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Royaume du Maroc

Université Mohammed V
Ecole Mohammedia D’ingénieurs
Rabat

DEPARTEMENT GENIE CIVIL


Section : Bâtiments, ponts et chaussées

PROJET DE FIN D’ÉTUDES


Présenté en vue de l’obtention du titre
INGENIEUR D’ETAT

Conception et dimensionnement d’un immeuble


R+16

Réalisé par : Encadré par :

- EL HAJOUI Ayoub - Mr. T. EL OUALI


- OUIDAN Ahmed - Mme. O. MOUSTACHI

Soutenu le 11/06/2013 devant le jury composé par :

Mme. MOUSTACHI Présidente du jury


Mr. EL OUALI Encadrant à l’EMI
Mr. BOUYAHYAOUI Professeur à l’EMI
Mr. CHARRADI Professeur à l’EMI
Mr. ZAIDOUH Ingénieur à PYRAMIDE ING.
Mr. MOUZZOUN Ingénieur

Année Universitaire 2012-2013

A
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Dédicaces

A mes chers parents,

Pour toutes les peines endurées, toutes les privations et sacrifices consentis, pour
faire de moi celui que je suis devenu ; Que dieu, dans sa bienséance, vous offre éden
et bonheur ;

A mon frère Wail,

Merci de m’encourager et de croire en moi, que Dieu te bénisse ;

A ma sœur Chaimae,

Merci de m’apporter sourire et encouragement, puisse Dieu illuminer ta vie ;

A toute ma famille,

Pour tant de confiance, d’amour de patience et de moments merveilleux passés


ensemble ;

A toutes les personnes que j’aime ;

A toutes les personnes qui m’aiment ;

EL Hajoui Ayoub

B
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

DEDICACES

A mes chers parents


Qui ont toujours été là pour moi, et qui m'ont donné un magnifique modèle de labeur et de
persévérance.
Pour votre bienveillance et votre affection, trésors de bonté, de générosité et de tendresse, en
témoignage de mon profond amour et ma grande reconnaissance, « Que Dieu vous garde ».
A mon frère Saad et ma sœur Rabab
Que ce travail soit l’expression de ma profonde affection. Je vous remercie pour le soutien moral et
l’encouragement que vous m’avez accordé. Je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez.
A toute ma famille
Cette humble dédicace est l’expression de mon respect le plus profond et mon affection la plus
sincère.
A mes amis
A tous ceux qui ont su m’apporter aide et soutien aux moments propices. Je vous remercie pour tous
ces moments de bonheur.
OUIDAN Ahmed

C
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Remerciements

Que l’on nous permette, à travers ce mémoire, d’adresser nos sincères remerciements aux
nombreuses personnes qui ont contribué à la réalisation du présent travail.

Nous témoignons, tout d’abord d’une grande gratitude envers l’ensemble des professeurs et des
cadres administratifs du département Génie Civil, qui ont contribué dans une large mesure à notre
formation au sein de l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs.

Nous adressons nos profonds sentiments de reconnaissance et de respect à nos professeurs encadrants
M. T. EL OUALI et Mme. O. MOUSTACHI pour leurs recommandations pertinentes, leurs
soutiens et leurs encouragements.

Nous remercions d’une façon toute particulière notre encadrant en entreprise M. M.ZAIDOUH de
nous avoir encouragé et orienté dans ce projet.

Nous tenons à remercier également M. Abdelmajid ELASRI, ingénieur au bureau d’études


Pyramide, pour ses conseils fructueux.

Enfin nous remercions toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation du
présent mémoire.

D
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Résumé

Le présent projet de fin d’études a pour objet l’étude et le dimensionnement d’un bâtiment en béton
armé avec deux variantes de dalles (dalle pleine, dalle précontrainte en post-tension), composé d’un
sous-sol et de 16 étages à usage d’habitation.

Les normes et règlements utilisés comme référence dans ce travail sont : le RPS 2000 (révisé 2011)
pour le calcul et les vérifications au séisme, les NV65 pour le calcul au vent, le BAEL 91 pour le
dimensionnement des éléments en béton armé.

La conception et le pré-dimensionnement des éléments structuraux ont été faits en tenant compte des
contraintes architecturales et structurales.

Quant à la modélisation du bâtiment, elle a été réalisée à l’aide du logiciel de calcul par la méthode
des éléments finis SAP2000.

Le contreventement adopté est un contreventement par voiles, permettant d’aboutir à un modèle final
avec une meilleure réponse sismique.

Les calculs manuels d’une bande de dalle en système dalle précontrainte et dalle pleine ont permis de
toucher de près les caractéristiques et restrictions de ces types de planchers, tout en tirant profit des
avantages qu’ils présentent.

Une étude de prix a été établie pour pouvoir donner une estimation du montant de la structure et
comparer ainsi les deux variantes de dalles.

E
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Abstract

This graduation project is the study and design of a reinforced concrete building with two variants of
slabs (solid slab, slab prestressed post-tensioned), consisting of a basement and 16 floors for
residential use.

Standards and regulations used as reference in this work are: RPS 2000 (revised 2011) for the
calculation and verification of the earthquake effect, the NV65 to calculate the wind effect, BAEL 91
for dimensioning of reinforced concrete.

Design and pre-design of structural elements have been made taking into account the architectural
and structural constraints.

As for the modeling of the building, it was performed using the finite element method calculation
software SAP2000.

The bracing is adopted by shear walls, allowing to reach a final model with better seismic response.

Manual calculations of a band of prestressed slab and solid slab slab system allowed to sense the
characteristics and limitations of these types of floors, while taking advantage of their advantages.

A study of price was established in order to give an estimated cost of the structure and to compare the
two versions of slabs.

F
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Table des matières

Résumé .................................................................................................................................................E
Abstract ................................................................................................................................................ F
Introduction .......................................................................................................................................... 7
Chapitre I : Généralités ........................................................................................................................ 8
1. Présentation générale du projet ................................................................................................. 8
2. Généralités sur les Immeubles de Grande Hauteur (IGH) ...................................................... 11
2.1. La conception des IGH .................................................................................................... 11
2.2. La résistance au feu ......................................................................................................... 15
2.3. Caractéristiques des matériaux ........................................................................................ 16
2.4. Contraintes architecturales............................................................................................... 16
2.5. Le choix du système de plancher ..................................................................................... 16
Chapitre II : Conception et pré dimensionnement ............................................................................. 21
1. Conception .............................................................................................................................. 21
1.1. Contreventement .............................................................................................................. 21
1.2. Fondations........................................................................................................................ 22
1.3. Types de planchers .......................................................................................................... 22
2. Définition des charges ............................................................................................................. 22
2.1. Charges permanentes ....................................................................................................... 22
2.2. Charge d’exploitation ...................................................................................................... 23
3. Prédimensionnement ............................................................................................................... 24
3.1. Dalle pleine ...................................................................................................................... 24
3.2. Pré dimensionnement des poutres ................................................................................... 25
3.3. Pré dimensionnement des voiles de contreventement ..................................................... 26
Chapitre III : Etude de l’effet du séisme ............................................................................................ 27
1. Généralités .............................................................................................................................. 27
1.1. Comportement des bâtiments vis-à-vis des séismes ........................................................ 27
1.2. Règlement parasismique marocain .................................................................................. 28
1.3. Conception parasismique ................................................................................................. 29
2. Site d’implantation .................................................................................................................. 29
2.1. Etude géotechnique .......................................................................................................... 29

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

2.2. Caractéristiques de la zone d’implantation : .................................................................... 30


2.3. Zonage sismique .............................................................................................................. 31
3. Classification de la structure selon l’usage ............................................................................. 32
4. Notion de ductilité :................................................................................................................. 32
4.1. Définition : ....................................................................................................................... 32
4.2. Niveau de ductilité et sollicitations de calculs ................................................................. 33
4.3. Facteur de comportement : .............................................................................................. 33
5. Régularité du bâtiment : .......................................................................................................... 35
5.1. Régularité en plan : .......................................................................................................... 35
5.2. Régularité en élévation : .................................................................................................. 38
6. Modélisation de la structure : .................................................................................................. 40
7. Analyse modale ....................................................................................................................... 41
7.1. Principe : .......................................................................................................................... 41
7.2. Sélection des modes propres :.......................................................................................... 41
7.3. Analyse modale à l’aide du logiciel SAP2000 : .............................................................. 42
8. Vérifications ............................................................................................................................ 43
8.1. Vérification des déplacements ......................................................................................... 43
8.2. Vérification de la stabilité ................................................................................................ 44
8.3. Dimensionnement et détails constructifs ......................................................................... 47
9. Comparaison des effets du vent aux effets du séisme ............................................................. 54
9.1. Introduction...................................................................................................................... 54
9.2. Calcul des effets du vent .................................................................................................. 54
9.3. Comparaison des effets du vent aux effets du séisme ..................................................... 67
Chapitre IV : Etude de la variante Dalle pleine ................................................................................. 68
1. Description .............................................................................................................................. 68
2. Méthode de calcul ................................................................................................................... 68
2.1. Calcul du moment fléchissant .......................................................................................... 68
2.2. Dimensionnement ............................................................................................................ 70
Chapitre V : Etude de la variante Dalle précontrainte en post-tension .............................................. 77
1. Données utilisées dans le calcul .............................................................................................. 77
2. Epaisseur de la dalle ................................................................................................................ 77

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

3. Effort de la précontrainte ........................................................................................................ 77


3.1. Câble ................................................................................................................................ 78
3.2. Calcul des pertes .............................................................................................................. 78
3.3. Sollicitations et contraintes : ............................................................................................ 84
3.4. Vérifications .................................................................................................................... 86
3.5. Calcul des armatures passives ......................................................................................... 86
Chapitre VI : Dimensionnement et ferraillage des voiles en béton armé .......................................... 88
Chapitre VII : Etude de coût ............................................................................................................ 100
1. 1ère variante : Dalle pleine ..................................................................................................... 101
2. 2ème variante : Dalle précontrainte en post-tension ............................................................... 101
Conclusion ....................................................................................................................................... 102
Références ........................................................................................................................................ 104

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Liste des figures

Figure 1: Plan de masse général du projet ............................................................................................. 8


Figure 2 : Perspective en 3D de l’ensemble résidentiel ......................................................................... 9
Figure 3 : Coupe N-S ........................................................................................................................... 10
Figure 4 : Coupe E-W .......................................................................................................................... 11
Figure 5 : la tour de l’Ile Verte à Grenoble .......................................................................................... 12
Figure 6 : La Tour Nobel à Puteaux ..................................................................................................... 13
Figure 7 : L’ex - World Trade Center .................................................................................................. 14
Figure 8 : Dalles pleines....................................................................................................................... 17
Figure 9 : Dalle champignon ................................................................................................................ 18
Figure 10 : Plancher nervuré ................................................................................................................ 19
Figure 11 : Plancher à caissons ............................................................................................................ 19
Figure 12 : Eléments constitutifs d’un plancher à corps creux ............................................................ 20
Figure 13 : Dégâts infligés par le séisme du Haïti ............................................................................... 27
Figure 14 : Dégâts infligés par le séisme de Chili ............................................................................... 28
Figure 15 : Caractéristiques du sol ....................................................................................................... 30
Figure 16 : Zonage sismique du Maroc ............................................................................................... 31
Figure 17 : Règle empirique des déplacements égaux ......................................................................... 34
Figure 18 : Plan coffrage plancher haut R+1,2,3 et 4 .......................................................................... 35
Figure 19 : Modèle du bâtiment étudié sous SAP2000 ........................................................................ 40
Figure 20 : Détails du nœud étudié ...................................................................................................... 47
Figure 21 : Position poteau poutre ....................................................................................................... 48
Figure 22 : Excentricité des axes poteau-poutre .................................................................................. 49
Figure 23 : Zones critiques d’une poutre .............................................................................................. 50
Figure 24 : Moments aux nœuds .......................................................................................................... 52
Figure 25 : Exemple de détermination de la courbe de variation du coefficient δ .............................. 57
Figure 26 : Composants de la dalle pleine ........................................................................................... 68
Figure 27 : Exemple de valeurs pour les moments en travée et sur appuis ......................................... 70
Figure 28 : Plancher haut sous-sol ....................................................................................................... 70
Figure 29 : Action du glissement à l’ancrage sur la contrainte de l’acier ............................................ 81
Liste des tableaux
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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Tableau 1 : La charge supportée par les planchers du Sous-sol........................................................... 23


Tableau 2 : La charge supportée par les planchers des étages ............................................................. 23
Tableau 3 : La charge que supporte le plancher haut de la terrasse ..................................................... 23
Tableau 4 : Epaisseurs minimales de la dalle en fonction de la durée de résistance au feu ................ 24
Tableau 5 : Vitesses maximales suivant les zones sismiques .............................................................. 32
Tableau 6 : Niveaux de ductilité .......................................................................................................... 33
Tableau 7 : Coefficient de comportement ............................................................................................ 34
Tableau 8 : Régularité en plan ............................................................................................................. 36
Tableau 9 : Vérification de l’écart entre centre de masse et le centre de rigidité ................................ 37
Tableau 10 : Ratio des masses entre les différents étages.................................................................... 39
Tableau 11 : Modes propres et masses mobilisées .............................................................................. 42
Tableau 12 : Vérification des déplacements inter étages ..................................................................... 44
Tableau 13 : Vérification de la stabilité ............................................................................................... 46
Tableau 14 : Les pressions dynamiques de base des vents dans les différentes régions marocaines .. 54
Tableau 15 : Tableau de variation de la valeur de qh/q10 en fonction de la hauteur ............................ 56
Tableau 16 : Coefficient de site pour les régions 1 et 2 ....................................................................... 56
Tableau 17 : Réduction maximale des pressions dynamiques de base des différents étages .............. 57
Tableau 18 : Valeurs limite de la pression dynamique corrigée .......................................................... 58
Tableau 19 : Pressions dynamiques corrigées...................................................................................... 58
Tableau 20 : Valeurs de γ0 pour les différentes dimensions des étages de l’immeuble ....................... 60
Tableau 21 : Actions résultantes unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent normal 61
Tableau 22 : Actions résultantes unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent extrême
.............................................................................................................................................................. 62
Tableau 23 : Actions dynamiques unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent normal
.............................................................................................................................................................. 65
Tableau 24 : Actions dynamiques unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent extrême
.............................................................................................................................................................. 66
Tableau 25 : Méthode forfaitaire pour le calcul des moments pour les dalles..................................... 69
Tableau 26 : Calcul des moments isostatiques des différents panneaux du plancher .......................... 71
Tableau 27 : Sections d'armatures par mètre linéaire .......................................................................... 74
Tableau 28 : sections d'armatures par mètre linéaire compte tenu des sections minimales et des
espacements maximaux........................................................................................................................ 75

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Tableau 29 : Vérification de la nécessité d’armatures transversales ................................................... 76


Tableau 30 : Prix des matériaux de construction (mise en œuvre comprise) .................................... 100
Tableau 31 : Bibliothèque de ratios d’acier ....................................................................................... 100
Tableau 32 : Coût estimé de la variante dalle pleine ......................................................................... 101
Tableau 33 : Coût estimé de la variante dalle précontrainte .............................................................. 101

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Introduction

Casablanca propulse le Maroc vers l'avenir. C’est ainsi que dès 1912, les architectes ont fait de
Casablanca une ville modèle, surprenante par sa beauté architecturale.

Cependant, le surpeuplement de la ville a engendré sa densification et une augmentation en terme de


besoin en logements, ce qui a imposé l’évolution du bâti. L’une des solutions adoptées est la
tendance vers la « verticalisation», d’où la multiplication des tours considérées comme des défis sur
les plans techniques et architecturaux.

