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Frontières et nature.

Commentaire de documents géographiques


Document 1 : Frontière et gouvernance de l’environnement. Extrait de Leloup, F. & Gagnol, L. (2017). Présentation. De la barrière à la coopération
transfrontalière : frontière, développement et gouvernance de l’environnement. Mondes en développement, 177, 7-12.

Document 2 : La nature comme modèle universel. Extrait de Fourny M.C. (2005) De la frontière naturelle à la nature comme lien transfrontalier. Du rôle
et de la place de l’environnement et du milieu dans les coopérations transfrontalières, In Tropisme des Frontières, Approche pluridisciplinaire. Dir. Bouquet
C. & Vélasco H., L’Harmattan, Géographie et Cultures. P .97-117, 2005.

Document 3 : Le conflit autour de l’usine de pâte à papier de Fray Bentos en Uruguay.  Source : Le Nouvel Observateur, publié le 08/11/2016.
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20100421.RUE6155/vers-la-fin-du-conflit-diplomatique-entre-l-uruguay-et-l-argentine.html

Document 4 : Carte du conflit transfrontalier autour de la papeterie de Fray Bentos. Source : Géoconfluences, 2021.

Document 5 : Les parcs de la paix en Afrique australe. Extrait de Mazzero H. , « Les impacts des parcs de la paix sur les frontières en Afrique australe :
un rêve d’ouverture qui peine à se réaliser », Revue du Rhin supérieur, 3 | 2021, 81-98.

Document 6 : Localisation et état d’avancement des parcs de la paix en Afrique australe. Source : Mazzero H. , « Les impacts des parcs de la paix
sur les frontières en Afrique australe : un rêve d’ouverture qui peine à se réaliser », Revue du Rhin supérieur, 3 | 2021, 81-98

Doc. 7 : Carte du parc transfrontalier Kavango Zambezi. Source : ONG Linking tourism and conservation, en ligne : https://www.ltandc.org/kavango-
zambezi-transfrontier-conservation-area-kaza-tfca/

Doc. 8 : « Planifier un futur radieux pour la vie sauvage ». Source : Zambezi Traveller Issue 05, publié en juin 2011.

Doc. 9 : Le parc transfrontalier Kavango Zambezi. Source : ONG Linking tourism and conservation, en ligne : https://www.ltandc.org/kavango-zambezi-
transfrontier-conservation-area-kaza-tfca/

Doc. 10 : Services écosystémiques sans frontières. Extrait de Lopez Hoffmann & al., Ecosystem services across borders: a framework for
transboundary conservation policy, Front Ecol Environ 2010; 8(2): 84–91, doi:10.1890/070216 (published online 26 Mar 2009)

Doc. 11 : Carte des grands écosystèmes dans le monde. Source : Olson, J.S., J.A. Watts et I.J. Allison, 1983 Carbon in live vegetation of major world
ecosystems , report ORNL-5862 Oak Ridge National Laboratory, Oak Ridge, Tennessee, USA.
Doc. 1 : Frontière et gouvernance de l’environnement. Extrait de Leloup, F. & Gagnol, L. (2017).
Présentation. De la barrière à la coopération transfrontalière : frontière, développement et gouvernance de
l’environnement. Mondes en développement, 177, 7-12.

Par définition, barrière et contrainte, la frontière deviendrait une ressource (Piermay, 2005), par le potentiel de complémentarités et d’innovations
qu’elle porte en germe. Le territoire frontalier, en tant que bordure de l’État, était traditionnellement considéré comme périphérique, voire enclavé
: aujourd’hui, il est qualifié de transfrontalier, en devenant une charnière à un niveau supranational. [...]Ce type de coopérations transfrontalières
constitue un gage de paix et de développement puisqu’il favorise l’accroissement des échanges, la mise en place de mutualisations, voire
l’émergence d’innovations. Pour autant, ni la mise en œuvre de ces coopérations ni même sa mise à l’agenda politique ne vont de soi. Les
conflits, les héritages historiques, les replis nationaux et les enjeux stratégiques limitent également les perspectives politiques à l’espace
national ; les intérêts publics ou privés internes et les différences empêchent les compréhensions mutuelles. Enfin, à l’inverse, les proximités
culturelles locales des populations vivant de part et d’autre de la frontière font que certains États freinent tout développement des zones
transfrontalières. Ces obstructions se manifestent en dépit des pressions et des incitations des organisations supranationales et malgré
certaines dynamiques « par le bas » des acteurs locaux.

