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«ISPTK»
Mbuji-Mayi
Ce support est un recueil de cours de base enseigné dans toutes les écoles supérieures
congolaises, il s‟adresse essentiellement aux étudiants de la première licence électronique de
la filière génie électrique.
Il s‟agit de l‟électronique générale 1, dont l‟objectif est de mettre à la disposition des
étudiants un document de première nécessité qui peut apporter un appui non négligeable aux
étudiants et leurs permettre une illustration de toutes les parties enseignées en matière.
A cette fin, nous nous sommes fixés essentiellement deux objectifs : le premier consiste à
fournir aux étudiants un exposé utile pour faire connaissance des concepts généraux sur les
réseaux électriques, les semi-conducteurs allant de la jonction PN jusqu‟à l‟amplificateur
opérationnel. Le second objectif est de leur permettre d‟avoir une base pouvant les guider
pour l‟acquisition d‟autre connaissance dans le cadre d‟études plus approfondies.
Le cours se divise en cinq chapitres:
1. En premier lieu sera présentée des généralités sur les applications des lois d‟Ohm et de
Kirchhoff, et les méthodes d‟analyse des réseaux en courant continu.
2. En second chapitre sera présentée une étude des réseaux électriques sous forme de
quadripôle, suivi par une étude sur les filtres passifs.
3. Dans le troisième chapitre un rappel sur les semi-conducteurs comme introduction pour la
jonction PN et la diode à jonction ainsi qu‟une étude de quelques circuits se basant sur les
diodes.
4. Le quatrième chapitre est consacré à l‟étude en régime statique et dynamique des
transistors bipolaires avec ces différents montages tell que : émetteur commun, base
commune et collecteur commun.
5. Le dernier chapitre traite le fonctionnement d‟un circuit intégré le plus populaire et le plus
utilisé : l‟amplificateur opérationnel.
L‟Electronique est une science technique, ou science de l‟ingénieur, constituant l‟une des
branches les plus importantes de la physique, qui étudie et conçoit les structures effectuant
des traitements des signaux électriques, c‟est-à-dire des courants ou des tensions électriques,
porteurs d‟informations ou d‟énergie. En outre, elle constitue une base solide pour
tout technicien en quête des connaissances dans la manipulation de la particule « électron ».
L‟électron a permis le développement des appareils et des équipements utilisant les
grandeurs physiques telles que : le courant, la tension, la température, etc.
En raison du succès des appareils fonctionnant grâce à l‟Electronique et de leur impact sur la
vie courante, son apport a contribué à l‟essor de plusieurs domaines tels que :
l‟Informatique, les télécommunications, la cybernétique, etc. La croissance de l‟Electronique
s‟est faite par 2 apports simultanés, à savoir :
La réduction de la taille des composants élémentaires mis en œuvre (transistors et
autres structures semblables) permettant une intégration de plus en plus efficace, ce
qui a considérablement augmenté la puissance et le champ d‟action des fonctions
réalisées ;
La sophistication progressive des méthodes et principes employés (traitement des
signaux, d‟abord essentiellement analogiques, puis numériques, voire sous forme de
logiciel intégré dans le composant).
Les conséquences pratiques ont été notamment l‟intégration des fonctions électroniques de
plus en plus complexes et performantes dans la majeure partie des domaines techniques
(industriels, scientifiques, …) et des objets de la vie courante.
Ce cours est mis à la disposition des étudiants de première année licence Electronique, à
l‟ISPT-KANSHI, le cours d‟Electronique vise justement la nécessité du déplacement des
électrons dans les milieux bien déterminés ainsi que leurs différentes propriétés. Il est donc
indispensable de posséder les prérequis en Electricité, en Physique classique ainsi qu‟en
Mathématique pour la meilleure compréhension et la maîtrise de ce cours.
Pour ce faire, la polarisation, le fonctionnement, les propriétés et caractéristiques, ainsi que
les applications de différents composants électroniques, feront l‟objet de ce cours.