Les tours sont particulièrement attrayantes, notamment pour les villes encombrées, elles permettent la
libération de l’espace au sol, le dégagement des vues étendues et favorisent l’échange. Ainsi, la
verticalisation est une solution à l’étalement urbain, et une opportunité aux ambitions de
surpassements techniques, ce qui ne peut que contribuer à la mise en valeur de la ville.

Le Maroc a lancé divers projets de grande envergure sur la totalité du territoire visant à promouvoir
le développement et l’économie du pays.

En raison de la grande diversité qu’offre les nouvelles méthodes de construction qui existent
aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage visent un compromis entre l’aspect architectural, la stabilité de la
structure, la rapidité d’exécution et l’optimisation du coût.

Ainsi, notre mission, au sein du bureau d’études Pyramide ingénierie, se divise en deux parties,
premièrement le choix des variantes de planchers qui conviennent le mieux à notre projet , et en
second lieu, le dimensionnement de la structure du bâtiment tout en tenant compte des différentes
caractéristiques du sol et de la région dans le cadre d’une étude statique, sismique, et enfin
l’estimation du montant global de la structure porteuse selon le type de plancher.

7
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre I : Généralités

1. Présentation générale du projet

Le projet s’inscrit dans le quartier d’Anfa Cité de l’Air, situé à 5 km du centre urbain actuel, au Nord-
Ouest du projet d’aménagement Casablanca Anfa.

La structure du projet définit trois ensembles bâtis, associant logements et bureaux en partie Nord,
logement au centre, et un bâtiment de bureaux au Sud. Les logements s'organisent sur 3 nappes : un
socle de 6 m qui prend la forme d'un rez de chaussée en double hauteur accueillant des maisons de
ville avec jardin, un podium en R+7 intégrant des penthouses profitant de vastes toitures terrasses, et
des tours ceinturées de balcons filants et loggias émergeant jusqu'à R+16.

Figure 1: Plan de masse général du projet

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Le bureau d’architecture français, Reichen et Roberts & associés en collaboration avec le cabinet
local Groupe 3A, a été choisi pour concevoir l’ébauche du projet. Quant aux études techniques,
celles-ci sont menées pour le compte du maître d’ouvrage, la Compagnie Générale Immobilière
(CGI), par Pyramide Ingénierie, en synergie avec l’équipe de Beterem Ingénierie.

Figure 2 : Perspective en 3D de l’ensemble résidentiel

Nous allons nous concentrer sur l’étude du bâtiment 7, les différents bâtiments sont séparés par des
joints, au niveau des sous-sols, afin d’assurer une souplesse d’ensemble, et du fait, le bâtiment étudié
pourra être considéré comme indépendant.

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 3 : Coupe N-S

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Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 4 : Coupe E-W

2. Généralités sur les Immeubles de Grande Hauteur (IGH)

2.1.La conception des IGH

L’essor des bâtiments de grande hauteur en béton armé est étroitement lié au développement des
connaissances théoriques de l’ingénieur, provoqué en grande partie par la pression constante des
architectes et maîtres d’ouvrage en quête de formes inédites.

L’évolution dans le concept des IGH a été accompagnée de l’évolution générale de la technique de
calcul, marquée d’une manière spectaculaire par l’apparition d’ordinateurs puissants et de logiciels
très perfectionnés en termes de modélisation et de calcul.

Notons que dans le cas d’une construction parasismique, le contreventement comporte


obligatoirement deux familles d’éléments : le contreventement horizontal (diaphragme) et le
contreventement vertical (voiles, treillis, portiques).

11
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Dans ce qui suit, nous ferons le point de la situation concernant la structure de résistance des IGH, et
nous donnerons quelques exemples de bâtiments-tours exécutés à l’étranger.

2.1.1. Les portiques en béton armé

Les portiques en béton armé, utilisés fréquemment entre les deux guerres mondiales, ont connu un
essor remarquable après la découverte de méthodes de calcul simplifiées (par exemple, la méthode de
Cross). Cette structure continue d’être utilisée pour des immeubles de faible et moyenne hauteur.

2.1.2. Contreventement par voiles

Au fur et à mesure que la nécessité de construire des immeubles de plus en plus hauts se faisait sentir,
les portiques ont commencé à être remplacés par des voiles disposés au droit des cages d’escalier et
des ascenseurs. Ces voiles se sont avérés satisfaisants du point de vue économique pour des
immeubles ne dépassant pas 20 à 25 niveaux. Une des premières méthodes de calcul de voiles
appliquée sur grande échelle a été la méthode de MM.Albiges et Goulet, publiée en France en 1960.
Au début des années 70, M.Despeyroux a élaboré une méthode générale de calcul des voiles.

Un exemple typique de bâtiment-tour à refends linéaires est indiqué sur la figure 5, il s’agit de l’un
des premiers bâtiments tours à usage d’habitation en France, la tour de l’Ile Verte à Grenoble.

Figure 5 : la tour de l’Ile Verte à Grenoble


2.1.3. Structure mixte voiles-portiques

Dans certains cas où les voiles ne suffisent plus à assurer le contreventement, une liaison avec des
portiques permet d’augmenter leur capacité de résistance. Le calcul manuel est laborieux mais les
avancées informatiques ont rendu possible l’étude d’exécution de telles structures. Les difficultés

12
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

d’exécution dues à la complexité de la structure de résistance confèrent à ce type de construction un


caractère assez limité.

2.1.4. Noyau central

Les limites des structures comprenant des voiles se sont fait sentir dès que les bâtiments-tours ont été
conçus pour l’usage de bureaux. Les premiers à chercher de nouvelles structures ont été les
ingénieurs américains, obligés par les architectes à dégager l’espace utile des immeubles. Pour ce
faire, les américains ont pensé à concentrer les services (ascenseurs, escaliers, toilettes) dans un
noyau central, laissant un grand espace libre sans cloisons, et muni d’une installation d’air
conditionné. On obtient la structure type « Noyau central », celui-ci assurant le contreventement du
bâtiment, tandis que les poteaux, sur la périphérie, ne sont destinés à transmette aux fondations que
des charges verticales. Un exemple de ce type de structure est la Tour Nobel à Puteaux.

Figure 6 : La Tour Nobel à Puteaux


2.1.5. Structure mixte noyau central-façade

Une augmentation très importante de la capacité de résistance des bâtiments-tours est obtenue en
faisant participer la façade au contreventement.

13
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

La façade devient un élément structural, généralement composé de pièces préfabriquées en béton


armé ou en acier. Dans certains cas, une façade structurale permet, grâce à sa rigidité importante,
d’équilibrer plus de la moitié des efforts produits par le vent (ou le séisme).

Aux Etats-Unis, L’ex - World Trade Center a été conçu suivant ce principe.

Figure 7 : L’ex - World Trade Center

14
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

2.2.La résistance au feu

Nous allons consacrer ce paragraphe aux disposions prises contre le feu pour les IGH afin d’avoir des
ordres de grandeur à prendre en considération lors du dimensionnement.

En effet cette étude s’avère nécessaire du fait que notre structure a une hauteur de 55m. La résistance
au feu ne peut donc pas être prise à la légère.

Les immeubles de grande hauteur sont traités dans le Code de la construction et de l’habitation
français (applicable au Maroc) à travers les articles suivants :

Article R. 122-9

« Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage, la construction des immeubles de grande
hauteur doit permettre de respecter les principes de sécurité ci-après :

- pour permettre de vaincre le feu avant qu'il n'ait atteint une dangereuse extension : l'immeuble est
divisé en compartiments, dont les parois ne doivent pas permettre le passage du feu de l'un à l'autre
en moins de deux heures »

Article R. 122-10

« Les compartiments ont la hauteur d'un niveau, une longueur n'excédant pas 75 mètres et une
surface au plus égale à 2 500 mètres carrés.

Les compartiments peuvent comprendre deux niveaux si la surface totale n'excède pas 2500 mètres
carrés ; ils peuvent comprendre trois niveaux pour une surface totale de 2 500 mètres carrés quand
l'un d'eux est accessible aux engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.

Les parois de ces compartiments, y compris les dispositifs tels que sas ou portes permettant l'accès
aux escaliers, aux ascenseurs et monte-charge et entre compartiments, doivent être coupe-feu de
degré deux heures. »

15
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

2.3.Caractéristiques des matériaux

 Résistance caractéristique du béton : fc28 = 25 MPa ;


 Limite élastique des aciers : fe = 500 MPa ;
 Contrainte de calcul du béton à l'ELU σbc = 14,17 MPa ;
 Contrainte de calcul de l'acier a l'ELU σsu = fe/1,15 ;

2.4.Contraintes architecturales

Dans un premier temps il s’agit d’adapter la conception à l’architecture technique retenue, tout en
répondant aux exigences de stabilité et de résistance, et aux contraintes architecturales de viabilité de
sécurité et d’esthétique.

La conception a été ainsi réalisée en collaboration avec l’architecte. Les conditions architecturales
prises en considération se résument aux suivantes :

- Nécessité d’espaces dégagés.


- Existence des portes à faux.
- Eviter de grandes retombées susceptibles de limiter le nombre d’étages.

2.5.Le choix du système de plancher

Le plancher est une structure plane horizontale mise en place entre deux niveaux. Il est constitué
d’une partie portante supportant un revêtement placé au-dessus et un plafond réalisé au-dessous.

- Partie portante : elle peut être constituée par des dalles ou des poutrelles métalliques, en béton
armé ou en béton précontraint, des solives en bois, etc. La partie portante doit résister aux
charges transmises par le poids propre (de l’élément porteur lui-même, du revêtement et du
plafond), les surcharges d’exploitation qui sont fonction de l’utilisation du bâtiment et le
poids des diverses cloisons de séparation (dans le cas de bâtiment à usage d’habitation, on
assimilera leur effet à celui d’une charge répartie supplémentaire). Les surcharges à admettre,
dans le calcul des planchers, sont fixées par NF P 06-001 et NF P 06-004 du règlement BAEL
91 Révisé 99.
- Le revêtement : repose sur la partie portante : ce peut être du carrelage, parqué en bois,
dallages divers, revêtements synthétiques…..etc. Il doit être adapté au type de la construction
et doit garantir une certaine isolation acoustique et thermique satisfaisante, tout en présentant
un aspect esthétique.
- Le plafond : est réalisé sous l’élément porteur, c’est un enduit de plâtre, ce peut être des
plâtres préfabriqués en matériaux de tous genres. Il contribue à l’amélioration de l’isolation
qui peut être obtenue tout en obéissant à l’esthétique.

Il existe plusieurs types de planchers qui peuvent être classés suivant la nature du système porteur
vertical, des matériaux constitutifs, ou du procédé d’exécution. Les planchers en béton armé ou

16
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

précontraint présentent plusieurs avantages, à savoir leur coût relativement réduit, la simplicité de
leur exécution où la disponibilité d’éléments préfabriqués, ce qui explique leur utilisation répandue.

Les planchers en béton armé peuvent être :

- Entièrement coulés sur place : dalle pleine, dalle à champignons, dalle nervurée, dalle à
caissons, dalle évidée ;
- Semi-préfabriqués : dans lesquels les éléments préfabriqués constituent le coffrage, ils
peuvent être : à corps creux, à prédalles, à platelage métallique porteur ;
- Entièrement préfabriqués : livrés d’usine, ils constituent un élément porteur complet.

2.5.1. Dalle pleine en béton armé

C’est une plaque en béton armé qui peut reposer avec ou sans continuité sur 2, 3 ou 4 appuis
constitués par des poutres, des poutrelles ou des murs. L’épaisseur à donner aux dalles résulte des
conditions :
- de résistance à la flexion ;
- d’isolation acoustique ;
- de rigidité ou limitation de la flèche ;
- de sécurité vis à vis de l’incendie.

La dalle est réalisée sur un coffrage jointif recouvrant toute la surface. Le ferraillage est simple et
facile à poser, cependant la dalle est un élément plan, les efforts qui la sollicitent doivent être repris
suivant les deux directions principales d’où la nécessité de constituer un quadrillage lors du
ferraillage des dalles.

Les ouvertures nécessitées par le passage de conduites électriques ou de tuyauteries doivent être
prévues et tracées sur le plan de coffrage avant la réalisation.

Figure 8 : Dalles pleines

17
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

2.5.2. Les dalles en béton précontraint par post-tension

Depuis plusieurs décennies, la précontrainte par post-tension a été utilisée et appliquée dans de
nombreux pays à des bâtiments courants qu’ils soient de grande hauteur ou à usages spécifiques
(hôpitaux – structures de stockage – parkings – bureaux – centres sportifs) ou encore
architecturalement particulier, apportant dans tous les cas des solutions satisfaisant à des exigences
techniques ou économiques.

La précontrainte par post-tension permet :

- Une meilleure maîtrise de la fissuration des bâtiments courants ou des grandes surfaces de
stockage ;
- Une utilisation optimale des surfaces créées en limitant le nombre de poteaux (garages,
hôpitaux, grandes surfaces à usage commercial) ;
- Des gains de hauteur conséquence de la diminution des épaisseurs de planchers ;
- Une moindre consommation de matériaux de construction, etc.

2.5.3. Les dalles champignon

Ce sont des dalles pleines reposant sur des poteaux contenant des chapiteaux, on les appelle dalle
champignon pour cette raison. Ce type de dalle est adopté lorsqu’on a besoin d’un espace libre
important sans murs avec simplement les piliers et les planchers et lorsqu’on veut éviter les
retombées de poutres.

. Le chapiteau présente une forme homothétique à celle du poteau pour une distribution régulière des
forces. L’écartement des poteaux varie de 8 à 12 m dans chaque sens, et l’épaisseur de la dalle varie
de 22 à 35 cm.

Les poteaux disposés selon une trame régulière doivent cependant être implantés de manière à ce que
la portée dans un sens ne dépasse pas 2 fois la portée dans l’autre sens.

Figure 9 : Dalle champignon

18
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

2.5.4. Plancher nervuré

Ce type de plancher offre une grande inertie ce qui permet de réduire notablement la quantité
d’armature. Il est plus économique de l’utiliser lorsque les portées deviennent assez grandes. La
largeur des nervures doit être choisie de façon telle que les armatures puissent être disposées et
enrobées d’une manière convenable.

Figure 10 : Plancher nervuré


2.5.5. Plancher à caissons

L’élément porteur est constitué par un réseau de nervures croisées. Le plafond présente une
succession de caissons. Ce système est indiqué pour des locaux industriels à surcharges importantes
et à grandes portées.

Figure 11 : Plancher à caissons

2.5.6. Plancher poutrelles-hourdis

Ce plancher comprend les éléments et opérations suivants :

- Poutrelles en béton armé ou béton précontraints constituant le système porteur,


- Corps creux ou hourdis (en terre cuite, béton, polystyrène, aggloméré de ciment, etc.) ;
- Armature de répartition ;
- Bétonnage sur place d’une dalle de compression de 4 ou 5 cm d’épaisseur.

19
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 12 : Eléments constitutifs d’un plancher à corps creux


2.5.7. Prédalles

Ce sont des plaques minces de béton armé de 4 à 6 cm d’épaisseur, préfabriqués en usine. La sous
face est lisse et constitue le plafond ; le dessus est brut et reçoit une couche de béton avec les
armatures de renfort afin de former une dalle épaisse.

Les efforts de traction sont repris par les armatures placées dans les prédalles ; et des armatures
transversales renforcent la continuité de la dalle au-dessus des joints des prédalles. La liaison entre la
prédalle et la dalle coulée sur place se fait par des étriers relevés, ancrés dans les prédalles.

20
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre II : Conception et pré dimensionnement

L’étude technique de tout bâtiment comporte généralement trois phases :

- Conception de l’ouvrage et pré dimensionnement de la structure afin de vérifier la faisabilité


technique du projet
- Dimensionnement des différentes éléments et vérification de la phase précédente afin de sortir
les éléments nécessaires au bordereau de prix tels que les quantités de béton, d’acier…
- Vérification et justification du dimensionnement retenu et élaboration des plans d’exécution.

