BetonPrecontraint - V1.0 (Mode de Compatibilité)

ECAM – Ingénieur Industriel
Premier semestre 2008-2009
Béton Précontraint
Amine Ouaar
oar@ecam.be
http://www.gce.ucl.ac.be/~ouaar
© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 1

Plan du cours
Chapitre I Introduction
Chapitre II Calcul en ELS (Moment fléchissant)
Chapitre III Calcul en ELU (Moment fléchissant)
Chapitre IV Effort Tranchant
Chapitre V Structures hyperstatiques
Chapitre VI Systèmes de précontrainte

Chapitre I Introduction
1. Naissance et historique du B.P. 4. Particularités du Béton Précontraint

a. Inconvénients du B.A. a. Relevement des cables
b. Historique du B.P. b. Précontrainte et effort tanchant
c. Précontrainte et effort normal
2. Fonctionnement du B.P.
a. Principe de base 5. Poutres hyperstatiques
b. Classification
• Par mode de fabrication 6. Pertes de tension dans les cables
• Par niveau de précontrainte
c. Avantage de la Pré-tension
d. Avantage de la Post-tension
3. Exemple

1. Naissance et historique du B.P.
a. Inconvénients du béton armé
la zone tendue de béton est négligée
les déformations et les flèches sont assez importantes
Risques résultants d’une fissuration importante
L’impossibilité d'utiliser des matériaux (acier et béton) à hautes performances
…

1. Naissance et historique du B.P
b. Historique du B.P.
1888 : W. Dohring fabrique de dalles et poutres précontraintes. Peu

concluant!
1907 : Koenen et Lund travaillent sur des éprouvettes en acier doux.
1928 : Eugène Freyssinet dépose des brevets sur la précontrainte.
1942 : Réalisation en BP du pont dalle de Elbeuf en France (portée
20m).
1950 : 1er pont en BP aux USA (Walnut Lane Bridge à Philadelphie),
construit suivant le système belge.
1953 : fondation de la F.I.P. (Fédération Internationale de la
Précontrainte).
…

Béton Précontraint 2. Fonctionnement du B.P
a. Principe de base
précontrainte
poids propre
mise en
tension
surcharges
mise en service

b. Classification
Plusieurs classifications pour la précontrainte :
a) selon le mode de fabrication :

1. Précontrainte par pré-tension
2. Précontrainte par post-tension
b) selon selon le niveau ou degré de précontrainte:

1. Précontrainte Totale
2. Précontrainte Partielle
3. Précontrainte Limitée

b. Classification
Mode de fabrication
Principe de précontrainte par Pré-tension

2. Fonctionnement du B.P
b. Classification
Mode de fabrication
Quelques images
massif d’ancrage
mise en tension :
- gainage de torons inférieurs avant coupage de torons
- déviateur stockage

b. Classification
Mode de fabrication
Principe de précontrainte par Post-tension
cage d’armatures coffrage latéral
fond de
mise en place de la gaine et du coffrage
câble [= ensemble de fils ou torons]
bétonnage
ancrage
mise en tension [vérin hydraulique]
injection [coulis de protection]

b. Classification
Mode de fabrication
Quelques images
ancrages multi-torons vérin et mise en tension

b. Classification
Niveau de précontrainte
g+p+qperm g+p+qperm
g+p+qperm.
g+p+qtot g+p+qtot g+p+qtot
Précontrainte Précontrainte Précontrainte

totale limitée partielle

c. Avantages de la Pré-tension
pas de gaines
pas d’injections
pas d’ancrages perdus
mise en tension plus aisée
avantages liés à la préfabrication
…
d. Avantages de la Post-tension
pas de limite de forme du câblage
pas de limites de dimensions de l’élément
avantages liés au béton coulé en place
…

Béton Précontraint 4. Particularités du B.P.
a. Relèvement des cables
fuseau à l’intérieur duquel doit se trouver le câble

résultant
b. Précontrainte et effort tranchant
câble
résultant
⇒ V
⇒ Vrédui
α P.sin t
P.sin P α
α

Béton Précontraint 4. Particularités du B.P.
c. Précontrainte et effort normal
V M V M
⇒ P
Béton armé Béton précontraint

τh τh
τv σG = P/Ω
Ω
τv
courbe courbe
intrinsèque intrinsèque
τh = τh pôle
pôle
β = 45° β < 45°
τv [σG, τv]

Béton Précontraint 5. Eléments hyperstatiques
moments primaires
+
moments secondaires
câble déformées
=
moments globaux

Béton Précontraint 5. Pertes de tension dans le cable
• Pertes variables le long du câble

• Pertes constantes le long du câble
a. Pertes instantanées:
1. Par raccourcissement élastique du béton
2. Par mise en tension non simultanée des câbles
b. Pertes différées:
1. Par retrait du béton
2. Par fluage du béton
3. Par relaxation des aciers
6. Variation de l’effort de précontrainte sous les surcharges

3. Exemple
Données:
L=8m
h=20 cm
B=1m
Charge d’exploitation h B
q= 5 kN/m2
Poids propre L
p= 25 kN/m3
Contraintes admissibles du béton
σb’= 12 N/mm2
σb= 0 N/mm2
But: Déterminer l’effort P de précontrainte pour les 3 cas suivants:
1- Charge d’exploitation sans poids propres
2- On double la charge d’exploitation sans poids propre
3- Cas 2 + prise en compte du poids propre

3. Exemple
Cas 1
40 *106 * 6
σq = ± = ± 6 N / mm² + 6 N/mm² + 6 N/mm² + 12 N/mm²
200² *10³
+ =
P? tq e=0 et σ précon
= 6 N / mm²
- 6 N/mm² 0 N/mm²
⇒ P = Aσ précon = 1200 kN
précontrainte surcharges état de service

Béton Précontraint 3. Exemple
Cas 2 (on double la charge d’exploitation)

q = 10 kN/m² ⇒ M = 80kNm, σq = ± 12 N / mm²
Si on garde e=0 P sera tq la contrainte admissible du béton sera dépassée
M
Excentrer P => Pe= M ⇒e =
P
Pour P=1200 kN, et M =40 kNm, on a e= 0.033m
0 N/mm² 12 N/mm² 12 N/mm²
+ =
+ 12 N/mm² - 12 N/mm² 0 N/mm²
précontrainte surcharges état de service

Béton Précontraint 3. Exemple
Cas 3 (prise en compte du poids propre)
p = 25 kN/m³ * l m * 0,2 m = 5 kN/m', Mp = 40 kNm/m' et σp = ± 6 N/mm².

Excentricité supplémentaire:
esupp = Mp/P = 40/1200 = 0,033 m
Excentricité totatale:
etotale = 0,066 m
- 6 N/mm2 + 6 N/mm² 0 N/mm² + 12 N/mm² + 12 N/mm²
+ = + =
- 6 N/mm² + 12 N/mm² - 12 N/mm² 0 N/mm²

+ 18 N/mm²
précontrainte poids état de mise surcharges état de mise

propre en tension service

Cout de l’acier BA 1euro contre 3 ou 4 euros pour BP

Dimensionnement
et
Vérification

Introduction
Dimensionnement aux ELS
Précontrainte totale ou limitée
Le calcul des contraintes se fera à partir des sections nettes (PP et Précontrainte)
Le calcul des contraintes se fera à partir des sections homogénéisées (autres

sollicitations)

Béton Précontraint Valeurs théoriques et caractéristiques de la force de précontrainte P
P pertes par frottement au piston
P0 ≤ 0,8.f p,k.Ap
p.Ωpiston ≤ 0,9.fp,0,1,k.Ap P0k = P0.(1±0,02)
∆P
raccourc élast. [0,8.∆Pinit] Pk,initial
rentrée de cône [0,8.∆Pfinal]
Pthéorique, initial
P’k,initial
Pm,0 ≤ 0,75.f pk.Ap

≤ 0,85.fp,0,1,k.Ap [1,2.∆Pinit]
[1,2.∆Pfinal]
∆Pinitial)
1,1.(P0-∆
∆Pinitial)
0,9.(P0-∆ ∆Pfinal)
1,1.(P0-∆
Pk, final
Pthéorique, final
∆Pfinal)
0,9.(P0-∆
P’k, final
X

Béton Précontraint 1. Valeurs caractéristiques et de calcul de la force de précontrainte P
a- Valeurs caractéristiques
Valeur caractéristique de la force de précontrainte appliquée à l'extrémité d'une armature

de précontrainte lors de la mise en tension P0K
P0K = P0*(1 ± 0,02)
Valeur caractéristique de la force de précontrainte dans une section quelconque Pk :

∗ 0 – 0,80∗∆P
majorer la précontrainte : Pk = 1,02∗P ∗∆ ou 1,1(P0-∆P)
∆
minorer la précontrainte : P’k = 0,98∗P0 – 1,20∗∆P ou 0,9( P0-∆P)
ou: (cas armatures dans gaines souples)
Pk = P0 – 0,70∗∆P et P’k = P0 – 1,30∗∆P;
∆P: valeurs théoriques des pertes de tension "instantanées" et "différées"

Béton Précontraint 1. Valeurs caractéristiques et de calcul de la force de précontrainte P
b- Valeurs de calcul
Pd = γp∗Pk
- Etats limites ultimes:

1- actions maximales γp = 0,9
2- actions minimales γp = 1,0
3- combinaison accidentelle des actions -> γp = 1,0
- Etats limites de service :

γp = 1

Limites (admissibles) des contraintes dans le béton et l’acier (E.L.S.)
Contraintes admissibles dans le béton
COMBINAISON DE CHARGES COMPRESSION TRACTION Réglementation
Précontrainte + poids propre 0,6.fc,j [usine] fct,,j Proposition du GBB

[mise en tension] 0,5.fc,j [chantier]
Gk,1 + η(x,0).P0
Précontrainte + poids propre + 0,5.fc,k fc,t,k,0,05 Proposition du GBB
charges permanentes
ΣGk,j + η(x,t).P0
Précontrainte + poids propre + 0,45.fc,k 0 Proposition du GBB
charges quasi-permanentes EC2
ΣGk,j + η(x,t).P0 + Σψ2,i.Qk,i
Combinaison fréquente des charges _ 0 Pour les classes d’exposition
ΣGk,j + η(x,t).P0+ ψ1,1.Qk,1+ Σψ2,i.Qk,i 3 et 4.
Combinaison rare des charges 0,6.fc,k fc,t,k,0,05 EC2

ΣGk,jj + η(x,t).P0+ Qk,1+ Σψ0,i.Qk,i
fc,j = résistance en compression du béton sur cylindre au moment de la mise en tension
fc,k = résistance caractéristique du béton sur cylindre à 28 jours
fc,t,j = résistance en traction du béton au moment de la mise en tension
fc,t,k,0,05 = résistance caractéristique en traction du béton, fractile 5%.
Il faut prévoir comme classe de résistance minimale du béton :
C25/30 pour la post-tension et C30/37 pour la pré-tension.

