Chapitre III

Cours : Organisation et Gestion Des Projets De Construction Métallique Option : CMM-2
M.Rahmani Khaled
CHAPITRE III : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE ET CONDUITE DE
PROJET DE CHARPENTE METALLIQUE
1. INTRODUCTION :
L’organisation de l’entreprise est le processus par lequel sont réparties les ressources, les
responsabilités ainsi que les tâches entre les différents membres de l’organisation.
La structure correspond à la manière dont l’entreprise est organisée. Elle est l’élément clé
de la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise. Inversement, la structure peut influencer la
stratégie en conditionnant les perceptions du dirigeant et en limitant les mouvements
stratégiques. Il y a donc une relation d’influence réciproque entre stratégie et structure qui
nécessite une adaptation et des ajustements permanents.
2. LA NOTION DE STRUCTURE :
2.1. L’organigramme :
L’organigramme est une représentation graphique et schématisée de la structure, il donne
une vue d’ensemble de l’entreprise, puisqu’il présente les différents services, en précise les
fonctions et montre comment ils sont reliés entre eux.
2.2. La définition de la structure : La structure est :
 La segmentation de tâche en rôles tels que les rôles de production, finance,
marketing, etc.
 La recombinaison des rôles en départements ou divisions en termes de fonctions,
de produits, de régions ou de marchés.
 La distribution du pouvoir à l’intérieur de cette structure.
2.3. Les caractéristiques d’une structure :
2.3.1. La spécialisation :
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Elle répond à la question : comment effectuer la division du travail dans l’entreprise ?.
 Par fonction (production, ventes, achats, marketing, finance…)
 Par activités (jeux vidéo, ventes, musique, télécoms télévision payante ...)
 Par marques (Knor, Lipton, Signal…)
 Par types de clients (B to C, B to B, grands comptes…)
 Par circuits de distribution (grandes distribution, spécialistes, ventes en ligne…)
 Par zones géographiques (des filiales autonomes en Europe, Amérique, Asie..)
 Par projets.
2.3.2. La formalisation :
Indique le degré d’explication dans la définition des règles de fonctionnement de l’entreprise.
La formalisation permet de clarifier et de rationaliser le fonctionnement de la structure, mais
une formalisation excessive peut être source de rigidité et de tentations de contournement.
Exemple : Société de conseil= spécialisation élevée + coordination souple + formalisation
réduite. Entreprise publique = spécialisation moyenne + coordination étroite + formalisation
réduite.
2.3.3. La coordination des tâches :
 Les mécanismes de coordination
Le plus simple et le plus répondu est celui proposé par Fayol : la coordination hiérarchique
basée sur l’unité de commandement.
 La typologie de Mintzberg
Mintzberg distingue plusieurs méthodes d’ajustement :
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 L’ajustement mutuel : c’est la coordination du travail par simple communication
informelle, sans procédures officielles.
 La supervision directe : une personne responsable donne des instructions et
contrôle le travail.
 La standardisation : elle prend plusieurs formes
- Standardisation des procédés de travail
- Standardisation des résultats
- Standardisation des qualifications
- Standardisation des normes
3. LES DETERMINANTS DE LA STRUCTURE
Les déterminants de la structure sont : la taille de l’entreprise, la technologie, l’environnement.
3.1 La taille de l’entreprise :
La petite entreprise a toujours une structure assez simple. Quand le nombre de salariés
augmente, la coordination n’est plus spontanée et la nécessité de formalisation apparaît. Donc
la taille est le déterminant principal de la structure de l’entreprise. Quand l’entreprise grandit,
il devient nécessaire d’accroître sa spécialisation, d’accentuer la coordination et de formaliser
ce qui pouvait rester jusque-là implicite et non écrit.
3.2 La technologie :
La technologie est l’ensemble du processus de transformation réalisé par l’entreprise. Elle
fait peser des contraintes fortes sur la définition d’une structure. La production unitaire, la
production en grande série et la production en continu déterminent des choix de structures
spécifiques. Suivant son type de production, l’entreprise adoptera une mécaniste, centralisée
et rigide, ou à l’inverse une structure organique, décentralisée et flexible. Donc si les tâches
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liées à la production sont répétitives, la centralisation pourra se développer. A l’inverse, si
ces tâches sont peu répétitives, une décentralisation pourra se mettre en place.
3.3 L’environnement :
Les entreprises sont des systèmes ouverts, en équilibre dynamique avec leur environnement.
La structure joue, vis-à-vis de l’environnement, une fonction d’interface. Elle doit faciliter la
recherche d’informations pour une meilleure prise de décisions. Plus l’environnement est
dynamique, plus l’entreprise peut s’adapter aux autres déterminants. Plus l’environnement est
complexe, plus l’entreprise doit se spécialiser et se coordonner. Plus l’environnement est
incertain et plus l’entreprise doit être souple et réactive.
L’entreprise doit évaluer les caractéristiques de son environnement pour mieux réagir à son
impact. Le dynamisme, la complexité et l’incertitude de l’environnement vont modifier la
structure de l’entreprise.
La structure, en tant qu’interface avec l’environnement, doit faciliter la veille, c’est-à-dire
l’observation permanente des évolutions de certains sous-environnements :
- Veille commerciale : clients et fournisseurs.
- Veille concurrentielle : concurrents directs et indirects.
- Veille environnementale : consommateurs, associations, pouvoirs publics.
