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Feuille6 Matheco - 2020 2021correction
Feuille6 Matheco - 2020 2021correction
Exercice 1. Montrer que les ensembles Ci suivants sont convexes et trouver les cônes
tangents TCi (0) en 0 = (0, 0) :
1. C1 = [0, +∞[×R, 2. C2 = [0, +∞[2 , 3. C3 = [−1, 1]2 , 4. C4 = {(x, y) ∈ [0, 1]2 :
x ≤ y}.
Correction 1. Une partie C d’un espace vectoriel réel est convexe si elle contient tout
le segment compris entre deux quelconques de ses points.
Pour simplifier la tâche, nous allons montrer que le produit A1 × A2 ⊂ Rk1 +k2 de deux
parties convexes A1 ⊂ Rk1 et A2 ⊂ Rk2 est convexe : Soient (x0 , y0 ) et (x1 , y1 ) deux
points de A1 × A2 , alors x0 , x1 ∈ A1 et y0 , y1 ∈ A2 . Le segment entre les deux points se
paramétrise par
s(t) = (1 − t) · (x0 , y0 ) + t · (x1 , y1 )
avec t ∈ [0, 1]. On voit que
s(t) = (1 − t) · x0 + t · x1 , (1 − t) · y0 + t · y1 ,
0 ∗
Pour prouver l’inclusion dans le sens inverse, soit maintenant x ∈ R + · A 1 − x et
y 0 ∈ R∗+ · A2 − y , alors il existent t1 , t2 ∈ R∗+ , x00 ∈ A1 et y 00 ∈ A2 tq x0 = t1 (x00 − x)
Pour toutes parties A ⊂ Rk1 et B ⊂ Rk2 , l’adhérence d’un produit est égale au produit
des adhérences, c’est-à-dire
A×B =A×B .
Dans une direction, l’inclusion est évidente parce que l’adhérence A × B et le sous-
ensemble fermé le plus petit contenant A × B et le produit A × B est fermé et contient
bien A × B, donc A × B ⊂ A × B. Pour l’autre inclusion, nous pouvons utiliser qu’il
existe pour tout x∞ ∈ A et tout y∞ ∈ B une suite (xn ) ⊂ A et une suite (yn ) ⊂ B tq
xn → x∞ et yn → y∞ . Ceci implique que (xn , yn ) ⊂ A × B est une suite qui converge vers
(x∞ , y∞ ) et (x∞ , y∞ ) ∈ A × B.
On obtient donc
R∗+ · A1 − x × R∗+ · A2 − y
= R∗+ · A1 − x × R∗+ · A2 − y = TA1 (x) × TA2 (y)
TC1 (0) = [0, ∞[×R, TC2 (0) = [0, +∞[2 , TC3 (0) = R2
et pour TC4 (0) note que R∗+ C4 − 0 = R∗+ C4 est {(x, y) : x ≥ 0, y ≥ 0, x ≤ y . Cet
R∗+ A − 0 = R∗+ A = A
3. En exo 1, nous avons vu que le cône tangent d’un produit de convexes et le produit
des cônes tangents correspondants, ici donc TB (0) =] − ∞, 0] × R. L’intersection
A∩B = {0} consiste seulement de l’origine et son cône tangent est TA∩B (0) = {0}.
4. Si x0 = t·(x−c) avec x ∈ A∩B et t > 0, alors 0 ∗ 0 ∗
x ∈ R + · A−c et x ∈ R + · B −c
,
ce qui implique l’inclusion R∗+ · A ∩ B − c ⊂ R∗+ · A − c ∩ R∗+ · B − c .
R∗+ · A ∩ B − c = R∗+ · A − c ∩ R∗+ · B − c .
Si on évalue en x0 = 0, on trouve
− sin x ≥ −x .
Pour l’autre inégalité, on se sert de la définition de la convexité : toute segment
droit entre deux points du graphe de f se trouve au-dessus du graphe, c’est-à-dire,
pour tout λ ∈]0, 1[
λ f (x) + (1 − λ) f (x0 ) ≥ f λ x + (1 − λ) x0 .
ou
1 − λ ≤ sin (1 − λ) π/2 .
En remplaçant (1 − λ) π/2 par la variable x, nous trouvons π2 x = 1 − λ et λ est
bien entre ]0, 1[, donc
2
x ≤ sin x .
