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Introduction générale : Les missions de la trésorerie de l’entreprise

Assurer la liquidité de l’ese : c à dire l’aptitude à faire face à ses échéances (dépenses
d’exploitation courantes : salaires, fournisseurs, organismes sociaux CNSS CIMR…, impôts,
banque). Le trésorier de l’ese est la personne la mieux placée pour suivre l’évolution de la
trésorerie, car il est le premier à collecter chaque matin les soldes bancaires. Il lui revient pas
conséquent de tirer « la sonnette d’alarme » lorsqu’il constate une dégradation de la
liquidité. Le trésorier va tout d’abord, pour éviter les surprises, établir un budget de
trésorerie afin de mener le besoin de financement à CT de l’ese pour la période suivante
(généralement 1 exercice). La trésorerie étant le résultat de l’ensemble des flux financiers
(encaissements et décaissements).

L’établissement du plan de trésorerie prévisionnelle permet de dégager les périodes de


déficit et d’excédent. Il est bien entendu que le rôle du gestionnaire de trésorerie est
d’optimiser la gestion de la trésorerie et ce, en plaçant des excédents et en comblant les
déficits. Il doit donc négocier avec les bailleurs de fonds les lignes de crédit d’exploitation et
placer sur le marché des excédents.

Par ailleurs le trésorier peut sans recourir à des financements externes de ses besoins,
proposer des corrections au niveau de la politique commerciale et la politique
d’approvisionnements. En effet, il peut demander aux dirigeants de réduire les délais de
crédit octroyés à la clientèle de l’ese et réclamer plus de crédit aux fournisseurs. Il peut
également réclamer un meilleur ratio de rotation de stocks (nombre de fois que le stock a
été renouvelé « vendu et remplacé » au cours de l'année).

Ceci étant, et dans le cadre de sa mission, le trésorier doit veiller :

 A réduire les coûts des services bancaires : en négociant les conditions de banque, à
savoir les taux d’intérêts, les commissions sur toutes les opérations de paiement,
d’import/export, les opérations de banque à distance, les dates de valeurs =
la date de prise en compte d'une opération bancaire donnée (paiement de chèque,
prélèvement bancaire…).
 Améliorer le résultat financier en plaçant des fonds sur le marché ou dans des
produits peu risqués et très porteurs afin de procurer à son ese plus de produits
financiers.
 Gérer les risques financiers : il s’agit essentiellement des risques de changes, et
parfois de risques de taux (variation du prix ou de la valorisation de cet actif résultant
d'une variation des taux d'intérêt). Pour le risque de change, il suivra la position par
rapport à chaque devise (prendre position sell/buy side), et optera pour une
couverture adéquate. Quant aux risques de taux, il aura à engager une procédure de
gestion adéquate active ou passive, selon les compétences du portefeuille obligataire
dont il a la charge.
 Assurer la sécurité des transactions : diminuer les risques de fraude, en faisant un
suivi très rigoureux des moyens de paiement et en adoptant des circuits télématiques
sécurisés.

Chapitre 1 : Les qualités requises d’un trésorier d’ese

Afin de mener à bien les différentes missions dont il a la charge, le trésorier doit développer
plusieurs compétences. En effet il doit être :

 Un organisateur : c à d qu’il lui revient de mettre en place une démarche de gestion


quotidienne de manière parente, fluide et transparente de manière à ce que les
circuits d’encaissement et de décaissement de fonds soient maîtrisables et
irréprochables.
 Un technicien : la gestion de trésorerie est un domaine essentiellement technique =
le trésorier doit maîtriser plusieurs disciplines telles que : l’informatique, les
mathématiques financières, les techniques bancaires, la comptabilité générale, les
produits de couverture de change et de taux.
 Un anticipateur : La gestion de trésorerie est essentiellement prévisionnelle. La
plupart des décisions sont prises à partir de flux financiers pour des positions de
compte (débit ou crédit). Le trésorier doit donc développer une capacité à prévoir les
flux futurs de trésorier sur différents horizons de temps.
 Un communicateur : Le trésorier est très dépendant des fonctions opérationnelles
qui doivent lui fournir l’information nécessaire à l’alimentation de ses prévisions, ils
doivent lui fournir l’information nécessaire à l’alimentation de ses prévisions. Il
convient de convaincre celles-ci de l’importance de lui fournir une information fiable
au temps voulu.

