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DATE DE PUBLICATION : 30-05-1897 sss: 0154 9898 a APR 2003 Initiation ala phytosociologie sigmatiste par Christian LAHONDERE 86423 Bulletin de la société BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST ‘Nowvelle série Numéro spécial 16 - 1997 Le Cho de ta Lande, 62, route dela Lande 17200 - SAINT-SULPICE DE ROYAN DFrancel [BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DU CENTRE-OUEST, NOUVELLE SERIE, ‘MUNRO SPECIAL 16-1997 7 Initiation A la phytosociologie sigmatiste + 1a phytosoclologle est Tétude descriptive ot causale des associations vegttales + (Eneyetopedia Universati) Ladjectif‘sigmatiste”a pour origine la S1.G.6.A. (Station Internationale de Géobotanique Méditerrantenne et Alpine) fondée & Montpellier par Josias BRAUN-BLANQUET: cesta cette école sigmatiste que se attache le plus grand nombre de phytosoclologues en France et dans le monde. ‘Vassoclation végétale est la xésultante des conditions du milieu, c'est- ‘Aire des conditions édaphiques et climatiques en un point donné. Fllene doit pas are confondue aver la notion de formation vegetale (forét, prairie, Jande.., notion plus imprécise : Ja dune est ainst une formation vegétale constituée de plusieurs associations dont Vexistence dépend, pour chacune entre elles, en partiulter de la proximité et de léloignement de la mer, de la ‘quantté de matiéres organiques présentes dans le sable Lidentite des associations végétales dépend encore de la situation géogra- phiqueprécise:les associations végétales dunaires du Centre-Ouest Atlantique he sont pas les memes que celles du Gotfe du Lion, mais les dunes des cates, Jandaises ont certaines associations en commun avec les dunes charentaises et autres qui leur sont propres. yaen phytosoclologie comme en taxonomic des phénoménes de vicariance et dendémisme : on parle alors de synvtcariance et de synendémisme*. ul sapplquent au groupements vegeats, 8 INMATION A LA PHYTOSOCIOLOGIE SiaMaTISTE Vétape analytique Lerelevé phytosociologique nécessite, bien éviderament, la connalssance la ‘plus parfaite de la lore du malleu quel'on étudie, Certaine genres sont difcles Festuca’, Elymus, Sallcoria..), on doit done avant de realiser un releve phytosociclogique se famillariser avec toutes les espéces susceptibles d'etre Tencontrées et cect aux diverses étapes du développement de oes espéces : la ‘présence de piantes annuelles peut nécessiter plusieurs visites d'un meme leu. Le phytosocioiogue dolt encore s'adapter A la biologie des espéces consti- ‘uant les associations: i est par exemple impossible de déterminer une espice ua genre Salicornia avant la floraison, Tignorance de ce fit. et la mauvaise connaissance dela systématique du genre ont candut ane considérer pendant longtemps qu'une seule'espéce de sallcome annuelle et une seule association ‘araclérisée pareetteespéce la folssurles cOtesatlantiques et méditerranéen- ‘es, alors quil existe, sur les seules ebtes charentalses 5 (ou 67) expéces de ce genre (6 sur les cétes armoricaines) participant plusieurs associations présentes & des niveaux différents des marals ittorau. “il est dusage. en angaie,déerir en italiques les mots latins : par exemple : aptort. ‘es noms de plantes néchappent pas cate rele le; Festuca. De plus, ies mots gul sdésignent des groupements vegétaux sont tarte ea italiquee gresces pa exemple (Guereetea diets dens le tableat | PIIVTOSOCIOLOGIE SIOMATISTE : LETAPE ANALYQUE 8 Liste de casos ‘enemas ae ‘Numéro du relevé Surface (en m) Recouvrement total |/Ammophila arenaria subsp. arenaria | ‘Elymus farctus subsp. borealt-atlanticus| |Calystegia soldaneta \Buphorbia paralias Galium arenarium Exemple de relevé phytosociologique Surface du relevé : ‘Une ts grande attention doit ete apportte au choix dela surface du releve. Cellet peut etre inféricure a un metre carré dans le cas d'ensembles de plantes sannuelles, de plusieurs métres carrés dans des pelouses de sommets de falaises Iittorales, de plusieurs dizaines de métres carrés dans des landes, de plusieurs centaines de métres carrés dans des formations boisees. La surface du relevé doit vole un aspect homogéne ct ne pas couvrir dewx ‘milieux différents, le bord