1. Conception

1.1.Contreventement

Nous optons pour un contreventement par voiles concentrés au milieu du bâtiment, il s’agira donc
d’une structure à noyau centrale. Ce système de contreventement procure souvent la solution la plus
économique et permet aussi de dégager plus d’espace puisqu’on concentre au milieu du bâtiment tous
les dispositifs de communication verticale (ascenseurs, escaliers, gaines et réseaux divers) ainsi que
certains services (sanitaires, espaces de rangement etc.).

Les plans de coffrage des différents étages sont illustrés en annexe II.

21
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

1.2.Fondations

L’examen analytique des sondages carottés réalisés de part et d’autre de la surface du futur projet a
permis de reconstituer la colonne lithologique. Elle débute par un substratum schistoquartzitique
atteint à des côtes altimétriques fluctuant entre 6 et 10 m à partir de la surface du sol en place. Ce
socle est surmonté de formations gréso-calcaires relativement karstifiées, entrecoupées par des
niveaux altérés marno-tuffacés, dont l’épaisseur varie de 3 à 5,5m. L’ensemble de ces dépôts est
coiffé par des argiles tuffacées et une terre végétale.

Pour les bâtiments avec un seul sous-sol :

- Adopter un système de fondation superficiel à l’aide d’appuis isolés ancrés dans les grès
calcaires conglomératiques à passages marno-tuffacés, atteints à une profondeur fluctuant
entre environ 2 m et 4 m.
- L’assise de fondation correspond aux formations gréso-calcaires conglomératiques,
entrecoupés de niveaux marno-tuffacés ;
- Le taux de travail sera limité à 3 bars.
- Le rattrapage du niveau sera assuré par le gros béton.

La nappe d’eau souterraine s’écoulant à l’échelle du site a été atteinte à des profondeurs variant entre
4,50 et 7,20 m à partir de la surface du sol en place. Bien entendu, il est recommandé de procéder à
un pompage intensif avant la mise en place des semelles.

1.3.Types de planchers

On propose d’étudier deux variantes de dalle à savoir :

- Dalle pleine en béton armé


- Dalle précontrainte en post-tension

Ce choix a été adopté dans le but de mettre en évidence l’importance que peut avoir un choix
judicieux du système de plancher au niveau du coût du projet, comme nous pourrons vérifier par la
suite dans le chapitre estimation économique.

2. Définition des charges

2.1.Charges permanentes

Les charges permanentes utilisées lors des calculs sont regroupées dans les tableaux suivants :

22
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plancher haut sous-sol :

Le poids de l’élément G (t/m²)


Cloison légère 0,075
3 cm de chape 0,06
Mortier de pose (ep = 2) 0,038
Enduit sous plafond 0,03
Total 0,703 T/m2

Tableau 1 : La charge supportée par les planchers du Sous-sol


Plancher haut des étages:

Le poids de l’élément G (t/m²)


Cloison légère 0,075
revêtement 0,14
Enduit sous plafond 0,03
Total 0,745

Tableau 2 : La charge supportée par les planchers des étages


Le plancher terrasse :

Le poids de l’élément G
Forme de pente 0,2
Protection lourde 0,1
Enduit sous plafond 0,03
Total 0,830 T/m2

Tableau 3 : La charge que supporte le plancher haut de la terrasse

2.2.Charge d’exploitation

On a un bâtiment à usage d’habitation donc pour la charge d’exploitation on prend une valeur

Q = 0,15 T/m2 pour tous les planchers.

23
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

3. Prédimensionnement

3.1.Dalle pleine

3.1.1. Résistance au feu

On a selon les règles FB :

Durée de résistance au feu 1/2 h 1h 1h 1/2 2h 3h 4h


Epaisseur minimale (cm) 6 7 9 11 15 17.5

Tableau 4 : Epaisseurs minimales de la dalle en fonction de la durée de résistance au feu

3.1.2. Flexion :

On a pour des dalles reposant sur deux ou trois appuis donc l’épaisseur e à prendre est de Lx/40 à
Lx/50.

Où Lx est la petite portée de panneau le plus sollicité, dans notre cas, le panneau le plus sollicité a
une portée égale à : Lx =6 m

Soit une épaisseur e allant de 12 cm à 15 cm

On conserve donc l’épaisseur minimale de résistance au feu e=16 cm

3.1.3. Flèche :

Nous devons vérifier les conditions suivantes :

fmax <Lmax /500 , si la portée Lx est au plus égale à 5m.

fmax <0.5 cm + Lmax /1000, si la portée Lx est supérieur à 5 m.

Dans notre cas on a Lmax = 6 m > 5m

Donc fmax < 1,1 cm

Or on a

24
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Donc il faut que

Ainsi on trouve √

Avec q=G+Q

On prend une bande de la dalle de largeur b = 1 m avec une épaisseur e = 20 cm.

Donc :

q = 650 KG/ml

Et on a :

E = 32164MPa = 321641,95 Kg/cm2

Donc on trouve :

Donc la condition de flexion est vérifiée avec une épaisseur e = 20 cm

3.2.Pré dimensionnement des poutres

On a selon le BAEL 91 (pratique de BAEL91 p.382) La condition de flèche est la suivante :

Poutre isostatique

Poutre continue

25
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

D’autre part :

Où :

- b0 : largeur de la poutre
- h : hauteur de la poutre
- l : portée de la poutre

On a des portées L allant jusqu’ à L = 7,65m

Donc on prend :

h =50cm

b0 = 20cm

- Vérification :

On a selon le RPS 2000 RÉVISÉ 2011

Les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b étant respectivement la plus grande et la


plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

3.3.Pré dimensionnement des voiles de contreventement

On a selon l’article 7.3.1.4.1 du RPS 2000, L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur
nette he de l’étage.
- emin = min (15 cm, he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
- emin = min (15 cm, he/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
- emin = min (15 cm, he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.

Dans notre cas on a he=3,17 m

Donc on trouve emin=15cm

On prend alors une épaisseur pour les voiles de contreventement de 25 cm.

26
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre III : Etude de l’effet du séisme

Il est nécessaire que la préoccupation parasismique soit intégrée dès les premières phases de la
conception du projet et qu'elle devienne un réflexe, de façon à en réduire et en contrôler les
dommages probables. Ce réflexe, de constructions parasismiques, ne peut résulter que d'une
collaboration permanente entre utilisateurs, architectes, ingénieurs et entreprises.

Il convient de rappeler qu'une application stricte des règles générales de la construction lors de la
conception du projet, ainsi qu'une bonne exécution des travaux, permettent aux bâtiments de résister
de façon satisfaisante aux séismes de faible à moyenne intensité.

1. Généralités

1.1.Comportement des bâtiments vis-à-vis des séismes

Les images suivantes nous montrent des dégâts survenus lors d’un tremblement de terre à des
immeubles dont la structure est en béton armé.

Elles illustrent bien le fait qu’il existe une grande variété de modes de ruine pour un même type
apparent de construction. Nous pourrions illustrer une même variété d’effets suivant la nature de la
structure (petits bâtiments, maisons individuelles, immeubles grande hauteur …) ou suivant le type
de matériaux constituant la structure (béton armé, bois, acier ou maçonnerie porteuse …)

Le fait qu’une construction soit détruite d’une façon ou d’une autre ou ne soit pas détruite n’est pas
l’effet du hasard. Si nous regardons de plus près comment la construction a été conçue, nous pouvons
expliquer les phénomènes en cause.

Figure 13 : Dégâts infligés par le séisme du Haïti

27
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 14 : Dégâts infligés par le séisme de Chili


Soumis à une force identique (à la « poussée » des secousses à un moment donné) les différents
éléments d’une construction se déforment plus ou moins selon leur forme (un poteau se déforme plus
qu’un mur), leurs matériaux (le bois se déforme plus que le béton armé), leurs masses (dont
dépendent les fores d’inertie) et la nature des liaisons entre les éléments. Les secousses d’un séisme
génèrent des forces alternées dans toutes les directions, forces qui déforment le bâtiment de façon
aléatoire, mais selon ses caractéristiques architecturales et constructives.

Comme le passager soumis aux secousses d’un véhicule en mouvement (accélérations, coups de
frein, coups de volant à droite et à gauche, trous et bosses dans la chaussée), les masses d’un bâtiment
soumis aux accélérations désordonnées du sol (dans toutes les directions) pendant un tremblement de
terre « tendent » à rester là où elles se trouvent au début de chaque mouvement du sol.

Les forces qui le « retiennent à sa position d’origine » sont dites forces d’inertie : elles sont
proportionnelles aux masses et aux accélérations. Les fondations, ancrées dans le sol se déplacent
avec celui-ci, et le haut du bâtiment « suit » avec un retard d’autant plus important que les forces
d’inertie sont importantes et que le matériau peut se déformer.

Les valeurs maximales du déplacement, de la vitesse et de l’accélération sont celles qui intéressent
prioritairement le concepteur de l’ouvrage. D’où l’introduction de la notion du spectre de réponse. Ce
spectre permet de définir, dans une zone sismique, une sollicitation enveloppe pour le système.

La définition d’un spectre enveloppe normalisé est très utile pour obtenir une approximation
acceptable de la réponse d’une structure vis-à-vis d’un tremblement de terre dans un site donné et
élaborer les règlements de construction parasismique. Ces spectres y sont définis à partir de
traitements statiques des spectres d’enregistrement réels et possèdent généralement tous des formes
identiques.

1.2.Règlement parasismique marocain

Le règlement parasismique marocain RPS2000 définit la méthode de l’évaluation de l’action


sismique sur les bâtiments à prendre en compte dans le calcul des structures et décrit les critères de

28
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

conception et les dispositions techniques à adopter pour permettre à ces bâtiments de résister aux
secousses sismiques. Pour simplifier le calcul des charges sismiques et uniformiser les exigences de
dimensionnement des structures à travers de grandes régions du pays, le RPS2000 utilise l’approche
des zones. Il s’agit de diviser le pays en cinq zones de sismicité homogène et présentant
approximativement le même niveau de risque sismique pour une probabilité d’apparition de 10% en
50 ans.

1.3.Conception parasismique

Le but de la construction parasismique consiste à trouver des techniques de génie civil permettant aux
bâtiments de résister à toutes les secousses d'intensités inférieures ou égales à l'intensité nominale
fixée par le règlement en vigueur. Différentes techniques de conception parasismique ont été
élaborées à l’issue des expériences passées :

 Implantation judicieuse des constructions, hors des zones instables (faille, instabilité de pente,
risque de liquéfaction...).
 Adaptation des fondations au type de sol.
 Utilisation de matériaux de qualité adéquate.
 Utilisation de dispositions constructives énoncées dans les guides techniques de construction
parasismique (distribution des masses, chaînages horizontaux et verticaux, etc.)
 Prise en compte de "l'agression sismique" sur le site considéré dans l’élaboration des plans de
construction et donc éviter toute architecture susceptible de donner lieu à des effondrements.
Ainsi la construction parasismique ne consiste pas uniquement en l'élaboration des techniques de
construction mais d'un ensemble de méthodes permettant aux bâtiments de résister aux secousses
sismiques.

2. Site d’implantation

2.1.Etude géotechnique

Compte tenu du caractère rocheux de l’assise de fondation et les caractéristiques pressiomètriques


des grès calcaires et des schistes en place, les tassements seront négligeables pour ces deux
formations.

De point de vue sismicité (RPS 2000), les paramètres à prendre en compte sont :

- Zone sismique : 2
- Accélération maximale : 0,08.g
- Vitesse maximale : 0,10 m.s-1
- Type de site : S1
- Coefficient du site : 1

29
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

2.2.Caractéristiques de la zone d’implantation :

On a le site d’implantation est de type S1, donc selon l’article 9.1 du RPS2000 (révisé en 2011) la
vitesse des ondes de cisaillement correspondante VS est telle que :

On peut évaluer la période de vibration du sol par la formule :

Avec :

 : vitesse des ondes de cisaillement


 H : hauteur de la couche surmontant le bon sol

Dans notre cas H=30m

Figure 15 : Caractéristiques du sol

Donc

Avec H = 30 m.

30
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Or la période du bâtiment est :

lx(m) T(s)
32 0,6187
suivant x
25 0,7300
28 0,6772

ly(m) T(s)
suivant y
17 0,9331

Donc on constate que

On en conclue qu’il n’y a pas risque de résonnance.

2.3.Zonage sismique

Pour simplifier le calcul des charges sismiques et uniformiser les exigences de dimensionnement des
structures à travers de grandes régions du pays, le RPS2000 (révisé 2011) utilise l’approche des
zones.
En effet, le Maroc a été devisé en 5 zones sismiques (0 à 4) de sismicité homogène et présentant
approximativement le même niveau d’aléa sismique pour une probabilité d’apparition de 10% en 50
ans ce qui correspond à une période de retour de 475 ans.
Notre projet se situe dans la ville de Casablanca donc on est dans la zone 2.

Figure 16 : Zonage sismique du Maroc

31
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Les vitesses maximales par zone sont rassemblées dans le tableau suivant :

Tableau 5 : Vitesses maximales suivant les zones sismiques

3. Classification de la structure selon l’usage

Le niveau minimal de performance requis pour une construction dépend des conséquences
socioéconomiques des dommages qu’elle aurait pu subir en cas de séisme. L’évaluation de
l’importance de ces conséquences est reliée essentiellement à la nature de l’usage du bâtiment et à
son intérêt pour le pouvoir public.

Dans le cadre de notre projet on traite un bâtiment à usage d’habitation donc de classe III, ainsi le
coefficient d’importance correspondant est de I=1.

4. Notion de ductilité :

4.1.Définition :

Sous l'action du séisme, une structure absorbe de l’énergie. Cette absorption a lieu sous forme de :
 énergie de déformation élastique.
 énergie de déformation plastique.

En effet l'énergie dissipée dans des mécanismes plastiques peut contribuer de manière significative à
l'absorption d'énergie globale requise d'une structure résistant à un tremblement de terre et peut être
nettement plus important que celle correspondante aux déformations purement élastiques. C’est
pourquoi on fait une distinction fondamentale en projet parasismique entre les structures «
dissipatives » et « non-dissipatives ».

Les structures conçues pour être dissipatives bénéficient d’un avantage économique, car elles peuvent
être moins résistantes que des structures conçues pour travailler dans le domaine élastique.

De ce fait, une structure est dite ductile si elle est capable de subir, sans perte de résistance, des
déformations plastiques.

32
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Le règlement RPS2000 (révisé 2011) attribue à chaque type de bâtiment un niveau de ductilité en
fonction de la classe de bâtiment et la vitesse de séisme.

En ce qui concerne notre projet, le bâtiment est de classe III se situant dans une zone de vitesse
V = 0,1m/s, donc le niveau de ductilité est ND1.

Tableau 6 : Niveaux de ductilité


4.2.Niveau de ductilité et sollicitations de calculs

Les sollicitations de calcul (effort normal, effort tranchant, moments de flexion et de torsion) utilisées
pour le dimensionnement et la vérification des éléments structuraux sont obtenues à partir d’une
analyse linéaire de la structure, sous réserve de tenir compte des modifications données dans le
présent règlement, liées au niveau choisi de la ductilité.

Etant donné que notre bâtiment est de niveau de ductilité ND1, les éléments structuraux sont
dimensionnés et vérifiés, conformément aux règlements en vigueur, de béton armé ou de construction
métallique, directement à partir des sollicitations obtenues de l’analyse linéaire de la structure.

4.3.Facteur de comportement :

La méthode de dimensionnement parasismique est basée sur un modèle de calcul linéaire équivalent.
Or le règlement autorise les matériaux à entrer dans le domaine plastique. Pour valoriser les
structures dissipatives, les efforts réels dans la structure sont obtenus à partir des efforts calculés sur
le modèle linéaire en les divisant par le coefficient de comportement q. Ce coefficient ne s'applique
qu'aux forces et sollicitations. Les déplacements sont égaux pour le cas fictif et le cas réel.