Chapitre 2 : Le budget annuel de trésorerie

Section 1 : L’utilité de budget de trésorerie

Le budget de trésorerie a pour objectif :

 D’évaluer les besoins de financement et de prévoir les moyens pour les satisfaire :
Lorsque l’autofinancement et la contribution des associés font défaut, le trésorier de
l’ese doit négocier les lignes de crédit nécessaires au bon fonctionnement.
 Vérifier la capacité de la trésorerie à absorber les chocs prévus : augmentation du
BFR, investissement, remboursement d’emprunt. Si tel n’est pas le cas, il faudra
revoir certains choix tels le recours à une ouverture de capital au public ou le recours
à des crédits MT et LT pour une meilleure structure financière de l’ese.

Section 2: le tableau de trésorerie prévisionnel

Le tableau de trésorerie prévisionnel est structuré en douze 12 mensualités. En effet, toutes


les prévisions d’encaissement et de décaissement sur une année sont déclinées en parts
égales sur 12 mois. Il comporte deux grands compartiments dont le premier est réservé aux
encaissements et le second aux décaissements.

A- Les encaissements

Ils portent sur les recettes, les remboursements et les produits réalisés par l’ese sur un
exercice. Il s’agit du CA, des remboursements de placement, des encaissements d’intérêt
sur placement et des remboursements de TVA.

B- Les décaissements

Ils portent sur l’intégralité des dépenses de l’ese. Il s’agit des achats, des charges de
personnel, des impôts et taxes, des charges financières et des versements de TVA. Les
placements de fonds et les remboursements d’emprunt sont également pris en
considération.

La confrontation, mois par mois, des encaissements et des décaissements permet de


dégager les soldes excédentaires et déficitaires et imposent la prise d’une décision.
Chapitre 3 : Le financement des déficits et le placement des excédents de la trésorerie

A l’issu de l’élaboration du plan de trésorerie prévisionnel, les périodes de déficit et


d’excédent sont mises en exergue. Par conséquent, le trésorier de l’ese doit, en fonction des
moyens dont il dispose, satisfaire les besoins aux fonds de roulement en faisant recours à
des sources de financement tels les concours bancaires. A l’inverse, il doit choisir un moyen
pour faire fructifier les excédents de fonds.

Section1 : la couverture des déficits de trésorerie

A défaut de fonds propres ou de crédit de restructuration (la structure est en déséquilibre


financier en haut de bilan = on la restructure) le trésorier négociera des lignes de crédit pour
le financement de son cycle d’exploitation. Ces derniers sont de plusieurs sortes et vont
s’adapter à la nature de l’activité de l’ese (ese exportatrice/importatrice…). Parmi les
concours bancaires à CT, on peut citer : la facilité de caisse, le découvert, l’escompte de
papier commercial, mobilisation de créances sur l’étranger, préfinancement à
l’exportation, le crédit spot…

 La facilité de caisse : il s’agit d’une somme d’argent octroyée par la banque à son
client par débit de compte. Son utilisation est très limitée dans le temps,
généralement 1 mois. Elle ne résulte pas d’un engagement contractuel, mais d’un
simple geste du gestionnaire du compte basé sur la confiance qu’il a en son client.
Son objet est de financer un décalage de paiement.

 Le découvert : Il est destiné au financement des décalages de paiement. Sa mise en


place nécessite pour la banque de s’assurer, grâce à un diagnostic complet, de la
solvabilité de son demandeur. Il s’agit d’un crédit contractuel. Le montant du
découvert est plafonné, on parle de ligne de crédit qui est utilisable généralement
pendant une année.

 L’escompte de papier commercial : il est définit par les articles 526 et 527 du code
de commerce comme « la convention par laquelle l’établissement bancaire s’oblige à
payer par anticipation au porteur le montant d’effets de commerce ou autres titres
négociables à échéance déterminée que le porteur lui cède, à charge d’en
rembourser le montant à défaut de paiement par le principal obligé … ». On peut
subdiviser les techniques d’escompte en deux formules distinctes : l’escompte
effectif ou classique/l’escompte « valeur en compte ». Tout comme pour le
découvert, ce type de crédit nécessite au préalable la mise en place d’un contrat de
crédit en bonne et due forme. C’est donc un engagement contractuel pour un
montant plafonné et limité dans le temps (ligne d’escompte). Toutefois,
contrairement au découvert, ce type d’engagement est adossé dans la mesure où il
présente une garantie intrinsèque (l’effet dans l’escompte est lui-même une
garantie).
 L’avance sur marchandises : il s’agit de concours bancaires octroyés à des activités
particulières, soit en raison de leur saisonnalité soit en raison de la nécessité pour
elle de constituer des stocks importants de marchandises (stock stratégique comme
les activités pétrolières) ou de denrée de première nécessité (stock de produit dont
les cours connaissent une forte fluctuation sur le marché interne ou sur les marchés
internationaux). Immobilisation de fonds constitutive à la lourdeur de stock grève la
trésorerie de l’entreprise et nécessite des moyens de financement externes. Par
conséquent, les établissements de crédit peuvent intervenir moyennant l’avance sur
marchandises. La mise en place de ce type d’engagement passe par les étapes
suivantes :
 Evaluation des stocks de l’entreprise par un cabinet d’expertise agréé
(honoraires à la charge du client) ;
 Signature d’un contrat de nantissement des marchandises stockées mais
utilisées par l’entreprise en fonction de son cycle d’exploitation à charge,
toutefois pour elle, de reconstituer les stocks en valeurs à hauteur de la garantie
stipulée au contrat ;
 Signature d’un contrat de contrôle annuel des stocks avec un cabinet
d’expertise délégué par la banque.

