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Analyse Financière Retraitement - Bilan - M1 - CAC
Analyse Financière Retraitement - Bilan - M1 - CAC
SUPPORT DE COURS
D’ANALYSE FINANCIERE :
RETRAITEMENT ET
ANALYSE DU BILAN
01/01/2022
NIVEAU : MASTERE 1
UAO-B
INTRODUCTION ----------------------------------------------------------------------------------------2
CHAP I : BILAN FONCTIONNEL (Rappel) ---------------------------------------------------------3
I. DÉFINITION ET OBJECTIF -------------------------------------------------------------------3
II. UTILITE DU BILAN FONCTIONNEL ------------------------------------------------------3
III. LA STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL -------------------------------------------4
IV. LA PRÉSENTATION DU BILAN FONCTIONNEL APRÈS LES RETRAITEMENTS
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------7
CHAP II : L’APPROCHE FONCTIONNELLE DE L’EQUILIBRE FINANCIER (Rappel) --9
I. LA NOTION D’ÉQUILIBRE FINANCIER --------------------------------------------------9
II. LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL ---------------------------------------------9
III. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT -----------------------------------------------11
IV. LA TRÉSORERIE NETTE --------------------------------------------------------------------15
V. LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIÈRE -------------------------------------------18
CHAP III : LE BILAN FINANCIER -----------------------------------------------------------------19
I. DÉFINITION ET OBJECTIF -----------------------------------------------------------------19
II. UTILITE DU BILAN FINANCIER ----------------------------------------------------------19
III. STRUCTURE DU BILAN FINANCIER. ---------------------------------------------------19
CHAP IV: DIAGNOSTIC DU BILAN FINANCIER : L’ANALYSE DE LA LIQUIDITE ET
DE LA SOLVABILITE ---------------------------------------------------------------------------------28
I. LA NOTION D’ÉQUILIBRE FINANCIER ------------------------------------------------28
II. LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER ----------------------------------------------28
III. LES RATIOS DE LIQUIDITÉ ET DE SOLVABILITÉ -----------------------------------30
CHAP V : ANALYSE DE L’ACTIVITE. ------------------------------------------------------------32
I. DESCRIPTION DU COMPTE DE RESULTAT -------------------------------------------32
II. ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT ------------------------------------------------41
III. LES SOLDES FINANCIERS ET LA RENTABILITE GLOBALE DE
L’ENTREPRISE : LA CAFG ET L’AUTOFINANCEMENT -------------------------------------45
BIBLIOGRAPHIE --------------------------------------------------------------------------------------52
1
INTRODUCTION
Le diagnostic financier consiste à porter un jugement sur la santé financière d’une entreprise.
La démarche va consister à produire un certain nombre d’indicateurs à partir de ses états
financiers, de les analyser et de les comparer dans le temps et vis-à-vis de ses concurrents. Cette
analyse va porter sur son activité, par la construction d’un tableau des soldes intermédiaires de
gestion, et le calcul de sa capacité d’autofinancement. La structure financière de la société sera
étudiée, quant à elle, au travers de son équilibre fonctionnel, qui met en relation le fonds de
roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette. L’étude de la rentabilité se fait
par le calcul de sa rentabilité économique et de la rentabilité de ses capitaux propres et de l’effet
de levier qui les lie.
2
CHAP I : BILAN FONCTIONNEL (Rappel)
I. DÉFINITION ET OBJECTIF
Actif Passif
L’étude du bilan fonctionnel est réalisée dans une optique interne, axée sur la gestion de
l’entreprise en continuité d’exploitation.
Elle met en évidence la structure financière de l’entreprise afin de renseigner les dirigeants sur
la manière dont sont financés les besoins de l’entreprise et de s’assurer que l’équilibre
fonctionnel est maintenu.
3
de calculer la marge de sécurité financière de l’entreprise ;
de détecter le risque de défaillance.
1. Les principes
Le bilan fonctionnel se présente sous la forme d’un tableau divisé en deux parties, emplois et
ressources, et composé de quatre masses homogènes significatives regroupant des postes
selon leur rôle dans chacun des cycles (voir schéma page suivante).
