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Université Mohammed V
Ecole Mohammedia D’ingénieurs
Rabat
A
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Dédicaces
Pour toutes les peines endurées, toutes les privations et sacrifices consentis, pour
faire de moi celui que je suis devenu ; Que dieu, dans sa bienséance, vous offre éden
et bonheur ;
A ma sœur Chaimae,
A toute ma famille,
EL Hajoui Ayoub
B
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
DEDICACES
C
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Remerciements
Que l’on nous permette, à travers ce mémoire, d’adresser nos sincères remerciements aux
nombreuses personnes qui ont contribué à la réalisation du présent travail.
Nous témoignons, tout d’abord d’une grande gratitude envers l’ensemble des professeurs et des
cadres administratifs du département Génie Civil, qui ont contribué dans une large mesure à notre
formation au sein de l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs.
Nous adressons nos profonds sentiments de reconnaissance et de respect à nos professeurs encadrants
M. T. EL OUALI et Mme. O. MOUSTACHI pour leurs recommandations pertinentes, leurs
soutiens et leurs encouragements.
Nous remercions d’une façon toute particulière notre encadrant en entreprise M. M.ZAIDOUH de
nous avoir encouragé et orienté dans ce projet.
Enfin nous remercions toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation du
présent mémoire.
D
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Résumé
Le présent projet de fin d’études a pour objet l’étude et le dimensionnement d’un bâtiment en béton
armé avec deux variantes de dalles (dalle pleine, dalle précontrainte en post-tension), composé d’un
sous-sol et de 16 étages à usage d’habitation.
Les normes et règlements utilisés comme référence dans ce travail sont : le RPS 2000 (révisé 2011)
pour le calcul et les vérifications au séisme, les NV65 pour le calcul au vent, le BAEL 91 pour le
dimensionnement des éléments en béton armé.
La conception et le pré-dimensionnement des éléments structuraux ont été faits en tenant compte des
contraintes architecturales et structurales.
Quant à la modélisation du bâtiment, elle a été réalisée à l’aide du logiciel de calcul par la méthode
des éléments finis SAP2000.
Le contreventement adopté est un contreventement par voiles, permettant d’aboutir à un modèle final
avec une meilleure réponse sismique.
Les calculs manuels d’une bande de dalle en système dalle précontrainte et dalle pleine ont permis de
toucher de près les caractéristiques et restrictions de ces types de planchers, tout en tirant profit des
avantages qu’ils présentent.
Une étude de prix a été établie pour pouvoir donner une estimation du montant de la structure et
comparer ainsi les deux variantes de dalles.
E
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Abstract
This graduation project is the study and design of a reinforced concrete building with two variants of
slabs (solid slab, slab prestressed post-tensioned), consisting of a basement and 16 floors for
residential use.
Standards and regulations used as reference in this work are: RPS 2000 (revised 2011) for the
calculation and verification of the earthquake effect, the NV65 to calculate the wind effect, BAEL 91
for dimensioning of reinforced concrete.
Design and pre-design of structural elements have been made taking into account the architectural
and structural constraints.
As for the modeling of the building, it was performed using the finite element method calculation
software SAP2000.
The bracing is adopted by shear walls, allowing to reach a final model with better seismic response.
Manual calculations of a band of prestressed slab and solid slab slab system allowed to sense the
characteristics and limitations of these types of floors, while taking advantage of their advantages.
A study of price was established in order to give an estimated cost of the structure and to compare the
two versions of slabs.
F
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Résumé .................................................................................................................................................E
Abstract ................................................................................................................................................ F
Introduction .......................................................................................................................................... 7
Chapitre I : Généralités ........................................................................................................................ 8
1. Présentation générale du projet ................................................................................................. 8
2. Généralités sur les Immeubles de Grande Hauteur (IGH) ...................................................... 11
2.1. La conception des IGH .................................................................................................... 11
2.2. La résistance au feu ......................................................................................................... 15
2.3. Caractéristiques des matériaux ........................................................................................ 16
2.4. Contraintes architecturales............................................................................................... 16
2.5. Le choix du système de plancher ..................................................................................... 16
Chapitre II : Conception et pré dimensionnement ............................................................................. 21
1. Conception .............................................................................................................................. 21
1.1. Contreventement .............................................................................................................. 21
1.2. Fondations........................................................................................................................ 22
1.3. Types de planchers .......................................................................................................... 22
2. Définition des charges ............................................................................................................. 22
2.1. Charges permanentes ....................................................................................................... 22
2.2. Charge d’exploitation ...................................................................................................... 23
3. Prédimensionnement ............................................................................................................... 24
3.1. Dalle pleine ...................................................................................................................... 24
3.2. Pré dimensionnement des poutres ................................................................................... 25
3.3. Pré dimensionnement des voiles de contreventement ..................................................... 26
Chapitre III : Etude de l’effet du séisme ............................................................................................ 27
1. Généralités .............................................................................................................................. 27
1.1. Comportement des bâtiments vis-à-vis des séismes ........................................................ 27
1.2. Règlement parasismique marocain .................................................................................. 28
1.3. Conception parasismique ................................................................................................. 29
2. Site d’implantation .................................................................................................................. 29
2.1. Etude géotechnique .......................................................................................................... 29
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Introduction
Casablanca propulse le Maroc vers l'avenir. C’est ainsi que dès 1912, les architectes ont fait de
Casablanca une ville modèle, surprenante par sa beauté architecturale.
Les tours sont particulièrement attrayantes, notamment pour les villes encombrées, elles permettent la
libération de l’espace au sol, le dégagement des vues étendues et favorisent l’échange. Ainsi, la
verticalisation est une solution à l’étalement urbain, et une opportunité aux ambitions de
surpassements techniques, ce qui ne peut que contribuer à la mise en valeur de la ville.
Le Maroc a lancé divers projets de grande envergure sur la totalité du territoire visant à promouvoir
le développement et l’économie du pays.
En raison de la grande diversité qu’offre les nouvelles méthodes de construction qui existent
aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage visent un compromis entre l’aspect architectural, la stabilité de la
structure, la rapidité d’exécution et l’optimisation du coût.
Ainsi, notre mission, au sein du bureau d’études Pyramide ingénierie, se divise en deux parties,
premièrement le choix des variantes de planchers qui conviennent le mieux à notre projet , et en
second lieu, le dimensionnement de la structure du bâtiment tout en tenant compte des différentes
caractéristiques du sol et de la région dans le cadre d’une étude statique, sismique, et enfin
l’estimation du montant global de la structure porteuse selon le type de plancher.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Chapitre I : Généralités
Le projet s’inscrit dans le quartier d’Anfa Cité de l’Air, situé à 5 km du centre urbain actuel, au Nord-
Ouest du projet d’aménagement Casablanca Anfa.
La structure du projet définit trois ensembles bâtis, associant logements et bureaux en partie Nord,
logement au centre, et un bâtiment de bureaux au Sud. Les logements s'organisent sur 3 nappes : un
socle de 6 m qui prend la forme d'un rez de chaussée en double hauteur accueillant des maisons de
ville avec jardin, un podium en R+7 intégrant des penthouses profitant de vastes toitures terrasses, et
des tours ceinturées de balcons filants et loggias émergeant jusqu'à R+16.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le bureau d’architecture français, Reichen et Roberts & associés en collaboration avec le cabinet
local Groupe 3A, a été choisi pour concevoir l’ébauche du projet. Quant aux études techniques,
celles-ci sont menées pour le compte du maître d’ouvrage, la Compagnie Générale Immobilière
(CGI), par Pyramide Ingénierie, en synergie avec l’équipe de Beterem Ingénierie.
Nous allons nous concentrer sur l’étude du bâtiment 7, les différents bâtiments sont séparés par des
joints, au niveau des sous-sols, afin d’assurer une souplesse d’ensemble, et du fait, le bâtiment étudié
pourra être considéré comme indépendant.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
L’essor des bâtiments de grande hauteur en béton armé est étroitement lié au développement des
connaissances théoriques de l’ingénieur, provoqué en grande partie par la pression constante des
architectes et maîtres d’ouvrage en quête de formes inédites.
L’évolution dans le concept des IGH a été accompagnée de l’évolution générale de la technique de
calcul, marquée d’une manière spectaculaire par l’apparition d’ordinateurs puissants et de logiciels
très perfectionnés en termes de modélisation et de calcul.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Dans ce qui suit, nous ferons le point de la situation concernant la structure de résistance des IGH, et
nous donnerons quelques exemples de bâtiments-tours exécutés à l’étranger.