- Veille technologique : applications dans les produits, les procédés, l’organisation, la
gestion.
4. LES DIFFERENTS TYPES DE STRUCTURES
4.1 La structure hiérarchique
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C’est une structure fondée principalement sur le principe d’autorité, de hiérarchie et d’unicité
de commandement.
Figure II-1. La structure hiérarchique
4.2 La structure fonctionnelle
C’est une structure basée sur le découpage de l’entreprise de manière à ce que chaque unité
prenne en charge un ensemble de tâches et de responsabilités différentes des autres unités.
Chaque employé est spécialisé dans une tâche simple et répétitive. Plusieurs supérieurs
hiérarchiques expérimentés dans un domaine de compétences sont chargés de contrôler son
travail.
Figure II-2. L’organisation fonctionnelle
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4.3 La structure « staff and line»
Le principe de ce type de structure est celui de la double ligne, une ligne dispose d’une autorité
générale (pouvoir de commandement), une autre d’une autorité dans la spécialité (pouvoir de
conseil).
Figure II-3. La structure « staff and line»
4.4 La structure divisionnelle
Les divisions reposent le plus souvent sur des marchés, produits, clientèle, zone
géographique. A l’intérieur de chaque division, on retrouve fréquemment une structure par
fonctions.
Figure II-4. La structure divisionnelle
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4.5 La structure matricielle
C’est une structure complexe dont le principe consiste à maintenir des départements par
fonctions et d’y proposer des groupes opérationnels. Les membres de l’organisation sont
donc rattachés à la fois à un département, en fonction de la spécialité et à une cellule
opérationnelle en fonction du produit, de la région ou du projet sur lequel ils travaillent.
Figure II-5. La structure matricielle
4.6 La structure par projets
La structure par projets organise l’entreprise dont l’activité a un caractère non répétitif (grands
travaux, ingénierie complexe…). Des équipes temporaires sont dédiées à un projet et
dissoutes une fois qu’il est achevé. Le produit ou service est conçu et réalisé afin de satisfaire
un besoin unique. Cette structure peut être mise en place parallèlement à une organisation
stable ayant une activité plus récurrente. Le dirigeant doit avoir la capacité de manager
efficacement des opérations à durée déterminée.
Chaque chef de projet doit veiller à l’optimisation de 3 paramètres indépendants :
 La qualité technique
 Les délais
 Les coûts de son projet
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Il définit l’organigramme transversal du projet et devient responsable de sa conduite.
Figure II-6. La structure par projet
5. FORME JURIDIQUE DES ENTREPRISES EN ALGERIE :
Il existe plusieurs formes juridique d’entreprise, leurs choix dépond de plusieurs paramètres
tel que :
- La taille de l’entreprise
- Le nombre et la nature des associés
- La nature de l’activité
- Le régime fiscal le plus approprié (régime réel ou forfaitaire)
- Les perspectives d’avenir (l’ouverture du capital social pour un investisseur ou cession
de part social)
En effet, il existe deux grandes familles de formes juridiques
5.1 personne physique :
Ce type de forme juridique est adapté aux entrepreneurs qui veulent se lancer rapidement et
aux entreprises de petites tailles. Elle ne nécessite ni un capital social ni statut juridique.
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Cette forme juridique donne le plein pouvoir à son créateur de décider de l’avenir de son
entreprise sans consulter d’autres associés. Cependant le patrimoine de l’entreprise et de
l’entrepreneur ne sont pas séparés, par exemple : en cas de non remboursement d’une dette,
si l’entreprise n’a pas les moyen de faire face, le patrimoine de l’entrepreneur sera engagé.
5.2 personne physique :
une personne morale est une entité virtuelle crée par une ou plusieurs personne physique ou
moral dans un but commun ( SARL,SPA…). Il existe plusieurs formes juridiques pour les
personnes morales et elles ont plus au moins toutes les mêmes caractéristiques.
Voici les formes juridiques existantes en Algérie :
A. Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) :
L’EURL est composé d’une seule personne. Elle nécessite la rédaction des statuts
juridique auprès d’un notaire et d’un capital social qui est librement fixé par le propriétaire.
Contrairement à la personne physique le patrimoine de l’entreprise est dissocié de celui du
créateur de l’entreprise. De ce fait, il ne répondra des dettes de l’entreprise qu’à hauteur
de capital social.
B. Société à responsabilité limitée (SARL) :
Cette forme juridique est l’un des plus répandue en Algérie. Il s’agit d’une société de
capitaux qui doit être composé d’au moins deux associés et au plus 50.
Lorsque la Société à responsabilité limitée ne comporte qu’une seule personne en tant
qu’associé unique celle-ci est dénommé « Entreprise unipersonnelle à responsabilité
limitée (EURL) ». Elle nécessite la rédaction des statuts juridique auprès d’un notaire et
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d’un capital social qui est librement fixé par les associés dans les statuts juridiques de
l’entreprise. Le capital social est divisé en part social selon le nombre d’associés.
Les associés répondent des dettes de la société à concurrence de leurs apports d’où la
notion de « responsabilité limité ».
La SARL est gérés par une ou plusieurs personnes physiques, les gérant peuvent être
choisis en dehors des associés et doivent être nommés à la majorité dans le statut juridique
de l’entreprise.
C. Société par action (SPA) :
Cette forme juridique est destinée généralement pour les grandes entreprises. Il s’agit
