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Les Assemblages
Les Assemblages
1- INTRODUCTION
L’assemblage est un procédé qui permet de solidariser plusieurs pièces entre elles, transmettre et répartir
les diverses sollicitations entre les pièces assemblées. Les moyens d’assemblages couramment utilisés dans
la construction métallique sont : le rivetage, le boutonnage et le soudage. Le but du présent chapitre est de
mettre en évidence la modélisation et le dimensionnement de quelques assemblages à l’aide de boulons et/ou
soudures.
L’influence des éléments suivants y notamment examinée :
* Type d’efforts transmis : effort tranchant V, moment de flexion M ou interaction d’efforts
* Modèle d’assemblage utilisé : rigide, semi-rigide ou articulé ;
* Moyen d’assemblage utilisé : boulons, soudure ;
Dans les ossatures métalliques on peut identifier trois grandes familles de liaisons
◦ Les liaisons entre éléments ayant des fonctions différentes et des directions différentes (A)
◦ Les liaisons entre éléments individuels ayant les mêmes fonctions et destinées à assurer la
continuité (B)
◦ Les liaisons entre éléments de nature différentes (C)
2 – PRINCIPE DE DIMENTIONNEMENT
Pour le calcul des boulons et soudure se referé au chapitre précédant : les moyens d’assemblage en
charpente métallique.
En ce qui concerne les principes de dimensionnement des assemblages eux-mêmes il est nécessaire de
relever l’importance et l’interdépendance de certaines de leurs caractéristiques, à savoir :
◦ Leur rigidité.
◦ Leur résistance.
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
M E.I b
m
M pl.Rd L b M pl.Rd
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
Sj,ini ≤ 0,5EIb / Lb
c- Assemblages semi-rigides
Un assemblage qui ne répond pas aux critères pour les assemblages rigides ou pour les assemblages de
type articulés, donnés en a) et b), est considérés comme assemblage semi-rigide.
Les assemblages semi-rigides conduisent nécessairement à une interaction entre les déformations des
assemblages et les efforts dans les éléments, interaction qu’il convient de prévoir avec l’aide de la courbe de
calcul moment rotation des assemblages figure 5 (Annexe J de l’EC3).
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
n : nombre de boulons
Effort sur le boulon le plus chargé Fmax
2
V
en module Fmax VM sin VM cos
V
Fmax VM
2
n n
Avec :
V.e.r
VM
Io
Io : moment d’inertie polaire Io = Ixx + Iyy.
Io = Σ (xi2 + yi2) on négligeant le moment d’inertie par rapport a son propre axe πd4/64
On peut trouver VM.cosα et VM.sinα par les relations suivantes :
V.e.y max V.e.x max
FH = VM cos FV = VM sin
(x i y i )
2 2
( x i2 y i2 )
La vérification de l’assemblage (catégorie A) se fait par conséquent par le contrôle des trois conditions
suivantes :
◦ Cisaillement du boulon
Fmax Fv.Sd 2 Fv.Rd (2 : surfaces de cisaillement)
◦ Pression diamétrale
Fmax Fv.Sd Fb.Rd
◦ Cisaillement du bloc
◦ Cisaillement de l’âme de la poutre
◦ Effort tranchant dans les couvre-joints
f y AV
V VSd Vpl.Rd
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
On admet que l’articulation de l’assemblage se trouve au droit de la face extérieure de l’aile du poteau.
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
5. ENCASTREMENT : TRANSMISSION DE M et V
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
Figure 13 : Attache poutre bout a bout par couvre joints d’âme et d’ailes
* Transmission du moment
Les couvre-joints d’ailes sont sollicités par M → Nf = M / h
Avec : h hauteur du profilé de la poutre ;
Les boulons sont soumis au cisaillement sous l’action de Nf
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Les assemblages Dr-Ing S. BENDJABALLAH
En référence à ces modes de transmission, on peut distinguer plusieurs modes de ruines localisés
(figure 18) :
- ruine dans la zone comprimée de l’âme du poteau par perte de résistance plastique ou violement local ;
- ruine dans la zone comprimée de la poutre (semelle et une partie de l’âme) par plastification ou
instabilité ;
- ruine dans la zone tendue par plastification des semelles et (ou) de celle de l’âme du poteau ou la
rupture du cordon de soudure ;
- ruine par cisaillement à la liaison soudée âme de la poutre-semelle du poteau ou dans le panneau d’âme
du poteau délimitée par le croisement de l’assemblage par plastification ou instabilité de celui-ci.
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Avec : ρ facteur de réduction qui prend en compte la ruine en présence de l’instabilité. Il dépend de
l’élancement P de l’âme du poteau :
si P ≤ 0,673 ρ=1
( p 0,22 )
si P > 0,673
2p
où :
b eff ,c,wc d wc f y,wc
p 0,932 (V.3)
E t 2wc
avec :
dwc = hc – 2(tfc + rc) pour des profilés laminés
d wc = hc – 2(tfc + 2 a c ) pour des profilés reconstitués soudés (PRS)
La longueur efficace de l’âme du poteau en compression locale est donnée par la relation suivante :
beff,c,wc = tfb + 2 2 a b + 5(tfc +s) (V.4)
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→ Profilé laminé
→ PRS
Mb1,Sd β≈1
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Où : b eff,b,fc la longueur efficace en traction locale de la semelle du poteau, donnée par la relation suivante
(figure 20) :
b eff, b, fc = t wc + 2s +7k .tfc (V.9)
avec:
k = (tfc / tfb)(fy,fc /fy,fb) ≤1 (V.10)
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