Les portiques en béton armé, utilisés fréquemment entre les deux guerres mondiales, ont connu un
essor remarquable après la découverte de méthodes de calcul simplifiées (par exemple, la méthode de
Cross). Cette structure continue d’être utilisée pour des immeubles de faible et moyenne hauteur.
Au fur et à mesure que la nécessité de construire des immeubles de plus en plus hauts se faisait sentir,
les portiques ont commencé à être remplacés par des voiles disposés au droit des cages d’escalier et
des ascenseurs. Ces voiles se sont avérés satisfaisants du point de vue économique pour des
immeubles ne dépassant pas 20 à 25 niveaux. Une des premières méthodes de calcul de voiles
appliquée sur grande échelle a été la méthode de MM.Albiges et Goulet, publiée en France en 1960.
Au début des années 70, M.Despeyroux a élaboré une méthode générale de calcul des voiles.
Un exemple typique de bâtiment-tour à refends linéaires est indiqué sur la figure 5, il s’agit de l’un
des premiers bâtiments tours à usage d’habitation en France, la tour de l’Ile Verte à Grenoble.
Dans certains cas où les voiles ne suffisent plus à assurer le contreventement, une liaison avec des
portiques permet d’augmenter leur capacité de résistance. Le calcul manuel est laborieux mais les
avancées informatiques ont rendu possible l’étude d’exécution de telles structures. Les difficultés
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Les limites des structures comprenant des voiles se sont fait sentir dès que les bâtiments-tours ont été
conçus pour l’usage de bureaux. Les premiers à chercher de nouvelles structures ont été les
ingénieurs américains, obligés par les architectes à dégager l’espace utile des immeubles. Pour ce
faire, les américains ont pensé à concentrer les services (ascenseurs, escaliers, toilettes) dans un
noyau central, laissant un grand espace libre sans cloisons, et muni d’une installation d’air
conditionné. On obtient la structure type « Noyau central », celui-ci assurant le contreventement du
bâtiment, tandis que les poteaux, sur la périphérie, ne sont destinés à transmette aux fondations que
des charges verticales. Un exemple de ce type de structure est la Tour Nobel à Puteaux.
Une augmentation très importante de la capacité de résistance des bâtiments-tours est obtenue en
faisant participer la façade au contreventement.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Aux Etats-Unis, L’ex - World Trade Center a été conçu suivant ce principe.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Nous allons consacrer ce paragraphe aux disposions prises contre le feu pour les IGH afin d’avoir des
ordres de grandeur à prendre en considération lors du dimensionnement.
En effet cette étude s’avère nécessaire du fait que notre structure a une hauteur de 55m. La résistance
au feu ne peut donc pas être prise à la légère.
Les immeubles de grande hauteur sont traités dans le Code de la construction et de l’habitation
français (applicable au Maroc) à travers les articles suivants :
Article R. 122-9
« Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des immeubles de grande
hauteur doit permettre de respecter les principes de sécurité ci-après :
- pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension : l'immeuble est
divisé en compartiments, dont les parois ne doivent pas permettre le passage du feu de l'un à l'autre
en moins de deux heures »
Article R. 122-10
« Les compartiments ont la hauteur d'un niveau, une longueur n'excédant pas 75 mètres et une
surface au plus égale à 2 500 mètres carrés.
Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2500 mètres
carrés ; ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2 500 mètres carrés quand
l'un d'eux est accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.
Les parois de ces compartiments, y compris les dispositifs tels que sas ou portes permettant l'accès
aux escaliers, aux ascenseurs et monte-charge et entre compartiments, doivent être coupe-feu de
degré deux heures. »
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
2.4.Contraintes architecturales
Dans un premier temps il s’agit d’adapter la conception à l’architecture technique retenue, tout en
répondant aux exigences de stabilité et de résistance, et aux contraintes architecturales de viabilité de
sécurité et d’esthétique.
La conception a été ainsi réalisée en collaboration avec l’architecte. Les conditions architecturales
prises en considération se résument aux suivantes :
Le plancher est une structure plane horizontale mise en place entre deux niveaux. Il est constitué
d’une partie portante supportant un revêtement placé au-dessus et un plafond réalisé au-dessous.
- Partie portante : elle peut être constituée par des dalles ou des poutrelles métalliques, en béton
armé ou en béton précontraint, des solives en bois, etc. La partie portante doit résister aux
charges transmises par le poids propre (de l’élément porteur lui-même, du revêtement et du
plafond), les surcharges d’exploitation qui sont fonction de l’utilisation du bâtiment et le
poids des diverses cloisons de séparation (dans le cas de bâtiment à usage d’habitation, on
assimilera leur effet à celui d’une charge répartie supplémentaire). Les surcharges à admettre,
dans le calcul des planchers, sont fixées par NF P 06-001 et NF P 06-004 du règlement BAEL
91 Révisé 99.
- Le revêtement : repose sur la partie portante : ce peut être du carrelage, parqué en bois,
dallages divers, revêtements synthétiques…..etc. Il doit être adapté au type de la construction
et doit garantir une certaine isolation acoustique et thermique satisfaisante, tout en présentant
un aspect esthétique.
- Le plafond : est réalisé sous l’élément porteur, c’est un enduit de plâtre, ce peut être des
plâtres préfabriqués en matériaux de tous genres. Il contribue à l’amélioration de l’isolation
qui peut être obtenue tout en obéissant à l’esthétique.
Il existe plusieurs types de planchers qui peuvent être classés suivant la nature du système porteur
vertical, des matériaux constitutifs, ou du procédé d’exécution. Les planchers en béton armé ou
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
précontraint présentent plusieurs avantages, à savoir leur coût relativement réduit, la simplicité de
leur exécution où la disponibilité d’éléments préfabriqués, ce qui explique leur utilisation répandue.
- Entièrement coulés sur place : dalle pleine, dalle à champignons, dalle nervurée, dalle à
caissons, dalle évidée ;
- Semi-préfabriqués : dans lesquels les éléments préfabriqués constituent le coffrage, ils
peuvent être : à corps creux, à prédalles, à platelage métallique porteur ;
- Entièrement préfabriqués : livrés d’usine, ils constituent un élément porteur complet.
C’est une plaque en béton armé qui peut reposer avec ou sans continuité sur 2, 3 ou 4 appuis
constitués par des poutres, des poutrelles ou des murs. L’épaisseur à donner aux dalles résulte des
conditions :
- de résistance à la flexion ;
- d’isolation acoustique ;
- de rigidité ou limitation de la flèche ;
- de sécurité vis à vis de l’incendie.
La dalle est réalisée sur un coffrage jointif recouvrant toute la surface. Le ferraillage est simple et
facile à poser, cependant la dalle est un élément plan, les efforts qui la sollicitent doivent être repris
suivant les deux directions principales d’où la nécessité de constituer un quadrillage lors du
ferraillage des dalles.
Les ouvertures nécessitées par le passage de conduites électriques ou de tuyauteries doivent être
prévues et tracées sur le plan de coffrage avant la réalisation.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Depuis plusieurs décennies, la précontrainte par post-tension a été utilisée et appliquée dans de
nombreux pays à des bâtiments courants qu’ils soient de grande hauteur ou à usages spécifiques
(hôpitaux – structures de stockage – parkings – bureaux – centres sportifs) ou encore
architecturalement particulier, apportant dans tous les cas des solutions satisfaisant à des exigences
techniques ou économiques.
- Une meilleure maîtrise de la fissuration des bâtiments courants ou des grandes surfaces de
stockage ;
- Une utilisation optimale des surfaces créées en limitant le nombre de poteaux (garages,
hôpitaux, grandes surfaces à usage commercial) ;
- Des gains de hauteur conséquence de la diminution des épaisseurs de planchers ;
- Une moindre consommation de matériaux de construction, etc.
Ce sont des dalles pleines reposant sur des poteaux contenant des chapiteaux, on les appelle dalle
champignon pour cette raison. Ce type de dalle est adopté lorsqu’on a besoin d’un espace libre
important sans murs avec simplement les piliers et les planchers et lorsqu’on veut éviter les
retombées de poutres.
. Le chapiteau présente une forme homothétique à celle du poteau pour une distribution régulière des
forces. L’écartement des poteaux varie de 8 à 12 m dans chaque sens, et l’épaisseur de la dalle varie
de 22 à 35 cm.
