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Réalisée par:
E EZZINE SOUAD
EZZEKRI HANANE
1
Dédicace
Nos parents
Pour tous les sacrifices déployés pour notre éducation, pour leur soutien moral continu,
pour leur bénédiction et pour tous les efforts que vous n’avez jamais cessé de déployer à
notre égard.
Veuillez trouver ici, le témoignage de notre indéfectible amour, de notre profond respect
et de notre dévouement le plus sincère.
Nos frères
Que nous remercions pour toute l’affection et le soutien qu’ils nous ont toujours
apportés pour mener à bien nos études. Nous vous dédions ce travail en témoignage de
notre reconnaissance de notre profonde affection
Nos enseignants
Qui ont fourni tous leurs efforts pour nous mener à une bonne formation
Nos collègues
2
Remerciement
Nous tenons également à exprimer nos vifs respects et notre fort remerciement à notre
encadrant Mr.IGMOULLAN enseignant du département des sciences de la terre à la Faculté
des Sciences et Techniques de Marrakech pour son accueil, son assistance et sens de former et
d’informer.
Aux membres de jury qui ont accepté de juger ce travail, qu’ils soient vivement remerciés
pour leur contribution à l’amélioration de ce mémoire.
3
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 6
CHAPITRE I: GENERALITEES SUR L’ONEP.................................................................................... 8
I. Situation géographique .................................................................................................... 9
II. Cadre générale de l’ONEP ............................................................................................ 10
1. Historique .............................................................................................................................. 10
2. Structure de l’ONEP .............................................................................................................. 10
3. Présentation de la division d’accueil ..................................................................................... 11
CHAPITREII: PROCEDURE DE TRAITEMENT DES EAUX DANS LA STATION DAOURAT . 12
I. Données générales sur la station de traitement DAOURAT ......................................... 13
1. Situation géographique de barrage DAOURAT .................................................................... 13
2. Fiche signalétique du barrage ............................................................................................... 15
3. Prise d'eau, galerie et canal d’amenée ................................................................................... 16
II. Différentes étapes de traitement .................................................................................... 17
1. Traitement physique .............................................................................................................. 17
2. Traitement chimique.............................................................................................................. 18
III. Présentation de laboratoire ............................................................................................ 22
1. Equipement............................................................................................................................ 22
2. Echantillonnage ..................................................................................................................... 22
CHAPITRE III:TRAVAIL EFFECTUE, RESULTAT ET INTERPRETATION ................................ 23
I. Méthodes d’analyses ..................................................................................................... 24
1. Paramètres physico-chimiques .............................................................................................. 24
2. Analyses bactériologiques ..................................................................................................... 31
II. Présentation des résultats physicochimiques et bactériologiques ................................ 38
1. Résultats physicochimiques................................................................................................... 38
2. Résultats bactériologiques ..................................................................................................... 40
III. Discussion des résultats physicochimiques et bactériologiques ................................... 40
1. Discussion des résultats physicochimiqes ............................................................................. 40
2. Discussion des résultats bactériologiques.............................................................................. 51
4
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 52
Liste des abréviations ........................................................................................................... 53
Liste des figures .................................................................................................................... 54
Liste des photos .................................................................................................................... 54
Liste des tableaux ................................................................................................................. 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 56
5
INTRODUCTION
Notre stage de fin d’études s’inscrit dans le cadre de la préparation du Diplômes: licence
sciences et techniques, option: Eau et Environnement au sein de la faculté des sciences et
techniques Marrakech (FST). Ce travail de recherche s’est déroulé au sein de l’ONEP d’El-
Jadida, du 01 août jusqu’au 31 août.
Le manque d’hygiène et la mauvaise qualité surtout bactériologique des eaux sont responsables
de l’apparition et la propagation de maladies hydriques. Donc une eau est dite potable quand
elle répond à un certain nombre des caractéristiques la rendant propre à la consommation
humaine. (Dr.lalanne, 2012).
Les standards de référence dans ce domaine diffèrent selon les époques et les pays (et selon
l'autorité en charge de cette définition dans certains pays).
Au Maroc, le secteur d’alimentation en eau potable a connu une réelle dynamique et une
augmentation importante de l’accès à l’eau.
L’Oued Oum R’bia alimente une grande partie des villes du Maroc, finissant par assurer 50%
des besoins en eau potable du Grand Casablanca. (BITAR et al 2013).
6
Le complexe d’alimentation en eau potable de Daourat a été étudié dès les années 1979-1980
pour alimenter, en premier lieu, le plus grand complexe phosphaturie de Jorf Lasfar (OCP) Et
accessoirement la rive gauche de l’Oum Er-R’bia, dans lequel l’eau est prélevée. (Bourich,
2013).