d'un cours d'eau etla prairie voisine par exemple, Cet aspect homogéne n'est pas toujours facile & recannaitre : une prairie peut ‘presenter des zones plus séches ou plus humides sulvant de petites variations Gurelief; cesta linterieur dela zone séche (ou dela zone humnide) que lerelevé oit ere elfectué. La connaissance de Vécologie des eepéces est indispensable 4 une bonne connaissance de "homogeneité Noristique. Dans un méme milieu aspect homogene, le nombre Fespéces notées & partir de Fendroit 08 Ton commence le relevé floristique va auigmenter avec la surface prospectée ; aurdela d'une certaine alre la présence dune espece ‘nouvelle est exceptionnelle: on considére que la surface du relevé est atteinte Toreque le nombre d'espéces notées rraugmente plus. Cette surface varie done 10 |RIATION A LA PHIYTOSOCIOLOGEE SioxArISTEE ‘Sate ‘Recomixement / Ja strat = alee [0 [90 irs minor 23 Quereus robur subsp. robur | 33 Hecera helix subsp. helix | 22} 22] 24 eaurus nobilis | 22] 22 [Crataegus monagyna subsp. monogyra | 22 lKigustrum wigare | + {Rasa canina + |Euonymus europaeus ieee [Arum talicum subsp. negletum 23 |Rubia peregrina 23 lirs foetatssima | + Gali aparine : Tamas communis + lGeum urbanum + Lonicera perilymenum subsp. perilymenum + Hauteur des strates : arborescente (A) 2m arbustive (a) 24m Surface (en m): 150 Geologie: caleaire détttique du Cénomanten inférieur 25 mai 1996 Ue d'Atc (Charente-Maritim’), 4 Coudepont Exposition : sud-est Aspect : chénale-ormale EBxemple de relevé phytosociologique dans une formation boisée PIYTOSOCIOLOGIE SIGMATISTE: LETAPE ANALYTIQUE L avec lerelevé, elle ne peut pas ttre fxée a priori au début de la réalisation ddu relevé mais au contraire lorsque celui-el est achevé. Recouvrement de la végétation : Ce recouvrement exprimé en pourcentage de la surface du relevé est dane {nferieura 100. Dans les formations boisées (voirun exemple de relevé dans sine formation boisée a la page précédente) on releve les especes par strates (arborescente,arbustive, herbacée) en notantia hauteur de chacune dlles le relevé rend inst mieux compte de raspectdelavégétation. Une espece peut etre présente dans plusieurs strates, lesquelles se superposent au moins particle. ‘ment et la somme des recouvrements des strales est supérieure au Fecouvre ment total Caractizes analytiques de la végétatio A chaque espéce inserite dans le relevéfloristique on attribue 1, 2 (ou 3) coefficients ‘Abondance-dominance : abondance correspond au nombre dindividus occupant la surface ut relevé:catte abondance peut etre exprimée empiriquement par une échelle de valcur(de 1 quand 'espéceestrare danslerelevea Squand ele yest abondante) a dominance correspond au recouvrement total de Vespéce, c'est done un ‘aractére purement physionomique car une espéce dominanie rappelobsciva ‘eur: elle exprime la part quoccupe une espéce danse volume deta végétation, ce volume étant supposé Etre projeté sur le sl. Limportance de la dominance a varlé avec les auteurs, essentielle pour FLAHAULT, NORDHAGEN et DU RIETZ, elle est secondaire pour 'BRAUN-BLANQUET et Técole zuricho-montpeliiraine de phytosocislogle sen affet pour ces demnicrs c'est la présence (ou Fabsence) d'une espece qui est le ‘aractéreleplus important, La dominance peut éie évaluée. comme 'abondant. =, par une échelle devaleur (de | sile degré de recouvrement est inferieur a 596 ‘25 ai le degre de recouvrement est supérieur a 75 9). Les phytosocioiogues modernes utilisent un méme coelficient dit d'abon- dance-dominance. Les valeurs inférteures (Jusqu'a 2) mettent Vaccent. sur Yebondance, alors que les valeurs supérieures (de 9 4 §) correspondent & Ja dominance on utlise aint Péchelle suivante 5s espéce recouvrant plus des $/4 de Ia surface du relevé, 4: captce recouvrant de la moitié aux $/4 de la surface du relevé, 9 :espéce recouvrant du 1/4 & a moitié de la surface du relevé, 2 ‘2péce trés abondante (mais recouvrant moins de 1/20 dela surface dia rele 2 |INMATION A.A PROTTOSOCIOLOGIE SIOMANISTS 1: espéce abondante et @ dominance tr fasble ou peu abondante mais & dominance plus grande, + espéce rare, { sespece représentée par un individu isle. Dansles groupements constituésdeplusteursstrates, abondance-dominance