π
√
4. La fonction g(x) = 1 + x a deuxième dérivé g 00 (x) = − 14 (√1+x)
1
3 < 0, alors
√
f (x) = − 1 + x est convexe. On trouve avec
car λ ∈]0, 1[. Soient x, x0 > 0, comme f est strictement convexe sur ]0, ∞[ nous
trouvons
λ f (x) + (1 − λ) f (x0 ) > f λ x + (1 − λ) x0 .
Nous finissons la preuve avec (a − b)2k ≤ (a + b)2k pour a, b > 0 car (a − b)2 =
a2 − 2ab + b2 ≤ a2 + 2ab + b2 = (a + b)2 et car la fonction x 7→ xk est croissante
sur [0, ∞[.
Maintenant on utilise sur le côté droite que g est convexe pour voir que g ◦ f est
convexe.
2. La linéarité de A nous permet d’écrire
f A λu + (1 − λ) v = f λ Au + (1 − λ) Av
Exercice 7. 1. Prouver que la fonction f définie par f (x, y) = xy n’est pas convexe
sur R , mais que les fonctions g, h définies par g(x, y) = x2 + y 2 et h(x, y) =
2
x2 + y 2 + xy le sont.
2. Montrer que les trois fonctions suivantes sont séparément convexes en x (pour
chaque y) et en y (pour chaque x).
2 2
de ses dérivés partielles secondes. La matrice est symétrique car ∂x∂i ∂x
f
j
= ∂x∂j ∂x
f
i
.
t n
Une matrice symétrique A est dite positive si vAv ≥ 0 quelque soit v ∈ R , elle
est dite définie positive si ∀v 6= 0 : t vAv > 0.
Pour tester si A est définie positive, il existe le
Critère de Sylvester : Pour qu’une matrice A = aij 16i,j6n , réelle
symétrique, soit définie positive, il faut et suffit que les n matrices
Ap = aij 16i,j6p pour p de 1 à n, aient leur déterminant strictement
positif, autrement dit que les n mineurs principaux dominants soient
strictement positifs.
Attention : Si det Ap ≥ 0pour tous les p de 1 à n, ce ne suffit pas pour dire que
0 0
A est positive (exemple ) par contre nous pouvons déduire un critère
0 −1
facile pour montrer que A n’est pas positive :
Soit A = aij 16i,j6n , une matrice réelle symétrique. Si le déterminant
d’une des n matrices Ap = aij 16i,j6p pour p de 1 à n est strictement
négative, alors A n’est pas positive.
Preuve : Toute matrice symetrique A admet une base de vecteurs propres
v1 , . . . , vn associés aux valeurs propres λ1 , . . . , λn . Il est facile de se convaincre que
A est positive si et seulement si tous les valeurs propres sont positives et définie
positive si et seulement si tous les valeurs propres sont strictement positives.
En particulier, si A est positive, nous pouvons legèrement pousser toutes les
valeurs propres qui s’annulent vers ]0, ∞[ pour trouver une matrice symétrique A0
définie positive arbitrairement proche de A. Le critère de Sylvester nous dit que
les sous-déterminants de A0 sont strictement positives et par continuité il faut
donc que les déterminants de toutes sous-déterminants Ap de A soit au moins
positives.
Exercice : ajouter les détails.
Correction 7. 1. Toutes les fonctions mentionnées sont lisses, nous pouvons donc
calculer leur hessiennes.
0 1 2 0 2 1
Hf (x, y) = , Hg(x, y) = , Hh(x, y) =
1 0 0 2 1 2
peut être positive (par exemple (a, b) = (1, 1)) ou négative (par exemple (a, b) =
(1, −1)). Selon le critère expliqué au cours, f n’est ni convexe ni concave.
Les formes symétriques Hg(x, y) et Hh(x, y) sont définies positives. C’est facile à
vérifier avec :
et on déduit que g et h sont strictement convexes.
2. Les fonctions sont lisses, nous obtenons pour leur hessiennes
2
1 0 y 1 + xy
Hi(x, y) = exp(x + y) · , Hj(x, y) = exp(xy) · ,
0 1 1 + xy x2
exp x 0
Hk(x, y) = .