Efforts et contraintes limites dans les aciers de précontrainte
lors de la mise en tension des câbles
P0 ≤ Ap*σ0,max
P0 = effort à la sortie du vérin de mise en tension
Ap = aire de la section du câble
σ0,max = contrainte maximale dans les aciers de précontrainte lors de la
mise en tension des câbles
= min (0,8.fp,k ; 0,9.fp0,1,k).
fp,k : résistance caractéristique des aciers de précontrainte;
fp0,1,k : limite élastique à1% de déformation permanente des aciers de
précontrainte.

Béton Précontraint Efforts et contraintes limites dans les aciers de précontrainte
lors du transfert des efforts vers le béton (mise en précontrainte du béton) :

Pm,0 ≤ Ap*σp,m,0 avec :
Pm,0 = force de précontrainte appliquée au béton après mise en tension
(post-tension) ou après transfert (pré-tension)
Ap = aire de la section du câble
σp,m,0 = contrainte maximale dans les aciers de précontrainte lors du
transfert de l’effort de précontrainte vers le béton
= min (0,75.fp,k ; 0,85.fp0,1,k).
a- en pré-tension, Pm,0 = P0 – ∆Pc – ∆Pi,r - ∆Pµ(x)
∆Pc : pertes par raccourcissement élastique du béton
∆Pi,r : pertes par relaxation instantanée des aciers
∆Pµ(x) :pertes par frottement.
b en post-tension, Pm,0 = P0 – ∆Pc – ∆Pµ(x) - ∆Ps,i
∆Pc : pertes par raccourcissement élastique du béton
∆Pµ(x) : pertes par frottement.
∆Ps,i : pertes par recul d’ancrage.

Convention - Notations
moments, excentricités et contraintes positives si :
P
M
e+ +
P ⇒
σ
(e-) -

Diagramme enveloppe des moments
poutre bi-appuyée
M1 = MI = Mp
∆ M = Mq M2 = MII = Mp + Mq
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I σs,q σ'b,II ≥ σs,II
+ = + =
σi,0 σi,p σ'b,I ≥ σi,I σi,q σb,II ≤ σi,II

propre en tension [I] service [II]

Béton Précontraint Diagramme enveloppe des moments
poutre bi-appuyée avec encorbellement p Mp
q fixe Mq,fixe
q mobile + q fixe
q mobile + Mq,mob+
Mq+
q mobile -
Mq,mob- q q fixe
mobile -
Mq-
Mp + Mq-
M1 = Mmin
Diagramme enveloppe
Mp + Mq+
des moments
Mp
M2 = Mmax
zone
zone a b zone c

Béton Précontraint Diagrammes des contraintes
Cas poutre bi-appuyée avec encorbellement

σs,q+ σ'b,II ≥ σs,II+
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I

+ =
+ = σi,q+ σb,II ≤ σi,II+

σs,q-
σi,0 σi,p σ'b,I ≥ σi,I
+ =
Zone a
σi,q-
Mp + Mq-
M1 = Mmin
Diagramme enveloppe
Mp + Mq+
des moments
Mp
M2 = Mmax
zone
zone a b zone c


σs,q+ σ'b,II ≥ σs,II+
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I ≤ σ'b,I

+
=
+ = σi,q+ σb,II σi,II+

≤
σs,q- σb,II ≤ σs,II-
σi,0 σi,p σb,I ≤ σi,I ≤ σ'b,I
+ =
Zone b
σi,q- σ'b,II σi,II- Mp + Mq-
≥
M1 = Mmin
Diagramme enveloppe
Mp + Mq+
des moments
Mp
M2 = Mmax
zone
zone a b zone c


σs,0 σs,p σs,I ≤ σ'b,I +

=
+ = σi,q+
σs,q- σb,II ≤ σs,II-
σi,0 σi,p σb,I ≤ σi,I
+ =
Zone c
σi,q-
σ'b,II ≥ σi,II-
Mp + Mq-
M1 = Mmin
Diagramme enveloppe
Mp + Mq+
des moments
Mp
M2 = Mmax
zone
zone a b zone c

Divers
Objectif : Le but du calcul en flexion est de déterminer une précontrainte, définie par un
effort [P] et une excentricité [e], qui permette à la section d'être sollicitée par des états
de contraintes « admissibles » pour les différentes combinaisons envisageables
Effet de la précontrainte sur une section quelconque :

FY = 2*P*sin(α/2)
MX = 2*P* sin(α/2)*cos(α/2)*y – P*sinα*x – 2*P*sin(α/2)*sin(α/2)*e
= P*[sinα*y – sinα*x – e*(1-cosα)] = -P*e e = (x-y)*tgα
NX = P*cosa + 2*P*sin(α/2)*sin(α/2) = P*[cosα +(1-cosα)] = P
VX = 2*P*sin(α/2)*sin(α/2) – P*sinα = P*[sinα-sinα] = 0
Y X
P VX P
NX MX
FY =
2Psin(α/2)
α α/2
P
Y
X
FY y
α/2 x

Divers
Précontrainte et flambement : On peut montrer que les structures précontraintes à

câbles adhérents ne subissent pas de flambement sous l’effet de la précontrainte. Par
contre, les pièces précontraintes peuvent flamber lorsque cette liaison n’est pas assurée
(avant injection des câbles ou précontrainte extérieure)

Moments sollicitants de mêmes signes
σs,0
P hors
du N.C.
[1] [2]
σs,p σb,1 ≤ σs,1 σs,q σ'b,2 ≥ σs,2
σi,0
σs,0
P = + =
dans
le N.C.
σi,p σ'b,1 ≥ σi,1 σi,q σb,2 ≤ σi,2
[3] [4]
σi,0
poids état de mise surcharges état de mise
précontrainte propre en tension [I] service [II]
[1] σ s , 0 + σ s , p ≥ σ b ,1 [2] (η ) ∗ σ s , 0 + σ s , p + σ s ,q ≤ σ ' b , 2

[3] σ i , 0 + σ i , p ≤ σ 'b ,1 [4] η ∗ σ i , 0 + σ i , p + σ i ,q ≥ σ b , 2
[1] ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p ≥ σ b ,1
σs , 0 = ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²)
[2] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s ,q ≤ σ 'b , 2
σi , 0 = ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²)
[3] ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p ≤ σ 'b ,1
[4] η ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i , q ≥ σ b , 2
Expressions de I/v et I/v’ (Formules de dimensionnement)
σ i ,q = − M q /( I / v) et σ s ,q = M q /( I / v' )
[3] - [4] → ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) * (1 − η ) + M q /( I / v) ≤ σ 'b ,1 −σ b , 2
d’où M q /( I / v) ≤ σ 'b ,1 −σ b , 2 − ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) * (1 − η )
et I / v ≥ M q /[σ 'b ,1 −σ b , 2 − (1 − η ) * (1 − e * v / i ²) * P / Ω]
[2] - [1] → ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) * (η − 1) + M q /( I / v' ) ≤ σ 'b , 2 −σ b ,1

d’où M q /( I / v' ) ≤ σ 'b , 2 −σ b ,1 − ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) * (η − 1)
et I / v' ≥ M q /[σ 'b , 2 −σ b ,1 − (η − 1) * (1 + e * v' / i ²) * P / Ω]

I / v ≥ M q /[σ ' b ,1 −σ b , 2 − (1 − η ) * (1 − e * v / i ²) * P / Ω]
I / v ' ≥ M q /[σ ' b , 2 −σ b ,1 − (η − 1) * (1 + e * v ' / i ²) * P / Ω ]
a) négliger les pertes (η = 1) :

I / v ≥ M q /[σ ' b ,1 −σ b , 2 ] et I / v' ≥ M q /[σ 'b , 2 −σ b ,1 ]
! cette hypothèse revient à sous-estimer I/v et I/v’.
b) utiliser des valeurs moyennes pour les termes inconnus, soit :
η=0,85 (15% de pertes) P/Ω = σG = σ ' b,1/2 e*v/i² = -2 (i²/v)
on :
I / v ≥ M q /[σ 'b ,1 −σ b , 2 − 0,15 * 3 * P / Ω]
I / v ≥ M q /(0,775σ 'b ,1 −σ b , 2 )
et :
I / v' ≥ M q /[σ ' b , 2 −σ b ,1 − 0,15 * 1 * P / Ω]
I / v' ≥ M q /(σ 'b , 2 −σ b ,1 − 0,075 * σ 'b ,1 )

1/P
[1]
e
[1] ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p ≥ σ b ,1 et σ b ,1 − σ s , p < 0 -i²/v’
1 1 + e * v' / i ²
d’où : ≥ fig. a
P Ω * (σ b ,1 − σ s , p ) a
Les coordonnées à l’origine de la droite [1] sont donc :

1 1
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [-]
P Ω * (σ b ,1 − σ s , p )

1/P 1/P
[2] [2’]
e e
-i²/v’ -i²/v’
[2] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s , q ≤ σ ' b, 2
(η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) ≤ σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q
b
Deux cas :
1 1 + e * v' / i ²
σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q ≥ 0 d’où ≥ fig.b
P Ω * (σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )
1 (η )
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [+]
P Ω * (σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )
1 1 + e * v' / i ²
σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q ≤ 0 d’où ≤ fig.b
P Ω * (σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )
Les coordonnées à l’origine de la droite [2’] sont donc :
1 (η )
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [-]
P Ω * (σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )

[3] ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p ≤ σ 'b ,1 avec σ 'b ,1 −σ i , p > 0

1 1 − e * v / i²
d’où : ≥ fig.c
P Ω * (σ 'b ,1 −σ i , p )

1 1
1/P = 0 ⇒ e = i²/v et e=0 ⇒ = [+]
P Ω * (σ 'b ,1 −σ i , p )
1/ 1/ 1/
P P P
[1 [2 [2’
e ] e ] e ]
- -i²/v’ -i²/v’
i²/v’
a b
1/ 1/
P P
[3 [4
e ] e ]
i²/v i²/v
c d