0.1. DEFINITION DE L’ELECTRONIQUE
L‟Electronique est une partie de la Physique qui étudie la production des électrons, leur
comportement dans le vide, dans les gaz et dans les semi-conducteurs, ... ainsi que les
applications techniques de ces phénomènes. L‟adjectif « Electronique » désigne également
ce qui est relatif à l‟électron.
On date généralement les débuts des applications de l‟Electronique à l‟invention du tube
électronique en 1904, l‟ancêtre du transistor. Ce dernier compose actuellement l‟essentiel
des processus grand public.
0.2. LES DIFFERENTES BRANCHES DE L’ELECTRONIQUE
Suivant la façon dont on considère le signal et l‟usage que l‟on souhaite en faire, il existe
trois grandes branches de l‟Electronique, entre autres :
L‟Electronique analogique ;
I.1. INTRODUCTION
Ce chapitre consiste à donner quelques notions fondamentales nécessaires pour l‟analyse
des réseaux électriques à savoir la loi d‟ohm, l‟association des dipôles (série et parallèle), les
lois de Kirchhoff et les règles de division de courant et de tension. Ces notions sont
exploitées dans les méthodes et les théorèmes utilisées pour analyser les circuits électriques.
I.2 DIPOLE
Le dipôle est défini comme étant un élément de circuit doté de deux bornes utilisées pour le
relier avec les autres éléments du circuit. On spécifie deux catégories : les dipôles passifs
comme les résistances et les dipôles actifs comme les générateurs.
NB : Le respect des conventions de signes est absolument essentiel dans la résolution d‟un
problème d‟électricité en général et d‟électronique en particulier. La plupart des
erreurs proviennent du non-respect de ces règles élémentaires.
On retiendra notamment qu‟en général, on n‟utilise la convention génératrice que pour
le générateur principal du circuit.
Montre que, parcourue par un courant constant quelconque, une bobine présente toujours une
différence de potentiel nulle à ses bornes.
De même pour un condensateur, en régime continu, n‟est parcouru par aucun courant :
La d.d.p entre les extrémités A et N du circuit est égale à la somme des d.d.p UAB entre A et
B, UBC entre B et C, UCD entre C et D, …et UYN entre Y et N.
Donc tout se passe comme si une seule résistance R était branchée entre A et N, et égale à :
La loi d‟ohm appliquée à chacune des résistances R1, R2, R3, R4, nous donne les relations
suivantes :
Au point de vue de loi de d‟ohm, tout se passe comme si la somme de l‟inverse des
résistances R1, R2, R3, R4 était remplacée par l‟inverse d‟une résistance unique R donnée par
la relation suivante :
L‟inverse de la résistance est connu sous le nom : la conductance G (G= ) La règle générale
des résistances en dérivées est la suivante :
La conductance d’un ensemble de résistance en dérivation est égale à la somme des
conductances de ces résistances.
NB :
En associant des résistances, on forme un dipôle qui se comporte comme une résistance,
dont la valeur est appelée résistance équivalente, que l‟on note en général Req. Lorsque l‟on
associe des condensateurs, on forme un condensateur équivalent de capacité Ceq.
Pour déterminer la conductance totale d‟un circuit parallèle, nous additionnons les
conductances de chacune des branches. La résistance équivalant du circuit sera égale à
l‟inverse de la conductance totale. Cette méthode les calculs.
La maille BDCB :
La méthode de Cramer :
Solution
Les intensités réelles I1, I2 et I3 sont données par les relations suivantes à partir des deux
circuits (a) et (b) :
Figure I.15
Figure I.16
Figure I.19
Figure I.20
Soit :
II.1. INTRODUCTION
Le chapitre II contient deux parties : La première sur les quadripôles, leurs définitions et
leurs matrices représentatives ainsi que leurs paramètres fondamentaux comme les
impédances d‟entrée, de sortie, les gains en tension et en courant. La deuxième partie
représente les filtres, et leurs différents types. Une étude détaillée de chaque type sera
discutée.
