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PREPAS SCIENCES collection dirigée par Bertrand Hauchecome Mathématiques TSI - 1°° année nouveau programme ouvrage coordonné par Nicolas NGUYEN Professeur au Tyote Francais Rabelais (Saint-Briewc) Walter DAMIN Professeur au lycée Pierre-Paul Riquet (Saint-Orens de Gameville) Mathieu FONTES Profesceur ats lycée Louis Barthou (Pau) Christophe JAN Professeur axt lycée Claude Fauriel (Saint-Etienne) Layla PHARAMOND Professeur au lycée Jean-Antoire Chaptal (Saint-Briewc) COLLECTION PREPAS SCIENCES Retrouvez tous ies titres de Ja collection et des extraits sur www-editions-ellipses.fr ‘Les macros de cet ouorage ant été réalisées par Micolas Nguyen ent Latex. ISBN 9787340-002166 Danae ©Bllipses Edition Marketing $.A., 2014 ea 132, nue Bargue 75740 Paris cedex 15 neue Le Code de ia proprid imtelectuse a’autorisan, aux termes de Panicle L £2252 et 3%), d'une pan. que les « copies ou reproductions seictement séervées usage privé 4o copiste et non deatinges & une wilson eolecivev, et d'autre gar, que lee aalyees Jos cous citations dans un bat d'exemple et istration, «ute reprécentation ot ‘production inegrle ou paielle faite san le congentermet de? auteu ou 46365 ayanes ict oa ayans cause ext iictew art. L. 122), Coue représenation on reprodktion, per quclgte procédé quo oe soit consttverat ne contnfagon suncdonade par les articles 1335-2 et auivanis do Code de la prope intliotuelie. www editions-eltipses.fr Avant-propos Réussir en classes préparatoires nécessite d/assimiler rapidement un grand nombre de connaissances, mais surtout de savoir les utilisez, & bon escient, et les rendre opérationnelles au moment opportun, Bien sitx, 'apprentissage du cours de votre professeur jour aprés jour est indispensable, Cependant, on constate que pour beaucoup, cest loin d’étze suffisant. Combien d’entze vous ont bien appris leur cours et pourtant se trouvent démunis lors d'un DS, et plus grave, le jour du concours. Cette collection a été concue pour répondrre & cette difficuité. Suivant scrupu- jeusement le programme, chaque ouvrage est scindé en chapitres, dont chacun correspond, en gros, a une semaine de cours. Leur structure est identique pour chaque niveau, en mathématiques, en physique ou chimie comme en sciences industrielles de Vingénieur. Le résumé de cours est 14 pour vous remettre en mémoire tous les résultats & connafire. Sa relecture est indispensable avant un DS, le passage d’une colle relative au théme traité et lors des révisions précédant es concours. Ils sont énoncés sans démonstration. La partie « méthade » vous initie aux techniques utiles pour résoudre les exercices classiques, Complément indispensable du cours, elle Véclaire et Iillustre. La partie « vrai/faux » vous permet de tester votre recul par rapport au programme, vous révéler les mauvais réflexes 4 corriger. Son corrigé est occasion de mettre en garde contre des erreurs classiques. Les exercices sont incontournables pour assimiler le programme et pour répondre aux exigences du concours. Des indications, que les meilleurs pourront ignores, permettront de répondre aux besoins de chacun, selon son niveau. Les carrigés sont rédigés avec soin et de maniére exhaustive. Ainsi fouvrage de maths comme ceux de physique-chimie et de sciences industrielles de Yingénieur vous accompagneront tout au long de année et vous guideront dans votre cheminement vers 1a 2° année et fa réussite aux concours. Bertrand Hauchecorne Sommaire |. PREMIER SEMESTRE .. . Logique et raisonnements. Ensembles et applications. . Nombres complexes et triganometrie . Calouls algébriques . Techniques de calcul en analyse Fonctions usuelles Géométrie élémentaire dans le plan... Géométrie élementaire dans fespace ... ©OnNDHRO DB 1. Equations différentieiles linéaires ... A . Denambrement..... . Systames linéaires... Il, DEUXIEME SEMESTRE 12, Nombras réeis et suites numériques. 13. Limite et continuité des fonctions ..... 14, Derivabilite 45. Intégration..... 16. Déveioppements limités.. 17. Polynémes... 18. Calcul matriciel 49, Espaces vectoriels 20. Applications lingaires 24. Matrices et applications linéaires.... 22. Probabilités sur un univers fini. 23. Variables aléatoires sur un espace probabilisé fini... Index... Premiére partie — Premier semestre Chapitre 1 Logique et raisonnements ‘Le mathématicien italien Giuseppe Peano était trés soucieux d’exposer les mathématiques dans un cadre précis et rigoureux. Dans son Formulaire mathématique publié en 1895, il introduisit de nombreux symboles nouveaux. On fui doit en particulier N et U désignant respectivement intersection et la réunion. Dl utilise la lettre grecque epsilon, abséviation du grec esti, il est, pour noter Yappartenance et introduit le quantificateur existentiel qu’il note 3, renversant un E pour signifier Vinitiale du mot italien esiste, I propose aussi de supprimer les déclinaisons du latin pour obtenir une langue internationale, simple et comprise par tous, qu'il nomme Latino sine flexione, Le logicien anglais Bertrand Russell propose un paradoxe qui remet en cause la théorie des ensembles et nécessite de la fonder sur un systéme d’axiomes. Bertrand Russell 18721970 Hm Objectifs @ Les incontournabil > ‘Manipuler 6 quuantifieateurs. “ g > Raisonner par implication ou par équivalence. > Utiliser un raisomnement par Yabsurde ou par contiaposition. >. Eifectuer un raigonnement par récurrence simple ou double. @ Et plus si affinités... > Appliquer une récurrence forte. >, Raisonner par analyse-synthése. ge Résumé de cours @ Notions de logique Définition : Proposition —~, Une proposition (ou assertion) est un énoneé mathématique qui ‘peut prendre deux valeurs : urai (V) ou faux (F). Définition : Négation d'une proposition —. Soit P une proposition. On appelle négation de P et on note non P ta proposition définie per : a non P est wraie loraque P est fausse ; = non P est fausse lorsque P est vraie. Définition : Conjonction de deux propositions —. Soit P et Q deus propositions. On appelte conjonction de P et Q la proposition notée P et Q, et définie de la maniére suivante : x P et Q est wraie lorsque P et Q sont vraies ; a Pet Q est fansse lorsque Vune au moins des deus propositions est fausse. Définition : Disjonction de deux propositions —. Soit P et Q deux propositions. On appelle jonction de P et Q la proposition notée P ou Q, et définie de la maniére suivante : = P ou Q est uaie lorsque Vune au moins des deux propositions est uraie ; = Pow Q est fausse lorsque P et Q sont fausses. Définition : Implication —. Soit P et Q deux propositions. On appelle implication de Q par P la proposition non P ou Q. Cette proposition se note P => Q. Vocabulaire : la proposition P = Q se Ut « P implique Q » ou encore « si P alors Q > Remarque : lorsque P > @ est vraie, on dit que P est une condition suffisante pour avoir Q, ou que @ est une condition nécessaire pour avoir P. Définition : Récipraque —. Soit P et Q deur propositions. On appelle réciproque de P > Q Vimplication Q => P. Définition : Equivalence —. Soit P et Q deus propositions. On oppelle équivalence de P et Q ta proposition P > Q et Q = P. Cette proposition se note P @ Q. Vocabulaire : la propasition P + Q se lit « P si et seulement si Q >. Remarque : lorsque P + Q est vraie, P est une condition nécessaire et suffisante pour avoir Q. Ainsi, les équivalences sont les conditions nécessaires et suffisantes. Table de vérité des connecteurs togiques : P| Qi nnP|PeaQ|PuQ@|/P=QiP#Q viv F v v v v VIF PF F v F F FLV v F v v F FUF Vv F F v v LOGIQUE ET RAISONNEMENTS, 5am Remarque : d’aprés cette table de vérité, si P et P = Q sont vraies alors Q est vraie. C'est le principe de déduction. Définition : Contraposée —. Soit P et Q deus propositions. On appelle contraposée de Vimplica- tion P = Q implication non Q = non P Théorame 1.1.— Soit P et Q deux propositions. L'impiication P = Q et sa contrapasée sont iéquivalentes. Autrement dit : (=O = (ron Qs non P) Proposition 1.2.— Soit P et Q deux propositions. Alors : a non (P et Q) = (non P) ou (non Q) non (P ou Q) = {non P) et (non Q) m non (P => @Q) <=» P et (non Q) @ Quantificateurs Soit P(x) une propriété dépendant d’un paramétre 2, ob 2 est un élément d’un ensemble B. Définition : Quantificateur universel —. On écrit + va €E, P(e) pour signifier que la propriété Pz) est vraie pour tous les éléments x de B. Vocabulaire : le syrabole ¥ est appelé quantificateur universel et se tit « quel que soit >. Définition : Quantificateur existentiet —. On écrit : Bee B. Pleo) ee ee pour signifier que la propriété P(x) est vraie pour au moins un élément x de B. Vocabulaire : le symbole 3 est appelé quantificateur emistentiel et se lit x il existe > [Proposition 1.3.— Négation des propositions avec quantificateurs —. 2 La négation de la proposition va @ B, P(x) est Br € B, non P(z). a La négation de la proposition : 3 € B, P(2) est > Va € B, non P(x). Remarque : attention, l'ordre des quantificateurs est trés important. Lorsque plusieurs quantifi- cateurs epparaiasent dans une preposition, on ne peut pas intervertir leur ordre sans changer (en. générel) le sens de la proposition. Pour s’en couvaincre, on pourra consulter le Wai/Faux. BaG CHAPITRE £ Raisonnement par récurrence [Théordme 1.4.