[4] η ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i ,q ≥ σ b , 2 avec σ b, 2 − σ i , p − σ i ,q > 0
1 η * (1 + e * v / i ²)
d’où ≤ fig. d
P Ω * (σ b , 2 − σ i , p − σ i ,q )
1 1
1/P = 0 ⇒ e = i²/v et e=0 ⇒ = [+]
P Ω * (σ b , 2 − σ i , p − σ i ,q )
1/ 1/ 1/
P P P
[1 [2 [2’
] ] ]
e e e
- -i²/v’ -i²/v’
i²/v’
a b
1/ 1/
P P
[3 [4
e ] e ]
i²/v i²/v
c d

Béton Précontraint Valeurs Possible de P et e
B
B B
B
1/P 1/P
[4]
[1] [1]
[4]
A
A
A
A [3]
e
e i²/v [3] i²/v
-i²/v’
-i²/v’
[2]
[2’]
a b

On verifie l’excentricité
Expressions minimale
analytiques descar si celle-ci n’estminimales
excentricités pas satisfaite alors on est sur
qu’aucune ne ^pourra satisfaire e>eadm. Par consequent il faudra
redimensionner la poutre geometriquement parlant
Si σ ' b, 2 −σ max
Si on verifie l’excentricite s , p − σ s ,et 0 → len’est
q ≥ qu’elle point A correspond
pas à l’intersection
verifiée alors cades droites [2]
voudra juste
et [4] pas
dire qu’on ne pourra (figure 2.8.a). cette excentricité, il faudra
utiliser
En prenant [2] / [4] on obtient successivement :
Juste en prendre une autre et la verifier.
η (1 + e * v' / i ²) P Ω(σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )
= après simplification par P et Ω et en
η (1 − e * v / i ²) P Ω(σ b , 2 − σ i , p − σ i ,q )
remarquant qu’il est plus défavorable de prendre η=1 pour la condition [2] (cas
de faible excentricité) :
(1 + e * v' / i ²) η ∗ (σ ' b, 2 −σ s , p − σ s ,q )
= =k
(1 − e * v / i ²) (σ b , 2 − σ i , p − σ i ,q )
après développement, on obtient : emin = (k − 1) ∗ i ² /(v'+v ∗ k )
Remarque : comme le point A correspond à une excentricité de l’effort de
précontrainte se trouvant dans le noyau central (cfr. figure 2.8.a), les conditions
de recouvrement des aciers de précontrainte seront normalement assurées.
Si σ 'b, 2 −σ s , p − σ s , q ≤ 0 → le point A correspond à l’intersection des droites [2’]
et [3] (figure 2.8.b).
En prenant [2’] / [3] on obtient successivement :
η (1 + e * v' / i ²) P Ω(σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )
= après simplification par P et Ω:
(1 − e * v / i ²) P Ω(σ 'b ,1 −σ i , p )η
(1 + e * v' / i ²) (σ 'b , 2 −σ s , p − σ s ,q )
= = k1
(1 − e * v / i ²) (σ ' b,1 −σ i , p )
après développement, on obtient : emin = (k1 − 1) ∗ i ² /(v'+v ∗ k1 )

Mp + Mq-
M1 = Mmin Mp + Mq+
Mq+ et Mq- de signes opposés
Mp
M2 = Mmax
zone a b zone c
Zone b
σs,q+ σ'b,II ≥ σs,II+ [2]
+ =
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I ≤ σ'b,I
σi,q+ σb,II σi,II+ [4]
≤
+ =
σb,II σs,II-
σs,q- ≤
[2bis]
σi,0 σi,p σb,I ≤ σi,I ≤ σ'b,I
+ =
Zone b
σi,q- σ'b,II ≥ σi,II- [4bis]
[2] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s+,q ≤ σ 'b, II

[2bis] (η ) * ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s−,q ≥ σ b,II
[4bis] défavorable pour η=1
[4] η ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i+,q ≥ σ b, II
[4bis] ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i−,q ≤ σ 'b, II

Béton Précontraint σs,q+ σs,0
σ'b,II ≥ σs,II+
[2] P hors
du N.C.
[2]
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I ≤ σ'b,I + = [1]
σs,p σs,q σ'b,2 ≥ σs,2
σb,1 ≤ σs,1
σi,q+ σb,II ≤ σi,II+ [4] σi,0
+ = σs,0
σs,q- σb,II ≤ σs,II- [2bis] P dans = + =
σi,0 σi,p σb,I ≤ σi,I ≤ le N.C.
σ'b,I
σi,p σ'b,1 ≥ σi,1 σi,q σb,2 ≤ σi,2
+ = [3] [4]
Zone b
σi,q- σi,0
σ'b,II ≥ σi,II- [4bis] poid état de mise surcharges état de mise
précontrainte propre en tension [I] service [II]
[2] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s+,q ≤ σ 'b, II [1] ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p ≥ σ b ,1

[2bis] (η ) * ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s−,q ≥ σ b,II [2] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s ,q ≤ σ 'b , 2
[4] η ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i+,q ≥ σ b, II [3] ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p ≤ σ 'b ,1
[4bis] ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i−,q ≤ σ 'b, II [4] η ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i ,q ≥ σ b , 2
[4bis] défavorable pour η=1

Expressions de I/v et I/v’
σ i ,q + = − M q+ /( I / v) et σ s ,q + = M q+ /( I / v' ) avec M q+ > 0

σ i ,q − = − M q− /( I / v) et σ s ,q − = M q− /( I / v' ) avec M q− < 0
[2] -[2bis] → η ∗ σ s ,0 + σ s , p + σ s ,q + − η ∗ σ s ,0 − σ s , p − σ s ,q − ≤ σ 'b, II −σ b, II

d’où : σ s ,q + − σ s ,q − ≤ σ 'b, II −σ b, II
M q+ − M q− ∆M
et I / v' ≥ ou I / v' ≥
σ b' , II − σ b , II σ b' , II − σ b, II
∆M = M q+ − M q− = variation maixmale du moment dans la section
[4bis] - [4] → η ∗ σ i , 0 + σ i , p + σ i , q − − η ∗ σ i , 0 − σ i , p − σ i ,q + ≤ σ 'b , II −σ b , II

d’où : σ i ,q + − σ i , q − ≤ σ 'b , II −σ b , II
M q+ − M q− ∆M
et I / v ≥ ou I / v ≥
σ b' , II − σ b , II σ b' , II − σ b , II

Représentation graphique des inéquations [2bis]
[2bis] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) + σ s , p + σ s ,q − ≥ σ b , II
ou (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 + e * v' / i ²) ≥ σ b , II − σ s , p − σ s ,q −
2 cas :
1 (η ) ∗ (1 + e * v' / i ²)
σ b, II − σ s , p − σ s ,q − ≤ 0 → ≥ fig.a
P Ω * (σ b , II − σ s , p − σ s ,q − )
Les coordonnées de la droite [2 bis] :
1 (η )
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [-]
P Ω * (σ b , II − σ s , p − σ s , q − )
1 (η ) ∗ (1 + e * v' / i ²)
σ b, II − σ s , p − σ s ,q − ≥ 0 → ≤ fig.a
P Ω * (σ b , II − σ s , p − σ s , q − )
Les coordonnées de la droite [2 bis’]:
1 (η )
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [+]
P Ω * (σ b , II − σ s , p − σ s , q − )
1/P 1/P
[2bis] [2bis’]
e e
-i²/v’
-i²/v’

Représentation graphique des inéquations [4bis]
[4bis] (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) + σ i , p + σ i ,q − ≤ σ 'b , II
→ (η ) ∗ ( P / Ω) * (1 − e * v / i ²) ≤ σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q −
2 cas :
1 (η ) ∗ (1 − e * v / i ²)
σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − ≥ 0 → ≥ fig.b
P Ω * (σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − )
Les coordonnées de la droite [4 bis] :
1 (η )
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [+]
P Ω * (σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − )
1 (η ) ∗ (1 − e * v / i ²)
σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − ≤ 0 → ≤ fig.b
P Ω * (σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − )
Les coordonnées de la droite [4 bis’] :
1 (η )
1/P = 0 ⇒ e = -i²/v’ et e=0 ⇒ = [-]
P Ω * (σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − )
1/P 1/P
[4]
[4bis’]
[4bis]
e
e i²/v
i²/v pas de
solution

b
Béton Précontraint Valeurs possibles de P et e
σ 'b , II −σ s , p − σ s ,q + ≥ 0 2 σ 'b , II −σ s , p − σ s , q + ≤ 0 2’
B
B BB
1/P 1/P
2bis
[4]
[2bis] [2bis]
A [4]
A
σb,II − σs,p − σsq -≤ 0

A
A [4bis]
e e
i²/v [4bis] -i²/v’ i²/v
-
i²/v’
[2]
[2’]
a b
1/P 1/P
2bis’
[4]
B
B [4]
A
A
[4bis] [4bis
σb,II − σs,p − σsq -≥ 0
e i²/v -i²/v’ e i²/v -i²/v’ ]
[2] [2bis’]
[2bis’] [2’]
pas de
solution

c d

Expressions analytiques des excentricités minimales
Si σ 'b , II −σ s , p − σ s ,q + ≥ 0 → le point A correspond à l’intersection des droites [2] et [4]

et l’expression obtenue pour des moments de mêmes signes reste valable. Comme l’effort de
précontrainte se trouve dans le noyau central, les conditions de recouvrement des aciers de
précontrainte seront normalement assurées.
Si σ 'b , II −σ s , p − σ s ,q + ≤ 0 et σ b , II − σ s , p − σ s ,q − ≤ 0 → le point A correspond à
l’intersection des droites [2’] et [4bis] (figure 2.11).
[2’] / [4bis] donne :
η (1 + e * v' / i ²) P Ω(σ ' b, II −σ s , p − σ s ,q + )
=
(1 − e * v / i ²) P Ω(σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − )
(1 + e * v' / i ²) (σ 'b , II −σ s , p − σ s ,q + )
= = k2
(1 − e * v / i ²) (σ 'b , II −σ i , p − σ i ,q − )η
on obtient : emin = (k 2 − 1) ∗ i ² /(v'+v ∗ k 2 )

Conclusions
Calcul théorique I/v et I /v’ dans la section la plus sollicitées là où ∆M est maximum. Si
poutre à inertie variable, répéter cette opération dans les différentes sections de
discrétisation.
Calcul les valeurs de ।e।min et vérifier leur compatibilité avec les conditions technologues
de recouvrement. Si non vérifié, redimensionner la section.
Etablir les diagrammes [e , 1/P] dans chaque section étudiée. Choisir les valeurs de P et
e. On peut choisir de garder l’effort constant dans tout l’élément, hormis les pertes par
frottement, et en déduire les valeurs des excentricités, ou utiliser un effort de
précontrainte minimum dans chaque section (1/P maximum) ce qui représente
théoriquement la solution la plus économique (on limite le quantités d’acier de
précontrainte). Cette dernière solution nécessite d’ancrer des câbles sur la face
supérieure ce qui peut amener certaines difficultés technologiques.