- Dans la première partie, on commencera par une présentation générale sur l’ONEP, situation
géographique, la climatologie et la distribution de l’eau potable dans plusieurs régions.
Méthodologie de travail:
- Collecte des données: nous avons fait une recherche bibliographique sur les études déjà
effectuées sur les sujet, ainsi que l'accès à l'archive de notre organisme d'accueil qui nous a
permet d'approfondir nos connaissances théoriques sur le fonctionnement de la station.
- Travail de terrain: Des compagnes d’échantillonnages d’eaux brutes (Oued Oum R’bia) et
d’eaux traitées ont effectuées pour des analyses physico-chimiques et bactériologiques.
- Travail au laboratoire: nous avons effectués des analyses des paramètres physico-chimiques
ainsi microbiologiques des eaux collectés.
8
I. Situation géographique:
La ville d’El Jadida est située sur la côte atlantique du Maroc. Avec une latitude de 33°15’ N
et une longitude de 8°30’ W. En latitude, El Jadida est située sur le même parallèle que la région
de Los Angeles en Californie. En longitude, El Jadida est située sur le même parallèle que
l’extrême ouest de l’Irlande. (Source: http://www.rusibis.com/spip.php?article34).
Climat:
Le climat d’El Jadida est chaud et tempéré. A El Jadida, les précipitations sont plus
importantes en hiver qu'en été. La carte climatique de Köppen-Geiger y classe le climat comme
étant de type Csa. Sur l'année, la température moyenne à El Jadida est de 17.4 °C. Chaque
année, les précipitations sont en moyenne de 372 mm. (http://fr.climate-data.org/location/377/).
(Source: http://www.rusibis.com/spip.php?article34)
9
Les précipitations moyennes les plus faibles sont enregistrées en Juillet avec 0 mm seulement.
Une moyenne de 74 mm fait du mois de Décembre le mois ayant le plus haut taux de
précipitations.
1. Historique:
L’Office National de l’Eau Potable a été créé en 1972 suite à la régie d’exploitation
industrielle crée par le dahir du 19 juillet 1929 qui avait une activité très diversifiée durant le
protectorat .C’est le 1er établissement public qui a régi un contrat plan avec l’état prévoyant les
obligations et les droits de chaque partie.
L’objectif de l’ONEE-Branche Eau (ex ONEP) est fixé par les missions principales dont elle
est investie telles qu’elles sont définies par son dahir de création. Ses missions principales vont
de la planification à la distribution de l’eau potable en passant par les phases de l’étude,
conception, réalisation (Travaux et prévisions financières), gestion et exploitation des unités
de production et de distribution et du contrôle de la qualité des eaux (41 laboratoires) jusqu’à
la protection de la ressource et ses derniers temps l’assainissement également, sans oublier la
direction de centre de formation aux techniques de l’eau interne à l’ONEE-Branche Eau qui
participe à la formation continue et aux diverses formations programmées pour assurer aux
agents ONEE-Branche Eau les performances requises. (ONEP, 1990).
2. Structure de l’ONEP:
La direction générale de l’ONEP se trouve à Rabat (DG). Chaque région a une direction
régionale (DR): (ONEP.Janvier 1990)
DR1: direction régionale à Agadir.
DR2: direction régionale Tenssift Al Haouz à Marrakech.
DR3: direction régionale à Khouribga.
DR4: direction régionale nord-ouest à Kenitra.
DR5: direction régionale centre nord à Fès.
DR6: direction régionale à Oujda.
DR7: direction régionale centre sud à Meknès.
10
DR8: direction de province Saharienne à Layaune.
DR9 : direction régional du nord Tanger
DRC: direction régionale côte atlantique
11
CHAPITREII: PROCEDURE
DE TRAITEMENT DES
EAUX DANS LA STATION
DAOURAT
12
I. Données générales sur la station de traitement DAOURAT:
13
Figure 2: Situation géographique du barrage DAOURAT
14
2. Fiche signalétique du barrage :
La fiche signalétique concernant les caractéristiques du barrage est présentée dans le tableau 1 :
15
Photo 3: Image satellitaire du barrage DAOURAT (GOOGLE EARTH)
La prise d'eau est située sur la rive gauche de la retenue de Daourat à 60 m environ en amont
du barrage hydroélectrique existant, elle comporte deux ouvrages combines:
- Une prise permettant le prélèvement de l'eau par gravité lorsque le plan d'eau de retenue est
normal (entre les côtes approximatives 91 à 94 NGM).
- Une prise à relevage au moyen de vis d'Archimède permettant d’exploiter par niveau bas
jusqu’à 86, 85 NGM.
