dépend notamment
de son prix, du nombre de consommateur, du revenu des consommateurs, du goût
des consommateurs, et du prix des autres biens (de substitution ou complémentaire)
etc. Parmi les facteurs ci-dessus cités, le prix joue un rôle central dans une économie
de marché. Ainsi, les économistes étudient la demande d’un bien en analysant la
relation entre la quantité demandée et le prix. Pour isoler l’impact des autres
facteurs, on raisonne sous l’hypothèse « ceterisparibus ». Les principaux déterminants
de la demande d’un bien sont :
 Le prix du marché
 Le revenu/richesse du consommateur
 Le prix des autres biens
 Les Biens et services de substitution
 Les Biens et services complémentaires
 Les Goûts/préférences des consommateurs
 Le nombre de consommateurs
 Les anticipations
b-l’offre
A l’instar de la quantité demandée, la quantité offerte par les producteurs n’est pas
une donnée fixe. Elle dépend aussi de plusieurs facteurs dont le prix exigé pour
chaque unité.
La quantité offerte d’un bien, d’un service ou d’une ressource est la quantité que les
producteurs prévoient écouler à un prix donné au cours d’une période donnée. La
quantité offerte se mesure toujours pour une période donnée.

Selon la théorie économique, en général un prix plus élevé se traduit par une hausse
plus élevée de la quantité offerte. C’est la loi de l’offre

CFPEM INTERNATIONAL 54
 les déterminants de l’offre
 Le prix du marché
 Le prix des autres biens
 Les aléas climatiques
 Coût des facteurs de production
 Le nombre d’offreurs
 Les anticipations

 courbe de l’offre

La courbe d’offre possède une pente positive puisque la quantité offerte augmente
lorsque le prix augmente. Elle est donc une fonction croissante du prix.La courbe
d’offre est un graphique montrant l’évolution sur une période donnée de la quantité
offerte d’un bien en fonction des variations du prix de ce bien, tous les autres
facteurs demeurant constant par ailleurs.

 la loi de l’offre et la de la demande en équilibre partiel

CFPEM INTERNATIONAL 55
L'équilibre partiel constitue le concept d'équilibre économique le plus fréquent
dans la recherche économique. L'équilibre partiel est alors défini comme le vecteur
de prix (en général un seul prix) qui égalise l'offre(S) et la demande(D) sur le seul
marché considéré.

 la loi de l’offre : « ceteris paribus » (toutes choses étant égales par


ailleurs) ;lorsque le prix d’un bien augmente sa quantité offerte aussi a
tendance à augmenter .En effet lorsque le prix monte les offreurs sont incités à
offrir plus de bien mais la baisse du prix produirait l’effet contraire.

 la loi de la demande : « ceteris paribus » ;lorsque le prix d’un bien


augmente sa demande diminue. En effet lorsque le prix de ce bien est élevé les
acheteurs ont tendance à l’abandonner mais l’effet contraire les incite à
l’acquérir d’avantage.
 la loi de l’offre et la de la demande: en équilibre partiel le prix d’un bien
s’ajuste en assurant l’équilibre entre l’offre et la demande.

-l’équilibre partiel entre l’offre et la demande

2-Le déplacement de la courbe de demande

CFPEM INTERNATIONAL 56
Illustration: Supposons deux pays A et B consommateur de la viande du porc. Avec le
temps on constate à un changement du goût des consommateurs, se traduisant par
diminution de la consommation de la viande dans le pays A et une augmentation de
la consommation de la viande dans le pays B.
Ces changements vont provoquer un effet sur la courbe de demande (la courbe
d’offre restant fixe). Qui sont illustrés sur le schéma ci-dessous :

Commentaires :
Dans le pays A, la courbe de demande se déplace vers la gauche (ou encore vers le
bas) de D à D’, l’équilibre passe de E à E’ entrainant diminution du P E et de la QE.
Dans le pays B, par contre, la courbe de l’offre se déplace vers la droite (ou encore
vers le haut), l’équilibre passe de E’ à E entrainant une augmentation du P E et de la QE.

3-Le déplacement de la courbe d’offre 

La courbe d’offre ne représente que la relation entre le prix et la quantité offerte.


Dans l’hypothèse où tous les autres facteurs demeurent constants, or sur un marché
la quantité offerte d’un produit dépend d’un grand nombre de facteurs autres que le
prix.