est évalute par strate et peut done depasser lee 100 % de ensemble, Ceci est, comme nous Fevons va, fe cas dans les formations boistes, Dans ‘autres mieux, les espéees peuvent se recouvrir les uns les autres est ainsi que dans la “dune & oyat” on peut distinguer urte strate herbacte haute (Ammophila.orenaria subsp. arenarial, une strate herbacée moyenne WGuphorba paralias, Eryngium maritimum) et une strate herbacce basse (Calystegia soldanelia, Silene wulgaris subsp. thored, le recouvrement total sYatteint fet jamals 100 96, alors que la somme des valeurs des coefficients abondancé-dominance correspond a une valeur supérieure & 100 %. faut signaler que e coefficient 'abondance-dorinance ne correspondant (quaux organes aériens ne rend pas touours compte de la concurrence que peuvent exercer entre elles certaines espéces, EMBERGER considére ainsi deux ‘spéces d'une meme association nord-africaine : Calendula algeriensis et Asphodelus tenuifolius : chaque espéce aceupe 50% durelevé et Tasphodele est ‘lus petite quelesouct:dnoteséparementles coelliients dabondance-dominasce IAD) pout les parties aértennes et pour les memes organs Tabondazce (A) eta dominance (D): it €value également Tabondance et la dominance de chaque cespéee pour lapparell radiculaire Onganes aériens ‘Apparel radioulaire “DAD a D Calendula algeriensis aa 2 1 Asphodelus fenulfoltis 305 3 5 4 importance et la nature des rapports entre ees deur espéces sont mieux mises en éridence par les coefficients évalues tndépendamment surtout ait niveau de fapperellradiculaire : Tasphodéle fait une concurrence trés forte ait Souci, tout particullérement au niveats des racines, ‘Toutefois i faut reconnaitre = tune part que le conflicont dabondance-dominance est dutilisation alsée et donne une bene image de la vegetation, -éautee part quet'abondance etla dominance sont tts difcles & apprécier ‘au niveau des racines, qui peuvent dalleurs, dans une meme association et parfois pour une méme espéce, présenter plusieurs strates souterraines. Irn'en Semeure pas moins que Tapparelradieulaire exprime des conditions écolog\~ ‘ques réclles et que fon doit iorsque cela est possible le prendre en consideration, PIIYTOSOCIOLOGIE SIGHATISTE : LETAPE ANALYTIQUE. 1s Soclabitite: On peut accompagnerle coefcient d'abondance-dominance d'un coefficient, de sociabilté. Cette demiére exprime le comportement social dune espece, done lamaniére dontiesindividus de cete espéce sant groupés. Cee! pose le probleme des limites de lindividu chez des espéces stoloniferes ou chez des espéces oe éveloppant en toulles : alnsi dans Ja “dune a oyat" divers individue de Calystegia soldanella peuvent en réalité appartenir & un seul et meme indivic ramifié au niveau de ses organes souterrains ; len est de meme de plusieurs touffes d'Ammophiia arenaria subsp. arenaria, cette expéce se ramifiant vert caleraent, plus ou moins régulierement, au fur et mesure de T'epport de sable parle vent. Pour exprimer la sociabilié on utilise une échelle Ge 1A 5 ‘5: Individus croissant en peuplements plus ou moins importants, 4: Individus crolssant en colonies, ‘9: individus croissant en groupes importante, 2: individus croissant en petits groupes au toulfes, 1: individus croissant isolément, Cette échelle est donc peu précise, il est ainst malateé de distinguer groupe cet colonte, chaque terme correspondant a une réunion dindividus : on peat toutefols considérer qu'un groupe est constitue par quelques individus (petits groupes), ou plusieurs indtvicus (groupes plus importants). ow de nombreux ‘ndvidus (colonies). nen demeure pas moins que a saciabiitéest une notion owe. En pratique il est possible dhésiter entre deux niveaux volsins de ce coelcent ct limpréision n’est done pas grave. Toutefois cette imprecision et lavaleur informative ugée secondaire font quelasociabilité est abandonnée par certains phytosoctologues. ‘Vitaute : Une espice existe Ie plus souvent dans plusieurs ascociations mais peut avoir une grande vtalité, cest-2-dire qu'elle accomplit nermalement tout son. cycle vegélatif dans une association, ou avoit une vital réduite (croissance, reproduction) dans une autre association, cette vtaliteréduite indiquant qu'elle cst Asa