16
Pour le canal d’amenée, il est de 240 m de longueur permet la conduite de l’eau qui débouche
en aval de la galerie au bassin d’alimentation des pompes situées le long de la station de
pompage.
Après la prise d’eau brute du barrage. Celle-ci passe par un canal d’amenée pour qu’il suivi de
deux traitement nécessaire.
Les unités de traitements de l’eau ont pour objectifs de la production d’une eau adéquate,
propre qui respecte les normes Marocaines de potabilité.
1. Traitement physique
A. Dégrillage:
L’eau est d’abord filtrée à travers un dégrilleur afin d’arrêter les plus gros déchets, puis elle
passe dans des tamis à mailles fines retenant des déchets plus petits. (Procédures
d’exploitation du système d’adduction et de la station de traitement de DAOURAT, 2006)
17
B. Débourbage:
C’est une prédécantation des MES (matières en suspension) qui ont une valeur dépassant
2g/l, afin d’éviter d’engorger les ouvrages de station de pompage et de traitement par la boue.
La station comprend six débourbeurs avec un débit total d’entrée de 3.42 m3/s et 2.84 m3/s
de sortie, ils ont le rôle d’anticiper le traitement de la turbidité en amont de la chaine de
traitement, pour avoir un bon rendement au niveau des décanteurs circulaires et les
PULSATORS.
C. Préchloration:
2. Traitement chimique:
Le traitement de l’eau préchloré passé par plusieurs étapes qui dépendent essentiellement
de l’organisation chimique et organique de cette eau.
L’association de ces deux phénomènes est indispensable pour clarifier les eaux contenant
des matières colloïdales cette réaction se décompose en deux étapes:
-coagulation: c’est une déstabilisation des particules colloïdales et formation de micro micelles
constituées d’hydroxyde métallique et colloïdes.
-Floculation: Rassemblement des micro-micelles sous forme séparée de la phase aqueuse.
La coagulation se réalise à notre station par l’injection du sulfate d’alumine dans les
ouvrages d’arrivée via des pompes doseuses installées au bâtiment des réactifs.
18
B. Injection du charbon actif:
Cette étape connue comme traitement d’urgence, consiste à l’utilisation du charbon actif
pour l’absorption des pollutants qui génèrent de mauvaise odeur.
C. Décantation:
-Décanteurs circulaires: Il s’agit d’un décanteur clari contact avec pont racleur qui sert à
racler la boue vers un concentrateur pour la purger, et un floculateur à vitesse de rotation lente
pour favoriser la cohésion des flocs.
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Photo 8: Pulsator à lit
D. Filtration:
La filtration est un procédé physique qui permet de clarifier une eau contenant des matières
en suspension. La filtration permet aussi d’aider à l’enlèvement de la couleur, des boues, des
odeurs, du fer et du manganèse. Le cycle de fonctionnement comprend deux phases:
Filtration: L’eau pénètre dans chaque cellule filtrante par une ouverture débouchant dans la
goulotte latérale en forme de V qui l'alimente sur toute sa longueur .l'eau filtrée ayant traversée
le sable puis les buselures est reprise sous le plancher par la tubulure de sortie d'eau filtrée.
20
Lavage: Le lavage de la couche de sable s’effectue après vidange de la tranche d'eau supérieure,
on utilise simultanément un retour d'air sur pressé et d'eau filtrée, suivi d'un rinçage à l'eau
filtrée. Pendant ces deux phases il y a balayages de surface par l'eau à filtrer.
Arrêt de la filtration;
Abaissement du plan d'eau jusqu' à vidange complète d'alimentation (90 s);
Formation de matelas d’air: débit air 55 bar;
Soufflages air+ lavage à l'eau + balayage : débit air de Brassage : 55 bars débit
Eau de bas haut 42 à 43 l/s;
Rinçage à l'eau seule de bas en haut +balayage: débit eau de bas et en haut: 79 à 81 l/s.
E. Désinfection; postchloration
L’objectif: Détruire les microorganismes pathogènes qui peuvent toucher la santé des
consommateurs.
Le Principe: Le chlore (Cl2) et les produits chlorées (hypochlorés de sodium) et eau de javel
NaClO Hypochlorite de calcium, (Ca (ClO)2 ), se dissocie immédiatement dans l’eau acide
hypochloreux HOCl et ion hypochlorite ClO-.
C’est essentiellement l’acide hypochloreux qui est le composé le plus actif dans les
mécanismes de la désinfection, c’est pourquoi il est aussi appelé ‘ chlore actif’ la proportion
des deux composé dépend essentiellement de la valeur de ph et de la température de l’eau.
