You are on page 1of 142

UNIVERSITÉ ABDELMALEK ESSAADI

Ecole Nationale des Sciences Appliquées


Al Hoceima

RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT

LES SYSTEMES D’EVACUATION DES


EAUX USEES ET DES EAUX PLUVIALES

Pr. Hossain EL OUARGHI 2021- 2022


LES SYSTEMES D’EVACUATION

2
Système Unitaire
Evacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales par un unique réseau,
généralement pourvu de déversoir d’orage
Souhaitable lorsque
- l’urbanisation d’un secteur est en perpétuelle transformation
- zone industrielle en raison de diverses natures d’effluents,
- Agglomération, d’importance moyenne, en bordure d’un cours d’eau
important à très gros débit d’étiage, susceptible de recevoir des quantités
d’eau peu polluée; dilution que provoque le débit de cours d’eau.

3
Système séparatif
Consiste à effectuer un réseau à l’évacuation des eaux usées domestiques et, avec
des réserves, de certains effluents industriels, alors que l’évacuation de toutes
les eaux pluviales est assurée par un autre réseau
Préférable lorsque les eaux pluviales peuvent être évacuées rapidement dans le
milieu naturel en faisant appel au ruissèlement superficiel, à l’écoulement dans
les caniveaux et à des solutions « sans tuyau » dites « alternatives ».
Convenable pour l’équipement d’un quartier résidentiel réalisé par étapes, si le
réseau existant en aval et servant d’exutoire est sur le point d’être saturé.
Permet l’évacuation rapide et efficace des eaux les plus polluées, sans contact avec
l’extérieur, ce qui n’est pas le cas en mode unitaire qui nécessite, en cas d’orage,
le fonctionnement de déversoirs de surverse.
Assure un fonctionnement régulier de la STEP, les eaux à traiter se caractérisent par
un débit faible et régulier et une charge polluante uniforme, Economie en
réalisation et exploitation de STEP.

4
Système pseudo-séparatif
Système dans lequel on divise les apports d’eaux pluviales en deux
parties :
-l’une provenant uniquement des surfaces de voirie, et qui s’écoule par
des ouvrages particuliers (caniveaux, aqueducs, …..)
-L’autre provenant des toitures et cours intérieures qui sont raccordé au
réseau à l’aide des mêmes branchements que ceux des EU
domestiques
Ce système à été retenu dans de nombreuses zones suburbaines où les
habitants sont relativement proches les uns des autres
Ce système n’est actuellement plus préconisé dans la conception d’un
nouvel équipement

5
6
Système mixte
Système mixte :
Désigne communément des réseaux
constitués, selon les zones d’habitation,

- en partie en système unitaire et

- en partie en système séparatif

7
Système hybride ou composite
C’est une réalité dans les grandes villes

Le système comporte des ouvrages d’interconnexion, des


dérivations, des pompages de reprise, des vannages, des
stockages……etc

Le système composite est parfois une variante du système


séparatif : il prévoit grâce à divers aménagements, une
dérivation partielle des eaux les plus polluées du réseau pluviale
vers le réseau d’EU en vue de leur épuration. Le premier flot de
pluie et d’orage est censé avoir lavé les voies publiques.

8
Système non gravitaire
• Système non gravitaire : appelé encore « transferts aidés » mis en
œuvre chaque fois que la topographie l’exige
• Permet d’éviter des sur-profondeurs excessives et onéreuses
nécessaires à la pose des canalisations
• Permet de passer au plus court en terrain privé en suivant un
profil très accidenté
• Généralement plus étanche qu’un réseau gravitaire; elle s’oppose
à la pénétration d’eau de la nappe phréatique qui peut perturber le
fonctionnement des STEP
• Présente un intérêt incontestable en tant que liaisons
intercommunales ce qui favorise le regroupement des communes,
ce qui diminue le nombre des STEP.
9
Système non collectif
Système non collectif : proposé lorsque la faible densité de
l’habitat rend inutile la mise en place de réseaux publics

Solution économique apte à satisfaire aux exigences d’hygiène


et d’épuration.
Economiquement : la collecte des EU des habitations éloignées
entraine des dépenses importante en réalisation et entretien par
un service public; en terme d’investissement, il semble qu’au-
delà de 20 à 25m entre branchements, l’assainissement
individuel (autonome) soit à retenir.
Techniquement : la dépollution à la source est préférable, car
elle évite la concentration en un même endroit des rejets d’un
effluent qui n’est jamais épuré complètement.
10
Hydraulique urbaine
Traite de tous les problèmes posés par l’alimentation des
cités en eaux et par le rejet de ces eaux jusqu’à un
exutoire naturel.
En effet, bien que l’on emploie couramment le mot
«consommation» lorsqu’on parle des eaux urbaines,
l’eau qui est fournie à la clientèle privée ou industrielle
n’est pas au sens strict consommée, mais seulement
utilisée,
et elle est rendue ensuite, en quantité pratiquement égale
à chaque instant, ayant seulement perdu ses propriétés
de pureté et de salubrité, et servant ainsi de vecteur à des
impuretés physiques, chimiques et biologiques. 11
Cycle artificiel de l’eau

Ce cycle comporte les trajets dus à l’intervention de


l’homme, depuis l’endroit où il prélève les eaux
naturelles pour son usage, jusqu’au point où il les
renvoie après utilisation, restituant souvent de surcroît
les eaux météoriques qu’il a capté contre son gré.

12
L’hydraulique urbaine ne considère, du cycle artificiel,
que les éléments qui correspondent à la consommation
des cités,
à l’exclusion des autres types d’utilisation, tels que
l’irrigation et le drainage qui sont du domaine de
l’hydraulique agricole,
la production d’énergie (hydro-élecricité)
ou la réfrigération des centrales thermiques.

13
Fonctions des installation du cycle d’hydraulique urbaine
14
-Réseau d’assainissement
Après utilisation, les eaux dites «usées» sont rejetées
à un réseau qui doit pouvoir évacuer à chaque instant
un débit sensiblement égal au débit consommé, sans
aucun risque de reflux vers l’un quelconque des
utilisateurs.