0 exp y
Avec le critère de Sylvester, nous voyons que Hi et Hk sont positive définies, par
contre Hj ne l’est pas car det Hj = − exp(2xy) · (1 + 2xy) qui n’est ni positive ni
négative. Ceci implique que i et k sont strictement convexe et j n’est même pas
convexe.
Dans tous les trois cas, nous voyons que les fonctions sont séparement convexes en
x et en y, car leur dérivés respectives correspondent aux valeurs sur la diagonale
de l’héssienne.
Exercice 8. Lesquels parmi les fonctions suivantes sont convexes sur [−1, 1]2 :
x3 + y 3 x4 + y 4 x3
h1 (x, y) = , h2 (x, y) = , h3 (x, y) = x2 +y 2 + , h4 (x, y) = x4 +y 4 −4xy .
6 12 3
Correction 8. Toutes les trois fonctions sont lisses. Calculons donc les hessiennes :
2
x 0 x 0
Hh1 (x, y) = , Hh2 (x, y) = ,
0 y 0 y2
1 + 2x 0 12x2 −4
Hh3 (x, y) = , Hh4 (x, y) = .
0 1 −4 12y 2
Clairement Hh1 n’est ni positive ni négative pour x < 0 et y > 0 ou x > 0 et y < 0. En
particulier, h1 n’est pas convexe (ni concave).
La matrice Hh2 est définie positive sur l’ensemble où x 6= 0 et y 6= 0. Ceci suffit pour
dire que pour tel (x, y), t v · Hh2 (x, y) · v ≥ 0 pour tout v ∈ R2 . Comme Hh2 est continue,
on garde v fix et pousse x → 0 ou y → 0, et on obtient t v · Hh2 (0, y) · v ≥ 0 et
t
v · Hh2 (x, 0) · v ≥ 0. Ceci implique que h2 est convexe.
La matrice Hh3 est définie positive sur x > −1/2, mais h3 n’est pas convex pour x <
−1/2. La matrice Hh4 est seulement définie positive si 9x2 y 2 > 1, c-à-d, |x| |y| > 1/3. Ni
h3 ni h4 ne sont convexes.
sont convexes.
2. Est-ce que f est convexe sur R3 ?
Correction 9. Calculons l’héssienne de f :
14 4 4 7 2 2
Hf (x, y, z) = 4 2 0 = 2 · 2 1 0 .
4 0 2 2 0 1
1. Chacune de sous-déterminants
14 4 2 0 14 4
= 12, = 4, = 12
4 2 0 2 4 2
est strictement positive (et 14, 2, 14 aussi). Les matrices sont donc définie positive
et les restrictions de f au hyperplan x = 0, au hyperplan y = 0 et au hyperplan
z = 0 sont strictement convexe.
2. Pour montrer que f n’est pas convexe, observons d’abord que les sous-déterminants
14 4
14 > 0, det = 22 ·(7−4) = 12 > 0, det Hf = 23 ·(−1) = −8 < 0 .
4 2
ne sont pas toutes positives, donc Hf n’est pas définie positive, et f n’est donc
convexe.
Exercice 10. On s’intéresse au problème de minimiser la fonction f définie par :
f (x, y) = x2 − 2x + y 4
x4 x2 y 3 x2 y 2
f (x, y) = + + + +4
12 12 2 2
sur le pavé A := {(x, y) ∈ R2 : −1 ≤ x ≤ 1, −1 ≤ y ≤ 1}.
1. Prouver que f est strictement convexe sur A.
2. Montrer qu’il existe une solution unique du problème.
3. Trouver la solution.
Correction 11. 1. A est le produit de deux intervalles et donc convexe. f est lisse
en son hessienne est
3
!
xy 2
x2 + y6 + 1 2
Hf (x, y) = xy 2 x2 y .
2 2
+1
3
Avec le critère de Sylvester, il faut montrer que x2 + y6 + 1 et det Hf sont positifs.
3
Pour la première condition avec y ≥ −1 sur A, nous obtenons la borne x2 + y6 +1 ≥
3 4 2 4 3
x2 − 16 +1 ≥ 56 > 0. Le déterminant nous donne det Hf = x2y +x2 − x 6y + y6 +1 ≥
− 12 − 16 − 61 + 1 = 16 > 0 à nouveau car |x| et |y| sont bornés par 1.
