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Cours TH - MT - KPLE - LP - EGR
Cours TH - MT - KPLE - LP - EGR
THERMODYNAMIQUE ET
MACHINES THERMIQUES
1.2.3. Le Volume
Le volume de gaz est le volume du récipient qui le contient. L’Unité de Volume dans le
Système International est le m3.
𝟏𝐦𝟑 = 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝐋
1.3. Concepts de base
1.3.1. Le système
Le système est une portion de l’univers où vont se produire des transformations.
L’univers est partagé en deux parties : le système et le reste qu’on appelle milieu
extérieur. Entre le système et le milieu extérieur, on peut avoir des échanges d’énergie
et de matière.
• Un système est dit ouvert lorsqu’il échange énergie et matière avec le milieu
extérieur (Turbines à vapeur)
• Le système est dit fermé lorsqu’il n’échange que de l’énergie avec le milieu
extérieur (chauffage d’un bocal)
• Le système est dit isolé lorsqu’il n’échange rien avec le milieu extérieur.
1.3.2. L’Etat du système
C’est l’ensemble des paramètres thermodynamiques qui caractérisent ce système.
Gaz (P, T, V)
Le système atteint un état d’équilibre lorsque ses propriétés (P, V, T) ne varient pas en
fonction du temps.
L’état d’équilibre est important en Thermodynamique car la Thermodynamique ne
s’intéresse qu’à des systèmes à l’équilibre.
1.3.3. Processus (Transformation)
Le processus est le passage du système d’un état d’équilibre à un autre (Chauffage,
compression)
1.3.4. La réversibilité et l’irréversibilité
La réversibilité est définie comme le passage du système par le même trajet pour aller
de l’état final à l’état initial et inversement.
L’irréversibilité est le passage du système par un trajet différent allant de l’état final à
l’état initial et inversement. Les processus sont souvent irréversibles.
1.6. Exercices
a) Vérifier par l'équation aux dimensions la cohérence des unités, sachant que
la constante de Boltzmann s'exprime en : k = 1,3810-23 [J/K]
b) Évaluer la vitesse des molécules des gaz diatomiques et monoatomiques
suivants (azote et hélium) de masses molaires respectives : MN = 14 g et MHe
= 2g (NA = 6.1023 molécules par mole de gaz)
c) A partir de ces valeurs, que peut-on en déduire sur la capacité des différents
gaz à diffuser
d) Expliquer pourquoi un ballon rempli d'hélium reste au départ au plafond
dans un appartement, mais qu'après un jour il retombe au niveau du sol
∑ 𝐐𝐢 = 𝟎 → ∑ 𝐦𝐢 𝐂𝐢 (𝐓𝐞 − 𝐓𝐢 ) = 𝟎
𝐢=𝟎
∑ 𝐐𝐢 = 𝟎 → ∑ 𝐦𝐢 𝐂𝐢 (𝐓𝐞 − 𝐓𝐢 ) = 𝟎
𝐢=𝟎
𝐦𝟏 𝐂𝟏 (𝐓𝐞 − 𝐓𝟏 ) + 𝐦𝟐 𝐂𝟐 (𝐓𝐞 − 𝐓𝟐 ) + ⋯ + 𝐦𝐧 𝐂𝐧 (𝐓𝐞 − 𝐓𝐧 ) = 𝟎
2.2. Applications aux changements d’états
Lorsqu’un système évolue avec un changement d’état, la quantité de chaleur échangée
introduit la notion de chaleur latente ou chaleur de changement d’état. Ainsi donc, la
quantité totale de chaleur échangée est la somme de la chaleur sensible et de la
chaleur latente.
Point critique
P
Courbe de rosée
Courbe d’ébullition
T
(1) On n’a que la phase liquide
(2) On a un mélange liquide et vapeur
(3) On a de la vapeur surchauffée
En (2) on a : m=ml + mv et un titre de vaporisation xv
𝐦𝐯 𝐦𝐯
𝐱𝐯 = = 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐱 𝐯 + 𝐱 𝐥 = 𝟏
𝐦𝐥 + 𝐦𝐯 𝐦
2.3. Transferts Thermiques
Le transfert de chaleur est l’un des modes les plus commodes d’échange d’énergie. Il
intervient entre deux systèmes dès qu’il y a entre eux une différence de température.