— Propriété fondamentale de N —. Toute partie non vide de N admet un plus [petit élément, . [Théorame 2. fro EN. Si @ la proposition P(no} est vzaie, * pour tout entier n 2 np, P(n) implique P(n +1); Principe de récurrence —. Soit P(n) une proposition dépendant de n € N, et lalors fa proposition P{n) est vraie pour tout entier n > no. [Théorame 1.6.— Récurrence double —. Soit P(n) une proposition dépendant den € N, et ino EN. Si * ies propriétés P(no) et P(no + 1) sont vraies, © pour tout entier n 2 no, (P(n) et P(n + 1) implique P(n + 2); jalors la proposition P{n) est vraie pour tout entier n 2 no. |Théoréme 1.7.— Principe de récurrence forte (ou récurrence avec prédécesseurs) —, Soit (P(n) une proposition dépendant de n € N, et ny EN. Si + la proposition P(e) est vraie, * pour tout entier n 2 no, (P(na) et Png +1) et » et P(n)) implique P(m +1) ; jalors la proposition P(n) est vraie pour tout entier n 2 ng. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS ee Méthodes & Démontrer une proposition Q1 Méthode 1.1. Comment démontrer une proposition par déduction Si P et P = Q sont vraies, alors Q est vraie. C'est le principe de déduction. C’est un principe trés simple que on utilise en permanence : si l'on sait qu’une proposition P est vreie (propriété du cours, résultat d'une question antérieure...) et que Fon sait démontrer P = Q, alors on e démontré que la proposition @ est vraie. €xempte : montrer que, pour tout ¢ € R, 27 ~4de+5>0. Ona? — 4045 = 2? ~4e4441 = (x2)? +1, Or, (7-2)? > 0 (le carré d'un réel est positif) et 1 > 0. Par conséquent, (2 ~ 2)? +1 > 0, c’est-A-dire 2? 4a +5 >0. Mise en cauvre : tous les exercices ! .— Comment démontrer une proposition par disjonction de cas On est parfois amené a distinguer plusieurs cas pour démontrer qu'une proposition est vraie, C'est Je principe d'une démonstration par disjonction de cas. En particulier, si Ton soubaite démontzer qu'une proposition P(2) est vraie pour tous les éléments 2 dum. ensemble E, on peut, prouver la proposition pour tous les éléments dune partie A de B, Puis pour les éléments de H n’appartenant pas & A. Exemple : montrer que, pour tout nN, M&t est un entier naturel. Soit n € N. On va démontrer que S5#4) € N en distingant les cas n pair ou impair. © Si n est pair, on peut éorie n = 2k, ob hE N. Alors MOH 2 AHN _ p02, 2 1) EN, ¢ Sin est impair, onan =2p+1,otpeEN. Alors MAH — Gree _ (oy 4 1p 41) EN, Finalement, pour tout entier naturel n, “344 ¢ N, Mise en ceuvre : exercice 1,5, exercice 1.6. 1 Méthode 1.3.— Comment démontrer une proposition par l'absurde Pour démontrer qu'une proposition P est vraie, on peut utiliser un raisonnement par Vabsurde. Pour cela, on suppose que P est fausse et on démontre que l'on aboutit'alors 4 une contradiction, Exemple : montrer qu'il a'existe pas d’entier naturel supérieur & tous les autres, Nous allons démontrer cette proposition en raisonnant par Pabsurde. Pour cela, on suppose qu'il existe un entier naturel No supérieur & tous les autres. On a alors, pour tout x € N, n < No. La relation est donc vraie pour lentier n= No +1, done Np +1 < No; d’ot 1 <0, ce qui est faux! Par conséquent, il n’existe pas d'entier naturel supérieur & tous les autres. wae CHAPITRE 1 Mise en cauvre : exercice 1.9, exercice 1.12. @ Démontrer une implication Q) Méthode 1.4.— Comment démontrer une implication par raisonnement direct Pour montrer directement l'implication P => @, on suppose que P est vzaie et on démontre que Q est vraie. La démonstration commence par < supposons que P est vraie » et se termine par « Q est vraie ». Exemple : démontrer que, pour z et y rési, Pay = lol = lal Soit » et y deux réels tels que 2? = y?, On a done 2? — }, soit (2 - y)(e+y) =0. Par conséquent, #—y = 0 ous +y =0. Ainsi, z= y ous = —y, ce qui signifie que [2 ¥y sont égaux ou opposés). On 2 donc démontré l'implication attendue. 2 Méthode 1.5.— Comment démontrer une implication par contraposition Le raisonnement par contraposttion est basé sur le théoréme 1.1 : Vimplication P => @ est équivalente & sa contraposée non Q = non P. Ainsi, pour montrer que l'implication P = Q est vraie, on peut prouver que Vimplieation non Q = non P est vraie, En pratique, on suppose done que non Q est vraie et on monize que non P est vraie, Exemple : soit n un entier naturel. Montrer que, sin? est pair, alors n est pair. La proposition & démontrar s’éerit : < n® est pair = n est pair ». Nous allons raisonner par contraposition en démontrant la proposition (équivalente) : « n n’est pas pair => n? n’est pas pair >, c’est-i-dire , Nous allons de nouveau utiliser la contraposée en démontrant Vimplication «1+¢€Q=>2 EQ», Soit # un réel tel que 1+2 € @. On peut écrire c = (1+2)~ 1. Or 1 +2 est un nombre rationnel (hypothase), et 1 aussi. Par conséqnent, (1 +2) —1 est un nombre rationnel, ce qui montre que 2 €Q. Par contraposition, on a démonteé Piwplication <2 ¢Qs1+2¢Q> Mise en cauvre : exercice 1.8 LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 9 2 Méthode 1.6.— Comment démontrer une implication par l'absurde Limplication P =» @ est la proposition non P ou Q, sa négation est done P et non Q. Pour démontrer par Vabsurde Vimplication P = Q > ‘© on suppose que P est vraie et que Q est fausse; © on montre que cela aboutit & une contradiction. Exemple : soit zy € Ry. En reisonnant par Pabsurde, montrer que, si fy = qh, alors 2 = y. On taisonne par Vabsurde en supposant que 73> = 75 et 2 xy (P est vraie, Q est fausse). Alors: 2(1 +2) = 9(1 +9), done 2? ~ 4? = y ~2, soit (2@~ ya ty) =y—a, Pod (2 -y)z+y+1) =0, Comme eéy,on on déduit que a +y-+1=0, done e+y = —1. Or, a eb y étant positifs, leur somme ne peut dere négative : nous obtenons une contradiction. D’oi le résultat, O Méthode 1.7.— Comment démontrer une équivatence par double implication Par définition, Véquivalence « P Q-> est la proposition < P + Q et Q > Px. Démoutrer par double implication 'équivalence P ¢9 Q, c'est démontrer que les implica. Hons P = Q et Q => P. En pratique, pour démontrer P —3, du signe de —m pour 2 < ~ 2). Ainsi, sim #0, f change de signe sw R. Nous avons montré fes deux implications. Ainsi, f garde un signe constant sur B si et seulement sim = 0. Exemple : résoudve dans ® i'équation 22 = Vz? Fi. On va raisonner par double implication. ¢ Si @ est solution de I'équation, alors (2x)? = done s = Jy our = ? +1, soit 4x? = 2? +1, d'od 32? = 1. On obtient Sy. @a 10 CHAPITRE 1 « Réciproquement, J; et —Jy sont-ils solutions de 'équation? Si x est égal A Jz ou —e, alors VFI = JUS = Jy, Par conséquent, ay est solution mais by ne Vest pas. Finelement, I'unique solution de l’équation est J. 2 Méthode 1.8.— Comment démontrer une équivalence par raisonnement direct Pour démontrer Péquivalence P + Q, on peut également enchainer les équivalences. On passe de P & Q par une succession d’équivalences en s’assurant, & chaque étape du raisonnement, que l’quivalence est bien conservée. Gette méthode est particuliérement sdaptée & la résolution d’équations ou d’inéquations. Notons qu'il n'est pas toujours possible d’appliquer cette méthode directe pour démontrer une équivaience. I! est parfois néceasaire de procéder par double implication (méthode Ln. Exempie : résoudre dans % !'équation 2a = V2" F 1. Pour 2 < 0, Péquation n'a pas de solution (un nombre strictement négatif ne peut pas étre égal & une racine carrée). Pour £ > 0, on a: Qa = fa? +1 ee (2x)? = (Va? +1)? (car 2a ot 2? +1 sont positifs) es dea el (car 2 est positif} Aisi, Punique solution de Péquation est fy. Mise en ceuvre : exercice 1.7, @ Utiliser un contre-exemple O) Méthode 1.9.— Comment utiliser un contre-exemple La négation de la proposition est fausse, 2 eaffit de trouver une valeur de z de # pour laquelle la proposition P(«) est fausse. On parle alors de contre-exemple. Exemple ; le fouction sinus n’est. pas paire. Par exemple, sin($) # sin(—$). Exemple : la proposition < tout entier naturel est somme de trois carrés » est-elle vraie? On peut facilement vérifier que cette proposition est vraie pour tout entier n < {0,--- 6}. Par exemple, 0 = 074-070? et 5 = 2°+17+0?. En revanche, la proposition est fausse pour n = 7. Sinoa, on pourrait éerire 7 = a? +b? 407, avec nécessairement a,b,c € {0,--+ ,2} (puisque 3? = 9). Mais, avee trois des carrés 0°, 1? ot 2%, il est impossible de former 7. Ainsi, 7 constitue un contre-exemple ¢t la proposition énoncée est done fausse. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS Mise en ceuvre : voir le Vrai/Faux. 1 Raisonner par analyse-synthése CD Méthode 1.10— Comment raisonner par analyse-synthése Le raisonnement per snalyse-synthise est une méthode qui permet de déterminer les solutions d'un probléme. Ce raisonnement se déroule en deux tapes. © Phase dianalyse : on suppose le probléme résolu et on en déduit des conditions nécessaires. ° Phase de synthése : on montre que ces conditions obtenues sont suffisantes et on f Je probleme, En pratique, on démontre que, si x est solution du problame, il ne peut prendre que certaines valeurs (phase d’analyse) ; on vérifie ensuite si ces valeurs sont effoctivement solutions (phase de synthese). Exemple : montrer que toute fonction de R dans R est la somme d'une fonction paire et dune fonction impatze. Nous allons raisonner par analyse-synthise. Soit f une fonction de R dans R. Analyse. On suppose le probiéme résolu, c’est-&-dire qu'il existe deux fonetions g et h de R dans R, avec g paire of t impaire telles que f = 9 +h: Vee, f(z) = glx) + r(z) Comme g est paire et ft impaire, on a: Va eR, f(—2) = g(x) ~ hia} En sommant ies deux égalités précddentes, on en déduit que g(z) = @ + Aca). 2 De méme, en retranchaat ces deux égalités, i vient h(a) faice Ainsi, s'il existe deux fonctions solutions du probleme, alors ce sont nécessairement tes fonctions g et h ci-dessus. Synthése. Nous allons vérifier que g st A sont bdien solations du probleme. © La fonction g est paire puieque WER, o(-2) = LOALE) 2 oie) © La fonction h est paire puisaue te eR, Moa) = LoS=FO) 1) f-8) pga, o Enfin, ona f=g +h, Ea effet : Yo @R, g(z) + A(z) = fle). Par conséquent, nous avons démontré par anolyse-synthase qu'il existe un unique couple (9, h), avee g paire et h impaire tei que f = 9 +h, Mise en ceuvre : exercice 1.30 et exercice 1.11. wm 12 CHAPITRE 1 Raisonner par récurrence C1 Méthode 1.11.— Comment appliquer une récurrence simple Pour montrer, Vaide d'une récurrence simple, gu’une proposition P(n) est véritiée pour tout entier n > no: © on vérifie que la proposition est vraie au rang initial ng; # on suppose que la proposition est vraie A un certain rang n 2 no fixé (« on suppose que Ja proposition est vraie au rang n ») et on en déduit quielie est vraie au rang ‘suivant m +1; ¢ on conclut (« ainsi, la proposition est vraie pour tout entier n > ng >). Exemple + moutter par récurzence que, pour tout entier n€N*, 1424... ¢n = MBtl), Icing = 1. Pour n € N*, on note P(n) le proposition: «1+ 24-1. +n = MEH © P(1) est wraie puisque 1 = G+) | + On suppose que P{n) est vraie Aun rang n 2 1 fixé, c'est-d-dire que 1+2-4---tn= MHD On déduit de cette hypothase de récurrence que : Le 2evgnend is (bee tmgngia ED pays . ny) _ (n+ Dnt9) = (nti) (P41) = Sees ce qui démontre P{n + 2). Par récurrence, la proposition P(n) est vérifiée pour tout entier n > i. Exemple : montrer que, pour tout entiern €N", 1x U+2x 2+ tax nts (nt I=L Ici ng = 1. Pour # > 1, on introduit la proposition Pln) a1 XUF2x M$ taxa (ntiicle * P(A) est vraie puisque 1x =, (1+ 1)i-1=2-1l=letleL + On suppose gue P(n) est vraie & un rang n > 1 fixé, c'est-B-dire que : Ix UF2xAH.-tnxal=(ntVl-L Diaprés cette hypothése de récurrence, on a alors : Lx +--+ +1) x (nD) KUE2X At tx alt intl) x (ns I! a (nt Di-1t(ntine bls (ne Vientyp-t =(n+2\n+Yl-1= (n+ 2-1, Cela démontre P(n + 1). Par récurrence, la proposition P(n) est vérifige pour tout entier n> 1. Mise en ceuvre : exercice 1.13, exercice 1.14. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS Bom Méthode 1.12. Comment appliquer une récurrence double Pour montrer, & Paide d'une récurrence double, qu'une proposition P{n) est vérifide pour tout entier n > no # on vérifie que la proposition est vraie aux deux rengs initisux np ot mo +1 ‘© on suppose que le proposition est vraie aux rangs n et n+ 1, ol n est un entier fixé supérieur ou égal & mo («on suppose que la proposition est vraie aux rangs ” etn+ 12} et on en déduit qwelle est vraie au rang suivant n+ 2; @ on conclut (« ainsi, la proposition est vraie pour tout entier n > nq >). Exemple : soit (tin) la suite définie par ue = i, 1 = ~8 et, pour tout m € Bunga = Stasi — Sten. Montrer que Wn eM, ta =4x 21-7 x 3% On effectue une récurrence double en introduisant, pour n ¢ N, la proposition Pln) : atin Ax MEAT KBD. © P(O) est vraie puisque uy = Let dx 2-7 x 90 = 8-71 @ P(1) est vraie puisque w = —B ob 4x 4-7 x 3! = 16-2 = ~5. # On suppose maintenant que P(n) et P(n + 1) sont vraies, ob n € N est fixé, c'est-a-dire te SAX W4A TI" et Ung = 4X get? 7 x gael, En utilisent Pégalité donnant uns. en fonction de uaz: et tn, on en déduit que : Buin ~ Grin = 5(4 x BF — 7 x BT) — BEE x BME 7 x BP) 20 x 24? 35 x atHT 2d OEE 4 42 x BP oe NLD vc 20 ~ 24) LAD ~ BB x 9) = 16 x FF — G3 x BP de 2? x OME x BF x 8 de HT x BFF, Ahn ce qui démontze que Pin +2) est: vraie. Par récurrence doubie, P(n) est vraie pour tout n € N. Mise en ceuvre : exercice 1.15, exercice 1.16. (2 Méthode 1.13.— Comment appliquer une récurrence forte Pour montrer, & Paide d'une récurrence forte, qu'une propriété P(n) est vérifiée pour tout entier n > mo: © on vérifie que fa propriété est vraie au rang initial no; © on suppose que la propriété est vraie du rang no jusqu’& un certain rang n > a9 Axé (< on suppose que la propriété est vraie aux rangs no, + 1,--- n>) ef on en déduit qu'elle est vraie au rang suivant n+ 1; @ on conclut (« ainsi, la propriété est vraie pour tout entier n > mo >). mgt CHAPITRE 1 Exempte : montrer que tout entier n > 2 se décompose on produit de nombres premiers. Pour n > 2, on note P(n) la proposition : . Ici le rang initial ng est égal & 2. ¢ P(2) est vraie puisque 2 = 2 et 2 est un nombre premier! * Soit n un entier supérieur ou égal 8 2 fixé. On suppose que P(2),P(3),--+,P(n) sont vraies, c'est-A-cire que tout entier k € [2, nl] peut se décomposer en produit de nombres premiers. On veut monirer que P(n + 1) est vraie (2 +1 se décompose en un produit de nombres premiers). Hy & eux cas + ~sin+ 1 est premier, il n'y a rien A faire (mn +1=n-++1 et n+ 1 est un nombre premier!) ~ si + 1 n'est pas un nombre premier, on peut éerixe n+1 = pg, ob p et q sont des entiers compris entre 2 et n. D'aprés l’hypothse de récurrence appliquée A p et q (p et ¢ appartiennent & [2,nf done P(p) et P(q) sont vraies) ; p et q se décomposent en produit de nombres premiers. Il en est alors de méme pour leur produit pg =n + 1, Ainsi, Ia propriété est vraie au rang n +1. On vient de démontrer, par récurrence forte, que tout entier 1 2 2 se décompose en produit de nombres premiers. Mise en cauvre : exercice 1.17. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS ae Vrai/Faux s Py £ & Lv2<2,2%2<4 2VcER @=deam? 3, Pour tout n € Ny, n(n + 1) est pair 4, La négation de « la fonction f est croissante sur R > ost « le fonction f est décroissante sur R =. 5, La négation de «a nuit, tous les chats sont gris» est «Je jour, aucun chat n’est gris = 6. Laréciproque de « le nuit, tous les chats sont gris » est « quand tous les chats sont gris, il fait nuit » 7. La contraposée de «la nuit, tous les chats sont gris » est « quand tous les chats sont gris, if fait jour ». B Yee RmeZesn QineZWeeRagn ooo of GO ooo8 ooo Go 0 Oooo 10, Pour tout n€ Nt, eh a) BH 16 CHAPITRE 1 me Enoncé des exercices Logique et propositions Exercice 1.1; Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses? La négation de « f est une fonction paire » est < f est une fonction impaire >, Lorsque la proposition (P et Q) est vraie, la proposition (P ou @) lest anssi. Lorsque la proposition (P ov Q) est vraie, la proposition (P et Q) lest aussi. La négation de la proposition P = @ est la proposition P = non Q. Lorsque P est feusse et P = Q vraie, alors Q est également fausse. 3a €R, Ve> 0, fal 0, 20¢R, fal 2=0 weR, Brel, fia)=y veel, Wel, fle)=fy)se=y PRPepr fl Modes de raisonnement Exercice 1.5 : Montrer que, pour tout 2 € B, |e ~1[ $2? 241. Exercice 1.6: Résoudre dans R I’équation [2 +1] = 4 ~ [32 — 2]. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 7 Exercice 1.7 : Résoudre dans R jes équations ou inéquations suivantes Exercice 1.8 : Raisonnements par contraposition. 1. Soit e un réel, Démontrer Vimplication : Ye > 0, lel 4 {méthode 1.9). 2. Les solutions de l’équation 2? = 4 sont 2 et 2. L’équivatence correct est : fade (e=2our=—2). 3, On peut raisonner par disjonction des oas {méthode 1.2). ¢ Si n est pair, alors le produit n(n + 1) est pair. Sin est impair, alors n + 1 est pair, et le produit n(n + 1) est pair. Dans le deux cas, nfm + 1) est un entier pair. 4, 1 existe des fonctions qui ne sont ni croissentes, ni décroissantes sur R. Paz exemple, la fonction fiat c? pest pas monotone sur RR (décroissante suz R.. et croissante sur R.). Le négation de < f est croissante sur R > est « f n'est pas croissante sur R >. 5. Cette proposition est de la forme (P = Q), ob P est la proposition « il fait nuit » et Q la proposition < tous les chats sont gris >. D'ume manidre ginérale, ia négation de (P = Q) est (P et non Q), soit ict « ia nuit, au moins un chat n’est pas gris > 6. Crest encore la proposition (P => Q) de ia question précédente. Se réciproque est (Q = P), clest-d-dire « si tous lea chats sont gris, il fait nuit ». 7. C'est encore Ia proposition (P = Q) de la question précédente, Sa contraposée est (non Q = non P), cest-indire «si un chat au moins a’est pas gris, alors il fait jour ». 8. La proposition signifie qu'on peut toujours trouver un emtier supérieur & an réei Axé, c'est vrai! Si a est un téel Axé, ot N sa partie entiére {c’est-b-dire le plus grand entier relatif inférieur ou égal An), ona N 3. 