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MODULE :

GÉOPHYSIQUE
NIVEAU : L3 GMPE
Dr AKA EHUI
Géophysicien
ehui.aka5@gmail.com
Tél : +225 0747082001
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PROGRAMME

• Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA GÉOPHYSIQUE

• Chapitre 2 : TRAINÉ ÉLECTRIQUE

• Chapitre 3 : SONDAGE ÉLECTRIQUE

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Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA GÉOPHYSIQUE
INTRODUCTION
Echographie médicale Echographie sismique

Fréquence du signal: 1 MHz Fréquence du signal: : 5 - 100 Hz

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Figure 1 : Technique d’imagerie
Définition
• La géophysique est l'étude de la terre par des méthodes physiques.
Elle diffère de la géologie en ce qu'elle s'appuie sur des mesures
prises par des appareils. La géologie étudie aussi la terre, mais en se
basant plutôt sur l'observation directe des roches pour en déduire
son origine, sa composition et son histoire.

• La géophysique est l’une des disciplines des sciences de la terre qui


utilise toutes les méthodes quantitatives de la physique pour obtenir
des informations sur le globe terrestre.

• Elle se définit comme la discipline qui permet l’étude du globe


terrestre à toutes les échelles spatiales et temporelles, par des
méthodes dérivées de la Physique.
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I- Domaines de la géophysique
• On distingue classiquement, selon l’échelle spatiale et selon la finalité d’application, deux domaines
professionnels, que l’on peut intituler de manière pragmatique, donc réductrice : (1) physique du globe ou
géophysique du globe et (2) géophysique appliquée.

1- Géophysique du globe

• C’est la partie purement mathématique qui s’occupe du magnétisme, les phénomènes électriques terrestres,
atmosphérique, le champ de pesanteur, les tremblements de terre et leur propagation. Elle s’intéresse
également à la radioactivité, et au gradient thermique de la terre.

• Elle est aussi souvent divisée en deux domaines, (i) la géophysique interne, dont l’objet d’étude s’étend de
la surface terrestre jusqu’au centre de la Terre et (ii) la géophysique externe, qui s’intéresse à ce que
l’homme a au dessus de la tête ; la limite externe étant mal définie, du fait des interactions entre les
planètes. Ces deux domaines d’étude ne sont d’ailleurs pas indépendants. Du point de vue des métiers, la
physique du globe relève presque exclusivement de la recherche et de l’enseignement.
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2- Géophysique appliquée
• C’est le grand domaine de l’exploration, elle va utiliser les mêmes
techniques que la physique du globe mais l’objectif c’est la
prospection. Elle a donc pour but, la recherche du pétrole, des
minerais, des zones aquifères, des problèmes de génie civil,
d’archéologie, d’environnement…
• C’est la science qui étudie les propriétés physiques des structures
géologiques du sous-sol à partir des mesures effectuées à la surface
ou aux environs de la surface terrestre
• Pour parvenir à ses buts, l’on effectuera une investigation du sous sol
en vu de déterminer un certain nombre de paramètre qui vous
renseigner sur les propriétés physiques des roches qui constituent le
sous sol. Les moyens pour effectuer ces investigations sont :

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• On peut provoquer un ébranlement du sous sol qui générer des ondes
élastiques qui permettront de calculer la vitesse et le temps de propagation
des ondes (T) on parlera de sismique,
• On peut déterminer la répartition de la densité des roches du sous sol on
citera la gravimétrie (g)
• On peut mesurer la résistivité électrique des matériaux du sous sol lors du
passage d’un courant naturel ou artificiel c’est le domaine de
l’électromagnétisme
• On peut étudier la répartition du champ magnétique terrestre, on parlera
donc de magnétométrie
• On peut s’intéresser à la radioactivité des roches c’est le domaine de la
radiométrie
• On peut également s’intéresser au flux de chaleur dans le sol, on parle de
géothermie.