21
F. Citerne de départ:
Il s’agit de l’ouvrage de départ duquel l’eau traité sera acheminé via le réseau d’adduction
et de conduites vers les distributeurs. Elle est à deux compartiments actuellement
communiques et d’une capacité de 2200 cm3.
-Analyses physico-chimiques.
-Analyses bactériologiques.
Le laboratoire constitue l’unité de contrôle de la qualité des eaux au niveau de la station, où
s’effectuent les essais de traitement, les analyses physico-chimiques et bactériologiques sur des
échantillons pris des différents points de la station de traitement. (Notice, 1979).
1. Equipement:
L’équipement de laboratoire désigne les divers outils utilisés par les scientifiques qui
travaillent en laboratoire. Cela comprend aussi des appareils comme les Becs bunsen et les
microscopes que des équipements spécialisés comme les spectrophotomètres et les
calorimètres. L’équipement de laboratoire est en général utilisé, soit pour réaliser une
manipulation, ou expérience, soit pour effectuer des mesures et rassembler des données.
2. Echantillonnage:
Une analyse d’eau se fait sur un prélèvement qui doit être entouré de soins suffisants pour
que l’échantillon représente bien celle à tester. Au moment du prélèvement, l’eau ne doit pas
être mise en contact avec l’air, surtout celle destinée à l’analyse bactériologique qui est mise
dans des flacons stérilisés. D’ailleurs, il faut choisir un point de prélèvement qui montre un
bon mélange de matières, surtout lorsqu’on constate la présence des éléments indésirables. En
général, le prélèvement se fait à la main pour sa simplicité.
22
CHAPITRE III:TRAVAIL
EFFECTUE, RESULTAT ET
INTERPRETATION
23
Suivi d’un mois de stage, nous avons prélevée des échantillons d’eau brute du barrage
DAOURAT (Oued Oum R’bai) et d’eau traitée de la station et les tâches qu’ils nous ont été
confiés sont :
Les analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux brutes et traitées, pour contrôler
la qualité d’eau potable destinée à la consommation.
I. Méthodes d’analyses:
1. Paramètres physico-chimiques:
A. Mesure de la température:
B. Turbidité:
24
Photo 11: Turbidimètre
C. Mesure du PH:
La lecture de PH se fait par un PH-mètre, il faut bien mélanger la solution avant la mesure
pour homogénéiser les ions H+, le PH de l’eau à une relation étroite avec les ions H+.Selon les
normes marocaines : 6,5<PH<9,5. La nature de la mesure effectuée au laboratoire est
électrométrie qui exige des électrodes de verre fragiles et des solutions tampons pour
l’étalonnage.
On étalonne un pH-mètre avec des solutions tampon. Selon les mesures que l’on va effectuer,
on étalonne soit par une solution de pH=4 pour faire des mesures en milieu acide puis par une
solution de pH=7 et enfin par une solution de pH=9 pour faire des mesures en milieu basique.
25
D. Conductivité:
La conductivité électrique permet d'avoir une idée de la salinité de l'eau. Une conductivité
élevée traduit soit des pH anormaux, soit une salinité élevée.
Avant de faire la mesure, il faut d’abord étalonner l’appareil on utilise un étalon qui a une
conductivité connue, puis on met l’électrode dans un flacon contenant de l’eau après agitation,
ensuite on lit le résultat marqué dans l’écran de l’appareil. Son unité dans le Système
international d'unités (SI) est le siemens par centimètre.
50 à 400 : Qualité excellente.
400 à 750 : Bonne qualité.
750 à 1500 : Qualité médiocre mais eau utilisable.
1500 : minéralisation excessive. (Alahiane et Mounaam, 2009).
La dureté d’une eau correspond à la somme des ions Ca2+ et Mg2+ et autres cations bivalent,
qui constituent un intérêt particulier dans le domaine industriel, ces ions sont responsables des
dépôts de calcaire et de tartre dans les conduites de transport des eaux.L’analyse des ions Ca2+
26
et Mg2+ peut être effectuée par complexométrie en utilisant EDTA (Acide Ethylène Diamine
Tétra acétique).
TH=V1*0.4(en méq/l)
Suivant la roche avec laquelle l’eau était en contact, les eaux de sources, souterraines et
superficielles contiennent des sels Ca2+. La titration se fait par compléxométrie.
Pour une prise de 25 ml d’échantillon, on ajoute l’eau distillée jusqu’à l’obtention de 100ml,
puis on ajoute 5 ml de la solution tampon, et une petite pointe de spatule d’indicateur (calcon)
et on titre par la solution complexométrique (EDTA) jusqu’au virage de rose à bleu.
L’origine de cet ion est le résultat de contact entre l’eau avec des roches dolomitiques.