Méthode analytique
. Variation de la précontrainte (P et/ou e)
Variation de e Variation de P Variation de P et e
vue en élévation vue en plan vue en élévation

a b c

Calcul d’une section transversale
Expressions de I/v et I/v’ – Formules de dimensionnement
Evolution des contraintes entre M1 et M2
σb,1 ≤ σs,1 ∆σs = ∆M/I/v’ σ'b,2 ≥ σs,2
+ =
σ'b,1 ≥ σi,1 ∆σi = -∆

∆M/I/v σb,2 ≤ σi,2
état 1 = ∆M état 2 =
moment minimum maximum moment maximum
∆σ s ≤ σ ' b ,é −σ b ,1 et ∆σ i ≤ σ 'b ,1 −σ b , 2
d’où
∆M ∆M
I / v' ≥ et I /v ≥
σ 'b , 2 −σ b ,1 σ ' b ,1 −σ b , 2

Détermination de l’effort de précontrainte P
Section strictement dimensionnée

σ s,q+ σ'b,II ≥ σs,II+
[2]
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I ≤ σ'b,I + =

σi,q+ σb,II ≤ σi,II+ [4]
+ = σs,q- σb,II ≤ σs,II- [2bis]
σi,0 σi,p σb,I ≤ σi,I ≤
σ'b,I
+ =
Zone b
σi,q- σ'b,II ≥ σi,II- [4bis]
σ b ,1 σ 'b , 2
σ s ,1 = σ b ,1 σ s , 2 = σ 'b , 2
v’ v’
h h
σG
v v
σ i,2 = σ b,2 σ i ,1 = σ 'b ,1 σ b,2 σ 'b ,1

Détermination de l’effort de précontrainte P
Section strictement dimensionnée
σ s ,1 = σ b ,1 σ s , 2 = σ 'b , 2
P = σG*Ω
Ω
v’
σ G = (σ 'b ,1 −σ b ,1 ) ∗ (v' / h) + σ b ,1 h
σG
σ G = σ 'b ,1 ∗(v' / h) + σ b ,1 ∗ (v / h) et
σ G = σ b , 2 ∗ (v ' / h ) + σ b , 2 ∗ ( v ' / h ) v
σ i,2 = σ b,2 σ i ,1 = σ 'b ,1

Section surdimensionnée
σ s ,1 = σ b ,1 ∆σ s
σ s,2 σ 'b , 2
v’
h
(σG)min
(σG)max
v
σ i,2 = σ b,2 ∆σ i σ i ,1 σ ' b ,1

Section surdimensionnée
Atteindre les contraintes inferieures
On remplace σ ' b,1 = σ b , 2 + ∆σ i et σ 'b , 2 = σ b ,1 + ∆σ s

avec : ∆σ i = ∆M /( I / v) et ∆σ s = ∆M /( I / v' )
∆M ∗ v ∗ v '
On obtient : σ G = σ b, 2 ∗ (v' / h) + σ b ,1 ∗ (v / h) +
I ∗h
σ s ,1 = σ b ,1 ∆σ s σ s,2 σ 'b , 2
v’
h
(σG)min
(σG)max
v
σ i,2 = σ b,2 ∆σ i σ i ,1 σ 'b ,1
Solution engendrant une excentricité de l’effort maximale

σ b ,1
Détermination de l’excentricité « e »
On commence par négliger M1 et on suppose σ b ,1 atteinte
P e ∗ v' e ∗ v'
σ b,1 = σ s ,0 = ∗ (1 + 1 ) = σ G ∗ (1 + 1 )
Ω i² i²
i ² σ b ,1
e1 = ∗( − 1)
v' σ G
Pour tenir compte de M1, introduire une excentricité complémentaire
i ² σ b ,1
e = e1 + e s = ∗ ( − 1) − M 1 / P
v' σ G
e1
e
es
P

Tracé d’un câble de puissance uniforme [P = Cte / e = variable]
a. Fuseau limite du centre de pression
Le centre de pression est le point de passage de l'effort normal dans une section
soumise à flexion composée
M
P ≡
noyau limite du
centre de P e* = M/P
pression
centre de
pression
La courbe de pression est la courbe obtenue en reliant tous les centres de pression le
long de la poutre
Le noyau limite du centre de pression, dans une section, est le domaine dans lequel doit
rester le centre de pression pour que les contraintes ne dépassent pas les contraintes
admissibles.
P M P M
σs = + et σi = −
Ω I / v' Ω I /v

Béton Précontraint σ b ,1 = σ s ,1 ≤ σ G ∗ (1 + e ∗ v' / i ²) ≤ σ s , 2 = σ 'b, 2
σ b ,1 σ 'b , 2
σ b , 2 = σ i , 2 ≤ σ G ∗ (1 − e ∗ v / i ²) ≤ σ i ,1 = σ 'b ,1
i² σ b ,1 i ² σ 'b , 2
A1 = − * (1 − ) ≤ e∗ ≤ * ( − 1) = B2
v' σG v' σG σ b, 2 σ 'b ,1
i ² σ 'b ,1 i² σ b,2 Contraintes admissibles

B1 = − *( − 1) ≤ e ∗ ≤ * (1 − ) = A2
v σG v σG
fuseau limite du e* > 0

B2 A2 = C2 centre de
pression
B1 A1 = C1
e* < 0
Le centre de pression doit se trouver à l’intérieur des 2 limites suivantes :

C1 = min [A1 et B1 ] et C2 = min [ A2 et B2 ]

Béton Précontraint b. Fuseau limite du câble résultant
C1 − M 1 / P ≤ e ≤ C 2 − M 2 / P C2 -M2/P
fuseau limite du
e>0
centre de
pression
e: excentricité du câble résultant C1
-M1/P
e<0
fuseau limite
du câble
résultant
Fuseau limite du câble résultant
a b c
Section sous-dimensionnée Section strictmt dimensionnée Section surdimensionnée

Fuseau limite du câble résultant - Poutre à inertie variable avec encorbellement
Mp + Mq-
M1 = Mmin
Mp + Mq-
Diagramme enveloppe
des moments
Mp
M2 = Mmax
zone
zone a b zone c
fuseau limite du fuseau limite

centre de du câble
pression résultant

Arrêt de câbles en gardant l’excentricité constante [ e = Cte / P = variable ]
σs,1 σb,1 [2]
σs,0 =
σi,1 σ'b,1 [1]
+
σs,2 σ'b,2 [4]
σi,0
=
[1] σ i , 0 + σ i ,1 ≤ σ 'b ,1 avec σ i ,1 = − M 1 /( I / v )
[2] σ s , 0 + σ s ,1 ≥ σ b ,1 avec σ s ,1 = M 1 /( I / v' ) σi,2 σb,2 [3]
[3] σ i , 0 + σ i , 2 ≥ σ b , 2 avec σ i , 2 = − M 2 /( I / v)
[4] σ s , 0 + σ s , 2 ≤ σ 'b , 2 avec σ s , 2 = M 2 /( I / v' ) [M 2 = M 1 + ∆M]

P M
[1] (1 − ev / i ²) − 1 ≤ σ 'b,1 avec ( 1-ev/i²) > 0
Ω I /v
(σ 'b ,1 + M 1v / I )Ω M 1 + σ 'b ,1 I / v
P≤ ou P≤
(1 − ev / i ²) (i ² / v − e)
P M
[2] (1 + ev' / i ²) + 1 ≥ σ b ,1
Ω I / v'
1-) P est dans le noyau central : e ≥ -i²/v’ d’où (1+ev’/i²) ≥ 0
(σ b ,1 − M 1v' / I )Ω σ b,1 I / v'− M 1

P≥ ou P≥
(1 + ev' / i ²) (i ² / v'+e)
2-) P est hors noyau central : e ≤ -i²/v’ d’où (1+ev’/i²) ≤ 0
(σ b ,1 − M 1v' / I )Ω σ b ,1 I / v'− M 1
P≤ ou P≤
(1 + ev' / i ²) (i ² / v'+ e)

P M
[3] (1 − ev / i ²) − 2 ≥ σ b, 2 avec ( 1-ev/i²) > 0
Ω I /v
(σ b , 2 + M 2 v / I )Ω M 2 + σ b, 2 I / v
P≥ ou P≥
(1 − ev / i ²) (i ² / v − e)
[4] P (1 + ev' / i ²) + M 2 ≤ σ '

Ω
b, 2
I / v'
1- P dans le noyau central : e ≥ -i²/v’ d’où (1+ev’/i²) ≥ 0

(σ 'b , 2 − M 2 v' / I )Ω σ 'b, 2 I / v'− M 2
d’où P ≤ ou P ≤
(1 + ev' / i ²) (i ² / v'+e)
le numérateur doit être positif sans quoi l’inégalité n’est jamais vérifiée :
σ ' b, 2 ≥ M 2 /( I / v' )
2- P est hors noyau central : e ≤ -i²/v’ d’où (1+ev’/i²) ≤ 0

(σ 'b , 2 − M 2 v' / I )Ω σ 'b, 2 I / v'− M 2
d’où P ≥ ou P ≥ (4’)
(1 + ev' / i ²) (i ² / v'+ e)
Cette relation est toujours vérifiée si le numérateur est positif :
σ 'b, 2 ≥ M 2 /( I / v' )

M 1 = M I= M p
∆ M = Mq M2 = MII = Mp + Mq M 1 = M I= M p
(2)
x
arrêts de câbles
latéralement P/n
(3) x
(4)
(1) arrêts de câbles
P latéralement
(4’) P/n
Diagrammes des limites de P - P dans le noyau central
(3)
M 1 + σ 'b ,1 I / v (1)
[1] P ≤ P (2)
(i ² / v − e)
Diagrammes des limites de P - P hors du noyau central
σ b ,1 I / v'− M 1
[ 2] P ≥ M 1 + σ 'b ,1 I / v σ b ,1I / v'− M 1
(i ² / v'+e) [1] P ≤ [ 2] P ≤
M 2 + σ b, 2 I / v (i ² / v − e) (i ² / v'+ e)
[3] P ≥
(i ² / v − e)
M 2 + σ b,2 I / v σ 'b , 2 I / v'− M 2
[3] P ≥ [4] P ≥
σ 'b, 2 I / v'− M 2 (i ² / v − e) (i ² / v'+e)
[4] P ≤
(i ² / v'+ e)
Remarque : si les 4 courbes sont confondues dans la section
centrale, les 4 contraintes admissibles y sont atteintes
(section strictement dimensionnée).
Béton Précontraint Relevage des câbles sur la face supérieure [ e et P variables ]
σ s ,0 contrainte de précontrainte à la fibre supérieure en section courante