-Collecte des eaux météoriques


Parallèlement à la fonction précédente les eaux
météoriques (pluies) sont collectées et renvoyées
dans la nature, soit directement (réseau séparatif) soit
conjointement avec les eaux usées (réseau unitaire).
15
-Epuration
Les eaux usées doivent normalement être épurées avant
d’être rejetées dans la nature, afin d’éviter à celle-ci une
pollution dégradante. Cette fonction est appelée à se
développer, sous l’effet de la réglementation.

-Rejet
Les eaux normalement épurées sont rejetées dans la
nature. Facultativement, les débits très importants (dus
essentiellement aux fortes averses et aux orages) peuvent
être éliminées du circuit d’épuration, sans que cela
entraine une pollution inadmissible.

16
-Pompage
Le plus souvent, les niveaux rencontrés dans le circuit
nécessitent des apports par pompage pour relever l’eau.
Les pompes se rencontrent principalement au voisinage
des fonctions «traitement» et «accumulation», mais elles
peuvent être nécessaires aussi comme au captage, et
parfois dans le réseau d’assainissement évacuant les
eaux usées.

17
Caractères des réseaux de
canalisations
Les réseaux de canalisations urbaines, qui servent à
distribuer l’eau aux utilisateurs ou à évacuer celle qu’ils
ont usée, ont entre eux bien des points communs, mais
différent essentiellement sous trois aspects principaux,
que nous allons examiner ci-après, et qui sont:

-La séparation ou la confusion des fonctions


- le niveau de pression dans le réseau, et ses
conséquences
- la topologie de ces réseaux
18
1- La séparation des fonctions

On peut distribuer deux eaux de qualités différentes (à


usage strictement industriel, eaux potables).
Le même problème se pose pour l’assainissement, qui
doit évacuer et éventuellement traiter des eaux de
provenances et par suite de qualités très différentes.
Les eaux pluviales ne sont polluées que par le sol sur
lequel elles ruissellent, et le plus souvent leur épuration
est inutile.

19
Deux raisons en faveur de la séparation des réseaux:
-La forte abondance relative des débits dus aux fortes
pluies, qui dépend essentiellement de la densité de
population et de la consommation spécifique des
habitants;
-La topographie locale, qui peut imposer au réseau
d’eaux usées un trajet relativement complexe pour
atteindre un point unique d’épuration, alors que les eaux
dont l’épuration n’est pas nécessaire peuvent être
rejetées en plusieurs points différents, de manière à
réduire le coût de l’assainissement.
-Ces réseaux sont appelés séparatifs, on les rencontre
systématiquement dans les agglomérations dispersées.
20
Au contraire, si la ville desservie est très dense, et ne
présente pas de relief compliqué, on peut avoir intérêt à
installer un seul réseau d’égouts, dit réseau unitaire, car
les eaux de pluies y atteignent alors un débit maximal
qui est moins disproportionné avec le débit de pointe des
eaux usées.
Un cas intermédiaire est constitué par les réseaux dits
pseudo-séparatifs qui collectent avec les eaux usées une
partie des eaux de pluies, pouvant être polluées sur les
toitures et dans les cours.

21
2- Pression dans le réseau
La pression de l’eau à la partie supérieure de
l’écoulement peut être soit la pression atmosphérique,
soit une pression nettement supérieure.
Dans le premier cas, l’écoulement n’atteint pas, très
généralement, la partie supérieure du conduit
(écoulement à surface libre), bien que dans tous les
ouvrages d’hydraulique urbaine le conduit soit, pour des
raisons d’hygiène, fermé à la partie supérieure.
Au contraire, les écoulements où la pression est
supérieure ne laissent pas dans le circuit la place pour
une couche d’air, et ils sont entièrement limités par la
surface de la canalisation (écoulement en charge).
22
écoulement à surface libre
Obligatoire pour les réseaux d’assainissement, car c’est
le seul moyen d’empêcher en toutes circonstances les
remontées d’eaux usées vers les utilisateurs en cas de
forte augmentation du débit, même momentanée.
Les collecteurs de ces égouts sont eux-mêmes le plus
souvent le siège d’un écoulement à surface libre.
Certains collecteurs où émissaires à grande distance
(plusieurs Km, parfois +ieurs 10aines de Km) sont
toutefois en charge.
Les déversoirs d’orage sont eux aussi systématiquement
à surface libre, ce qui assure ainsi leur mise en service
dès que le niveau dans le système d’égout a atteint un
certain seuil, matérialisé par un déversoir.
23
Les canalisations pour écoulement à surface libre, très
généralement tracées avec une faible pente vers l’aval,
sont ainsi tributaires du relief, puisqu’elles suivent un
tracé peu éloigné d’une ligne de niveau, si l’on veut
éviter de les enterrer trop profondément.

Écoulement en charge
Le réseau de distribution a pour fonction non seulement
d’amener l’eau à proximité des points d’utilisation mais
aussi maintenant de la fournir avec une pression
suffisante pour atteindre dans les immeubles les étages
de hauteur courante, et y alimenter les divers appareils
modernes. Pour cette raison, ce réseau est toujours le
siège d’un écoulement en charge.
24
On rencontrera aussi des écoulements en charge pour
certaines adductions à distance, et dans certains cas pour
des collecteurs d’eaux usées, en particulier pour ceux
qui sont alimentés par une pompe de relèvement.
Le tracé d’une conduite en charge est libéré des sujétions
du relief. Mais les variations rapides de débit dans une
telle conduite (dues essentiellement à la fermeture d’une
vanne ou à l’arrêt d’une pompe) peuvent y provoquer
des variations de pression très importantes, contre
lesquelles il est indispensable de prémunir.

25
2- Topologie des réseaux
a) Réseaux ramifiés et réseaux maillés
Les écoulement à surface libre nécessitent une légère
pente du canal dans le sens de l’écoulement, ce qui en
impose pratiquement le sens dans un réseau existant.
Par suite la collecte des eaux usées vers un point unique
de traitement ou de rejet ne peut être effectuée que par
un réseau confluent, ne laissant à chaque débit qu’un
seul trajet possible.
Un tel réseau est appelé réseau ramifié, car il a
topographiquement une structure d’un arbre.
Une conséquence immédiate de cette structure est que la
mise hors service d’une branche du réseau oblige
d’isoler tout ce qui se trouve en amont de l’avarie.
26
Une telle disposition de principe peut bien entendu être
utilisée pour tracer un réseau de distribution, siège d’un
écoulement en charge.
Sur la figure suivante on a représenté en flèches
pointillés le sens de l’écoulement pour l’assainissement,
en flèches pleines celui que l’on aurait pour
l’alimentation.