[Mg²+]=TH-[Ca²+] (méq/l)
27
Tableau 2: tableau des normes de la dureté de l’eau.
Le chlore réagit avec les matières organiques et les autres substances qui détruisent son
pouvoir désinfectant.
La détermination du chlore résiduel donne une idée sur l’aspect bactériologique de l’eau.
Cette détermination se fait sur place par un comparateur à disque, en utilisant D.P.D comme
indicateur.
Photo 14:Comparateur
Photo14: Comparateurdu chlore à
à disque 15: DPD
Photo 17:
disque
28
G. Dosage de l’alcalinité de l’eau (TA et TAC):
Généralement l’alcalinité est due à la présence des ions ; carbonates CO32 -, Bicarbonates
HCO3- et Hydroxydes OH-.
TA : titre alcalimétrique correspond à la neutralisation des ions CO3²- en HCO3-en réagissant
avec un acide fort.
TAC : titre alcalimétrique complet, égale à la somme de OH-, CO3²- et HCO3- ; ce titre
correspond à la neutralisation de toutes ces formes par un acide fort.
L’alcalinité se mesure à l’aide d’une solution titrée acide et en présence de phénolphtaléine
pour le TA et d’hélianthine pour le TAC.
A une prise de 100 ml d’échantillon, on ajoute 2 gouttes de phénophtaléine s’il y a pas de
coloration rose TA=0, s’il y a une coloration rose on titre avec HCL (0.1N) jusqu’à disparition
de la coloration.Pour le titre TAC on titre avec HCl (0.1N) jusqu’au virage de jaune orange. Le
TA et le TAC s'expriment généralement en degré français (°F).
Détermination de TA :
TA= V1 en méq/l
TA= V1.5°F
-S’il n’y a pas de coloration rose, l’eau est acide (pH inférieur à 8.30) alors TA=0
Détermination de TAC:
29
Cette technique repose sur l’oxydation de l’hydroxyde manganeux dans une solution
fortement alcaline, par acidification en présence d’un iodure, l’hydroxyde manganique formé
une fois dissous et il se dégage de l’iode libre en quantité équivalente à celle de l’oxygène
initialement dissous dans l’échantillon. La titration de cet iode s’éffectue par les thiosulfates de
sodium (N/50) en utilisant l’amidon comme indicateur interne.
On remplit complètement une bouteille de 250ml par l’échantillon et on introduit à l’aide
d’une pipette 2 ml de solution de sulfate manganeux(MnSO4). Après on ajoute 2 ml de réactif
aux iodures alcalins et à l’acide de sodium(NaN3). Lorsque la partie supérieure du liquide s’est
compliment clarifiée, on enlève le bouchon et on ajoute 2ml d’acide sulfurique concentré tout
au fond de la bouteille. Dans un erlenmeyer on transverse une prise d’essaie de 100 ml de
l’échantillon.
La titration s’éffectuer par la solution de thiosulfates de sodium 0.02N jusqu’à obtention de
coloration paille claire. On ajoute 0,5 ml de l’amidon jusqu’à l’obtention d’une couleur bleue.
Les chlorures sont dosés en milieu acide, par du nitrate mercurique en présence d’un indicateur
de PH à base de diphényle carbazone et de bromophénol.
Dans un Erlenmeyer on introduit successivement 100ml d’un échantillon, 0.5ml d’un indicateur
de pH, acide nitrique (N/3) jusqu’à l’apparition d’une coloration jaune franc et on titre par une
solution de nitrates mercurique jusqu’à l’apparition d’une teinte violette. La teneur est donnée
par: X= 3.55*10*V (mg/l) V: volume ajouté de la solution mercurique.
La présente norme a pour objet la description de la méthode de dosage des nitrates dans
les eaux d’alimentation humaine, par mesure spectrophotométrie à la sulfanilamide après
réduction nitrite sur du cadmium.Elle est applicable pour des concentrations en nitrate
comprises entre 0.01 et 1 mg/ l en azote nitrique (N- NO3-) les échantillons concentrés doivent
être dilués avant l’analyse.
30
Photo 16: Spectrophotomètre
.
La présente norme a pour objet la description de la méthode de dosage des nitrites dans les
eaux d’alimentation humaine, par mesure spectrophotométrie à la sulfanilamide. Elle est
applicable pour des concentrations en nitrites (NO2) supérieure à 1µg/l.Les échantillons
contenant plus de 1µg/l en NO2 doivent être dilués avant l’analyse.
L. Autres paramètres:
2. Analyses bactériologiques:
A. Introduction:
La bactériologie est la science qui a pour but l’étude des Micro-organismes qui sont des
organismes vivants microscopiques (Diamètre < 0.1mm).Elle englobe plusieurs groupes: virus,
champignons…, mais le plus souvent elle est restreinte à la bactériologie.
