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512, Plan t DEFINITION I PHYSIOPATHOLOGIE Ml, ETIOLoGIes IV. _ FACTEURS DE RISQUE DES AAA V. DIAGNOSTIC CLINIQUE VL EXAMENS COMPLEMENTAIRES VIL COMPLICATIONS Vill, PRINCIPES DU TRAITEMENT 1X DEPISTAGE Recommandations de I'item - 2012, HAS sur le dépistage et la prévention des anévrismes de aorte abdominal. Les objectifs du CNCI pour 'ECNi 2023 Rang Rubrique Intute a | patintion Cannalre a definition at Thistore naturelle dun anéwisme de Taarte abdarnale | cet savoir rechercher dautres localisations anévrismales | ‘Connaitre les principales éiclogies des anévrismes de Taorte abdominale et les B | Etiologies oes Principes du dépistage ‘A | Diagnostic postif | Connaitre es signes cliques des anévrismes de aorte Examens ' Fee antares | Savor comment faire le diagnostic des anévrysmes de aorte abdominale 8 | Priseen charge | Connaitre les principes thérapeutiques d'un aneévrisme de 'aorte abdominale a | Wentifer une Savoir reconnaite et prendre en charge une situation durgence chez les urgence patients porteurs dun anévrisme de Forte abdominale A | Definition Définiton de Fischémie intestinae sigué et chronique ‘agnostic posity | Connaitte la sémiciogie de fischémie intestinal aigue et chronique : signes A [Diaanostic posit | fonctionnels et signes physiques. CHAPITRE 39 |, DEFINITION * Anévrisme de I’aorte abdominale (AAA): = Dilatation localisée et permanente de I'aorte avec perte de parallélisme des parois, dont le diambtre dépasse 2 fois le calibre normal de V’aorte qui est de 18 & 20 mm chez homme et de 14.8 16 mm cher la femme, ~ Définition HAS : diamétre antéro-postérieur > 30mm ou une dilatation d’au moins 50% par rapport au diamétre de l'aorte abdominale sus-jacente normale ‘+ Ces anévrismes sont & différencier des faux anévrismes (dont la paroi est constituée de tissu conjonctif et non de tissu artériel) et des artériomégalies ou dolicho-méga-artéres (dilatation diffuse sans perte de parallélisme puisque l’artére est dilatée sur tout son trajet). + L’aspect de la dilatation peut étre fusiforme ou sacciforme. + Les 2 extrémités de l'angvrisme sont appelées respectivement le collet supérieur et inférieur de Panévrisme, correspondant la jonction entre I'aorte malade et l'aorte saine. + Les AAA sous-rénaux représentent plus de 75% des anévrismes de I’aorte et sont présents chez 3 & 4% de la population générale. ANEVRISME DE LAORT: La grande majorité des AAA débute sous les artéres rénales et progresse vers la bifurcation iliaque (les artéres iliaques peuvent également étre englobées dans I’anévrisme) ‘+ Seulement 5% des AAA siégent au niveau sus-rénal. Le plus souvent, il s’agit d'une distension de laorte thoracique, avec des problémes thérapeutiques a part. i. PHYSIOPATHOLOGIE + Une aorte abdominale de taille normale fait 2 cm de diamétre au niveau du tronc cerliague et 1,8 cmau niveau des arteres rénales. + Les anévrismes se constituent dans une zone d’athérome. L'athérosclérose s'accompagne d'une modification des propriétés mécaniques de la paroi artérielle avec formation d'une zone de ‘moindre résistance liée a la destruction des fibres élastiques de la média, ce qui favorise la dilatation des vaisseaus. |: Physlpathaloge de Yanteriene Un anévrisme a tendance spontanément & augmenter de volume (en moyenne, la progression en diamétre d'un AAA sous-rénal est de 1 # 2 mm/an initialement, puis de 2 4 5 mm lorsque le dinmétre est supérieur 4 40-45 mm). + En raison de la destruction de la média, Vartére perd progressivement sa capacité @ lutter contre la distension (loi de Laplace). Ainsi, un AAA ne peut évoluer qu'en s'aggravant. La vitesse de croissance est d’autant plus grande que le diaméire aortique est élevé. + L’augmentation de diamétre d'un anévrisme est inexorable avec de trés larges variations individuelles. Certains anévrismes restent stables pendant plusieurs années alors que d'autres ‘ont une croissance réguliére trés rapide. © L'HTA favorise bien entendu le phénoméne (augmentation de P). 