d’une société dont le capital est devisé en actions et est constituée par des associés qui
en supportent les pertes qu’à hauteur de leurs apports. Le nombre d’associé ne peut être
inférieur à sept (7). Elle nécessite la rédaction des statuts juridique auprès d’un notaire et
d’un capital social minimum de 1.000.000 DA ou de 5.000.000 DA s’il s’agit d’un appel
public à l’épargne. Le capital social est divisé en actions selon le nombre d’associés.
D. Société en nom collectif S.N.C :
Cette forme juridique est généralement utilisée par les entreprises familiales. Il s’agit d’une
société de personnes où le nombre minimum d’associé est de deux (02).
Elle nécessite la rédaction des statuts juridique auprès d’un notaire et d’un capital social
qui est librement fixé par les associés dans les statuts juridiques de l’entreprise.
Aucune séparation du patrimoine n’est faite. En effet, les associés répondent indéfiniment
et solidairement des dettes sociales. La gérance appartient à tous les associés, sauf
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stipulation contraire des statuts juridique qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants
associes ou non.
E. Groupement :
Cette forme juridique est peu utilisée en Algérie, elle est constituée par deux ou plusieurs
personnes morales pour une durée déterminée. Elle est constituée afin de mettre en œuvre
tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres
à améliorer ou à accroitre les résultats de cette activité.
Le groupement ne donne pas lieu par lui-même à la réalisation et au partage de bénéfices
et peut être constitué sans capital.
Les membres du groupement sont responsables des dettes de celui-ci sur leur patrimoine
propre. Ils sont solidaires, sauf convention contraire avec le tiers contractant.
6. CHAINE DES INTERVENANTS ET DES FOURNISSEURS DANS UN PROJET DE
CONSTRUCTION EN ACIER :
Client (MO)
Contrôleurs
Architecte (MOE)
Bureau d'étude technique
Entreprise générale
Entreprise 1 Entreprise 2 Entreprise i Entreprise CM
Négociant de produits en
Poseur, Producteur
acier (profilés, bardage, d’acier
Monteur-levageur couvertures, boulons…)
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7. ORGANISATION INTERNE D’UNE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION METALLIQUE :
De manière générale on peut distinguer au moins 4 fonctions essentielles dans
l’entreprise :
- Technique : préparer, organiser, faire exécuter l’ouvrage
- Financière : rechercher et gérer les capitaux
- Comptable : inventaire, bilan, prix de revient, prévision et contrôle des dépenses
- Administratives : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler
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Figure II.7. Exemple d’organigramme d’une entreprise de construction métallique :
Direction Générale
Responsable de
D.Planification
Qualité (QA/QC)
Service Service
Service Étude Service Production Service Personel Service Matériel
Comptabilité Approvisonnement
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8. STRUCTURE OPERATIONNELLE D’UNE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION
METALLQUE :
8.1. Bureau d’étude :
Le bureau d’étude a en charge l’exécution des tâches suivantes :
- Plan généraux pour finaliser la conception des structures métalliques en conformité
avec la conception architecturale
- Plan d’implantation de tous les poteaux sur les massifs des fondations
- Détail constructifs des assises de scellement
- Tableau de descente des charges
- Notes de calcul des assemblages principaux boulonnés ou soudés
- Plan d’exécution de toutes les pièces de l’ossature, avec définition des spécifications
et procédures de soudage, en atelier et sur chantier, et les spécifications et procédures
de pose des boulons
- Métré quantitatif, liste des matières et nomenclature des pièces
- Plan de montage avec repères d’expédition
8.2. Ateliers :
Les principales opérations réalisées en atelier ont pour but de débiter les pièces constituant
les structures métalliques, de les usiner, de les assembler par soudage ou boulonnage et
de les protéger contre la corrosion.
L’atelier est organisé autour de ces différentes opérations, de manière à en optimiser le
séquencement et les délais d’exécution.
Les principaux postes de travail d’un atelier de construction métallique sont les suivants :
8.2.1. Débit : sciage, cisaillage, oxycoupage (oxygaz ou plasma), tronçonnage.
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Cisaillage Sciage
Oxycoupage Plasma Oxycoupage Oxyacétylénique
8.2.2. Usinage : poinçonnage, perçage, chanfreinage, grugeage, repérage, pliage.
Poinçonnage perçage
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Chanfreinage Pliage.
8.2.3. Assemblage : Pointage des pièces, soudage, montage à blanc éventuel,
protection (peinture avec ou sans décapage préalable, galvanisation),
- Le pointage des pièces est une opération visant à mettre en position les pièces à
souder, le pointage se fait généralement en utilisant le procédé de soudage manuel
- Le soudage est un procédé d’assemblage permanent obtenu par fusion localisée du
métal des pièces à assembler dans la zone du joint. Il a pour objet d'assurer la
continuité de la matière à assembler.
- Il existe une large variété de procédés de soudure. Cependant, dans le domaine de la
Construction Métallique, l’utilisation est limitée à un petit nombre. En effet, pour le
soudage des structures en acier, les procédés du soudage manuel à l’arc, du
soudage à l’arc avec électrode fusible et le soudage sous flux sont principalement
utilisés. Toutefois, certains autres procédés sont utilisés pour des applications
particulières en Construction Métallique. Par exemple, pour créer des poutres mixtes,
les goujons (connecteurs) sont soudés sur la poutre en acier par le « soudage à l’arc