La Thermodynamique ayant négligé les échanges d’énergie, l’étude de ces mécanismes
a été développée parallèlement pour constituer une discipline qu’on appelle les
Transferts Thermiques.
On note trois (3) modes de Transferts d’énergie
• Les transferts de chaleur par conduction
• Les transferts de chaleur par convection
• Les transferts de chaleur par rayonnement
2.3.1. La conduction
La conduction est un mode de transfert de chaleur qui intervient dans deux milieux
parfaitement immobiles
Intérieur Ti
Extérieur Te
La loi fondamentale qui régit les transferts de chaleur par conduction est la loi de
Fourier pour laquelle le flux de chaleur transféré est proportionnel au coefficient λ
qu’on appelle coefficient de conductibilité thermique et au gradient de la température.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛗 = −𝛌𝐆𝐫𝐚𝐝𝐓
2.3.2. La convection
La convection est un mode de transfert de chaleur qui intervient entre deux systèmes
dont l’un au moins est mobile
La loi qui régit les transferts de chaleur par convection peut s’écrire sous la forme :
𝛗 = 𝐡∆𝐓
Où φ est le flux de chaleur, h le coefficient de transfert de chaleur par convection qui
est fonction de la vitesse du milieu mobile et des caractéristiques du système solide,
ΔT est la différence de température.
2.3.3. Le rayonnement thermique
Le rayonnement thermique est le seul mode de transfert qui se fait sans contact entre
les différents systèmes, la chaleur est transférée par des ondes électromagnétiques.
La loi qui régit le transfert de chaleur par rayonnement est la formule de Stéfan-
Boltzman.
𝛗 = 𝛔𝐓 𝟒
2
1
∆𝑈𝑎 = 𝑊𝑎 + 𝑄𝑎
∆𝑈𝑏 = 𝑊𝑏 + 𝑄𝑏
∆𝐔𝐚 = ∆𝐔𝐛 => 𝐖𝐚 + 𝐐𝐚 = 𝐖𝐛 + 𝐐𝐛
• Lorsqu’un système décrit un cycle, c’est-à-dire une succession de
transformations qui le ramène à son état initial, sa variation d’énergie interne
est égale à zéro (0)
∆𝐔 = 𝟎 => 𝐖 = −𝐐
3.4. Applications aux gaz parfaits
3.4.1. Energie interne d’un gaz parfait
Pour un gaz parfait pour lequel on néglige l’énergie potentielle, l’énergie interne U est
égale à l’énergie cinétique :
𝐔 = 𝐄𝐜
A partir de la Thermodynamique statistique, Joules a montré que cette énergie interne
n’est fonction que de la température et peut être écrite sous la forme (première loi de
Joules) :
𝛍
𝐔= 𝐑𝐧𝐓
𝟐
μ est l’atomicité du gaz et prend la valeur :
• 3 si on a un gaz monoatomique (Argon, Hélium, …)
• 5 si on a un gaz diatomique (O2)
• 7 si on a un gaz polyatomique (CO2, HNO3)
3.4.2. Calcul Thermodynamique des gaz parfaits
Un système peut évoluer de quatre différentes manières :
• Une évolution isochore ou évolution à volume constant
• Une évolution isobare ou à pression constante
• Une évolution isotherme ou à température constante
• Une évolution adiabatique qui se fait sans échange de chaleur avec le milieu
extérieur Q=0.
1. Evolution isochore
V=constante => dV=0
𝑤 = −𝑃𝑑𝑣 = 0
Premier principe ΔU=W+Q=1/2.μnRT
𝜇 𝜇
∆𝑈 = 𝑛𝑅∆𝑇 = 𝑛𝐶𝑣 ∆𝑇 => 𝐶𝑣 = 𝑅
2 2
Corolaire : Quelle que soit la transformation
∆𝐔 = 𝐧𝐂𝐯 ∆𝐓
2. Evolution isobare
P=constante
𝑑𝑄 = 𝑛𝐶𝑝 𝑑𝑇 (𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒)
𝑑𝑈 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇(𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠)
𝑑𝑊 = −𝑃𝑑𝑉 (𝑟é𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒)
𝑑𝑈 = 𝑛𝐶𝑝 𝑑𝑇 − 𝑃𝑑𝑉 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇 (𝑃𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑇ℎ𝑒𝑟𝑚𝑜𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝑛𝑅𝑇 𝑛𝑅𝑑𝑇
Gaz parfaits : 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 => 𝑉 = => 𝑑𝑉 =
𝑃 𝑃
𝑃𝑛𝑅𝑑𝑇
𝑛𝐶𝑝 𝑑𝑇 − = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇
𝑃
𝐂𝐩 = 𝐂𝐯 + 𝐑
C’est la relation de Mayer.