2 Physiopathologie des complications Lors de Uaugmentation de volume de Vanévrisme, il se produit tout d'abord un refoulement, puis ensuite une compression des organes de voisinage (gréle, voies urinaire...) + Le flux sanguin étant ratenti et turbulent dans Uanévrisme, le thrombus intra-sacculaire est quast systématique,a origine d'embolies d' aval (caillots et de débris de plagues). + Enfin, l'anévrisme peut se fissurer puis se rompre, généralement dans le rétropéritoine (80%), plus rarement dans la cavité péritonéale (hémorragie cataclysmique), parfois dans les organes du voisinage (tube digestif, veines). il. ETIOLOGIES L-Athérome +444 (98% des cas) ‘+ Lrathérosclérose entraine lésions d'ulcérations, calcifications, et dégénérescence de la média par destruction de ses fibres élastiques. Il sagit le lus souvent d'anévrismes fasifarmes, 2-Artérites inflammatoires © Maladie de Takayasu : 1 Aorto-artérite inflammatoire non spécifique intéressant ensemble des 3 tuniques artérielles (touchant surtout tes femmes wom arse jeunes, « maladie des femmes sans pouls »). | une piéce anapath g'AAA OD Aw niveau de laorte, les formes occlusives sont de loin les plus fréquentes, les anévrismes de l'aorte étant plus rares. + Maladie de Horton GD Pan-ariérite inflammatoire a cellules géantes {touchant surtout les sujets égés). D Les complications aortiques (anévrismes touchant principalement Uaorte ascendante) surviennent dans 5 @ 10% des cas et a distance de la 1** manifestation (plusieurs années aprés). Doi Vintérét d'un suivi distance de ces malades. WA” pour plus des livres médicaux gratuits,polycopiés, astuces, HE reer se ee ra ee cicam BDOMINALE 513 IKB CARDIOLOGIE - VASCULAIRE © Maladie de Kawasaki OF Elle touche surtout les enfants et aboutit & des anévrismes diffus au niveau des petites branches artérielles, et notamment coronaires (principale cause d'IDM ches l'enfant) F-Anévrismes infectioux * Responsables en général d’anévrismes sacciformes. + La cause la plus classique était Panévrisme syphilitique, devena rarissime (autrefois, c’était la P* cause des anévrismes thoraciques) + Les autres causes sont la greffe bactérienne @ distance d’un foyer septique (endocardite infectieuse), suppuration de contiguité, surinfection de thrombose d'un anévrisme athéromateux. +Anévrismes d origine génétique + Maladie de Marfan : anomalie de la fibrilline. Anévrisme atteignant surtout laorte thoracique ascendante + Maladie d’Bhlers-Danlos : anomalie du tissu élastique avec risque d’anévrisme de Uaorte thoracique et/ou abdominate. S-Dysplasie fibro-muscutaire 6-Anévrismes post-traumatiques ou past-dissections IV. FACTEURS DE RISQUE DES AAA EO ‘Age > 65 ans (maladie rare avant 60 ans ; sa prévalence augmente avec lage). Sexe masculin (sex-ratio H/F : 13/1), ‘Tabagisme chronique (FAR de survenue d'un AAA et aussi d’expansion anévrismale). ATCD familiaux d°AAA. Pathologies CV associes. V. DIAGNOSTIC CLINIQUE A. SIGNES FONCTIONNELS 1-Aucun : les AAA sont asymptomatiques et découverts de fagon fortuite le plus souvent +++ ‘+ En raison de son caractére asymptomatique extrémement fréquent, les AAA doivent étre dépistés systématiquement par une échographie chez les patients & risque : Hommes : Age > 60 ans (anciens fumeurs ou non). B_ Femmes : age > 60 ans, tabagiques ou hypertendues, + carotide, coronaires, membres inférieurs, etc. 1D Athérosclérose