II.2 DEFINITION DES QUADRIPOLES
Un quadripôle est un circuit électrique constitué d‟un certain nombre d‟éléments passifs et
actifs muni de quatre bornes d‟où son appellation. Il comporte deux bornes d'entrée et deux
bornes de sortie :
Les tensions d‟entrée et de sortie sont exprimées en fonction des courants d‟entrée et de
sortie. Les éléments de la matrice ont la dimension des impédances.
Les intensités de courants sont exprimées en fonction des tensions. Les éléments de la
matrice ont la dimension des admittances.
Elle relie les grandeurs de sortie aux grandeurs d‟entrées. T11 est un nombre, T12 est une
impédance, T21 est une admittance et T22 est un nombre.
Il faut noter que dans cette représentation le signe Ŕ est affecté à Ie.
Cette représentation est utilisée surtout dans l‟étude des transistors. H11 est une impédance,
H12 est un nombre, H21 est un nombre et H22 est une admittance.
II. 4 GRANDEURS FONDAMENTALES DES QUADRIPOLES
Les quadripôles sont caractérisés par des paramètres fondamentaux comme les impédances
d‟entrée, de sortie, les gains en tension et en courant et la puissance.
Or,
a) Fonction de transfert
c) Pulsation de coupure à Ŕ3 dB
La pulsation de coupure est solution de l‟équation :
A.N :
a) Fonction de transfert :
Le même circuit que précédent avec l‟inversement de l‟emplacement de la résistance et la
capacité.
Vu que la capacité se comporte un circuit ouvert aux basses fréquences, aucun courant ne
circule dans la résistance. Par contre aux hautes fréquences c‟est l‟inductance qui se
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comporte comme un circuit ouvert et par conséquent la résistance n‟est traversée par aucun
courant.
Donc le transfert de l‟énergie depuis l‟entrée à la sortie se fait entre les hautes et basses
fréquences. A une certaine fréquence, l'impédance de la capacité (qui est négative) annule
l'impédance de l'inductance, l'amplitude de la fonction de transfert est réelle, et la tension de
la sortie est la même que celle de l'entrée.
a) La fonction de transfert :
b) Le module et la phase de T :
La figure II.16 représente la réponse d'un filtre passe-bande. Les fréquences de coupure sont
définies par les points où l'amplitude atteint de la valeur maximale.
√
Principe de fonctionnement :
Aux basses fréquences : La capacité se comporte comme un circuit ouvert, par conséquent
la tension de sortie est la même que celle de l'entrée.
Aux hautes fréquences : c‟est l'inductance qui se comporte comme un circuit ouvert, et la
sortie est la même que l'entrée.
A la fréquence de résonance, l'impédance de l'inductance annule l'impédance de la capacité,
et donc il y a court-circuit, et la sortie est nulle.
a) La fonction de transfert de ce circuit est :
b) Amplitude et le déphasage :
II.8. CONCLUSION
En règle générale, un dispositif électrique est censé remplir une fonction particulière, par
exemple la transformation d‟un signal électrique, la conversion d‟énergie électrique en une
autre forme d‟énergie, etc. Dans ces conditions, il est possible de décrire le circuit comme
un système remplissant cette fonction et disposant d‟une entrée et d‟une sortie. Le modèle
du quadripôle permet d‟avoir une description plus macroscopique du fonctionnement d‟un
système électrique que l‟approche composant par composant. Ce chapitre présente
l‟ensemble des outils liés à ce type de modélisation ‟’modèle complexe‟‟. Seuls les
quadripôles en régime sinusoïdal sont abordés ici mais les concepts peuvent être étendus,
avec d‟autres outils mathématiques, sur des cas plus généraux (quadripôles en régime
variable ou transitoire).
III.0. INTRODUCTION
Dans ce chapitre on va étudier la jonction PN et la diode commençant par les notions des
bandes énergétiques où on va distinguer trois types de matériaux. On focalise notre étude
beaucoup plus sur le type de semi-conducteur. D‟où la réunion de deux parties de semi-
conducteurs construit ce qu‟on appelle la jonction PN. Son étude est faite à l’équilibre et
hors équilibre. La diode est le composant formé de la jonction PN. Une étude un peu
exhaustive sur ce composant est présentée telle que sa polarisation en direct et en inverse et
ses applications, en particulier le redressement et on va donner quelques types de diodes
spéciales.