Les analyses microbiologiques ont pour but de déceler et évaluer la présence des germes
pathogènes dangereux pour l’homme. Ces analyses reposent sur la recherche dans les eaux de
31
bactéries indicatrices de leur éventuelle contamination fécale, les Escherichia coli (E. coli) et
les Entérocoques. Ces organismes, d’origine intestinale sont naturellement présents dans les
déjections animales ou humaines qui peuvent donc se retrouver dans l’eau. Les Entérocoques
sont pathogènes de même que certains colibacilles. L’eau potable doit être exempte de la
présence de ces bactéries. Une présence très importante de germes fécaux indique une pollution
fécale importante d’origine humaine ou animale.
(Claude, 1999).
Ce sont des bactéries en forme de bâtonnets non sporogènes Gram-, oxydase+, aérobies ou
anaérobies facultatives, capable de croitre en présence des sels biliaires ou autre agent de
surface ayant des propriétés inhibitrices de croissance analogues et capable de fermenter le
lactose avec production d’acide (ou d’aldéhyde) et de gaz en 48h à la température 37°C + ou –
1°C exemple: Entérobactérie. (F.Berne, 1991)
Leur dénombrement permet de déceler un niveau de pollution d’origine organique dans des
cours et des nappes d’eau de surface ou souterraine, des sources d’approvisionnement, ou des
canalisations d’eau potable.
32
Leur recherche à l’entrée du système de distribution de l’eau et au niveau du réseau de
distribution reste aussi intéressante, elle donne une indication de l’intégrité du réseau et leur
présence peut faire soupçonner une contamination postérieure au traitement ou une
concentration excessive de nutriment.
Ce sont des coliformes ayant les mêmes propriéties de fermentation que les coliforme totaux
à la température 44°C + ou – 1°C pendant 48h.Leur dénombrement permet d’identifier une
pollution d’origine fécale humaine ou animale d’un cours d’eau ou d’un réseau de distribution
d’eau non traitée. (F.Berne, 1991)
Une eau en sortie de station de traitement ne doit contenir aucun germe pathogène et aucun
germe indicateur de pollution fécale, donc la présence de ces germes dans une eau après son
traitement est anormale. Elle indique une pollution fécale et rend l’eau impropre à la
consommation humaine. Ils sont donc à rechercher dans une eau traitée dès sa sortie de l’usine
avant sa distribution et au cours de sa distribution.
Ce sont des bactéries gram+, ovoïdes, formant des chainettes, catalases et se développant
à 37°C sur un milieu sélectif à l’acide de sodium en donnant des colonies typiques réduisant le
chlorure de triphényl 2, 3,5 tétrazolium (TTC) qui de plus donnent une réaction positive en 24h
et à 37°C sur le milieu de litsky. (F.Berne, 1991).
Ils sont témoins plus résistants qu’E.coli, la plupart des espèces sont d’origine fécale. Ils se
multiplient dans l’eau polluée et leur persistance n’est pas supérieure à celle des E.coli et des
coliformes. Leur principal intérêt pour le contrôle de la qualité de l’eau est donc d’être des
indicateurs supplémentaires de l’efficacité de traitement. Les SF étant très résistants à la
dessiccation, ils peuvent être utilisés pour les contrôle à la suite de la pose de nouvelles
canalisations ou lorsque des réparations ont été effectuées dans le réseau de distribution.
33
D. Méthode d’analyse:
Recherche des coliformes, d’Escherichia coli et des entérocoques intestinaux par la technique
de filtration sur membrane (F.Berne, 1991)
Echantillon de 500ml
Boite de pétrie
Milieu de culture = tergitol 7+TTC
Dénombrer les colonies typiques (jaunes avec halo jeune) et les colonies atypique
(différentes couleurs et morphologique)
34
Recherche et dénombrement des Escherichia coli:
Echantillon de 500ml
Boite de pétrie
Milieu de culture = tergitol 7+TTC
(Chlorure de 2, 3,5 – triphényl – trétrazolium)
Dénombrer les colonies typiques (jaunes avec halo jeune) et les colonies atypiques
(Différentes couleurs et morphologique)
Echantillon de 500ml
Boite de pétrie
Milieu de culture = slanetz + bartley
35
Recherche de spore de microorganismes sulfato- réducteurs (CLOSTRIDIA) par
la technique de filtration sur membrane
1000ml d’échantillion
(Choc thermique)
Filter 100 ml
Membrane
à 0.2 µm
De porosité 55
36
Dénombrement des microorganismes revivifiables par la technique
d’incorporation en gélose
Ensemencement de l’échantillon
Incubation à 36 +/- 2°C pendant44 +/- 4 heure.Et l’autre boite à 22 +/- 2°C pendant
68 +/- 4 heures.