27
Mais, en cas d’avarie, l’inconvénient signalé ci-dessus peut, pour des
écoulements en charge, trouver un remède facile.
En effet, il est préférable de profiter de la proximité quasi-générale des
utilisateurs, groupés le long des rues, pour interconnecter les branches
du réseau précédemment ramifié. On trouve alors sur ce réseau un
certains nombre de circuits fermés ou boucles, appelés aussi mailles,
donnant à la nouvelle disposition obtenues le nom de réseau maillé.
Ici les connexions supplémentaires peuvent permettre d’assurer le
fonctionnement du réseau en cas d’avarie localisée.

28
Dans la mesure ou la topologie de la cité à desservir est
constituée d’un maillage de rues ne présentant pas de
tronçons inhabités, le maillage complet du réseau est peu
couteux, nécessitant seulement quelques connexions de
courte longueur et le grossissement du diamètre de
certains tronçons.
Dans les petites agglomérations rurales, le réseau de
distribution a souvent une structure intermédiaire, le
centre étant fortement maillé et la périphérie purement
ramifiée.

29
Canalisations

Agencement des canalisations

30
Canalisations
Agencement des canalisations

1 : Schéma type : perpendiculaire 4 : Schéma type : Zones étagées


2 : Schéma type : collecteur latérale 5 : Schéma type : centre collecteur unique
3 : Schéma type : collecteur transversal 6 : Schéma type : radial 31
b- Disposition des réseaux d’évacuation
Les réseaux d’évacuation sont donc, essentiellement à
surface libre, ramifiés, et fortement tributaires du relief,
si l’on ne veut pas approfondir à l’excès les tranchées où
ils sont posés. Leur tracé en plan va donc dépendre de ce
relief.
Le plus souvent, l’agglomération que l’on veut assainir
est située à proximité d’une rivière ou d’un talweg qui
permet l’évacuation finale, après traitement éventuel, et
qui indique l’allure générale des reliefs commandant
l’orientation des égouts.

32
1-Réseau de type perpendiculaire
Ce type de tracé consiste à amener perpendiculairement à la rivière un
certain nombre de collecteurs recevant à leur tour les eaux des égouts
primaires.
Il ne permet donc pas la concentration des eaux vers un point unique
d’épuration, et donc interdit pratiquement celle-ci. Il convient donc
lorsque l’épuration n’est pas jugée nécessaire, et en particulier
pour les réseaux d’eaux pluviales.
C’est le tracé le plus économique, surtout si la pente du terrain vers la
rivière est faible.

33
2- Réseau à collecteur latéral
On peut transformer le tracé précédent pour faire passer toutes les eaux
par un point unique E d’épuration, en disposant un collecteur latéral à la
rivière.
Si la pente de celle-ci est suffisante, ce collecteur latéral est réalisable
de façon économique; dans le cas contraire, il peut devenir très onéreux,
et il conviendra alors d’adopter la disposition suivante (collecteur
transversal oblique).
Si de plus l’agglomération est située des deux côtés de la rivière, il faut
aménager deux collecteurs latéraux, et l’un d’eux (en général le plus
petit) devra franchir la rivière pour atteindre le point d’épuration,
généralement par un tuyau en charge appelé siphon.

34
3- Réseau à collecteur transversal oblique
Pour augmenter la pente du collecteur, dans le cas où celle de la
rivière est insuffisante, il est intéressant de tracer le collecteur
obliquement, afin de profiter également de la pente du terrain vers
la rivière.
Dans ce cas, les terrains placés entre le collecteur et la rivière sont
moins faciles à assainir, et la pente des égouts y sera faible, mais
les débits à évacuer y sont également moins importants. Le tracé
oblique résultera d’un optimum à la fois technique et économique.

35
4- Réseau à collecteur étagés
Pour de faibles pentes et une agglomération très étendue
le long de la rivière, il peut être nécessaire d’effectuer
l’assainissement à plusieurs niveaux, ce qui nécessite de
multiplier les points où s’effectue l’épuration, et par
conséquent augmente le prix de celle-ci.

36
5- Réseau radial (en éventail)
Si l’agglomération est sur une plaine (ou un plateau) exempte de tout
relief, il faut donner une pente aux égouts en faisant varier la
profondeur de la tranchée où ils sont posés;
On dispose ainsi des égouts radiaux convergeant vers un point P.
De ce point les eaux usées seront reprises par pompage et circuleront
alors en charge vers un exutoire convenable.
Le rayon d’action que peut pratiquement et économiquement desservir
une station de relèvement par pompage telle que P, en relief strictement
horizontal, est de quelques hectomètres. La structure de ce réseau
justifie son appellation de réseau radial.

37
6- Réseau multiradial
Dans le cas d’une ville étendue sur une plaine
horizontale, il est donc nécessaire de multiplier les
stations de relèvement P en tenant compte de leur rayon
d’action pratique.
Le réseau multiradial ainsi constitué est très onéreux en
investissement et en exploitation.

38
EAUX USÉES

39
Définitions
Eaux usées

Formées du sous-produit d'une utilisation humaine,


soit domestique, soit industrielle, d'où l’usage du
terme d’"eaux usées".

Aussi appelées eaux polluées, sont constituées de


toutes les eaux de nature à contaminer les milieux dans
lesquels elles sont déversées.

40
On parle également d'eau brute pour les eaux d'égout
qui entrent dans la station ou qui sont en cours de
traitement.
Synonyme d'Eau résiduaire

41
Eaux urbaines résiduaires
eaux ménagères usées (métabolisme humain + activités
ménagères) ou le mélange des eaux ménagères usées avec
eaux industrielles usées et/ou des eaux de ruissellement.

Eaux usées domestiques

Ce sont les eaux de la cuisine, de la salle de bain, et des


toilettes des particuliers.

42
Eaux industrielles usées
Eaux usées provenant des locaux utilisés à des fins
commerciales ou industrielles, autres que les eaux
ménagères et les eaux de ruissellement (Directive
91/271/CEE).

Eau pluviale
Eau issue des précipitations.
-se charge d'impuretés au contact de l’air, puis, en ruisselant,
des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes.
-cause de pollutions importantes des cours d'eau.