plave davis a premlere association et qu ele est etrangere la seconde En pratique on mutiise qu'un (ou deux) symnbole(s) O:indiquant une espéce a vitalité réduite c'est A dire vivant médiocrement, 00 :indiquant une espéce disparaissant lat de plantule, {La vitaitt peut constituer un caractére plus important dans certains eas partieers, par exemple au sein de formations boisées : dans le nord-est, on peut rencontrer des hétrles & Galium odoratumet des hétraies & Deschampsiaa fesxinea:: dans ces demiéres le tronc des hetres est court, tordu, la vitalite de ‘cet arbre est done moins grande que dans les hétraies & Galium odoratun, Oo. le hétre est bien droit. Pour un forester la hetraie & Goliwn odoratum est phe Intéressante que celle & Deschampsia flexuosa. 4 [IMATION A LA PARYTOSOCIOLOGIE SIGMATISTE Autres éléments accompaguant Ie relevé phytosociologique ‘Un certain nombre dautres éléments dotvent (ou peuvent | accompagner le relevé forisique. Carnctires généraux : =e nom de Tauteur du relevé, “le numéro du relevé, Ie Jour 08 a été realise le relevé, ~Texistence éventuelle dun cliché photographique. Facteurs topographiques: ~T Iocalité géographique Glew dt, commune, département), = Yalttude, -Yexposition, - Tinelinaison fen % ou en degrés). Factours édaphiques : - les caractéres exsentiels du sol, + lannature de ia roche mire et son age gologique, Ie pourcentage daffleurement de la roche mére. Facteurs climatiques : - les conditions hydriques, ~ toute information concernant les précipltations et les températures, acteurs bologiques - aspect physlonomique de Tassociation, = Jes waits generaux de Fetvironnement (bols, praises, marais salés, dunes..), + Tinfluence animale et humaine, - les contacts lateraux, inférteurs et supérieure du relevé : un transect permet de mieux situer le relev Test évident que a totalité de ces éléments ne igure pas eur tous es rlevés de terrain. Un certain nombre dentre ewe n'a pas toujours liea détre noté influence humaine par exemple est faible et difcle & évaluer dans certains relevés PHYTOSOCIOLOGIE SIGMATSTE : LETAPE ANALYTIQUE 15 Drautres éléments ne peuvent étre connus quiaprés consultation de docu- ments (cartes topographiques, cartes géologiques, releves de temperatures, pluviométrie..). Diautre part certains caractires cltmatiques n'ont pas la possibilité détre connus aver suffisamment de précisions (températures, pluviomérie, géolo- ge...) ou peuvent étre communs a plusieurs reeves eflectues dans la meme région :on se contente alors de noter ces caracteres pourl'ensemble du secteur enudte. En bref le but est de posséder le maximum d'informations relatives si relevé effectué et nécessaires a la compréhension de la végétation. BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DU CENTREOUEST, NOUVELLE SER. 16 ‘NUMERO SPECIAL 16-1097 L’étape synthétique : Les tableaux de relevés (On distingue deux types de tableaux: les tableaux détaillés cles tableaux synthétiques, Les tableaux détailés regroupent 'abord les xelevés (d'un méme ensesable végétal : prairie saumatre, bois de chéne pubescent, falaise exposée aux embruns.. dans Tordre de leur réalisation (doa la nécessite daffecter un ‘numéro & chaque relevé): sur une méme ligne horizontal figurent le nom de espéce suivt du (ou des) coefficients) qu lut ont ett aflectés dans les divers relevés et de oa classe de présence (vor ci-dessous), cest le tableau détaillé brut. Les capéces somt ensuite classées suivant leur dlaaee de présence décrois- ‘ante, On fait apparaltre alnsi des ensembles d'espéces liges les unes aux. autres. On réunit les uns & cbté des autres les relevés qui se ressembleat le plus: Cest le tableau détaillé ordonné, lcs cspéces sont ensuite groupées par categorie phytosociologique (voir chdessous} et dans chaque catégorie par classe de présence déerolsvante c'est Je tableau détaillé définitit (tableau 1 : voir pages sulvantes), -PHIPTOSOCIOLOGIE SIGMATISTE : LETAPE SeNTHETIQUE Tméro des reeves ‘Surface (en 100 §0 100 100 100 100 100 109 100 160 100 109} 234 3 3 100 100 80 109 80 100 98 3 98 60 100 100 100| 2 ton taser del présence ‘carsctératiques ‘arsociation : uereus dex Philyres layotia Dittérentelee de sous-aneoctation ‘cer campesie ‘Arum