III.1 NOTIONS DES BANDES ENERGETIQUES
Pour mieux comprendre la notion de bandes d‟énergie dans un solide, commençant par sa
représentation simple, qui n‟est autre que l‟atome. Si on considère un seul atome séparé des
autres, ses électrons occupent des niveaux d‟énergie E séparés les uns des autres, comme le
montre la figure III.1.
Figure III.2 : Le modèle quantique des bandes d’énergie dans les isolants, conducteurs et
les semi-conducteurs.
𝜇𝑛 et𝜇𝑝 sont les mobilités des électrons et trous respectivement, (𝜇𝑝 < 𝜇n ).
Exemple :
c) Diode avec seuil et résistance (diode réelle) : Ici, on prend en compte la résistance de
la diode. Ceci peut être utile si on utilise la diode en petits signaux alternatifs et qu'on
a besoin de sa résistance dynamique.
La diode D1 est remplacée par un court-circuit (CC) alors que D2 est remplacée par
un circuit ouvert (CO) (figure III.22).
⇒
𝑝𝑜𝑢𝑟 < 𝑡 < 𝑇⇒ 𝑒 (t) 0 ⇒ {
> ⇒
La diode D1 est bloquée, elle est remplacée par un circuit ouvert (CO) alors que D2
est passante, elle est remplacée par un court-circuit (CC) (figure III.30). Le courant i1
étant nul à cause du blocage de D1, alors le courant dans la charge R est égal à i2.
La borne + du pont indique la sortie du courant positif. En effet quel que soit le signe
de e(t), un courant positif traverse toujours la charge dans le même sens du + au Ŕ
Pour étudier le fonctionnement du circuit, on procède ainsi :
𝑝𝑜𝑢𝑟 0 < 𝑡 < ⇒ 𝑒 (𝑡) > 0 ⇒ un courant positif sort par la borne a et entre par
la borne b. Ce qui provoque le blocage de D3 et D4 et la conduction de D1 et
D2. Le circuit correspondant à cet état se ramène au circuit présenté par la
figure III.26.
a. .Valeur efficace :
La valeur efficace d‟une fonction périodique est donnée par :
Etant donné le circuit de la figure III.33, la charge RL est alimentée par la tension E aux
bornes de la diode DZ. Tant que le courant IZ satisfait la condition : IZmin≺IZ≺IZmax, la
tension E sera constante et égale à la tension de la diode Zener VZ.
Pour que la diode Zener fonctionne en mode stabilisation de tension, il faut qu'elle soit
polarisée dans la zone de claquage:
La diode Zener est au claquage et peut être remplacée par une source de tension VZ (tension
Zener) et une résistance rZ (résistance Zener).
Lorsque les photons qui possèdent une énergie suffisante pénètrent dans le semi-conducteur,
peuvent créer des photo-porteurs en excès dans les matériaux. Ces photo-porteurs sont des
paires d'électrons-trous. Chaque paire créée se traduit par la circulation dans le circuit
extérieur d'une charge élémentaire. On observe ainsi une augmentation du courant. Vu que
Figure III.37. La Puissance definit une zone de fonctionnement possible pour la diode
III.6. CONCLUSION
La diode est constituée par l‟association de semi-conducteur de type N et P (silicium ou
germanium). Les diodes au silicium sont les plus utilisées.
Dans le sens direct, la tension de seuil est la tension nécessaire à appliquer à la diode pour
qu‟elle devienne conductrice. Vo=0,6Vou 0,7 pour le silicium (0.3V pour le Germanium).
Au-delà de la tension de seuil, le courant ne dépend pratiquement que de la résistance totale
du circuit et aux bornes de la diode reste autour de 0,6-0,7V.