33
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 17 : Règle empirique des déplacements égaux


La valeur du coefficient de comportement est fonction de la ductilité de la structure et du système de
contreventement.

Plus la structure est ductile, plus la structure pourra entrer dans le domaine plastique.

Dans notre cas on a un bâtiment de niveau de ductilité ND1 et dont le système de contreventement
est constitué de voiles et portiques en béton armé, donc notre facteur de comportement est de q = 1,4.

Tableau 7 : Coefficient de comportement

34
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

5. Régularité du bâtiment :

5.1.Régularité en plan :

Selon le RPS, La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions orthogonales
au moins, le long desquelles sont orientés les éléments structuraux.

Pour que le bâtiment soit considéré régulier en plan, il faut qu’il vérifie l’ensemble des conditions
suivantes :

 En présence de parties saillantes ou rentrantes, leurs dimensions ne doivent pas dépasser 0,25
fois la dimension du côté correspondant : a + b ≤ 0,25 B

Pour le plancher haut des étages 1 à 4 représenté ci-dessous, cette condition n’est pas vérifiée.

En effet, on a :
- Suivant la direction X (B = 31,64m) :
3,25 + 7,62 = 10,87 m > 0,25*31,64 = 7,91 m (Non vérifié)
- Suivant la direction Y (L = 16,97m) :

4,55 m > 0,25*16,97 = 4,24 m (Non vérifié)

Figure 18 : Plan coffrage plancher haut R+1,2,3 et 4

35
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Le tableau suivant regroupe les résultats pour les différents étages de l’immeuble :

Régularité en plan
Etage Direction a+b B (a+b)/B Vérification
x 11,30 31,49 0,359 non vérifié
RDC à 1
y 4,55 17,00 0,268 non vérifié
x 10,63 31,65 0,336 non vérifié
2à4
y 4,55 17,00 0,268 non vérifié
x 7,40 28,40 0,261 non vérifié
5à6
y 4,40 14,00 0,314 non vérifié
x 3,40 24,30 0,140 vérifié
7 à 14
y 4,40 14,00 0,314 non vérifié
x 3,40 20,40 0,167 vérifié
15 à16
y 1,15 14,00 0,082 vérifié

Tableau 8 : Régularité en plan

 A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité, mesurée


perpendiculairement à la direction de l’action sismique, ne doit pas dépasser 0,20 fois la
racine carrée du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation. Cela se traduit
numériquement de la façon suivante :

 Condition 1 : ex ≤ 0,2 rx
 Condition 2 : ey ≤ 0,2 ry

Avec

| | | |

∑ ∑
∑ ∑

Le tableau suivant regroupe les résultats du calcul des postions des centres de gravité et de rigidité :

36
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Ecart centre
Centre de masse Centre d'inertie rx et ry 0,2*r Vérification
masse/rigidité
Etage Gx (m) Gy (m) Cx (m) Cy (m) rx (m) ry (m) |XG-XC| |YG-YC| 0,2*rx 0,2*ry suivant x suivant y
0 14,36146 8,43255 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,23063 0,12814 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
1 14,52824 8,47905 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,39741 0,08164 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
2 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
3 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
4 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
5 14,4156 8,57085 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,28477 0,01016 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
6 14,77707 8,62429 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,64624 0,0636 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
7 14,67836 8,6405 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,54753 0,07981 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
8 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
9 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
10 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
11 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
12 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
13 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
14 14,56547 8,59878 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,43464 0,03809 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
15 14,46604 8,61511 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,33521 0,05442 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
16 13,59266 9,12984 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,53817 0,56915 2,8252 2,100078 vérifié vérifié
17 13,6352 9,14715 14,13083 8,56069 14,126 10,5 0,49563 0,58646 2,8252 2,100078 vérifié vérifié

Tableau 9 : Vérification de l’écart entre centre de masse et le centre de rigidité


37
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

L’élancement (grand coté L/petit côté B) ne doit pas dépasser la valeur 3,5 : L/B ≤ 3,5

Dans notre cas le plus grand rapport L/B est :

Donc étant donné que la première condition n’est pas vérifiée, donc notre bâtiment n’est pas
régulier en plan.

5.2.Régularité en élévation :

Pour que notre bâtiment soit considéré régulier en élévation il faut qu’il vérifie les conditions
suivantes :

 La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement régulière le long de


la hauteur. Les variations de la rigidité et de la masse entre deux étages successifs ne
doivent pas dépasser respectivement 30 % et 15 %, la traduction mathématiquement
de cette règle, est donnée par les formules suivantes pour deux étages successifs :
 (ΣIx(i)- ΣIx (i+1))/ ΣIx(i) < 30% dans la direction x,
 (ΣIy(i)- ΣIy (i+1))/ ΣIy(i) <30% dans la direction y,
 (Mi-Mi+1)/Mi <15%.

Avec Ii = l’inertie du voile i et Mi = la masse de l’étage i.

Dans notre cas on a adopté le même système de contreventement pour tous les étages, d’où la
non variation de rigidité, seul les masses des étages varient.

Le tableau suivant représente le ratio des masses entre les différents étages :

38
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Etage Masse (t) Rapport vérification


M(i+1)/M(i)
0 409,7565 - -
1 276,196 0,325951 Non vérifié
2 430,02 0,556938 Non vérifié
3 410,5834 0,045199 Vérifié
4 423,5304 0,031533 Vérifié
5 404,306 0,045391 Vérifié
6 308,2484 0,237586 Non vérifié
7 347,5108 0,127373 Vérifié
8 268,0746 0,228586 Non vérifié
9 310,8006 0,159381 Non vérifié
10 262,4948 0,155424 Non vérifié
11 291,5282 0,110606 Vérifié
12 271,5257 0,068613 Vérifié
13 288,2199 0,061483 Vérifié
14 269,4697 0,065055 Vérifié
15 285,9739 0,061247 Vérifié
16 199,9087 0,300955 Non vérifié
17 218,3957 0,092477 Vérifié

Tableau 10 : Ratio des masses entre les différents étages


On constate que La variation de la masse entre le 1er et le 2ème étage est de 32% > 15% d’où
cette condition n’est pas vérifiée.

 Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit
pas dépasser 0,15 fois la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait
global ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.

Prenons à titre d’exemple le rétrécissement entre les étages 6 et 7 et qui est égal à 7,1 m on a
donc :

 0,15 x 31,65 = 4,75 < 7,1 donc cette condition n’est pas vérifiée

Ainsi on conclut que notre bâtiment n’est pas régulier en élévation.

39
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

6. Modélisation de la structure :

Etant donné l’irrégularité de notre bâtiment, une étude dynamique reposant sur une analyse
modale s’impose. D’autre part, le bâtiment ne présente pas d’axes de symétrie. De ce fait, on
a modélisé notre bâtiment en 3D aux éléments finis sur le logiciel SAP2000.:

Figure 19 : Modèle du bâtiment étudié sous SAP2000

40
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

7. Analyse modale

7.1.Principe :

L'analyse modale est reconnue comme méthode de référence pour étudier le comportement
d'une structure soumise à l'action d'un séisme. Elle a pour but de déterminer le comportement
de la structure sous une excitation de direction quelconque au droit des fréquences de
résonances. A chaque fréquence de résonance correspond un comportement différent de la
structure, appelé "mode propre". En fonction des fréquences de ces modes, les sollicitations
sismiques sont caractérisées avec les spectres de réponses.

L'analyse modale comporte les étapes suivantes :

 recherche des modes propres ;


 sélection des modes utiles et prise en compte éventuellement du pseudo-mode ;
 combinaisons des réponses modales ;
 cumul des effets des composantes du mouvement sismique.

7.2.Sélection des modes propres :

L'étude du comportement dynamique est basée sur un système à plusieurs degrés de liberté.
Or, en théorie, l'analyse dynamique permet la détermination d'autant de modes propres que la
structure comporte de degrés de liberté.
Pourtant, il n'est pas question d'extraire autant de modes propres que de degrés de liberté. Il
faut donc sélectionner le nombre de modes à extraire pour se rapprocher du comportement
dynamique réel de la structure.
En effet le nombre limité des modes calculés ne constitue pas un handicap pour les raisons
suivantes:
 pour une action sismique donnée, la réponse globale de la structure est essentiellement
constituée de quelques modes principaux ; au-delà d'une certaine fréquence - la
fréquence de coupure - l'apport des modes supérieurs est négligeable;
 la technique du mode résiduel permet de prendre en compte l'ensemble des modes
supérieurs situés au-delà de la fréquence de coupure.

La sélection des modes propres s'effectue avec le critère des masses modales effectives c'est-
à-dire la masse qui est excitée pour le mode i.

41
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

7.3.Analyse modale à l’aide du logiciel SAP2000 :

Les résultats de l’analyse modale sont donnés dans le tableau suivant :

cumul cumul
mode period frequency mass x mass y
mass x mass y
1 1,843746 0,54237406 0,65318 6,835E-06 0,65318 6,835E-06
2 0,871402 1,14757598 2,185E-06 0,62844 0,65318 0,62844
3 0,599286 1,66865236 0,00227 0,0046 0,65545 0,63305
4 0,415809 2,40495035 0,20296 2,711E-06 0,8584 0,63305
5 0,234448 4,26533816 0,00107 0,02296 0,85947 0,65601
6 0,233568 4,28140841 0,00002078 0,00011 0,85949 0,65612
7 0,186466 5,36290798 0,00255 0,00225 0,86203 0,65837
8 0,183163 5,45961794 0,01236 0,15319 0,8744 0,81156
9 0,180564 5,53820252 0,00227 0,00634 0,87667 0,8179
10 0,177423 5,63624784 0,03925 0,03285 0,91592 0,85075
11 0,164433 6,08150432 0,00012 0,0000013 0,91605 0,85075
12 0,158448 6,31121882 0,00001531 0,00305 0,91606 0,85381
13 0,151792 6,58796247 0,00000968 0,00086 0,91607 0,85467
14 0,149872 6,67236041 3,458E-07 0,00008472 0,91607 0,85475
15 0,143473 6,96995253 0,00002145 4,37E-07 0,91609 0,85475
16 0,138712 7,20918161 0,0000048 0,00004618 0,9161 0,8548
17 0,136 7,35294118 3,493E-09 1,386E-07 0,9161 0,8548
18 0,09444 10,5887336 0,05094 0,00001418 0,96704 0,85482
19 0,089146 11,2175532 8,484E-14 0,07931 0,96704 0,93412
20 0,099632 10,0369359 4,684E-13 4,772E-13 0,96704 0,93412

Tableau 11 : Modes propres et masses mobilisées


Les déformées du bâtiment dans les deux premier modes sont illustrés dans l’annexe III.

42
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

8. Vérifications

8.1.Vérification des déplacements

8.1.1. Déplacement latéral au sommet

Pour répondre aux exigences de fonctionnalité et de sécurité, les déformations dues aux
actions d’ensemble du séisme doivent être limitées à des valeurs réglementaires prescrites par
les normes appliquées.

Selon le RPS 2000, la flèche totale du bâtiment f doit être limitée à : f ≤ 0,004 H

Dans notre cas flim = 22,05 cm.

H étant la hauteur totale de la structure.

Les déplacements horizontaux maximaux sont les suivants:

- Suivant x : fx = 7,86 cm
- Suivant y : fy = 3,44 cm

D’après le tableau des résultats, on constate que les déplacements au sommet sont largement
inférieurs à la limite imposée.

8.1.2. Déplacements entre étages

Pour des raisons de fonctionnalité et de limitation du coût résultant des dommages liés aux
actions sismiques, les déplacements inter-étages dus au séisme de calcul ne doivent pas
dépasser des valeurs limites normatives. Le RPS 2000 limite le déplacement relatif Δe pour
les bâtiments de classe III à :

Δe ≤ 0,01.h

Avec : h la hauteur de l’étage considéré.

En ce qui concerne notre cas, la valeur limite est 3,17/100 = 0,0317 m = 3,17 cm

Les déplacements des étages ds (au niveau du plancher haut) ainsi que les déplacements inter-
étages Δe (entre les planchers bas et haut de l’étage) sont donnés par le tableau ci-dessous.

43
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

suivant x suivant y
dsx Δex dsy Δey
étage Δl (mm) Δl (mm)
(mm) (mm) (mm) (mm)
0 0,1513 0,1513 22,7 1,06 1,06 22,7
1 0,786 0,6347 22,7 2,514 1,454 22,7
2 6,862 6,076 22,7 4,187 1,673 22,7
3 10,234 3,372 22,7 6,019 1,832 22,7
4 13,963 3,729 22,7 8,011 1,992 22,7
5 17,989 4,026 22,7 10,131 2,12 22,7
6 22,299 4,31 22,7 12,366 2,235 22,7
7 26,821 4,522 22,7 14,669 2,303 22,7
8 31,524 4,703 22,7 16,058 1,389 22,7
9 36,37 4,846 22,7 18,37 2,312 22,7
10 41,318 4,948 22,7 20,705 2,335 22,7
11 45,151 3,833 22,7 23,042 2,337 22,7
12 51,378 6,227 22,7 25,363 2,321 22,7
13 56,422 5,044 22,7 27,649 2,286 22,7
14 61,439 5,017 22,7 29,892 2,243 22,7
15 66,412 4,973 22,7 32,077 2,185 22,7
16 70,98 4,568 22,7 32,266 0,189 22,7
17 75,844 4,864 22,7 34,339 2,073 22,7

Tableau 12 : Vérification des déplacements inter étages


8.2.Vérification de la stabilité

La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dus aux
combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul
tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation, les effets
déstabilisants sont les effets de second ordre ou effets P-delta.

L’effet P-Delta est un effet non linéaire (de second ordre) qui se produit dans chaque structure
où les éléments sont soumis à des charges axiales. Cet effet est étroitement lié à la valeur de la
force axiale appliquée (P) et le déplacement (Delta).

44
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Le RPS 2000 préconise que les effets de second ordre (les effets P-Delta) peuvent être
négligés dans le cas des bâtiments si la condition suivante est satisfaite à tous les niveaux :

𝜽k = (𝚫𝐞 𝐖𝐫)/(𝐡r V𝐭𝐨𝐭) ≤ 𝟎,𝟏𝟎

- Si 0.10 < θk<0.20 il faut tenir compte des effets du second ordre.
- Si θk >0.20 la structure est potentiellement instable et doit être redimensionnée.

Avec

- hr : hauteur du niveau i.
- Δe : Déplacement horizontal relatif entre les deux planchers limitant le niveau r (d r –
d r-1). Il représente le produit du facteur de comportement et le déplacement obtenu
par une analyse linéaire basée sur un spectre de calcul.
- Wr : poids au-dessus de l’étage considéré r.
- Vtot: résultante des forces horizontales Fs agissant à partir du plancher haut du niveau i.