acu Coyle aveliana. apie L/laweoia Meta urifera| Pracrus angustiflia subsp. oxjearpa ‘corus mas Corpinus betas ‘Santeula europaea ‘caractéstetiques dos units supérieure (Quereetea. uercion ts Hederah ele Fuscus ecules Ruble peregrina Rosa sempervvens ‘Arbutus unedo Osyes alba “isurasm tru upon Compagies ucreusp/pubescens ‘Acer monspessularum gust vulgare Crataegus m/manogyna Rubus fraicosus L. a Viburnum tantana ‘onicerap./perclymnerum (Corus /zorguinea ne fostiesima. Carex /facea Sorbus trminals 44 m wenHead HERRRERG dae 18 snaiATOW Ata enosocovocme SoxATSTE Nunoderieis [1 2 94 5 6 7 0 9 0 n a[Se Shute ene 100 £0 100100100100 12000100100 109100 § Resouremertital [100100 80 100 80 100 98.98 60 100 100104 # Resacantna * + ela Pumas ingitin os 1" ta Bredepasions/ajtatan| ae 1 ‘et /separt +R ‘ i Boer eooponar * ila Feutin charts * + i ‘3: Uexeuropacus subsp, e. , Poteila montana 1, Stays afae+; 5: Hypericum pulehrum ¥, Comat wba 8: Jumperus communis sbsp. c+, Teuctum seredoniasubep, 6. 1: Sorbus domeston + 11 :Acerpseudoplatanus +, Glechore:hederacea I, Lazulafrster +, eum urberum. ‘+, Buphoria amypdalodes cube. a+ 12: Glechoma hederacea +, Vics minar4, Mercure perennis2, Hyaetihotdes non serpin. Locate 08 ont &t6 efectuts Jes relerés 2 Bos des Fees a Vausraur Mer (Charente Meritina. 34,5: Treay (Charente-Martime 6.7.8 : Salat Savini (Charente Martin), 8: Soulignoone (Charente Bartel 10,12, La Roche-Gnurbon 4 Salab-Porcalre (Charente Martine) ‘Tableau Phillyreo latifoliae - Quercetum ilicis ass. nov. (en encadeé dans le tablea sour ascotation & Acer comes) _PHYTOSOCIOLOGIE SIGMATISTE -LETAPE SYNTHEIQUE 19 Dans{c tableau synthétique ne gurent plus en face des dfferentes espéces les coefficients d'abondance-dominance (et de sociabilit) mais seulement les, classes de présence tableau 2: ci-dessous): tableau synthétique comparatif de ‘deux associations voisines Pino | Philyreo uercetum | Quereetuim Peaus pinaster eubep, elation ¥ uens to ¥ v Priya anota —— ar (ists salolice m yt s./seoparas wt Quereusrfraer m } ‘Cephalonia rubra | | Orebanehe hederae 1 ‘Quercus pyrenaica ul) Cephalanthera langyia 1 Epipacti pyllandhes 1 ema frra i ‘Acer monspessularaim ¥ Rosa senperitens 0 ‘Acer canpeste 1 Ccorytusevetlana © (Corus 8 feanguinen 1 1 ' wv w wv v m | og 7 1 m 1 i a 1 1 20 DITATION A a PuTOsoctOLoGEE steuanisTE Phitigreo - quersetun, “gusta vulgare (Gratargus m /manegyx Viburnum tartana Ins foetiiserea Daphne /lauresla Tamas communis Autres enpéees ‘Rubus fratizosas 5 sph Lencerap fpercymenun ‘Sorbus torminalls ‘Brochpodiam s /syoatun ‘Buorymus europaeus t 1 Euphorbia a /anyodaledes ' i Fraxius engustjota. ‘subsp. eqeapa, ' 1 Banas BeRe ‘Tableau 2 ‘Tableau comparatif des compositions 4a Pino - Quercetum et du Phillyreo - Quercetum Présonce : Crest Ia fréquence dune espéce dans le tableau détaillé exprimée en owrcentage. En pratique on utllise 5 classes de prisence allant de f 8 (BRAUN-BLANQUED = Classe Présence de préeence nae v apéces présentes dane 60 & 100 % des relevés Ww Espéces présentes dans 60 & 80 % des relevés mt Espéces présentes dans 40. 60% des relevés, 1 Espéces présentes dans 20 8 40 % des relerés 1 apices présentes dans 1.420% des relevés Pour les espéces présentes dans moins de 11 94 des relevés on peut utiliser ‘deux niveaux supplémentaires PHYTOSOCIOLOGIE SIGMATISTE: LETAPE SUNTHETIQUE au + | Eepéces présentes dans 6 & 10 96 des relevés Especes présentes dans moins de 6 % des relevés ideute : Pour définirtune association on utilise un entére de Adelite, Uneeapece dele nest pas toujours présente dans un relevé, elle peut étre tres rere, mals lorsquelle existe lle est toujours en compagnie autres eapeces auxquelies elle est ainst lée; de telles esptces sont des earactéristiques excluatwes, Les espéces caractérlstiques (BRAUN - BLANQUET) sont ~solt une caractéristique exclusive, ~solt une espéce sélectve, c'est-a-dire se trouvant frequemment dans une ‘communauté et plus rarement dans d'autres comrounauts. + soit une espéce préftrentille, c'est--dire présente plus ou moins abon- damment dans plusieurs communautés mais préférant Tune de ces commu rautés ou ayant dans cellec! une vitalté plus grande. ‘Lea eapéces compagnes : (Ce sont des