6) Auto-censures et maîtrise des compétences à agir-en-public

En effet le degré de publicité qui différencie une situation publique et non publique est caractérisé
par une certaine réversibilité. C’est pourquoi dans des situations non publiques l’on peut retrouver
des éléments grammaticaux généralement présents dans les situations publiques, mais utilisé d’une
autre manière. Par exemple il peut y avoir et il y a bien souvent. Aussi c’est par –dégoût- ou par –
supériorités-que dans une situation non publique, une personne ne souhaite pas faire équipe avec
une autre ou ne veut pas l’avoir pour voisin. Cette attitude n’est pas acceptable en public. C’est aussi
le cas de la critique. Dans des situations vues comme non public, les gens peuvent critiquer sans pour
autant justifier ou apporter des preuves à leur affirmation basée sur des évidences, des allants de soi
etc. Mais lorsque ces critiques, ces attitudes (dégoût, supériorités) sont confrontées à un public, elles
sont amenées à être automatiquement censurées ou à changer de formes. Cette capacité à censurer
et à transformer ce que l’on dit et ce que l’on fait est la compétence qu’il faut a un individu pour
accéder à l’espace public et d’être reconnue comme sujet politique dans un espace public donné.
Cette personne sera reconnue comme sujet à part entière par sa maîtrise de la grammaire et sa
capacité a –objectiver-son expérience. Dans certain cas les gens sont si attachés à leur expérience
qu’ils n’arrivent pas à la transformer et à la représenter sous une forme acceptables par le public