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Chapitre 1 Historique Des Routes Word
Chapitre 1 Historique Des Routes Word
Cours de Routes I
Chapitre I :
Introduction ........................................................................................................................ 3
Conclusion ........................................................................................................................ 15
Introduction
Dans l’histoire de son évolution, l’homme a toujours cherché à améliorer ses conditions de vie
et à s’adapter à son contexte. Ainsi, il devient évident de constater que l’évolution des routes
est intimement liée à celle de l’histoire humaine.
Dérivé du mot latin « rupta » (via), « voie rompue », le mot route désigne, au sens littéral, une
voie terrestre (au niveau du sol ou sur viaduc) aménagée pour permettre la circulation de
véhicules à roues.
Les premières routes sont liées à l'invention de la roue, du char et des chariots. Depuis
l’antiquité, les civilisations existantes (Perse et Babylonienne) construisaient des routes pour
des besoins de conquête et de commerce. Cependant, ces routes n’étaient que des pistes et se
dégradaient trop vite : l’écoulement des eaux n’était pas pris en compte ; les pentes étaient
trop raides (montées et descentes abruptes).
Ce n’est qu’avec l’arrivée de l’empire romain (27 avant J-C – 476 après J-C) que la technique
de la construction routière a été révolutionnée.
L'Afrique accuse un retard important sur le reste du monde, pour tous les aspects des
infrastructures (quantité, qualité, coût et accès). Jusqu’à la veille des années 80, l’Afrique
comptait moins de 5% des voies revêtues du monde et 10% de son réseau routier. Les cartes
étaient insuffisantes et souvent, il était impossible d’obtenir des renseignements sur l’état des
routes. A la fin de l’année 1978, le réseau routier africain était constitué de 13 860 Km de
routes dont 2976 Km étaient revêtus.
Toutefois, il faut noter que depuis quelques dizaines d’années, des améliorations
spectaculaires sont apportées à la construction et au développement des routes dans la plus
part des régions d’Afrique.
La carte ci-dessous donne une idée du réseau routier africain en 2015 en faisant un focus sur
de nouvelles routes transafricaines d’une longueur de 56 683 Km permettant de relier le Nord
au Sud et l’Est à l’Ouest. Plus de 50% de ce réseau est revêtu mais n’est pas en bon état.
Ces projets sont en cours d’élaboration par les Nations unies, le Commission économique
pour l’Afrique (CEA), la Banque Africaine de de Développement (BAD) et l’Union Africaine
(UA) en collaboration avec les communautés régionales internationales telles que l’Union du
Maghreb Arabe (UMA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) et la Communauté de Développement d’Afrique australe (SADC). Ces acteurs
cherchent à promouvoir le commerce et réduire la pauvreté en Afrique par le développement
des infrastructures routières et la gestion des corridors commerciaux interafricains.
Le Sénégal a reçu un héritage colonial routier de 6 034 Km dont 907 Km de routes revêtues,
2 097 Km de routes nationales en terre, 966 Km de routes régionales en terre et 2 064 Km de
pistes. Au cours des cinq (5) premiers plans quadriennaux de développement (de 1961 à
1981), le réseau routier du Sénégal a augmenté considérablement avec un fort taux de travaux
de construction réalisés au cours du premier et du cinquième plan de développement.
Cependant, le rythme a fléchi entre les années 1980 et 1990 qui coïncident avec la longue
période de récession.
Le tableau suivant donne le récapitulatif de l’évolution des routes revêtues de 1960 à 1992.
De 1992 à 2018
A partir de 1990, avec la mise en place des Politiques Sectorielles des Transports, on note un
accroissement moyen du réseau routier classé qui passe de 4 046 Km à 4 805 Km pour les
routes revêtues entre 1992 et 2007 et de 10 234 Km à 10 000 Km pour les routes en terre pour
la même période (bitumage d’une partie des routes non revêtues).
A partir de 2007, l’Etat concentre plus ses efforts sur la création d’institutions pour la gestion
des infrastructures et leur entretien que sur l’accroissement de son réseau routier
(AGEROUTE, FERA, DCMP, ARMP, Direction des Routes). Ainsi, Les conséquences
directes des réalisations faites durant cette période se manifestent par une évolution globale de
l’état du réseau entre 2007 et 2018, appréciables à travers le tableau et le graphique ci-après :
Routes revêtues
4 046 4 265 4 722 4 805 5 400 5 902, 21 5956,53
(Km)
Routes non
10 234 10311 10 019 10 000 9 653 10 080, 8 10539,59
revêtues (Km)
11 000
10 000
9 000
8 000
7 000
6 000
5 000 Routes revêtues
4 000 Routes non revêtues
3 000
2 000
1 000
0
1992 1996 2002 2007 2012 2015 2018
Années
De tous les temps, l’objectif des constructeurs de routes a été la réalisation de chaussées
résistantes, que la répétition des passages de véhicules ne pourrait pas endommager trop
rapidement. Jusqu’à la fin du XIX siècles, le choix du tracé s’inspirait de la recherche du plus
cours chemin et de la limitation des rampes à une valeur admissible pour la traction animale.
Aujourd’hui, force est de constater que les techniques de construction routière ont beaucoup
évolué au fil des années, que ce soit sur le plan de la conception géométrique et structurale
(formes et dimensions), ou sur le plan des matériaux et du matériel ainsi que sur les
méthodologies de mise en œuvre.
Cette rapide évolution est due au fait que la chaussée traditionnelle ne correspondait plus aux
nécessités de la circulation actuelle. Et parmi ses causes, nous pouvons citer les faits suivants :
Les problèmes relatifs à la main-d'œuvre ont conduit à rechercher des solutions faisant
de moins en moins appel au travail manuel, donc de plus en plus la mécanisation et
l’automatisation.
Les importants progrès notés dans les dernières décennies, concernant la mécanique
des sols (meilleure connaissance du comportement des matériaux et des différentes
couches de chaussée), la découverte de nouveaux matériaux de construction, la
naissance de nouveaux produits d'agrégation, principalement dans le domaine des
liants hydrocarbonés, les modélisations mathématiques, l’utilisation des logiciels…
Conclusion
Les routes ont très tôt étaient une nécessité capitale pour l’existence de l’Homme, tant sur le
plan économique (commerce), sur le plan politique (conquête de territoires) que sur le plan
social (accès). Ainsi, toutes les anciennes civilisations ont eu à en faire, selon leurs moyens et
leur niveau d’ingéniosité. La civilisation romaine a été la plus remarquable dans ce domaine.
Pour les temps modernes, l’Amérique du nord s’est parfaitement illustrée avec les essais
AASHO (American Association of State Highway and Officials, 1958) qui ont servi de base
pour le dimensionnement dans le plus grand nombre de pays dans le monde et qui lui ont
aussi permis aujourd’hui d’être dans le peloton de tête, au point de penser au « Perpetual
Pavement Design ».