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II- MÉTHODES GÉOPHYSIQUES
• Elles sont nombreuses et fonction des objectifs recherchés.
Type Méthodes géophysiques Grandeurs physiques mesurées Paramètres physiques
Naturelle
Gravimétrie Pesanteur Densité

Naturelle Magnétométrie Champ magnétique Susceptibilité magnétique

Naturelle Tellurique Champ électrique Résistivité

Naturelle ou radiométrique Radiation Radioactivité (éléments radioactifs


provoquée : Th, K, U)

provoquée Électrique Tension électrique Résistivité électrique

Provoquée Électromagnétique Champ électromagnétique conductivité

Provoquée Sismique Vibration Vitesse des ondes élastique

variations d'amplitude du champ


Provoquée Radar Champ électromagnétique électrique mesuré en fonction du
temps

Provoquée Résonance magnétique protonique Champ électrique protons d’hydrogène 8


III- Étapes de prospection
• 03 grandes étapes : Acquisition, Traitement et interprétation
• D’une manière plus structurée en géophysique appliquée, cette succession peut
être découpée en 7 phases :
1 - Exposé du problème à résoudre
La finalité pratique est toujours clairement définie ; elle est toujours intimement
liée à la géologie locale ou régionale. La meilleure façon de poser le problème au
géophysicien est de lui proposer un ou plusieurs modèles géologiques a priori de la
situation à étudier.
2 - Choix des paramètres physiques adaptés, puis des méthodes et techniques
géophysiques à mettre en œuvre.
Définir des programmes de mesure et moyens associés, matériels, humains et
financiers.
3 - Acquisition des données, c'est-à-dire mise en œuvre selon les règles de l’art
d’équipements spécialisés.
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4 - Traitement des données
Amélioration du rapport signal / bruit, filtrage, déconvolution…
5 - Interprétation géophysique des résultats
Aujourd’hui cette étape prend souvent la forme d’inversions, au sens mathématique du
terme.
Propositions d’un ou de plusieurs modèles quantitatifs quasi équi-probables
6 - Contrôle et calibration par des moyens directs d’investigation
Mise en œuvre de techniques de géophysique et de forage
Cette étape – forages et mesures complémentaires est inévitable. Elle doit être
programmée financièrement et dans le temps, comme partie intégrante de l’investigation
géophysique.
7 - Interprétation géologique synthétique par mise en commun des informations et
discussion entre les différents spécialistes.
Réponse au problème posé. Lorsqu’il s’agit d’exploration de ressources naturelles, le
résultat bien sûr… peut être négatif, en dépit d’un travail de grande qualité de la part
des géophysiciens ! 10
IV- DOMAINES D’APPLICATION

•Pétrole
•Mines
•Hydrogéologie
•Génie civil
•Environnement
•Archéologie
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CHAPITRE 2 : MÉTHODES ÉLECTRIQUES : TRAINE ELECTRIQUE
INTRODUCTION

• But immédiat : détermination de la répartition des résistivités dans le sol.


• Principales méthodes utilisées en prospection électrique :
-polarisation provoquée (PP) ==> courant alternatif (AC)
-polarisation spontanée (PS) ==> mesure d’un potentiel naturellement
-méthode de résistivité ==> courant continu (étude de résistivité électrique)
• deux facteurs majeurs contrôlant la valeur de la résistivité :
-la composition minéralogique ;
-la saturation en fluide.
• considérations liminaires : terrains homogènes et terrains isotropes.
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I- Méthode de résistivité électrique
1- Notion de résistivité et conductivité

Loi d’Ohm :

• Résistance mesure l’opposition au passage d’un courant électrique

• Cependant, en prospection électrique la notion de résistance n’a pas vraiment de


signification puisque si on prend deux échantillons de longueur différente du même
matériau, ils n’auront pas la même résistance, tandis que deux échantillons de
matériaux différents peuvent présenter la même valeur.
• Puisque la résistance dépend de la géométrie du corps, on doit se baser sur une
propriété qui, tout en caractérisant la facilité laisser passer le courant, est
indépendante de la géométrie de l’échantillon choisi. Cette propriété s’appelle la
résistivité électrique ρ et est reliée à la résistance par :

Figure 1 : Mesure de la
résistivité électrique

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Théorèmes mathématiques

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2-Principe de la méthode de résistivité électrique
• Injection d’un courant continu d’intensité
dans le sol à partir d’un (1) ou de deux (2)
électrodes , puis mesure de la (ddp) ΔV au
moyen de deux(2) autres électrodes.