43
Eau grise

Lorsqu’il s'agit d'eaux peu chargées en matières polluantes par


exemple des eaux d'origine domestique, résultant du lavage de
la vaisselle, des mains, des bains ou des douches.
Désigne l’eau résiduaire savonneuse: les eaux usées provenant
de douches, lave-vaisselle et lave-linge.

44
Eaux noires ou Eaux vannes

On parle d'eaux noires lorsqu’elles contiennent diverses


substances plus polluantes ou plus difficiles à éliminer tels que
des matières fécales, des produits cosmétiques, ou tout type de
sous-produit industriel mélangé à l'eau.

45
Equivalent habitant et charge polluante

Pour comparer la quantité d’eau polluée provenant de


l’industrie avec celle des foyers domestiques, on introduit la
notion d’ « équivalent habitant ».
La base en est la DBO5 correspondant à la pollution d’une
eau usée non épurée, qu’un citoyen génère en moyenne
quotidiennement.

46
Exemple:
Si on estime à 200L l’eau polluée attribuée journalièrement
à un habitant,
Ce qui correspond à une valeur de DBO5 d’environ 0.3 g/l.
Donc un habitant produit une pollution qui correspond à:
60g d’oxygène DBO5.

47
Pollution domestique
Volume d’eau journalier

Consommation (Europe) : 150 l EH-1 j-1


Amérique du Nord, Suisse: 430 à 600 l EH-1j-1
Grandes villes: 200 à 350 l EH-1j-1

48
Equivalent habitant
Volume d’eau 200 l/hab.j
Polluant Concentration Charge polluante (g EH-1 j-1)
DBO5 300 mg O2/l 60
DCO 750 mg O2/l 150
N Kjeldahl 55 mg N/l 10.1
Matières en suspension 500 mg/l 100
Phosphore total 22 mg P/l 4.4

49
On appelle cette pollution l’équivalent habitant EH:
C’est la charge organique biodégradable ayant une demande
biochimique d’oxygène en cinq jours de 60 (DBO5)
grammes d’oxygène par jour (directive 91/271/CEE).

Donc: on peut établir une relation entre la quantité


journalière de pollution DBO5 d’un pollueur quelconque,
par exemple une zone industrielle, et ces 60g d’oxygène et
obtenir ainsi la quantité de pollution quotidienne, exprimée
en EH comme si cette pollution avait été causée par un
certain nombre d’habitants.
50
Equivalent habitant

51
Classification des eaux usées au Maroc (ONEE)

Plus la ville est grande, plus la concentration de polluants


exprimée en termes de DBO5, DCO et MES diminue. En
effet, les grandes villes utilisent une plus grande quantité
d’eau d’où une dilution plus forte des eaux usées. 52
Pour dimensionner une station d’épuration:
On utilise la somme des équivalents habitant des
habitants (ce qui équivaut au nombre d’habitants) et
des « équivalents habitants supplémentaires issus
des zones industrielles.
Dimensionnement = EHdes personnes + EH des industries

53
La notion d’EH est également utilisée pour convertir
les charges polluantes industrielles (agro-
alimentaires):

exemples

1 litre de lait 2 EH
1 litre de sang 0.6 à 0.8 EH
1 tonne de papier 100 à 300 EH
1 tonne de peaux 1000 à 4000 EH
1 tonne de carcasse 300 à 400 EH
1000 litres de bière 300 à 2000 EH
1 tonne de linge sale 700 à 2300 EH

54
Par exemple:

Pour une station d’épuration d’une agglomération de


100 000 habitants, comportant une laiterie d’une
capacité de 25 000 EH et une usine qui fabrique
chaque jour 10 t de savon (1 t = 1000 EH), on évalue
le dimensionnement suivant:

Dim.= 100 000 + 25 000 + 10 000 = 135 000 EH

55
- Les charges « agricoles »
1 unité gros bétail 12 à 15 EH
1 porc 2 EH
1 volaille 0.1 EH
Rq : En fait, seule la charge en DBO (DCO) est convertie.

56
La charge polluante
Elle représente le produit de la concentration en
polluant par le volume journalier rejeté. Il faut donc
connaître les deux termes.

La charge polluante (Imhoff) :


En multipliant les débits par les concentrations.

57
Calcul de la charge hydraulique traitée par la
station
Le calcul de la charge hydraulique traitée par la station
correspond au débit réel traité par jour divisé par la charge
hydraulique d’un équivalent habitant, et fournit donc un
nombre d’équivalent habitant traité quotidiennement par la
station:

C h (EH)= Q réel entrant (m3/j)/0.200m3/(J.EH)

Nous pouvons ainsi calculer la surcharge hydraulique de la


station au moment de la mesure du débit.
58
Pollution domestique

Charge polluante
(selon IMHOFF)

Lorsqu’on veut utiliser des modèles on pousse le fractionnement plus loin


59
Récapitulatif des données de base nécessaires à l’établissement des
projets d’assainissement
60
Pour la station, on définit :

Qm = Volume journalier /24

En admettant que la pollution arrive en totalité au


bout de 18h, on définit de façon arbitraire les
débits diurnes en temps sec.
Q18= Volume journalier/18

61
Q18 = (18 heures) débit moyen (Q14 : GDL)

On dimensionne généralement la station sur la


base de 3Q18 et 6Q18 que l’on prend comme débit
de pointe de la station.
3Q18 = débit maximum de temps sec
3 à 6Q18 = débit de pointe de temps de pluie
(unitaire)

62
Certains pays ont opté pour Q14 ou le Q24 en
fonction de l’importance de leur population.
Exemple:
GD de Luxembourg : Q14 pour les petites stations
France: Qp = Cp. Q24
avec Cp: coefficient de pointe.

63
Coefficient de pointe Qp = Cp Q24

2,5
C p 1,5 
Q 24 (l/s)

64
Caractéristiques des Eaux usées en zone rurale
- Grandes variations de charges et débits :
- réseaux courts
- variations journalières
saisonnières
- Apports importants en N et P
- Charge essentiellement organique

65
Objectifs de l’épuration
L’Arrêté interministériel du 17 août 2006, portant
fixation des valeurs limites spécifiques de rejet
domestiques visées à l’article 12 du décret n° 2-04-553 du
24 janvier 2005, donne les valeurs suivantes :

Tableau. Valeurs limites spécifiques de rejet applicables


aux déversements d'eaux usées des agglomérations
urbaines 66
Objectifs de l’épuration

Le degré de traitement des eaux usées dépend principalement:


- du devenir des eaux usées épurées,
- de leurs sous-produits et
- de leur impact sur l’environnement naturel et humain.