45
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Poids au- hauteur suivant x suivant y


dessus de de
Etage Masse (t) Fy
l'étage l'étage Fx (KN) Δex(mm) θx Δey(mm) θy
(kN) (m) (KN)

0 409,76 52667 3,17 18,84 0,15 0,0011 39,86 1,06 0,0037

1 276,20 49905 3,17 25,43 0,64 0,0045 53,80 1,45 0,0048

2 430,02 45605 3,17 57,15 6,08 0,0396 120,91 1,67 0,0052

3 410,58 41499 3,17 75,59 3,37 0,0205 159,93 1,83 0,0053

4 423,53 37264 3,17 94,07 3,73 0,0211 199,04 1,99 0,0053

5 404,31 33221 3,17 111,82 4,03 0,0213 236,59 2,12 0,0053

6 308,25 30139 3,17 100,94 4,31 0,0219 213,57 2,24 0,0054

7 347,51 26663 3,17 123,78 4,52 0,0215 261,89 2,30 0,0052

8 268,07 23983 3,17 113,72 4,70 0,0216 240,62 1,39 0,0030

9 310,80 20875 3,17 138,59 4,85 0,0208 293,23 2,31 0,0047

10 262,49 18250 3,17 136,49 4,95 0,0204 288,78 2,34 0,0046

11 291,53 15334 3,17 163,76 3,83 0,0148 346,48 2,34 0,0043

12 271,53 12619 3,17 158,88 6,23 0,0227 336,16 2,32 0,0040

13 288,22 9737 3,17 189,19 5,04 0,0166 400,30 2,29 0,0036

14 269,47 7042 3,17 182,14 5,02 0,0150 385,37 2,24 0,0032

15 285,97 4183 3,17 214,69 4,97 0,0117 454,25 2,19 0,0024

16 199,91 2183 3,17 173,58 4,57 0,0090 367,27 0,19 0,0002

17 218,40 0 3,17 174,36 4,86 0,0000 368,92 2,07 0,0000

Tableau 13 : Vérification de la stabilité

46
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

8.3.Dimensionnement et détails constructifs

D’après le RPS2000, étant donné que notre bâtiment a une ductilité de niveau 1 ND1, les
éléments structuraux en béton armé doivent préalablement être calculés et exécutés selon le
règlement en vigueur en tenant compte des dispositions données dans la partie 7.3, ces
dispositions concernent particulièrement les zones critiques où il y a concentration de
déformations, il faut y assurer une continuité aux aciers et de disposer une armature de
confinement constituée soit par des spirales continues, des cadres, étriers et épingles dont
l’ancrage est assuré par des crochets à angle au centre au moins égal à 135° avec un retour
rectiligne de 10 cm au moins.
Pour illustrer les vérifications à réaliser nous nous intéresserons au nœud le plus sollicité de la
structure et qui est le plus susceptible d’être soumis à des concentrations de déformations.

Figure 20 : Détails du nœud étudié

47
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

On va ainsi traiter les poteaux et les poutres au voisinage de ce nœud et vérifier qu’ils
satisfont les conditions exposées en RPS 2000.

8.3.1. Eléments linéaires fléchis non comprimés

Pour considérer un élément comme étant linéaire fléchi non comprimé il doit satisfaire la
condition 0,10.B.fc28 ≥ N

Dans notre cas, les poutres ne sont soumises qu’à des moments (N = 0), la condition est
automatiquement satisfaite.

8.3.1.1.Vérification des dimensions de la section

Les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b étant respectivement la plus


grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

 b/h ≥ 0,25
 b ≥ 200 mm
 b ≤ bc + hc/2

Figure 21 : Position poteau poutre


bc: la dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.
hc : la dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre.

48
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Poutre E (25x40) :

 b/h = 0,625 ≥ 0,25 vérifié


 b = 0,25 ≥ 200 mm vérifié
 b = 0,25 ≤ bc + hc/2 = 0,45 + 0,50/2 = 0,70 vérifié

Poutre W (25x40) : pareil pour la poutre E

8.3.1.2.Vérification de l’excentricité poteau poutre

La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dépasser 0.25 fois la
largeur du poteau (Excentricité e ≤ 0,25 fois la largeur du poteau)

Figure 22 : Excentricité des axes poteau-poutre


Dans notre bâtiment, les poutres sont parfaitement centrées sur les poteaux donc e = 0

8.3.1.3.Vérification des armatures longitudinales

Nous avons une ductilité de niveau 1 ND1, les vérifications à réaliser sont les suivantes :

 Les aciers longitudinaux doivent être à haute adhérence avec un diamètre minimal de
10 mm
 Les pourcentages géométriques minimal et maximal des armatures sont les suivants
ρ0 minimal = 1,4 / fe (fe en MPa)
ρ0 maximal = 0,025
Dans notre cas pour les deux poutres on a :

49
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

8.3.1.4.Vérification des armatures transversales

Le but est de confiner le béton pour augmenter sa résistance d’adhésion et de résister aux
forces de cisaillement.

Localisation de la zone critique

La zone critique pour un élément poutre dans notre cas est l’extrémité non libre de la poutre
sur une longueur lc égale à 2 fois la hauteur h de la poutre.

Figure 23 : Zones critiques d’une poutre


La zone critique s’étale dans notre cas sur une longueur lc = 2.0,4 = 0,8 m

Le diamètre minimal est = 6 mm

Les premières armatures doivent être placées à 5 cm au plus de la face du poteau.

Pour les structures de ductilité ND1 et ND2, l’espacement s ne doit pas excéder le minimum
des grandeurs suivantes :

s = Min (8 φL ; 24 φT ; 0,25 h ; 20 cm) = 8 cm

φL : diamètre des barres longitudinales


φT : diamètre des barres transversales

50
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

8.3.2. Eléments linéaires fléchis comprimés

Pour considérer un élément comme étant linéaire fléchi et comprimé il doit satisfaire la
condition 0,10.B.fc28 ≤ N

Poteau S : B = 0,25 m² donc 0,1.B. fc28 = 625 kN ≤ N = 2177,9 kN

Poteau N : B = 0,225 m² donc 0,1.B. fc28 = 562,5 kN ≤ N = 1939,7 kN

8.3.2.1.Vérification des dimensions de la section

Les dimensions de la section transversale du poteau, hC et bC étant respectivement la plus


grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

 bC ≥ 25 cm (ductilité ND1 et ND2) vérifié pour les deux poteaux.


 hC / bC ≤ 1,6

bC : la dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.


hC : la dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre.
Poteau S : hC = 50 cm et bC = 50 cm donc hC / bC = 1 ≤ 1,6

Poteau N : hC = 50 cm et bC = 45 cm donc hC / bC = 1,11 ≤ 1,6

8.3.2.2.Zone critique

La longueur critique du poteau lc est définie ainsi :

lc = Max (he / 6 ; hc ; 45 cm)

avec

- hc : la plus grande dimension de la section du poteau


- he : la hauteur nette du poteau

Poteau S : lc = max (317/6 = 52,8 cm ; 50 cm ; 45 cm) = 52,8 cm

Poteau N : lc = max (317/6 = 52,8 cm ; 45 cm ; 45 cm) = 52,8 cm

8.3.2.3.Espacements maximaux des armatures transversales

Les espacements des armatures transversales sont limités par les valeurs suivantes
- En zone critique : s = min (8 L ; 0,25.bc ; 15 cm)

51
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

- En zone courante : s = min (12 L ; 0,5 bc ; 30 cm)

On obtient ainsi les espacements maximaux suivants :

Poteau S

- Zone critique : smax = min (8.2 = 16 ; 0,25.50 = 12, 5 ; 15) = 12,5 cm


- Zone courante : smax = min (12.2 = 24 ; 0,5.50 = 25 ; 30) = 24 cm

Poteau N

- Zone critique : smax = min (8.2 = 16 ; 0,25.45 = 11,25 ; 15) = 11,25 cm


- Zone courante : smax = min (12.2 = 24 ; 0,5.45 = 22,5 ; 30) = 22,5 cm

8.3.3. Nœuds poteaux-poutres

Eviter la formation de rotules plastiques dans les poteaux (élément porteur) il faut qu’au nœud
poteaux- poutres, la somme des valeurs absolues des moments ultimes des poteaux soit
supérieure à celle des moments des poutres aboutissant au nœud.

│Mc1│ + │Mc2│ ≥ 1,15 (│Mp1│ + │Mp2│)

Il est nécessaire d’assurer une continuité mécanique suffisante des aciers dans le nœud qui est
une zone critique.

Figure 24 : Moments aux nœuds

52
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Les calculs des moments résistants des poutres et poteaux au voisinage du nœud étudié
donnent les résultats suivants :

Mr,W = 64,11 kN.m moment résistant de la poutre W.

Mr,E = 64,12 kN.m moment résistant de la poutre E.

Mr,N = 321,26 kN.m moment résistant du poteau N.

Mr,S = 562,33 kN.m moment résistant du poteau S.

La condition │Mc1│ + │Mc2│ = 883,59 kN.m ≥ 1,15 (│Mp1│ + │Mp2│) = 128,23 kN.m

53
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

9. Comparaison des effets du vent aux effets du séisme

9.1.Introduction

Bien que les effets des tremblements de terre tendent à être prépondérants face à ceux des
incidences climatiques, l’effet du vent est un facteur à ne pas négliger pendant l’étude de
constructions ayant une hauteur importante, ainsi, la caractérisation précise des efforts dus au
vent, et la compréhension du comportement de la structure face à ces efforts acquièrent une
importance capitale lorsqu’on cherche à minimiser les risques lors de la réalisation de
structures élancées. Les règles NV65 ont pour objet de définir les valeurs des charges du vent
et de donner les méthodes d'évaluation des efforts correspondants sur l'ensemble d'une
construction ou sur ses différentes parties.

9.2.Calcul des effets du vent

9.2.1. Hypothèses de calcul

La direction moyenne du vent sera considérée horizontale vu que le terrain ne présente pas de
dénivellations importantes au voisinage du bâtiment et que les courants aériens suivent les
mouvements du terrain dans les couches inférieures de l’atmosphère.

La construction est située au voisinage de la mer, donc le site sera considéré comme exposé,
d’autre part, la carte marocaine de répartition des maximums de vitesses du vent indique que
le bâtiment se situe en région 1.

Région Pression dynamique de base Pression dynamique de base


normale ( daN/m²) extrême ( daN/m² )

Région 1 53,5 93,63


Région 2 68 119
Région 3 1350 236,25

Tableau 14 : Les pressions dynamiques de base des vents dans les différentes régions
marocaines
L’immeuble étudié présente les caractéristiques suivantes :

- Le bâtiment a une hauteur H = 55,02 m,


- La structure est en béton armé,
- Le contreventement sera assuré par des voiles.

54
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

9.2.2. Pressions dynamiques de base

Selon les normes NV65, les pressions dynamiques de base normale et extrême sont celles qui
s'exercent à une hauteur de 10 m au-dessus du sol, pour un site normal, sans effet de masque
sur un élément dont la plus grande dimension est égale à 0,50 m.
D’après le tableau donnant la distribution des pressions dynamiques au Maroc, la pression
dynamique de base normale utilisée dans nos calculs sera q10, normale = 53,5 daN/m² et la
pression dynamique de base extrême sera q10, extrême = 93,63daN/m².
9.2.3. Modifications des pressions dynamiques de base

 Effet de la hauteur
Soit qH la pression dynamique agissant à la hauteur H au-dessus du sol exprimée en mètres,
q10 la pression dynamique de base à 10 m de hauteur.
Pour H compris entre 0 et 500 m, le rapport entre qH et q10 est défini par la formule :

Etage H(m) kh = qH/q10


RDC 3,17 0,838
ET1 6,34 0,917
ET2 9,51 0,989
ET3 12,68 1,055
ET4 15,85 1,116
ET5 19,02 1,171
ET6 22,19 1,222
ET7 25,36 1,270
ET8 28,53 1,314
ET9 31,7 1,355
ET10 34,87 1,393
ET11 38,04 1,429
ET12 41,21 1,463
ET13 44,38 1,494
ET14 47,55 1,524
ET15 50,72 1,552
ET16 55,02 1,587

55
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Tableau 15 : Tableau de variation de la valeur de qh/q10 en fonction de la hauteur


 Effet de site
Pour tenir compte de la nature du site d'implantation de la construction, les valeurs des
pressions dynamiques de base normale et extrême définies en 1,23 doivent être multipliées
par un coefficient de site ks égal à

ks Région 1 Région 2
Site protégé 0,8 0,8
Site normal 1 1
Site exposé 1,35 1,3

Tableau 16 : Coefficient de site pour les régions 1 et 2


Dans notre cas, puisque le site est exposé, on a ks = 1,35.

 Effet de masque
Il y a effet de masque lorsqu’une construction est masquée partiellement ou totalement par
d’autres constructions ayant une grande probabilité de durée. Cet effet peut se traduire :

 Soit par une aggravation des actions du vent, lorsque la construction située derrière le
masque se trouve dans une zone de sillage turbulent. Dans ce cas, il n'est pas possible
de formuler de règles ; seuls des essais en soufflerie peuvent donner des
renseignements précis.
 Soit par une réduction des actions du vent dans les autres cas. Dans ce dernier cas, les
pressions dynamiques de base peuvent alors être réduites de 25%.
Les surfaces intéressées doivent remplir simultanément les deux conditions suivantes :
 Etre abritées entièrement par le masque pour toutes les directions du vent dans le plan
horizontal.
 Etre situées au-dessous de la surface décrite par une génératrice ayant une pente de
20% vers le sol, dirigée vers l’intérieur du masque et prenant appui sur le contour
apparent des constructions protectrices.

Ces conditions ne sont pas vérifiées dans notre cas, on prend km = 1.

 Effet de dimension
Les pressions dynamiques correspondant à chaque niveau d'une construction doivent être
affectées d'un coefficient de réduction δ déterminé en fonction de la plus grande dimension
(horizontale ou verticale) de la surface offerte au vent intéressant l'élément de stabilité
considéré. Ce coefficient garde, entre les cotes 0 et 30 m, une valeur constante correspondant
à celle de la cote Hb de la base de la construction. Il varie ensuite linéairement jusqu'à une
valeur correspondant, soit à celle de la cote Hs du sommet de la construction, soit à celle de la
cote Hs = 50 m au-dessus de laquelle il reste constant et égal à cette dernière valeur.
56
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 25 : Exemple de détermination de la courbe de variation du coefficient δ

réduction maximale des pressions dynamiques de


base
Etage H(m) δ δmin
RDC 3,17 0,725 0,770
ET1 6,34 0,725 0,770
ET2 9,51 0,725 0,770
ET3 12,68 0,725 0,770
ET4 15,85 0,725 0,770
ET5 19,02 0,725 0,770
ET6 22,19 0,725 0,770
ET7 25,36 0,725 0,770
ET8 28,53 0,725 0,770
ET9 31,7 0,740 0,770
ET10 34,87 0,768 0,770
ET11 38,04 0,795 0,795
ET12 41,21 0,823 0,823
ET13 44,38 0,851 0,851
ET14 47,55 0,879 0,879
ET15 50,72 0,900 0,900
ET16 55,02 0,900 0,900

Tableau 17 : Réduction maximale des pressions dynamiques de base des différents étages

57
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Remarque :
La totalité des réductions ne doit, en aucun cas, dépasser 33 %.
En plus, quels que soient la hauteur H au-dessus du sol, le site, l'effet de masque et l'effet des
dimensions, les valeurs de la pression dynamique corrigée sont limitées comme ci-dessous.

Valeurs Valeurs
maximales minimales
Pression dynamique normale corrigée (daN/m²) 170 30
Pression dynamique extrême corrigée (daN/m²) 297,5 52,5

Tableau 18 : Valeurs limite de la pression dynamique corrigée


9.2.4. Pressions dynamiques corrigées

La pression dynamique corrigée est donnée par la formule :

Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant

Etage H(m) q normale (daN/m2) q extrême (daN/m2)


RDC 3,17 46,44 81,27
ET1 6,34 50,84 88,97
ET2 9,51 54,84 95,97
ET3 12,68 58,49 102,36
ET4 15,85 61,84 108,22
ET5 19,02 64,92 113,61
ET6 22,19 67,76 118,58
ET7 25,36 70,39 123,18
ET8 28,53 72,83 127,45
ET9 31,7 75,10 131,43
ET10 34,87 77,22 135,14
ET11 38,04 81,81 143,18
ET12 41,21 86,66 151,65
ET13 44,38 91,51 160,13
ET14 47,55 96,36 168,64
ET15 50,72 100,53 175,92
ET16 55,02 102,82 179,94

Tableau 19 : Pressions dynamiques corrigées

58
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Ces valeurs ne dépassent pas les valeurs limite de la pression dynamique corrigée, aucune
modification ne sera réalisée.