8 20 CHAPITRE £ ma Corrigé des exercices —— Exercice Li 1. C'est faux : une fonction qui n’est pas paire west pas nécessairement impaire! Par exemple, la fonction exponentielle n’est ni paire, ni impaire. 2, C'est vrai : si la proposition (P et Q) est vraie, P et Q sont toutes les deux vraies done (P cu Q) aussi. 3. Crest faux : si P est vraie et Q fausse, alors (P ou Q) est vraie mais (P e¢ Q) est fansee, 4, C'est faux. En effet, P = Q est la proposition (non P ou @), sa négation est (P et non Q) alors que P = non Q est: la proposition (non P ou non Q). Lorsque P est fausse, (P ef non Q) est fausse, mais (non P ou non Q) est vtaie. 5. Crest faux puisque, si P est fausse, P => Q est automatiquement vraie P= @ est fa (que Q soit vraie ou pas). cee a inon P ou Q). 6. C'est vrai en prenant a = 0 (la proposition signifie qu’il existe un réel dont Ja valeur absolue est inférieure & tout réel positif). 7. C'est vrai en prenant, par exemple a = §. La proposition signifie que Yon peut toujours trouver un réel dont le valeur absolue est strictement inférieure Aun réel strictement positif fixé, 8. La proposition est vraie. Soit y un réel &xé. En posant ¢ = {jy} +1)? € Rs, ona Y# = |yl +1, done V2 > y. a —— Exercice 1.2 1. Cotte phrase est de la forme P = Q, sa négation est (P et non Q), soit: Ors Q esti «il pleut et je ne prends pas mon parapluie =, preetion nan Pow 2. L/affirmation comporte sucoessivement vn quantificateur universel ¥ (chaque 6) et un quantificateur axistentiel (il existe un jour durant lequel ila plu). La négation est done « il y a en un été en Bretagne sans aucun jour de pluie >. Cotte demitre affirmation est évidemment feusse du point de vue météo- rologique, 3, La négation est : « il y a eu au moing un jour sans pluie été demier en Bretagne >. . 4, Cette double inégalité s’écrit aussi (2 < = et y > 2). Sa négation est : (e<2owa>dy). §. Se eR, IVER, f(x) = fly) a xy. a Fron(P = Q) est . (P et non Q). —— Exercice 1.3 LWREN, a <4 2. SM ER, REN, ta SM. @® Dans 2, M est un 3. On donne la négation de la. proposition précédente : rajorant de (an) WM ER, In€N, ua > M LOGIQUE ET RAISONNEMENTS Bo = mariah AM) saint son ® On dit que f est surjective pour’ 4, injective pour 8 (cir le chapitre aplications) 2 méshode 1.2 4, 3m eR, 3M ER, Va eN, m < un fla) > fe’) 10. WER, VeER, f(z) < fla) 4 —— Exercice 1.4 1. La fonction f ne s/annule pas sur J. 2, La fonction f prend aa moins deux valeurs différentes sur J. Autrement dit, f n'est pas constanie sur J. 3. Sila fonction f s'annule, alors c'est forcément en 0, Autrement dit, f ne peut s’anauler qu’en 0 (mais elle ne s'y annule pas nécessairement). 4, La fonction f prend toutes ies valeurs réelles. 5. La fonction f ne prend pas deux fois ia méme valeur. 4 ——— Exerciee 1.5 Nous allons montrer que, pour tout 2 ER, 2? —e2+1~|e~ i] 20. Pour cela, raisonnons par disjouction de cas. Soit © ¢ R. « Premier cas : 2 > 1. Dans ce cas, |r — Ij =c-let wegti-je-1 =o? ~a41-(g-1) = 27-2042 = oot] 41 = (2-1)?41, quantité positive. Ainsi, pour tout 2 1, 27~2+1-|2-1/ 20. 9 Deuxiéme cas: x <1. Ona alors jz ~ I] = -(a - 1), Pod: 2 -Yer-a+lt(e-ij=220, Bel- cg qui montre que, pour z > 1,2? -2+1-|2-Y20. En conclusion, pour tout 2 € R, jr -1) $2? -24+1. a —— Exercice 1.6 Onalesl]=o+lssie+1 > 0 et 3n—2 = 82-2 ssi 3n-2 20. Partant de ces remarques, on raisonne par disjonction de cas, en considérant trois cas. Léquation equivaut 8 Ag+ ao solution. ‘» Deuxiéme cas : ¢ < ~1. Dans ce cas, jr +1 = -z~1et [82—2) = 2-32. L’équation équivaut & ~2—1= 4+ 30 ~ 2, soit ¢ = —2 qui ne convient pas puisque -$ > -1. e Troisiame cas : 2 let ~a°420-1<2-3<¢27 e+ SER cm az letet—2~2>0eta* 34420 Le premier trinéme a pour racines ~1 et 2 donc x? ~z—2 2 0 si et senlement si 2 €] — 00,~1] U [2, +00), Par ailleurs, le discriminant du second trinéme étant strictement négatif, on a, pour tout c ¢ R, x? -3r+4 > 0. Finalement, © we pas oublier que Vensemble des solutions de Pinéquation est [2,-+oof. 22h 4. Linéquation est définie pour « 2 1. Par ailleurs, tout réel a € (1,7) est yy solution de Pinéquation (si c € [1,7], le membre de gauche de Vinégalité est V# ete ssi a 2 0 positif, celui de droite est négatif). Enfin, pour # > 7, les deux membres de Vinégalité sont positifs et on obtient une inéquation équivalente en élevant au carré : ® Pow A, vo-l>e-Tete>7e@r-1> (2-7 etx 27 #a-1za—ide+49 eto 27 eo? ~iet+50<0es>7. Les solutions de 2* — 18¢ + 50 = 0 étant 5 et 10, on a 2? ~ 152 +50 <0 si et seulement si « € {5,10}. Par conséquent, l'ensemble des solutions de Linéquation est [1,10]. a LOGIQUE ET RAISONNEMENTS. Pia aoee=0 Poy tng ery est ia plus grande sorame formée & partir des 9 ‘endiers @ mathode 13 @ Voie Vezenple de Ja méthode LS —— Exercice LB 1, Raisonnons par contreposition en prouvant l'implication = at 0s 3e>0, fale. Soit a ¥ 0. En cherche un réel¢ > tel que [a 2 €. Le réele = 451 convient: en effet, {aj > 12! et 1g > 0 puisque a # 0. On a done établi (par contraposition) Vimplication attendue. 2. Quitte & réordonner ni,n2,--* ,Mo, on peut supposer que n; J++ < mo Nous allons reisonner par contraposition en montrant que > nat ng tng < 30 m+ tg #90. Supposons que ny + ng +n < 30. Comme m, S--+ An, ob AE B, Synthese. Supposons maintenant qu'il existe A € R tel que, pour tout n € N, Fin) = Aa. Aiors yn, ne N, f(mtn) = Mm +n) = Am -+An= flm) + fin}, done f vérifie la condition indiquée. Conclusion. Les fonctions f solutious du probléme sont les fonctions de le forme n+ An, ott A est un réel. 4 24 CHAPITRE 1 — Exercice 1.11 On raisonne de nouventt par analyse-synthése. Analyse. Soit f une fonction de B dans R vérifiont : Vey eR, fai) =fleytary. () Bn prenant + = y = 0 dans cetie relation, on obtient f(0)? = /(0), soit £(0)(F(0) ~ 1) = 0. On a done f(0) = 0 ou (0) = 1. Mais si f(0) = 0, alors, en prenant 2 et 1, la relation (*) donne 0 = 1, ce aui est absurde. Per conséquent, #(0) = 1. On en déduit que : VeeR, fa)=2+1. Synthése. On suppose maintenant que, pour tout z € R, f(2) = #-+1. Alors: ve,yeR, fa)iy)=(@+Dy+l =2zytliatry=f(eytety, ce qui montre que f vérifie la relation (+). Conclusion. L'unique fonction vérifiant la relation («) est fia ctl & ——~ Exercice 1.12 On raisonne par l'absusde en supposant qu'il n’existe qu'un nombre fink k de norabres premiers. En notant P ensemble des nomabres premiers, on peut done éerire P = {px,--- ,Pa}; Ol pa,-+» Pe sont des nombres premiers. On introduit alors Ventiet naturel V = py -+-py +1. Montrons que N n'est divisible par aucun des i (i € 1, 4). $' existe ¢ € [1, A] tel que p: divise NV, alors on peut écrire N= q x pi, avec g €N. Ona alors qx pi = Pi---Pe +1, soit : Pix (Q— Pr PinaDins Ainsi, p; et s sont deux entiers dont le produit vaut un: chacun des deux est donc égal § Lou 4 -1. En particulier, p, vaut 1 ou —1, il nest done pas premier. Finalement, on a montré (par contraposition) que NV n’est divisibie par aucun des p;. On en déduit que N est un nombre premier, Or, pour tout, 4€ [1,4], V > p;, Ona donc trouvé un nombre premier qui n’est égal & aucun des p;. Par conséquent, Vensemable P a aut moins & + 1 éléments, ce qui est contradictoire! En définitive, ensemble P des aombres premiers est infin. & a Exercice 1.13 1. Pour n € N*, on note P(n): el? 42? 4---4n2 = D © P(3) est vraie puisque 1 = 12222. * On suppose P(r) vraie pour n € N* Alors : Pegg MeeDeetD (n+ )On+1) $ +(n+ 3)? =(n$)) peste ene 4] = EL on? 47 +6). PEP pe teeg y= ® Relation (+) appliqués dy = 0 et = queloonque, Prewe par coniraposition, LOGIQUE ET RAISONNEMENTS On retrorers tes deus sommes de eet exercice dans te ‘chapitre calcul algébrique. Precast Po ast divisible par tout entier non nul! Pa dinise b ext esistec €Z, b= ac. Les racines du trindme 2n? + 7n +6 stant ~2 et ~$, on en déduit que: 1 on £3 Pao ye Hqene= Bit xBln + 2)n+ H = ties aio: : ce qui démontre P{n + 1). Par récurrence, P(n} est vraie pour tout n> 1. * 2. Pour n €N’, on note cette fois P(n) : <1 +28 +--+ nd = SOE. © P(1) est vraie puisque I = 444, © Supposons P(n) vraie & un rang n 2 1 fixe: 294 24-0 p nF = Alors : net? 548g k(n epee Ret BePa ames BE sera tor (Sensi) (a+iP(ns 2 oO 2 ory (® 22!) Ainsi, P(n + 1} est vraie, Par récurrence, P(n) est vraie pour tout n éN*.& —— Exercice 114 Dans les deux cas, on applique une récurrence simple. 1. Pourn £8, on note P(n) : «Olt lds eal s(n 4 ila © P(0) est vraie puisque Of = 1 et (0 +1) # On suppose que P(n} est vraie & un rang n € Alors : Osta s (a tide talent S Rt Hl+ (asl Opie tn Sineiyt daprts Pen) Or An-+1)E < (+2)! puisque (n+ 2)! = (n+2)(ne+ LL. Aimsi, Pln+ 1) est vraie et on a démontré l'inégalité attendue par récurrence sur n. 2. Pour n €N, notons P(n} : « 9 divise 10*~1> @ P(0) est vraie puisque 10° —1 = 1-1 =0 et 0 est divisible par 9. © On suppose que P(n) est vérifiée pour un certain n € N, clest-d-dire que 9 divise 10° ~ 1, ce qui équivaut dire quill existe & EN tel que 10° - | = 9k. Alors: 19! 1 = 10 10-1 = 109k + 1) - 1 = 9 x 10k +9 = (LOK + ou encore 10%! — 1 = OW’, avec = 10k +1. Cela signifie que 9 divise jo"! ~ 1: c'est Pla +1). Ainsi, pour tout n € N, 9 divise 10° ~ 1. 