Ceci montre que f est strictement convexe sur A.
2. A est un compact et nous savons qu’une fonction continue atteint toujours un
minimum sur un compact. Pour montrer l’unicité, soient (x0 , y0 ) et (x1 , y1 ) des mi-
que (x0 , y0 ) 6= (x1 , y1 ).
nima (donc en particulier f (x0 , y0 ) = f (x1 , y1 )) et suppose
Comme A est convexe, tout point (1−s) x0 , y0 +s x1 , y1 sur le segment joignant
les deux points apartient à A et la convexité stricte de f nous donne
f (1 − s) x0 , y0 + s x1 , y1 < (1 − s) f x0 , y0 + s f x1 , y1 .
Nous voyons en contradiction que (x0 , y0 ) et (x1 , y1 ) étaient les minima de f que
f est encore plus petit sur tous les point intermédiaire. On déduit que (x0 , y0 ) =
(x1 , y1 ).
3. Le minimum de f se trouve à l’intérieure de A ou sur son bord. Une condition
necéssaire pour avoir un minimum en un point à l’intérieure de A est que ∇f
3 3 2 2 3
s’annule dans ce point. On a ∇f = x3 + xy6 + x, x 4y + y = x3 (x2 + y2 +
2 3
3), y ( x4y + 1) . La seule solution de ∇f = (0, 0) est (x, y) = (0, 0) car x2 + y2 + 3
Exercice 14. 1. Soit C une partie fermée dans E e.v.n. telle que si x, y ∈ C alors
x+y
2
∈ C. Prouver que C est convexe.
2. Soit C convexe fermé de E. Soit f : C → R une fonction continue telle que
x+y f (x) + f (y)
∀x, y ∈ C f ≤ .
2 2
Exercice 22. Montrer que les Ci sont convexes et trouver les cônes normaux NCi (aj ) :
1. C5 = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 ≤ 1} en a1 = (0, 0) et en a2 = (0, 1).
C5 = B(0, 1) est la boule fermée pour la norme euclidienne donc convexe. a1 ∈
B(0, 1) = Int(B(0, 1)) donc d’après le cours NC5 (a1 ) = {0}.
Le calcul de NC5 (a2 ) est plus dur (on passe par le calcul du tangent jamais fit en TD
pour se ramener à une calcul de la forme vue en TD). On calcule TC5 (a2 ) = {(x, y) :
y ≤ 0} = R×] − ∞, 0]. On rappelle que TC5 (a2 ) = R+ (C5 − a2 ) Si (x, y) ∈ C5 alors
y 2 ≤ 1 donc y ≤ 1 donc (x, y) − (0, 1) = (x, y − 1) ∈ R×] − ∞, 0] qui est fermé
donc TC5 (a2 ) ⊂ R×] − ∞, 0].
Réciproquement, on va dire que pour toute direction du demi-plan ouvert R×] −
∞, 0[⊂ R+ (C5 − a2 ). En effet si y < 0 on cherche λ > 0 telle que (λx, 1 + λy) ∈ C5
ce qui donne λ2 x2 + 1 + λ2 y 2 + 2λy ≤ 1, il suffit 0 < λ = 2|y|/(x2 + y 2 ). En prenant
l’adhérence, on obtient :
On a vu en cours que
NC5 (a2 ) = NTC5 (a2 ) (a2 ).
Donc on montre comme à l’exo 1 que cela vaut R+ (0, 1). D’abord, (0, 1) ∈ NC5 (a2 )
est évident car si (x, y) ∈ C5 h(x, y − 1), (0, 1)i = y − 1 ≤ 0. De même,(0, −1) 6∈
NC5 (a2 ).
Donc par le cours, comme NC5 (a2 ) est un cône, on a obtenu
NC5 (a2 ) = NTC5 (a2 ) (a2 ) ⊂ N[(−1,1),(1,1)] (a2 ) = R(2, 0)⊥ = R(0, 1).
Comme on a vu (0, −1) 6∈ NC5 (a2 ). Donc NC5 (a2 ) ⊂ R(0, 1), on déduit NC5 (a2 ) ⊂
R+ (0, 1) ce qui est l’autre inclusion voulue.