dans un autre territ 1 Terrain familial d’anévrisme 2-Douleur ‘+ Facteur de gravité (faisant craindre une rupture) > prise en charge en urgence dans un service de Chirurgie vasculaire. + Douleur sourde, permanente, de sidze épigastrique, & type de pesanteur, pouvant irradier dans les lombes ou vers I’hypogastre et les membres inférieurs 3-Masse battante abdominale + Le patient vient consulter car il ressent les battements de I'anévrisme et/ou parce qu'une masse a 46 palpée 8 l’examen clinique. Concerne que les anévrismes trés volumincux ou sujets maigres. 4-Beaucoup plus rarement, en rapport avec une complication + Ischémie aigué ou subaigué de membre intérieur 1 Situation plus rare, secondaire & une embolie & partir du thrombus intra-anévrismal de I" AAA. 1 Rechercher un blue toe syndrome associé. Lombalgie, cruralgie (érosion vertébrale). OM avec ou sans thrombose veineuse ilio-cave par compression de la VCI ou dune veine iliaque 514 |ANEVRISME DF LAOATE ABDOMINALE B. EXAMEN CLINIQUE 1-Palpation abdominale + Ne permet de détecter le plus souvent que des AAA de grand diamétre (> 50 mm), ‘+ Btape fondamentale du diagnostic lorsqu’elle retrouve = Une masse battante (synchrone au pouls) et expansive (c’est-i-dire écartant les doigts de Ia main qui la palpe & chaque systole). C1 De sitge épigastrique ou Latéralisé & gauche (péri-ombilical gauche) G_De volume variable. G_Sion peut introduire la main entre le pole supérieur de I'anévrisme et les cbtes, 'anévrisme est en général sous-rénal (signe de De Bakey). ‘+ Un anévrisme de I’aorte abdominale, méme de volume important, peut ne pas étre palpable (sujet obése) : performance médiocre de I’examen clinique +++. 2-Le reste de Vexamen + Recherche des signes de complications et des signes d'autres localisations de lathérome (palpation des pouls et auscultation des trajets artériels, notamment carotidiens et des membres inférieurs, ECG & la recherche dune cardiopathie ischémique). ‘+ Surtoutrechercher une autre localisation anévrismale notamment des anévrismes poplités présents chez. 10 & 20% des patients ayant un AAA (palpation systématique des artéres poplitées & la recherche d’une masse battante) ‘+ L’association d'un AAA et dune autre localisation anévrismale définit la maladie anévrismale. C. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL, « ln’existe guére de diagnostic différentiel, cependant : Une tumeur du pancréas ou d'un autre organe rétropéritonéal, battant au contact de l’aorte, peut simuler un anévrisme, mais cette masse est non expansive, 1 Chez les sujets tr8s maigres ou cyphotiques, on peut sentir une aorte sinueuse (ou une dolicho-méga-aorte) battante sous les doigts, mais les battements sont antéro-postérieurs alors qu’ils sont latéraux dans l'anévrisme de I'aorte abdominale. Vi. EXAMENS COMPLEMENTAIRES A. ECHOGRAPHIE ABDOMINALE + C’est examen le plus simple pour le diagnostic, notamment en situation d’urgence. + Examen de dépistage et de suivi +++ qui permet, dans la grande majorité des cas © D’affirmer le diagnostic d°AAA et de mesurer la taille de ’anévrisme. De détecter la présence x D’une thrombose intra-sacculaire trés fréquente x D’un hématome nétropéritonéal traduisant la rupture de Vanévrisme, de p (Collet supérieur, état des artéres iliaques) O_ De surveillr la taille de Vanévrisme (examens réguliers) 1 File doit également rechercher des anévrismes poplités associés dans 25% des cas. B. ANGIOSCANNER ABDOMINAL + Angioscanner avec coupes fines (5 mm) associé aux images de reconstruction : c'est devenu. examen de référence dans le bilan pré-thérapeutique de la maladie anévrismale. + Cest un scanner abdominal sans puis avec injection de produit contraste iodé qui permet De mesurer avec précision la taille de Vanévrisme. De préciser avec exactitude le collet supérieur de l'anévrisme, sa localisation par rapport aux artéres rénales, une angulation éventuelle du collet proximal, la position de la veine rénale gauche par rapport & l’sorte (95% en position pré-aortique). Dans de rares cas, elle est située en rétro-aortique (intérét technique dans le traitement chirurgical). 