4 Exercice 1.15 On effectue une récurrence double en notant, pout n = Nz Pln): xtin = tg + rtm 2 P{O) et P(1) sont veaies puisque uo = up tOxr et uy = up tty = Unt? # On suppose que, pour n & N fixé, P(n) et P(n+ i) sont viaies, c'est-Aecire tin tiptnr et Ung uy (+ Dr. BB 26 CHAPITRE 1 Unt Uaae Comme taps = 3 , on a alors rea Buns tn = luo + (m4 Dr] = (uo +7) to + (2(n-+i) —nir = uy + (n+ 2)r, ce qui montre que P(n +2) est vraie. Par récurrence double, 1s proposition P(n) est ainsi vraie pour tout n € N, On déduit de V'égalité démontrée que (um) est une suite arithmétique de pre- mier terme up et de raison r = 1 ~ ug. A — Exercice 1.16 On effectue une récurrence double en notant, pour n € N: Pla): . ‘¢ P(0} et P(1) sont vraies puisque up = 2 = 2c0s0 ot u1 = Zoos. * On suppose que, pour n & N fixé, P(n) et P(m + 1) sont vraies : tin = Qoos(na) —e Unga = 2eosh(n + La]. On en déduit que: ® ypothise de recurrence au reng A etn+1, jormules Unt2 = 2(C08.2)tn41 — Un = 2(cosx)2 cosl(n + La} — 2cosna @addition et jormules = deosn(cosns cos ~ sinne sinz) ~2cosne de duplization, = 2cosna(2cos*s ~ 1) ~ deosz sing sinne = 2oos 2z cosna — 2sin 2esinne = 2(cos2x cosne — sin 2esinne) = 2eos|(n + 2a}, ce qui montre que P(ia +2) est vraie. Par récurrence double, la proposition P() est vraie pour tout n € N. A —— Exercice 1.17 On applique une récurrence forte, Pour n ¢ N*, on note P(n) la proposition : « i existe deux ontiens p,q @ N tels que n = 2(2q +1) >. + P(1) est vraie puisque 1 = 2°(0 +1) (p 0 conviennent). # Soit n € N*, on suppose que P(1),P(2),--- ,P(n) sont veaies. On veut mon & Tout ke Gi,n} trer que n+ peut s’écrire cous ia forme 2°(2q +1), of p,g € N. On distingue peut s'forire sous la ‘yer que peut rire sot (2q+4), op,g es Ngee eaGas i). + si n+ 3 est impair, n est pair ot fe résultat ost dvident. En effet, il suffit de prendre p= 0 et EN tel quen=2¢ On aclorsnt+1=2g +1. ~ sith-+ 1 est pair, if existe & € [1,nl] tel que m+ 1 = 2k. On pent alors appli- quer Vhypothése de récurrence & k : il existe p,q < N tels que k = 2°(2¢-+ 1). Ainsi, n+ i= 2k = 2x P(2q +1) = 2g +1). Fualement, P(n + 1) est vraie et on a démontré le résultat attendu par récurrence forte. “ LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 2788 récurcence double : ‘on suppose te résuleat ural ous rangs net nd, on le démontre au rang n+ 2 @ théoreme de comparaison wwe Exercice 1.18 1. Montrons par récurrence double que, pour tout n € N, up, 27. 2 L'inégalité est vrate aux rangs 0 et 1 pnisque up = 12 0 eb uy =2 21. ‘2 On suppose que Hinégalité est vraic aux rangs met m+ 1: u, 2 net tinat 2 n+ 1. Diapris la relation (#), on ¢ alors tna = tapi tia 2 ntl +n. Sin=0, alow ug =222etsin2> Ll, alorsn+n+i>n-+2. Cola montre que Pinégalité est vraie au rang 1 +2. Par récurrence double, elie est donc vraie pour tout n €N. Paz ailleurs, comme ip 2. On démontze cette fois Pégalité & Vaide d'une récurrence simple. © Légalité est viaie av rang 1 puisque u? —upue = 12-1 x2 = —b= (1). @ On suppose que u2 — un—tmps = (-1)", pour n € N* Bxé, Dvapres la relation («), on a: foo, on en déduit que , liza tin = +00. Uh y= talitn Ftd) = har ~ UR nth, c'est-b-dire, d’aprés ’bypothése de récurrence, What Url egy — Untings = hay — [nn rtines + (HE) — tnt a — taeilln bunai) + kgs — Mea + Cyt CaF Unet tite = Up Vapris (#). Ainsi, u2,, —tintines = (—1)"*! ot Pégalité est vreie au rang n+ 1. Par conséquent, elle est vraie pour tout n € N* 3. On affectue de nouveau une récurrence simple. @ L’égalité est vraie au rang 1 car w= 1=2— =u, ~1. # On suppose que Pégalité est vraie au rang n > 1. On e alors : ay eh tigen Hang, (ll boob tana) tans = tan = bt Uanen, Or, tam en 242 d’apres la relation (*); d’ob uy bug tot anes = tanga — 1, ce qui démontre Pégalité an rang n +1 et termine la récurrence. 4, Encore une récurrence simple | @ L'égalité est veaie au rang 0 puisque up = 1 2-1= up 2 On suppose que ’égalisé est vérifiée au rang n, alors Ug beeen # ng (uo Fo Un) + tne = Unga 1 Une Stina h la dernitre égalité résultant de (x). Ainsi, Pégalité est vraie au rang n+ 1 et, par récurzence simpie, elle est vraie pour tout n € N. 4 mH 28 CHAPITRE 1 Chapitre 2 | Ensembles et applications Au cours du XDC sidcle, ie besoin se fait sentir de séparer les mathématiques et la physique. Si les mathématiques ne se déduisent plus du monde qui nous environne, elles devierment une discipline abstraite dont les bases reposent sur la logique, Cesta-dire une construction intellectuelte, et non plus tune matiére basée sur Yexpérience. Il est alors nécessaire d/en définir les fondements. La théorie des ensembles est introduite principalement par deux mathésmaticiens allemands. Richard Dadekind estime que les différents types de nombres, entiers, rationnels, réels ou complexes doivent se construire et non pas sobserver. Pour ce faire, il utilise la notion abstraite densemble, et d’opérations sur ceux-ci, que vient dintroduize son ami Georg Cantor. Ce dernier va plus loin en s‘intéressant au cardinal, Cest-i-dize au nombre éléments, des ensembles infinis. Ces théories sont trés contestées 4 'époque et Georg Cantar Georg Cantor terminera za vie dans un hépital psychiatrique. 1845-1918 @ Objectifs @ Les incontournables & Savoir démontrer Végalité de deux ensembles. > Savoir montrer quiune application est (ow rest pas) injective; surjective, bijective. b> Détesinines Vapplication éciproque d'une application bijective. b> DéterminerVimage'directe ow réciproque d'une partie, Et phis si affinités... > Manipulee ces différentes notions.dans des exercices théoriques. gm Résumé de cours @ Ensembles Définition : Soit # un ensemble. On dit que x est un élément de E lorsque x appartient &B. On note alors 2 € B. Lorsque « n'appartient pas 4B, on note x ¢ E. Définition : On appelle ensemble vide Venserble qui ne contient aucun élément. On le note 9. Définition : Soi A et B deur ensembles. 2 On dit que A est inelus dans B lorsque tout élément de A est un élément de B. On note alors AC B. © On dit que les ensembles A et B sont égaue lorsque AC B et BCA. On note A= B. : Soit E un ensemble. On dit que A est un sous-ensemble (ou une partie} de E lorsque Notation : si Z est un ensemble, on note P(E) Vensemble des parties de E. Définition ; Opérations sur les parties d’un ensemble —. Soit B un ensemble, A et B deur 4 parties de E. On appelte © réunion de A et B Vensemble AUB = {2 E, 2¢A ouz€ B}; © intersection de A et B Vensemble ANB = {2 B, 2€ A ctae BY; © complémentaire de A dans E l'ensemble A = {2 € B, x ¢ A} « différence de A et B Vensemble A\ B= (aE, ve A ebag B} = ANB. Notation : le complémentaire A de A dans E se note aussilgA ou E\ A. Proposition 2.1.— Distributivité —. Soit A, B et C des parties d'un ensemble 5. a L'intersection est distributive par rapport ala réunion ; AN (BUC) = (ANB) U(ANC). a La réunion est distributive par rapport A Pintersection ; AU (BNC) = (AUB) (AUC). [Proposition 2.2.— Lois de Morgan —. Soit A et B deux parties d'un ensemble EB. Alors : AUB=AnB ANB=4UB Définition : Produit cartésien da deux ensembles —. Soit E et F deux ensembles. On appelle produit cartésien de E et F et on note Bx F tensemble des couples (a,y), avecz € B etye PF: exFo(@ai eb, ye Fy. Définition : Produit cartésien d'un nombre fini d'ensembles —. Soit Ey, --- , Ep des ensembies. On appelle p-uplet ou p-liste {as,--- 9) la donnée de xi € Bhy-+- 2) © Bp dans cet ontre. Liensemble des p-uplets (1, ~~ ,p) avec 21 € Eh,-'> 5%» € Ep est appelé produit cartésten. de By Bp. One note By x +X By = Ba oe x By = { (e157 2p) | 2 Buse: ep € By ENSEMBLES ET APPLICATIONS 31! x E Vensemble des p-uplets formés d’éléments Notation : pour p € N*, on note B? = B x Bx oppertenant tous @ E. pies Applications Définition : Application —, Une application f est définie par © un ensemble de départ (ov de définition} B; © un ensembie d'arrivée F ; # la donnée, pour tout é E, d'un unique élément de F noté f(x), appelé image de x par f. On perle dapptication (ou de fonction) de E dans F et on note f: Baw F zor f(z) Notation : Vensemble des applications de E dans F est noté F(E,F) ou F®. Vocabulaire : soit f une application de B dans F ct y < F. Loragu'it existe un élément 2 € B tet que y = f(z), on dit que & est un antécédent de y por f Définition : Famille d'éiéments —, Soit Z un ensemble et I un ensemble fini. On appelle fomille Wélémenis de H indeske por T toute application de I dans E. On note (zi)ser une telle famitle, Définition ; Fonction indicatrice d'une partie d'un ensemble —, Soit E un ensemble 2t A une partie de #. On appelie fonction indicatrice de A et on note 14 la fonction de B dane (0.1) définie por : _fi sized ater { 0 sing A Définition : Composée de deux applications —. Soit E, F, G trois ensembles, f une application de E dons F et 9 une application dz F dans G. On appelle commposée de f par g et on note go f Vapplication de EB dans G définie par gof: B+ G so sO) Définition : Application identité —. Soit EB un ensembie. On appelis application identité de E (ou application identique sur B) et on note [dg Vapplication de E dans E définie par Hig: E+ E aoe [Proposition 2.3.