• Connaissant les valeurs ΔV, I et K le


coefficient géométrique, on en déduit la
résistivité ρ d’un volume de sol par la
relation :
Figure 2 : Principe de la méthode de
résistivité électrique

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3- Distribution de potentiel dans le sol
• Champ électrique d’une source ponctuelle • Champ électrique deux sources ponctuelles
dans un demi milieu homogène et isotrope dans un milieu homogène et isotrope

Expression du potentiel créé :

En un point quelconque M sur l’équipotentielle, on a :

Figure 3 : Potentiels dans le sol 16


4- Notion de résistivité apparente
• La résistivité que nous mesurons en géophysique dépend de la nature du
terrain traversé sinon exploré par les lignes de courant.
• -Si terrain homogène et isotrope ==> résistivité vraie (qui n’existe
d’ailleurs pas, on la conçoit au laboratoire).
• -Si terrain hétérogène (cas plus souvent rencontré sur le terrain) ==>
résistivité apparente.
• Elle est le résultat des interactions des résistivités vraies des différentes
formations qui composent le sous-sol.
• Généralement en Géophysique, les résistivités mesurées sont des
résistivités apparentes.

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II-Dispositifs de mesure
• Définition : disposition au sol d’électrodes les unes par rapport aux autres pour l’acquisition des données électriques

1- Dispositif pôle-pôle 2- Dispositif pôle-dipôle

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Les quadripôles
3- Dispositif Wenner 4- Dispositif Schlumberger

En général MN < AB/5

6- Dispositif gradient vertical ou rectangle

5- Dispositif dipôle-dipôle

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Figure 4 : Dispositifs de mesure
APPAREILLAGE DE MESURE

Résistivimètre : Syscal Pro (Iris)

Résistivimètre et les accessoires de mesure


Figure 5 : Equipements de mesure électrique 20
III- MISE EN SUR LE TERRAIN DU TRAINE ELECTRIQUE
• Il est conçu pour porter l’investigation sur
une épaisseur plus ou moins constante de
terrain (fig. 6).
• Il s’agit de déplacer un dispositif
quelconque ou mieux un quadripôle AMNB
(wenner ou schlumberger) de dimension
fixe sur le site à explorer.
• Il fournit des informations qualitatives sur
les variations latérales des propriétés
électriques du sous-sol. Il rend compte de la
variabilité horizontale de la conductivité ou
de la résistivité du sous-sol.
• Il permet de suivre la continuité latérale Figure 6 : Mise en œuvre sur le terrain du trainé électrique :
Exploration horizontale
d’une couche et met en évidence les zones
de discontinuités géologiques.
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IV- INTERPRÉTATION DES DONNÉES DU TRAINÉ ÉLECTRIQUE
• Pour mieux percevoir les variations latérales des résistivités
apparentes, les résultats obtenus à partir des mesures de traînés
électriques sont représentés sous forme de profils et de cartes Présentation du résultat
d’isovaleurs de résistivités apparentes.
1- Profils de résistivités apparentes
• Les résultats de traînés électriques sont représentés sous forme de
profils sur une échelle semi logarithmique (fig. 7). On porte en abscisse
les positions des différentes stations de mesures, à une échelle
arithmétique et les résistivités apparentes en ordonnées à une échelle
logarithmique. On utilise en général du papier semi-logarithmique.
Figure 7 : Profil de résistivité apparente
• Les profils de résistivités peuvent être réalisés automatiquement à
l’aide de Microsoft (MS) EXCEL (fig. 7).

1.1-Profils parallèles
Contrairement aux lignes de traînés électriques simples, les traînés parallèles permettent en plus de mettre en évidence
des anomalies conductrices et résistance, de déterminer l’extension et l’orientation des anomalies détectées. Pour cela,
les profils parallèles doivent être représentés sur le même graphique.
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1.2- Détermination de l’orientation des structures anormales
a - Cas où les lignes de traînés épousent la direction du Nord

Si les lignes de traînés


épousent la direction du
Nord, l’orientation des
anomalies mises en évidence
est déterminée en mesurant,
dans le sens des aiguilles
d’une montre, l’angle formé
par les lignes de traînés et
celles des anomalies (Fig. 8).
Figure 8 :

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b- Cas où les lignes de traînés n’épousent pas la direction Nord
• Si les lignes de traînés n’épousent pas la
direction Nord, on recherche dans une
première étape le Nord à partir de
l’orientation des lignes de traînés. Il s’agit,
de déterminer la direction NS.

• Pour cela on mesure dans le sens inverse


des aiguilles d’une montre l’angle qui
caractérise l’orientation des lignes de
traînés.
• Dans une deuxième étape, on détermine à
partir de la direction Nord ainsi identifiée,
l’orientation des anomalies.

• On mesure pour cela l’angle formé entre la Figure 9 :


ligne Nord et celle des anomalies. Cette
dernière mesure se fait dans le sens de
l’aiguille d’une montre (Figure 9).
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Méthode par calcul
• L’orientation des alignements
géologiques est déterminée à
partir de celle des traînés
parallèles.
• On tient compte de la distance
entre les lignes de traînés
parallèles et de la position des
anomalies.