9.2.5. Actions statiques exercées par le vent

Quelle que soit la construction, la face extérieure de ses parois est soumise :

- à des succions, si les parois sont « sous le vent » ;


- à des pressions ou à des succions, si elles sont « au vent ».

Ces actions sont dites actions extérieures.

Dans les constructions fermées, ouvertes ou partiellement ouvertes, les volumes intérieurs
compris entre les parois peuvent être dans un état de surpression ou de dépression suivant
l'orientation des ouvertures par rapport au vent et leur importance relative. Il en résulte sur les
faces intérieures des actions dites actions intérieures.

Les actions extérieures sont caractérisées par un coefficient ce, les actions intérieures par un
coefficient ci.

L'action élémentaire unitaire p du vent sur une face est donnée par l'expression p = c.q

L'action résultante unitaire sur une paroi est la combinaison des actions élémentaires unitaires
sur chacune des faces de la paroi. Elle est donnée par l'expression algébrique pr = (c1 - c2).qr,
où qr est la valeur moyenne, au sens analytique, de la pression dynamique entre le niveau
inférieur H1 de la paroi et son niveau supérieur H2. Pour les constructions présentant un
volume intérieur (comme pour l’immeuble étudié) c1 = ce et c2 = ci .

Actions extérieures : (NV 65, III-2,13)

Face au vent ce = + 0,8 (quel que soit γo)

Face sous le vent ce = - (1,3 γo - 0,8)

Actions intérieures : (NV 65, III-2,14)

On applique simultanément sur les faces intérieures de tous les compartiments :

- Soit une surpression avec ci = + 0,6 (1,8 - 1,3 γo),


- Soit une dépression avec ci = - 0,6 (1,3 γo - 0,8).

La valeur du coefficient γo est donnée par le diagramme de la figure R-III-5 des règles NV65.

59
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

a (m) b (m) b/a (m) λa γ0 λb γ0


32 17 0,531 1,719 1 3,236 1
25 17 0,680 2,201 1 3,236 1
28 17 0,607 1,965 1 3,236 1,01

Tableau 20 : Valeurs de γ0 pour les différentes dimensions des étages de l’immeuble


En guise de simplification, on prend, pour tous les étages γ0 = 1.

On trouve ainsi les valeurs de ce et ci

Actions extérieures

Face au vent : ce = + 0.8 (quel que soit γ0)


Face sous le vent : ce = - (1.3 * γ0– 0.8) = - 0.5
Actions intérieures

Les actions intérieures exercées sont :

Une surpression : ci = + 0.6 * (1.8 − 1.3 * γ0) = + 0 .3


Une dépression : ci = − 0.6 * (1.3 * γ0− 0.8) = − 0 .3
On a donc

Face au vent Sous le vent


Ce-Ci 1,1 -0,8

La valeur moyenne de la pression dynamique q’r entre le niveau inférieure H(i) de la paroi et
son niveau supérieur H (i+1) est donnée par la formule :

q’r(i) = (qr(i).H(i) + qr(i+1).H(i+1))/2 en daN/m

60
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Les tableaux suivant regroupent les résultats obtenus

Actions statiques :

Etage H(m) qnormale(daN/m2) q'r(daN/m) au vent (daN/m) sous le vent (daN/m)

RDC 3,17 46,44 154,19 169,61 -123,35


ET1 6,34 50,84 167,51 184,26 -134,01
ET2 9,51 54,84 179,64 197,60 -143,71
ET3 12,68 58,49 190,73 209,80 -152,58
ET4 15,85 61,84 200,91 221,00 -160,73
ET5 19,02 64,92 210,29 231,32 -168,23
ET6 22,19 67,76 218,96 240,86 -175,17
ET7 25,36 70,39 227,00 249,70 -181,60
ET8 28,53 72,83 234,47 257,92 -187,58
ET9 31,7 75,10 241,44 265,58 -193,15
ET10 34,87 77,22 252,07 277,28 -201,66
ET11 38,04 81,81 267,02 293,73 -213,62
ET12 41,21 86,66 282,38 310,62 -225,91
ET13 44,38 91,51 297,77 327,55 -238,22
ET14 47,55 96,36 312,07 343,28 -249,66
ET15 50,72 100,53 380,40 418,44 -304,32
ET16 55,02 102,82 221,07 243,18 -176,85

Tableau 21 : Actions résultantes unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent
normal

61
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Etage H(m) qextrême(daN/m2) q'r(daN/m) au vent (daN/m) sous le vent (daN/m)

RDC 3,17 81,27 269,83 296,81 -215,86


ET1 6,34 88,97 293,14 322,45 -234,51
ET2 9,51 95,97 314,36 345,80 -251,49
ET3 12,68 102,36 333,78 367,15 -267,02
ET4 15,85 108,22 351,60 386,76 -281,28
ET5 19,02 113,61 368,01 404,82 -294,41
ET6 22,19 118,58 383,19 421,51 -306,55
ET7 25,36 123,18 397,25 436,98 -317,80
ET8 28,53 127,45 410,33 451,36 -328,26
ET9 31,7 131,43 422,51 464,77 -338,01
ET10 34,87 135,14 441,13 485,24 -352,90
ET11 38,04 143,18 467,29 514,02 -373,83
ET12 41,21 151,65 494,17 543,59 -395,34
ET13 44,38 160,13 521,10 573,21 -416,88
ET14 47,55 168,64 546,12 600,73 -436,90
ET15 50,72 175,92 665,70 732,27 -532,56
ET16 55,02 179,94 386,87 425,56 -309,50

Tableau 22 : Actions résultantes unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au vent
extrême
9.2.6. Action dynamiques exercées par le vent

Aux effets statiques précédemment définis, s'ajoutent des effets dynamiques qui dépendent
des caractéristiques mécaniques et aérodynamiques de la construction.

Pour tenir compte de l'effet des actions parallèles à la direction du vent, les pressions
dynamiques normales servant au calcul de l'action d'ensemble, sont multipliées à chaque
niveau par un coefficient de majoration au moins égal à l'unité. Ce coefficient ß est donné par
la formule ß = θ (1 + ξ τ) dans laquelle :

- ξ, coefficient de réponse, est donné en fonction de la période T du mode fondamental


d'oscillation et pour des ouvrages de divers degrés d'amortissement, par l'un des
diagrammes de la figure R-III-3 des règles NV65.

62
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

- τ coefficient de pulsation, est déterminé à chaque niveau considéré en fonction de sa


cote H au-dessus du sol par l'échelle fonctionnelle de la figure R-III-4 des règles
NV65.
- θ coefficient global dépendant du type de construction, est défini ci-après :
 pour les constructions prismatiques à base polygonale régulière ou circulaire à
l'exception des constructions à usage d'habitation ou de bureau et pour les
ensembles prismatiques des constructions ajourées et des constructions en
treillis θ est pris égal à 1 ;
 pour les autres constructions, θ est donné en fonction de la cote Hs de leur
sommet par
- 0,70 pour Hs ≤ 30 m
- 0,70 + 0,01 (Hs - 30) pour 30 m < Hs < 60 m
- 1 pour Hs ≥ 60 m

Coefficient de réponse ξ

On commence par le calcul de la période T du mode fondamental d’oscillations qui est


fonction de la côte Hs du sommet du bâtiment.

Lorsque le contreventement est assuré par des voiles en béton armé, la valeur de la période T
est donnée par la formule forfaitaire (NV65 4,532) :


√ √

Où l est la dimension en plan dans la direction considérée.

La valeur du Coefficient de réponse ξ est ensuite tirée des diagrammes de la figure R-III-3 des
règles NV65.

Les résultats pour les différents niveaux du bâtiment est suivant les deux directions sont
regroupés dans le tableau suivant :

lx(m) T(s) ξ

suivant x 32 0,619 0,4


25 0,730 0,5
28 0,677 0,5

suivant y ly(m) T(s) ξ


17 0,933 0,6

63
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Coefficient de pulsation τ

La figure R-III-4 des règles NV65 donne les valeurs de τ en fonction de la hauteur du
bâtiment.

Dans notre cas τ = 0,29.

Coefficient global θ

D’après le paragraphe (R III-1.511- des règles NV65) on a la formule

Coefficient de majoration ß

On a obtenu plusieurs valeurs pour le coefficient de réponse, donc on va pouvoir calculer


plusieurs valeurs pour le coefficient de majoration ß.

Pour rester du côté de la sécurité, seule la plus grande valeur de ß sera utilisée dans les
calculs.

On trouve ainsi ß=1,116

Actions dynamiques

Ces actions sont regroupées dans les tableaux suivants

64
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

action résultante au vent action résultante sous le vent


Etage H(m)
(daN/m) (daN/m)
RDC 3,17 189,20 -137,60

ET1 6,34 205,55 -149,49

ET2 9,51 220,43 -160,31

ET3 12,68 234,04 -170,21

ET4 15,85 246,54 -179,30

ET5 19,02 258,05 -187,67

ET6 22,19 268,69 -195,41

ET7 25,36 278,55 -202,58

ET8 28,53 287,72 -209,25

ET9 31,7 296,26 -215,46

ET10 34,87 309,32 -224,96

ET11 38,04 327,66 -238,30

ET12 41,21 346,51 -252,01

ET13 44,38 365,39 -265,74

ET14 47,55 382,94 -278,50

ET15 50,72 466,79 -339,48

ET16 55,02 271,27 -197,29

Tableau 23 : Actions dynamiques unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au
vent normal

65
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

action résultante au vent action résultante sous le vent


Etage H(m)
(daN/m) (daN/m)
RDC 3,17 331,10 -240,80

ET1 6,34 359,71 -261,60

ET2 9,51 385,75 -280,55

ET3 12,68 409,57 -297,87

ET4 15,85 431,44 -313,77

ET5 19,02 451,59 -328,43

ET6 22,19 470,20 -341,97

ET7 25,36 487,46 -354,52

ET8 28,53 503,51 -366,19

ET9 31,7 518,46 -377,06

ET10 34,87 541,31 -393,68

ET11 38,04 573,41 -417,03

ET12 41,21 606,39 -441,01

ET13 44,38 639,44 -465,04

ET14 47,55 670,14 -487,37

ET15 50,72 816,88 -594,09

ET16 55,02 474,72 -345,25

Tableau 24 : Actions dynamiques unitaires sur les parois au vent et sous le vent dues au
vent extrême

66
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

9.3.Comparaison des effets du vent aux effets du séisme

Le tableau suivant regroupe les résultats obtenus

Etage H(m) fvx (KN) Fx(KN) fvy(KN) FY(KN)


RDC 3,17 28,8337 25,428 53,664604 53,801
ET1 6,34 31,3242 57,146 58,299864 120,91
ET2 9,51 33,592 75,585 62,52064 159,93
ET3 12,68 35,666 94,073 66,38072 199,04
ET4 15,85 37,57 111,817 69,9244 236,59
ET5 19,02 39,3244 100,939 73,189648 213,57
ET6 22,19 40,9462 123,778 76,208104 261,89
ET7 25,36 42,449 113,721 79,00508 240,62
ET8 28,53 43,8464 138,59 81,605888 293,23
ET9 31,7 45,1486 136,487 84,029512 288,78
ET10 34,87 47,1376 163,756 87,731392 346,48
ET11 38,04 49,9341 158,879 92,936172 336,16
ET12 41,21 52,8054 189,19 98,280168 400,3
ET13 44,38 55,6835 182,136 103,63682 385,37
ET14 47,55 58,3576 214,69 108,613792 454,25
ET15 50,72 71,1348 173,58 132,394416 367,27
ET16 55,02 41,3406 174,361 76,942152 368,92

67
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre IV : Etude de la variante Dalle pleine en

béton armé

1. Description

Une dalle pleine en béton armé est un élément porteur à contour généralement rectangulaire
dont les appuis peuvent être continus (poutres, voiles ou murs maçonnés) ou ponctuels
(poteaux). Les dalles pleines sur appuis continus peuvent porter dans deux directions ou bien
dans une seule.

Figure 26 : Composants de la dalle pleine


Les portées lx et ly (où lx est la plus petite portée) d’un panneau de la dalle sont mesurées
entre nus d’appui :

 Si , la dalle est considérée comme portant dans les deux directions.


 Si la dalle est considérée comme portant dans le sens de la plus petite portée.

2. Méthode de calcul

2.1.Calcul du moment fléchissant

2.1.1. Méthode de calcul des moments

Dans le cas de charges uniformément réparties les valeurs du moment sont calculées en
fonction de la valeur de

68
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Le panneau porte dans les deux sens, les moments au centre de la dalle articulée pour une
bande de 1 mètre de largeur sont :

Dans le sens parallèle à lx

Dans le sens parallèle à ly

Les valeurs des coefficients et données par le BAEL 91 sont les suivantes :

Puisque les dalles en béton armé ne sont pas articulées dans la pratique, on calcul les moments
réels sur les appuis et en travée de la dalle à partir des valeurs de M0x et M0y comme suit :

 Les moments en travée peuvent être réduits de 25% au maximum par rapport aux
moments de la dalle articulée, selon les conditions de continuité aux appuis,
 Les moments d’encastrement sur les grands cotés sont évalués à au moins 30% du
moment de la dalle articulée M0x,
 Les moments d’encastrement sur les petits côtés prennent des valeurs du même ordre
que sur les grands côtés, dans la portée principale lx, on doit respecter :

Le tableau suivant donne les valeurs pour les moments en travée, en fonction des valeurs des
moments sur appuis :

Tableau 25 : Méthode forfaitaire pour le calcul des moments pour les dalles
Lorsque deux dalles ont un appui commun, on garde la plus grande des deux valeurs des
moments calculés sur l’appui, sans changer la valeur des moments en travée.

69
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Figure 27 : Exemple de valeurs pour les moments en travée et sur appuis


2.2.Dimensionnement

Le plancher à calculer est le suivant

Figure 28 : Plancher haut sous-sol

70
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Calcul des charges

Les charges à prendre en considération sont :

- Le poids propre de la dalle qui dépend de son épaisseur ;


- Le poids propre du recouvrement, du plafond et des cloisons ;
- La charge d’exploitation.

La charge de calcul est la charge à l’ELU

Calcul des moments

Le tableau suivant présente le calcul des moments isostatiques des différents panneaux du
plancher et suivant les directions x et y.

Ly (m) épaisseur P M0x M0y


Panneau Lx (m) α
(Lx<Ly) e (T/m²) (T.m/m) (T.m/m)
1 4 4,9 16 0,816 1,103 0,956 0,606
2 3,75 4 16 0,938 1,103 0,651 0,566
3 2,57 4 16 0,643 1,103 0,556 0,195
4 4,3 7,75 16 0,555 1,103 1,807 0,452
5 4,9 7,75 16 0,632 1,103 2,060 0,693
6 3,75 7,75 16 0,484 1,103 1,524 0,381
7 2,57 7,75 16 0,332 1,103 0,910 0,000
8 1 3,67 16 0,272 1,103 0,138 0,000
9 2,57 3,67 16 0,700 1,103 0,499 0,218
10 4,3 7,67 16 0,561 1,103 1,791 0,448
11 6 7,67 20 0,782 1,238 2,591 1,484
12 2,66 7,67 16 0,347 1,103 0,975 0,000
13 2,57 7,67 16 0,335 1,103 0,910 0,000
14 3,2 7,82 16 0,409 1,103 1,212 0,303
15 2,57 3,16 16 0,813 1,103 0,397 0,250
16 3,95 7,82 16 0,505 1,103 1,642 0,411
17 2,57 3,95 16 0,651 1,103 0,548 0,198

Tableau 26 : Calcul des moments isostatiques des différents panneaux du plancher

71
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Une fois qu’on a calculé les valeurs des moments de la dalle articulée on passe au calcul des
moments sur appui et en travée, pour exposer la méthode de calcul de ces moments, le
panneau 2 sera traité à titre d’exemple.