Les poteaux disposés selon une trame régulière doivent cependant être implantés de manière à ce que
la portée dans un sens ne dépasse pas 2 fois la portée dans l’autre sens.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Ce type de plancher offre une grande inertie ce qui permet de réduire notablement la quantité
d’armature. Il est plus économique de l’utiliser lorsque les portées deviennent assez grandes. La
largeur des nervures doit être choisie de façon telle que les armatures puissent être disposées et
enrobées d’une manière convenable.
L’élément porteur est constitué par un réseau de nervures croisées. Le plafond présente une
succession de caissons. Ce système est indiqué pour des locaux industriels à surcharges importantes
et à grandes portées.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Ce sont des plaques minces de béton armé de 4 à 6 cm d’épaisseur, préfabriqués en usine. La sous
face est lisse et constitue le plafond ; le dessus est brut et reçoit une couche de béton avec les
armatures de renfort afin de former une dalle épaisse.
Les efforts de traction sont repris par les armatures placées dans les prédalles ; et des armatures
transversales renforcent la continuité de la dalle au-dessus des joints des prédalles. La liaison entre la
prédalle et la dalle coulée sur place se fait par des étriers relevés, ancrés dans les prédalles.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
1. Conception
1.1.Contreventement
Nous optons pour un contreventement par voiles concentrés au milieu du bâtiment, il s’agira donc
d’une structure à noyau centrale. Ce système de contreventement procure souvent la solution la plus
économique et permet aussi de dégager plus d’espace puisqu’on concentre au milieu du bâtiment tous
les dispositifs de communication verticale (ascenseurs, escaliers, gaines et réseaux divers) ainsi que
certains services (sanitaires, espaces de rangement etc.).
Les plans de coffrage des différents étages sont illustrés en annexe II.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
1.2.Fondations
L’examen analytique des sondages carottés réalisés de part et d’autre de la surface du futur projet a
permis de reconstituer la colonne lithologique. Elle débute par un substratum schistoquartzitique
atteint à des côtes altimétriques fluctuant entre 6 et 10 m à partir de la surface du sol en place. Ce
socle est surmonté de formations gréso-calcaires relativement karstifiées, entrecoupées par des
niveaux altérés marno-tuffacés, dont l’épaisseur varie de 3 à 5,5m. L’ensemble de ces dépôts est
coiffé par des argiles tuffacées et une terre végétale.
- Adopter un système de fondation superficiel à l’aide d’appuis isolés ancrés dans les grès
calcaires conglomératiques à passages marno-tuffacés, atteints à une profondeur fluctuant
entre environ 2 m et 4 m.
- L’assise de fondation correspond aux formations gréso-calcaires conglomératiques,
entrecoupés de niveaux marno-tuffacés ;
- Le taux de travail sera limité à 3 bars.
- Le rattrapage du niveau sera assuré par le gros béton.
La nappe d’eau souterraine s’écoulant à l’échelle du site a été atteinte à des profondeurs variant entre
4,50 et 7,20 m à partir de la surface du sol en place. Bien entendu, il est recommandé de procéder à
un pompage intensif avant la mise en place des semelles.
1.3.Types de planchers
Ce choix a été adopté dans le but de mettre en évidence l’importance que peut avoir un choix
judicieux du système de plancher au niveau du coût du projet, comme nous pourrons vérifier par la
suite dans le chapitre estimation économique.
2.1.Charges permanentes
Les charges permanentes utilisées lors des calculs sont regroupées dans les tableaux suivants :
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le poids de l’élément G
Forme de pente 0,2
Protection lourde 0,1
Enduit sous plafond 0,03
Total 0,830 T/m2
2.2.Charge d’exploitation
On a un bâtiment à usage d’habitation donc pour la charge d’exploitation on prend une valeur
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
3. Prédimensionnement
3.1.Dalle pleine
3.1.2. Flexion :
On a pour des dalles reposant sur deux ou trois appuis donc l’épaisseur e à prendre est de Lx/40 à
Lx/50.
Où Lx est la petite portée de panneau le plus sollicité, dans notre cas, le panneau le plus sollicité a
une portée égale à : Lx =6 m
3.1.3. Flèche :
Or on a
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Où
Ainsi on trouve √
Avec q=G+Q
Donc :
q = 650 KG/ml
Et on a :
Donc on trouve :
Poutre isostatique
Poutre continue
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
D’autre part :
Où :
- b0 : largeur de la poutre
- h : hauteur de la poutre
- l : portée de la poutre
Donc on prend :
h =50cm
b0 = 20cm
- Vérification :
On a selon l’article 7.3.1.4.1 du RPS 2000, L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur
nette he de l’étage.
- emin = min (15 cm, he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
- emin = min (15 cm, he/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
- emin = min (15 cm, he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Il est nécessaire que la préoccupation parasismique soit intégrée dès les premières phases de la
conception du projet et qu'elle devienne un réflexe, de façon à en réduire et en contrôler les
dommages probables. Ce réflexe, de constructions parasismiques, ne peut résulter que d'une
collaboration permanente entre utilisateurs, architectes, ingénieurs et entreprises.
Il convient de rappeler qu'une application stricte des règles générales de la construction lors de la
conception du projet, ainsi qu'une bonne exécution des travaux, permettent aux bâtiments de résister
de façon satisfaisante aux séismes de faible à moyenne intensité.
1. Généralités
Les images suivantes nous montrent des dégâts survenus lors d’un tremblement de terre à des
immeubles dont la structure est en béton armé.
Elles illustrent bien le fait qu’il existe une grande variété de modes de ruine pour un même type
apparent de construction. Nous pourrions illustrer une même variété d’effets suivant la nature de la
structure (petits bâtiments, maisons individuelles, immeubles grande hauteur …) ou suivant le type
de matériaux constituant la structure (béton armé, bois, acier ou maçonnerie porteuse …)
Le fait qu’une construction soit détruite d’une façon ou d’une autre ou ne soit pas détruite n’est pas
l’effet du hasard. Si nous regardons de plus près comment la construction a été conçue, nous pouvons
expliquer les phénomènes en cause.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Comme le passager soumis aux secousses d’un véhicule en mouvement (accélérations, coups de
frein, coups de volant à droite et à gauche, trous et bosses dans la chaussée), les masses d’un bâtiment
soumis aux accélérations désordonnées du sol (dans toutes les directions) pendant un tremblement de
terre « tendent » à rester là où elles se trouvent au début de chaque mouvement du sol.
Les forces qui le « retiennent à sa position d’origine » sont dites forces d’inertie : elles sont
proportionnelles aux masses et aux accélérations. Les fondations, ancrées dans le sol se déplacent
avec celui-ci, et le haut du bâtiment « suit » avec un retard d’autant plus important que les forces
d’inertie sont importantes et que le matériau peut se déformer.
Les valeurs maximales du déplacement, de la vitesse et de l’accélération sont celles qui intéressent
prioritairement le concepteur de l’ouvrage. D’où l’introduction de la notion du spectre de réponse. Ce
spectre permet de définir, dans une zone sismique, une sollicitation enveloppe pour le système.
La définition d’un spectre enveloppe normalisé est très utile pour obtenir une approximation
acceptable de la réponse d’une structure vis-à-vis d’un tremblement de terre dans un site donné et
élaborer les règlements de construction parasismique. Ces spectres y sont définis à partir de
traitements statiques des spectres d’enregistrement réels et possèdent généralement tous des formes
identiques.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
conception et les dispositions techniques à adopter pour permettre à ces bâtiments de résister aux
secousses sismiques. Pour simplifier le calcul des charges sismiques et uniformiser les exigences de
dimensionnement des structures à travers de grandes régions du pays, le RPS2000 utilise l’approche
des zones. Il s’agit de diviser le pays en cinq zones de sismicité homogène et présentant
approximativement le même niveau de risque sismique pour une probabilité d’apparition de 10% en
50 ans.
1.3.Conception parasismique
Le but de la construction parasismique consiste à trouver des techniques de génie civil permettant aux
bâtiments de résister à toutes les secousses d'intensités inférieures ou égales à l'intensité nominale
fixée par le règlement en vigueur. Différentes techniques de conception parasismique ont été
élaborées à l’issue des expériences passées :
Implantation judicieuse des constructions, hors des zones instables (faille, instabilité de pente,
risque de liquéfaction...).
Adaptation des fondations au type de sol.
Utilisation de matériaux de qualité adéquate.
Utilisation de dispositions constructives énoncées dans les guides techniques de construction
parasismique (distribution des masses, chaînages horizontaux et verticaux, etc.)
