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Le bonheur est-il un droit ?

 
Consignes : 

Intérêt:                                                                                  /10
Langage:                                                                                                                            /10
Orthographe:                                                                                                                                        /5
Respect des consignes:                                                                                                                         /5
Exemples précis:                                                                                                                                    /5
Liens et progression logique :                                                                                                            /5
 
 
Quand on ouvre notre dictionnaire « Le Robert », on peut y lire que le bonheur est
un état de pleine satisfaction. En philosophie, on dirait qu’il ne suffit pas de ressentir un bref
contentement pour être heureux. Une joie intense n’est pas le bonheur. Un plaisir
éphémère non plus. Le bonheur est un état global. L’humain vit une forme de plénitude. Sa
situation est stable et présente un équilibre. Ces deux définitions se contredisent et cela car
on ne peut pas vraiment définir le bonheur et ce qu’est le bonheur pour chacun. Chaque
personne le considère comme un état, un sentiment différent. Un paquet de frites peut faire
le bonheur du père de famille qui, le vendredi soir, se pose devant un match de foot alors
que d’autres ont besoin du dernier iPhone sorti pour être heureux. Ou encore, être entouré
par les personnes qu’elle aime, tout simplement, peut faire le bonheur de la grand-mère.
Mais pourquoi ce sont ces choses-là qui les rendent heureux ? Parce que leur vision des
choses est différente, en fonction de leurs envies et de ce qu’ils aiment. Et que faut-il faire
pour les mériter ? Parce qu’il faut les mériter ? On n’a pas tous droit au bonheur ?  
 
            Avoir « droit au bonheur » est une expression un peu absurde car la notion de
bonheur y est légiférée. Cela signifierait qu’il existe une loi qui dit que tout le monde a droit
au bonheur, alors que dans la Déclaration des Droits de l’Homme il n’est jamais question de
droit au bonheur. Le bonheur est un sentiment ancré dans l’individu. Mais pour être
heureux, l’individu doit avoir ce qu’il lui faut pour combler ce bonheur. Or, pour certaines
personnes, cela est impossible. L’Article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme nous dit
que le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et
imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la
résistance à l'oppression. L'État a donc pour mission de garantir le bien-être de ses citoyens
et d'améliorer leur qualité de vie. Pourtant, la poursuite du bonheur ne semble pas être une
priorité des gouvernements. En tout cas, cela ne se traduit pas dans les politiques publiques.
Il existe bien sûr des mesures telles que l'assurance-maladie ou les programmes sociaux, qui
visent à soutenir les personnes dans leur quête de bonheur, de bien-être et de vivre de
manière sereine. Mais malgré cela, les personnes qui vivent dans un pays en guerre n’ont
pas de sûreté et peut-être même plus de propriété. C’est le même cas pour les personnes
sans domicile fixe ou les personnes qui vivent dans une pauvreté extrême. La liberté n’est
pas donnée à tout le monde non plus. Ces choses sont essentielles pour que l’humain puisse
bien vivre et être heureux. Pourtant, des millions de personnes sur terre n’y ont pas accès.
Comment ces personnes-là pourraient être heureuses alors ? Rien ne nous dit qu’elles ne le
sont pas. Si elles ont toujours vécu comme cela, ces personnes n’ont peut-être pas besoin
de grand chose pour faire leur bonheur. Au contraire, une personne qui possède tout ce
qu’elle veut peut être malheureuse. Personne ne contrôle le bonheur. C’est une
responsabilité personnelle et seul un élément extérieur pourrait la modifier. Le bonheur est
en fait l'objectif ultime pour tous les êtres humains, mais il peut donc être difficile à
atteindre pour certains. Certaines personnes sont capables de trouver le bonheur
facilement, tandis que d'autres luttent pour le trouver. Certains argumentent que le
bonheur ne suffit pas à être toujours acquis, qu'il doit être mérité.