On utilisera les notations suivantes

Ma1

lx = 3,8 m Ma2
y Mtx Mty
Ma4

x Ma3

ly = 4 m

- Les moments sur appuis

Ma1 = max (0,5.M0y_1;0,5.M0x_2) = 0,325 T.m/ml

Ma2 = max (0,5.M0y_2;0,5.M0y_6) = 0,283 T.m/ml

Ma3 = max (0,5.M0x_2;0,5.M0x_3) = 0,325 T.m/ml

Ma4 = 0,3.M0y_2 = 0,170 T.m/ml

- Les moments en travée

Mtx = 0,75.M0x = 0,488 T.m/ml

Mty = 0,85.M0y = 0,481 T.m/ml

Les moments en travées doivent vérifier les deux conditions suivantes :

72
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Dans notre cas :

Mtx < M0x et Mty < M0y

Et

Mtx + (Ma1 + Ma3)/2 = 0,913 T.m/ml ≥ 1,25.M0x = 0,913 T.m/ml

Mty + (Ma2 + Ma4)/2 = 0,795 T.m/ml ≥ 1,25.M0y = 0,795 T.m/ml

Ferraillage

On commence par le calcul des moments ultimes réduits et les hauteurs réduites :

La section d’acier par mètre de longueur est donnée par la formule :

Avec σst la contrainte dans les aciers tendus.

La section des armatures ne doit pas dépasser φmax = h/10 = 16 mm.

Les pourcentages minimaux (condition de non fragilité) dans les deux directions doivent
vérifier :

- ρx ≥ 0,5.ρ0.(3 - lx/ly)
- ρy ≥ ρ 0 Avec : ρx = Ax/bh, ρy = Ay/bh, ρ0 = 0,0006

L’écartement maximal des armatures d’une même nappe, lorsque la fissuration est
préjudiciable, est donnée par

min (2.e; 25cm)

e : épaisseur de la dalle.

73
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Les tableaux suivants regroupent les résultats des sections d’aciers obtenues, et les sections
commerciales choisies en prenant en considération les sections minimales d’armatures et des
espacements maximaux.

Calcul des sections d'armatures par mètre linéaire


Panneau A1 (cm²/m) A2 (cm²/m) A3 (cm²/m) A4 (cm²/m) Aty (cm²/m) Atx (cm²/m)

1 0,263 0,693 0,471 0,415 1,184 0,748

2 0,471 0,410 0,471 0,245 0,698 0,708

3 0,471 0,141 0,241 0,084 0,239 0,685

4 0,787 0,326 1,505 0,196 0,622 2,262

5 1,505 0,300 1,505 0,693 0,855 2,274

6 1,505 0,165 1,109 0,410 0,468 1,673

7 1,109 0,000 0,663 0,141 0,000 1,126

8 0,060 0,323 0,060 0,326 0,000 0,169

9 0,216 0,157 0,216 0,000 0,236 0,614

10 0,780 0,194 1,901 0,323 0,616 2,241

11 1,510 0,860 1,510 0,515 1,469 2,278

12 1,901 1,080 0,707 0,000 0,000 1,064

13 0,707 0,180 0,395 0,157 0,000 1,126

14 0,131 1,196 0,287 1,080 1,326 0,372

15 0,287 0,180 0,172 0,180 0,270 0,489

16 0,178 0,714 0,396 1,196 2,051 0,505

17 0,396 0,086 0,237 0,180 0,243 0,675

Tableau 27 : Sections d'armatures par mètre linéaire


Avec :

Ai : sections d'armatures sur l’appui i par mètre linéaire.

Atx : sections d'armatures en travée suivant x par mètre linéaire.

Aty : sections d'armatures en travée suivant y par mètre linéaire.

74
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Choix des sections d'armatures par mètre linéaire


Panneau A1 (cm²/m) A2 (cm²/m) A3 (cm²/m) A4 (cm²/m) Aty (cm²/m) Atx (cm²/m)

1 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18

2 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

3 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

4 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 5φ8 = 2,51

5 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 5φ8 = 2,51

6 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7

7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

8 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

9 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

10 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 7φ6 = 1,98 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 5φ8 = 2,51

11 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 5φ8 = 2,51

12 7φ6 = 1,98 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

13 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

14 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 6φ5 = 1,18

15 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

16 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ6 = 1,7 5φ8 = 2,51 6φ5 = 1,18

17 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18 6φ5 = 1,18

Tableau 28 : sections d'armatures par mètre linéaire compte tenu des sections minimales et
des espacements maximaux
Ces sections d’armatures nous ont servi pour estimer le ratio de la masse des armatures par
unité de volume de béton, on trouve que ce ratio est de 20 kg/m3.

75
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Armatures transversales

Aucune armature transversale n’est requise si la contrainte de cisaillement par mètre de dalle
τu = Vu/d est inférieure ou égale à 0,07.fcj/γb.

Calcul des efforts tranchants et armatures

Panneau Vx (T/m) Vy (T/m) τux (kPa) τuy (kPa) 0,07.fcj/γb (kPa) Acier x Acier y
1 1,57 1,47 108,74 102,08 1166,7 non nécessaires non nécessaires

2 1,41 1,38 97,74 95,70 1166,7 non nécessaires non nécessaires

3 1,07 0,94 74,46 65,59 1166,7 non nécessaires non nécessaires

4 1,86 1,58 128,86 109,74 1166,7 non nécessaires non nécessaires

5 2,05 1,80 142,52 125,05 1166,7 non nécessaires non nécessaires

6 1,66 1,38 115,59 95,70 1166,7 non nécessaires non nécessaires

7 1,22 0,94 84,39 65,59 1166,7 non nécessaires non nécessaires

8 0,49 0,37 33,69 25,52 1166,7 non nécessaires non nécessaires

9 1,05 0,94 72,87 65,59 1166,7 non nécessaires non nécessaires

10 1,85 1,58 128,57 109,74 1166,7 non nécessaires non nécessaires

11 2,67 2,48 148,26 137,50 1166,7 non nécessaires non nécessaires

12 1,25 0,98 86,78 67,89 1166,7 non nécessaires non nécessaires

13 1,21 0,94 84,27 65,59 1166,7 non nécessaires non nécessaires

14 1,46 1,18 101,69 81,67 1166,7 non nécessaires non nécessaires

15 1,01 0,94 69,94 65,59 1166,7 non nécessaires non nécessaires

16 1,74 1,45 120,72 100,81 1166,7 non nécessaires non nécessaires

17 1,07 0,94 74,23 65,59 1166,7 non nécessaires non nécessaires

Tableau 29 : Vérification de la nécessité d’armatures transversales

76
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre V: Etude de la variante Dalle

précontrainte en post-tension

1. Données utilisées dans le calcul

Les calculs sont faite en se référant à l’ouvrage : ‘ La précontrainte dans le bâtiment’

La travée étudiée aura les caractéristiques suivantes

2,82 m 2,9 m 6,26 m 4,55 m

Travée 1 Travée 2 Travée 3 Travée 4

Le panneau est soumis aux charges suivantes : g = 2,5KN/m² et q = 1,50KN/m².

Les hypothèses de calcul sont les suivantes : fc28 = 25MPa et fe = 500MPa.

La précontrainte est assurée par des mono-torons gainés graissés T15S de classe 1860TBR

dont la section est S = 150 mm², fprg =1860MPa et la relaxation à 1000.h = 2,5%.

2. Epaisseur de la dalle

L’épaisseur de la dalle est égale à L/40 à L/50 de la plus grande portée.

Dans notre cas, on a h = 6,26 /40 à 6,26/50 = 13 cm à 16 cm

On prend h =16 cm. D’où g = 6,5KN/m2.

3. Effort de la précontrainte

Le calcul des sollicitations est effectué en considérant l’action de la précontrainte comme une
action externe se réduisant à :

- une charge répartie dirigée vers le haut p(x) ;


- un effort normal centré P(x).

77
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

On souhaite limiter au maximum les déformations de la dalle, pour cela on équilibre les
charges permanentes g par l’action de la précontrainte p.

Travée de rive 1 : P = = 0,065 MN

Travée de rive 2 : P = = 0,068 MN

Travée intermédiaire 3 : P = = 0,318 MN

Travée intermédiaire 4 : P = = 0,168MN

Avec 𝛿 : ’ dans une travée intermédiaire

𝛿 = h - 2.d’= 0,16 - 0,06 = 0,1 m

Ainsi, on prendra la même valeur de la précontrainte pour toutes les travées soit

P = 0,318MN.

3.1.Câble

On suppose une contrainte finale après pertes de 70% de fprg. Soit σp = 1302 MPa.

D’où Ap = P/σp = 244,24 mm2. Soit 2T15S/Mètre de largeur

On a donc Ap = 300 mm2. Soit donc P = 300.1302.10-6 = 0,391 MN

3.2.Calcul des pertes

3.2.1. Pertes instantanées

Dans le cas de la post-tension, on a selon le BPEL91 les armatures de précontrainte subissent


des pertes de tension instantanées qui sont :

 les pertes de tension par frottement ;


 les pertes de tension à l'ancrage ;
 les pertes de tension par déformations instantanées du béton.

Calculons d’abord la déviation angulaire totale du câble α.

78
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Travée de rive :

La variation angulaire à la mi- longueur dans la travée de rive est :

Somme des variations angulaires :

Avec

Ainsi =0.149 rad

Travée intermédiaire :

79
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Somme des variations angulaires :

Ainsi :

D’où la variation totale à mi- longueur est égale à :

3.2.1.1.Les pertes de tension par frottement

La tension σpo (X) d'une armature de précontrainte, dans une section donnée, lors de sa mise
en tension, s'obtient, compte tenu des frottements, à partir de la tension σpo à l'ancrage actif le
plus proche, par la formule suivante :

Dans laquelle :

 x est la distance de la section considérée à celle des sorties des organes de mise en
tension ;
 e la base des logarithmes népériens ;
 α la déviation angulaire totale du câble sur la distance x ;
 f le coefficient de frottement en courbe (rd-1) ;
 le coefficient de perte de tension par unité de longueur (m-1).

On a considéré les barres laminées donc : = 0,7. = 1302 MPa

Notre câble est constitué de torons gainés-protégés enfilés dans un conduit que l'on injecte au
coulis de ciment avant d'effectuer les mises en tension (de façon à figer les positions des
armatures et à éviter l'écrasement de leurs gaines individuelles), dans ce cas on prend pour f
et les valeurs suivantes :

f = 0,05 ; = 0,001 m-1 ; x = 7,61 m

Ainsi La perte de tension par frottement, dans la section considérée, est égale à :

( )

80
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

3.2.1.2.Pertes par recul d’ancrage

Le recul des clavettes lors du blocage du câble est de l’ordre de 5 à 7mm,on prend g =6mm.

La longueur de répercussion du recul d’ancrage est déterminé par :

Avec Pf : la perte due au frottement par unité de longueur, donc

On a Ep : 190000MPa

Donc : λ = 17,6m > 15,6 m ainsi l’influence de recul à l’ancrage s’exerce jusqu'à l’autre
extrémité.

Figure 29 : Action du glissement à l’ancrage sur la contrainte de l’acier


On a :

Aire= L2. pente + L.(σ1-σ3) = g.Ep = 0,006.190000 = 1140 MPa.m

Avec

 pente = 3,69MPa/m et L = 16,53m

Ainsi

σ1 - σ3 = = 7,97MPa

81
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Donc

σ0 = 1302 MPa

σ1 = 1302 - L x pente =1241 MPa

σ3=1241– 7,97 =1233.03 MPa

σ2 = 11233,03 - L x pente =1172,03 MPa

Donc la valeur moyenne après pertes par recul d’ancrage est :

3.2.1.3.Les pertes de tension par déformations instantanées du béton.

La perte de tension qui résulte des déformations instantanées du béton dues à l'action des
armatures de précontrainte et aux autres actions permanentes peut être assimilée à une perte
moyenne affectant chacune des armatures et égale dans une section donnée à :

Avec :

 Ep = 190000MPa pour les torons


 La contrainte moyenne du béton au niveau du câble sous charge permanente qui est
équilibrée par la précontrainte.
Soit :
( )

 Ebi : module d’Young du béton le jour de la mise en tension lorsque celui-ci aura une
résistance au moins égale à 23MPa, soit à 10j pour fc28 =25MPa.

Donc : √

Ainsi :

82
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

D’où la perte instantanée totale est :

3.2.2. Pertes différées :

On a selon le BPEL91 on distingue 3 types de pertes différées :

 Perte de tension due au retrait du béton


 Perte de tension due au fluage du béton
 Perte de tension due à la relaxation de l'acier

3.2.2.1.Perte de tension due au retrait du béton

On a la perte finale de tension due au retrait du béton est égale à :

3.2.2.2.Perte de tension due au fluage du béton

On a

Où :

- : la contrainte finale
- : la contrainte maximale, supportées par le béton dans la section considérée, au
niveau du centre de gravité des armatures de précontrainte sous les actions
précédentes, y compris celles dues à la précontrainte, j l'âge du béton lors de sa mise
en précontrainte.

Donc :

Donc :

83
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

3.2.2.3.Perte de tension due à la relaxation de l'acier

La perte finale de tension due à la relaxation de l'acier est donnée par :

( )

Avec :
 = 0,43 pour les armatures à très basse relaxation (TBR) ;
 = 2.5 ;


Ainsi :

D’où les pertes totales différées :

Donc les pertes totales sont : 100,88 + 122,44 = 223,32 MPa d’où la contrainte finale est :

3.3.Sollicitations et contraintes :

On rappelle que la travée étudiée est la suivante :

Les moments sur appuis et en travée sont calculés à l’aide du logiciel RDM6.

84
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

On trouve les moments suivants :

Moments kN.m
Travée
chargement Appui1 travée1 Appui2 travée2 Appui3 travée3 Appui 4 travée4 Appui 5
chargée
charge P chargée
tout 0 -5,21 2,483 16,29 16,44 -13,27 20,76 -8 0
charge G tout 0 5,21 -2,483 -16,29 -16,44 13,27 -20,76 8 0
1 0 1,106 -0,769 -0,317 0,135 0,041 -0,039 -0,2 0
2 0 -0,345 -0,689 1,015 -0,433 -0,154 0,125 0,063 0
3 0 0,525 1,05 -1,547 -4,144 3,748 -3,055 -1,53 0
4 0 -0,082 -0,164 0,242 0,649 -0,587 -1,822 2,971 0
1et2 0 0,762 -1,459 0,698 -0,297 -0,106 0,086 0,043 0
1et3 0 1,632 0,281 -1,864 -4,009 3,796 -3,094 -1,55 0
1et4 0 1,024 -0,934 -0,075 0,784 -0,539 -1,861 2,951 0
Q 2et3 0 0,18 0,361 -0,531 -4,577 3,594 -2,93 -1,47 0
2et4 0 -0,427 -0,854 1,258 0,216 -0,74 -1,696 3,033 0
3et4 0 0,443 0,886 -1,305 -3,495 3,162 -4,877 1,443 0
1et2et3 0 1,287 -0,408 -0,848 -4,441 3,642 -2,969 -1,48 0
1et2et4 0 0,679 -1,623 0,94 0,351 -0,692 -1,735 3,014 0
1et3et4 0 1,549 0,117 -1,622 -3,36 3,21 -4,916 1,424 0
2et3et4 0 0,098 0,196 -0,289 -3,928 3,008 -4,751 1,506 0
1et2et3et4 0 1,205 -0,573 -0,606 -3,793 3,056 -4,791 1,486 0
Mmax 0 1,632 -1,623 -1,864 -4,577 3,796 -4,916 3,033 0
Mmin 0 0,098 0,117 -0,075 0,135 0,041 -0,039 0,043 0

85
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Les contraintes dans les fibres supérieures et inférieures max et min sont calculées à l’aide de
la formule suivante : σ = P/S + M.y/I avec I l’inertie de la section et y la côte de la fibre
considéré. Les résultats obtenus sont les suivants :

Contraintes (MPa)

Appui travée Appui travée Appui travée Appui travée Appui


1 1 2 2 3 3 4 4 5
σsup Mmax 2,03 2,41 1,64 1,59 0,95 2,91 0,87 2,74 2,03
σsup Mmin 2,03 2,05 2,05 2,01 2,06 2,03 2,02 2,04 2,03
σinf Mmax 2,03 1,64 2,41 2,46 3,10 1,14 3,18 1,31 2,03
σinf Mmin 2,03 2,00 2,00 2,04 1,99 2,02 2,03 2,01 2,03

3.4.Vérifications

Lors de la mise en tension du béton, la résistance caractéristique de traction vaut :

σtj = 0,6 +0,06.25 = 2,1MPa

On vérifie bien que : σbmax = 3,177 MPa ≤ 0,6.fcj = 15 MPa

Et σbmin = 0,872 MPa ≥ -1,5.ftj = -3,15 MPa

3.5.Calcul des armatures passives

 A l’ELU :

La surtension des armatures de précontrainte est prise forfaitairement égale à 100 MPa.