Prise en compte de "l'agression sismique" sur le site considéré dans l’élaboration des plans de
construction et donc éviter toute architecture susceptible de donner lieu à des effondrements.
Ainsi la construction parasismique ne consiste pas uniquement en l'élaboration des techniques de
construction mais d'un ensemble de méthodes permettant aux bâtiments de résister aux secousses
sismiques.
2. Site d’implantation
2.1.Etude géotechnique
De point de vue sismicité (RPS 2000), les paramètres à prendre en compte sont :
- Zone sismique : 2
- Accélération maximale : 0,08.g
- Vitesse maximale : 0,10 m.s-1
- Type de site : S1
- Coefficient du site : 1
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
On a le site d’implantation est de type S1, donc selon l’article 9.1 du RPS2000 (révisé en 2011) la
vitesse des ondes de cisaillement correspondante VS est telle que :
Avec :
Donc
Avec H = 30 m.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
lx(m) T(s)
32 0,6187
suivant x
25 0,7300
28 0,6772
ly(m) T(s)
suivant y
17 0,9331
2.3.Zonage sismique
Pour simplifier le calcul des charges sismiques et uniformiser les exigences de dimensionnement des
structures à travers de grandes régions du pays, le RPS2000 (révisé 2011) utilise l’approche des
zones.
En effet, le Maroc a été devisé en 5 zones sismiques (0 à 4) de sismicité homogène et présentant
approximativement le même niveau d’aléa sismique pour une probabilité d’apparition de 10% en 50
ans ce qui correspond à une période de retour de 475 ans.
Notre projet se situe dans la ville de Casablanca donc on est dans la zone 2.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Les vitesses maximales par zone sont rassemblées dans le tableau suivant :
Le niveau minimal de performance requis pour une construction dépend des conséquences
socioéconomiques des dommages qu’elle aurait pu subir en cas de séisme. L’évaluation de
l’importance de ces conséquences est reliée essentiellement à la nature de l’usage du bâtiment et à
son intérêt pour le pouvoir public.
Dans le cadre de notre projet on traite un bâtiment à usage d’habitation donc de classe III, ainsi le
coefficient d’importance correspondant est de I=1.
4. Notion de ductilité :
4.1.Définition :
Sous l'action du séisme, une structure absorbe de l’énergie. Cette absorption a lieu sous forme de :
énergie de déformation élastique.
énergie de déformation plastique.
En effet l'énergie dissipée dans des mécanismes plastiques peut contribuer de manière significative à
l'absorption d'énergie globale requise d'une structure résistant à un tremblement de terre et peut être
nettement plus important que celle correspondante aux déformations purement élastiques. C’est
pourquoi on fait une distinction fondamentale en projet parasismique entre les structures «
dissipatives » et « non-dissipatives ».
Les structures conçues pour être dissipatives bénéficient d’un avantage économique, car elles peuvent
être moins résistantes que des structures conçues pour travailler dans le domaine élastique.
De ce fait, une structure est dite ductile si elle est capable de subir, sans perte de résistance, des
déformations plastiques.
32
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le règlement RPS2000 (révisé 2011) attribue à chaque type de bâtiment un niveau de ductilité en
fonction de la classe de bâtiment et la vitesse de séisme.
En ce qui concerne notre projet, le bâtiment est de classe III se situant dans une zone de vitesse
V = 0,1m/s, donc le niveau de ductilité est ND1.
Les sollicitations de calcul (effort normal, effort tranchant, moments de flexion et de torsion) utilisées
pour le dimensionnement et la vérification des éléments structuraux sont obtenues à partir d’une
analyse linéaire de la structure, sous réserve de tenir compte des modifications données dans le
présent règlement, liées au niveau choisi de la ductilité.
Etant donné que notre bâtiment est de niveau de ductilité ND1, les éléments structuraux sont
dimensionnés et vérifiés, conformément aux règlements en vigueur, de béton armé ou de construction
métallique, directement à partir des sollicitations obtenues de l’analyse linéaire de la structure.
4.3.Facteur de comportement :
La méthode de dimensionnement parasismique est basée sur un modèle de calcul linéaire équivalent.
Or le règlement autorise les matériaux à entrer dans le domaine plastique. Pour valoriser les
structures dissipatives, les efforts réels dans la structure sont obtenus à partir des efforts calculés sur
le modèle linéaire en les divisant par le coefficient de comportement q. Ce coefficient ne s'applique
qu'aux forces et sollicitations. Les déplacements sont égaux pour le cas fictif et le cas réel.
33
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Plus la structure est ductile, plus la structure pourra entrer dans le domaine plastique.
Dans notre cas on a un bâtiment de niveau de ductilité ND1 et dont le système de contreventement
est constitué de voiles et portiques en béton armé, donc notre facteur de comportement est de q = 1,4.
34
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
5. Régularité du bâtiment :
5.1.Régularité en plan :
Selon le RPS, La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions orthogonales
au moins, le long desquelles sont orientés les éléments structuraux.
Pour que le bâtiment soit considéré régulier en plan, il faut qu’il vérifie l’ensemble des conditions
suivantes :
En présence de parties saillantes ou rentrantes, leurs dimensions ne doivent pas dépasser 0,25
fois la dimension du côté correspondant : a + b ≤ 0,25 B
Pour le plancher haut des étages 1 à 4 représenté ci-dessous, cette condition n’est pas vérifiée.
En effet, on a :
- Suivant la direction X (B = 31,64m) :
3,25 + 7,62 = 10,87 m > 0,25*31,64 = 7,91 m (Non vérifié)
- Suivant la direction Y (L = 16,97m) :
35
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le tableau suivant regroupe les résultats pour les différents étages de l’immeuble :
Régularité en plan
Etage Direction a+b B (a+b)/B Vérification
x 11,30 31,49 0,359 non vérifié
RDC à 1
y 4,55 17,00 0,268 non vérifié
x 10,63 31,65 0,336 non vérifié
2à4
y 4,55 17,00 0,268 non vérifié
x 7,40 28,40 0,261 non vérifié
5à6
y 4,40 14,00 0,314 non vérifié
x 3,40 24,30 0,140 vérifié
7 à 14
y 4,40 14,00 0,314 non vérifié
x 3,40 20,40 0,167 vérifié
15 à16
y 1,15 14,00 0,082 vérifié
Condition 1 : ex ≤ 0,2 rx
Condition 2 : ey ≤ 0,2 ry
Avec
| | | |
∑ ∑
∑ ∑
Le tableau suivant regroupe les résultats du calcul des postions des centres de gravité et de rigidité :
36
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Ecart centre
Centre de masse Centre d'inertie rx et ry 0,2*r Vérification
masse/rigidité
Etage Gx (m) Gy (m) Cx (m) Cy (m) rx (m) ry (m) |XG-XC| |YG-YC| 0,2*rx 0,2*ry suivant x suivant y
0 14,36146 8,43255 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,23063 0,12814 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
1 14,52824 8,47905 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,39741 0,08164 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
2 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
3 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
4 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
5 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
6 14,77707 8,62429 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,64624 0,0636 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
7 14,67836 8,6405 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,54753 0,07981 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
8 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
9 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
10 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
11 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
12 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
13 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
14 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
15 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
16 13,59266 9,12984 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,53817 0,56915 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
17 13,6352 9,14715 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,49563 0,58646 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3,5 : L/B ≤ 3,5
Donc étant donné que la première condition n’est pas vérifiée, donc notre bâtiment n’est pas
régulier en plan.
5.2.Régularité en élévation :
Pour que notre bâtiment soit considéré régulier en élévation il faut qu’il vérifie les conditions
suivantes :
Dans notre cas on a adopté le même système de contreventement pour tous les étages, d’où la
non variation de rigidité, seul les masses des étages varient.
Le tableau suivant représente le ratio des masses entre les différents étages :
38
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit
pas dépasser 0,15 fois la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait
global ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
Prenons à titre d’exemple le rétrécissement entre les étages 6 et 7 et qui est égal à 7,1 m on a
donc :
0,15 x 31,65 = 4,75 < 7,1 donc cette condition n’est pas vérifiée
39
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
6. Modélisation de la structure :
Etant donné l’irrégularité de notre bâtiment, une étude dynamique reposant sur une analyse
modale s’impose. D’autre part, le bâtiment ne présente pas d’axes de symétrie. De ce fait, on
a modélisé notre bâtiment en 3D aux éléments finis sur le logiciel SAP2000.:
40
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
7. Analyse modale
7.1.Principe :
L'analyse modale est reconnue comme méthode de référence pour étudier le comportement
d'une structure soumise à l'action d'un séisme. Elle a pour but de déterminer le comportement
de la structure sous une excitation de direction quelconque au droit des fréquences de
résonances. A chaque fréquence de résonance correspond un comportement différent de la
structure, appelé "mode propre". En fonction des fréquences de ces modes, les sollicitations
sismiques sont caractérisées avec les spectres de réponses.