λs = =
(σ s ,0 ) 0 contrainte de précontrainte maximale en fibre supérieure
σ i ,0 contrainte de précontrainte à la fibre inférieure en section courante

λi = =
(σ i , 0 ) 0 contrainte de précontrainte maximale en fibre inférieure
Si n est le nombre de câbles de même puissance, à chaque arrêt de câble, on a successivement

λs = λi = (n-1)/n , (n-2)/n, (n-3)/n , … (n-i)/n … , 2/n , 1/n , 0 si tous les câbles sont relevés sur la face supérieure.
[1] σ i ,0 + σ i ,1 ≤ σ 'b ,1 avec σ i ,1 = − M 1 /( I / v) [2] σ s , 0 + σ s ,1 ≥ σ b ,1 avec σ s ,1 = M 1 /( I / v ' )

[3] σ i , 0 + σ i , 2 ≥ σ b , 2 avec σ i , 2 = − M 2 /( I / v) [4] σ s , 0 + σ s , 2 ≤ σ 'b , 2 avec σ s , 2 = M 2 /( I / v' )
σs,1 σb,1 [2]
σs,0 =
σi,1 σ'b,1 [1]
+
σs,2 σ'b,2 [4]
σi,0
=
σi,2 σb,2 [3]
[1] σ i , 0 ≤ σ ' b ,1 -σ i ,1 [2] σ s , 0 ≥ σ b ,1 - σ s ,1
[3] σ i , 0 ≥ σ b , 2 − σ i , 2 [4] σ s , 0 ≤ σ ' b , 2 −σ s , 2
En divisant les 2 membres de ces 4 inégalités par (σs,0)0 et (σi,0) 0, on obtient :
σ b ,1 − σ s ,1 σ 'b, 2 −σ s , 2
[2] ≤ λs ≤ [4] si (σs,0)0 > 0 (P dans le noyau central)
(σ s , 0 ) 0 (σ s , 0 ) 0
σ b ,1 − σ s ,1 σ 'b, 2 −σ s , 2
ou [2] ≥ λs ≥ [4] si (σs,0)0 < 0 (P hors du noyau central)
(σ s , 0 ) 0 (σ s , 0 ) 0
σ b,2 − σ i,2 σ 'b ,1 −σ i , 2

et [3] ≤ λi ≤ [1]
(σ i , 0 ) 0 (σ i , 0 ) 0
M 1 = M I= M p
∆ M = Mq
M2 = MII = Mp + Mq
(2
)
x x x
1/n 1/n 1/
n
(3) (4
1 1 (4 1 )
(1)
) (2
λi λ λs )
s F dans le noyau central F hors du noyau central

Diagrammes des limites de λi et λs

Diagrammes des λi et λs pour le relèvement d’un seul câble
Os x
x
1/n
λs 1/n
Oi Bi Bs O
O° λi ° O
1 1
O
λs
λ λs Os
F hors du noyau central F dans le noyau central
A l’arrêt d’un câble (point A), les courbes λi et λs diminuent de 1/n.
Lors du passage du câble à la limite supérieure du noyau central, la contrainte provoquée par ce câble à la fibre
inférieure est nulle et la valeur de λi diminue de 1/n (comme si le câble en cours de relevage n’existait pas).
Le tracé de la courbe λi pendant le relevage du câble est donc: O – Bi – Oi – O°.
Lors du passage du câble à la limite inférieure du noyau central, la contrainte provoquée par ce câble à la fibre
supérieure est nulle et le tracé de la courbe λs est donc : O – BS – OS – O°.
Si au départ, le câble se trouve dans le noyau central, la valeur de λs augmente lors du relèvement du câble. Le tracé
de la courbe O – OS – O° correspond à celui de la figure b.
Béton Précontraint Diagrammes des λi et λs pour des relèvements successifs et simultanés de câbles
x
x
1/n λs
1/n
λi
1
λ
λs
λi
1

Béton Précontraint Simplifications
Hypothèses: v = v’ i²/v = i²/v’= v/2 e = -v
Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouv rir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouv rez à nouv eau le fichier. Si le x rouge est toujours affiché, v ous dev rez peut-être supprimer l'image av ant de la réinsérer. Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouv rir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouv rez à nouv eau le fichier. Si le x rouge est toujours affiché, v ous dev rez peut-être supprimer l'image av ant de la réinsérer.
Décalage pour la courbe [3] - λi (fig. 2.31.a)

F ev F 2v 3F
(σ i , 0 ) 0 = (1 − ) = (1 + ) =
Ω i² Ω v Ω
La contrainte en fibre inférieure due à un câble relevé en face supérieure vaut :
F v' v F F
(σ i , 0 ) câble relevé = (1 − ) = (1 − 2) = −
n∗Ω i² Ω x n∗Ω
x D’où, la valeur du pic pour le relevage d’un câble vaut, pour λi :
(σ i ,0 ) câble relevé F /(nΩ) [4]1
[3] λs =− =−
λs 1/3n (σ i , 0 ) 0 3/n 3F / Ω 3n 3/n
1/3n [3’] [4’]
1 C’est aussi la valeur du décalage de la courbe [3] pour obtenir [3’].
1
[1] [2]
λi λi simplifié
a λs λs simplifié b
Figure 2.31 Courbes λi et λs simplifiées

Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouv rir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouv rez à nouv eau le fichier. Si le x rouge est toujours affiché, v ous dev rez peut-être supprimer l'image av ant de la réinsérer. Impossible d'afficher l'image. Votre ordinateur manque peut-être de mémoire pour ouv rir l'image ou l'image est endommagée. Redémarrez l'ordinateur, puis ouv rez à nouv eau le fichier. Si le x rouge est toujours affiché, v ous dev rez peut-être supprimer l'image av ant de la réinsérer.
- Décalage pour la courbe [4] - λs

F ev' F 2v F
(σ s , 0 ) 0 = (1 + ) = (1 − ) = −
Ω i² Ω v Ω
La contrainte en fibre supérieure due à un câble relevé en face supérieure vaut :
F v' v F 3F
(σ s , 0 ) câble relevé = (1 + ) = (1 + 2) = x
x
n∗Ω i² Ω n∗Ω
D’où, la valeur du pic pour le relevage d’un câble vaut, pour λs : [3] λs
[4]
(σ s , 0 ) câble relevé 3F /(nΩ) 3 λs 1/3n 3/n

=− =− [3’]
3/n
(σ s , 0 ) 0
[4’]
F /Ω
1/3n
n1
C’est aussi la valeur du décalage de la courbe [4] pour obtenir [4’]. 1
[1] [2]
λi λi simplifié
a λs λs simplifié b
Figure 2.31 Courbes λi et λs simplifiées

Flexion composée
e° ∗ P°
P = P° - N et e=
P° − N
≡ N
e0° e
P°
P

M1 = MI = Mp
σs,0 σs,p σb,I ≤ σs,I ∆σs,0 σs,q σ'b,II ≥ σs,II
+ = + + =
σi,0 σi,p σ'b,I ≥ σi,I ∆σi,0 σi,q σb,II ≤ σi,II

précontrainte poids état de mise pertes de surcharges état de mise
propre en tension [I] précontrainte service [II]

Précontrainte étagée
(σs,0)1 σs,p σs,q,1 (σs,0)2 σs,q,2
+ = + = + = + =
(σi,0)1 σi,p σi,q,1 (σi,0)2 σi,q,2
précontr. 1 poids état I surch. 1 état I’ précontr 2 état I’’ surch 2 état II
propre

Béton Précontraint Association poutre - dalle
p + q dalle q fixe hors dalle + q mobile
1ère phase 2ème phase
σs,0 σs,p σs,q,1 σs,q,2 hdalle
+ = + = + = hpoutre
σi,0 σi,p σi,q,1 σi,q,2
précontr. poids état I poids dalle état I’ surch. autres état II

propre

Formules de pré-dimensionnement (avant-projet)
Travée simple Travée continue

Hauteur totale de la section ht
Ponts dalles L/30 < ht < L/25 (L < 20 m) ht = … L/33 …
Pont à
L/20 – 0,2 < ht < L/20 + 0,5 L/25 < ht < L/20
poutre
1- Largeur de l’âme b0 :
On adopte couramment b0 = 20 cm.
Valeur minimale au centre : b0 = 9 cm + ht(cm)/40
Dans ce cas, augmenter b0 pour le premier et le quatrième quart de la portée (résistance
aux efforts tranchants et la reprise des efforts ponctuels de précontrainte sous les
ancrages.)
2- Espacement des poutres :

Variable et dépend entre autres du gabarit à respecter. Si ce gabarit est défavorable (faible
hauteur de poutre), on est amené à diminuer a.
On choisit : 2,5m < a < 3,5m. En Belgique, pour les poutres préfabriquées, on utilise
souvent un multiple de 0,6 m (a = 1,80 m - 2,40 m - 3,00 m ou 3,60 m).
3- Coefficient de rendement d’une section :

On définit le coefficient de rendement d’une section ρ :
i ² / v + i ² / v'
ρ=
ht
• Section rectangulaire, ρ = 1/3.
• p < 0,45 il s’agit d’une section « massive ».
• 0,45 < ρ < 0,55 la section est « normale ».
• 0,55 < ρ la section est « élancée ».

Béton Précontraint Etats limites de service : Déformations - Flèches
Contrairement au béton armé, et pour autant qu’on n’envisage pas la précontrainte

partielle (cfr. 1.2.2.b), il n’y a pas lieu de considérer la fissuration du béton en service et
toute la section du béton intervient dans le calcul de l’inertie ce qui permet de réduire
sensiblement les flèches par rapport au béton armé.
Pour les actions agissant avant l’injection des gaines, il faudra déduire la section de celles-
ci dans le calcul de l’inertie ; pour les actions intervenant après cette injection, on pourra
compter sur la section transformée des aciers de précontrainte dans le calcul de cette
inertie.
La précontrainte induit normalement une contre-flèche qui devra être prise en compte
pour l’estimation des flèches en service.
Les flèches dues à la précontrainte et aux actions (quasi-)permanentes doivent prendre en

compte les effets du fluage et du retrait du béton (cfr. cours de technologie du béton –
2BC) et de la relaxation des aciers de précontrainte, et cela compte tenu de l’âge de
l’élément au moment du calcul de la flèche. Pour les actions à court-terme, le module
d’élasticité instantané du béton sera utilisé.
Il est donc essentiel de bien cerner le moment et la durée d’application des différentes
actions pour déterminer correctement les déformées.
Les déformations sous charges répétées (fatigue) peuvent provoquer des accroissements
de plus de 50% des déformations !