• Par exemple, les anomalies X1 et


X2 se prolongent sur les deux
profils, nous allons déterminer α1
et α2, l’angle que fait la droite
joignant les points les plus bas de
l’anomalie et la verticale.

• Cet angle est fonction de


l’espacement entre les levés
parallèles et le pas de mesure (10
m).

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2- Cartes de résistivités apparentes
• Les cartes des résistivités apparentes sont des cartes d’isovaleurs de résistivités. Elles sont établies à partir de
plusieurs profils de résistivités apparentes.

• Elles correspondent à une distribution de résistivités


apparentes dans une tranche de terrain de profondeur
constante.
• Elles rendent compte de la variation latérale des
résistivités. Ces cartes présentent l’avantage de
permettre une exploitation continue des sites d’étude au
niveau local. Elles sont très utiles dans les études de
reconnaissance ayant pour but de mettre en évidence
des zones anomales. Leur utilité est aussi évidente quand
il s’agit de localiser des zones de fractures ayant des
intérêts hydrogéologiques.
• Ces cartes peuvent être établies à l’aide du logiciel
comme SURFER 8.0. A chaque coordonnée géographique
des stations de mesure, on affecte la valeur de résistivité
apparente correspondant.

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Exercice 1 L00 L100N L200N L300N
x (m) rho app rho app rho app rho app
1-Tracer les profils de résistivité apparente -150 587 483 639 746
des layons L00 et L100N -140 566 523 520 479
-130 672 539 509 391
Echelles: 1cm pour 10 m et 1cm pour -120 454 416 406 503
100Ωm -110 437 438 438 606
-100 548 602 616 634
-90 557 653 754 663
2-Tracer les axes conducteurs et résistants
-80 618 626 746 743
-70 719 611 802 844
Exercice 2 -60 734 634 826 924
Réaliser la carte de résistivité apparente à -50 808 738 791 822
l’aide des layons L00, L100N, L200N et -40 832 712 720 762
L300N. -30 656 774 849 736
-20 599 815 799 634
-10 754 891 814 564
Tracer les courbes d’isovaleurs de 0 952 931 908 305
résistivité apparente 500 Ωm, 600 Ωm, 700 10 948 801 738 416
Ωm, 800 Ωm et 900 Ωm. 20 857 772 632 438
30 698 650 594 636
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CHAPITRE 3 : METHODE DE RESISTIVITE ELECTRIQUE : SONDAGE ELECTRIQUE

Introduction
Aussi appelé exploration verticale, le sondage électrique permet d’obtenir en un point une
approximation de la stratigraphie du dépôt. C’est une technique d’investigation verticale qui permet
d’explorer successivement les couches de terrain traversées afin de déterminer l’épaisseur de celles-ci.

I- Principe
1-Principe et mise en œuvre sur le terrain
Comme le traîné électrique, le sondage est une technique de mesure de résistivités basée sur l’injection
de courant I dans le sol à partir des électrodes A et B puis à la mesure de la différence de potentiel ΔV à
partir de M et N.
Les mesures peuvent être réalisées avec les dispositifs classiques (Schlumberger, Wenner, dipôle-
dipôle, etc.) Dans la pratique cependant, on n'utilise guère que les quadripôles symétriques, et le plus
souvent le dispositif Schlumberger.
Avec le sondage au fur et à mesure que l'on éloigne les électrodes d'injection A et B, la tranche du sous-
sol concernée est de plus en plus importante.
La profondeur d’investigation augmente avec les dimensions du dispositif d’électrodes.

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2-Mise en œuvre sur le terrain de l’exploration verticale du sol
• Lors de l’exécution, on recherche comment varie, en un point donné de la surface, la
résistivité du sous-sol à la verticale.
• La profondeur d’investigation du courant électrique dans le sol augmente avec l’écartement
des électrodes de courant A et B. Mais retenons avec prudence que l’épaisseur moyenne
explorée avec un quadripôle AMNB, peut être de l’ordre AB/10 à AB/4 voir AB/3.