espéces n'ayant de préférence pour aucune communauté. Les espéces accidentelles : Ce sont des espéces étrangéres au groupement, y ayant un coefficient \Gabondance dominance trés faible et appartenant & une Classe de présence ‘galement trés faible. Ces espéces ne sont eependant pas denuées d'nterét, ‘comme par exemple une toulle d'Anvnophila arenaria subsp. arenaria dans association & Artemisia campestris subsp. maritima et Helichrysum stocchas ‘subsp. stoechas : dans ce cas lOyat est une relicte dun état ancien, 'escocia ton & Ammophida arenaria subsp. erenarta, ‘Lee expéces dittérenticlies + (Ces espéces permettent de diférencier un ensemble végétal dun ensemble végétal voisin : cet ensemble est soit une association seit un groupement ‘erarchiquement infrieur (vor ci-dessous) : Aster lnosyris, Linum strictum, subsp. strictum et Linum strictum subsp. eorymbulosum sont des eapeces qu iférencientla sous-assoclation & Aster linosyris de association & Gatananche caerulea Festuca timbalitde la sous-assoctation & Odontites tea de la meme association, Les espéces transgressives (Ce sont des espéces inftodées & un ensemble végétal elles peuvent étre des, ‘spices sélectives ou préferentilles)maisse trouvant danstun autre ensemble 2 -METATION A PHYTOSOGOLOGIE SiaMATSTE ‘végétal de distribution géographique différents, Crest ainst que Carex utis, Corontlaminimaet Teuerummartarumaantdes especes tranogsesatves car elles se trouvent infos dans deux ensembles de dstrtbutlon geographigue aiférente : un ensemble méditerranéen (Ononido - Rosmarinetea) ct un ensemble extraméditerranéen (Festuco -Brometea) Deméme Rubia peregriva caractéristique de Vassociation du Chéne vert en région méditerrantenne est ‘une espéce transgressive dans Tassociation du Chéne vert en région mediterra- néenne et dans association & Rubia peregrina et Quercus pubescens subsp pubescens dans le Centre-Cuest, Contrairement aux espéces différentes les exptces transgressves peu: ‘vent se trouver dans des ensembles de meme niveau higrarehique (association ct niveaux supéricurs) ou dans des ensembles de niveaux hiérarchiques aifrents : Helianthemun apenniowm est caracteiatique de la classe des Ononido - Rosmarinetea de distribution méditerranéenne et de Vallance du Xerobromion extraméditerranten, cest une transgressive alla dans un ‘as, une transgressive de classe dans le second, Les types biologlques Sur le tableau détailé désnitif on peut faire Agurer le type biologique de chaque espéce. Le type biologique, suivant lehotanistedanols RAUNRIAER, eat le refit du milieu sur espéce. ensemble des espéces dun milieu dit etre le reflet du type du mile. Le aystime de RAUNKIAER est basé sur la protection, {des bourgeons pendant les périodes critiques pour la végétation, hiver ou €t6 suivant les types de cimat. l distingue aint: «les phanérophytes, dont les bourgeons se trouvent & plus de 26 em de la surface dusel;aTinterieur decet ensemble dletinguediferents eous-ensembies ‘sulvantla taille de 'espéce, la persistance ou non des feuilles met aussi a part les phanérophytes épiphiytes et les phancrophytes succulentes ; + les chaméphytes, dont les bourgeons se trouvent au-dessus du sol mais une hauteur inférteure & 25 om: « les hémferyptophytes, dont les bourgeons de rénovation ge trouvent & intirieur dela ire ds sol =e exyptophytes, dontics bourgcons dc rénovation se wouvent dati Te Hol (oa submergés : dans ce groupe il dstingue ‘es gtophytes, dant es bourgeons se trouvent dans Ie so: glophytes & shizome, géophytes & bulbe, ‘les hydrophaytes et les hélophytes, dontles bourgeons se trouvent dans eau + hydrophytes dont les axes végétatifs sont dans Feat, ~hélophytes dont ies axes végetatife sont dans Tair “les thérophytes qui traversent la mauvaise saison & état de graines, PHYTOSOCIOLOGIE SIGMATISTE : LETAPE SINTHETIQNE 23 Du pe biologique est dégagt le spectre blologique : celul-ci est une. combinaison spéciique des types blologiques exprimee en pourcentage de chaque type biologique en fonction du nombre dlespéces, A Fintérieur une association, ce qui est le plus important est Fabsence (ou la rareté) ou 1a présence d'un type blologique lee associations prairiales serit anal Je domaine des hémianptophytes, les