Notons que certaines structures transfrontalières formalisées s’avèrent n’être que des coquilles vides, plus aptes à capter les financements
externes qu’à faire œuvre de rapprochement et de développement partagé. Si celles-là restent bloquées ou ne sont jamais dotées des
ressources nécessaires, d’autres coordinations émergent car enclenchées par l’urgence, qu’il s’agisse d’enjeux sécuritaires ou humanitaires.
Quoi qu’il en soit des blocages, des déficiences et des réflexes nationalistes, on assiste néanmoins à un déploiement intense des structures de
développement des territoires par, et à travers, la frontière. À ce titre, les questions environnementales apparaissent régulièrement comme le
premier objet – le plus consensuel – à partir duquel s’amorce une dynamique transfrontalière (Fourny, 2005). La rivière ou la montagne ne sont
plus considérées dès lors comme un support « idéalisé » d’une frontière stable et infranchissable ; elles deviennent l’objet obligé d’une
cogestion pour des problèmes de pollution, d’exploitation ou d’infrastructures.

À la marge des espaces de construction nationale, les zones frontalières ont fréquemment été délaissées pour des raisons sécuritaires. D’un
côté, elles présentent dans quelques cas des ressources naturelles préservées et classées, par exemple, sous la forme de parcs, comme en
Afrique de l’Ouest ou en Afrique du Sud (Guyot, 2007), le parc, pas ou peu habité, constituant un renforcement de la protection du territoire
national. Dans les problématiques liées à l’eau, d’un autre côté, la gestion de la ressource à l’échelle du bassin versant (ou de la mer, du lac, de
l’aquifère, etc.) et non plus selon les découpages nationaux politiques, s’impose aujourd’hui. La coopération transfrontalière va alors se révéler
un moyen adéquat pour préserver la biodiversité et la connectivité écologique, en adaptant les périmètres gérés au problème traité et en
associant tous les acteurs, quel que soit leur pays d’origine. Il arrive alors que cette entrée environnementale ouvre la voie vers des types
différents de coopérations (par exemple de type économique ou sociale).
Doc. 2 : La nature comme modèle universel. Extrait de Fourny M.C. (2005) De la frontière naturelle à la nature
comme lien transfrontalier. Du rôle et de la place de l’environnement et du milieu dans les coopérations
transfrontalières, In Tropisme des Frontières, Approche pluridisciplinaire. Dir. Bouquet C. & Vélasco H., L’Harmattan,
Géographie et Cultures. p .97-117, 2005.
La nature comme modèle universel

Une dernière importante signification de la nature intervenant dans la construction de l’idée de territoire est celle de son universalité.
Séparante et divisée, la nature ne l’est en effet qu’en tant que réalité soumise à des lois universelles : « votre nature n'est qu'un mot pour
signifier l'universalité des choses » indique Voltaire dans son Dictionnaire philosophique (1764). Outre qu’il fonde la loi, le caractère
naturel confère également à la frontière une valeur de référent, stable et commun dans les relations inter-territoriales. Si sa délimitation
fine peut faire l’objet de négociations et de controverses, son principe quant à lui devient reconnaissable et acceptable par des systèmes
politiques différents. Cette validité générale, inséparable de l’objectivation, permet de la déterminer dans un cadre diplomatique et non
plus par la force physique des armées et dans la conjoncture de l’occupation directe du terrain. L’universalité participe ainsi à la
dématérialisation : de fait « naturel », la frontière peut, paradoxalement, devenir conventionnelle. Dans la mesure où l’universalité
constitue également le principe régissant la construction de la souveraineté et de la nation, c’est de cette façon un type de système
politique qui est institué en modèle général (Todorov, 1989). La frontière peut alors traverser et tenter de faire se coïncider les trois
champs de la nature, du politique, de la culture. L’argumentation de l’ abbé Grégoire, par ailleurs fervent défenseur des principes de
souveraineté nationale de la Révolution française, en est explicite : « vainement, dit-il, on a voulu au Piémont lier la Savoie. Sans cesse
les Alpes repoussent celles-ci dans le domaine de la France et l’ordre de la Nature serait contrarié si leur gouvernement n’était pas
identique » (1792).