Comptage de toutes les colonies celles incorporées dans la gélose et celle sur la surface de la
gélose
37
II. Présentation des résultats physicochimiques et bactériologiques :
1. Résultats physicochimiques:
Les tableaux suivantes présentent les résultats d’analyses physico chimiques des eaux brutes
captés de l’oued Oum R’bai, et les résultats obtenues après traitements de ces eaux.
Tableau 3: les résultats d’analyses physicochimiques de l’eau brute et l’eau traitée de la station
DAOURAT:
Eau Brute
08/08/2014 14/08/2014 22/08/2014 31/08/2014
Ammonium en (mg/l) 0 0 0 0
Odeur 0 0 0 0
Manganèse en (mg/l) 0 0 0 0
38
Eau Traitée
08/08/2014 14/08/2014 22/08/2014 31/08/2014
Ammonium en (mg/l) 0 0 0 0
Odeur 0 0 0 0
Manganèse en (mg/l) 0 0 0 0
Fer en (mg/l) 0 0 0 0
Nitrites en (mg/l) 0 0 0 0
39
2. Résultats bactériologiques:
Station DAOURAT
26.40
26.30
26.20
26.10
Température d'eau brute en
26.00
°C
25.90 Température d'eau traitée
en °C
25.80
25.70
08/08/2014
14/08/2014
22/08/2014
31/08/2014
Pour la température on remarque presque les mêmes degrés de température pour les eaux
brutes que pour les eaux traitées car sont des eaux de surface qui gardes la température de l’air
ambiant.
40
6.00
5.00
4.00
1.00
0.00
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
On remarque des moyennes teneurs de la turbidité pour les eaux brute toute au long du mois
de contrôle par rapport aux eaux traitées, ce qui explique par une forte quantité de la matière en
suspension des eaux brutes arrivant du barrage qui contient des argiles ainsi que d’autres
substances d’origine biologique microscopique.
Pour les eaux traitées on remarque des concentrations de la turbidité qui oscillent aux
alentours du 0.01 NTU ce qui montre une grande efficacité des phases de traitement des eaux
dans la station DAOURAT.
41
8.40
8.20
8.00
7.80
7.20
7.00
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
Les eaux brutes ont un pH alcalin d’ordre de 8.22 au maximum et 7.17 au minimum à cause
de la charge carbonaté de notre eau qui rend notre milieu avec une forte alcalinité donc une
évaporation intense dans la région.
Par contre pour l’eau traitée des pH qui sont neutre qui s’explique par l’élimination des
substances carbonaté durant le traitement de l’eau par les différentes injections chimiques dans
l’eau arrivant du barrage.
42
0.25
0.20
0.15
Aluminium d'eau traitée
(mg/l)
0.10
Aluminium d'eau brute
(mg/l)
0.05
0.00
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
0.04
0.03
0.03
0.02
0.01
0.00
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
43
Le fer, l’alumine et le manganèse ce sont des paramètres qui sont liées généralement aux
roches sédimentaires ainsi que les roches métamorphiques, c’est ce qui explique par la présence
de faible teneur du fer et d’aluminium dans les eaux brutes. Puisque les eaux du barrage sont
des eaux de Pluit qui se collecte dans ce dernier donc nos eaux traversent des formations de
type marnes argiles ce qui cause un lessivage des minéraux vers le barrage (eaux brutes).
0.03
0.02
0.02
Nitrites d'eau brute en
0.01 mg/l
Nitrites d'eau traitée en
0.01 mg/l
0.00
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
L’analyse de l’ammonium montre l’absence de ce dernier dans l’eau brute ainsi que dans
l’eau traitée et même chose pour l’analyse des nitrites qui montre des faibles concentrations
(0.02mg/l) dans les eaux brutes par contre dans les eaux traitées on voient clairement l’absence
des nitrites dans l’eau.
44
Ces deux paramètres sont généralement d’origine biologique qui affecte les eaux douce dont
on a une activité biologique, ce dernier produit de l’ammonium qui se transforme au nitrite suit
auconditiondumilieu.
(http://www.oieau.fr/ReFEA/fiches/AnalyseEau/Physico_chimie_PresGen.htm).
L’absence de l’ammonium et la présence des nitrites par des faibles teneurs cela se manifeste
par notre eau qui parcoure une longue distance du barrage vers la station de traitement donc une
autoépuration de l’eau.