Le courant inverse pour la diode ordinaire varie dans l‟ordre de micro-ampère pour les
diodes au germanium et nano ampère pour celle au silicium. Il augmente tres fortement au-
delà d‟une certaine tension inverse appelée tension de claquage ; elle varie entre 10 et 1000v
suivant le type de diode. L‟emballement thermique qu‟entraine la tension de claquage détruit
la diode dans la plus part de cas
Ces caractéristiques varient considérablement avec la température et le concepteur doit en
tenir compte.
IV.0. INTRODUCTION
Le transistor est l‟élément de base de tous les composants électroniques allant d‟un petit
amplificateur jusqu‟aux circuits intégrés. C‟est la réunion de deux diodes, l‟une est polarisée
en directe et l‟autre en inverse pour assurer le fonctionnement normal du transistor.
Il est dit bipolaire parce que la conduction électrique est réalisée par les deux types de
porteurs de charge : les électrons et les trous. Une étude statique est faite pour déterminer le
type de fonctionnement du transistor à partir de la position du point de repos. L‟étude
dynamique est caractérisée par quatre paramètres : l‟impédance d‟entée et de sortie et le gain
de tension et de courant. Les valeurs de ces grandeurs déterminent les caractéristiques du
transistor et par suite son application.
IV.1 DEFINITION
Un transistor est formé de trois morceaux de semi-conducteurs alternativement dopées "N"
ou "P". En conséquence on peut trouver deux types de transistors :
Donc
Dans le cas de la figure IV .7 (b), VCC et VBB seront remplacées dans les équations IV.10 et
IV.11 par une seule tension d‟alimentation E.
Figure IV.9 (a) Polarisation par pont de base, (b) circuit équivalent par Thévenin.
Avec
Avec VBE, IB, VCE et IC : Composantes continues, et Vbe, ib, Vce et ic : Composantes
alternatives.
Les résultants de la somme des grandeurs continues et alternatives sont liés entre eux :
( )
{
(
Avec
D‟après l‟équation (IV.22) et (IV.23), nous pouvons déduire le schéma équivalent d‟un
transistor pour les petits signaux en étudiant les caractéristiques d‟entrée et de sortie.
a) Caractéristiques d’entrée :
L‟équation (IV.22) donne l‟entrée, elle est équivalente à un circuit à un seul maille contient
une résistance h11 parcourut par le courant ib et h12vCE comme source de tension contrôlée.
h12 représente le coefficient de réaction interne du transistor (h12 0). De ce fait le circuit vu
entre base et émetteur le transistor est le suivant :
b) Caractéristiques de sortie:
Le circuit de la sortie vu entre collecteur et émetteur du transistor est déduit de l‟équation
(IV.23), il comporte un seul nœud avec deux branches ayant ic comme courant total,
résistance d‟entrée d‟une branche aux bornes de laquelle on a la tension v ce et la deuxième
branche est une source de courant contrôlée h21ib. h21 représente le gain en courant du
transistor en émetteur commun (h21 est généralement très grand) :
b) Gain en courant :
Le gain en courant est donné par :
c) Impédance d’entrée :
C‟est le rapport entre la tension d‟entrée et le courant d‟entrée :
Par conséquent :
d) Impédance de sortie :
C‟est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l‟entrée court-circuitée,
et RL débranchée (figure IV.18) :
La résistance RL est débranchée parce que c‟est elle qui voit son circuit d‟attaque réduit à un
circuit de Thévenin (source de tension d‟impédance ZS) ou de Norton (source de courant
d‟impédance ZS).