— Pour toute application / de # dens B, ona foidg = fet Idzof =f. Définition : Restriction d’une application —. Soit # et F deus ensembles, f une application de E dans F et A une partie de B. On appelle restriction de j 4 A et on note fi, Vapplication de ‘A dane F définie por fai &> F av f(s) me 32 CHAPITRE 2 Bi Image directe, image réciproque Définition : Image directe —. Soit E et F deus ensembles, f une application de B dans F et A une partie de E. On appelle image directe de A par j et on note f(A) le sous-ensemble de F defn par: fal=(F@), te A}= (yeh Jed, y= fo). Définition : Image réciproque —. Soit E et F dews ensembles, f une application de E dans F et B wne partie de F. On appelle image réciproque de B par f et on note {~#(B) le sous-ensemble de E défini par : FB) = (2B, f(x} = By. Avetene UEFA BEA VEI@) PEP Be i@ed & Applications injectives, surjectives, bijectives Définition : Application injective ~. Soit f une application de B dans F. On dit que j est injective (ow que f est une injection) lorsque tout élément de F posséde au plus un antécédent par f ; c’est-a-dire lorsque > Wee )e Bx B, fe)=fe}so= P E Remarqu F est injective f nest pas injective [Théoreme 2.4.— Composée de deux injections —. La composée de deux applications injectived lest injective. Définition : Application surjective —. Soit f une application de E dans F. On dit que f est sum jective (ou que f est une surjection) lorsque tout élément de F posséde au moins wn antécédent par f ; c’est-dedire lorsque we, ae8, y= f(a) E F B B : i f Fest surjective F west pos surjective ENSEMBLES ET APPLICATIONS 3388 iThéoreme 2.5.— Compasée de deux surjections —. La composée de deux applications surje jives est surjective. Définition : Application bijective —. Soit f une application de E dans F. On dit que f est bijective (ou que f est une bijection) lorsque f est & la fois injective et surjective. Autrement dit, f est bijective lorsque tout élément de F posséde un unique antécédent par f. Remarque : dire qu’une application f de E dans F est bijective équivaut & dire que, pour tout 6 €F, Péquation f(z) = 6 admet une unique solution dans #. Ff est bijective Ff m’est pas bijective Définition : Application réciproque d'une bijection —. Soit f une bijection de E dons F: On appelle application réciproque (ou bijection réciproque) de f ot on note f-* Vapplication de F dans E qui, & tout Aément y de F, associe son unique antécédent par f. Por définition, on a: Wey Ex F y= flo) o2=F'). Proposition 2.6.— Soit f une bijection de B dans F et f7 : P+ 8 son application réciproquie. fofi=ldp et filof=ldg. [Tigoréme 2.7:— Caractérisation de la bijection réciproque —. Une application f : E+ F est loffective si et seulement si il existe une application g: F-+ E vérifiant fog = Ide et go f = lds [Dans ce cas, g est Papplication réciproque dé f : g = f7*. " [Théoréme 2.8.— Composée de deux bijections —. Soit f une application de E dans F et'g und] japplication de F dans G. Si f et g sont bijectives, alors go f est une bijection de # dans G et on| a: He 34 CHAPITRE 2 ws Méthodes @ Ensembles C1 Méthode 2.1.— Comment montrer égalité de deux ensembles Pour établir I'égalité de deux ensembles A et B, on pout : * procéder par double inclusion en prouvant que A C B et BC A. Pour montrer que ACB, on prend un élément queleonque de A et on montre qu'il appertiont aussi - ab; ‘+ montrer directement l’égalité en utilisant des opérations usuelles sur les ensembles (réunion, intersection, distributivité, lois de Morgan. ..). Exemple : Soit A, B et C trois parties d'un ensemble B. On suppose que AUB = AUC et ANB = ANC. Montrer que B= C. On va appliquer chactme des deux méthodes présentées ci-dessus. ‘+ Premiére méthode : double inclusion - Montrons que B < C. Soit « un éiément de B. On veut montrer que # € C. Comme = € AUB (car AC AUB), « appartient & AUC d'aprés la premidre hypothise; c’est-A-dire ce AouxeC. Size OC, on a le résultat attendu. Si x < A, alors ¢ appartient & AN B, donc 4 ANC daprés la deuxitme hypothise, et cela montre que ¢ € C. Dans les deux cas, appartient & C. Ainsi, BCC. - Btant donné la symétrie des hypotheses sur B et C, le méme raisonnement montre que ccs. Comme BC C et Cc B, les ensembles B et C sont égaux. Deuxitme méthode : utilisation d’opérations sur les ensembles ‘Tout d'abord, B = BU(ANB). D’apris la deuxidme hypothese, on a alors B= BU(ANC). Par distributivité, cette relation s'écrit aussi : B= BU(ANC) =(BUA)N(BUC) = (AUB)A(BUO), ou encore B = (AUC) (BUC) d’aprés la premitre hypothise. En utilisant de nouveau la distributivité, cotte demiére égalité s'éerit : B=Cu(AnB), clest-i-dire B = C puisque C = CU(ANC). Mise en ceuvre : exercice 2.1, exercice 2.2, ENSEMBLES ET APPLICATIONS. 3a Application injective C2 Méthode 2.2.—- Comment montrer qu'une application est injective Pour prouver qu'une application f : Z + F est injective, on peut + © considérer deux éléments de H qui ont la méme image par f' et montrer qu'ils sont ganz. On écrit : « soit w et a” deux éléments de E tels que f(c) = f(a’) » et on montre que z = 2'. C’est la méthode la plus fréquemment utilisée; © montrer que, pour tout 6 € F, Péquation f(x) = b a au plus une solution dans B. On écrit : « soit b € F » et on méne la résolution de ’équation jusqu’é vérifier que celle-ci n’a pas plus d’une solution ; © dans certains cas, considérer deux éléments distincts de # et montrer qu’ils n'ont pas la méme image par f. N+ WN nore On En effet, soit n et n! deux entiers naturels tels que f(n) = f(n'). Ona alors 2n = 2n!, dot n =n’. Cela montre que f est injective. Exemple : application f : { est injective. Exemple : soit [ un intervalle de R et f une application de J dens R, strictement monotone. Alors f est injective. Pour le démontrer, nous utilisons cette fois le troisiéme point de la méthode 2.2. Soit x et 2’ deux éléments distincts de J. On a, par exemple, 2 < a’, Comme f est strictement monotone, ov @ nécessairement f(x) # f(a’) (f(z) < fla’) af f est strictement croissante et F(a) > Fla!) si f est strictement décroissante). La fonction f est donc injective. 2 Méthode 2.3.— Comment montrer qu'une application n'est pas injective Pour montrer qu'une application f : E+ F n'est pas injective, il auffit de trouver deux éléments distincts de # qui ont la méme image par f. Exemplte : Yapplication g : N+ N définie par g(n) = { ah an bald Pnpatr En offet, on a (par exemple) g(2) = 1 et g(3) = 1. La fonction g n'est pas injective puisque 2 et 3 ont la méme image par g. Plus généralement, tout entier pair a Ia méme image par g que Ventier impair qui le suit, n'est pas injective. Ei Application surjective 2 Méthode 2.4. Comment montrer qu'une application est surjective Pour prouver qu'une application f : B + F est surjective, on considére un élément quelconque y de F et l'on détermine un antécédent de y par f. Il s’agit ainsi de montrer que Péquation f(2) = y, d’inconnue x € B, admet au moins une solution. Bien souvent, le probiéme revient 3 résoudre explicitement cette équation. Sm 36 CHAPITRE 2 Exemple : Fapplication g : N+ N définie par g(n) { 2, simest pair ot emjective. B51 sin est impair Soit m un entier naturel quelconque. Montrons que m a un antécédent par g, c’est-d-dire qu’ll existe n€N tel que g(r} = m. Comme 2m est pair, on a g(2m) = 4% =m; 2m est done un antécédent de m par g. Comme tout entier naturel admet au moins un antécédent par g, Fapplication g est surjective, 2 Méthode 2.5.— Comment montrer qu'une application n’est pas surjective Pour montrer qu'une application f : B+ F n’est pas surjective, il sufiit de trouver un élément de F qui n’a pas d’antéeédent par f dans B. NoWN no Qn Par exemple, 3 n’a pas antécédent par f (f(r) est pair pour tout n € N), f n'est done pas surjective. Plus généralement, aucun entier impair n’a Pantéeddent par f Exemple : Papplication f : { west pas surjective. 1 Application bijective QO Méthode 2.6.— Comment montrer qu'une application est bijective, premitre méthode Pour prouver qu’me application f : Z + F est bijective, on peut : © montrer que f est injective et surjective. «fixer un élément quelconque y de F et montrer que ’équation f(«) = y admet une unique solution 2 dans 2. * montrer qu’il existe une application g: F > E telle que fog =Idp et gof = Ide (voir la. proposition 2.7). Exemple : montrer que lapplication f de N dans 2 définie par 400 B sin est pair -2p sin est impair est bijective. « Notons, tout d'abord, que application f est bien & valeurs dans Z, En effet, si n est pair, $ est un entier (naturel) et, sin est impair, +1 est pair donc —3f4 est un entier (sirictement négatif). ‘* Montrons maintenant que f est bijective en revenant 3 la définition (f injective et surjective). = Soit n ot n’ deux entiers naturels tels que f(n) = f(r"). D'aprés la remarque ci-dessus, n et n’ ont alors la méme parité (sinon f(n} et f(n') n'ont pas le méme signe!). Sin et n’ sont pairs, ona $= % donc n =n’. Sin et n’ sont impairs, on a alors —242 = —24, d’ott n =n’. Dans les deux'cas, on obtient n =n’. Ainsi, application f est injective. - Montrons maintenant que f est surjective, Slt m un ener rlatif queloonque, Simm 0, alors Den EN et {2m m, done 2m ast un antéeédent dem par f. Sim <0, alors ~2m~—1¢N et f(-2m 1) = Ei =m; ~2m—1 est un antécédent de m par f. Tout entier relatif admet done un antécédent par f dans N: f est surjective. Finalement, application f est bijective. ENSEMBLES ET APPLICATIONS 37am Exemple : Vapplication f de B dans R définie par f(z) = 3x + 7 est bijective. Pour le démontrer, utilisons le deuxiame point de la méthode 2.6. Soit y an réel fixé. On résout, Péquation f(x) = y pour déterminer les antécédents de y. On a: Br+ Tay eran ce qui montre que 4Z! est l'unique antécédent de y par f. On en déduit que f est bijective. O Méthode 2.7.