des goujons par fusion ».
- On peut noter que la NF EN ISO 4063 définit la nomenclature pour approximativement
80 procédés et variantes du soudage des métaux.
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Figure II.7.Classification de certains procédés de soudage
- Le montage à blanc consiste à assembler l’ensemble des composants de la structure
métallique de manière provisoire en usine afin de s’assurer que tout est correctement
ajusté. Chaque tronçon est mis en position, ce pré-montage permet d’anticiper les
éventuels problèmes sur le chantier et de garantir une exécution parfaite sur site.
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Figure II.8. Montage à blanc d’une passerelle en charpente métallique
- Peinture :
1. Préparation des surfaces : Le décapage à l’acide (pour la galvanisation et la
métallisation), le grenaillage et sablage (pour la peinture anticorrosion).
2. Galvanisation à chaux : La galvanisation à chaud est la formation d’un revêtement
de zinc et/ou d’alliages zinc-fer par immersion de pièce en acier ou en fonte dans
un bain de zinc en fusion.
3. Peinture anticorrosion : En général, un système de peinture a trois composants :
a. La couche primaire : le liant (faciliter l’adhérence et inhiber le processus de
corrosion).
b. La couche intermédiaire : Contribue à l’épaisseur totale du revêtement. C’est la
seconde barrière à la corrosion.
c. La couche de finition : donne la couleur et résiste à l’abrasion, aux attaques
chimiques et aux intempéries. La couche de finition peut être une couche de
peinture intumescente. Pas de couche de finition si flocage.
A noter que la sélection du système de peinture adéquat pour une protection contre
la corrosion nécessite de prendre en compte un ensemble de facteurs, et ce afin de
garantir le choix de la meilleure solution technique et la plus économique. Pour
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chaque projet, les facteurs les plus importants à prendre en compte lors de la
sélection d'un revêtement anticorrosion sont les suivants :
i. Corrosivité environnementale :
Lors de la sélection d'un système de peinture, il est impératif de définir les conditions
auxquelles est soumise la structure, le bâtiment ou l'installation. Pour établir l'impact
de la corrosivité environnementale
ii. Type de surface à protéger :
La conception d'un système de peinture implique de prendre en considération les
matériaux de construction tels que l'acier galvanisé à chaud, l'acier métallisé par
pulvérisation, l'aluminium ou l'acier inoxydable. La préparation de la surface, les
produits de peinture utilisés (notamment le primaire) et l'épaisseur totale du système
dépendront principalement du matériau de construction à protéger.
iii. Résistance requise pour un système de peinture :
La durabilité d'un système de peinture se définit comme la durée jusqu'à ce qu'une
maintenance soit requise pour la première fois après l'application.
8.2.4. Le colisage et l’expédition.
9. CONDUITE D’UN PROJET DE CHARPENTE METALLIQUE :
Un projet de charpente métallique se déroule grossièrement en 05 phases : la Conception,
la Consultation d’entreprise, la Fabrication, la Livraison et le Montage de la structure.
9.1 La Conception :
Consiste à établir les plans généraux, les descentes de charges, le dimensionnement de
la structure en fonction de son utilisation et de ses caractéristiques. Généralement, cette
phase est réalisée conjointement avec un B.E de structure métallique.
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M.Rahmani Khaled
a) Les différentes phases d’études :
- L’étude APS/APD ou DCE : C’est la définition générale de la consultation, les
objectifs de cette étude sont :
 La consultation de B.E pour le dimensionnement de la structure ;
 La consultation de sous-traitant C.M pour se faire une première idée de prix
 Les documents d’entrée des études EXE
- Le transfert (étude EXE) : C’est la définition précise de la construction, les
objectifs de cette étude sont :
 Consultation de sous-traitants de fabrication/montage
 Commande de matière
 Calcul des ancrages et des fondations
 Documents d’entrée des plans de traçage
- Les plans de traçage et plan d’atelier : C’est la définition détaillée d’une
construction, elle est réalisée par le fabricant de la C.M, et doit contenir les plans
d’atelier comprenant toutes les côtes, les perçages, les tolérances et tous les
éléments structurels type. Ils sont établis à partir des plans d’exécution.
b) Principe de conception de charpente métallique :
L’approche de conception d’une structure métallique est différente de celle d’une structure
béton. Plusieurs sujets sont à prendre en compte lors de la conception de l’ouvrage :
- La stabilité de l’ouvrage, provisoire (pendant le montage) et définitive.
- Le transport, qui limite la taille maximale des profilés en sortie d’atelier.
- La sécurité lors de la pose.
- La nuance (et la qualité) de l’acier : dans un objectif d’optimisation de la structure.
- Les interfaces avec les autres, et principalement à la jonction acier/béton.
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M.Rahmani Khaled
c) Les assemblages :
L’assemblage, zone d’interconnexion de deux éléments ou plus, a pour rôle de transmettre
les efforts entre ces éléments. Il existe deux catégories d’assemblages :
- Assemblage par contact mécanique : boulons, (rivets, riverons).
- Assemblage par procédé de soudage.
Le boulonnage et le soudage sont les deux assemblages les plus utilisés aujourd’hui. Les
deux procédés ont des caractéristiques bien différentes et sont utilisés dans des cas
précis.
TABLEAU 1 : Comparaison des Assemblages par Soudage et Boulonnage
BOULONNAGE SOUDAGE
 Mise en œuvre facile  Pas de besoin d’usinage