67
Principes généraux du traitement

Prétraitements
Traitement primaire
Traitement secondaire -
Traitement
physicochimique
des boues
- biologique
Traitement tertiaire

68
Les eaux usées sont caractérisées par des polluants
dont il est important de connaître les différentes
tailles car les polluants subissent des procédés
différents d’élimination.

69
Taille des polluants

70
Schéma général d’une station d’épuration:

Est constitué par :

-les séparations physiques,


Cette étape consiste à séparer les éléments solides de la
phase liquide. Elle se fait selon la taille et la densité des
solides;
-Les transformations biologiques
Elles concernent les éléments dissous ou très fins qui
n’ont pas pu être retenus dans la première étape. Elles
consistent à faire floculer ces éléments et en constituer
des agrégats séparables de la phase liquide;
71
-Les corrections chimiques

Elles sont constituées par les traitements tertiaires


qui consistent en l’élimination des composés azotés
et phosphorés ainsi que les micropolluants et les
germes.

72
Les prétraitements physiques

Ont pour objet d’éliminer des particules grossières et des


matières susceptibles de gêner les traitements ultérieurs,
on distingue:

•Le dégrillage
•La dilacération
•Le dessablage
•Le dégraissage-déshuilage
•Le tamisage

73
L’évaluation quantitative des rejets d’une agglomération
peut être représenté par une modélisation spatiale des
zones élémentaires d’occupation des sols. Pour ce faire,
on distingue les types d’agglomérations et les catégories
d’occupation des sols.

Types d’agglomérations :
-Centres des villes importantes;
-Banlieues des grandes villes et villes moyennes;
-Villes touristiques;
-Villes nouvelles;
-Communes rurales traditionnelles.
74
Catégories d’occupation des sols
-Secteurs denses (≥ 100 logements/ha),
-Habitat urbain diffus,
-Habitat ancien (centre historique) (40 logts/ha),
-Habitat rénové (80 logts/ha),
-Zones industrielles, zones d’activités et centres commerciaux,
-Zones de loisirs, camping, carvaning,
-Centres administratifs, bureaux,
-Centres hospitaliers et maisons de retraite,
-Groupes scolaires,
-Centres sportifs et culturels,
-Voirie et espace public,
-Espaces verts.
75
 L’étude démographique, la détermination du nombre
moyen d’habitants, du nombre d’emplois sur une zone
d’activités (exprimés en EH) ne donnent pas pour autant
une représentation claire de la typologie des rejets.
 Il conviendra au besoin de sous-décomposer les zones
initiales du découpage en tenant compte des autres
facteurs socio-économiques, du standing de l’habitat par
exemple (il y a une grande différence entre des
immeubles collectifs et des appartements de luxe).

76
 Trois démarches peuvent être envisagées pour affiner
la représentation typologique :
- l’enquête auprès des services municipaux pour définir
un découpage socio-économique;
- La distribution de la consommation d’EP par rue;
- La mesure in situ des débits horaires en différents
points névralgiques du réseau durant une semaine,
caractérisant le cycle des activités.

77
DEBITS ACTUELS DES EAUX USEES

78
CALCUL DU DEBIT D’EAUX USEES

En absence de données mesurées :

• Empirisme : des valeurs moyennes ont été établies


de 80 à 200 L par habitant et par jour, suivant les
types d’habitat et l’importance de l’agglomération.

• Ajouter les volumes utilisés par les gros


consommateurs : activités spécifiques, commerces,
établissements scolaires ou hospitaliers, casernes,
etc.. 79
Evaluation des débits actuels
Pour dimensionner des ouvrage d’évacuation
des eaux usées, il convient de prendre en
compte les valeurs extrêmes de débits qui sont:
– Valeurs de débit de pointe, qui permettent
implicitement le dimensionnement des
canalisations en système séparatif;
– Valeurs de débit minimaux :
• Apprécier la capacité d’autocurage
• la vitesse de non sédimentation des MES
étant de l’ordre de 0.60 m/s 80
Débit journalier de temps sec d’une rue
Les débits sont évalués sur la base de la consommation de l’eau potable;
en considérant :
- soit des volumes réellement distribués
- soit des volumes d’eau produites (station de potabilisation) 81
D’une manière générale
-Les débits maximaux évalués à partir des
consommations d’eau (de l’agglomération ou du
secteur industriel) correspondant aux plus fortes
consommations journalières de l’année
rapportées à l’unité-habitant sur une période de
24h.
-Aussi comparer avec les résultats antérieurs

82
Différents types d’eaux usées à prendre en compte

Les caractéristiques chimiques et biologiques des


effluents peuvent être différentes selon les
provenances. On distinguera les:

Eaux usées domestiques


- eaux vannes ou noires (WC)
- eaux grises (cuisine, lessive, toilette)

83
Eaux usées professionnelles
- eaux industrielles (raccordement au réseau public
soumis à autorisation)
- eaux du secteur tertiaire (le commerce,
l’administration …)
Eaux du service public
- grands équipements publics (écoles, hôpitaux,
casernes…)
- nettoyage de voirie, arrosage, fontaines
Eaux parasites

84
Les Eaux Usées : Quantité
Eaux usées domestiques
- Bien maîtrisées en quantité (consommation x coef.
restitution) ou (Production X coef. Pertes X Coef. Rest.)
- Débit peut être faible (en comparaison avec les flux
d ’eaux pluviales).

Eaux usées industrielles


- Très variables en qualité et en quantité
- Obligation d ’enquêter auprès des gros consommateurs :
usage de l ’eau, prétraitements, nature et continuité
de l ’activité, lieu de rejet.
85
LES EAUX PARASITES

Eaux captées involontairement sur le réseau :

Eaux claires parasites permanentes ou pseudo-


permanentes (eaux d ’infiltration de nappe)

Eaux claires aléatoires : introduction d ’eaux pluviales


dans le réseau d ’eaux usées (réseau séparatif).