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3- Phénomène d’embrayage et d’à-coups de prise
Phénomène d’embrayage
Les valeurs de résistivités obtenues sont des valeurs
apparentes et sont rapportées au centre O du quadripôle
ABMN.
Lorsqu’on augmente la distance entre A et B, le voltage
mesuré entre M et N diminue, jusqu’au moment où on doit
augmenter la distance MN. On réalise alors un embrayage. Au
point d’embrayage, on effectue 4 mesures de résistivités
(Figure a):
- deux premières mesures A1B1 avec M1N1 et M2N2
- deux autres mesures A2B2 avec M1N1 et M2N2.
Au niveau des courbes de sondages l’embrayage est le plus
souvent marqué par des écarts de valeurs de résistivités (saut
à l’embrayage) (Figure b).

Phénomène d’à-coups de prise


Il se produit lorsqu’une électrode d’injection se trouve en
contact avec une petite masse très conductrice dans le sol.
Le courant est alors canalisé par ce conducteur et on
observe une brusque augmentation de la résistivité
apparente ; ce qui a une incidence sur les profils et sur les
sondage.
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II- INTERPRÉTATION DES DONNÉES DE SONDAGES ÉLECTRIQUES

• L'objectif de l’interprétation des données de sondages est de


déterminer ponctuellement la puissance de la zone altérée, puis de la
zone fissurée ou fracturée au-dessus du socle sain à l'emplacement
proposé des forages.
• L’analyse des données obtenues à l’aplomb des anomalies conductrices Exemple : Présentation du résultat
géoélectriques nécessite la construction de courbes de sondages.

• Les résultats de résistivités apparentes sont représentés sous forme de


diagramme en échelle bi-logarithmique. On porte en abscisse (en
échelle logarithmique) les longueurs AB/2 et en ordonnée (en échelle
logarithmique) les valeurs des résistivités apparentes.
• La forme des courbes obtenues est une fonction de la résistivité, de
l’épaisseur des couches et de la configuration du dispositif de mesure.

• Leur interprétation permet de déterminer :


- le nombre de couches de terrains ;
- les épaisseurs de ces terrains ; Courbe de sondage électrique
- les résistivités vraies des différents horizons.
• En pratique, l’interprétation est faite soit avec des abaques ou soit avec
des programmes.
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1-Interprétation des courbes de sondages électriques par les abaques
• La méthode la plus efficace d’interprétation d’un modèle
consiste en l’utilisation d’algorithmes d’inversion qui, à
partir d’un modèle grossier de sous-sol et connaissant
l’équation du potentiel à la surface pour un système
d’électrodes donné, vont restituer un modèle dont la
réponse s’ajuste (statistiquement) le mieux possible `a la
courbe mesurée. Le calcul d’inversion se fait évidemment
sur ordinateur (PC).
• Un problème se pose cependant ! Il faut être en mesure de
pouvoir prédire un modèle initial pour les algorithmes
d’inversion, ce qui n’est pas toujours évident. De plus, sur
le terrain, on n’aura pas nécessairement un ordinateur à la
portée de la main. Que faire ?

• On utilisera la bonne vieille méthode de nos ancêtres : les abaques. Les abaques sont une série de courbes
types calculées pour divers contrastes de résistivité et épaisseur pour les différentes couches du sol.
L’interprétation consiste `a trouver la courbe qui s’ajuste le mieux à la courbe mesurée et on obtient ainsi
les paramètres du sous-sol. 32
Ces abaques sont une série de courbes types calculées pour divers contrastes de
résistivités et d’épaisseurs pour différentes couches du sol.

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Remarque
• Il existe une infinité de possibilités de
combinaisons de valeurs de résistivité,
d’épaisseur et de nombre de couches dans la
nature. Comment s’en sortir ?
• Deux faits particuliers vont nous venir en aide :
-1. Il est possible d’interpréter les sondages
obtenus au-dessus de terrains à n couches
uniquement à l’aide d’abaques pour les cas deux
et trois couches ;
-2. La loi de similitude fait qu’on n’a pas besoin
d’interpréter les courbes en fonction des valeurs
absolues de et h, mais bien selon leurs valeurs
relatives.