3. Transformation isotherme
Première loi de Joules : 𝑑𝑈 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇 = 0 𝑐𝑎𝑟 𝑑𝑇 = 0 (𝑇 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒)
Premier principe :∆𝑈 = 𝑄 + 𝑊 = 0
𝑊 = −𝑄
𝑉
Transformation réversible : 𝑊 = − ∫𝑉 𝑓 𝑃𝑑𝑉
𝑖
𝑛𝑅𝑇 𝑉
Gaz Parfait : 𝑃 = => 𝑊 = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛 𝑉𝑓
𝑉 𝑖
𝐕𝐟 𝐕𝐟 𝐕𝐟
𝐖 = −𝐧𝐑𝐓𝐥𝐧 = −𝐏𝐢 𝐕𝐢 𝐥𝐧 = −𝐏𝐟 𝐕𝐟 𝐥𝐧
𝐕𝐢 𝐕𝐢 𝐕𝐢
4. Transformation adiabatique
Q=0 (Pas d’échange de chaleur avec le milieu extérieur)
𝑉𝑓
∆𝑈 = 𝑊 = − ∫ 𝑃𝑑𝑉 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇
𝑉𝑖
𝐶𝑝
𝛾= 𝛾𝐶𝑣 = 𝐶𝑝 𝑅
{ 𝐶𝑣 => { => 𝐶𝑣 =
𝛾𝐶𝑣 = 𝐶𝑣 + 𝑅 𝛾−1
𝐶𝑝 = 𝐶𝑣 + 𝑅
Ainsi quel que soit la nature du processus adiabatique (réversible ou irréversible)
𝐑 𝐧𝐑∆𝐓
𝐂𝐯 = => 𝐖 = 𝐧𝐂𝐯 ∆𝐓 =
𝛄−𝟏 𝛄−𝟏
Pour tout gaz parfait :
𝐧𝐑 𝐧𝐑𝐓𝐟 − 𝐧𝐑𝐓𝐢 𝐏𝐟 𝐕𝐟 − 𝐏𝐢 𝐕𝐢
∆𝐔 = 𝐖 = (𝐓𝐟 − 𝐓𝐢 ) = =
𝛄−𝟏 𝛄−𝟏 𝛄−𝟏
N.B : Les relations de LAPLACE ne s’appliquent pas dans le cas de transformation
adiabatique irréversible.
3.5. Fonction Enthalpie
L’Enthalpie est une grandeur thermique utilisée le plus souvent dans l’évaluation du
bilan énergétique d’un procédé industriel et dans le cas des réactions chimiques.
3.5.1. Définition
L’Enthalpie notée H d’un fluide caractérise l’énergie de ce fluide en mouvement. Elle
s’exprime par la somme de l’Energie interne et de l’Energie de Transvasement qui est
le produit de la pression par le volume.
𝐇 = 𝐔 + 𝐏𝐕
3.5.2. Caractéristiques
𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉
𝑑𝐻 = 𝑑𝑈 + 𝑑(𝑃𝑉) = 𝑑𝑈 + 𝑃𝑑𝑉 + 𝑉𝑑𝑃 = 𝑑𝑊 + 𝑑𝑄 + 𝑃𝑑𝑉 + 𝑉𝑑𝑃
= −𝑃𝑑𝑉 + 𝑑𝑄 + 𝑃𝑑𝑉 + 𝑉𝑑𝑃
𝐝𝐇 = 𝐝𝐐 + 𝐕𝐝𝐏
𝐕𝐟
∆𝐇 = 𝐐 + ∫ 𝐕𝐝𝐏
𝐕𝐢
A P=constante on a alors :
∆𝐇 = 𝐐
Enthalpie du gaz parfait
𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉 𝑒𝑡 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 => 𝐻 = 𝑈 + 𝑛𝑅𝑇 => 𝑑𝐻 = 𝑑𝑈 + 𝑅𝑛𝑑𝑇 = 𝑛𝐶𝑣 𝑑𝑇 + 𝑛𝑅𝑑𝑇
𝐝𝐇 = 𝐧(𝐂𝐯 + 𝐑)𝐝𝐓 = 𝐧𝐂𝐩 𝐝𝐓
C’est la deuxième loi de Joules pour tout gaz parfait.