L'étude du comportement dynamique est basée sur un système à plusieurs degrés de liberté.
Or, en théorie, l'analyse dynamique permet la détermination d'autant de modes propres que la
structure comporte de degrés de liberté.
Pourtant, il n'est pas question d'extraire autant de modes propres que de degrés de liberté. Il
faut donc sélectionner le nombre de modes à extraire pour se rapprocher du comportement
dynamique réel de la structure.
En effet le nombre limité des modes calculés ne constitue pas un handicap pour les raisons
suivantes:
pour une action sismique donnée, la réponse globale de la structure est essentiellement
constituée de quelques modes principaux ; au-delà d'une certaine fréquence - la
fréquence de coupure - l'apport des modes supérieurs est négligeable;
la technique du mode résiduel permet de prendre en compte l'ensemble des modes
supérieurs situés au-delà de la fréquence de coupure.
La sélection des modes propres s'effectue avec le critère des masses modales effectives c'est-
à-dire la masse qui est excitée pour le mode i.
41
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
cumul cumul
mode period frequency mass x mass y
mass x mass y
1 1,843746 0,54237406 0,65318 6,835E-06 0,65318 6,835E-06
2 0,871402 1,14757598 2,185E-06 0,62844 0,65318 0,62844
3 0,599286 1,66865236 0,00227 0,0046 0,65545 0,63305
4 0,415809 2,40495035 0,20296 2,711E-06 0,8584 0,63305
5 0,234448 4,26533816 0,00107 0,02296 0,85947 0,65601
6 0,233568 4,28140841 0,00002078 0,00011 0,85949 0,65612
7 0,186466 5,36290798 0,00255 0,00225 0,86203 0,65837
8 0,183163 5,45961794 0,01236 0,15319 0,8744 0,81156
9 0,180564 5,53820252 0,00227 0,00634 0,87667 0,8179
10 0,177423 5,63624784 0,03925 0,03285 0,91592 0,85075
11 0,164433 6,08150432 0,00012 0,0000013 0,91605 0,85075
12 0,158448 6,31121882 0,00001531 0,00305 0,91606 0,85381
13 0,151792 6,58796247 0,00000968 0,00086 0,91607 0,85467
14 0,149872 6,67236041 3,458E-07 0,00008472 0,91607 0,85475
15 0,143473 6,96995253 0,00002145 4,37E-07 0,91609 0,85475
16 0,138712 7,20918161 0,0000048 0,00004618 0,9161 0,8548
17 0,136 7,35294118 3,493E-09 1,386E-07 0,9161 0,8548
18 0,09444 10,5887336 0,05094 0,00001418 0,96704 0,85482
19 0,089146 11,2175532 8,484E-14 0,07931 0,96704 0,93412
20 0,099632 10,0369359 4,684E-13 4,772E-13 0,96704 0,93412
42
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
8. Vérifications
Pour répondre aux exigences de fonctionnalité et de sécurité, les déformations dues aux
actions d’ensemble du séisme doivent être limitées à des valeurs réglementaires prescrites par
les normes appliquées.
Selon le RPS 2000, la flèche totale du bâtiment f doit être limitée à : f ≤ 0,004 H
- Suivant x : fx = 7,86 cm
- Suivant y : fy = 3,44 cm
D’après le tableau des résultats, on constate que les déplacements au sommet sont largement
inférieurs à la limite imposée.
Pour des raisons de fonctionnalité et de limitation du coût résultant des dommages liés aux
actions sismiques, les déplacements inter-étages dus au séisme de calcul ne doivent pas
dépasser des valeurs limites normatives. Le RPS 2000 limite le déplacement relatif Δe pour
les bâtiments de classe III à :
Δe ≤ 0,01.h
En ce qui concerne notre cas, la valeur limite est 3,17/100 = 0,0317 m = 3,17 cm
Les déplacements des étages ds (au niveau du plancher haut) ainsi que les déplacements inter-
étages Δe (entre les planchers bas et haut de l’étage) sont donnés par le tableau ci-dessous.
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16
suivant x suivant y
dsx Δex dsy Δey
étage Δl (mm) Δl (mm)
(mm) (mm) (mm) (mm)
0 0,1513 0,1513 22,7 1,06 1,06 22,7
1 0,786 0,6347 22,7 2,514 1,454 22,7
2 6,862 6,076 22,7 4,187 1,673 22,7
3 10,234 3,372 22,7 6,019 1,832 22,7
4 13,963 3,729 22,7 8,011 1,992 22,7
5 17,989 4,026 22,7 10,131 2,12 22,7
6 22,299 4,31 22,7 12,366 2,235 22,7
7 26,821 4,522 22,7 14,669 2,303 22,7
8 31,524 4,703 22,7 16,058 1,389 22,7
9 36,37 4,846 22,7 18,37 2,312 22,7
10 41,318 4,948 22,7 20,705 2,335 22,7
11 45,151 3,833 22,7 23,042 2,337 22,7
12 51,378 6,227 22,7 25,363 2,321 22,7
13 56,422 5,044 22,7 27,649 2,286 22,7
14 61,439 5,017 22,7 29,892 2,243 22,7
15 66,412 4,973 22,7 32,077 2,185 22,7
16 70,98 4,568 22,7 32,266 0,189 22,7
17 75,844 4,864 22,7 34,339 2,073 22,7
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dus aux
combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul
tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation, les effets
déstabilisants sont les effets de second ordre ou effets P-delta.
L’effet P-Delta est un effet non linéaire (de second ordre) qui se produit dans chaque structure
où les éléments sont soumis à des charges axiales. Cet effet est étroitement lié à la valeur de la
force axiale appliquée (P) et le déplacement (Delta).
44
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le RPS 2000 préconise que les effets de second ordre (les effets P-Delta) peuvent être
négligés dans le cas des bâtiments si la condition suivante est satisfaite à tous les niveaux :
- Si 0.10 < θk<0.20 il faut tenir compte des effets du second ordre.
- Si θk >0.20 la structure est potentiellement instable et doit être redimensionnée.
Avec
- hr : hauteur du niveau i.
- Δe : Déplacement horizontal relatif entre les deux planchers limitant le niveau r (d r –
d r-1). Il représente le produit du facteur de comportement et le déplacement obtenu
par une analyse linéaire basée sur un spectre de calcul.
- Wr : poids au-dessus de l’étage considéré r.
- Vtot: résultante des forces horizontales Fs agissant à partir du plancher haut du niveau i.
45
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
46
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
D’après le RPS2000, étant donné que notre bâtiment a une ductilité de niveau 1 ND1, les
éléments structuraux en béton armé doivent préalablement être calculés et exécutés selon le
règlement en vigueur en tenant compte des dispositions données dans la partie 7.3, ces
dispositions concernent particulièrement les zones critiques où il y a concentration de
déformations, il faut y assurer une continuité aux aciers et de disposer une armature de
confinement constituée soit par des spirales continues, des cadres, étriers et épingles dont
l’ancrage est assuré par des crochets à angle au centre au moins égal à 135° avec un retour
rectiligne de 10 cm au moins.
Pour illustrer les vérifications à réaliser nous nous intéresserons au nœud le plus sollicité de la
structure et qui est le plus susceptible d’être soumis à des concentrations de déformations.
47
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
On va ainsi traiter les poteaux et les poutres au voisinage de ce nœud et vérifier qu’ils
satisfont les conditions exposées en RPS 2000.