La défense du rattachement de la Savoie à la France, faite au nom du droit des peuples à disposer d’eux- mêmes, l’est bien dans le
même temps dans la négation de leur historicité et dans le respect de l’ordre issu du découpage des unités naturelles. La frontière
naturelle apparaît ainsi comme l’inscription dans l’espace d’une construction scientifique et philosophique de la nature, participant de la
construction politique et idéologique du territoire. La catégorisation fondant l’organisation du monde politique et social, les découpages du
monde naturel en deviennent les ordonnateurs. La nature a fonction, par essence, d’opérateur, de référent et de contexte matériel pour la
division des objets géographiques. Ce que cette naturalisation a servi à construire, en l’occurrence une pensée de l’identité -et de
l’identité nationale plus particulièrement-, en a augmenté la valeur référentielle, transformant la froide rationalité en source émotionnelle et
culturelle des groupes sociaux. Pour autant cette capacité à porter l’identification procède fondamentalement et dialectiquement de son
universalité : séparée et séparante du monde humain, la nature est « identique », c'est-à-dire dimension commune du monde humain.
Doc. 3 : Le
conflit autour
de l’usine de
pâte à papier
de Fray
Bentos en
Uruguay. 

Source : Le
Nouvel
Observateur,
publié le
08/11/2016.
Doc. 4 : Carte du conflit transfrontalier autour de la papeterie de Fray
Bentos. Source : Géoconfluences, 2021.
Doc. 5 : Les parcs de la paix en Afrique australe. Extrait de Mazzero H. , « Les impacts des parcs de la paix sur
les frontières en Afrique australe : un rêve d’ouverture qui peine à se réaliser », Revue du Rhin supérieur, 3 | 2021, 81-98.
L’établissement d’un parc de la paix se fait en trois temps : une phase de conception tout d’abord où les États partenaires discutent de la
faisabilité, la pertinence et l’intérêt de créer ce genre de parc. C’est à cette étape que s’opère le choix du site, mais aussi son étendue et son
mode de fonctionnement. Les choix de la localisation et des délimitations sont éminemment stratégiques et politiques, mais comme nous
l’avons mentionné plus haut, les parcs de la paix correspondent à une transformation et une mise en commun d’espaces protégés frontaliers
déjà existants, dont les limites et les usages évoluent. Cette première étape implique une volonté politique de collaborer et la reconnaissance
d’intérêts communs, ce que facilite l’existence de structures à l’échelle régionale […]. Les dix parcs de la paix existants en Afrique australe
concernent dix pays différents, tous membres de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique australe), et s’étendent sur 756 761
km², soit près de 12,6 % de la superficie totale des dix pays concernés (voir fig. 1). Un parc de la paix en particulier se distingue par sa grande
taille : le Kavango-Zambezi étendu sur 520 000 km² (soit plus de 68 % de la surface totale des parcs de la paix), résultat de la fusion de 36
aires protégées de statuts divers et réparties sur cinq pays. Une proportion non négligeable des frontières internationales est donc concernée
par ces espaces de conservation transfrontalière, ce qui n’est pas sans interroger sur la manière dont ces frontières sont impactées.