Avantages
 Economique
 Problème local de  Temps unitaire long
Inconvénients corrosion (galva, peinture)  Pas applicable à tous les aciers
 Défaut de soudure à contrôler
 Montage sur chantier  Assemblage en atelier
Utilisation  Réhabilitation
 PRS
d) Liaisons et structures :
Il existe trois types de liaison en structures métalliques :
a) L’encastrement : liaison rigide qui fixe complètement les deux éléments entre eux.
b) L’articulation : liaison non rigide entre au moins deux éléments.
c) L’appui simple.
21
M.Rahmani Khaled
TABLEAU 2 : Comparaison des Ossatures Articulées et Encastrées
Ossatures articulées Ossatures encastrées
 Stabilité du bâtiment assurée  Stabilité du bâtiment assurée

Stabilité
par le contreventement. par les encastrements.
 Nœuds de conception et  Eléments de dimensions
d’exécution simples. moindres.
 Montage rapide de l’ossature.  Plus grande marge de
Avantages  Réglage facile non sensible sécurité en cas d’accident ou
aux tolérances de fabrication. d’incendie.
 Poteaux essentiellement
comprimés
 Eléments de plus grandes  Réalisation coûteuse et
dimensions. compliquée des nœuds.
Inconvénients  Présence de contreventements  Réglage difficile et très
pouvant être gênants. sensible aux tolérances de
fabrication.
22
M.Rahmani Khaled
DONNEE D’ENTREE D’UNE ETUDE EXE
- Contexte normatif et législatif