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Le bilan fonctionnel se schématise de la manière suivante :
5
b) L’intégration d’éléments hors bilan
Certains éléments ne figurant plus ou pas dans le bilan comptable doivent être intégrés dans le
bilan fonctionnel pour traduire la réalité économique de ces éléments :
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IV. LA PRÉSENTATION DU BILAN FONCTIONNEL APRÈS LES
RETRAITEMENTS
Dans le bilan fonctionnel, les emplois et les ressources retraités sont classés de la manière
suivante :
7
Les retraitements effectués ne modifient pas l’équilibre actif-passif du bilan puisque chaque
retraitement s’effectue soit simultanément à l'actif et au passif, soit dans des postes à
l’intérieur de l’actif, soit dans des postes au sein du passif.
Exercice d’application
(2) dont concours bancaires et soldes créditeurs de banques : 760 000 FCFA.
TAF : Présenter le bilan fonctionnel après avoir effectué les traitements appropriés.
8
CHAP II : L’APPROCHE FONCTIONNELLE DE
L’EQUILIBRE FINANCIER (Rappel)
1. Définition
D’après l’analyse fonctionnelle, les ressources durables doivent couvrir les emplois stables.
Le fonds de roulement net global (FRNG) représente l’excédent de ressources durables qui
finance une partie des besoins de financement du cycle d’exploitation.
2. Calcul
Le fonds de roulement net global est calculé, en général, par différence entre les ressources et
les emplois stables :
Le fonds de roulement net global peut être évalué également par le bas du bilan
Cette méthode permet de mesurer la part de l’actif circulant qui n’est pas financée par les
ressources du cycle d’exploitation.
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Le fonds de roulement net global est mis en évidence par la représentation graphique des
masses du bilan fonctionnel, constituant les cycles longs d’investissement et de
financement :
Le fonds de roulement net global est en principe positif dans la plupart des entreprises.
Cependant, un fonds de roulement net global négatif, intitulé insuffisance en fonds de
roulement (IFR), peut être constaté ; il traduit :
soit une situation normale et sans risque pour les entreprises de distribution ;
soit une situation préoccupante et à fort risque financier si elle perdure pour les
entreprises autres que celles de distribution.
Une baisse significative du fonds de roulement net global ne traduit pas obligatoirement une
situation critique, à condition que la baisse ne soit pas structurelle. Elle peut résulter, par
exemple, de la réalisation d’un programme d’investissement destiné à assurer la croissance de
l’entreprise et financé qu’en partie par des ressources stables. Dans ce cas, le fonds de
roulement net global sera reconstitué à court terme par les bénéfices futurs.
Pour une analyse pertinente de l’évolution dans le temps du fonds de roulement net global,
il est indispensable de l’associer à celle du besoin en fonds de roulement.
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III. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
1. Définition
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la partie, à un moment donné, des besoins de
financement du cycle d’exploitation qui n’est pas financée par les dettes liées au cycle
d’exploitation.
Le besoin en fonds de roulement résulte des décalages dans le temps entre les achats, les
ventes, les décaissements et les encaissements. Il doit être financé, en partie, par le fonds de
roulement net global. Le besoin en fonds de roulement comprend deux parties :
Besoins de financement qui n’ont pas un lien direct avec l’exploitation et présentent un
caractère instable. Le besoin en fonds de roulement hors exploitation résulte entre autre des
créances diverses, des dettes envers les fournisseurs d’immobilisations…
2. Calcul
Besoins de Ressources de
Besoin en fonds de = financement du - financement du
roulement cycle cycle d’exploitation
d’exploitation
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qui se décompose en :
Les besoins en fonds de roulement d’exploitation et hors exploitation sont mis en évidence
par la représentation graphique des masses et des rubriques du bilan fonctionnel
représentant le cycle d’exploitation :
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3. Le niveau et l’évolution du besoin en fonds de roulement net global.
La durée du cycle Il est variable selon les branches d’activité. Plus le cycle
d’exploitation d’exploitation est long, plus le besoin en fonds de roulement
est important et inversement.
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Le besoin en fonds de roulement d’exploitation peut être négatif ; il s’agit alors d’une
ressource en fonds de roulement : les ressources de financement du cycle d’exploitation
excèdent les besoins de financement du cycle d’exploitation. Cette situation est classique pour
une entreprise de grande distribution car les créances clients sont faibles, voire nulles ; les
stocks sont peu importants du fait de leur rotation rapide ; en revanche, les dettes fournisseurs
sont élevées.