Eaux non conformes : eaux rejetées au réseau hors


convention.
86
LES EAUX PARASITES

Impact :

Saturation des capacités de transport


Dilution de la pollution : dysfonctionnement des stations
Surcharge hydraulique sur les STEP
Déversements d’orage

87
Volume des eaux usées
domestiques

Veu = volume d’eaux usées à évacuer


Vep = volume d ’eau potable distribué
r = % d’habitants raccordés au réseau
p= pourcentage des pertes (fuites, rejets directs, arrosage…)
p = 20 à 30%

88
Consommation d’eau potable domestique
Variable dans l ’espace et dans le temps (niveau de
vie, climat, coût de l’eau, type et âge de l ’habitat)
Actuellement, ≈ 100 à 150 l/hab/j
dont: - eaux vannes 30 l/hab/j
- cuisine 15 l/hab/j
- lessive 16 l/hab/j
- douche, bain, lavabo 38 l/hab/j
Difficultés dans l ’estimation de la consommation:
- prévoir la population futur
- prévoir l’évolution des consommations
- cas des agglomération à population variable suivant
les saisons. 89
Volume des eaux usées industrielles
très variable en fonction de l ’activité
certaines industries traitent et rejettent directement dans
le milieu naturel
certaines industries procèdent à un recyclage total ou
partiel de l’eau

Méthode d ’évaluation
industries existantes ou transférées : mesures « in situ »
industries futures: évaluation délicate
- évaluation à partir de données statistiques
- valeurs moyennes associées à des probabilités de
satisfaction 90
Débits d’une zone d’activité projetée

Zones d’entrepôts ou haute technicité:


10 à 12 m3/jour/ha loti
Zones emplois, petite industrie, ateliers:
20 à 25 m3/jour/ha loti
Zones d ’industries moyennes:
50 à 150 m3/jour/ha loti

91
Taux de restitution à l’égout
Schéma Directeur National d’Assainissement
Liquide, taux de retour à l’égout :
- 80 % pour les eaux d’origine domestique
et administrative
- 75 % pour les eaux d’origine industrielle.

92
Volume des eaux du service public
Equipements publics
généralement pris en compte avec eaux domestiques
Nettoyage:
très variable en fonction des pratiques locales
France: ≈ 25 l/m/j lavage caniveaux
≈ 5 l/m2/j nettoyage marchés
Paris: 20 à 60 l/hab/j

93
Volume d’eaux parasites
Réseau existant :
évaluation par mesure du débit nocturne
Réseau en conception :
minimiser les apports d ’eaux parasites
- pose correcte des canalisations
- surveillance régulière des branchements

94
Calcul du débit de pointe Qp
Difficulté à prévoir les variations journalières
Utilisation d ’une méthode simplifiée: coefficient de pointe

Qp : débit de pointe
Cp : Coefficient de pointe
a : Paramètre qui exprime la limite inférieure à ne pas
dépasser lorsque Qm croît vers l’infini (on prend a=1.5)
b : Paramètre qui introduit, par sommation avec le terme a, la
valeur de croissance exprimée par le second terme de la
formule lorsque Qm tend vers zéro (on prend b=2.5, pouvant
être réduit à 1)
Qm : débit moyen journalier des rejets exprimés en l/s 95
Calcul du débit de pointe Qp

Eaux usées domestiques:

Cp ≈ 3 en tête de réseau (débit faible)


Cp ≈ 2 près de l’exutoire

Eaux usées industrielles:


Cp = 2 à 3 96
Exemple d’application
Soit 2 secteurs d’habitat :
• S1 = 10 ha, avec une densité d1=80 logements/ha
• S2 = 15 ha, avec une densité d1=30 logements/ha
Si l’on considère que :
- La densité moyenne d’occupation est de 3.1 habitants/logement,
-Les besoins moyens rapportés à l’habitant (à défaut de
renseignements données par le comptage) sont respectivement
de 150L/hab/jour pour le secteur S1 et
de 100L/hab/jour pour le secteur S2
-Les pertes pour arrosage des jardins privés et espaces publics, sont
respectivement de 10% et 20% de la valeur des besoins ;

Quelles sont les valeurs de pointe applicables à chaque secteur


et d’autre part à la somme des deux secteurs? 97
Qm des rejets à l’égout :
Secteur S1

Secteur S2

- 0.9 et 0.8 correspondent à l’abattement de 10% et 20% pour «pertes»


- Le dénominateur 86400 permet de transformer les L/j en L/s
98
D’où les valeurs de pointe applicables, d’une part à
chaque secteur différencié et, d’autre part, à la somme
des débits assemblés: Cp = ?

Secteur S1

Secteur S2

Secteurs S1+S2

99
L’expression du débit de pointe est inversement
proportionnelle à la densité de la population,
ce qui est logique :
plus la population est faible, moins le réseau est
étendu et plus la pointe d’activité humaine (lever
du matin, repas de midi….) est traduite par le
débit de pointe.

100
EVALUATION DES DEBITS FUTURS

101
Evaluation des débits futurs
Lors de l’évaluation des débits maximaux futurs, il faut
tenir compte de :
l’accroissement prévisible de la démographie en
analysant les données de documents d’urbanisme :
Plans d’occupation des sols (POS) localiser les accroissements
Plans locaux d’urbanisme (PLU) Estimer le degré d’évolution à appliquer

Le développement probable de la consommation de


l’eau, notamment si on a affaire à des habitats anciens
où les progrès de l’équipement amèneront un
accroissement de la consommation.
102
En France, plusieurs auteurs préconisent
d’adopter, au niveau des prévisions
d’urbanisme, les doses d’eau usée domestique
suivantes :
-150L/hab/jour pour les petites agglomérations;
-200L/hab/jour pour les villes à partir de 10 000 habitants;
-250L/hab/jour pour les villes à partir de 100 000 habitants;
-300L/hab/jour pour les villes à partir de 500 000 habitants;
-350L/hab/jour pour les villes à partir de 1 million d’habitants;

103
Certains agglomérations, notamment
touristiques, connaissent même hors de saison
des doses unitaires plus élevées.
On a constaté la relation linéaire suivante :

Qeuj = 50 np + 50

Qeuj : Quantité d’Eau Usée journalière (en litres)


np : nombre de pièces principales d’habitation

104
Dotations en Eau potable
Dotation en eau potable pour la ville de Casablanca
d’après la lyonnaise des eaux LYDEC
Type d’habitat Dotation en eau potable
Ancienne médina 75 L/hab/j
Nouvelle médina 75 L/hab/j
Habitat économique 75 L/hab/j
Immeubles 150 L/hab/j
Immeubles résidentiels 230 L/hab/j
Habitat mixte 130 L/hab/j
Moyennes villas 240 L/hab/j
Grandes villas 550 L/hab/j
Communes périphériques 75 à 100 L/hab/j
Zones industrielles 30 à 40 m3/ha/j
Notion d’équivalent habitant
• L’équivalent habitant (éq. h.) correspond à la quantité
de pollution rejetée par un habitant quotidiennement.