Pour considérer un élément comme étant linéaire fléchi non comprimé il doit satisfaire la
condition 0,10.B.fc28 ≥ N
Dans notre cas, les poutres ne sont soumises qu’à des moments (N = 0), la condition est
automatiquement satisfaite.
b/h ≥ 0,25
b ≥ 200 mm
b ≤ bc + hc/2
48
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Poutre E (25x40) :
La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dépasser 0.25 fois la
largeur du poteau (Excentricité e ≤ 0,25 fois la largeur du poteau)
Nous avons une ductilité de niveau 1 ND1, les vérifications à réaliser sont les suivantes :
Les aciers longitudinaux doivent être à haute adhérence avec un diamètre minimal de
10 mm
Les pourcentages géométriques minimal et maximal des armatures sont les suivants
ρ0 minimal = 1,4 / fe (fe en MPa)
ρ0 maximal = 0,025
Dans notre cas pour les deux poutres on a :
49
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le but est de confiner le béton pour augmenter sa résistance d’adhésion et de résister aux
forces de cisaillement.
La zone critique pour un élément poutre dans notre cas est l’extrémité non libre de la poutre
sur une longueur lc égale à 2 fois la hauteur h de la poutre.
Pour les structures de ductilité ND1 et ND2, l’espacement s ne doit pas excéder le minimum
des grandeurs suivantes :
50
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Pour considérer un élément comme étant linéaire fléchi et comprimé il doit satisfaire la
condition 0,10.B.fc28 ≤ N
8.3.2.2.Zone critique
avec
Les espacements des armatures transversales sont limités par les valeurs suivantes
- En zone critique : s = min (8 L ; 0,25.bc ; 15 cm)
51
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Poteau S
Poteau N
Eviter la formation de rotules plastiques dans les poteaux (élément porteur) il faut qu’au nœud
poteaux- poutres, la somme des valeurs absolues des moments ultimes des poteaux soit
supérieure à celle des moments des poutres aboutissant au nœud.
Il est nécessaire d’assurer une continuité mécanique suffisante des aciers dans le nœud qui est
une zone critique.
52
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Les calculs des moments résistants des poutres et poteaux au voisinage du nœud étudié
donnent les résultats suivants :
La condition │Mc1│ + │Mc2│ = 883,59 kN.m ≥ 1,15 (│Mp1│ + │Mp2│) = 128,23 kN.m
53
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
9.1.Introduction
Bien que les effets des tremblements de terre tendent à être prépondérants face à ceux des
incidences climatiques, l’effet du vent est un facteur à ne pas négliger pendant l’étude de
constructions ayant une hauteur importante, ainsi, la caractérisation précise des efforts dus au
vent, et la compréhension du comportement de la structure face à ces efforts acquièrent une
importance capitale lorsqu’on cherche à minimiser les risques lors de la réalisation de
structures élancées. Les règles NV65 ont pour objet de définir les valeurs des charges du vent
et de donner les méthodes d'évaluation des efforts correspondants sur l'ensemble d'une
construction ou sur ses différentes parties.
La direction moyenne du vent sera considérée horizontale vu que le terrain ne présente pas de
dénivellations importantes au voisinage du bâtiment et que les courants aériens suivent les
mouvements du terrain dans les couches inférieures de l’atmosphère.
La construction est située au voisinage de la mer, donc le site sera considéré comme exposé,
d’autre part, la carte marocaine de répartition des maximums de vitesses du vent indique que
le bâtiment se situe en région 1.
Tableau 14 : Les pressions dynamiques de base des vents dans les différentes régions
marocaines
L’immeuble étudié présente les caractéristiques suivantes :
54
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Selon les normes NV65, les pressions dynamiques de base normale et extrême sont celles qui
s'exercent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol, pour un site normal, sans effet de masque
sur un élément dont la plus grande dimension est égale à 0,50 m.
D’après le tableau donnant la distribution des pressions dynamiques au Maroc, la pression
dynamique de base normale utilisée dans nos calculs sera q10, normale = 53,5 daN/m² et la
pression dynamique de base extrême sera q10, extrême = 93,63daN/m².
9.2.3. Modifications des pressions dynamiques de base
Effet de la hauteur
Soit qH la pression dynamique agissant à la hauteur H au-dessus du sol exprimée en mètres,
q10 la pression dynamique de base à 10 m de hauteur.
Pour H compris entre 0 et 500 m, le rapport entre qH et q10 est défini par la formule :
55
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
ks Région 1 Région 2
Site protégé 0,8 0,8
Site normal 1 1
Site exposé 1,35 1,3
Effet de masque
Il y a effet de masque lorsqu’une construction est masquée partiellement ou totalement par
d’autres constructions ayant une grande probabilité de durée. Cet effet peut se traduire :
Soit par une aggravation des actions du vent, lorsque la construction située derrière le
masque se trouve dans une zone de sillage turbulent. Dans ce cas, il n'est pas possible
de formuler de règles ; seuls des essais en soufflerie peuvent donner des
renseignements précis.
Soit par une réduction des actions du vent dans les autres cas. Dans ce dernier cas, les
pressions dynamiques de base peuvent alors être réduites de 25%.
Les surfaces intéressées doivent remplir simultanément les deux conditions suivantes :
Etre abritées entièrement par le masque pour toutes les directions du vent dans le plan
horizontal.
Etre situées au-dessous de la surface décrite par une génératrice ayant une pente de
20% vers le sol, dirigée vers l’intérieur du masque et prenant appui sur le contour
apparent des constructions protectrices.
Effet de dimension
Les pressions dynamiques correspondant à chaque niveau d'une construction doivent être
affectées d'un coefficient de réduction δ déterminé en fonction de la plus grande dimension
(horizontale ou verticale) de la surface offerte au vent intéressant l'élément de stabilité
considéré. Ce coefficient garde, entre les cotes 0 et 30 m, une valeur constante correspondant
à celle de la cote Hb de la base de la construction. Il varie ensuite linéairement jusqu'à une
valeur correspondant, soit à celle de la cote Hs du sommet de la construction, soit à celle de la
cote Hs = 50 m au-dessus de laquelle il reste constant et égal à cette dernière valeur.
56
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Tableau 17 : Réduction maximale des pressions dynamiques de base des différents étages
57
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Remarque :
La totalité des réductions ne doit, en aucun cas, dépasser 33 %.
En plus, quels que soient la hauteur H au-dessus du sol, le site, l'effet de masque et l'effet des
dimensions, les valeurs de la pression dynamique corrigée sont limitées comme ci-dessous.
Valeurs Valeurs
maximales minimales
Pression dynamique normale corrigée (daN/m²) 170 30
Pression dynamique extrême corrigée (daN/m²) 297,5 52,5
58
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Ces valeurs ne dépassent pas les valeurs limite de la pression dynamique corrigée, aucune
modification ne sera réalisée.
Quelle que soit la construction, la face extérieure de ses parois est soumise :
Dans les constructions fermées, ouvertes ou partiellement ouvertes, les volumes intérieurs
compris entre les parois peuvent être dans un état de surpression ou de dépression suivant
l'orientation des ouvertures par rapport au vent et leur importance relative. Il en résulte sur les
faces intérieures des actions dites actions intérieures.
Les actions extérieures sont caractérisées par un coefficient ce, les actions intérieures par un
coefficient ci.
L'action élémentaire unitaire p du vent sur une face est donnée par l'expression p = c.q
L'action résultante unitaire sur une paroi est la combinaison des actions élémentaires unitaires
sur chacune des faces de la paroi. Elle est donnée par l'expression algébrique pr = (c1 - c2).qr,
où qr est la valeur moyenne, au sens analytique, de la pression dynamique entre le niveau
inférieur H1 de la paroi et son niveau supérieur H2. Pour les constructions présentant un
volume intérieur (comme pour l’immeuble étudié) c1 = ce et c2 = ci .
La valeur du coefficient γo est donnée par le diagramme de la figure R-III-5 des règles NV65.
59
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Actions extérieures
La valeur moyenne de la pression dynamique q’r entre le niveau inférieure H(i) de la paroi et
son niveau supérieur H (i+1) est donnée par la formule :
60
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Actions statiques :
Tableau 21 : Actions résultantes unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent
normal
61
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Tableau 22 : Actions résultantes unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent
extrême
9.2.6. Action dynamiques exercées par le vent
Aux effets statiques précédemment définis, s'ajoutent des effets dynamiques qui dépendent
des caractéristiques mécaniques et aérodynamiques de la construction.
Pour tenir compte de l'effet des actions parallèles à la direction du vent, les pressions
dynamiques normales servant au calcul de l'action d'ensemble, sont multipliées à chaque
niveau par un coefficient de majoration au moins égal à l'unité. Ce coefficient ß est donné par
la formule ß = θ (1 + ξ τ) dans laquelle :
62
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Coefficient de réponse ξ
Lorsque le contreventement est assuré par des voiles en béton armé, la valeur de la période T
est donnée par la formule forfaitaire (NV65 4,532) :
√
√ √
La valeur du Coefficient de réponse ξ est ensuite tirée des diagrammes de la figure R-III-3 des
règles NV65.