Q W
4.2.1. Rendement η
𝐖
𝛈=−
𝐐
4.2.2. Bilan énergétique
𝑄+𝑞+𝑊 =0
D’où :
𝑄+𝑞
𝑊 = −(𝑄 + 𝑞) => 𝜂 =
𝑄
𝐪
𝛈=𝟏+
𝐐
Par l’application du théorème de Clausius qui dit que lorsqu’on a un moteur réversible
fonctionnant entre n sources de chaleur, la somme des Qi/Ti=0
𝑄𝑖
∑ =0
𝑇𝑖
Egalité de Clausius
Si le moteur est irréversible, on aura :
𝑄𝑖
∑ <0
𝑇𝑖
Inégalité de Clausius
En appliquant l’égalité de Clausius à notre cas, nous pouvons écrire que :
𝑞 𝑄 𝑞 𝑄
+ = 0 => = −
𝑇𝑓 𝑇𝑐 𝑇𝑓 𝑇𝑐
D’où :
𝐓𝐟
𝛈=𝟏−
𝐓𝐜
Le rendement est maximum parce qu’on a supposé la réversibilité. Cependant, sa
valeur peut nous permettre de faire des comparaisons dans le fonctionnement d’un
moteur thermique à différentes périodes.
4.3. Application aux récepteurs
Un récepteur est l’inverse du moteur thermique. C’est-à-dire, un système qui emprunte
du travail près d’un milieu extérieur tout en échangeant de la chaleur avec au moins
deux sources extérieures.
Le schéma synoptique du récepteur est le suivant :
W Q
• Transformation isochore
𝐓𝐟
∆𝐒 = 𝐧𝐂𝐯 𝐥𝐧
𝐓𝐢
• Transformation isotherme
𝐕𝐟
∆𝐒 = 𝐧𝐑𝐥𝐧
𝐕𝐢
• Transformation isobare
𝐓𝐟
∆𝐒 = 𝐧𝐂𝐩 𝐥𝐧
𝐓𝐢
• Transformation adiabatique
∆𝐒 = 𝟎
T2
B D
T1
V
5.1.2. Le rendement η du cycle
𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 𝐧𝐞𝐭 ∑𝐖
𝛈= =−
𝐂𝐡𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐫𝐞ç𝐮𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐬𝐲𝐬𝐭è𝐦𝐞 𝐐𝐂𝐃
∆𝑈 = 0 => ∑ 𝑊 = − ∑ 𝑄
𝑉
𝑄𝐴𝐵 + 𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐶𝐷 + 𝑄𝐷𝐴 𝑄𝐴𝐵 + 𝑄𝐶𝐷 𝑄𝐴𝐵 𝑛𝑅𝑇1 𝑙𝑛 𝑉𝐵 𝑇1 𝑉𝐵
𝐴
𝜂= = =1+ =1+ =1− 𝑎𝑣𝑒𝑐
𝑄𝐶𝐷 𝑄𝐶𝐷 𝑄𝐶𝐷 𝑉 𝑇2 𝑉𝐴
𝑛𝑅𝑇2 𝑙𝑛 𝑉𝐷
𝐶
𝑉𝐶
=
𝑉𝐷
Le rendement de Carnot donne alors :
𝐓𝟏
𝛈=𝟏−
𝐓𝟐
Ceci démontre l’égalité de Clausius :
𝑄𝐴𝐵 𝑇1
𝜂 = 1+ = 1−
𝑄𝐶𝐷 𝑇2
On peut écrire que :
𝑄𝐴𝐵 𝑄𝐶𝐷
=
𝑇1 𝑇2
Ce rendement η est le rendement de toute machine qui fonctionne suivant le cycle de
Carnot. C’est cependant un rendement théorique qui permet de comprendre certaines
évolutions des machines et d’effectuer des comparaisons.