1 EN "wate ahe-medecine.com 1S] 515 KB CARDIOLOGIE - VASCULAIRE C1 donne une meilleure définition du contenu (thrombose) et surtout visualise mieux le retentissement sur les organes de voisinage. © Les coupes sans injection permettent de quantifier le degré de calcification de la paroi aortique. © Les images de reconstruction permettent de suivre les sinuosités artérielles (notamment des axes iliaques), Ia taille du collet proximal et distal et de réaliser les mesures en vue dune éventuelle endoprothése (mesure des diam@tres du collet supérieur et inférieur, de Ia distance du collet supérieur aux arttres rénales [2 15 mm). ‘+ Désormais, il est recommandé de réaliser un angioscanner de toute l'aorte (thoracique et abdominale) car, dans 5% des cas, il existe un anévrisme de Iaorte thoracique associ + L’IRM remplace le scanner en cas de contre-indication (insuffisance rénale +++). L ABA emboligéne (plaque irréguliére) avec extension aux 2 axes iliaques Coupe transversale d'un angioscanner ‘montrant un AAA avec le thrombus hypodense C. AUTRES EXAMENS ‘+ Cliché d’abdomen sans préparation (ASP) : © Peu d’intérét : si AAA peut étre découvert de maniére fortuite aprés réalisation d'un cliché ASP pour une douleur abdominale, le cliché d’ASP ne fait pas partic du bilan d'un AAA HH, Recherche des calcifications de I'anévrisme (cliché de PROFIL surtout) dessinant les contours de I'anévrisme avec perte du parallélisme des parois (représente moins de 25% des anévrismes de l'aorte abdominale). Dans quelques cas, le cliché de profil retrouve une érosion des corps vertébraux. ‘+ Aortographie : plus aucun intérét dans cette indication : OD Elle peut étre réalisée dans un autre cadre (par exemple lors d'une aortographie + artériographie des MI pour prise en charge d'une ischémic aigué du MI par thrombose sur artéres pathologiques) et amener & la découverte d’un AAA, mais I’aortographie ne fait plus partie du bilan systématique aprés découverte d’un AAA, D. BILAN DE LA MALADIE ATHEROMATEUSE ET DES COMORBIDITES ions d’athérosclérose doit étre réalisé chez ces patients Le bilan systématique des autres locals qui sont souvent poly-vasculaires : jeun. + Bilan des facteurs de risque CV : bilan lipidique complet, glycé + Echo-Doppler des trones supra-aortiques : si une sténose carotidienne supérieure 70% est découverte, sa prise en charge chirurgicale devra étre discutée avant celle de I'AAA. En effet, il existe un risque élevé d’AVC par bas débit cérébral en peropératoire lors des modifications hémodynamiques, surtout au moment du déclampage, s'il existe une sténose carotidienne serrée ANEVRISME DE LHORTE ABOOMINALE * Etude de la fonction cardiaque et état des artéres coronaires : ECG et ETT sont effectués de facon systématique. DSi le patient a des antécédents coronariens ou des anomalies sur ECG ou sur "ETT, on réalisera des explorations coronariennes complémentaires : coroscanner, scintigraphie myocardique a la Persantine® ou échographie de stress (dobutamine). Eviter l'effort car risque de rupture si AAA volumineux. En cas d’anomalies © réalisation d'une coronarographie & la recherche de sténoses coronariennes + Echo-Doppler des MI: & la recherche d’une artériopathie des membres inférieurs. Cet examen sera bien entendu complété par un examen clinique