Les résultats pour les différents niveaux du bâtiment est suivant les deux directions sont
regroupés dans le tableau suivant :
lx(m) T(s) ξ
63
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Coefficient de pulsation τ
La figure R-III-4 des règles NV65 donne les valeurs de τ en fonction de la hauteur du
bâtiment.
Coefficient global θ
Coefficient de majoration ß
Pour rester du côté de la sécurité, seule la plus grande valeur de ß sera utilisée dans les
calculs.
Actions dynamiques
64
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Tableau 23 : Actions dynamiques unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au
vent normal
65
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Tableau 24 : Actions dynamiques unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au
vent extrême
66
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
67
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
béton armé
1. Description
Une dalle pleine en béton armé est un élément porteur à contour généralement rectangulaire
dont les appuis peuvent être continus (poutres, voiles ou murs maçonnés) ou ponctuels
(poteaux). Les dalles pleines sur appuis continus peuvent porter dans deux directions ou bien
dans une seule.
2. Méthode de calcul
Dans le cas de charges uniformément réparties les valeurs du moment sont calculées en
fonction de la valeur de
68
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le panneau porte dans les deux sens, les moments au centre de la dalle articulée pour une
bande de 1 mètre de largeur sont :
Les valeurs des coefficients et données par le BAEL 91 sont les suivantes :
Puisque les dalles en béton armé ne sont pas articulées dans la pratique, on calcul les moments
réels sur les appuis et en travée de la dalle à partir des valeurs de M0x et M0y comme suit :
Les moments en travée peuvent être réduits de 25% au maximum par rapport aux
moments de la dalle articulée, selon les conditions de continuité aux appuis,
Les moments d’encastrement sur les grands cotés sont évalués à au moins 30% du
moment de la dalle articulée M0x,
Les moments d’encastrement sur les petits côtés prennent des valeurs du même ordre
que sur les grands côtés, dans la portée principale lx, on doit respecter :
Le tableau suivant donne les valeurs pour les moments en travée, en fonction des valeurs des
moments sur appuis :
Tableau 25 : Méthode forfaitaire pour le calcul des moments pour les dalles
Lorsque deux dalles ont un appui commun, on garde la plus grande des deux valeurs des
moments calculés sur l’appui, sans changer la valeur des moments en travée.
69
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
70
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le tableau suivant présente le calcul des moments isostatiques des différents panneaux du
plancher et suivant les directions x et y.
71
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Une fois qu’on a calculé les valeurs des moments de la dalle articulée on passe au calcul des
moments sur appui et en travée, pour exposer la méthode de calcul de ces moments, le
panneau 2 sera traité à titre d’exemple.
Ma1
lx = 3,8 m Ma2
y Mtx Mty
Ma4
x Ma3
ly = 4 m
72
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Et
Ferraillage
On commence par le calcul des moments ultimes réduits et les hauteurs réduites :
Les pourcentages minimaux (condition de non fragilité) dans les deux directions doivent
vérifier :
- ρx ≥ 0,5.ρ0.(3 - lx/ly)
- ρy ≥ ρ 0 Avec : ρx = Ax/bh, ρy = Ay/bh, ρ0 = 0,0006
L’écartement maximal des armatures d’une même nappe, lorsque la fissuration est
préjudiciable, est donnée par
e : épaisseur de la dalle.
73
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Les tableaux suivants regroupent les résultats des sections d’aciers obtenues, et les sections
commerciales choisies en prenant en considération les sections minimales d’armatures et des
espacements maximaux.
74
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
1 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18
2 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
3 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
4 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 5φ8 = 2,51
5 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 5φ8 = 2,51
6 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7
7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
8 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
9 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
10 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 7φ6 = 1,98 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 5φ8 = 2,51
11 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 5φ8 = 2,51
12 7φ6 = 1,98 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
13 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
14 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18
15 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
16 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 5φ8 = 2,51 6φ5 = 1,18
17 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18
Tableau 28 : sections d'armatures par mètre linéaire compte tenu des sections minimales et
des espacements maximaux
Ces sections d’armatures nous ont servi pour estimer le ratio de la masse des armatures par
unité de volume de béton, on trouve que ce ratio est de 20 kg/m3.
75
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Armatures transversales
Aucune armature transversale n’est requise si la contrainte de cisaillement par mètre de dalle
τu = Vu/d est inférieure ou égale à 0,07.fcj/γb.
Panneau Vx (T/m) Vy (T/m) τux (kPa) τuy (kPa) 0,07.fcj/γb (kPa) Acier x Acier y
1 1,57 1,47 108,74 102,08 1166,7 non nécessaires non nécessaires
76
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
précontrainte en post-tension
La précontrainte est assurée par des mono-torons gainés graissés T15S de classe 1860TBR
dont la section est S = 150 mm², fprg =1860MPa et la relaxation à 1000.h = 2,5%.
2. Epaisseur de la dalle
3. Effort de la précontrainte
Le calcul des sollicitations est effectué en considérant l’action de la précontrainte comme une
action externe se réduisant à :
77
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
On souhaite limiter au maximum les déformations de la dalle, pour cela on équilibre les
charges permanentes g par l’action de la précontrainte p.
Ainsi, on prendra la même valeur de la précontrainte pour toutes les travées soit
P = 0,318MN.
3.1.Câble
On suppose une contrainte finale après pertes de 70% de fprg. Soit σp = 1302 MPa.
78
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Travée de rive :
Avec
Travée intermédiaire :
79
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Ainsi :
La tension σpo (X) d'une armature de précontrainte, dans une section donnée, lors de sa mise
en tension, s'obtient, compte tenu des frottements, à partir de la tension σpo à l'ancrage actif le
plus proche, par la formule suivante :
Dans laquelle :
x est la distance de la section considérée à celle des sorties des organes de mise en
tension ;
e la base des logarithmes népériens ;
α la déviation angulaire totale du câble sur la distance x ;
f le coefficient de frottement en courbe (rd-1) ;
le coefficient de perte de tension par unité de longueur (m-1).
Notre câble est constitué de torons gainés-protégés enfilés dans un conduit que l'on injecte au
coulis de ciment avant d'effectuer les mises en tension (de façon à figer les positions des
armatures et à éviter l'écrasement de leurs gaines individuelles), dans ce cas on prend pour f
et les valeurs suivantes :
Ainsi La perte de tension par frottement, dans la section considérée, est égale à :
( )
80
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Le recul des clavettes lors du blocage du câble est de l’ordre de 5 à 7mm,on prend g =6mm.
On a Ep : 190000MPa
Donc : λ = 17,6m > 15,6 m ainsi l’influence de recul à l’ancrage s’exerce jusqu'à l’autre
extrémité.
Avec
Ainsi
σ1 - σ3 = = 7,97MPa
81
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Donc
σ0 = 1302 MPa
La perte de tension qui résulte des déformations instantanées du béton dues à l'action des
armatures de précontrainte et aux autres actions permanentes peut être assimilée à une perte
moyenne affectant chacune des armatures et égale dans une section donnée à :
Avec :
Ebi : module d’Young du béton le jour de la mise en tension lorsque celui-ci aura une
résistance au moins égale à 23MPa, soit à 10j pour fc28 =25MPa.
Donc : √
Ainsi :
82
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
On a
Où :
- : la contrainte finale
- : la contrainte maximale, supportées par le béton dans la section considérée, au
niveau du centre de gravité des armatures de précontrainte sous les actions
précédentes, y compris celles dues à la précontrainte, j l'âge du béton lors de sa mise
en précontrainte.
Donc :
Donc :
83
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
( )
Avec :
= 0,43 pour les armatures à très basse relaxation (TBR) ;
= 2.5 ;
Ainsi :
Donc les pertes totales sont : 100,88 + 122,44 = 223,32 MPa d’où la contrainte finale est :
3.3.Sollicitations et contraintes :
Les moments sur appuis et en travée sont calculés à l’aide du logiciel RDM6.