frets des phanérophytes, les champs, oS chaque année 'horame détrult la vegetation pour faire place & ses cultures, le domaine des werophytes, On peut, dans Iétablissement du spectre biologique, tenir compte de la dominance (J. CARLES) ou de Tabondance dominance de chaque cepive son obtient ainsi tn spectre blologique séel, Exemple : Dans un certain nombre de relevés de formations boisées de Charente- Maritime on trouve dew chénes : Quercus dex et Quercus pubescens subsp. ‘pubescens. Le relevé suivant (tableau 8) correspand a sn bols des envirans de Seint-Savinien (Charente-Maritime). Numéro du relevé 1 Surface fen m) 200 Recouvrement total (4) 95 Bsptces des Quercetea iliets: Phip. Quercus dex 4 Php. Hedera h/nelic | 3 Ch. p._ Rubia peregrina | 2 Php.) Rosa sempervirens * Php. Rhamnus alatemus lea Esptces des Quereo - Fagetea Phre. Quereus p./pubescens (Crataegus m./monegyna Ligustram vulgare Viburnum lantona ‘Tamas communis Viola eichenbachiana Comus s./sanguinen Juniperus.) communis “Acer monspessulanum Quercus pubescens hybride ptces des Quercetea roboripetracae : &. Lonleera p./perelymenum DB. Brea s./scoparia BRST OSS 3O8 “ rE er sores cue some » Sarees 7 Saas | — ese ‘Surface (en m*} 200 13 de Recouvrement total (4) | ss 5 lus de 80 % es ; aes ——— . : sous a. eecate 3 ‘ras me Resor 3 : oe, a : H Dactylis glomerata + | Les phanérophytes a feuilles persistantes ont ainsi un recouvrement de 60 ee : Leper tte atest antenna a : ese ech St ena ee eee 2 (On procéde de la méme fagan pour les autres types biologique. Le recouvrement total de la végétation est de 191,9 %, ce qui ne saurait, Tableau 3 ‘tonner, les diverses espéces se recouvrant partellement. Mais nous avons vu que dans analyse moderne de la vegetation on tenait, compte non de la seule dominance mais de Tabondance-dominance. On peut done considérer pour chaque coefficient dabondance-dominance les valeurs seein Gnognee eee nee sulvantes (moyennes entre les termes extremes correspondant 4 chaque vefcent) [Nombre | Spectre a ae ee oe es. — a Phunérophyies a feulles persstantes.. 6 | 2% Phanérophiytes & fees caduqucs 8 | 29% 5 875% Chaméphytes& feuiles persistant... 1 | 4% 4 62.5% CChaméphytes a feulles caduques ees 3 375% Hemieryptopnytes een 7 | 2 12.55% Géophytes 2 | om 1 2.5% Therophytes.. ° + I 01% Total Dans Texemple chotst (bots de Saint-Savinien) on obtient ainsi : ~ pour les phanérophytes & feulles persistantes 62 % + 87,5 9 + 0,49 = 100.4% ~ pour les phanérophytes a feuilles caduques On raméne & 95 96 pulsque tel est le recouvrement total Chaque espéceme comptant que pour 1, ce spectre rend trée mal compte de aspect du relevé, oi les hémlcryptophytes ont une importance non justiice (ann APLES cores ce specie en usant Le eoecent de dominance 37.5% +2,5 % 42,5 % +0,5% =49.% ~ pour ies chaméphytes & feulles persistantes : 12,5 % ~ pour les chaméphytes feuilles eaduques + pour les hémieryptophytes 12,5 % +0,6 % = 13.196 0.2% 26 + pour les géophytes : 0,2 % ~ pour les thérophytes : 0% Soitun total de 168, de Ia vegetation (95 9%). On obtient ainsi Ie spectre biologique reel sulvant + phanérophytes a feuiles persistantes 57 % Bocwcsmontane” Siomnetemeream “tt motte 0 scare * = a ra = ct ne cimatu stage a ee emt rer sitpmatts ne Dans exemple choi intértt uspece bilgiqurteeat de ranger de Saint-Savinien dans les foréts 4 feuill cm ‘ vente Hicis) Yensemble des phanérophytes ct chaméphytes a feuilles persistantes TATION A LA PrtvTOsOCIOLOGIE SIGMATISTE , 4%. Cerésultat dot etre ramené au recouvrement total ‘BULLETIN DE LA Sociiné BOTAMQUE DU CENTRE-OUBST, NOUVELLE S#RIE NUMERO SPECIAL 16-1097 27 La Systématique phytosociologique ou Synsystématique Le relevé tel quil a été réalisé est un individu d'assoctation, c'est le seul ‘lément coneret en phytosociologte Le tableau détaillé défintifest le document phytosociologique fondamental, permet de dégager la notion dassoeiation, cele-cl étant constituce par un ‘ensemble dindividus d'association, association est donc en phytosociologie une notion abetraite, comme Test en systématique la notion dlespéce, elle-meme définie & partir dine collection individus, ces demiers étant les éeuls éléments concrete, Alla taxonomic et & la systématique