 L’avance sur marché : ce type de crédit concerne les entreprises qui réalisent de
grosses commandes généralement pour le compte de l’Etat (constructions
d’ouvrages telles les barrages, les ponts et chaussés, les facultés, les écoles, les
hôpitaux, la livraison de matériel pour le compte de l’Etat, la prestation de services…)
et qui doivent attendre quelques mois pour être payés. Le poids des dites
commandes impactent négativement leur trésorerie et nécessitent des moyens de
financement externes. Par conséquent, la banque intervient moyennant l’avance sur
marché. La mise en place de ce type d’engagement passe par les étapes suivantes :
 Nantissement de marché
 Déblocage des fonds sur la base d’attestation de droits constatés

 L’avance sur créances nées à l’étranger ACNE : Les avances sur créances nées
peuvent être obtenues localement ou au prix de vente étranger

a) Les avances sur créances nées financées localement : L’avance bancaire est réalisée par
escompte des effets représentatifs des créances nées sur les congés au vu du billet
primaire (lettre de change signée par l’importateur étranger en faveur de l’exportateur
marocain. Cet effet représente le montant de la créance en devises et dont le délai est
généralement d’un maximum de 90 jours). Dans ce cas, l’exportateur marocain va tirer
sur lui un billet représentant la contrepartie en DHS du montant de la créance initiale. Ce
dernier sera donc escompté par la banque qui se fera remboursée dès le rapatriement
des fonds.
b) Les ACNE financées en devises : Eu égard (tenant compte de) à la réglementation de
change au Maroc, les entreprises peuvent contracter auprès des banques étrangères des
lignes de crédit destinées à la mobilisation en devise des créances nées de l’exportation
de biens et services. Ces créances sont représentées par des effets en devise ou tout
autre titre de créance. En effet, les entreprise sont souvent amenées à faire des
arbitrages entre les taux d’intérêt qui leur sont appliqués par leur banque au Maroc et les
banques étrangères surtout européennes qui leur applique un taux d’intérêt intéressant
indexé sur l’Euribor augmenté de quelques points lorsqu’elles estiment que le risque de
change est minime, elles procèdent à la couverture des risques de change, elles peuvent
emprunter à l’étranger moyenne la contre garantie. Le remboursement de la dette est
opéré directement par le produit des exportations réalisées.

(Euribor « Euro Interbank Offered Rate » : L'Euribor désigne un groupe de taux d'intérêt de la
devise référence du marché monétaire de la zone euro.)

 Le crédit spot : c’est un crédit à court terme. Il s’effectue par tirages de billet à ordre
successifs. Les billets à ordre sont établis au nom de l’entreprise qui les émet. Chaque
fois qu’un billet est émis avec un montant et une durée bien définis, la banques
avance les fonds correspondants et crédite le compte de l’entreprise émettrice. Avec
ce type de concours, on finance les besoins de trésorerie à CT (1 à 3 mois) à des
conditions avantageuses d’un montant généralement important, il concerne les
organismes publics, semi-publics et les grands groupes d’entreprises.

Section 2 : les moyens de placement des excédents de trésorerie

Le trésorier dispose en fonction de la nature des excédents dont il dispose de deux moyens
pour faire fructifier les fonds de l’entreprise. Il s’agit de placements à CT et à MT.

1) Les placements à CT

Les placements à CT portent généralement sur une durée allant de 1 jour à 1 année. Ce sont
généralement des placements sur le marché monétaire dans des supports appelés Titres de
Créances Négociables. Ces derniers peuvent se décliner en 3 catégories :

 Les CD : il s’agit d’obligations émises par les banques sur une courte durée avec des
montants au minimum de 200 000 DHS/titre.
 Les BSF : Il s’agit d’obligations émises par les SCC et les Sociétés Crédit-Bail.
 Les Billets de trésorerie : Il s’agit d’obligations émises par les grandes entreprises sur
une durée allant d’une journée à quelques mois.

L’ensemble de ces obligations est assorti d’un intérêt relativement identique à celui du
marché interbancaire.

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