Ainsi on a :

( √ ) ( )

86
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

 A l’ELS :

On néglige la surtension des armatures de précontrainte et on prend P1=P

( ) ( )

Les résultats de calcul à ELU et ELS sont résumés dans le tableau suivant :

Appui Travée Appui Travée Appui Travée Appui Travée Appui


calcul acier
1 1 2 2 3 3 4 4 5
Acier ELU
M1 0,02 0,03 0,02 0,01 0,01 0,03 0,01 0,03 0,02
μ 0,08 0,09 0,07 0,05 0,03 0,11 0,03 0,10 0,08
Z 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14
As (cm2) -4,37 -3,62 -4,94 -5,82 -6,51 -2,54 -6,84 -3,08 -4,37
Acier ELS
M1 (MN.m) 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02
β 1,00 1,08 0,92 0,91 0,78 1,18 0,76 1,15 1,00
Z 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14 0,14
As (cm2) -3,94 -3,66 -4,23 -4,27 -4,73 -3,28 -4,79 -3,41 -3,94

On a As < 0 alors As = 0 donc on n’a pas d’armatures passives.

87
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre VI : Dimensionnement et ferraillage des

voiles en béton armé

Dans cette partie on va détailler le calcul de dimensionnement et de ferraillage du voile5 situé


au niveau du rez-de-chaussée.

88
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

a- Données

 a =0.25m : épaisseur du voile


 d=3.97m : longueur du voile
 L=3.2m : hauteur libre du voile
 Béton fc28=25MPa
 Acier fe=500MPa
 Coefficient de comportement q=1,4
 La charge est appliquée à plus de 90 jours
K=1

Le voile est soumis aux efforts suivants (on considère la combinaison la plus défavorable) :

 Moment : ∑
 Effort normal N
 Effort tranchant T

A partir du logiciel SAP2000 on importe les résultats des efforts agissants sur le voile 1 :

M(T.m) N(T) T(T)

600.07 403.7 98.5

b- Domaine de validité

On a selon le DTU 23.1 le domaine de validité est déterminé par les paramètres suivants :

 La longueur du voile est au moins égale à 5 fois son épaisseur :

On a

89
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

 épaisseur du voile au moins égale à 10 cm :

On a

 la résistance caractéristique du béton à 28 jours est au plus égale à 40 MPa.

 élancement mécanique au plus égal à 80

Calculons l’élancement mécanique :


L’élancement est défini par :

Avec : La longueur libre de flambement, se déduit de la hauteur libre du mur L, en fonction

de ses liaisons avec le plancher. Les valeurs du rapport sont données par le tableau suivant :

Notre voile V1 est armé et encastré en tête et en pied avec un plancher de part et d’autre donc
on a :

D’où :

√ √

90
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

c- contraintes limites

on a les paramètres de calcul de l’effort normal ultime dans un voile sont regroupés dans les
tableau suivant :

On a un voile verticalement armé, et λ<50 donc :

( )

Et

Avec :

( )

Et

Donc

91
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

( )

Ainsi

Or on a :

D’où la contrainte ultime vérifie :

On a :

La contrainte du béton ne doit pas excéder la valeur suivante :

Où f est un facteur de sécurité égal à 1.3

On prend donc :

( )

On peut modéliser un voile comme étant une console encastrée à sa base, le voile est sollicité
donc par un effort normal et un effort tranchant constant sur toute la hauteur et un moment
fléchissant qui est maximal dans la section d’encastrement.

Le ferraillage d’un voile est composé d’armatures verticales concentrées aux deux extrémités
du voile (potelets de rive) et d’armatures verticales et horizontales uniformément reparties.

Les armatures verticales extrêmes sont soumises à d’importantes forces de traction-


compression créant ainsi un couple capable d’équilibrer le moment appliqué.

Les armatures verticales et horizontales de l’âme du voile ont pour rôle d’assurer la résistance
à l’effort tranchant et à l’effort normal.

92
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

d- Dimensionnement des potelets de rives


 Armatures longitudinales :

On a selon le PS92 les dimensions minimales des potelets sont a et d’

Avec :

( )

Avec :

 q : facteur de comportement égale à 1.4


 6.05MPa

Donc :

( )

Les voiles sont calculés en flexion composée sous un effort normal N=715.3T et un moment
de flexion M=368 T.m

Ainsi on assimile le voile à une poutre de largeur a=0.25m et de hauteur h=3.97m.

On pose : distance des armatures tendues à la fibre la


plus comprimé, à ne pas confondre avec la longueur du voile.

On a selon l’article A.4.3.5 du BAEL91, l’excentricité nécessaire pour déterminer le moment


de calcul peut s’exprimer ainsi :

93
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Avec :

 : l’excentricité du moment calculée par la méthode statique équivalente :

 : excentricité additionnelle traduisant les imperfections géométriques initiales


(après exécution)

( )

Ainsi on a :

Cette excentricité doit vérifier l’inégalité suivante (PS92) :

( )

On a :

Pour prendre en compte le flambement on ajoute une excentricité définie dans le même
article A.4.3.5 du BAEL91 et dont la valeur reste négligeable par rapport à e

En effet on a :

Avec :

 : le rapport du moment du premier ordre, dû aux charges permanentes et quasi-


permanentes, au moment total du premier ordre
On prend =1

94
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

 : le rapport de la déformation finale due au fluage, à la déformation instantanée sous


la charge considérée
En général on prend =2

Donc :

Le moment de calcul est :

( ( )) ( ( ))

Donc :

( √ )

D’où la section d’acier :

( ) ( )

Or on a selon le RPS2000 Les chaînages verticaux aux extrémités sont constitués au moins de

4T10 avec un espacement de 10cm ,soit une section Amin=3.14 chose qui est vérifiée.
Donc on prend 4T14 avec un espacement e=10cm

 Armatures transversales :

On a :

95
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Donc on prend :

e=15cm

on a :

( )

Donc :

e- Ferraillage vertical et horizontal :

Pour chacun des ferraillages vertical et horizontal on a des espacements maximaux à ne pas
dépasser comme on doit assurer un pourcentage minimal d’armatures suivant chaque
direction, qu’on a regroupé dans le tableau ci-dessous :

 Ferraillage vertical :

On a un voile intermédiaire donc on prend θ=1.4, ainsi on obtient :

[ ( )]

Or on a selon le RPS2000 Le taux minimal des armatures verticales et horizontales à toute


section est égale à 0.20% de la section horizontale du béton.
D’où :

96
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Ainsi on prend :

Donc :

Soit des armatures 14T14 avec un espacement e=20cm sur chaque face du voile

 Ferraillage horizontal

On a :

[ ]

On a selon le RPS2000 :

Donc on prend :

Donc :

Or on a la section des armatures horizontales, parallèles aux faces du voile, doit être
uniformément répartie par moitié sur chacune des faces sur la totalité de l’élément

Ainsi on aura une section de 7.94cm2 sur chaque face, soit 15T10 avec un espacement
e=20cm.

97
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

f- Dispositions constructives :

on a selon le RPS2000 l’espacement des barres horizontales et verticales doit respecter :


Les zones critique du voile dans la direction verticale sont les régions s’étendant de la base du
mur sur une longueur lc définie comme suit :

( )

Avec H et L sont respectivement la hauteur du bâtiment et la largeur du voile


Donc :

g- Justification aux sollicitations tangentes (PS92) :

 Le pourcentage des armatures de flexion est définit par :

Avec :

: Section d'armature Af de flexion ou de chaînage d'un seul côté

On trouve donc :

( )

 Le paramètre d’excentricité :

 L’effort tranchant de calcul :

98
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

 Le cisaillement conventionnel de calcul associé est :

 Le paramètre d’élancement de calcul :

On calcul :

 La moment limite Mlim de fissuration systématique en flexion composée

Mlim est déterminé à partir de la condition de non fissuration systématique :

( ) ( )

 Le cisaillement conventionnel associé :

 La contrainte limite de résistance à l’effort tanchant :

√ ( )

 la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu des
armatures longitudinales :

( )

On constate que :

Donc selon le PS92 il n’est pas nécessaire de prévoir des armatures d'effort tranchant.

99
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Chapitre VII : Etude de coût

Les prix des matériaux de construction connaissent beaucoup de fluctuations. Ne cherchant à


établir qu’un coût estimatif, nous considérerons des valeurs moyennes, incluant la mise en
œuvre, comme le montre le tableau qui suit :

Matériaux Prix HT (DH)


Béton 1400 Dh/m3
Armatures HA500 13 Dh/Kg
Béton Précontraint avec câbles compris 950 Dh/m2

Tableau 30 : Prix des matériaux de construction (mise en œuvre comprise)


L’étude de prix estimatif a été réalisée en se basant sur les volumes de béton calculés et le
tableau des ratios d’armatures suivant :

Elément ratio kg/m3


Poutres 220
Poteaux 180
Voiles 160
Dalles pleines 20

Tableau 31 : Bibliothèque de ratios d’acier


Il est à noter, que ces résultats sont donnés seulement pour la structure porteuse sans prendre
en considération le prix de la maçonnerie.

100
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

1. 1ère variante : Dalle pleine en béton armé

En considérant les quantitatifs trouvés, on obtient les résultats du tableau suivant.

Coût du béton Coût de l'acier


Somme (DH)
Volume (m3) Coût (DH) Masse (kg) Coût (DH)

Poutres 254,9 356843,5 56075,4 728980,3 1085823,7

Poteaux 159,6 223375,6 28719,7 373356,4 596732,1

Voiles 574,0 803633,6 91843,8 1193969,9 1997603,5

Dalles 990,4 1386595,0 19808,5 257510,5 1644105,5

Total (DH) 5324264,8

Tableau 32 : Coût estimé de la variante dalle pleine

2. 2ème variante : Dalle précontrainte en post-tension

Coût du béton Coût de l'acier


Somme (DH)
Volume (m3) Coût (DH) Masse (kg) Coût (DH)

Poteaux 159,554 223375 28719 373356 596732

Voiles 574,024 803633 91843 1193969 1997603

Dalles (m2) - - - - 5689177

Total (DH) 8283513

Tableau 33 : Coût estimé de la variante dalle précontrainte


*Prix de la dalle précontrainte = surface totale des dalles x 1200 = 7186329,6 DHs.

101
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Conclusion

Notre projet de fin d’étude, qui achève la formation en cycle ingénieur de l’Ecole
Mohammadia D’Ingénieurs, consiste en l’étude d’un bâtiment R+16 avec deux variantes de
dalles à savoir, les dalles pleines et les dalles précontraintes en post tension.

Dans un premier temps, nous avons opté pour une conception qui respecte les contraintes
architecturales et structurales mais on a trouvé un problème de torsion vu la grande distance
entre le centre de masse et le centre de rigidité, d’où on a changé la conception de telle sorte à
diminuer le bras de levier.

Le contreventement de la structure est assuré par des voiles, et ce après avoir fait le choix
entre diverses variantes de contreventement.

Un calcul manuel au vent a été effectué selon la norme NV65 pour pouvoir établir une
comparaison entre les charges générées par le séisme et celles générées par le vent.

La comparaison entre l’effet du séisme et du vent a montré que le séisme est le plus
prépondérant.

Pour définir l’approche de calcul sismique à adopter –statique ou dynamique -, on commence


par vérifier la régularité du bâtiment.

La structure ne satisfaisant pas aux critères de régularité requis par le RPS 2000, alors une
analyse modale à l’aide du logiciel de calcul aux éléments finis s’avère nécessaire afin de
déterminer les effets maximaux d’un séisme sur celle-ci.

Nous avons extrait par la suite les résultats concernant le séisme et nous avons effectué les
vérifications réglementaires relatives aux règles RPS 2000 notamment celles concernant la
stabilité au renversement, les déplacements et les déformations. Ces derniers étaient inférieurs
aux limites prescrites par le règlement.

Ensuite, nous avons traité la partie dimensionnement de la dalle pleine en BA, la dalle
précontrainte en post tension, et des voiles.

102
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Enfin, nous avons effectué une étude comparative entre les deux variantes permettant ainsi de
tirer plusieurs conclusions et recommandations, les plus importantes seront citées ci-après :

- Le prix du projet est plus économique en variante dalle pleine en béton armé.

- Les dalles précontraintes permettent de franchir de grandes portées sans avoir recours
à des poutres ceci évite d’avoir des retombées qui nuisent à l’aspect architectural du bâtiment.

A la fin, on aimerait signaler que notre projet nous a servi d’une manière indiscutable sur le
plan professionnel, car on a eu l’occasion de traiter un projet depuis l’examen des plans
architecturaux jusqu’à l’élaboration des plans de ferraillages, ce qui nous aidera à nous
intégrer facilement dans le monde professionnel.

103
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Références

 Bibliographie
- BAEL 91: Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et des
constructions

- Cours de Béton Armé de Mme MOUSTACHI

- BPEL 91 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions


en béton précontraint

- Cours de Béton Précontraint de Mme MOUSTACHI

- Règlement de construction parasismique RPS 2000 (révisé 2011) : C’est un règlement


officiel. Il est approuvé par le décret n°2-02-177. Les administrations, les maitres
d'ouvrage et les professionnels dans l'acte de construire au Maroc sont donc tenu de
respecter ses articles

- « Conception parasismique des immeubles d’habitation collective en béton armé »

- Règles de construction parasismique PS 92 : c’est un règlement français pour les


constructions parasismiques.

- DTU 23.1 applicable aux murs en béton banché.

- NV 65 : pour la détermination des sollicitations du vent.

- « La Précontrainte Dans Le Bâtiment » : pour le dimensionnement des éléments en


béton précontraint.

104
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Annexes

105
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Annexe I

Plan architectural Rez-de-chaussée

106
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan architectural 1er étage

107
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan architectural 2ème, 3ème et 4ème étage

108
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan architectural 5ème étage

109
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Façade sud

110
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Annexe II

Plan de Coffrage du plancher bas Rez-de-chaussée

111
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut Rez-de-chaussée

112
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 1er, 2ème, 3ème et 4ème


étage

113
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 5ème étage

114
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 6ème étage

115
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 7ème, 9ème, 11ème et 13ème


étage

116
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 8ème, 10ème, 12ème et


14ème étage

117
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 15ème étage

118
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Plan de Coffrage du plancher haut 16ème étage

119
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Annexe III

Déformée de la structure dans le 1er mode

120
Conception et calcul d’un immeuble en R+16

Déformée de la structure dans le 2ème mode

121

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