Le bonheur n'est pas quelque chose qui tombe simplement du ciel, mais demande
de la patience, du travail et de la persévérance pour être atteint. Il y a des personnes qui ont
l'impression que le bonheur leur est dû, mais en réalité, cela est souvent un état d'esprit de
privilège qui ne garantit pas la satisfaction. Le bonheur peut être atteint à travers la
recherche de ses passions, sa relation avec les autres, l'accomplissement de ses objectifs, et
surtout, l'appréciation de chaque instant présent. Finalement, le bonheur se mérite lorsque
l'on est prêt à faire des sacrifices, à sortir de sa zone de confort et à accepter que la vie n'est
pas toujours facile. Le bonheur se mérite et cela veut dire que, d’un certain côté, on
considère qu’il existe des personnes qui ne le méritent pas. Ils ne le méritent pas car ils
détruisent le bonheur des autres. On ne peut pas dire que les plus gros criminels au monde
méritent une vie pleine de bonheur, sachant ce qu’ils ont fait. Prenons l’exemple de Marc
Dutroux, un homme âgé maintenant de 66 ans qui, en 1995 et 1996, a violé et séquestré 7
filles, dont il en a tué 5. Cet homme ne mérite pas d’être heureux. Surtout sachant que ses
actions étaient préméditées. Le fait qu’il ait fait ces choses-là a détruit le bonheur des
jeunes victimes et de leur entourage. Ce genre d'événements sont traumatisants et
affectent la personne touchée pour le reste de sa vie. Personne ne mérite de vivre de telles
choses et le coupable ne mérite pas d’être heureux. Ou alors, si l’on parle des terroristes, on
ne va certainement pas dire qu’ils ont le droit d’être heureux alors qu’ils ont également tué
des personnes. Oui, certainement, tout le monde à le droit d’être heureux et a droit au
bonheur. Mais cela se mérite. Il ne faut pas avoir gagné de prix Nobel pour avoir le droit au
bonheur mais vivre une vie saine dans laquelle on respecte autrui, on fait de bonnes actions,
on aide les personnes qui en ont besoin, on essaye d’atteindre nos objectifs, on apprécie
chaque instant, on reconnaît notre chance… Tout cela nous rend apte à mériter le bonheur. 

Certes, il existe de nombreuses personnes qui méritent tout le bonheur du monde


mais ne sont pas heureuses. Parce que, finalement, le bonheur est une affaire entièrement
personnelle. Les situations familiales, sociales, financières, professionnelles influencent la
vie de chaque individu et selon leurs situations, les gens seront heureux ou pas. Imaginons,
un jeune garçon de 11 ans qui est à la fleur de l’âge et qui perd un membre de son
entourage. Il sera forcément triste. Vu qu’il est encore jeune, il ne se rend peut-être pas
entièrement compte de ce qu’il se passe mais, cet événement l'affectera probablement. Il
passe alors du bonheur à la tristesse et à l'incompréhension. C’est un pur hasard que cela
doit tomber sur lui mais la vie est faite comme cela. Tout peut changer du jour au
lendemain. Personne ne contrôle son bonheur. 

Si personne ne contrôle le bonheur, alors pourquoi serait-il un droit ? L’État et les


gouvernements n’ont pas le pouvoir là-dessus et ne peuvent pas imposer le bonheur à leurs
citoyens. Ce serait bien trop beau si tout le monde était heureux. De base, le droit garantit la
sécurité des personnes au sein d'une société. Mais on ne sait protéger personne
entièrement du malheur. Il existe des lois pour éviter qu’une personne attaque le bonheur
d’une autre. Sans ces règles, qui imposent des limites et ainsi n’engendrent aucune
conséquence, chaque homme est libre d’agir comme il veut, à l’encontre du bonheur d’un
autre. C’est donc le seul moment où l’État intervient pour essayer de garantir un bonheur
minimal à ses citoyens. 

De manière juridique, on ne peut donc pas dire que le bonheur est un droit car il
n’est cité, à aucun moment, dans la Déclaration des Droits de l’Homme. Sur le plan moral,
on ne dira pas que le bonheur est un droit mais plutôt un mérite. Tout le monde a accès au
bonheur et peut l’atteindre comme il le souhaite, tout en respectant les personnes autour
de lui et, de manière correcte et légale. Tout le monde a droit au bonheur, mais personne
n'a le droit de détruire le bonheur des autres. Pourtant, au jour d’aujourd’hui, suite à
l’évolution des technologies et l’apparition des réseaux sociaux, on détruit mutuellement
notre bonheur. Les réseaux sociaux nous montrent souvent l’image de “la vie parfaite”, la
vie que nous n’avons pas, où les gens sont les plus heureux du monde car ils font de grands
voyages, ils ont une belle maison, une grande famille, une belle apparence et un beau corps.
Cela est donc devenu l’idéal du bonheur total. Si l’on n’a pas tout ça, on est des malheureux.
Une personne malheureuse se sent mal dans sa peau et cela peut même l’affecter
physiquement et la rendre malade. C’est pour cela qu’il devrait exister certains droits qui
limiteraient ce que l’on peut mettre sur les réseaux sociaux. Il existerait donc des droits qui
influencent beaucoup notre bonheur et il en existe probablement déjà. On ne se rend
simplement pas compte de l’impact qu’ils ont. Le bonheur n’est donc pas un droit sur le plan
juridique mais il en est un sur le plan naturel. L’humain a besoin de bonheur, non pour
survivre mais pour vivre. 

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