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Module de Young
Module de Young
où :
Un matériau dont le module de Young est très élevé est dit rigide. Un module d'élasticité peut être
L'acier, l'iridium et le diamant, sont des matériaux très rigides, déterminé à partir de la géométrie, de
l'aluminium et le plomb le sont moins. Les matières plastiques et la raideur et de l'angle de phase de
l'échantillon.
organiques, les mousses sont au contraire souples, élastiques ou
flexibles (pour un effort de flexion).
Unités
D'après l'équation aux dimensions, le module de Young est homogène à une pression, ou plus précisément
une contrainte. L'unité internationale correspondante est donc le pascal (Pa). En raison des valeurs élevées
que prend ce module, il est en général exprimé en gigapascals (GPa) ou mégapascals (MPa).
Expressions théoriques
Dans le cas d'un matériau cristallin et de certains matériaux amorphes, le module de Young exprime la
« force de rappel » électrostatique qui tend à maintenir les atomes à distance constante. Il peut s'exprimer en
fonction de la dérivée seconde du potentiel interatomique.
Dans le système d'unités « naturelles » atomique, le module de Young, pour un matériau isotrope, est
2
homogène à
où
et où
Cela dit, compte tenu des problèmes où il apparaît (bilaplacien), il paraît assez naturel de le rationaliser :
E0
soit comme E1 = ;
16 π2
E0
soit comme E2 = ;
64 π6
les ordres de grandeur de E1 ou E2 sont à comparer aux valeurs tabulées, de l'ordre de 100 GPa, qui
apparaissent alors relever de ce corpus théorique.
Dans le cas des polymères, l'agitation thermique « tortille » la chaîne carbonée qui tend à maintenir la
longueur de la chaîne constante. Le module de Young peut alors s'exprimer en fonction de l'entropie.
Cette différence de comportement est flagrante lorsque l'on considère l'influence de la température ; si l'on
soumet une éprouvette à une charge constante (essai de fluage) :
lorsque l'on augmente la température, une éprouvette de métal s'allonge (dilatation), donc
son module de Young diminue, tandis que l'éprouvette en polymère se raccourcit (les
chaînes s'agitent, s'entortillent) donc son module de Young augmente [réf. nécessaire] ;
lorsque l'on diminue la température, on observe le phénomène inverse : l'éprouvette de
métal se raccourcit (contraction) donc son module de Young augmente, tandis que
l'éprouvette de polymère s'allonge (les chaînes sont moins agitées et se laissent étirer)
donc son module de Young diminue [réf. nécessaire].
Relations
L'expression de E en fonction du module de cisaillement (G) et du coefficient de Poisson (
) s'écrit E = 2G(1 + ν).
L'expression de E en fonction de λ et μ , appelés coefficients de Lamé, est
Méthodes de mesure
Le plus simple reste bien sûr de réaliser un essai de traction. Et, connaissant les dimensions de l'éprouvette,
d'en déduire le module de Young . Cependant, il est difficile de réaliser cette mesure avec une bonne
précision.
C'est pourquoi on préfère, lorsque cela est possible, déduire le module de Young de la fréquence propre de
vibration d'une tige de matériau maintenue à ses extrémités et chargée en son milieu.
On peut aussi mesurer la vitesse du son dans le matériau qui nous intéresse, et en déduire le module de
Young sachant qu'on a la relation suivante.
Cependant, cette loi est approchée : la vitesse du son dépend aussi du coefficient de Poisson.
Le module de Young augmente avec la vitesse de déformation. Voir aussi Principe d'équivalence temps-
température.
Le module de Young complexe peut être déterminé par analyse mécanique dynamique.
Rubidium
2,4
(Rb)
Ruthénium
447
(Ru)
Scandium
74
(Sc)
Sélénium
10
(Se)
Sodium (Na) 10
Tantale (Ta) 186
Tungstène
406
(W)
Uranium (U) 208
Zinc (Zn) 78
Zirconium
68
(Zr)
En médecine également, la mesure des variations du module de Young dans un organe est une possibilité de
l'imagerie médicale (essentiellement par échographie) qui permet de représenter l'élasticité des tissus même
profonds, par exemple pour donner l'étendue de la fibrose d'un foie ou détecter dans un sein un carcinome
petit ou profond, peu décelable à la palpation (élastographie de 2e génération).
Références
1. Sophie Trachte, Matériau, matière d'architecture soutenable : Choix responsable des
matériaux de construction, pour une conception globale de l'architecture soutenable, Presse
universitaire de Louvain, coll. « thèse de doctorat en architecture », juin 2012, 534 p.
(ISBN 978-2-87558-081-8 et 2-87558-081-7, lire en ligne (https://books.google.com/books?id
=-8gRiuYGvcoC&printsec=frontcover)), p. 75.
2. Charles Kittel (trad. Nathalie Bardou, Évelyne Kolb), Physique de l’état solide [« Solid state
physics »], 1998 [détail des éditions], chap. 3.
Voir aussi
Bibliographie
Ch. Kittel, Physique du solide, éd. Dunod, chap. « Constantes d'élasticité ».
Michael F. Ashby et David R. H. Jones, Matériaux 1. Propriétés et applications, éd. Dunod,
chap. 3 « Les constantes d'élasticité ».
Articles connexes
Notion de module
Module d'élasticité
Facteur de forme
Module de cisaillement
Mécanique des milieux continus
Élinvar
Liens externes
Module de Young, avec exercices corrigés (https://www.4geniecivil.com/2021/03/module-d
e-young-initiation-en-pdf.html) [PDF], sur 4geniecivil.com.