CFPEM INTERNATIONAL 57
Illustration : considérons un pays producteur de coton (le BF). Et supposant que suite
à une mauvaise pluviométrie, la campagne agricole (2011-2012) a enregistré une
baisse de la production du coton, principal produit d’exportation du pays.
On assiste donc à une diminution de l’offre de coton qui se matérialise, par le
déplacement vers le haut de la courbe d’offre. Le nouvel équilibre passe de E à E’
entrainant une augmentation du PE et une diminution de la QE.

4-la formation sur des prix sur les principaux types de marchés

-la concurrence pure et parfait

À partir des propriétés de la concurrence, il est possible de démontrer dans un


cadre théorique néoclassique que le prix en concurrence parfaite est égal au coût
marginal (Cm) et qu’à long terme, le profit économique est nul. On introduit pour
cela l’hypothèse supplémentaire que chaque entreprise a pour objectif de maximiser
son profit, Π , défini comme la différence entre la recette totale (ou chiffre d'affaires)
RT=p.qet le coût total CT. Chaque entreprise peut jouer sur la quantité produite q
mais elle est « preneuse » du prix de vente p donné par le marché.

CFPEM INTERNATIONAL 58
Mathématiquement, trouver le maximum d’une fonction correspond à annuler la
dérivée de la fonction de profit :

dΠ (q) dRT dCT d ( pq)


max Π ˂=˃ =Π ‘=0 ˂=˃ − = −cm=0 ˂=˃P=Cm
dq dq dq dq

À l’équilibre, le prix est donc égal au coût marginal.

-le monopole

Le monopole détermine le prix (le monopoleur est faiseur de prix – ou price


maker) alors qu'une firme en situation de parfaite concurrence prend le prix comme
donné (ou price taker).

Si le monopole fait face à une demande des consommateurs qui se contracte


lorsque le niveau de prix augmente, le monopole a intérêt à réduire son offre de
produit pour vendre à un prix plus élevé. Le monopole restreindra son offre jusqu'au
point où le gain en augmentation de prix par unité vendue qu'il réalise sera
compensé par la perte sur son volume de vente.

Sur un marché concurrentiel, la concurrence entre les entreprises a pour


conséquence d'égaliser le prix de vente au coût marginal de production, c’est-à-dire
le coût de la dernière unité produite. Le monopole n'étant pas soumis à cette pression
concurrentielle, il est en mesure de vendre ses produits au-dessus du coût marginal,
obtenant ainsi des profits plus élevés. À la différence d'une situation d'oligopole ou de
concurrence, le cas du monopole est le seul où il soit indifférent que le monopole fixe
son prix ou son volume de ventes sur le marché.

-l’oligopole

Il s'agit d'une situation de marché imparfait : dans le cadre de la concurrence


pure et parfaite, le profit de chaque producteur dépend de l'attitude des autres
offreurs, alors que dans le cas d'un oligopole les offreurs sont indépendants, car la

CFPEM INTERNATIONAL 59
demande est plus forte que l'offre, ce qui assure à une entreprise la vente de ses
produits, quel que soit le prix ou la qualité.

Lorsque les rendements sont constants ou croissants, les producteurs sont


naturellement incités à grossir afin de réaliser des économies d'échelle, ce qui tend à
la concentration, et l'équilibre d'un tel système est une situation de monopole où il ne
reste plus qu'un producteur. Néanmoins, dans le but de protéger le consommateur
des abus, les institutions politiques s'opposent à la constitution de monopoles. Ces
marchés tendent alors désormais naturellement vers un équilibre oligopolistique.

Une fois cet équilibre atteint, les producteurs peuvent se livrer une
concurrence féroce, mais peuvent aussi s'entendre de manière plus ou moins
formelle et constituer un cartel.  

En conclusion la formation des prix sur un marché donné dépend


essentiellement de l’offre et de la demande et de la forme du marché en question.

III-LES CONTRAINTES IMPOSEES AU MECANISME DU MARCHE

Pour corriger certaines inégalités nées du libre jeu du marché les


gouvernements sont souvent amenés à intervenir en imposant des contraintes au
mécanisme du marché. Ces interventions consistent à augmenter ou à baisser le prix
de certains biens lorsque ceux établis par le marché sont jugés trop faibles ou trop
élevés.
Les prix autres que ceux fixés par les marchés, sont dits prix administrés. On en
distingue deux types: les prix plafonds, les prix planchers.