— Comment montrer qu'une application est bijective, deuxitme méthode Pour prouver qu'une application f est bijective, on peut également utiliser un résultat danaiyse : le théoréme de la bijection. Si f est continue et strictement monotone sur Pintervalle I, f réalise une bijection de J vers l'intervalle J = f(Z). {1,too[ + 0, +00] ora} En effet, f est dérivable sur [2, +oo[ et, pour tout z 21, f(a) = 1+ 4 > 0, Par conséquent, f est continue et strictement croissante sur J = [1,+oo[. D’aprés le théoréme de la bijection, f réalise une bijection de I vera (I). Commo Bm f@)=F0)=0 ot, tim fle) = +00, Exemple : lapplication f : est bijective. ona f(I) = [6,-ool. On en déduit que Papplication f est bijective. C1 Méthode 2.8.-- Comment déterminer I'application réciproque d'une bijection On souhaite déterminer lapplication réciproque d'une bijection f de # dans F. © Si ’on a montré que, pour tout y € F, "équation f(z) = y admet une unique solution, la bijection réciproque f~! de f est !'application qui associe, & y, son unique antécédent. ¢ Si l'on a trouvé une application g : F + EB telle que fog =Idp et go f = Idp, Yapplication réciproque de f est g (on a f= 9). . Comme. a est Punique Rg) = at, Exemple : on reprend le deuxiéme exemple iHlustrant le méthode 2. antéeédent de y par f, f~? est application de I dans R définie pe Exemple : montrer que Papplication f: B\G} + B\ GB} Beal = za8 est bifective et déterminer son application réciproque, ‘Tout d’abord, f est bien & valeurs dans R \ {3}. En effet, si f(z) = 3, alors 3¢+ 1 = 3a ~9, ce qui B38 CHAPITRE 2 eat impossible. On considere maintenant un réel y distinet de 3 et on résout I’équation f(a) =y : Ba+1 . Soy ny aly 3) = By 4 yeh sean Ty (eryé ah Liunique antécédent de y est 2242, qui est bien un réel distinct de 3 (iméme raison que ci-dessus). On en déduit que f est bijective et que f~! est l'application de E \ {3} dans B \ {3} définie par : Beth 2-3 IT @= On constate que f~! = f. Dans ce cas particulier, on dit que f est une involution. Exemple : soit f une application de B dans R telle que, pour tout «ER, fo f(z) - 2f(e) =a. Montrer que f est bijective et déterminer son application réciproque. On applique cotie fois la méthode 2.8. La relation vérifiée par f s'écrit fo f ~2f = Idg, d’od: fo(f ~2lde) = (f -2lda)o f =e. On applique |e proposition 2.7, avec ici g = f — 2Idp. L’application f est bijective et f~! est la fonction définie sur IB par : Fa) = fe) ~ 20. ENSEMBLES ET APPLICATIONS 308m aig Vrai/Faux < g P 2 g a 1, Une fonction strictement décroissante sur R est injective. 2, Une application qui n’est pas injective est surjective. 3.Si fog et go f existent, alors fog = go f. 4, Lapplication n{e 3 S est, surjective. 5, La restriction d'une injection est une injection. 6. Une involution (c’est-2-dire une application f : B+ H vérifiant fof =Idg) est bijective. 7. Si f etg sont des applications de # dans E telles que gof = Idz, alors f o1 g est bijective. 8, Si deux applications f et g de E dans E ne sont pas bijectives, 9° f west pas bijective. 9, Si f est une application de R dans B non bijective, f-!({0,1)) existe. 10. Si f est une bijection de # dans F et B une partie de F, Vimage réciproque de B par f est égale A image directe de B par ft oO oo 0 080 on0a oO 97 O8 Oo O00 000 wa 40 CHAPITRE 2 mm Enoncé des exercices @ Ensembles Exercice 2.1: Soit A et B deux parties d’un ensemble £ telles que AUB = ANB. Montrer que A=B. Exercice 2.2 : Soit A, B et C trois parties d’un ensemble E. Démonirer l’égalité suivante : A\ (BNC) =(A\ B)U(A\C). ® Applications injectives, surjectives, bijectives Exercice 2.3 : Soit f et g les applications de N dans N définies, pour tout n €N, par: fioyeneis omr={ 2, 925! 1. Beudier Vnjectivité et la surjectivité de ces applications. 2, Déterminer go f et fog. Exercice 2.4: Les applications suivantes sont-elles injectives? surjectives ? bijectives? B+ cw Cc wet? 2 oan arf se wo Rt [RoR mf {En > @ty2-y) an{t ated [Ro +R ZxXN\(} 3 @ 3 {by @+y2y) ale @ > pek Exercice 2.5* : (Exercice & traiter eprés avoir vu le chapitre 3) On note U Pensemble des nombres complexes de module 1 et on considare a € € tel que |al <1. 1. Soit z un élément de U. Montrer que 1 ~ az #0, puis que fs appartient aussi a U. 2. Montzer que application Bsa ou fi za 2 IE est une bijection de U dans U et déterminer son application réciproque. Exercice 2.6% ; (Exercice & traiter aprés avoir vu le chapitre 8) Soit f l'application qui, 8 un nombre complexe 2, associe, lorsque cele est possible ENSEMBLES ET APPLICATIONS 4s . Déterminer Penseitible de définition D de f. Déterminer les racines carrées complexes de 8 — 6i - En déduire les antécédents de 1+¢ par f. |. Soit A € C. Discuter, suivant les valeurs de h, le nombre d'antécédents de h par f. |. La fonction f est-elle surjective de D dans C? La fouction f est-elle injective de D dans C? er ee ye W Image directe, image réciproque Exercice 2.7 : On considére la fonction f de % dans R définie par f(x) = 2°. Déterminer ((R), f((—4,2]), #?((4r8])s F-2CF 10,4) et FFM E-2.4))- Exercice 2.8 : On considére application f de R? dans R? définie par : F(Gy) = (@ = Ay 2 + By). 1. Monier que f est bijective. 2. Déterminer f(A) ot f7'(A), o& A = {2,9} € RY, c+ dy = 1). a 7 " ‘ ltig Exercice 2.9* : Soit f Papplication de R dans C définie par f(z) = == 1. Montrer que l'application f est bien définie. 2. L'application f est-eile injective? surjective ? 3. Déterminer f"1(R) et #(R). ga Indications Ex, 2.9 Montrer que f(B) = U\ {—1}, of U est Pensemble des nombres compleces de module 1. mm 42 CHAPITRE 2 am Corrigé des vrai/faux (TTeTsyT as [él 7 [soy io COPEL IV IV IVF TEIVTY 1. Une fonction strictement monotone sur R est injective (voir le deuxitme exemple qui suit ia méthade 2.2), 2. Crest évidemment faux. La fonction ++ 2?, de R dans & n'est ni injective, ni surjective. 3. Clest tout aussi faux... Méme lorsque les deux composées existent, f et g ne commutent pas en général. Par exemple, considérons les fonctions f et g, de R dans ®, définies par f(x) = 2° ot g(z) =2+1. Pour tout x €R, ona fog(z) = (241)? =27 +2x41et go f(z) =27 +1. 4. C'est vrai, contrairement & le fonction z ++ 2, de R dens R. En effet, on sait (voir le chapitre nombres complexes) que tout nombre complexe non nul admet deux racines carrées distinctes (et opposées). Ainsi, tout 2 € C* admet deux antécédents par f, et 0 admet 0 pour unique antécédent. L’application f est. done surjective. §. Soit g la restriction 4 A d'une application injective f : B+ F (A CB), Comme f est injective, tout y & F admet au plus un antécédent par f dans 2, donc dans A puisque A CE. Cela montre que g est injective. 6. C'est un cas particulier de la propasition 2.7 (g = f). On a alors f-! = f. 7. Reprenons les applications f at g de N dans N utilisées en exemples plus-haut (méthode 2.2 et méthode 2.3), définies par § sin est pair f(n)=2n et otmy={ ob, finest impair * Pour tout n €N, on ago f(n) = g(2n) =n, donc go f = Idy. Pourtant ni f ni g west bijective (f west pas surjective eb g nest pas injective, comme nous Pavons vu plus hat 8, L’exemple de ia question précédente montre que e’est faux. En effet, gof est alors que fet g ne le sont pas. 9, Méme lorsque f~? n’existe pas (c’est-B-dire lorsque f n'est pas bijective), Pimage réciproque de {0,1] (ensemble f-1({0, 1})) est parfaitement définie, 10. C'est vrai : les ensembles fF B)={eeE; fle} B} — image réciproque de B par f PMB) = (Fe) sy € BY image directe de B par f7* sont égaux puisque les images des éléments de B par f~1 sont leurs antéoédents par f. H n'y a done pas d’ambiguité dans les notations. Ii faut néanmoins se souvenir que le dewcéme ensemble wexiste que si f est bijective, alors que le premier existe toujours. jeotive (go f = Idy) Q) Erreurs ctassiques + La composée de deux applications non bijectives peut étre bijective, + Ne pas confondre ensemble d’arrivée d'une fonction et son image. © Si f est une application de Z dans F, ue pes confondre image réciproque dune pattie B de F (qui existe toujours) et aon image directe par f~? (qui n'existe que si f est bijective). ENSEMBLES ET APPLICATIONS 430m am Corrigé des exercices PacauBe ANBCB ® On peut aire aussi que f est injective car strictement croissante. Exercice 2.1 © Montrons que 4c B. Soit ¢ € A. Alors @ € AUB, done € ANB d'aprés Vhypothise. Par conséquent, 2 appartient & B. D’oi ACB. @ Le méme raisonnement montre que BC A (siz € B, 2 € AUB done 2EANB, dod ee A). Ainsi, A= B. a —— Exercice 2.2 ‘On démontre cette égalité en utilisant des opéretions sur les ensembles (méthode 2.1, deuxiéme possibilité). Comme 4\ (BOC) = ANCa(BNC), ona: A\ (BNC) = ANlg(BNC) = AN (EeBUCRC) = (ANleB)U(ANlgC) = (A\B)UA\C). a Exercice 2.3 1. © Tout d'abord, la fonction f est injective (sin! +1 = n-+i, alors n! =n). Hn revanche, elle n'est pas surjective puisque 0 n’a pas @antécédent per f (f(n) 2 1 pour tout 2 € N). ¢ Liapplication g n’est pas injective (puisque (0) = g(1) = 0) mais elle est surjective. En effet, sim un ehtior naturel, on a g(m +1) ~ m {la relation est aussi vraie pour m = 0}. 