Ouverture et transformation des frontières

Les parcs de la paix d’Afrique australe sont avant tout promus comme des outils de connectivité, autrement dit, de mise en réseau de plusieurs
aires protégées. C’est d’ailleurs cet argument écologique de la connectivité qui a été utilisé pour défendre la pertinence et la mise en œuvre de
la conservation transfrontalière. Ce concept issu de chercheurs en écologie puis en biologie de la conservation a eu pour conséquence, sur le
plan politique, de dépeindre les frontières politiques comme des entraves « artificielles » au fonctionnement « naturel », sous-entendu normal,
des écosystèmes. Cela fait écho à l’idée que la nature ne connaît pas de frontières, un thème symbolique fort régulièrement mobilisé par la
PPF (Peace Parks Foundation) et les autres défenseurs des parcs de la paix, à l’image de l’initiative Boundless Southern Africa. Un événement
est particulièrement représentatif de cette vision : lorsque dans la journée du 4 octobre 2001, Nelson Mandela en personne (en tant que
parrain de la PPF) ouvre une clôture qui sépare l’Afrique du sud et le Mozambique au niveau du parc transfrontalier du Great Limpopo. Dans
les faits, cette ouverture a permis avant tout le déplacement de la faune sauvage. Le parc national du Kruger comportait une population trop
nombreuse d’éléphants, l’ouverture vers le Limpopo servait ainsi à le désengorger et à mieux répartir les effectifs. L’enjeu de l’ouverture des
frontières est également de rendre ces espaces plus accessibles et attractifs pour le tourisme. Cela passe par la mise en place
d’infrastructures de transport et d’accueil, mais aussi par des allégements de démarches administratives. Certains pays ont décidé par
exemple de proposer un visa unique aux touristes pour visiter les parcs et s’y déplacer sans être limité par les frontières, ce qu’on retrouve
parfois sous la formule « tourisme sans frontières ». Ce visa unique est encore à l’état de projet dans la majorité des parcs, mais dans le cas
du Kavango Zambezi, la Zambie et le Zimbabwe se sont mis d’accord pour l’expérimenter. [...]
Doc. 5 : Suite.
En œuvrant pour l’ouverture des frontières politiques, les parcs de la paix proposent ainsi un renouvellement de l’espace et des mobilités à
l’échelle de l’Afrique australe. Cela se traduit par une plus grande liberté de mouvement de la faune sauvage mais aussi par une
accessibilité accrue de parcs conçus comme de vastes espaces de tourisme. De telles dynamiques impactent les usages mais aussi les
formes des frontières, qui sont notamment sujettes à un processus de délinéarisation (passage d’une frontière linéaire à une frontière qui
serait davantage zonale, correspondant ici à la surface du parc). En effet, contrairement à l’image généralement véhiculée d’espaces sans
frontières, la création de ces parcs de la paix tend à déplacer les frontières, bien plus qu’à les effacer. Certaines fonctions de contrôle ou de
sécurisation associées aux espaces frontaliers peuvent par exemple se retrouver au niveau des portes d’entrée des parcs, dont les limites
sont le plus souvent matérialisées par une clôture ou un mur. Il apparaît alors très intéressant de mettre ce processus de délinéarisation en
perspective avec les spécificités coloniales des frontières africaines. Comme le fait remarquer Catherine Coquery-Vidrovitch : « dans
l’ensemble du continent africain […], la frontière n’était pas conçue comme une ligne, mais comme une zone de contact et d’interférences
de plus en plus floue entre deux ou trois formations politiques ». Elle ajoute à ce propos que l’Afrique précoloniale était loin d’être
dépourvue de frontières, mais que la colonisation a marqué une rupture en y important la conception moderne et linéaire de la frontière. Or,
comme l’explique Sylvain Guyot, la création d’espaces protégés de part et d’autre de frontières intercoloniales avait déjà eu pour
conséquence de transformer « la ligne frontière en un espace-tampon, plus ou moins géré et relativement perméable ». Ces éléments
historiques et la remise en cause du tracé des frontières héritées de la colonisation participent également de la rhétorique employée par les
défenseurs des parcs de la paix. L’argument mis en avant étant par exemple de permettre le rassemblement de populations, que les
frontières dessinées par les colonisateurs avaient pu séparer de manière arbitraire. Toutefois, cet argument est à nuancer car certaines
populations qui subissent effectivement les effets des frontières n’ont pas forcément vu leur situation s’améliorer avec la mise en place des
parcs de la paix. Maano Ramutsindela prend notamment l’exemple du Kgalagadi, le plus ancien des parcs de la paix et dont la localisation
à cheval entre l’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie correspond historiquement à une zone de peuplement des San. Malgré cela, les
San rencontrent des difficultés pour traverser les frontières afin d’aller travailler ou visiter de la famille, tandis que dans le même temps, la
mobilité transfrontalière de la faune et des touristes s’effectue plus librement et facilement. Il convient ainsi de souligner la finalité politique
de cette rhétorique. Du fait du passé colonial des parcs et du secteur de la conservation en général (et tout particulièrement en Afrique du
Sud), il y a un véritable enjeu pour les promoteurs des parcs de la paix à se démarquer de cet héritage, à proposer un modèle nouveau qui
serait capable de répondre aux enjeux environnementaux contemporains, tout en apportant des solutions aux séquelles de la colonisation.
Doc. 6 : Localisation et état
d’avancement des parcs de la paix en
Afrique australe
Source : Mazzero H. , « Les impacts des parcs de la paix sur
les frontières en Afrique australe : un rêve d’ouverture qui
peine à se réaliser », Revue du Rhin supérieur, 3 | 2021, 81-
98
Doc. 7 : Carte du parc transfrontalier Kavango Doc. 8 : « Planifier un futur radieux
Zambezi. pour la vie sauvage ».
Source : ONG Linking tourism and conservation, en ligne : Source : Zambezi Traveller Issue 05, publié en
https://www.ltandc.org/kavango-zambezi-transfrontier- juin 2011.
conservation-area-kaza-tfca/
Doc. 9 : Le parc transfrontalier Kavango Zambezi.
Source : ONG Linking tourism and conservation, en ligne : https://www.ltandc.org/kavango-zambezi-
transfrontier-conservation-area-kaza-tfca/
About Kavango Zambezi Transfrontier Conservation Area (KAZA TFCA)