Entreprise commerciale
Entreprise industrielle
Ces ratios mesurent la durée d’écoulement des stocks ; elle doit être appréciée en prenant en
compte la nature et la saisonnalité de l’activité.
Un allongement de cette durée entraîne une augmentation du besoin en fonds de roulement
d’exploitation et inversement.
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Ce ratio mesure la durée moyenne en jours du crédit consenti par l’entreprise à ses clients. Un
allongement de la durée a pour effet d’augmenter le niveau du besoin en fonds de roulement
d’exploitation et inversement. L’allongement de la durée du crédit clients peut être dû soit à
une mauvaise gestion de la relance des clients, soit à la qualité de la clientèle. Dans ces deux
cas, des mesures correctives doivent être prises.
Ce ratio mesure la durée moyenne en jours du crédit obtenu par l’entreprise de la part de ses
fournisseurs. Il doit être, en principe, supérieur au ratio du crédit clients. Un allongement de la
durée a pour effet de réduire le niveau du besoin en fonds de roulement d’exploitation.
Cependant, il est nécessaire de vérifier que l’allongement du crédit fournisseurs ne résulte pas
de difficultés à respecter les échéances.
Le besoin en fonds de roulement hors exploitation n’est pas proportionnel au chiffre d’affaires
et les moyens d’actions de l’entreprise pour le réduire sont limités. Le besoin en fonds de
roulement hors exploitation corrige le besoin en fonds de roulement d’exploitation, en plus ou
en moins, afin de dégager le besoin en fonds de roulement. Si l’entreprise constate à un
moment donné une ressource en fonds de roulement hors exploitation venant réduire le niveau
du besoin en fonds de roulement et donc améliorer l’équilibre financier, il faut savoir que
cette situation est éphémère.
1. Définition et calcul
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La trésorerie nette se calcule également de la manière suivante :
Elle est mise en évidence par la représentation graphique des rubriques concernées du bilan
fonctionnel :
Le niveau de la trésorerie nette dépend du niveau du fonds de roulement net global et de celui
du besoin en fonds de roulement. Le tableau ci-dessous présente les trois principales
situations :
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Pour affiner son appréciation sur la situation de la trésorerie nette, l’analyste doit intégrer les
potentialités de l’entreprise à se procurer rapidement des disponibilités (effets escomptables)
ou des financements à court terme (créances mobilisables, crédits fournisseurs…).
L’analyse de l’équilibre financier est utilement complétée par l’étude de ratios. La Centrale de
bilans retient principalement trois ratios.
Si sa valeur est sensiblement inférieure à 1, cela signifie qu’une part des emplois stables est
financée par des crédits de trésorerie. Cette situation peut être préjudiciable à long terme.
I. DÉFINITION ET OBJECTIF
Le bilan financier ou bilan liquidité ou encore bilan patrimonial est un bilan comptable après
répartition du résultat, retraité en masses homogènes, selon le degré de liquidité des actifs et le
degré d’exigibilité des passifs et présenté en valeurs nettes ou réelle à l’actif suivant l’ordre
croissant de liquidité et au passif suivant l’ordre croissant d’exigibilité.
L’étude du bilan financier est réalisée dans une optique externe en vue d’évaluer la solvabilité
et la liquidité de l’entreprise. Elle vise à renseigner les prêteurs, pourvoyeurs de fonds, sur
l’aptitude qu’a l’entreprise à rembourser ses dettes au moyen de ses actifs liquides.
Le bilan financier se présente sous la forme d’un tableau en deux parties, actif et passif, et
composé de quatre masses homogènes significatives, regroupant des postes par ordre
croissant de liquidité pour les actifs et par ordre croissant d’exigibilité pour les passifs.