295
290
285
280
Chlorures d'eau brute
275 (mg/l)
Chlorures d'eau traitée
270 (mg/l)
265
260
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
Les chlorures sont généralement les éléments majeurs existant dans l’eau, selon le graphe
on remarque des fortes teneurs d’ordre de 293mg/l pour les eaux traitées et 284mg/l pour les
eaux brutes.
Donc on peut expliquer l’augmentation des chlorures dans les eaux traitées en comparaison
avec les eaux brutes par l’enrichissement des éléments majeurs suit aux injections chimique et
l’élimination de la matière en suspension.
45
3.30
3.20
3.10
3.00
2.90
2.60
2.50
2.40
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
TAC est un paramètre important qui montre la concentration des carbonates dans l’eau, la
courbe de TAC des eaux brutes présente des fortes teneurs de carbonate qui atteint 3.20 méq/l,
c’est normale puisque notre eau vient de traverser des couches géologiques avec un lessivage
des minéraux carbonatés jusqu’au barrage.
Le contraire pour la courbe des eaux traitées qui montre des faibles teneurs des TAC toujours
par rapport aux eaux brutes.
Ce paramètre influence beaucoup sur le pH du milieu, quand on a des fortes valeurs de TAC
cela rend notre milieu plus alcalin et vis versa.
46
8.20
8.00
7.80
7.00
08/08/14
14/08/14
22/08/14
31/08/14
Figure 10: Courbe de Variation de l’O2 dissous de l’eau brute et l’eau traitée
Toute au long de la période d’analyse qui se manifeste dans la courbe ci- dessus toujours des
fortes valeur de l’O2 dissous des eaux traitées en comparaison avec les eaux brutes cela montre
que l’eau absorbe l’oxygène et c’est en générale l’eau absorbe autant d’oxygène que nécessaire
pour que les pressions partielles d’oxygène dans le liquide et dans l’air soient en équilibre. La
solubilité de l’oxygène dans l’eau est en fonction de la pression atmosphérique et la
température.
Cette forte teneur d’O2 des eaux traitées montre que notre eau traitée contient moins de la
matière organique et moins chargées aux micro-organismes qui consomment de l’O2 pour se
développer.
47
1260.000
1255.000
1250.000
1235.000
08/08/2014
14/08/2014
22/08/2014
31/08/2014
On a trouvé que la conductivité des eaux traités comprise entre 1243 et 1256 μS/cm, et selon
la norme marocaine relative à la qualité des eaux d’alimentation humaine on a :
VMA=2700μS/cm.
On remarque une minéralisation trop élevée et supérieur à 1000μS/cm, cette minéralisation
serait d’origine naturelle (composition des sols et des sédiments) mais aussi d’origine exogène
provient de l’atmosphère.
On peut déduire que cette eau est de bonne qualité, car la quantité des sels minéraux présents
dans ces échantillons de l’eau traitée n’affecte pas la santé.
48
1.000
0.980
0.960
0.940
0.920
0.860
0.840
08/08/2014
14/08/2014
22/08/2014
31/08/2014
On remarque pour l’eau traité le chlore résiduel est compris entre 0.893 et 0.975 mg/l, il reste
toujours inférieur à 1 mg/l. Le chlore, une fois introduit dans l'eau, neutralise le fer, le
manganèse, ou le sulfure d'hydrogène qui peut être présent. S'il reste du chlore (résiduel), il
réagira alors avec les matériaux organiques présents, y compris des bactéries.
49
Tableau 5: les normes de potabilité de l’eau (Source: Diam, 2008)
Réglementation concernant la
qualité de l’eau destinée à la
paramètre unité consommation.
MAROC
pH - 6.5-9.5
Alcalinité ◦F <50
50
Après le suivi des analyses microbiologiques nous pouvons constater que les eaux traités
répondent aux normes de potabilités ; car ces eaux ne présentent aucun germe pathogène. Nous
remarquons que la procédure de traitement dans la station DAOURAT est efficace.
51
CONCLUSION
L’eau brute de la station provient du barrage Daourat construit sur l’oued Oum Er R’bia.
L’eau brute traverse des formations de type marne argile. Ces formations influent sur la qualité
Les eaux de Oued Oum Er R’bia présentent une bonne qualité cela est due à l’efficacité des
Les résultats de l'analyse permettent de protéger adéquatement la source d'eau contre une
traitement.
52
DPD: Diéthyl-p-phénylènediamine
53
EDTA : Acide éthylène diamine tétraacétique
54
Photo 13: Conductivimètre ...................................................................................................... 26
Photo 14: Comparateur du chlore à disque .............................................................................. 28
Photo 15: DPD ......................................................................................................................... 28
Photo 16: Spectrophotomètre .................................................................................................. 31
Photo 17: Poste de travail des analyses bactériologique ......................................................... 37
55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
56
57