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TE Garantir le droit par la justice

Les missions et principes de la justice


La vie quotidienne est souvent source de conflits. Lorsqu’un accord à l’amiable n’est pas trouvé, il faut recourir à un
arbitre, la justice. Elle s’appuie sur un certain nombre de principes, de règles nécessaires qui fondent, pour tout citoyen,
sa solidité et sa fiabilité.
La présomption d’innocence est l’un des plus anciens principes (1789). La justice doit respecter les droits de la défense :
on doit pouvoir se défendre (seul ou avec un avocat) sans pression et avoir accès à son dossier. Chacun a droit à un
procès juste et équitable permettant aux juges et aux jurés de se faire une idée du dossier : c’est ce qu’on appelle la
procédure contradictoire.
La justice doit également garantir le droit de recours : c’est le principe de l’appel qui permet de bénéficier d’un deuxième
jugement.
Des tribunaux pour protéger, punir et arbitrer
On distingue trois grandes juridictions :
Les tribunaux pénaux.
- Pour les délits, le tribunal correctionnel composé de juges professionnels est compétent.
- Les crimes sont jugés en cour d’assises. Aux côtés des magistrats professionnels siège un jury populaire tiré au
sort.
- Le tribunal de police intervient pour les contraventions.
Les tribunaux civils règlent les litiges de la vie quotidienne (au sein de la famille, au travail, …).
Le tribunal administratif intervient pour les affaires dans lesquelles l’Etat est mis en cause.
La justice des mineurs est spécifique car elle intervient en matière civile et pénale.
Le statut juridique de l’enfant
Pendant longtemps, l’enfant ne disposait d’aucun droit, il était nié juridiquement. Progressivement, les Etats lui
reconnaissent des caractéristiques et des besoins propres. Des règles sont donc mises en place comme l’école primaire
encouragée et gratuite pour les plus pauvres (années 1830), l’interdiction de travailler avant 8 ans (1841).
L’enfant, futur adulte qu’il s’agit de protéger, est reconnu dans sa spécificité. La déclaration des droit de l’enfant (1959)
matérialise cette nouvelle approche mais sans engager les Etats. C’est donc la Convention internationale des droits de
l’enfant (CIDE) qui en, 1989, fait de l’enfant un sujet de droit.
Aujourd’hui, la législation française a ratifié l’ensemble des articles de la CIDE, les droits de l’enfant doivent donc être
respectés par tous. L’enfant est protégé par la loi au sein de sa famille comme au sein de la société.
Quelle justice pour les mineurs en France ?
Avant 1850, les enfants délinquants étaient jugés comme des adultes. La justice était surtout répressive, préconisant
l’éloignement des enfants des villes et un régime d’éducation stricte. Progressivement, une justice adaptée aux mineurs
se met en place avec la création de tribunaux pour enfants et de juges des enfants. La responsabilité des mineurs est
atténuée par rapport à celle des adultes et les sanctions sont graduées en fonction de l’âge. Cependant, depuis les années
2000, la suppression de l’excuse de minorité pour les mineurs de plus de 16 ans montre un durcissement contre la
délinquance juvénile.
Le juge des enfants est un magistrat spécialisé. Ses missions sont doubles : en justice civile, protéger le mineur en
danger ; en pénale, le sanctionner s’il a commis des actes de délinquance. Il travaille en étroite collaboration avec la
Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Juger les conflits du travail
Le conseil de prud’hommes est compétent pour régler les litiges du travail et dans l’entreprise entre les salariés ou
apprentis et leurs employeurs : salaires, congés payés, primes, licenciement individuel…
Si le jugement est contesté, les parties peuvent déposer un recours auprès de la cour d’appel.
Elus par les salariés et les employeurs, les conseillers prud’homaux sont eux-mêmes, issus du monde du travail.
A la cour d’assises
La cour d’assises juge les infractions pénales les plus graves : crimes, tentatives et complicités de crime, meurtres, viols
ou encore vols à la main armée …
La cour d’assises est une juridiction non permanente qui se réunit généralement tous les trois mois pendant une quinzaine
de jours.
La procédure devant la cour d’assises présente la particularité de faire participer au jugement de simples citoyens aux
côtés de magistrats professionnels.
Les peines encourues vont de l’amende à la prison à perpétuité, ferme ou avec sursis. Des peines complémentaires
peuvent être données, comme l’interdiction d’exercer une activité, l’obligation de se soigne

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