minutieux avec interrogatoire & la recherche de signes de claudication intermittente, palpation des pouls et auscultation des trajets artériels, * Fonction rénale : recherche d'une insuffisan ronique (ionogramme sanguin avec créatininémie), pouvant éte lige & une néphro-angiosclérose et/ou a une sténose de l'arre rénale ‘© Fonction pulmonaire D_ Réalisation systématique d’une radio pulmonaire +/- EFR (si BPCO) & la recherche d’un syndrome obstructif ou restricif. Vil. COMPLICATIONS A. COMPRESSION DES ORGANES DE VOISINAGE Complications relativement rares * Duodénales : douleurs, pesanteur épigastrique, vomissements postprandiaux, + Nerveuses : douleurs solaires, radiculalgies (sciatiques). ‘© Voies urinaites = coliques néphrétiques (compression urétérale G), hydronéphrose unilatérale avec dilation des cavités pyélocalicielles gauches. © Veineuses : eedémes des membres inférieurs © Osscuses : érosions vertébra B. LA RUPTURE Complication la plus fréquente, souvent révélatrice de I’anévrisme (plus de 50% des AAA rompus ne sont pas connus avant leur rupture) * Le risque de rupture est directement proportionnel a la taille de I’anévrisme D_ Risque trés faible : si diamétre < 40 mm Risque modéré : si diamétre entre 50 et 55 mm Risque élevé : si diamétre > $5 mm. Risque tres éle +A diamétre équivalent, le risque de rupture est + important chez la femme. (20% de rupture & 1 an) : si diamétre > 60 mm 1-Rupture rétropéritonéale +++ + Crest la plus fréquente (80% des ruptures). (Crest une urgence chirurgicale. + DOULEURS ABDOMINALES ou LOMBAIRES PAROXYSTIQUES avec DEFENSE ABDOMINALE et COLLAPSUS MODERE (le rétropéritoine colmate ‘momentanément la rupture) + Bille est souvent précédée d’un syndrome fissuraire (terme de moins en moins utilisé) qui se traduit cliniquement par apparition de douleurs—aigués abdominales —paroxystiques avec rémissions spontanées, fitvre, anémie, "Coupe axiale d'un anévrisme de l'aorte sous-rénal ictére. rompu (fléche : rupture ala face postérieure de Vaorte, cercie : hématome rétropéritonéal) BeapslanBACES codonae Ms castee "Pe She edecine.com 517 KB CARDIOLOGIE - VAS 518 © L’examen clinique retrouve les signes d’anévrisme, parfois un hématome des lombes. « Tlexiste en général une déglobulisation et souvent un choc hémorragique. ‘+ Lorsque le patient est stable hémodynamiquement, examen morphologique préopératoire de référence est I’angioscanner abdominal, que I'anévrisme soit connu ou non. © En cas d'instabilité hémodynamique, si l'anévrisme n’est pas connu, une échographie abdominale est suffisante pour confirmer le diagnostic d’anévrisme et de fissuration (hématome) et conduire le patient en urgence au bloc opératoire + En cas d’instabilité hémodynamique avec un anévrisme connu, un état de choc hémorragique est suffisant pour une prise en charge chirurgicale immédiate sans aucun examen morphologique complémentaire. 2-Rupture intrapéritonéale (rare et foudroyante) ‘+ Tableau d’abdomen aigu chirurgical avec choc hémorragique foudroyant par hémopéritoine.. 3-Rupture dans le duodénum (D3) + Elle se traduit par des douleurs abdominales et une hémorragie digestive basse de gravité variable, associées fréquemment a un syndrome septique. 4-Rupture dans la veine cave inférieure ‘© Responsable d'une fistule artério-veineuse avec shunt vrai massif donnant un tableau d’IC précoce & débit élevé, d’hématurie par hyperpression dans la veine rénale, ou plus rarement d'une embolie pulmonaire par migration d'un thrombus intra-sacculaire dans la VCI. C. EMBOLIES * La thrombose intra-sacculaire étant constante, elle peut étre responsable de 1-Thrombose de la poche anévrismale (trés rare) + Oblitération progressive —> syndrome de Leriche. ‘+ Oblitération aigué > ischémie du pelvis et des 2 jambes. 