2, eSoit nEN. Alors f(n) € N*, done g(f{(n)}) = F(n) Cela montre que go f= Idy. © Ona fog(0)= flO) = Let, sind t, fogln) = flo(n)) = fla~1) =n. Ainsi, fo g(0) =O et fog(n) =n pour tout nN", a —— Exercice 2.4 1. Montrons que f est injective. Soit 2 et x/ dewx réels positifs tels que F(x) = f(a’), cest-dire Va 41 = VoF FT. On a alors 2? +1 = 27 +1, done 2? = 2”. Comme a et 2 sont positifs, x = 2’, ce qui monte que f est injective, En revanche, il est clair que f n'est pas surjective, 0 (par exemple) wa pas dantéoédent par f. Plus généralement, comme f est & valeurs dans {1, cof, tout nombre strictoment inférieur & 1 n'a pas d'antécédent. 2. On utilise la méthode 2.6 qui va donner A ja fois la bijectivité de f et son application réciproque. On résout pour cela Péquation f(x,y) = (2’,y") dinconaue (a, y) € R®. Soit (2’,y') € R*, ona: ntl-len fey) = Gly) = (wtye 9) = (ey) = =e or { tryed oy { oF ey e-yay y= Ge Comane Péquation f(x,y) = (2,9) admet pour unique solution (p34, #53"), Ro R? est bijective et son application réciproque est of niyo) Foret me roars SY Goa) oe (LEY) we 4a CHAPITRE 2 3. Liapplication f n’est pas injective puisque (par exemple) (2,3) = (8,6) = (3,2). Etudions maintenant sa surjectivité. On sait que, si $ et P sont deux réels ixés, les solutions du systéme aty=S zy=P sont les solutions de |'équetion X?- SX +P = 0, Par conséquent, tout couple & Voir le chapitre (S, P} tel que le discriminant du précédent trindme soit strictement négatif nombres complexes ! wa pas d’antéeédent par f. Par exempie, le couple (0, 1} n'a pas d'antécédent par f. La fonction f n'est done pas surjective, 4, L’application f nest pas injective puisque f(0) = f(2im) = 1. Montrons maintenant que f est surjective. Soit Z¢C*. Comme Z #0, on peut Pécrize sous forme trigonométrique : Z = re", avec r > 0 et @ R. On cherche alors @ 2 €C tel que e* = re, ce qui s’écrit aussi e*e” = re, avec 2,y ¢ R. B vient alors e* = 7 et = ef, soit = Inr et y = 0 [2x]. Ainsi, z= Inr +10 est un antécédent de Z at f est surjective. 5. On utilise cette fois le théor’me de la bijection. La fonction f est © méthode 2.7 dérivable sur R et : WeeR, f(a) erty a etal Qe th Qe? 24d otto? +(e-1)? Sri? eae er Par conséquent, j est continue et strictement croissante sur R, c'est une bi P théoréme de la jection de R vers /(B). Par ailleurs, comme f tend vers —oo en ~o0 et vers. lection +00 @n +00, on a f(R) = R. On en déduit que application f est bijective, 6. Notons tout dahord que, si q est un entier supérieur on égal & 2, on a 1 1 7¢ 4): Par conséquent, sip ¢ Zet g > 2, p+ } n’est jamais entier. Cela montre que f n’est pas surjective (un entier n’a pas d’antécédent par f). Montrons maintenant que f est injective, Pour cele, on considére des entiers p,p/,q et g avec g 2 2eb q > 2, tels que f(p,q) = f(p',¢), c'est-bdire p+ i =p + 4. On a done : ‘Diaprés ce qui précede, 3 ~ 1 appartiont a (}, 4]. Comme ce nombre est un #4, 4, €]0, 3) entier d’aprés I'égalité ci-dessus, on a nécessairement 3 ~ 3 = 0, On a donc q=q, puis p= p’. Ainsi, (p,q) = (p',q’) et l'application f est injective. a —— Exercice 2.5 1. Si 1—@z = 0, alors @ =: 4, donc ja} 1, ce qui est contraire & Vhypothése. Ainsi, 1 ~ az est non aul et on peut cousidérer son inverse. Comme j2| = 1, on a alors : ic - [l= af” (ay — az) + aise oe 2 = 2Re(@a) + lo? _ Ls lol? ~ 2mRe (ae) _ = 25 Giz) + la |2P T+ jal” ~ dete (ae) ae ENSEMBLES ET APPLICATIONS 45am Ovseu, (Yew @ 1 43w =i-Faw ® Voir le chapitre ombres comptexes / Os—sine-o! aps ta question précédente 2, Diapres la question précédente, Vapplication f est bien & valeurs dans U. Montrons maintenant que tout élément w € U admet un unique antécédent 260 por f. Soit we U; ona: iG) =u ; = 2-0 wll 72) so ol + dw) satu. Comme le module de ~2 est stzictement inférieur & 1 (|~a| = |al), 1+ aw est non nul d’aprés la premidze question. Par conséquent, I'unique antécédent de west: _ wre O° Thaw TI reste & vérifier quo z est bien de module un, Ul suffit pour cela d'utiliser le résultat de la premiére question en écrivent : wea lta qui est bien un élément de U puisque jw = i et | - al < 1 (voir la question 1). Ainsi, f est bien une bijection de U dans ¥J et son application réciproque est donnée par : Usa u ty wta ifaw A —— Exercice 2.6 1. La fonction f est définie en tout z tel que 2 ~ 2 # 0, done D =C\ {24}. 2. On cherche 2 = 2 + iy (2,y € R) tel que 2” = 8 ~ 64. En développant et en utilisant le fait que jz|" = {8 — 6i] = 64+ 36 = 10, on obtient + yak a ee) ya ee ( y ery =10 xy=—3 ‘Ainsi, les racines carrées complexes de 8 ~ 6i sont 3~iet -34+4. 3. On cherche & résoudre sur D Péquation f(z) = 1+, Soit x€ D, ona: fG)=l+iee yomciti ae Pa (x - BL +i) exe Pom (I Fizt B-2= 0. Le discriminant de ce trindme est A = (1+ i)? ~ 4(2i-- 2) = 8-61, dont une racine carrée est 3~# d’aprés la question précédente. Les solutions du trindme sont done : nw iltit3s = 2 46 CHAPITRE 2 Les antécédents de 1 +i par f dans D sont done 2 et 1 +4. 4. Soit A € C. On cherche maintenant A résoudre sur D W'équation f(z) = Ona: ‘Notons que 2i n’est pas racine de cette équation puisque (2i)*-2ih+2ih = —4, Le discriminant du trinéme est A = A? ~ Sih = h(h— 81), Sih #0 et hz 8i, A #9, done Péqnation admet deux racines distinctes (différentes de 24). Si i € {0:8}, A = 0 et PMéquation admet une soule racine (différente de 24). Finalement : P tout eC admet « tout complexe A distinct de 0 et 84admet deux antéeédents par fF; tm antéaddent par f- ¢ 0 et 81 ont un unique antécédent par f. §, Diaprés la question précédente, tout nombre complexe h @ au moins un antécédent par f, ce qui signifie que f est surjective de D dans C. 6. Comme 1 +i a deux antécédents par f (voir Ia question 3), f n'est ves ® On peut aussi injective. utlaer la question 4 —— Exercice 2.7 ~ Par définition do Pimage directe et de Vimage réciproque, si A et B sont deux parties de R, ona: ® iexercice repose juste our cos f(A)= {2% ce A} et f(B) = {ce R; oe BY. ‘efnitions, On a done f(R) = Ry, f([~4,2}) = (0, 16] et F714, 8)) = (ee R; 2? € (4, 8}} = [-V8, ~2] UB, v8. Comme f((0,3]) = (0,1, on a f *f[0.1)) = £20, 1) = [-1,1]- Engin, puisque f~!((—2,4]) = {2 € IR; 2? € (0,4) 2,2), on obtient FF EEA) = H-2, 2) = 0.4), a —— Exercice 2.8 1. Soit (e/,y’) € B. Montrons que léquation f(a, y) = (2',y’) admet une unique solution dans R?. On a: P méthode 2.6 a 4y=e! few =tes)-—e { tentyey wm 4 ! “(5 y 20! ={F a +4 x Uebel Sela! ate! y= et Nous avons trouvé un unique antécédent de (’,y’), done f est bijective et : RP R a) o> RAR) ENSEMBLES ET APPLICATIONS a7 ae ® be vérifier! PreVarz=} 2. Par défnition, f(A) = {/(2.0), (9) € A}. Soit (ay) € A. Comme z+2y=1,ona: F(z,y) = (a — Ay, 20 + By) = (1 — By, 2 ~ 9} = (1,2) ~ 968, D), c2 qui montro que f(A) est la droite passant par le point (1,2) et ditigée par Ie vecteur (6, 1}. Cette droite a pour équation cartésienne 2 ~ 6y+1i=9;0n obtient donc : F(A) = {(e.y) €R®, 2 ~ Gy + 11 = 0}. De méme, on sait que f~!(A) = {(e,y) € R?, f(x,y) € A}. Soit (2,y) € R’. Ona: flog) € A => (a ~ dy, 20 + 3y) CA mp am dy + 222 + By) => Sot 2y 1 =0. ‘Ainsi, f(A) = {(2,y) RY, 52+ 2y~1= 0}. ‘ —— Exercice 2.9 L. L'expression est définie on tout point x tel que 1 ~ ix # 0, cest-i-dire x # —i, ce qui est toujours vrai lorsque 7 est réel. 2. Montrons que f est injective, Soit # et x’ deux réels véerifiant f(z) = f(w"). On a alors (1 + ia")(1 ~ ix) = (1 + é)(1 — 42’), done ix = 2in’, Pot c= a Par ailleurs, f n'est pas surjective. Bn effet, —1 n'a pas @antécddent par f (sinon 1 +4 = —1 +t done 0 = 2!), 3, © Par défnition, f-'(R) = {2 eR, fa) ¢R}. Pour toute @R, ona: = tie! one te {@)= qr ra} lee Ce nombre est un réel si et sculement sie = 0. Ainsi, {~'\R} = {0}. © Par définition, (R) = {/(a), # €R}. Tout d’abord, pour tout réel 2, f(z) est un nombre complexe de module un et différent de ~i puisque : vite Viet et liz # —(1 - ia) (sinon 0 = 2!). Montrons que, réciproquement, tout nombre complexe de module 1, distinct de -1, admet un antécédent par f. Soit 2 un nombre complexe de module un tel que z # ~1 (2 €U). Ona: f(a) = 2 eo L tin = (1 ~ie) ioe lss-k sok +1 L+ic Yet= im (core =1)5 =o et x est réel puisque vfeai z(2 ) +i Ona done étebli que ((R) = U\ {-1} a mm a8 CHAPITRE 2

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