5.2. Cycle d’OTTO ou de BEAU de ROCHAS
5.2.1. Fonctionnement
Le cycle de OTTO est un cycle qui est appliqué aux moteurs à combustion interne
(moteur automobile).
Une mole décrit un cycle de OTTO quand elle subit les quatre transformations
réversibles suivantes.
• Compression adiabatique de A→B
• Compression isochore de B→C
• Détente adiabatique de C→D
• Détente isochore de D→A
C
P
B D
VB VA V
P B C
VB VA V
5.3.2. Rendement
En posant :
𝑉𝐴 𝑉𝐶
𝑟= , 𝛽=
{ 𝑉𝐵 𝑉𝐵
𝜂 = 𝑓(𝑟, 𝛽, 𝛾)
Le rendement η d’un moteur qui décrit le cycle de Diesel est alors :
𝟏 𝛃𝛄−𝟏 − 𝟏 𝟏
𝛈=𝟏−
𝛄 𝛃 − 𝟏 𝐫 𝛄−𝟏
5.4. Le Cycle Mixte
5.4.1. Fonctionnement
Les moteurs Diesel actuels qui équipent les camions suivent le cycle mixte ou cycle à
double combustion : ces moteurs sont appelés Moteurs Diesel Rapides. En effet, le
défaut du moteur Diesel par rapport au moteur d’OTTO est la dépense d’énergie que
nécessite l’entraînement du dispositif assurant la pulvérisation du combustible (pompe
d’injection) et une vitesse de rotation assez lente due à une combustion plus lente du
combustible liquide.
Pour pallier à cet inconvénient, le cycle à combustion mixte ou cycle de Trinckler ou
encore cycle de Sabathé a été inventé. Il est une combinaison du cycle d’OTTO et du
cycle Diesel
Une mole de gaz décrit un cycle mixte si elle suit les 5 transformations réversibles
suivantes :
• Compression adiabatique de A→B
• Combustion à volume constant de B→C
• Combustion à pression constante de C→D
• Détente adiabatique de D→E (temps moteur)
• Refroidissement isochore de E→A
P C D
B
E
VB VA V
5.4.2. Rendement
Dans le cycle à combustion mixte, la chaleur est fournie suivant l’isochore (BC) et
suivant l’isobare (CD)
𝑄𝐶 = 𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐶𝐷
La chaleur est enlevée suivant l’isochore EA
𝑄𝐹 = 𝑄𝐸𝐴
𝑄𝐹
𝜂 = 1−
𝑄𝐶
En posant :
𝑉𝐴 𝑉𝐷 𝑃𝐶
𝑟= ;𝛽 = ;𝑘=
𝑉𝐵 𝑉𝐵 𝑃𝐵
𝐤𝛃𝛄 − 𝟏 𝟏
𝛈=𝟏− 𝛄−𝟏
(𝐤 − 𝟏) + 𝛄𝐤(𝛃 − 𝟏) 𝐫
Exercices
Dans un moteur à essence, l’air est aspiré à la pression atmosphérique et à la
température T1=20°C. Le rapport volume rv=8. La pression maximale P3=75bar.
Calculer les températures à tous les points du cycle et déterminer le rendement
thermique pour m=1kg d’air.
Un moteur Diesel fonctionne avec un rapport de compression rv=16. L’air est aspiré à
la pression atmosphérique et à la température T1=30°C, β=1,6, P2=P3=80bar, γ=1,4
Calculer pour m=1kg d’air
• L’apport de chaleur par la combustion
• Le rejet de chaleur durant l’échappement
• Le rendement thermique
Une machine est équipée d’un cycle Diesel avec un taux de compression rv=20/1 et un
taux de détente préalable de 2. Au début du temps de compression, l’air est à 1 bar et
5°C. Calculer pour 1 kg d’air :
• Le rendement thermique
• La température maximale
• L’apport de chaleur
• Le travail net produit