2. C6 = {(x, y) ∈ R2 : |x − 1| + |y| ≤ 1} = B||.||1 ((1, 0), 1) est une boule fermé
donc convexe (pour la norme ||(x, y)||1 = |x| + |y| cf TD 5). On veut calculer les
cônes normaux a1 = (0, 0), en a3 = (1, 0) et en a4 = (1/2, 1/2). Comme avant
Int(C6 ) = B||.||1 ((1, 0), 1) = {(x, y) ∈ R2 : |x − 1| + |y| < 1} a3 ∈ Int(C6 ) et donc
d’après le cours NC6 (a3 ) = {0}.
Montrons que NC6 (a1 ) = R+ (−1, 1) + R+ (−1, −1). On raisonne par double inclu-
sion :
Comme avant, on commence par montrer que (−1, 1), (−1, −1) sont dans le cône
normal. on calcule donc pour (x, y) ∈ C6 h(x, y) − (a1 ), (−1, 1)i = −(x − 0) + (y −
0) = y − x ≤ 0 comme avant donc (−1, 1) ∈ NC6 (a1 ).
De même h(x, y) − (a1 ), (−1, −1)i = −(x − 0) − (y − 0) = −y − x ≤ 0
(1 − x) − y ≤ |x − 1| + |y| ≤ 1 donc (−1, −1) ∈ NC6 (a1 ). Comme NC6 (a1 ) est un
cône convexe, on déduit :
Réciproquement, on considère a1 = (0, 0) ∈ [(0, 0), (1, 1)] ⊂ C6 , donc par le cours
NC6 (a1 ) ⊂ N[(0,0),(1,1)] (a1 ) = R(1, 1)⊥ + R+ (−1, −1) = R(−1, 1) + R+ (−1, −1) =
{(x, y) : y ≤ −x} (car a1 est sur le bord du segment). On considère enfin
a1 = (0, 0) ∈ [(0, 0), (1, −1)] ⊂ C6 NC6 (a1 ) ⊂ N[(0,0),(1,−1)] (a1 ) = R(1, −1)⊥ +
R+ (−1, 1) = R(−1, −1) + R+ (−1, 1) = {(x, y) : y ≥ x}.
En prenant l’intersection on obtient NC6 (a1 ) ⊂ {(x, y) : −x ≥ y ≥ x}. L’examen
de ces conditions identifie ceci à un sous-ensemble de R+ (−1, 1) + R+ (−1, −1)
en écrivant (x, y) = −(y + x)/2(−1, −1) + (y − x)/2(−1, 1) vu les deux nombres
(y − x)/2, −(y + x)/2 ≥ 0. Cela donne l’inclusion réciproque
f (x, y) = x4 + x2 y 3 + 9x2 + 8y 2 + 4
∂f ∂f
= 4x3 + 2xy 3 + 18x, = 3y 2 x2 + 16y
∂x ∂y
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
= 12x2 + 2y 3 + 18, = 6yx2 + 16, = 6xy 2
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y
Comme
d2 f (x, y).((h, k), (h, k)) = (12x2 + 2y 3 + 18)h2 + 6xy 2 2hk + (6yx2 + 16)k 2
≥ (2y 3 + 18)h2 + (6yx2 + 16)k 2 + 6xy 2 kh
k2
≥ (18 − 4)h2 + (16 − 12)k 2 − 12( + h2 ) = 2h2 + k 2
4
≥ h2 + k 2 = hI2 (h, k), (h, k)i
√
pour |y|, |x| < 3 2, de sorte qu’on a utilisé à l’avant-dernière ligne |y 3 |, |yx2 |, |xy 2 | <
2
2, et 2hk ≤ ( k4 + h2 ).
On obtient donc√ H(f
√ )(x, y) ≥ I2 , donc par le cours f est strictement convexe sur
l’ouvert ] − 2, + 2[2 ⊃ A
3 3
2. Montrer qu’il existe une solution unique du problème (Indication : rappeler pour-
quoi A est compact)
Par continuité, la fonction admet un minimum sur le compact A (boule fermé donc
fermé borné en dimension finie), il est unique par convexité stricte.