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Ordre croissant de liquidité des actifs Ordre croissant d’exigibilité des passifs
(délai de transformation en monnaie) (échéance plus ou moins lointaine)
Actif réel net Actif réel net Passif réel à Passif réel à
à plus d’un an à moins d’un plus d’un an moins d’un an
an
Les postes de l’actif sont évalués à leur valeur actuelle nette ou valeur vénale. Les postes du
passif comprennent l’intégralité des dettes de l’entreprise. Le passif à plus d’un an est
composé :
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le reclassement de postes du bilan comptable ;
la correction des certains éléments primordiaux par la prise en compte de leur valeur
réelle ;
l’intégration des éléments hors bilan.
l’élimination des non-valeurs.
Certains postes du bilan comptable sont reclassés selon leur degré de liquidité ou d’exigibilité
dans la masse concernée :
Dans le cas d’une plus-value d’évaluation, il convient de prendre en compte la dette fiscale
générée. Dans la plupart des cas, cette revalorisation est délicate : il faut disposer
d’indicateurs d’évolution des prix sur plusieurs années, avec un détail par type d’actif. D’autre
part, il faut être extrêmement attentif à toute revalorisation : elle pourrait influer fortement sur
le diagnostic. Pour ces raisons, la plupart du temps, l’analyste conserve le bilan en valeurs
comptables, mais note les actifs qui devraient être réévalués, pour tenir compte de façon
qualitative de leur faible valorisation.
Certains éléments ne figurant plus ou pas dans le bilan comptable doivent être intégrés dans le
bilan financier :
Postes à reclasser Analyse
Effets escomptés non échus Ils sont réintégrés à l’actif dans les créances à moins d’un
(EENE) an et au passif dans les dettes à moins d’un an.
Plus ou moins-values latentes L’évaluation des actifs à la valeur actuelle nécessite la prise
en compte des plus ou moins-values latentes qui affectent
les postes concernés et les capitaux propres.
Les postes étant inscrits dans le bilan financier avec leurs
valeurs réelles, il peut exister une plus-value ou une moins-
value due à la différence entre les valeurs réelles et les
valeurs comptables nettes.
Les plus-values ou les moins-values constatées sont
inscrites au Passif dans les Capitaux Propres.
Impôts latents Les subventions d’investissements ainsi que les provisions
réglementées seront rapportées aux résultats lors
d’exercices ultérieurs et supporteront donc l’impôt sur les
sociétés.
La dette fiscale latente est intégrée aux dettes à plus d’un
an et retranchée
22 des capitaux propres.
d) L’élimination de postes du bilan comptable
Certains postes de l’actif n’ont aucune valeur actuelle et constituent l’actif fictif. Les actifs
fictifs sont des éléments enregistrés dans l’actif pour des raisons liées à la technique
comptable. Ils doivent être éliminés de l’actif pour leur valeur nette et retranchés des capitaux
propres au passif. L’actif fictif comprend :
Ce sont des frais qui, normalement, auraient dû être enregistrés dans le compte de résultats.
Leur prise en considération dans les actifs immobilisés n’est pas qu’une solution comptable,
qui permet leur amortissement et l’étalement de leur incidence financière les résultats de
plusieurs exercices. Cela évite que le résultat de l’exercice dans lequel les frais ont été
effectués soit modifié d’une manière significative.
Elles ont le caractère d’actifs fictifs car elles engendrent des paiements à l’occasion des
remboursements des obligations. Elles doivent être déduites des dettes à plus d’un an (1 an).
Ces postes ont la signification d’une perte latente. Ils supposent la diminution des créances ou
l’augmentation des obligations, suite à l’évolution défavorable des taux d’échanges pour
l’entreprise. Pour éliminer ces non-valeurs du bilan patrimonial on procède comme suit :
des Provisions financières pour risques et charges 19 (si les ECA sont liés à un poste
de l’Actif immobilisé ou des Dettes financières) ou ;
des Risques provisionnés 499 (si les ECA sont liés à un poste de l’Actif circulant ou
du Passif circulant).
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Lorsqu’ils ne sont pas couverts par une provision, les Ecarts de conversion-Actif doivent être
retranchés des Capitaux propres au Passif.
NB :
Le Fonds commercial créé par l’entreprise ne figure pas dans le bilan comptable. Il doit être
évalué et inscrit dans l’Actif à plus d’un an du bilan financier.
Certains analystes considèrent le fonds commercial comme un actif fictif et non pas comme
un actif réel.