2-Embolies provenant de l’anévrisme + Soit tableau d’ischémie aigué des membres inférieurs. * Soit dégradation & bas bruit du lit artériel distal par micro-emboles de cristaux de cholestérol ou de dépéts fibrino-cruoriques répétés (maladie des emboles de cholestérol ou blue toe syndrome) D. INFECTION du sac anévrismal avec emboles septiques a distance VII. PRINCIPES DU TRAITEMENT A. TRAITEMENT MEDICAL SYSTEMATIQUE Prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire (tabac ++, diabite, dyslipidémie, etc.) Contrdle de PTA +44. ‘Traitement anti-agrégant plaquettaire systématique : Aspirine ou Clopidogrel Statines systématiquement. B. TRAITEMENT CHIRURGICAL = SEUL TRAITEMENT CURATIF + Le principal probléme du traitement chirurgical conventionnel est 1a tolérance du clampage aortique. Les examens complémentaires (surtout cardiologiques) ont pour but cévaluer cet effet. Le clampage aortique correspond a une véritable épreuve d’effort pour Je ceeur, avec notamment une augmentation de la post-charge. C. TECHNIQUES 1-Chirurgie conventionnelle : mise & plat-greffe de anévrisme (laparotomie + clampage aortique) + 2 voies d’abord sont possibles : transpéritonéale ou rétropéritonéale. ‘La mise & plat-greffe consiste & clamper I’aorte en amont ct en aval de I’anévrisme. Ensuite on ouvre le sac anévrismal et on suture une prothése vasculaire & I'aorte en zone saine : le sac anévrismal est refermé sur la prothése, ce qui permet de lisoler du reste du contenu de la cavité ANEVRISME DE UAOATE ABDOMINALE abdominale (sinon il existe un risque 4°érosion) et d’éviter & long terme une fistule digestive notamment avec le duodénum. Tube aorto-aortique pour un AAA (technique de la mise a plat de l'anévrisme et greffe d'une prothése vasculaire pour remplacer !’AAA) Vue peropératoire d’un AAA {avant la mise & plat-gretfe) 2-Traitement chirurgical endovasculaire par mise en place d’une endoprothése La mise en place d'une prothése endovasculaire & intérieur de ’anévrisme a pour but d’isoler la poche anévrismale du courant sanguin, On réalise une incision des 2Scarpa, dissection des 2artéres fémorales communes ct, gréce & une petite artériotomie, on monte l'endoprothse. Cela évite le clampage aortique +++ et ses conséquences (ischémie myocardique notamment). Cette technique ne s’adresse pas tous les types @’anévrismes. I! faut avoir une distance suffisamment Jongue (@ 15 mm) entre le collet proximal et les arteres rénales pour que la partie proximale de l'endoprothése permette d’exclure totalement le sac anévrismal de la lumidre artérielle et d’éviter ainsi les fuites proximales. Indiqué surtout chez les patients & haut risque opératoire : age > 80 ans, coronaropathie sévére, insuffisance cardiaque sévére, FEVG < 40%, RAC serré non oprable, insuffisance respiratoire chronique sévere, insuffisance rénale chronique (créatinémie > 200 mol/L), abdomen hostile. Peut également étre proposé en 1° intention chez les patients a risque opératoire faible avec anatomie favorable. ‘Modele d’endoprothase bifurquée aortique (avant et aprés déploiement) D. INDICATION DU TRAITEMENT CHIRURGICAL Elle est formelle dans les anévrismes de Paorte abdominale symptomatiques : les syndromes fissuraites, les ruptures et les signes de compression. Dans les anévrismes asymptomatiques, l'indication dépend de la taille de l’anévrisme : G_Diamdtre entre 40 et 50. mm : traitement médical + surveillance clinique et échographique réguliére (tous les ans ou tous les 6 mois si > 40 mm) © _Diamitre > 50mm ou croissance de plus de 1cm en 1an: chirurgie systématique (sauf contre-indications générales) XSi risque opératoire faible : chirurgie