• En France, l’arrêté du 10 décembre 1991 définit les


quantités journalières suivantes pour chaque habitant :

- 90 g de matières en suspension ;
- 57 g de matières oxydables ;
- 15 g de NTK ;
- 4 g de phosphore total.
106
Notion d’équivalent habitant
• Au Maroc, on estime les quantités journalières suivantes
pour chaque habitant :
- DBO5 (g/hab/j) : 42
- DCO (g/hab/j) : 88
- MES (g/hab/j) : 33
- NTK (g/hab/j) : 11
- Pt (g/hab/j) : 1.2
• Les matières oxydables (MO) correspondent à une moyenne
pondérée de la DCO et de la DBO5, mesurées après une
décantation de 2 h, suivant la formule :

107
CHOIX DE SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT
Critères de choix
- proximité d’un exutoire naturel (ou STEP)
- sensibilité du milieu récepteur (auto-épuration)
- existence d’un réseau ancien (durabilité…)
- pente du terrain (autocurage)
- nécessite une étude locale précise
Considérations techniques
- topographie locale,
- régimes des précipitations (eaux de ruissellement)
- nature du terrain,
- durée de temps sec.
108
CHOIX DE SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT

Le réseau séparatif si:


- population dispersée + possibilité d’évacuation des EP par voie
superficielle;
- nécessité de postes de pompage.

Le réseau unitaire si réseau séparatif pas possible économiquement:


- exutoire naturel loin des points de collecte
- surface imperméabilisée très élevée et pentes fortes

109
NORMES DE CONCEPTION
DES RESEAUX D’EGOUTS

110
Exigences à satisfaire par un réseau
d’égouts
- Etre suffisamment profond pour capter, de préférence sans pompage,
les eaux qu’on a prévu qu’il capte;
- Résister aux charges mortes dues au remblai et aux charges vives
imputables aux véhicules routiers;
- Avoir une capacité hydraulique suffisante pour transporter les
débits maximaux prévus;
- Avoir une pente suffisante pour empêcher les dépôts de MES;
- Etre prévu des éléments nécessaires au captage et à l’évacuation des
EU et des éléments nécessaires à son entretien;
- Etre peu coûteux;
- Etre sécuritaire aussi bien pour le personnel d’entretien que pour le
public.
111
Morphologie et éléments d’un réseau
Conditions d ’écoulement
- Écoulement gravitaire;
- A surface libre;
- Ecoulement graduellement varié à rapidement
varié;
- Possibilités de mise en charge momentanée
Cas particuliers (rare) pour les eaux usées
uniquement : réseau sous pression ou sous
dépression.

112
Morphologie et éléments d’un réseau

113
Les ouvrages principaux
Correspondent au développement de
l’ensemble du réseau jusqu’à l’évacuation à
l’exutoire et l’entrée des effluents dans la
station d’épuration; ces tuyaux se
présentent par tronçons de diamètre
croissant de l’amont vers l’aval; suivant la
grandeur de leur section, on les classe ainsi:

114
-Collecteur principal, pour les grand
diamètres supérieurs à 0.80 m;
-Collecteur secondaire, pour les diamètres
compris entre 0.30 et 0.80 m;
-Collecteur tertiaire, pour les diamètres
inférieurs ou égaux à 0.30 m;
- Branchement particulier, pour les
diamètres de 0.15 m au minimum pour les
eaux usées.
- On réserve l’appellation de « collecteur
visible » aux grands diamètres ou aux
sections spéciales. 115
Les ouvrages annexes
Sont constitués de tous les dispositifs de
raccordement, d’accès, de réception des
eaux usées ou d’engouffrement des eaux
pluviales et par les installations ayant pour
rôle fonctionnel de permettre l’exploitation
rationnelle du réseau:
déversoirs d’orage,
relèvements,
bassins de stockage-restitution,
etc..). 116
Structures fonctionnelles des réseaux et ouvrages 117
En raison de leur implantation, tous ces
ouvrages sont conçus et calculés pour
résister aux charges permanentes et aux
surcharges roulantes des véhicules circulant
sur la voie publique.
Le matériaux constitutif des tuyaux doit
résister également aux corrosions externes
et internes dues à la nature des eaux usées.

118
En outre, un réseau doit être étanche, tant
pour les eaux usées évacuées à l’intérieur
des canalisations qu’à l’extérieur, afin
d’éviter l’introduction dans les
canalisations des eaux contenues dans le
sol, car le manque d’étanchéité introduit
une surcharge hydraulique qui nuit
considérablement à l’efficacité de la station
d’épuration et augmente les coûts
d’exploitation des stations de relèvement
des effluents.
119
CANALISATIONS
Caractéristiques nécessaires des canalisations

- étanchéité, étanchéité des joints


- inertie à l’action des polluants
- épaisseurs suffisantes pour résister aux surcharges
- faible rugosité (rend le matériau moins sensible à la
corrosion et facilite son nettoyage)
- facilité de manutention et d’installation.