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35
III-PROCÉDURE
Interprétation manuelle des sondages électriques par la méthode de HUMMEL

• La méthode de Hummel consiste à réduire n’importe quel sondage électrique en une


succession de sondage à deux. L’interprétation d’une courbe de sondage électrique se fait
par comparaison entre une série de courbes théoriques appelées abaques et le graphique
des points de mesures. Elle se fait selon les étapes suivantes :
- reporter les points de sondage sur du papier Log-Log transparent avec AB/2 (m) en abscisse
et 𝜌𝑎𝑝𝑝 en ordonnée. Il ne faut pas tracer en joignant les points ainsi reportés car le tracé de
la courbe de sondage se fait au cours de l’interprétation.
- utiliser l’abaque CH1 (abaque ‘’deux terrains’’) pour débuter l’interprétation. Superposer les
points du début du sondage avec une des courbes de l’abaque CH1 tout en respectant le
parallélisme des axes (verticaux et horizontaux) et marquer sur le papier Log-Log
transparent, la position de l’origine de l’abaque CH1 (soit O1).
- la courbe choisie sur la CH1 donne le rapport 𝜌2 /𝜌1 (R1). Les coordonnées de l’origine O1
de la CH1 que nous avons positionnées précédemment sur le papier Log-Log transparent
nous donne la résistivité vraie 𝜌1 du premier terrain et son épaisseur vraie h1. En utilisant le
rapport R1=𝜌2 /𝜌1 , on obtient 𝜌2 . A ce stade, nous avons déterminé 𝜌1 , 𝜌2 et h1 ;
- en observant l’allure de la suite des points du sondage, on peut connaitre la position de 𝜌3
par rapport à 𝜌2 (soit 𝜌3 >𝜌2 , soit 𝜌3 <𝜌2 ) et choisir l’abaque LCD (abaques : H, Q, A et K).
• En fonction de l’allure de la suite des points du sondage, on peut choisir une LCD qui
représente une famille de courbes caractérisée chacune par un rapport 𝜌2 /𝜌1 .
36
- En fonction du rapport 𝜌2 /𝜌1 que nous avons appelé précédemment R1, on choisit une
seule courbe de la LCD retenue et on trace cette courbe sur le papier transparent en
mettant le point O1 à l’origine de la courbe sur l’abaque LCD choisie et qui a pour rapport
R1.
- Après avoir tracé cette courbe, on prend l’abaque CH1 pour chercher une courbe qui se
superpose aux suivants du sondage.
Attention : l’origine de la CH1 doit toujours se trouver sur la courbe de la LCD tracée
précédemment et le parallélisme des axes doit être respecté.
- Une fois qu’on choisit une courbe sur le CH1 qui prenne la suite du sondage, on marque
encore l’origine de la CH1 (soit O2) et on trace la courbe de la CH1 retenue. Cette courbe
correspond à un rapport 𝜌2 /𝜌1 que nous notons R2. Ce rapport R2 est en fait le rapport
𝜌3 /𝜌𝑒 , avec 𝜌𝑒 égale à l’ordonnée de O2 d’où 𝜌3 = R2.x (ordonnée de O2).
• On retourne alors sur la LCD qui a servi à tracer la courbe de la LCD correspondant au
rapport R1 et on replace le transparent de telle sorte que O1 soit encore l’origine de la
courbe LCD choisie. La position de O2 sur l’abaque LCD en dessous du papier Log-Log
transparent donne le rapport H2/H1 lu sur la LCD.
• A ce stade, on a déterminé 𝜌1 ,𝜌2 ,𝜌3 , H1 et H2 (on ne peut pas avoir H3). S’il existe
encore des points de sondage qui n’ont pas été traités, on continue ainsi
l’interprétation.

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TD : Interprétation des courbes de SE
Faire l’interprétation des courbes de sondages SE1 et SE2 à l’aide des abaques CH1 et auxiliaires

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3- Panneau électrique
• Technique combinant à la fois le trainé électrique et le sondage électrique.
• Elle consiste à implanter un grand nombre d'électrodes à intervalle constant le long d'un
profil rectiligne (cas 20) ou sur une grille (cas 3D).
• Toutes Les électrodes sont reliées à un dispositif de mesure de potentiel et d'injection de
courant. Le système (l'injection de courant et la mesure du potentiel) est piloté par
ordinateur.
• Les électrodes jouent alternativement le rôle d'électrodes d'injection et de mesure du
potentiel.

L'abscisse représente la position du


centre du dispositif (en mètres) le
long du profil. L'ordonnée représente
la longueur du dispositif (en mètres).
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À retenir
• Le panneau électrique est une méthode efficace, car elle permet une auscultation sur l'ensemble d’un milieu
donné.
• Contrairement au TE et SE, son rendement est faible (quelques dizaines de mètres par jour), car le déploiement
du dispositif est long.
• Les mesures rendues sous forme de pseudo-sections puis inversées à l’aide de logiciels spécifiques pour obtenir
des sections (2D) ou cartes de résistivité permettent de suivre la répartition des matériaux d’un milieu donné.
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Quelques valeurs de résistivité des roches

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