84
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Moments kN.m
Travée
chargement Appui1 travée1 Appui2 travée2 Appui3 travée3 Appui 4 travée4 Appui 5
chargée
charge P chargée
tout 0 -5,21 2,483 16,29 16,44 -13,27 20,76 -8 0
charge G tout 0 5,21 -2,483 -16,29 -16,44 13,27 -20,76 8 0
1 0 1,106 -0,769 -0,317 0,135 0,041 -0,039 -0,2 0
2 0 -0,345 -0,689 1,015 -0,433 -0,154 0,125 0,063 0
3 0 0,525 1,05 -1,547 -4,144 3,748 -3,055 -1,53 0
4 0 -0,082 -0,164 0,242 0,649 -0,587 -1,822 2,971 0
1et2 0 0,762 -1,459 0,698 -0,297 -0,106 0,086 0,043 0
1et3 0 1,632 0,281 -1,864 -4,009 3,796 -3,094 -1,55 0
1et4 0 1,024 -0,934 -0,075 0,784 -0,539 -1,861 2,951 0
Q 2et3 0 0,18 0,361 -0,531 -4,577 3,594 -2,93 -1,47 0
2et4 0 -0,427 -0,854 1,258 0,216 -0,74 -1,696 3,033 0
3et4 0 0,443 0,886 -1,305 -3,495 3,162 -4,877 1,443 0
1et2et3 0 1,287 -0,408 -0,848 -4,441 3,642 -2,969 -1,48 0
1et2et4 0 0,679 -1,623 0,94 0,351 -0,692 -1,735 3,014 0
1et3et4 0 1,549 0,117 -1,622 -3,36 3,21 -4,916 1,424 0
2et3et4 0 0,098 0,196 -0,289 -3,928 3,008 -4,751 1,506 0
1et2et3et4 0 1,205 -0,573 -0,606 -3,793 3,056 -4,791 1,486 0
Mmax 0 1,632 -1,623 -1,864 -4,577 3,796 -4,916 3,033 0
Mmin 0 0,098 0,117 -0,075 0,135 0,041 -0,039 0,043 0
85
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Les contraintes dans les fibres supérieures et inférieures max et min sont calculées à l’aide de
la formule suivante : σ = P/S + M.y/I avec I l’inertie de la section et y la côte de la fibre
considéré. Les résultats obtenus sont les suivants :
Contraintes (MPa)
3.4.Vérifications
A l’ELU :
La surtension des armatures de précontrainte est prise forfaitairement égale à 100 MPa.
Ainsi on a :
( √ ) ( )
86
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
A l’ELS :
( ) ( )
Les résultats de calcul à ELU et ELS sont résumés dans le tableau suivant :
87
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
88
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
a- Données
Le voile est soumis aux efforts suivants (on considère la combinaison la plus défavorable) :
Moment : ∑
Effort normal N
Effort tranchant T
A partir du logiciel SAP2000 on importe les résultats des efforts agissants sur le voile 1 :
b- Domaine de validité
On a selon le DTU 23.1 le domaine de validité est déterminé par les paramètres suivants :
On a
89
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
On a
√
L’élancement est défini par :
de ses liaisons avec le plancher. Les valeurs du rapport sont données par le tableau suivant :
Notre voile V1 est armé et encastré en tête et en pied avec un plancher de part et d’autre donc
on a :
D’où :
√ √
90
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
c- contraintes limites
on a les paramètres de calcul de l’effort normal ultime dans un voile sont regroupés dans les
tableau suivant :
( )
Et
Avec :
( )
Et
Donc
91
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
( )
Ainsi
Or on a :
On a :
On prend donc :
( )
On peut modéliser un voile comme étant une console encastrée à sa base, le voile est sollicité
donc par un effort normal et un effort tranchant constant sur toute la hauteur et un moment
fléchissant qui est maximal dans la section d’encastrement.
Le ferraillage d’un voile est composé d’armatures verticales concentrées aux deux extrémités
du voile (potelets de rive) et d’armatures verticales et horizontales uniformément reparties.
Les armatures verticales et horizontales de l’âme du voile ont pour rôle d’assurer la résistance
à l’effort tranchant et à l’effort normal.
92
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Avec :
( )
Avec :
Donc :
( )
Les voiles sont calculés en flexion composée sous un effort normal N=715.3T et un moment
de flexion M=368 T.m
93
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Avec :
( )
Ainsi on a :
( )
On a :
Pour prendre en compte le flambement on ajoute une excentricité définie dans le même
article A.4.3.5 du BAEL91 et dont la valeur reste négligeable par rapport à e
En effet on a :
Avec :
94
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Donc :
( ( )) ( ( ))
Donc :
( √ )
( ) ( )
Or on a selon le RPS2000 Les chaînages verticaux aux extrémités sont constitués au moins de
4T10 avec un espacement de 10cm ,soit une section Amin=3.14 chose qui est vérifiée.
Donc on prend 4T14 avec un espacement e=10cm
Armatures transversales :
On a :
95
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Donc on prend :
e=15cm
on a :
( )
Donc :
Pour chacun des ferraillages vertical et horizontal on a des espacements maximaux à ne pas
dépasser comme on doit assurer un pourcentage minimal d’armatures suivant chaque
direction, qu’on a regroupé dans le tableau ci-dessous :
Ferraillage vertical :
[ ( )]
96
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Ainsi on prend :
Donc :
Soit des armatures 14T14 avec un espacement e=20cm sur chaque face du voile
Ferraillage horizontal
On a :
[ ]
On a selon le RPS2000 :
Donc on prend :
Donc :
Or on a la section des armatures horizontales, parallèles aux faces du voile, doit être
uniformément répartie par moitié sur chacune des faces sur la totalité de l’élément
Ainsi on aura une section de 7.94cm2 sur chaque face, soit 15T10 avec un espacement
e=20cm.
97
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
f- Dispositions constructives :
Les zones critique du voile dans la direction verticale sont les régions s’étendant de la base du
mur sur une longueur lc définie comme suit :
( )
Avec :
On trouve donc :
( )
Le paramètre d’excentricité :
98
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
On calcul :
( ) ( )
√ ( )
la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu des
armatures longitudinales :
( )
On constate que :
Donc selon le PS92 il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures d'effort tranchant.
99
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
100
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
101
Conception et calcul d’un immeuble en R+16
Conclusion
Notre projet de fin d’étude, qui achève la formation en cycle ingénieur de l’Ecole
Mohammadia D’Ingénieurs, consiste en l’étude d’un bâtiment R+16 avec deux variantes de
dalles à savoir, les dalles pleines et les dalles précontraintes en post tension.
Dans un premier temps, nous avons opté pour une conception qui respecte les contraintes
architecturales et structurales mais on a trouvé un problème de torsion vu la grande distance
entre le centre de masse et le centre de rigidité, d’où on a changé la conception de telle sorte à
diminuer le bras de levier.
Le contreventement de la structure est assuré par des voiles, et ce après avoir fait le choix
entre diverses variantes de contreventement.
Un calcul manuel au vent a été effectué selon la norme NV65 pour pouvoir établir une
comparaison entre les charges générées par le séisme et celles générées par le vent.
La comparaison entre l’effet du séisme et du vent a montré que le séisme est le plus
prépondérant.
La structure ne satisfaisant pas aux critères de régularité requis par le RPS 2000, alors une
analyse modale à l’aide du logiciel de calcul aux éléments finis s’avère nécessaire afin de
déterminer les effets maximaux d’un séisme sur celle-ci.
Nous avons extrait par la suite les résultats concernant le séisme et nous avons effectué les
vérifications réglementaires relatives aux règles RPS 2000 notamment celles concernant la
stabilité au renversement, les déplacements et les déformations. Ces derniers étaient inférieurs
aux limites prescrites par le règlement.
Ensuite, nous avons traité la partie dimensionnement de la dalle pleine en BA, la dalle
précontrainte en post tension, et des voiles.
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Enfin, nous avons effectué une étude comparative entre les deux variantes permettant ainsi de
tirer plusieurs conclusions et recommandations, les plus importantes seront citées ci-après :
- Le prix du projet est plus économique en variante dalle pleine en béton armé.
- Les dalles précontraintes permettent de franchir de grandes portées sans avoir recours
à des poutres ceci évite d’avoir des retombées qui nuisent à l’aspect architectural du bâtiment.
A la fin, on aimerait signaler que notre projet nous a servi d’une manière indiscutable sur le
plan professionnel, car on a eu l’occasion de traiter un projet depuis l’examen des plans
architecturaux jusqu’à l’élaboration des plans de ferraillages, ce qui nous aidera à nous
intégrer facilement dans le monde professionnel.
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Références
Bibliographie
- BAEL 91: Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et des
constructions
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Annexes
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Annexe I
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Façade sud
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Annexe II
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Annexe III
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