3. On trouve la solution en cherchant les minima locaux. On remarque que (0, 0)
annule le gradient, c’est donc un point critique sur l’ouvert Int(A), donc c’est
l’unique minimum sur tout A. (par exemple on utilise le théorème de minimisation
sur un convexe et −∇f (0, 0) ∈ NA (0) = {0} vu 0 ∈ Int(A)).
Exercice 24. Lesquels parmi les fonctions suivantes sont convexes sur R2 .
||A(λ(x, y)+(1−λ)(x0 , y 0 ))|| = ||λ(A(x, y))+(1−λ)(A(x0 , y 0 ))||1 ≤ λ||A(x, y)||1 +(1−λ)||A(x0 , y 0 )||1
g◦f5 (λ(x, y)+(1−λ)(x0 , y 0 )) ≤ g(λf5 (x, y)+(1−λ)f5 (x0 , y 0 )) ≤ λ(g◦f5 (x, y))+(1−λ)(g◦f5 (x0 , y 0 ))
Exercice 25. Lesquels parmi les fonctions suivantes sont convexes sur [0, 1]2 :
x3 + y 3 x4 + y 4 p
g1 (x, y) = , g2 (x, y) = , g3 (x, y) = − 2 − (x2 + y 2 )
6 12
x2 y 2 x3
g4 (x, y) = , g5 (x, y) = cos(xy), g6 (x, y) = x2 + y 2 + .
2 6
∞
ON commence g1 , g2 , g4 , g6 qui sont des polynômes donc C , on calcule donc les dérivées
secondes.
x 0
1. Hg1 (x, y) = . C’est positif sur [0, 1]2 et même R2+ (car à valeur propre
0 y
positive) mais pas sur un voisinage ouvert. Par contre, c’est le cas sur l’ouvert
]0, +∞[2 , où g1 est donc convexe (on va étendre la convexité par continuité). Pour
(x, y), (x0 , y 0 ) ∈ R2+ , on a (x + 1/n, y + 1/n) ∈]0, +∞[2 donc la convexité s’écrit
pour λ ∈ [0, 1] :
r = −y 2 cos(xy) est négatif en (1, 1) (cos(1) ∈ [0, 1]) donc Hg5 (1, 1) n’est pas
positive donc g5 n’est pas convexe.
6. Reste le cas le plus dur, celui de g3 (On a l’intuition que g3 est le √graphe de
la partie d’ordonnée négative d’une sphère de centre 0 et de rayon 2, ce qui
semble convexe visuellement... Il serait facile de voir par composition que −g3
est la compose d’une fonction concave croissante (la racine) et d’une fonction
concave, qui est donc concave, on le montre par dérivation), Si x<1 ou y<1, on a
x2 + y 2 < 2 donc g3 est a composée
√ d’un polynôme
√ à valeur strictement positif sur
[0, 1] \ {(1, 1)} ⊂ B||.|||2 (0, 2) et de x 7→ − x qui est C ∞√sur ]0, ∞[ (mais pas
2
dérivable en 0). Donc par composée g3 est C ∞ sur B||.|||2 (0, 2).
On calcule les dérivées premières et secondes : ∇g3 (x, y) = ( √ x 2 2 , √ y 2 2 )
2−(x +y ) 2−(x +y )
x2
xy
√ 1
+ (2−(x2 +y 2 ))3/2 (2−(x2 +y 2 ))3/2
2−(x2 +y 2 )
Hg3 (x, y) = xy y2
(2−(x2 +y 2 ))3/2
√ 12 2 + (2−(x2 +y 2 ))3/2
2−(x +y )
2−y 2 xy
!
(2−(x2 +y 2 ))3/2 (2−(x2 +y 2 ))3/2
= xy 2−x2 ,
(2−(x2 +y 2 ))3/2 (2−(x2 +y 2 ))3/2
Son déterminant
rt−s2 = ((2−x2 )(2−y 2 )−x2 y 2 )/(2−(x2 +y 2 ))3 = (4−2x2 −2y 2 )/(2−(x2 +y 2 ))3 ≥ 0
est positif si x2 + y 2 √
< 2 et r ≥ 0 donc Hg3 (x, y) est positive sur la boule ouverte
euclidienne B||.|||2 (0, 2). Par continuité comme pour g1 , g3 est aussi convexe sur
l’adhérence (la boule fermé) qui contient [0, 1]2 , ceci conclut à g3 convexe sur cet
ensemble.