a) Gain en tension
Le gain en tension est donné par : =
c) Impédance d’entrée :
C‟est le rapport entre la tension d‟entrée et le courant d‟entrée :
d) Impédance de sortie :
C‟est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l‟entrée court-circuitée
et RL débranchée:
a) Gain en tension
Le gain en tension est donné par : 𝐴𝑉 =
c) Impédance d’entrée :
C‟est le rapport entre la tension d‟entrée et le courant d‟entrée : 𝑍𝑒 =
En remplaçant ie en fonction de e(t) dans ce rapport, on trouve :
d) Impédance de sortie :
C‟est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l‟entrée court-circuitée
et RL débranchée:
Avec ces conditions le circuit sera remplacé par celui de la figure suivante :
a) Gain en tension
Le gain en tension est donné par :
De cette expression, on peut facilement voir que le courant ie se divise sur deux résistances
RE et . Par conséquent, en appliquant le principe du diviseur de courant on aura :
c) Impédance d’entrée :
C‟est le rapport entre la tension d‟entrée et le courant d‟entrée : 𝑒=
Dans l‟expression de ie en fonction de e(t), en divisant à gauche et à droite par e(t), on tire
l‟expression de Ze:
d) Impédance de sortie :
C‟est le rapport entre la tension de sortie et le courant de sortie avec l‟entrée court-circuitée
et RL débranchée:
L‟impédance d‟entrée de l‟ensemble est celle du premier étage et l‟impédance de sortie est
celle du dernier. Dans de nombreux amplificateurs, on cherche à obtenir un grand gain, une
impédance d‟entrée élevée (afin de ne pas perturber la source du signal) et une impédance de
sortie faible pour agir sur l‟actionneur final (haut-parleur, moteur d‟asservissement ...). Or le
Figure IV.29. a. et b.
Le schéma IV.29-b donne une méthode pour faire fonctionner le montage : Un pont de
résistance permet de polariser l‟émetteur du second transistor à un potentiel égal à celui du
collecteur du premier. A et B peuvent alors être reliés sans problème.
Le principal avantage des montages à liaison directe est qu‟ils offrent la possibilité
d‟amplifier les tensions continues. Mais ils sont de ce fait très sensibles à la dérive thermique
des transistors : la dérive des premiers étages est amplifiée par les étages suivants au même
titre que le signal.
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b. Liaison par condensateur entre deux étages
Selon le mode de polarisation retenu, différents montages sont possibles. Comme exemple,
étudions rapidement le schéma de la figure IV.30-a qui associe deux étages à émetteur
commun non découplé. Pour les fréquences intermédiaires, le schéma équivalent du montage
IV.30-b est très simple :
Figure IV.30 a. et b.
Le pont de base des deux étages est choisi pour obtenir un point de fonctionnement au milieu
de la droite de charge. On suppose que les deux transistors sont identiques et que
RB1=R1//R2. Comme la charge d‟un étage dépend de l‟impédance d‟entrée de l‟étage suivant,
il est conseillé de commencer l‟étude par dernier étage et de remonter vers le générateur
d‟entrée. L‟impédance de sortie du 2éme étage est RC2. Son impédance d‟entrée est égale à :
Il est évident que ce mode de liaison ne permet pas l‟amplification des tensions continues. La
fréquence de coupure inférieure est fonction des valeurs des condensateurs, la fréquence de
coupure haute est limitée par les capacités parasites.
EXERCICE
Reprendre cette étude en envisageant les trois cas suivants :
RE1 est découplée par un condensateur
RE2 est découplée par condensateur
RE1 et RE2 sont découplées
Pour le 2eme cas, on notera que le découplage de la résistance diminue beaucoup l‟impédance
de sortie du 1er étage qui voit alors son gain s‟effondrer.
Inconvénient
Le seuil de conduction vBE à partir duquel le Darlington commence à conduire est doublé
par rapport à un transistor simple, le courant de commande traverse la jonction base-émetteur
du premier transistor puis la jonction base-émetteur du deuxième, donc le vBE du Darlington
est l'addition des deux vBE.
Le premier transistor, dit transistor de commande du miroir, a sa base reliée à son collecteur ;
il travaille comme une diode ayant une tension de seuil
Le miroir de courant est un autre montage simple couramment utilisé dans les circuits
intégrés, soit en tant que charge pour les étages d‟amplification, où il génère des impédances
de sorties plus élevées que les charges passives réalisées à l‟aide de résistances, soit en tant
qu‟élément de polarisation, où il procure une meilleure réjection aux tensions d‟alimentation
et aux variations de température.