Etats limites de service : Déformations - Flèches
Les valeurs limites des flèches peuvent être stipulées dans les cahiers des charges ; on
pourra aussi se référer à la norme ISO 4356.
Ces limitations doivent permettre :
d’assurer le bon fonctionnement, l’exploitation correcte et la durabilité de
l’ouvrage (écoulement des eaux, sécurité et confort pour le trafic TGV d’une ligne
à grande vitesse …).
de garantir le bon comportement des éléments supportés par le béton (non
fissuration des cloisons, non soulèvement des carrelages …).
De manière générale, on peut considérer les limites suivantes :
- 1/250ème de la portée pour des charges quasi-permanentes (concerne l’aspect
général et l’usage normal de la structure).
- 1/500ème de la portée pour l’augmentation de flèches sous charges quasi-
permanentes appliquées après la mise en œuvre d’éléments raides non portants
(cloisons …). Dans ce cas, pour des portées supérieures à 5 mètres, il revient à
l’auteur de projet de vérifier la compatibilité des éléments porteurs et des
éléments supportés.
Si nécessaire et pour respecter les critères, on peut diminuer les déformations
(chargement différés, classe de résistance supérieure du béton, encastrement des
éléments fléchis, continuité sur appuis, augmentation de l’inertie de l’élément porteur
…) et/ou augmenter la déformabilité de l’élément porté (désolidarisation des supports,
joints de mouvement, maçonnerie armée …).

Etats limites de service : Déformations - Flèches
Il arrive régulièrement que la contre-flèche due à la précontrainte soit trop importante ;

dans ce cas, le constructeur pourra donner une flèche adéquate au fond de coffrage.
Pour tous les éléments post-contraints sur site, il est primordial d’assurer la libre dilatation
au niveau des appuis (appuis sans frottements) pour permettre que l’intégralité de l’effort
de précontrainte soit transmis dans l’élément et pas dans ses supports (colonnes, piles,
culées …).

Béton Précontraint Effort Tranchant
Effort tranchant à reprendre

x
Vp Fv Vp+Vs
poids propre : VR,p = Vp – Pv
poids propre et surcharge: VR,p+s = Vp + Vs – Pv
VR,p = -Fv/2
VR,p+s=Fv/
2
Solution optimale obtenue pour:
Pv = Vp + Vs/2
d’où : V
On obtient:
VR,p = –Vs/2 et VR,p+s = +Vs/2 Figure 4.1 Réduction d’effort
tranchant : optimisation
Relevage d’un cable C

β
α
α
R B
zone OA, l’angle de relevage est nul et Pv = 0
zone BC, l’angle α est constant et Pv = P.sinα = Cte x
A
zone AB, si on suppose un tracé circulaire (R = Cte), on peut écrire :
x = R.sinβ Pv = P.sinβ
Pv B’ C’
P A’
d’ou Pv = ∗x
R
Figure 4.2 Réduction de Fv pour le
relevage d’un câble

Béton Précontraint Réduction des efforts tranchants pour le relevage d’un ensemble de câbles
Pv
P*(sinα)/n
V
V R,p+s
Fv V R,p
Vp+Vs
Vp

Cercle de Mohr et Pôle σ
τ
τ τh τ τh
σh σh
τv τv
σv σv
V σh V σh
τv τv
σ3 σ2=0 σ1 σ σ3 C σ1 σ
τh τh
2β
σv P σv
H β τ0 H
C3
σ0
C2 M
C1
Fig. 4.5 Cercles de Mohr Fig. 4.6 Cercle de Mohr

Représentation des Construction du pôle
contraintes

(σ v − σ h )²
Rayon du cercle: R= +τ ²
2
Contraintes principales
σv +σh σv +σh (σ v − σ h )²
σ1 = +R= + +τ ²
2 2 2
σv +σh σv +σh (σ v − σ h )²
σ3 = −R= − +τ ²
2 2 2
Application au béton précontraint
1- Précontrainte axiale
σh
σ  σh σ 
2 2
σ1 = +  h  +τ ² σ3 = −  h  +τ ²
2  2  2  2 
2- Précontrainte biaxiale: (pas de traction)
σv +σh (σ v − σ h )²
σ3 = − +τ ² = 0 τ² = σv.σh et σv = τ²/σ
σh
2 2 si τ² > σv .σh → σ3 < 0
si τ² < σv .σh → σ3 > 0

Béton Précontraint Exemple de contrainte biaxiale
a b)
) )
précontrainte
secondaire
(transversale)
précontrainte principale
Figure 4.8 Exemples de précontrainte bidirectionnelle

Risque de fissuration (E.L.S.)
V ∗ M st
τ=
b∗I
centre de gravité
P P P
M
M=0 M
V V=0 V
τ τ
σ σ τ σ
a) b) c)
Figure 4.9 Distribution des contraintes de cisaillement

Etats de rupture du béton – Inclinaisons des fissures
Inclinaison β des fissures:

τ τ 2τ
tan β = tan β ' = = =
σ1 σ h σh² σ h + 4τ ² + σ h ²
+ τ² +
2 4
τ τh τ τh
σh σh
τv τv
H P H β P
τh τh
σ3 β C β’ σ1 σ σ3 C σ1 σ
τv τv
σh σh
V V
Rupture par traction Rupture par compression

2 ∗ f c ,t , m
σ 3 ≥ f c ,t , m σ3 = ∗ ( f c ,c , m − σ 1 )
f c ,c , m
Pour σ3 = 0 -> σ1 = fc,c,m

Dimensionnement de la section à l’effort tranchant (E.L.U.)
Effort tranchant sollicitant de calcul VS,d:

VS,d = Vod – Vpd avec :
- Vod = effort tranchant de calcul dans la section, obtenu à partir de
la résistance des matériaux.
- Vpd = composante verticale de la force des armatures de
précontrainte inclinées

Effort tranchant résistant de calcul VR,d:
a) sans armatures transversales :
[
V R ,d ,1 = 0,1 ∗ k ∗ (100 ∗ ρ l ∗ f c ,k )1 / 3 + 0,15 ∗ σ c , p ∗ bw ∗ d ]
≥ [v min ]
+ 0,15 ∗ σ c , p ∗ bw ∗ d
avec : VR,d,1 = effort tranchant résistant de calcul dans la section sans armature transversale
200
k = 1+ ≤ 2,0 avec d en mm
d
As ,l
ρl = ≤ 0,02 avec Asl = aire des armatures de traction
bw ∗ d
prolongée d’au moins (lb,d+d) par rapport à la section étudiée
fc,k = résistance caractéristique du béton en compression à 28
jours sur cylindre (MPa)
σc,p = NS,d/Ac < 0,2fc,d (MPa)
avec NS,d = effort normal sollicitant de calcul (dont l’effort de précontrainte P) positif en compression
Ac = aire de la section de béton
bw = plus petite largeur de la section dans la zone tendue
d = hauteur utile de la section
vmin = 0,035.k3/2.fck1/2 (pour k : cfr ci-dessus).
Remarque : dans les zones non fissurées en flexion (σc,t ≤ fc,t,0.05/γc), la résistance au cisaillement sera limitée par la
résistance du béton en traction d’où :
σh
σ 
2
f c ,t , d = σ3 = −  h  +τ ²
2  2 
σh σ 
2
en élevant au carré : ( − f c ,t ,d )² =  h  + τ ²
2  2 
σh σh
2 2
+ f c ,t , d − σ h ∗ f c ,t , d = +τ ² , τ= f c , t , d − σ h ∗ f c ,t , d
2 2
donc :
4 4
De manière générale, si VS,d ≤ VR,d,1, il n’est pas nécessaire
V ∗ M de calculer VR,d,2.
comme fc,t,d est pris en valeur absolue : τ = f c ,t ,d + σ h ∗ f c ,t ,d , avec : τ =
2 R , d ,1 st
b∗I
bw * I
V R ,d ,1 = f c ,t , d + σ h ∗ f c , t , d
2
donc :
M st
b) avec armatures transversales :
On utilise la méthode des bielles d’inclinaison θ variable, d’où VR,d,1 n’est pas
repris dans l’expression de VR,d,3 (cfr. cours de Béton armé : expression 2.53).
As , w
VR ,d ,3 = ∗ z ∗ f y ,w ,d ∗ (cot θ + cot α ) ∗ sin α avec :
s
VR,d,3 = effort tranchant résistant de calcul des armatures transversales
As,w = aire de la section des armatures transversales
z = bras de levier du couple résistant
(habituellement : z = 0,9d)
s = espacement longitudinal entre armatures transversales
fy,w,d = résistance de calcul des armatures transversales
θ = angle entre l’axe des bielles comprimées de béton et l’axe longitudinal de
l’élément
α = angle entre les armatures transversales et l’axe longitudinal de l’élément.

(cot θ + cot α )
= V R , d , 2 = α c ∗ bw ∗ z ∗ν ∗ f c , d ∗
(1 + cot 2 θ )
(cfr cours de béton armé : expression 2.52)
VR,d,2 = effort tranchant résistant de calcul des bielles
comprimées de béton
αc = coefficient tenant compte de l’influence de la précontrainte sur les bielles comprimées de béton
= 1 pour les éléments non précontraints
= (1+σcp/fc,d) pour 0 < σcp ≤ 0,25fc,d
= 1,25 pour 0,25fc,d < σcp ≤ 0, 5fc,d
= 2,5.(1-σcp/fc,d) pour 0,5fc,d < σcp ≤ fc,d
avec σcp = contrainte de compression moyenne dans le béton due à l’effort normal ;
σcp = (NS,d – fy,k.Asl/γs)/Ac
b,w = largeur minimale de la section de béton
z = bras de levier du couple résistant (z = 0,9d)
ν = 0,6.[1-fck/250] fc,k en MPa
fc,d = résistance de calcul du béton en compression
θ et α : cfr. supra.