- Etude APS/APD
- Cahier des charges techniques et fonctionnelles
- Environnement du projet
CONTRAINTES CONTRAINTES
Autres lots ETUDE EXE Transport
- Contenu
- Consultation et audit de BE
CONTRAINTES CONTRAINTES
- Dossier d’exécution
Fabrication Montage
VALIDATION BUREAU VALIDATION

DE CONTROLE CLIENT
PLAN DE TRACAGE
LANCEMENT DE FABRICATION
FigureII.9. Déroulement des études d’exécution
9.2 Consultation d’entreprise :
La fabrication de l’ossature métallique est confiée à une entreprise spécialisée en CM. Une
consultation suivie d’un audit d’entreprise doit être fait pour réaliser ces prestations, le but
étant de : - Confier le marché à une entreprise qualifiée, aux finances solides et de bonne
réputation. - Rechercher le meilleur rapport qualité/prix. - Trouver une entreprise pouvant
traiter la totalité (ou le maximum) de lots.
9.3 Fourniture et fabrication de l’acier :
a) Déroulement des opérations de fabrication :
23
M.Rahmani Khaled
La phase de fourniture fabrication se déroule en 4 parties :
- L’étude des éléments d’entrées par le sous-traitant ;
- La fourniture de l’acier ;
- La fabrication de l’ossature et l’application des protections anticorrosion.
ELEMENTS D’ENTREE
Plan d’atelier, Métrés…etc.
VALIDATION DE LA
DOCUMENTATION
ACHAT DES PRODUITS PRODUCTION DE