KAZA TFCA, commonly known as KAZA, is the world’s largest TFCA at approximately 520,000km². The cornerstone of KAZA was laid on 7th
December 2006 when the ministers responsible for environment, natural resources, wildlife and tourism in the Republics of Angola, Botswana,
Namibia, Zambia and Zimbabwe signed a Memorandum of Understanding to work towards the establishment of the TFCA. The Treaty
formally establishing KAZA TFCA was signed in Luanda, Angola, in August 2011. This set the stage for a regionally integrated approach
towards harmonizing policies, strategies, and practices for managing the shared natural resources straddling the international borders of
KAZA’s five Partner States. This regional integration approach aims to derive equitable socio-economic benefits through the sustainable use
and development of their natural and cultural heritage resources.

Occupying part of the Okavango and Zambezi river basins, KAZA encompasses areas within the borders of KAZA’s Partner States, the TFCA
includes 36 formally proclaimed protected areas made up of a host of game reserves, forest reserves, game/wildlife management areas, and
communal lands. Some of these protected areas have designated concessions for non-consumptive tourism development. KAZA is endowed
with a wide range of species diversity – flora and fauna. There are more than 3,000 plant species throughout the TFCA, of which 100 are
endemic to the sub-region. KAZA also caters to large-scale migrations of megafauna, hosting the largest contiguous population of African
elephant on the continent, making the African elephant a flagship species of the TFCA. KAZA is key conservation area for threatened species
such as the lion, cheetah, and African wild dog, of which an estimated one quarter of the population is found in the TFCA. Over 600 bird
species have been identified, as well as 128 reptile species and 50 amphibian species.

Importantly, KAZA is home to renowned tourism destinations of the Southern African region including Chobe National Park, Hwange National
Park, Kafue National Park, and the Makgadikgadi Pans. The TFCA is also home to the Victoria Falls, a natural and cultural UNESCO World
Heritage Site (mixed WHS), and one of the Seven Natural Wonders of the World. KAZA harbors two additional mixed WHS – the Okavango
Delta, and Tsodilo Hills. An estimated 2,5 to 3 million people live in KAZA across its five Partner States, mainly in rural areas. Through cultural
heritage tourism and employment opportunities presented by the tourism value chain, KAZA Partner States aim to enhance the participation
of these rural communities in the tourism economy not only through their provision of tourism-related goods and services, but also through
celebration and nourishment of the region’s rich cultural diversity. This is achievable through facilitating the sharing of age-old knowledge and
traditions by rural communities across borders not only with each other, but with the world at large.
Doc. 10 : Services écosystémiques sans frontières.
Extrait de Lopez Hoffmann & al., Ecosystem services across borders: a framework for transboundary conservation policy, Front Ecol Environ
2010; 8(2): 84–91, doi:10.1890/070216 (published online 26 Mar 2009)
Doc. 10 : Suite.
Doc. 11 : Carte des grands
écosystèmes dans le monde.

Source : Olson, J.S., J.A. Watts et I.J. Allison,


1983 Carbon in live vegetation of major world
ecosystems , report ORNL-5862 Oak Ridge
National Laboratory, Oak Ridge, Tennessee,
USA.

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