IV.5. CONCLUSION
Le transistor bipolaire comme son nom l‟indique, sa conduction est indiquée par deux
porteurs de charges (électrons et trou). Il est régi par l‟effet transistor et effet Earl, ce qui
permet d‟élever le niveau du signal de l‟entrer à la sortie en fonction d‟un gain intrinsèque
(c‟est l‟amplification ou régime linéaire) : il est montée en quadripôle avec deux grandeurs
d‟entrée et deux autres de sorties et on peut aussi l‟utiliser aussi comme interrupteur bloque
ou ouvert (en régime de commutation). Pour y parvenir ce dernier a fait l‟objet de deux
études à savoir statique et dynamique.
En haute Fréquence, il faut tenir compte des capacités intrinsèques du transistor qui sont
dues principalement à l'effet de stockage des porteurs minoritaires dans la base et à la
capacité de transition de la jonction Base Collecteur polarisée en inverse. Pour les simuler,
on introduit les capacités internes C’EB et C’CB . Pour cela, on introduit un point B' entre
base et émetteur qui n'existe pas physiquement. Il s'agit d'une autre approche d'un modèle de
Gaicoletto représenté suivant une structure de quadripôle en p, qui met en avant la
transconductance du transistor gm . Il est représenté à la Figure IV.30
V.0. INTRODUCTION
Avant de traiter l‟amplificateur opérationnel, on va étudier brièvement l‟amplificateur
différentiel qui constitue l‟un de ces éléments fondamentaux.
V. 1.AMPLIFICATEUR DIFFERENTIEL
L‟amplificateur différentiel est utilisé pour amplifier la différence entre deux signaux V1 et
V2. Il consiste à une paire symétrique de deux transistors identiques couplé par les émetteurs.
Son signal de sortie peut être considéré comme la somme de deux tensions dont l‟une est
effectivement proportionnelle à la différence (V1-V2) et l‟autre proportionnelle à la
moyenne des signaux d‟entrée ( ):
Et quand la tension de sortie est prise entre un collecteur et la masse et généralement c‟est le
collecteur C2 qui est choisi, la sortie est dite à référence de potentiel ou sortie référencée.
V.2.AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL(AO) : DEFINITION
L‟amplificateur opérationnel ayant une très grande importance pratique, utilisé surtout dans
les calculateurs analogiques. C‟est un circuit intégré sous forme d‟un boîtier qui contient
plus d‟un amplificateur opérationnel, comme le fameux amplificateur opérationnel du type
A741.
L‟amplificateur opérationnel dispose de deux entrées : l‟une dite inverseuse, notée E- ,
lorsque on applique une tension à cette entrée, la sortie obtenue est de signe opposé et l‟autre
dite non inverseuse, notée E , la tension appliquée à cette entrée fournit une tension de sortie
de même signe +
Du point de vue des signaux utiles, l'amplificateur opérationnel possède trois connexions
externes : deux entrées et une sortie. Hormis ces connexions, l'amplificateur opérationnel
possède aussi deux bornes pour les tensions d'alimentation nécessaires à la polarisation des
transistors située à peu près au centre de leur domaine de fonctionnement linéaire.
Généralement, ces deux tensions d'alimentation, V+ ou E+ et V- ou E- sont symétriques par
rapport à la masse. Pour la plupart des applications, on utilise les valeurs normalisées de
12V et 15V. C'est le point commun entre ces deux tensions d'alimentation qui fixe la
masse, prise comme potentiel de référence.
L'applicateur opérationnel amplifie la différence de potentiel entre ses deux entrées. Il
amplifie aussi bien les signaux continus (DC) que alternatifs (AC). Le potentiel de sortie est
limité par les tensions de saturation positive et négative qui sont, en valeur absolue,
légèrement inférieures aux tensions d'alimentation.
Les deux courants d'entrées de l'amplificateur opérationnel sont très faibles, voire
négligeables pour la plupart des applications. Leur ordre de grandeur est de quelques nA à
quelques pA. La sortie de l'AO est protégée contre les court-circuits et son courant ne
dépasse pas quelques mA.