Constructions composites
Cas poutre préfabriquée+dalle, il faut tenir compte de:

1- Déformations dues aux différences de retrait et fluage. Ces déformations engendrent
de la flexion dans la dalle et contrainte de cisaillement à la surface de contact entre
les deux sections.
éléments libres de éléments bridés

déformation M
N
M
N
coupe tronçon longitudinal efforts dans

une section
transversale droite
s
2- Un effort rasant (création de contraintes tangentielles à l'interface entre les deux sections)
V ∗ M st
τ= V = effort tranchant dans la section dû aux surcharges
b1 ∗ I Mst = moment statistique de la dalle par rapport au centre de gravité de
l’ensemble poutre-dalle
b1 = largeur de la fibre supérieure de la poutre
I = inertie totale (poutre + dalle)

On peut écrire successivement :
Fs = At ∗ σ s = τ ∗ b1 ∗ s
avec At = section des armatures transversales
σ s = contrainte « admissible » dans les armatures transversales
τ ∗ b1 ∗ s τ
At = et finalement : ωt =
σs σs
De plus, des essais ont montré que la contrainte de cisaillement à la rupture de

l'interface vaut environ 2 N/mm² pour des surfaces de reprise lisses et 3,5 N/mm² pour
des surfaces rugueuses (surfaces à agrégats apparents avec des dénivellations de
l'ordre de la moitié de la plus grande dimension des agrégats).
τ − τ béton
On peut donc écrire : ωt = avec
σs
τ béton = 0,4 MPa pour des surfaces lisses et 0,6 MPa pour des surfaces rugueuses.
Lorsque τ < τ béton , on peut se passer d'étriers de liaison.
Remarque : de plus amples recommandations se trouvent dans l’EC2

De plus, des essais ont montré que la contrainte de cisaillement à la rupture de

l'interface vaut environ 2 N/mm² pour des surfaces de reprise lisses et 3,5 N/mm² pour
des surfaces rugueuses (surfaces à agrégats apparents avec des dénivellations de
l'ordre de la moitié de la plus grande dimension des agrégats).
τ − τ béton
On peut donc écrire : ωt = avec
σs
τ béton = 0,4 MPa pour des surfaces lisses et 0,6 MPa pour des surfaces rugueuses.
Lorsque τ < τ béton , on peut se passer d'étriers de liaison.
Remarque : de plus amples recommandations se trouvent dans l’EC2

MOMENTS FLECHISSANTS - E.L.U.
Hypothèses de base
l’allongement relatif de l’armature de précontrainte au-delà de la décompression du béton

au niveau de cette armature est plafonné à 1% ; cet allongement sera noté εp,2 par la suite.
pour l’état limite ultime, les armatures de précontrainte peuvent se trouver soit dans une
zone tendue, soit dans une zone comprimée ; leur déformation totale doit être évaluée en
tenant compte de l’allongement préalable de ces armatures lors de la mise en tension (noté
εp,0 par la suite).
pour les armatures non solidarisées avec le béton (câbles non encore injectés, injections
souples ou câbles extérieurs), dans l’état limite ultime, on réduit de 30% le moment
résistant ultime calculé dans le cas d’armatures solidarisées, en l’absence de justifications
spéciales.

Béton Précontraint Diagrammes contraintes-déformations des aciers de Précontrainte
σ σ idéalis
1,06fp0,1 fp,k é
k
fp0,1k
fp0,1k
0,9 fp0,1k
fpd
=fp0,1k/γγ
s
5 de calcul
σp  σp 
εp = + 100. − 0,9
Ep  f p 0,1k 
ε ε
0,1% 0,1% εu,k
2%
a b

Béton Précontraint Calcul des sections en flexion aux états limites ultimes
Vérification
Données
sections du béton (B),
sections aciers passifs (A et A’) et des aciers de précontrainte (Ap)
la résistance de calcul du béton fc,d,
la résistance de calcul des aciers passifs fs,d
la résistance de calcul des aciers de précontrainte fp,d).
les efforts internes sollicitants de calcul NS,d et MS,d
les coefficients de sécurité γs et de pondération ψ
ε σ
εc,c
εs,c Ns,c
A’
2 X Nc,c
zc,c zs,c
NS,d MS,d
3 1 zp zs,t
Ap Np
εs,t
A
Ns,t
εp,2 εp,1 εp,0
2ε
p

NR,d = Ns,c + Nc,c - Np – Ns,t (NR,d positif en compression) avec :
Ns,c = effort de compression dans les aciers passifs supérieurs = A’*σs,c
Nc,c = effort résultant de compression dans le béton
X
= ∫ σ c , x * b x * dx
0
Np = effort de traction dans les aciers de précontrainte = Ap*σp

avec σp = f(εp) [cfr. fig. 3.2] et εp = εp,0 + εp,1 + εp,2 où :
- εp,0 = déformation initiale des aciers de précontrainte lors de la mise en tension, toutes pertes
déduites.
- εp,1 = déformation complémentaire des aciers de précontrainte correspondant à la
décompression du béton. Cette déformation peut souvent être négligée.
- εp,2 = déformation complémentaire des aciers de précontrainte au-delà de la décompression du
béton, pour l’état limite ultime considéré.
Ns,t = effort de traction dans les aciers passifs inférieurs = A*σs,t
Lors de la convergence du système itératif, il reste à calculer le moment résistant :
MR,d = Ns,c*zs,c + Nc,c*zc,c + Np*zp + Ns,t *zs,t
Si MS,d > MR,d , il faudra augmenter les sections des aciers passifs et ou des aciers de précontrainte.
ε σ
εc,
A’ εcs, Ns,
2 c
X c
Nc,
c zc,c
NS,d zs,c
MS,d
3 1 zp
zs,t
A Np
εs,
p A
Ns,
εp,
t
εp, εp, t
2 12εp 0

Poutres Hyperstatiques

Effet de la précontrainte sur élément hyperstatique
≡
M=F.co
sα.e
P.co
Moment = P.e + M sα
e P.sin
α
(-)
P = effort de précontrainte α
P
(composante horizontale)
e = excentricité de l'effort
de précontrainte
P.e = Moment "primaire"
dû à la précontrainte
moments primaires : déformée sous moments
P.e primaires
+
déformée sous moments

moments secondaires : secondaires
M
=
moments globaux : P.e + déformée globale sous

M précontrainte

Calcul des charges équivalentes
Transformer la l’effet de précontrainte par un chargement équivalent
Tracé rectiligne
Ph=P*cosα, Pv=P*sinα et C = Ph*e
sans pertes par avec pertes par

frottement P frottement P’
dP
α e2
e1
P P
C1=Ph*e1 Pv P
Ph
Ph
Pv a) C2=Ph*e2 b)

Tracé polygonal
P
P P
P α
P 1 P
1
Pi = 2 * P * sin(α / 2) ≈ 2 * P * α / 2 = P * α
α
e≥
e 3
α α 0
P1 ≈ P*α , e
1
3
2 e α
1 4
e 4 e
α = α1 + α2 ≈ tgα1 + tgα2 = e1 − e2 + e3 − e2 2
α
e≤
5
x1 l − x1 0
x x
e − e e − e2  1 l 2 l
P1 = P ∗  1 2 + 3 
 x1 l − x1 
P P
e − e e −e  2
P2 = P ∗  2 3 + 4 3  P 3
 l − x1 x2  1
 e − e 4 e5 − e 4 
P3 = P ∗  3 + 
 x2 l − x2 
Excentricités contiennent leur signe

Béton Précontraint x y
Tracé parabolique P
et
p
P
l/2
dα
α=
P.dα P
P p.dx
P P
dα
α
dα
ds ≈ dx
y = ax² + b avec pour x = 0 : y = b = -et

pour y = 0 : x = (et/a)0,5 = l/2 d’où a = [et/(l²/4)]
y' = dy/dx = 2*a*x = tgα y" = d²y/dx² = [d(tgα)/dx] = 2a = Cte
2 ∗ et 8 ∗ et ∗ P
p = [d(tgα)/dx]*P = 2*a*P = ∗ P d’où p= = C te
l² / 4 l²
Exemple
et e′
t
l l′′
8Pet/l² 8Pe′t/l′²

Tracé circulaire
R.dα = ds ≈ dx (fig. 5.6) R
dα/dx ≈ d(tgα)/dx = 1/R

dα
dα
d’où p = P∗ et p = P/R P
dx P
ds ≈ dx α
dα

P
P
P
P1 α
P1 P
α3
e≥0
e3
α1 α2
e1 α4
e4
e2 e5
α
e≤0
x1 x2
l l
P2 P3
P1

Béton Précontraint Méthodes de calcul des moments parasitaires
+e
-e -e
l l
A B C
Méthodes basées sur les moments primaires

Méthodes basées sur les charges équivalentes

Méthode des flèches
Moments primaires Déformée (Castigliano)
- - 1
P.e P.e
P.e
l/2
 l l 1 Pe l 1 l 1 l 2 
f B = 2 ∗ − ∗ ∗ ∗ + ∗ Pe ∗ ∗ ( ∗ + ∗ )
+  4 2 2 3 2 2 4 3 2 3 
P ∗ e ∗l²
fB =
6
Moments secondaires 1
-P.e/2
l/2
RB =
P.e/l
l 1 2 l RB ∗ l 3
f ' B = −2 ∗ l ∗ R B ∗ ∗ ∗ ∗ = −
2 2 3 2 6
=
P∗e
- -
f B + f 'B = 0 RB =
P.e
l
P.e
P.e/2
Moments globaux

Béton Précontraint Méthode des rotations
Moments primaire Déformée (Castigliano)
- - 1 1
P.e P.e
A B C
P.e
l 1 1 1 l 1 1 1 2 
ω BA = P ∗ e ∗  ∗ ∗ ∗ − ∗ ∗ ( ∗ + ∗ 1)
+ 2 2 3 2 2 2 3 2 3 
P∗e∗l P∗e∗l
ω BA = − ω BC = +
Moments secondaires 6 6
1 1
MB = -P.e/2
A B C
A B C
l 2 M ∗l MB ∗l
ω 'BA = − M B ∗ * =− B ω' BC =
2 3 3 3
= ω AB + ω ' BA = ω BC + ω ' BC P∗e
MB = −
Moments globaux 2
- -
P.e P.e

Méthodes basées sur les charges équivalentes
(4Pe/l) (P)
(P)
P.e P.e
(2Pe/l) (2Pe/l)
Méthode des flèches

- -
P.e P.e 1
l/2
l 1 P ∗ e ∗ l²
f B = −2 ∗ l ∗ ∗ ∗ P ∗ e = −
+ 2 2 2
-
Moments secondaires
P.e 1
RB = 3.P.e/l
3.P.e/2
l/2
l 1 2 l R ∗l3
f ' B = −2 ∗ l ∗ RB ∗ ∗ ∗ ∗ = − B
2 2 3 2 6
3∗ P ∗e
f B + f 'B = 0 ⇒ RB = −
= l
Moments globaux
- -
P.e P.e
P.e/2

Béton Précontraint Méthode des rotations
-P.e -P.e
1 1
A B C
P.e
l 1 l l
ω BA = P ∗ e ∗ ∗ = P ∗ e ∗ ω BA = − P ∗ e ∗
2 3 6 6
+
Moments secondaires
1 1
MB = P.e/2
A B C
A B C
M ∗l
et ω' BC = M B ∗ l
l 2
ω 'BA = − M B ∗ * =− B
2 3 3 3
P∗e
= ω AB + ω ' BA = ω BC + ω ' BC ⇒ MB =
2
Moments globaux
- -
P.e P.e
P.e/2

Béton Précontraint Méthode de Cross
∆M Mi = - αi * ∆M
Mj = + αj * ∆M
Mi Mj avec
i j I i / li
αi =
I i / li + I j / l j
Remarque : pour les deux travées extrêmes, il faut remplacer Ii/li

par 0,75*Ii/li pour tenir compte de poutres encastrées-appuyées
au lieu de poutres bi-encastrées.