120
Canalisations
Matériaux des canalisations
• amiante ciment (fibrociment) : canalisation légère mais conserve
cependant une très grande souplesse et une faible résistance à l'écrasement
caractéristiques voisines du PVC.
• béton non armé : utilisé en préfabrication.
• béton armé : pour les grandes sections.
• fonte ductile : peu utilisé, pour assainissement « à risque » si le niveau de
la nappe est élevé.
• matières plastiques (PVC et polyéthylène) : Bonne résistance aux attaques
chimiques mais sa souplesse le réserve aux petits diamètres (∅ <50 cm )
• grès : peu utilisé, recommandé pour zones industrielles : matériau
céramique caractérisé par une très grande dureté (chauffage à 1000°C d'un
mélange d'argile et de sable) et une excellente résistance aux agressions
chimiques ou climatiques.
121
Canalisations
Types et formes de canalisations

Conduite d’égout local : destinée à transporter les EU en provenance d’un seul


ou d’au plus quelques tronçons de rue; les EU des secteurs situés en amont de
cette conduite ne doivent pas s’y déverser.
Collecteur : transporte les EU apportées par plusieurs conduites d’égout local ou
par plusieurs collecteurs; le collecteur constitue l’axe d’évacuation principal
d’un bassin versant.
Intercepteur : reçoit la totalité ou une partie des eaux acheminées par les
collecteurs et transporte ces eaux vers la STEP
Emissaire : évacue les EU vers le milieu récepteur

Formes : - circulaire (∅ 10 cm à > 4 m)


- ovoïde (hauteur 1 à 2 m)
- profils particuliers (canalisations visitables)
122
Canalisations

Canalisations circulaires
• Réseau primaire : diamètre > 800 mm
• Réseau secondaire : diamètre : 300-800 mm
• Réseau tertiaire : diamètre < 300 mm

• On réserve le nom de collecteurs aux ouvrages visitables.

123
Canalisations
Canalisations ovoïdes et sections particulières
• Ovoides = profil de vitesse plus régulier; meilleure résistance à l ’écrasement
• Profils particuliers = utilisés comme section unitaire dans les centres
 Egouts élémentaires
visitables

 Collecteurs visitables

 Emissaire
124
Canalisations
Paramètres de choix des matériaux :
- pente du terrain (vitesse et érosion)
- nature des sous-sol (instabilité, corrosion, entrée d ’eaux)
- nature des effluents (corrosion, encrassement)
- volume des effluents
- charge mécanique
- respect de l ’environnement

Paramètres de choix d’un schéma de réseau :


- écoulement gravitaire à faible coût
- topographie du terrain
- zone à assainir
- implantation dans le domaine public
- emplacement de la station
125
LES OUVRAGES SPÉCIAUX
• Liaison surface-réseau
– les ouvrages de collecte : branchements particuliers, bouches d’égouts
– les ouvrages de visite
• Liaison réseau-milieu naturel
– émissaires de rejet
– les déversoirs d ’orage
• Dispositifs de stockage des eaux pluviales
– bassins de rétention
– stockages à l’amont
• Ouvrages liés au bon fonctionnement du réseau
– réservoirs de chasse
– ouvrages de dessablement
– siphons
– stations de relèvement
– ouvrages de prétraitement 126
Bouches d’évacuation des eaux pluviales

127
Ouvrages spéciaux
Ouvrages de collecte
Branchement particulier
• regard de façade
-zone de contrôle de la qualité
-sur la voie publique ou droit de regard dérogatoire

• la canalisation de branchement
-pente minimale de 3% (éviter les dépôts)
-diamètre minimum de 150 mm (éviter les phénomènes de
piston hydraulique)

• le dispositif de raccordement :
-boite de branchement borgne
-branchement par culotte
-piquage
128
Ouvrages spéciaux
Ouvrages de collecte
Branchements particuliers

129
Ouvrages spéciaux
Ouvrages de collecte
Branchement particulier

Boite de branchement

Regard de façade

130
Ouvrages spéciaux
Ouvrages de collecte

- Recueil : gargouilles, fossés,


caniveaux
- Bouches d ’égout (40 Ls-1)
(souvent avec décantation et
panier pour récupération
des encombrants)

131
Ouvrages spéciaux
Ouvrages de collecte
Bouches d ’égout

Couronnement d’un avaloir

Bouche sans décantation Bouche à décantation

Bouche à grille
132
Ouvrages spéciaux
Ouvrages de visite
REGARD D’EGOUT
- Accéder à la conduite
- Assurer la ventilation
- Installés à intervalles réguliers

Installé obligatoirement :
- Aux changements de diamètres ou de pentes
- A la jonction des conduites orientées selon
des directions différentes
- Au début d’un réseau, soit en tête du tronçon
situé le plus en amont d’un égout local
- A la jonction de deux conduites enfouies à des
profondeurs très différentes; si la dénivellation
est importante, il faut installer un regard de chute
133
134
Ouvrages spéciaux
Déversoirs d ’orage
Ouvrages de dérivation conçus pour réduire les risques d'inondations et/ou
de mise en charge des réseaux. Jouant pour ainsi dire un rôle de "soupape
de sécurité", ils permettent de limiter le débit dirigé par temps de pluie
vers la station d'épuration.
• En temps sec, il protège le milieu naturel.
• En temps de petite pluie, il soulage les réseaux ou bien la station de
traitement à l’aval.
• En temps de forte pluie, il protège contre les inondations, la ville et les
ouvrages.

135
Ouvrages spéciaux
Déversoirs d ’orage

136
Ouvrages spéciaux
Déversoirs d ’orage

137
Ouvrages spéciaux
Stations de relèvement ou de
refoulement
Postes de relèvement : on relève l ’eau sur des faibles hauteurs d ’un
collecteur devenu trop profond jusqu ’a un niveau acceptable.
Utilisation : vis d ’archimède
pompes
éjecteur

Poste de refoulement : on transporte sous pression les effluents sur de


grandes distances et/ou de grandes dénivellations (transport jusqu ’à la
station, changement de versant,…)
Utilisation de pompes centrifuges

138
Ouvrages spéciaux
Stations de relèvement ou de refoulement

139
Ouvrages spéciaux
Stations de relèvement ou de refoulement

140
Ouvrages spéciaux
Autres
• Bassin de dessablement
• Dégrillage (passage en siphon)
• Réservoir de chasse (corrige l’absence d ’autocurrage)
• Ventilation et désodorisation (éviter les odeurs par fermentation et
protection du personnel)
• Les bassins de retenue des eaux pluviales :
deux rôles fonctionnels :
- écrêter les pointes de débits
- participer au traitement des eaux pluviales avant rejet
• Les bassins de stockage avec restitution (BSR) :
- écrêtement des pointes de débits sur réseaux unitaires
- stockage avant déversement
- restitution après la pluie
141
Dessableur

142

You might also like