Il y a une limite aux fréquences des signaux alternatifs que l'amplificateur opérationnel est
capable d'amplifier. Cette limite dépend notamment de sa configuration interne ainsi que des
éléments externes qui lui sont associés. L'ordre de grandeur des fréquences maximums
usuelles est de quelques centaines de kHz.
La résistance d'entrée étant infiniment grande, les courants consommés par les entrées
inverseuse et non inverseuse sont nuls. On a donc :
Donc c‟est le rapport de la boucle de retour qui fixe le gain d‟un montage à AO.
Dans ce cas, le gain en tension est toujours supérieur à 1. L‟amplificateur est dit « non
inverseur » parce que le gain en tension AV est positif.
Par suite :
Or :
En remplaçant l‟expression de I :
De même on a :
Le montage dérivateur est le même que celle du précédent sauf que l‟emplacement de la
résistance est inversé par celle du condensateur.
Le courant dans le condensateur est :
En haute fréquence la sortie du montage ne sera pas stable, il y aura des oscillations. Pour
résoudre ce problème, on ajoute une résistance en série avec le condensateur, en pratique sa
valeur doit être inférieure à R/10 qui limitera le gain aux fréquences élevées ainsi que les
possibilités d‟oscillation.
D‟où :
V.9. CONCLUSION
L‟amplificateur linéaire intégré (ou amplificateur opérationnel) est un composant constitué
principalement de transistors (bipolaires ou à effet de champ). Il comprend deux entrées,
une inverseuse (-) et une non inverseuse (+) et une sortie (s). Son étage d‟entrée est réalisé à
partir d‟un amplificateur différentiel. La tension de sortie varie donc en fonction de la
tension d‟entrée : vs = Ad (V+-V-) +Ac( )
La plupart des ALI (l‟ampli linéaire intégré) sont dimensionnés de telle sorte que le gain de
mode commun soit négligeable par rapport au mode différentiel. Ainsi, la variation de la
tension de sortie est essentiellement définie par :
Vs = Ad (V+-V-), la valeur maximale de la tension de sortie est limitée par la tension
d‟alimentation qui s‟applique par l‟intermédiaire de deux entrées d‟alimentations (Vdd et
VSS).
L‟intégrateur linéaire possède deux régimes de fonctionnement :
Un régime linéaire où Vs dépend des éléments extérieurs de l‟ALI (OP) : ce régime
de fonctionnement est obtenu en effectuant une contre-réaction de la sortie sur
l‟entrée inverseuse. La contre-réaction impose V+=V-. la tension de sortie ne peut
dépasser Vsat.
Un régime non linéaire où Vs= Vsat : dans tous les autres cas, ALI fonctionne en
régime non linéaire comme un comparateur, c‟est-à-dire que :
Vs = +vsat si V+>V-
Vs = -Vsat si V+ V-
Références Chapitre I
[1] Tahar Neffati, Electricité générale -Analyse et synthèse des circuits- 2 ème Edition,
Dunod, 2008.
[2] G. Chagnon, Cours de Génie Electrique, Uninersité Paris VI. Jussieu, 2003/2004.
[3] Michel Piou, Electricité (Analyse des signaux et des circuits électriques), 2005.
[4] Jonathan Ferreira, Cours d‟Electrostatique-électrocinétique, Université Joseph Fourier,
2001/2002.
[5] L. Ait-Gougam, M.Bendaoud, N. Doulache, F. mékidèche, Cours D‟électricité (Licence
de Physique), Alger 2012.
Références Chapitre V
[1] P. Bildstein : Filtres actifs, Éditions Radio, 1976.
[2] U. Tietze, Ch. Schenk : Electronics circuits, Springer-Verlag, 1991
[3] M.E.van Valkenburg : Analog Filter Design, Saunders College Publishing, 1982
[4] Active Low-Pass Filter Design, Jim Karki, Application Report, Texas Instrument, oct.
2000