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Bilan financier détaillé (schéma indicatif) :
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Bilan financier condensé :
Valeurs Valeurs
ACTIF % PASSIF %
réelles réelles
Capitaux propres
VALEURS IMMOBILISEES Dettes à plus d’un an
CAPITAUX PERMANENTS
Valeurs d’exploitation
Valeurs réalisables
DETTES A MOINS D’UN AN
Disponibilités
ACTIF A MOINS D’UN AN
TOTAL ACTIF 100 % TOTAL PASSIF 100 %
EXERCICE D’APPLICATION
ACTIF PASSIF
Eléments Montants Amort. Et Montant Eléments montants
bruts prov. net
Frais d’Etablis. 4850 - 4 850 Capital (100 actions) 100000
Immob. Corp. 142500 45400 97100 Réserves diverses 23700
Titres de particip. 21600 600 21000 Report à nouveau (9500)
Bénéfice de l’exo. 21900
Total actif immob 168950 46000 122950 Total capitaux pr. 136100
Stocks 71700 2300 69400 Prov.pr R&C 23000
Clients 28500 - 28500 Dettes à long ter. 37950
Débiteurs divers 4200 - 4200
Effets à recevoir 20700 - 20700
Total actif circult 125100 2300 122800 Total dettes fin. 60950
Placement fin. 4950 - 4950 Fournisseurs 47500
Banque 17500 - 17500 Autres fournis. 9000
Caisse 3400 - 3400 Créditeurs divers. 3750
Effet à payer 14300
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Les effets à recevoir sont escomptables dans la limite du plafond d’escompte de la
firme : 16000.
Parmi les placements financiers à moins d’un an, des actions acquises au prix de 2700
paraissent difficiles à vendre à court terme, mais leur valeur peut être estimée à 4000.
La majorité des provisions pour risque et charge est sincère et correspond à des
charges à échéances assez lointaine (deux où trois ans) ; une de ces provisions
correspond :
- à un risque moins de trois mois, son montant s’élève à 2500.
Une provision de 750 ne repose sur aucune présomption sérieuse de perte ou de
charge. Elle doit être considérée comme une véritable réserve.
La dette de 9000 envers un fournisseur d’immobilisation va être relayée par un
emprunt de même montant en 5 ans.
Après extinction du report à nouveau débiteur, le bénéfice sera mis en réserve sauf une
fraction de 4000 qui doit être distribué sous deux mois.
TAF :
1- Présenter le tableau des plus ou moins-values.
2- Etablir le bilan financier.
3- Calculer les fonds de roulement net, les besoins en fonds de roulement (ou BFG) et la
trésorerie nette.
4- Commenter.
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CHAP IV: DIAGNOSTIC DU BILAN FINANCIER : L’ANALYSE DE LA
LIQUIDITE ET DE LA SOLVABILITE
L’analyse de la structure patrimoniale a pour objectif d’étudier des rapports entre les
différents éléments patrimoniaux et la mise en évidence des principaux changements.
1. Définition
2. Calcul
Le fonds de roulement financier est calculé en général, par différence entre l’actif réel net à
moins d’un an et le passif réel à moins d’un an.
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Cette méthode permet d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un an. Le fonds
de roulement financier est mis en évidence par la représentation graphique des masses du
bilan financier :
Actif Passif
Le fonds de roulement financier doit être positif afin d’assurer un volant de sécurité à
l’entreprise, sachant que la rentrée des fonds générée par les actifs à moins d’un an sont
aléatoires alors que les sorties de fonds occasionnées par les dettes sont certaines. Il permet
de faire face, par exemple, à des difficultés de recouvrement de créances.
La liquidité du bilan traduit la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme à l’aide
des actifs à court terme. Son évolution est appréciée dans le temps et dans l’espace à l’aide de
trois ratios.
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2. Les ratios de solvabilité
La solvabilité s’apprécie dans l’optique d’une liquidation de l’entreprise.
L’entreprise reste solvable lorsque l’actif réel net permet de couvrir l’ensemble des
dettes. Deux ratios sont utilisés pour vérifier la solvabilité de l’entreprise :
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CHAP V : ANALYSE DE L’ACTIVITE.
INTRODUCTION
Alors que le bilan détaille l’actif et le passif de l’entreprise à un instant donné, le compte de
résultat (income statement, profit and loss account) récapitule les flux qui font varier le
patrimoine de l’entreprise sur la période considérée.