SIDERURGIQUES L'ACIER
CONTROLE DES
QUALIFICATIONS
MATERIAUX
FABRICATION DE
L'OSSATURE
MONTAGE A BLANC,
CONTROLE
TOLERANCE
PROTECTION
ANTICORROSION
SORTIE D'USINE
Figure.02 : Etapes d'élaboration et de fabrication de la charpente
9.3.1 Fabrication et assemblage en atelier :
La fabrication en atelier se déroule en plusieurs phases : le traçage/découpage, le perçage
des trous (pour les structures boulonnées) le marquage, l’usinage (grugeage,
poinçonnage…etc.), et l’assemblage en atelier.
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M.Rahmani Khaled
Elle est l’étape la plus longue dans la réalisation de la charpente. En fonction de la
complexité de la pièce à fabriquer (soudage, perçage, ajout de raidisseurs etc.), la
cadence de fabrication peut grandement augmenter.
9.3.2 Protection contre la corrosion :
Plusieurs techniques sont utilisées pour pallier à la corrosion de la structure. Les différentes
protections peuvent toutes garantir une protection pour tout type de milieu environnant.
9.4 La livraison de la C.M :
La livraison doit être faite de sorte à respecter le planning de montage. Deux types de
livraisons sont alors possibles :
 Livraison à pose immédiate :
La livraison des éléments est guidée par le planning de montage. Les éléments arrivent
pour être montés sans stockage. Cette livraison est privilégiée pour le chantier car il n’y a
pas de problèmes de stockage des pièces de charpente.
 Livraison par lot :
La charpente est livrée par lot (bac, profilé etc.). Plus facile pour l’entreprise CM, mais
nécessite une zone de stockage conséquente sur le chantier. De plus, cela peut poser des
problèmes pour retrouver les éléments à monter.
9.5 Montage de la C.M :
9.5.1 Programme de montage et méthodologie :
Le montage de charpente métallique entraîne plus de contraintes que pour les autres
structures, pour plusieurs raisons :
- Le type d’assemblage et de liaisons.
- Le moyen de levage utilisé.
- La stabilité provisoire de la structure (pendant le montage).
25
M.Rahmani Khaled
- La sécurité lors de la pose, avec notamment le travail en hauteur.
- La possibilité d’assemblage au sol.
Ces contraintes sont à prendre en compte dès la conception de l’ouvrage.
9.5.2 Temps unitaire de montage :
Les temps unitaires de montage (TU) de montage en CM, exprimés en heure/tonne,
permettent de prévoir la durée globale de montage de la structure. Ils peuvent fortement
varier selon :
- La complexité de l’ouvrage ;
- Le mode d’assemblage (boulonnage, soudure) ;
- L’architecture des nœuds (encastrement, articulation) ;
- Des conditions météos
TABLEAU 3 : Temps Unitaire de Montage Selon Type de Bâtiments
TU de
Type de construction montage Exemples
(h/t)
Construction légère :  Profilés simples et léger
Ossature industrielles simples,  Structures portiques simples
entrepôts en portique, treillis simples, 9 à 12  Faible hauteur de montage
petits profilés  Beaucoup de pré assemblage
Construction moyenne :  Montage sur plusieurs étages
Ossatures industrielles classiques 12 à 16  Beaucoup d’encastrement
Ossatures d’immeubles, treillis  Treillis
26
M.Rahmani Khaled
Construction lourde :  Montage spéciaux
Bâtiments métalliques à ossature  Très gros profilés
complexe, gros profilés 16 à 22  Très grande hauteur de montage
 Beaucoup d’assemblages chantier
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CHAPITRE III : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE ET CONDUITE DE

PROJET DE CHARPENTE METALLIQUE

de la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise. Inversement, la structure peut influencer la

stratégie en conditionnant les perceptions du dirigeant et en limitant les mouvements

nécessite une adaptation et des ajustements permanents.