conventionnelle de mise plat-greffe de Panévrisme +++ en 1" intention. % Sirisque opératoire élevé : chirurgie endovasculaire avec mise en place d’une endoprothése. Le risque opératoire dépend des conditions de I'intervention : Intervention & froid sur un anévrisme asymptomatique = 2-5% de mortalité D_Encas de rupture : mortalité = 80%. Chez les patients a trés faible espérance de vie, pas d’indication & opérer de fagon conventionnelle ou endovasculaire. yd jaur plus des livres médicaux gratuits polycopiés, astuces, ¥i Se Se 519 E, SUIVI POUR LES PATIENTS AVEC AAA NON CHIRURGICAL ASYMPTOMATIQUE + Surveillance clinique + échographies abdominales répétées selon la fréquence suivante : 1 Contréle & 5 ans : si diamétre aortique compris entre 26 et 29 mm. AB ans: sidiamétre compris entre 30 et 34 mm GA Lan: sidiamétre compris entre 35 et 39 mm Tous les 6 mois: si diamétre > 40 mm. F. COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE 1-Précoces liges a la chirurgie ‘+ Hémorragie intra ou rétropéritonéale: par fuite sur I'anastomose aorto-prothétique, nécessitant une ré-intervention en urgence. ‘+ Insuffisance rénale aigué d'origine fonctionnelle par bas débit et/ou hypotension postopératoire ‘ou dorigine embolique (emboles de cholestérol). «Ischémie, voire nécrose colique 1 Survient habituellement entre le 2 et le Se jour 1 Syndrome douloureux abdominal + diarrhée sanglante, instabilité hémodynamique. 1 Diagnostiquée de fagon directe par rectosigmoidoscopie +++ + coloscopie totale ou au scanner par des signes indirects (zones ’épaississements coliques). 1D _En fonction du stade de l'ischémie colique : traitement médical avec surveillance (clinique + coloscopie) trés rapprochée + mise sous antibiotiques type Augmentin® ow chirurgie en urgence de type colectomie gauche. + Ischémie aigué des membres inférieurs par embolies distales (liées & la migration du thrombus. ‘anévrismal lors du clampage), ou par un phénoméne thrombotique (lié& la stagnation de sang en aval du clampage) + Hématome de paroi ‘+ Iléas réflexe quasi systématique (surtout en cas de voie transpéritonéale) 2-Tardives # Anévrismes anastomotiques (avec les prothéses utilisées lors de la mise & plat-preffe) justifiant une surveillance réguliére et prolongée par écho-Doppler. + Infection de prothése : la présence d’une prothése art rréel de colonisation bactérienne tardive, justifiant une antibiothérapie prophylactique lors de tout acte thérapeutique & risque bactérien. En cas d’infection de prothése, la chirurgie est nécessaire et un pontage axillo-fémoral est réali ‘+ Sténoses anastomotiques responsables dischémie daval : en général accessibles & I" ATL. ‘+ Fistule prothéto-digestive (notamment duodénale due a sa position anatomique) par érosion des structures digestives par la prothése. Tableau d’hémorragie digestive haute ou basse. + Thromboses de prothése. + Faux anévrismes secondaires & une infection (cf. schéma), 3-Complications spécifiques des endoprothéses ‘Ces endo-fuites (liées & une rupture de ’endoprothése) traduisent une non exclusion du sac anévrismal, celui-ci continuant de se dilater. C’est pour cela que les patients qui ont eu une mise cn place dune endoprothése doivent avoir un suivi régulier, long et continu par angioscanner IX. DEPISTAGE Cruces ‘+ La HAS recommande le dépistage unique, ciblé et opportuniste des AAA chez les hommes ayant au moins | des FAR suivants : Age compris entre 65 et 75 ans et tabagisme chronique actuel ou passé. Age compris entre 50 et 75 ans et ATCD familiaux d’AAA. + Ce dépistage doit étre effectué par une échographie-Doppler qui est le test de dépistage de référence ++. 520

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