You are on page 1of 7

LA DIAGRAPHIE (SONDAGE ELECTRIQUE)

I- Introduction
Les diagraphies différées sont des enregistrements de phénomènes physiques liés aux caractéristiques pétro
physiques des formations traversées par le forage et aux fluides qu’elles contiennent.
Enregistrées après chaque phases de forage, avec un pas d’échantillonnage de 0,5 pied 15 cm environ mais
parfois moins : 3 cm ou même 2,5 mm, elles donnent une image “continue” du sous-sol, in-situ, détaillée et
localisée autour du forage (généralement à moins d’un mètre).
Parmi celles-ci, on peut distinguer 3 grandes familles d’enregistrement :
I-1 Diagraphies à l’usage des géologues, permettant d’évaluer les caractéristiques des formations et les
fluides rencontrés et de les quantifier.

I-2 Diagraphies à l’usage du foreur, apportant des informations techniques (ex: qualité de la cimentation,
détection du point de coincement, etc.)

I-3 Diagraphies utilisées par les producteurs, pour étudier les phénomènes liés aux fluides et à leur
écoulement.
Dans ce qui suit, on va donner un aperçu sur les outils d’acquisitions utilisés et aussi quelle que notions
pétrophysiques.
II Description des outils d’acquisitions
II-1 Notions d’acquisition
Les diagraphies permettront d’interpréter les informations des puits à caractères qualitatifs et quantitatifs,
identifier les réservoirs et informer sur la nature des fluides.
Cependant la connaissance de certains paramètres qu’on va citer, va permettre de juge de la qualité des
enregistrements et faciliter ainsi l’interprétation des résultats.
II-2 Diamètre du sondage :
Il peut varier suivant la nature des formations traversées.
a. Boue de forage :
Son influence est très importante, plus le diamètre du trou est grand, plus le volume du fluide entourant
l’outil est important, et plus la mesure en est affectée.
Sa nature influe aussi, la possibilité ou non de l’enregistrement de certaines diagraphies.
b. Tubage et ciment :
Dans certains cas, le trou de forage est tubé et cimenté, ce qui ne permet pas d’enregistrer certaines
diagraphies.

c. L’excentricité de la sonde :
Généralement le trou n’étant pas parfaitement vertical, la sonde à tendance à s’appuyer contre la paroi du
trou, ce qui peut avoir un effet sur la mesure, c’est pourquoi on place parfois des centreurs sur certaines
sondes.

1
d. Vitesse d’enregistrement :
Elle dépend principalement du paramètre enregistré donc elle varie avec le type d’outil, chaque outil a une
vitesse maximale qu’il ne faut pas dépasser pendant l’enregistrement. La vitesse est lente si la constante du
temps est élevée.
e. Température et pression :
Elles augmentent avec la profondeur et en fonction du gradient thermométrique et la densité de la boue,
donc les outils utilisés pendant et après le forage doivent supporter ces variations.
f. L’espacement :
Est la distance entre deux sources émettrices et l’écartement entre source émettrice et réceptrice, joue un
rôle important dans l’enregistrement désiré.
g. L’invasion :
Le filtrat qui envahit les formations poreuses et perméables, perturbe la répartition initiale des fluides et
donne naissance à une zone lavée dont l’eau de formation a été totalement expulsée, cette invasion
provoque des changements important des propriétés physicochimique des roches, et donnent une mauvaise
estimation des paramètres diagraphiques.
II-3 Les différentes diagraphies enregistrées: On a enregistré les diagraphies suivantes :
a- Mesure du diamètre du trou (Caliper)
La mesure du trou est réalisée à l’aide de deux bras articulés symétriques reliés à un curseur d’un
potentiomètre. Les variations de diamètre du trou avec la profondeur se traduisent par des déplacements
latéraux des bras et par conséquent par des variations de résistance.
Un simple étalonnage permet à l’inverse de passer des résistances aux diamètres.
L’outil comprend :
 Quatre bras couplés par des pairs ouvrant jusqu’à 30˝ et a besoin 40˝ par adjonction de rallonges et
donnant deux plans perpendiculaires.

 Un intégrateur de volume de trou.

 Une cartouche d’inclinométrie permettant la mesure en continu de l’angle et de l’azimut de la


déviation du trou et l’orientation du diamètre par rapport au nord magnétique.

Application :
La mesure du diamètre du trou est utilisée pour :
• La reconnaissance des zones poreuses et perméables (présence de mud-cake), calcul de l'épaisseur
de mud-cake.
• La mesure du volume du trou pour l'estimation du volume de ciment.
• La localisation des intervalles consolidés pour l'ancrage du packer d'essai de formation.
• La correction des mesures des différentes diagraphies pour effet de trou ou de mud-cake en vue
d'une interprétation plus précise
• Une approche de la lithologie.