L’organigramme est une représentation graphique et schématisée de la structure, il donne

fonctions et montre comment ils sont reliés entre eux.

2.2. La définition de la structure : La structure est :

 La segmentation de tâche en rôles tels que les rôles de production, finance,

 La recombinaison des rôles en départements ou divisions en termes de fonctions,

de produits, de régions ou de marchés.

 La distribution du pouvoir à l’intérieur de cette structure.

2.3. Les caractéristiques d’une structure :

Elle répond à la question : comment effectuer la division du travail dans l’entreprise ?.

 Par fonction (production, ventes, achats, marketing, finance…)

 Par marques (Knor, Lipton, Signal…)

 Par types de clients (B to C, B to B, grands comptes…)

 Par circuits de distribution (grandes distribution, spécialistes, ventes en ligne…)

 Par zones géographiques (des filiales autonomes en Europe, Amérique, Asie..)

Indique le degré d’explication dans la définition des règles de fonctionnement de l’entreprise.

La formalisation permet de clarifier et de rationaliser le fonctionnement de la structure, mais

une formalisation excessive peut être source de rigidité et de tentations de contournement.

Exemple : Société de conseil= spécialisation élevée + coordination souple + formalisation

réduite. Entreprise publique = spécialisation moyenne + coordination étroite + formalisation

2.3.3. La coordination des tâches :

 Les mécanismes de coordination

basée sur l’unité de commandement.

Mintzberg distingue plusieurs méthodes d’ajustement :

 L’ajustement mutuel : c’est la coordination du travail par simple communication

informelle, sans procédures officielles.

 La supervision directe : une personne responsable donne des instructions et

 La standardisation : elle prend plusieurs formes

- Standardisation des procédés de travail

- Standardisation des résultats

- Standardisation des qualifications

- Standardisation des normes

3. LES DETERMINANTS DE LA STRUCTURE

Les déterminants de la structure sont : la taille de l’entreprise, la technologie, l’environnement.

3.1 La taille de l’entreprise :

augmente, la coordination n’est plus spontanée et la nécessité de formalisation apparaît. Donc

la taille est le déterminant principal de la structure de l’entreprise. Quand l’entreprise grandit,

il devient nécessaire d’accroître sa spécialisation, d’accentuer la coordination et de formaliser

ce qui pouvait rester jusque-là implicite et non écrit.

La technologie est l’ensemble du processus de transformation réalisé par l’entreprise. Elle

production en grande série et la production en continu déterminent des choix de structures

liées à la production sont répétitives, la centralisation pourra se développer. A l’inverse, si

complexe, plus l’entreprise doit se spécialiser et se coordonner. Plus l’environnement est

incertain et plus l’entreprise doit être souple et réactive.

impact. Le dynamisme, la complexité et l’incertitude de l’environnement vont modifier la

La structure, en tant qu’interface avec l’environnement, doit faciliter la veille, c’est-à-dire

l’observation permanente des évolutions de certains sous-environnements :

- Veille commerciale : clients et fournisseurs.

- Veille concurrentielle : concurrents directs et indirects.

- Veille environnementale : consommateurs, associations, pouvoirs publics.

- Veille technologique : applications dans les produits, les procédés, l’organisation, la

4. LES DIFFERENTS TYPES DE STRUCTURES

4.1 La structure hiérarchique

Figure II-1. La structure hiérarchique

4.2 La structure fonctionnelle

prenne en charge un ensemble de tâches et de responsabilités différentes des autres unités.

hiérarchiques expérimentés dans un domaine de compétences sont chargés de contrôler son

Figure II-2. L’organisation fonctionnelle

4.3 La structure « staff and line»