florstique (espéce, genre, famille.) correspond une syntaxonomle et une synsystématique phytosoctologique ; att taxon floristique, unité systématique non definie, correspond un syntaxon, unlté synsystématique non définte. association : Crest huntté de base dela synsystémaltique comme lespéce est en systéma- tique. ‘Lassociation posstde une combinaldon floristique statistiquement répé- titive et se dévcloppe dans des conditions écologiques précises : elle permet ainat de definir un biotope. association posséde une aire géographique déterminée : comme Vaire des espéces, celle d'une association peut etre plus ou moins vaste. Comme il existe des espices endémiques on trouve des associations endémiques : Tassociation Brassicacleracea subsp. oleraceaet Helichrysum stoechas subsp. stoechasest ‘une association endémique des falaises mortes de Vestuaire de la Gironde. association est un élément de Vévolution régressive ou progressive de la végétation du substrat brut sans végétation vers un ensemble stable en équilibre avec fe sol et le climat, le climax. Comme existe une nomenciature binaire pour nommer les espéces, itexiste ‘une nomenclature pour nommer les syntaxons. 28 INTIATION A La ProrrosocroLoote StaNATISTE Pour nommer une association végétale on retient une ou deus espéces aur sein de Tensemble caractéristique pour former un nom nouveau selon la régle suivante une seule esptce est retenue on ajoute le suffxe -etum au radical ds ‘nom de genreeton metlenom despéce au genitif; ainsi l'association & Spartina anglicaest le Spartinetum anglicae Corilion 1983 corr. Géhuet Géiu-Pranch, 1984: pour tentreompte de évotution des connaissances concernant le Dindme Spartinax tounsendiidepuls 1953, GEHU et GEHU-FRANCK ont modifié enom {de Tassociation appelée Spartinetum townsendit par CORILLION : st deux espéces sont retenues, le nom du premier genre se termine par 0, le nom de la premiére espéce est mis au génitif, Ie nom du deuxiéme genre se termine par -etum et le nom dela deuxséme espéce est mis au génitif; ainsi association a Crithmuum martirumet Limontumovaliolium se nomsme Crighino ‘maritimé - Limontetum ovalifoll (Sshnholtz- Lordat 1926) ©. Lahondére,F Bioret et M. Botineau 1991 ; en efle cet ensemble a ste décrt pour la premiere fois par KUHNHOLTZ -LORDAT en 1926, cette étude ayant ete reprise-en 1991 ar C. LAHONDERE, F. BIORET et M, BOTINEAU. Pour stmpliier on éerit souvent Crithmo - Limontetum ovatifotit. Les unités inférieures : ‘Commettexiste en taxonomte des unitésinférteures Al'espéce oous-espéces, vyarlétés, formes, ...) existe en phytosoctologie des unités Infereures & association : sous-assoctations, raves, facies, La sous-association : (Cestune variante deTassociation 4 déterminiame écologique ou dynamique, La sous-assoctation & Acer campestre du Phillyreo latifoliae - Quercetum iicissenommeen ajoutant leguffixe-etosumau radical du nom de genre (dont lapremiére lettre est écrit avec une minuscule) etlenom despéce étant mis a Genii, cette sous-association des milleux moins xeriques se nomme ainsi ceretosum campestris, le déterminisme est done, dans ce cas, sologiaue:fl ‘este, paralielement, unt sous-association dee mlieux les plus sees notmmée ‘upicum. Les sous-associations salleornietosum dolichostachyae et salicornietosum obscurae du Salicornietum fragilis sont Ges ensembles caractérisant le premier le niveau topographiquement inferieur, le second le niveau topographiquement supérieur de la sous-association typteum, Tarace Crest une variante de Tassociation & déterminisme géographique. Les Ustéres du Pino maritimi - Quercetum ilfei de Ile é'Oléron sont le domaine SYSTEMATIQUE PHYTOSOCIOLOGIQUE OU SYNSYSTEMATIQNE 28 du Daphno gridit - Ligustretum vulgare, race & clstes pl. sp., ces derniers n‘étant présents que dans les iles e'Oléron ef de Re. Le faciés 1 tdique la dominance d'une espéce particullére : Calystegia soldanella peut constituer un faclés dans le Stleno thorei - Ammophiletum arenartae. Les unités supérieures : ‘Les unités supérieures a association sont Falliance, Yorure et la classe. alliance : Ele regroupe un certain nombre d'associations qui ont entre elles un groupe

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