Béton Précontraint p
P
A B A B
a b l
l
pl
Pb ² R A = RB =
R A = 3 (3a + b ) 2
l pl ²
RB = P − R A MA = MB = −
12
Pab ² pl ²
MA = − M max =
l² 24
Pa ²b
MB = −
l²
2 Pa ²b ²
MP =
l3
P A
A B
a l
lb
P(l − a )²( 2l + a ) RA =
3 pl
RA =
2 8
RB = P − R A RB =
5 pl
Pa(l ² − a ²) 8
MB = − pl ² px(3l − 4 x )
2l ² MB = − MX =
Pa(l − a )²( 2l + a ) 8 8
MP = 9 pl ² 3l
2l 3 M max = pour x =
128 8

Exemple (Méthode de Cross, détermination des Mts Glogaux)
(P) (4Pe/l) (P) B B

P.e P.e P.e P.e
A C
(2Pe/l) (2Pe/l) P.e/2
Poutres discontinues sous charges

Charges équivalentes équivalentes
Remarque : pour cet exemple, l’appui B

P.e P.e
central est directement équilibré (∆M = 0) A C
⇒ pas de rééquilibrage du noeud
Moments globaux

Câbles équivalents
α
α
≡
≡
et
et

Câbles concordants
(P) (4Pe/l) (P Cross B B

P. P. P. P.
) A C
e e e e
(2Pe/l) (2Pe/l) P.e/2
Charges équivalentes Poutres discontinues sous charges

équivalentes
B
P. P.
e e/2 A C
e e
Moments globaux
Câble concordant

Béton Précontraint Recherche d’un tracé de câble adéquat
e0 et
Tracé de câble
initial
Excentricité fictive et fuseau limite du câble résultant

Béton Précontraint ∆e0
et
Tracé initial
Tracé corrigé
∆C= −∆C/2
Modification des
P.∆e0 moments globaux
−∆e0/2
Modification des
∆e0 excentricités fictives
Fuseau limite du
C.R.
Excentr. fictive tracé
initial
b) Correction du tracé – translation verticale corrigé
et Tracé
Tracé corrigé
initial
∆et
Tracé corrigé
charge répartie équivalente = ∆p = 8.P.∆et/l²

Modification des
−∆p.l²/14,3 moments globaux
∆p.l²/8
Modification des
excentricités fictives
∆e0
Fuseau limite du
C.R.
initial
c) Correction du tracé – modification de la flèche eτ de la parabole corrigé
Figure 5.13.b et c Corrections du tracé de câble initial
Systèmes de Précontrainte
Systèmes avec ancrages à clavettes (frottement – précontrainte à fils ou torons))
Ancrages
ancrages mobiles multi-fils
extrait de NIT 97 - CSTC

ancrages mobiles multi-torons

ancrages passifs
Blocs d’about
Figure 10.5 Frettage sous

ancrage

Béton Précontraint coupleurs (accouplements de câbles) :
a)
b)

Béton Précontraint Mise en tension
extrait de NIT 97 - CSTC
Vérin de mise en tension Freyssinet
Vérin avec torons ancrés latéralement

Béton Précontraint Etapes de mise en tension

Béton Précontraint Etapes de mise en tension
1. Mise en place 2. Préparation pour mise en tension

Ordre de mise en place du vérin et de ses accessoires:
a) Tête d’ancrage avec clavettes Fixation des torons sur le bloc arrière du vérin au moyen
b) Ressorts de clavettes auxiliaires
c) Couronne de blocage
d) Corps du vérin
e) Bloc arrière avec clavettes auxiliaires
3. Mise en tension 4. Vidange et démontage du vérin

Mise en pression de la chambre du vérin (f) à la pression
correspondante à l’effort désiré dans le câble. En règle générale, la Vidange de l’huile de la chambre et démontage du vérin et
mise en pression se fait par paliers auxquels on mesure l’allongement de ses accessoires.
du câble. Les ressorts assurent un blocage uniforme des clavettes et
limitent leur rentrée.
Lorsque l’allongement du câble dépasse la course (g) du vérin, il faut
procéder à une ou plusieurs reprises. Soit:
– blocage provisoire des torons sur la tête d’ancrage (a)
– fermeture du vérin par vidange de l’huile de la chambre principale (f)
– reprise des torons sur le bloc arrière du vérin (e)
– reprise de la mise en tension

Systèmes avec ancrages par refoulement (précontrainte à fils) (système BBRV)
Fils pour le système BBRV
câbles
Figure 10.11 Système multi-fils à refoulement des fils (BBRV)

Ancrages
Figure 10.12 Ancrage mobile type B Figure 10.12 Ancrage mobile type C Figure 10.13 Ancrage fixe type S
(BBRV) (BBRV) (BBRV)

Béton Précontraint Accouplements de câbles
a)
carter de longueur au moins égale à l’allongement du 1er

câble
b)

Béton Précontraint Mise en tension
Le matériel de mise en tension se compose de (fig. 10.15):

- la tige de traction : barre filetée se vissant à l'intérieur de la tête d'ancrage.
- le socle: support avec regards permettant à l’opérateur de visser l'écrou sur la tête
d’encrage au sortir de la tulipe et prenant appui sur la plaque de répartition de celle-
ci.
- le vérin hydraulique
- le dynamomètre permettant de mesurer l’effort l'effort de mise en tension.
∆l du
câble
Figure 10.15 Matériel de mise en tension pour le système BBRV

Figure 10.16 Phases de mise en tension –

Système BBRV

Systèmes avec ancrages par écrous (précontrainte à barres)
a) b)

Ancrage
Ancrage mobile (actif)
Ancrages Dywidag
1. plaque d’appui
2. écrou de blocage
3. barre Dywidag
4. écrou de fixation +
gaine
5. et 7. joints
d’étanchéité
6. capot d’injection
8. écrou hexagonal
Ancrage fixe (passif)
1. plaque d’appui
2. écrou de blocage
3. barre Dywidag
4. baine + évent
5. et 7. joints d’étanchéité
6. capot d’injection
8. écrou hexagonal

Différentes plaques d’appui (ancrage Dywidag )

b) mise en tension
Elle se fait au moyen d'un vérin

hydraulique équipé d'un compte-tours
des révolutions de l'écrou et alimenté par
une pompe électrique.
le contrôle de l’effort se faisant par lectures

manométriques et par allongement de la
barre obtenu grâce au comptage
des tours de l'écrou et au pas du filet

Comparaison des différents systèmes
Système multi-fils BBRV Système d’ancrage à

clavettes

Béton Précontraint Comparaison des différents systèmes
multi-fils
Système
ancrage
à
clavettes
Système
à barres
(Dywidag)

BetonPrecontraint - V1.0 (Mode de Compatibilité)

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ECAM – Ingénieur Industriel

Premier semestre 2008-2009

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 1

Chapitre II Calcul en ELS (Moment fléchissant)

Chapitre III Calcul en ELU (Moment fléchissant)

Chapitre IV Effort Tranchant

Chapitre V Structures hyperstatiques

Chapitre VI Systèmes de précontrainte

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 2

1. Naissance et historique du B.P. 4. Particularités du Béton Précontraint

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 3

la zone tendue de béton est négligée

les déformations et les flèches sont assez importantes

Risques résultants d’une fissuration importante

L’impossibilité d'utiliser des matériaux (acier et béton) à hautes performances

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 4

1888 : W. Dohring fabrique de dalles et poutres précontraintes. Peu

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 5

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 6

Plusieurs classifications pour la précontrainte :

a) selon le mode de fabrication :

b) selon selon le niveau ou degré de précontrainte:

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 7

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 9

Principe de précontrainte par Post-tension

cage d’armatures coffrage latéral

mise en tension [vérin hydraulique]

injection [coulis de protection]

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 10

ancrages multi-torons vérin et mise en tension

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 11

g+p+qtot g+p+qtot g+p+qtot

Précontrainte Précontrainte Précontrainte

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 12

pas d’ancrages perdus

mise en tension plus aisée

avantages liés à la préfabrication

pas de limites de dimensions de l’élément

avantages liés au béton coulé en place

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 13

a. Relèvement des cables

fuseau à l’intérieur duquel doit se trouver le câble

b. Précontrainte et effort tranchant

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 14

c. Précontrainte et effort normal

Béton armé Béton précontraint

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 15

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 16

• Pertes variables le long du câble

6. Variation de l’effort de précontrainte sous les surcharges

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 17

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 18

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 19

Cas 2 (on double la charge d’exploitation)

Si on garde e=0 P sera tq la contrainte admissible du béton sera dépassée

+ 12 N/mm² - 12 N/mm² 0 N/mm²

précontrainte surcharges état de service

© ECAM 2009 Béton Précontraint A. Ouaar 20

Cas 3 (prise en compte du poids propre)

p = 25 kN/m³ * l m * 0,2 m = 5 kN/m', Mp = 40 kNm/m' et σp = ± 6 N/mm².

- 6 N/mm2 + 6 N/mm² 0 N/mm² + 12 N/mm² + 12 N/mm²

- 6 N/mm² + 12 N/mm² - 12 N/mm² 0 N/mm²

précontrainte poids état de mise surcharges état de mise