1- Les prix plafonds

a-Définition

CFPEM INTERNATIONAL 60
Quand, un gouvernement juge que le prix établi à la faveur du libre jeu du
marché est trop élevé, il fixe un prix plafond dans le but de protéger le
consommateur. Cependant, cela peut avoir des conséquences désastreuses, car le
marché est un mécanisme redoutable capable de résister à tous ceux qui tentent de
contre carrer son libre fonctionnement.

b-illustration

Explication : Prix d’éq. > prix plafond → prix plafond est contraignant. Le jeu de
l’offre et de la demande pousse le prix vers son niveau d’équilibre mais quand le
prix plafond est atteint, le prix ne peut plus augmenter.

Conséquence : Qté demandée > qté offerte donc pénurie.

2- Les prix planchers


a-Définition 

Les interventions gouvernementales ne visent pas toujours à maintenir les


prix à un faible niveau. Parfois lorsque les gouvernements jugent les prix trop faibles,
ils fixent un Prix Plancher pour encourager la production. On peut citer par
exemple : les programmes de soutien des prix agricoles etc.
CFPEM INTERNATIONAL 61
Ici également, une série conséquences peut survenir avec l’instauration d’un prix
plancher:
b-illustration

Explication : Prix d’éq. < prix plancher → prix plancher contraignant. Offre et
demande poussent le prix vers son niveau d’équilibre, mais il ne peut descendre en
dessous du prix plancher. Conséquence: qté demandée. < qté offerte donc excédent.

TRAVAUX DIRIGES
CFPEM INTERNATIONAL 62
QUESTIONS DE COURS

I-Définir les termes suivant : économie , microéconomie ,macroéconomie, TMS ,TMST ,économie


normative, économie, positive ,économie en autarcie , agent homo œconomicus, panier optimal du
consommateur, offre ,demande ,coût d’opportunité ,élasticité prix, élasticité revenu, élasticité croisé,
inflation, marché , oligopole, monopsone , monopole, prix plafond et plancher.

II-Représenter le circuit économique complet et interpréter-le.

III-Indiquer si les propositions suivantes relèvent de l’économie normative ou positif :

-l’accélération de la croissance de la masse monétaire se traduira par une hausse de l’inflation ;

-la société devrait obliger les bénéficiaires des prestations sociales à se trouver un travail ;

-des taux d’imposition plus bas incitent à travailler et à épargner d’avantage ;

-si l’Etat veut aider les nécessiteux, il est mieux de leur donner l’argent liquide que du lait en
poudre et de la farine de maïs

-la politique fiscale exerce une influence stimulante sur une économie en situation de sous-
emplois.

IV-Quels sont les objectifs premiers du consommateur et du producteur ?

V- Quelles sont les conditions d’un marché CPP ?

EXERCICES

1-Un consommateur se présente dans un maquis . Le riz-sauce coute 125F et le jus de bissap 50F. Il
dispose de 250F dans sa poche. Tracer sa droite de budget (on mettra le riz-sauce en
ordonnée).Quelle est la pente de la droite de budget ?

Supposons que le revenu du consommateur passe de 250F à 500F puis à 750F et les prix des deux
biens restent inchangés. Tracer sa droite de budget dans les deux cas sur le même repère. Que
remarquez-vous ?

2-La fonction d’utilité d’un consommateur est U = x.y Prix de x : Px =4 euros Prix de y : Py = 10
euros R = 400 euros

-déterminez l’optimum du consommateur en utilisant méthode par substitution et son niveau


d’utilité ;

-tracer sa courbe d’indifférence.

CFPEM INTERNATIONAL 63
3-Jean consomme deux produits, le couscous(X1) et le lait(X2). Le couscous coûte 200F le Kg et le
lait 500F le litre. Jean dispose de d’un revenu de 5000F. On suppose que jean a des préférences
représentées par la fonction d’utilité U=X1X2.

a-tracer la droite de budget de Jean

b-tracer une courbe d’indifférence de Jean (au niveau d’utilité égale à 2 )

c-Quelle est la condition d’équilibre du consommateur ?

d-calculer les quantités optimales de couscous et de lait.

e-Représenter graphiquement la solution optimale.

4-La fonction d’utilité d’un consommateur est : U=2X 3 +Y 2X.

a-Calculer les utilités marginales des biens X et Y;

b-Calculer son TMSX,Y pour un panier de (2 ,3) et interpréter le résultat ;

c-On estime le panier optimal à (4,5) ; calculer son utilité d’équilibre.