2
b-Diagraphies de résistivité :
Les diagraphies de résistivité dépendent de la composition de la roche en élément solide et la nature des
fluides contenus.
Le principe de mesure consiste à envoyer un signal par une source émettrice d’énergie (courant électrique
ou champ magnétique), qui pénétra la formation et enregistrant la différence du potentiel par un dispositif
de mesure (récepteur), situé à une certaine distance de la source dite : espacement
C’est ainsi que selon l’espacement et la nature de la source d’énergie, que plusieurs outils sont définis.
Plusieurs combinaisons de résistivité (macro-résistivité et micro-résistivité) sont possibles pour une
meilleure estimation des résistivités Rt et Rx0.
Application
• La détermination des différentes résistivités Rt et Rx0.
• Fournit une image de la distribution radiale du fluide autour du trou de forage ce qui aide à
l’évaluation qualitative de la perméabilité du réservoir.
• Estimation du diamètre d’invasion.
c- AIT (Array Induction Tool):
L’outil AIT est utilisé dans la boue à base d’huile, il est conçu d’une grande précision de mesure de la
conductivité dans la formation en trou ouvert à cinq profondeurs d’investigation différentes, il nous permet
l’enregistrement de cinq courbes de résistivité à des profondeurs qui varient entre (10, 20, 30, et 90)
pouces, en fonction de la profondeur, 1ft, 2ft et 4ft ; est disponible selon 3 solutions verticales :
Un pied pour l’analyse des couches minces.
2 à 4 pieds pour la corrélation facile avec le log existant.
La détermination de l’hétérogénéité proche du puits de forage.
La résistivité variée aussi avec la porosité, l’argilosité.
La résistivité dépendra aussi de la salinité de l’eau dans les réservoirs.
d- Diagraphies de radioactivité naturelle :
Ces diagraphies peuvent être enregistrées en trou ouvert et en trou tubé, puisque les rayons gamma
traversent suivant leur énergie une épaisseur plus ou moins importante d’un matériau en fonction de sa
nature (densité).
e- Diagraphie rayonnement gamma "GR" :
Cette diagraphie mesure à l’aide d’un compteur à scintillation descendu au bout d’un câble, les rayons
gamma naturelle émis par les formations traversés par le forage son symbole est le GR est son unité est
l’API. Le rayonnement gamma naturel est lié à la présence des trois éléments radioactifs : le Potassium,
Thorium et l’Uranium dans les roches sédimentaires.
Application :
• La détermination de la lithologie, en établissant un profil lithologique vertical.
• Courbe de référence pour le calage des diagraphies en profondeur.
• Estimation du pourcentage d’argile des réservoirs.

3
• Les corrélations entre sondages et la détection de discordances.
• Evaluation des minéraux radioactifs.
• Une approche de la perméabilité.
f- Diagraphies de porosité :
Elle englobe trois types de porosité : Porosité neutron, Porosité densité, Porosité sonique
- Diagraphies Neutron (Indice d’Hydrogène) :
A l’aide de sources appropriées on soumet les formations à un bombardement intense de neutrons rapides,
d’énergie initiale comprise entre 4 et 6 MeV.
Grâce à leur vitesse initiale élevée (10.000 Km/s), les neutrons rapides ont un grand pouvoir de
pénétration. Ils vont entrer, de ce fait, en collision avec les noyaux des atomes des formations qu’ils
traversent et perdent progressivement de leur énergie.
La mesure de l’indice d’hydrogène (IHh) ou la porosité (Фn) dépend en quelque sorte et surtout du
nombre d’atomes d’hydrogène par l’unité de volume dans la formation, ceux-ci étant soit liés à l’eau ou
aux l’hydrocarbure (donc à la porosité et à la saturation), soit à la composition moléculaire de la roche,
mais aussi à un moindre degré, des autres atomes entrant dans la composition de la roche soit par suite de
leur pouvoir ralentisseur, soit par leur pouvoir absorbant.
Application :
• Combiné avec d’autres outils, il permet d’identifier la lithologie.
• L’évaluation de la porosité des roches de réservoirs.
• Combiner avec le LDT pour les poches de gaz.
• Evaluation de la densité des hydrocarbures.
• Bon critère de corrélation de puits à puits.
-Diagraphie densité :
Elles sont toutes basées sur le principe de l’intersection entre une radioactivité incidente et les
composantes de la formation soumises au bombardement radioactif. La source radioactive émet des
rayonnements gamma qui heurtent les atomes de la formation.
Trois types d’interactions se produisent suivant l’énergie des protons incidents :
L’effet Compton si l’énergie des photons est entre 0,1 à 1MeV.
L’effet photoélectrique si l’énergie des photons est inférieur à 0,1 MeV.
L’effet de production de pair si l’énergie des photons est supérieur à 1,01 MeV.
Les courbes de densité enregistrées sont en échelle de sensibilité 1,95 à 2,95 g/cm3
Application :
• Détermination une porosité densité indispensable à l’interprétation moderne.
• La comparaison du neutron, densité et résistivité permet une identification des fluides dans les
réservoirs et la localisation des contacts gaz/huile et huile/eau.
• Détecter la présence de gaz dans la zone envahie car elle provoque une forte diminution de la
densité, donc une porosité densité anormalement haute.
4
• Identification minéralogique des argiles, principalement par la combinaison
- Diagraphies sonique :
Des ondes acoustiques peuvent se propager dans n’importe quel milieu solide, dans un milieu infini deux
types d’ondes se propagent, une onde de compression et une onde de cisaillement.
Le principe est de mesurer le temps de propagation d’une onde sonique à travers la formation ; pour cela
on dispose d’un émetteur et d’un récepteur éloigné sur la sonde. L’échelle du log sonique varie de 140 à 40
μs/ft.
Application :
• Détermination de la porosité.
• Détermination de la lithologie par la combinaison avec d’autres types de diagraphies.
• Evaluation des vitesses utiles à l’interprétation sismique.
• Estimation de la porosité secondaire.
DIAGRAPHIE EN FORAGE

5
6
DIAGRAPHIE DU FLUIDE :

You might also like