5-La demande du lait : Prix=200F/litre, quantité demandée=25litres. Par suite d’une augmentation
de l’offre, le prix passe 150F/litre et la quantité demandée à 35litres .Calculer l’élasticité prix et
interpréter.

6-Un consommateur couscous dont le revenu passe de 500F à 1000F voit sa quantité de couscous
passée de 6Kg à 4Kg.Calcuer l’élasticité-revenu (eR). Le Couscous est quel type de bien pour ce
consommateur ?

-Cas n°1 : L’élasticité croisée de deus X et Y est ex/y=-0,4 Que peut-on dire des bien X et Y

-Cas n°21 :L’élasticité croisée de deus X et Y est ex/y= 0,6 Que peut-on dire des bien X et Y

7- La fonction de coût d’un producteur se présente comme-suit C(y)=255-100y 2+3y 3

a-Identifier son coût fixe et son coût variable ;

b-Déterminer l’expression de son coût moyen, coût variable moyen, son coût fixe moyen ,son coût
marginal.

y2
8-Une entreprise à pour fonction coût CT= +4 y
2

-Calculer le coût marginal et le coût moyen de la firme et les représenter graphiquement.

9- la production d’un bien Q est assurée à l’aide de deux facteurs de production K(le capital) et L(le
travail).La relation existant entre Q,K et L e et la suivante : Q=2L1/2K1/2.

CFPEM INTERNATIONAL 64
L’entrepreneur connait la forme de son équation de coût :

CT=9L+4K

CT représente le coût total ;

9 le coût d’une unité de travail ;

4. le coût d’une unité de capital

a-Sachant que l’entrepreneur est rationnel, déterminer la valeur de la quantité de chaque facteur
demandée par ce dernier pour mettre en œuvre production Q=100 ;

b- Ayant effectué le calcul des quantités optimales de facteurs, l’entreprise constate qu’il est dans
l’impossibilité de dégager la somme nécessaire pour couvrir le coût total de la production Q=100.Il
dispose d’une somme CT=504. Compte tenu de cette contrainte, qu’elles seront les quantités
optimales de facteurs K et L utilisées et qu’elle sera la valeur de la production Q correspondante ?

10-Sur le marché du maïs, les fonctions d’offre et de demande sont décrites par les fonctions
suivantes :

 offre : P=10+0,01Q
 demande : P=100 -0,01Q

Avec P le prix par unité en FCFA et Q les quantités vendues par jour en Kg.

a-Déterminer les prix et quantités d’équilibre sur ce marché ;

b-Quelles seront les effets d’une décision du pouvoir public fixant le prix du Kg de maïs
dans un premier temps à 40 FCFA et dans un second temps à 65 FCFA ?Illustrer ces deux mesures
par des schémas.

11- Considérer les politiques publiques de lutte contre le tabac. Les études statistiques montrent
que l’élasticité de la demande de cigarette est de 0,4.

a-Si un paquet de cigarettes coûte 500F, et si le gouvernement veut réduire la


consommation de 20%, de combien doit-il augmenter le prix du paquet ?

b-Si le gouvernement augmente régulièrement le prix du paquet, quand est-ce que l’impact
de cette politique sera le plus important : dans un an ou dans cinq ans ?

CFPEM INTERNATIONAL 65
12- Une étude montre que les plans d’offre et de demande de chapeau en paille sont comme suit :

Prix(FCFA) Quantités demandées Quantités offertes


1100 1000 15000
1000 2000 12000
900 4000 9000
800 6000 6000
700 8000 3000
600 10000 1000

a-Quels sont les prix et quantité d’équilibre sur ce marché ?

b- Les fabricants de chapeau persuade le gouvernent que les chapeaux aident à lutter
contre la chaleur et accroissent la productivité des éleveurs de moutons. Le gouvernement impose
un prix de 1000F sur le marché.

i-Qualifier le prix imposé par le pouvoir public

ii-Quelle est la quantité vendue de chapeaux à ce prix ?

iii-Caractérisé le déséquilibre sur le marché de chapeaux par un graphique et expliquer.

c-Quelques années plus tard, le gouvernement se rend compte que la production de


moutons n’a pas bougé. Il impose un prix plafond de 700F sur le marché.

i-Quelle est la quantité de chapeaux vendus à cet effet ?

ii-caractériser le déséquilibre sur le marché par un graphique et expliquer.

CFPEM INTERNATIONAL 66

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