L’analyse de l’activité de l’entreprise est réalisée à partir du compte de résultat. Cette analyse
permet d’expliquer les performances économiques et financières de l’entreprise à travers les
soldes intermédiaires de gestion (SIG) ou soldes significatifs des gestions (SSG) et les soldes
significatifs financiers (SSF).
Le SYSCOHADA fait ressortir neuf soldes significatifs de gestion (SSG) qui sont déterminés
par la différence entre les produits et les charges. Ces soldes fournissent aux utilisateurs des
états financiers des informations de synthèse capitales pour l’étude des performances de la firme
et directement inscrits dans le compte de résultat.
La lecture directe du compte de résultat permet de distinguer deux sortes de marges brutes : la
marge brute sur marchandises et la marge brute sur matières.
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La marge brute indique la performance de l’entreprise dans sa politique de gestion des achats
de marchandises ou dans sa stratégie de commercialisation (minimisation des coûts d’achat et
ou maximisation des prix de vente). Elle est généralement exprimée en pourcentage.
La valeur ajoutée est un bon indicateur du poids économique de l’entreprise comparé aux
moyens mis en œuvre (personnel, équipements). Elle rend compte de l’efficacité de ces moyens
d’exploitation.
D’après cette approche la valeur ajoutée déterminée dans la première approche permet de
rémunérer les facteurs de production ayant contribué à son processus productif :
Elle est donc égale à la somme des coûts des différents facteurs.
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Calcul de la valeur ajoutée par la méthode additive :
Eléments Montan
Résultat X
+ charges de personnel X
+ frais financiers (intérêts et pertes de change) X
+ dotations aux amortissements et provisions X
+ charges provisionnées financières X
+ impôts sur le résultat X
+ participation des travailleurs X
+ charges HAO X
- produits financiers X
- produits HAO X
- Reprises de provisions et amortissements X
- reprise de subvention X
- transferts de charges X
= VALEUR AJOUTEE X
Résultat de l’exercice
Valeur ajoutée
Charges de personnel
Charges financières
Dotations aux amortissements et
provisions
Produits financiers
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- les apporteurs de capitaux : la VA rémunère les prêteurs par le biais des intérêts et les
associés par des dividendes ;
- l’entreprise elle-même : la part de la VA revenant à l’entreprise permet de compenser
la dépréciation et l’usure des éléments d’actif par les dotations aux amortissements
et aux provisions.
On calcule pour ce faire, les ratios ou proportions des montants de ces facteurs en prenant pour
base la valeur ajoutée :
(*) Remarque : selon le SYSCOHADA l’Etat est à la fois prestataire de service public et facteur
de production. Donc la partie des impôts et taxes au compte 64 est exclue du partage.
(**) Il s’agit des dividendes distribués en cours d’exercice N (ceux en général de N-1)
(***) Se détermine par différence.
L’excédent brut d’exploitation (EBE) est obtenu après soustraction des « charges de
personnel » de la valeur ajoutée. Comme on le constate l’EBE est le résultat avant dotation aux
amortissements et provisions (donc indépendant de la politique d’amortissement), charges et
produits financiers (donc indépendant de la politique et de la structure financière de la firme),
impôts sur le bénéfice.
Il est certainement l’un des concepts les plus importants de l’analyse du résultat car il est
engendré par les seules opérations cycliques d’exploitation et à ce titre il est indépendant de :
35
Il indique la performance économique « pure » de l’entreprise car il représente le résultat
« authentique » permettant des comparaisons utiles et significatives entre les sociétés d’une
même branche d’activité ou dans le temps ; l’aptitude de l’entreprise à maintenir et à développer
son outil de production et à rémunérer les capitaux investis (capitaux propres et capitaux
empruntés).
1.4. Les résultats par niveau d’activité et le résultat net après impôts et participations.
Les quatre derniers soldes résultent du découpage en quatre niveaux des charges et des
produits :
- Niveau exploitation : résultat d’exploitation ;
- Niveau financier : résultat financier ;
- Niveau hors activités ordinaires : résultat hors activités ordinaires ;
- Niveau global : résultat net.
Charges produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés montant
compte compte
681 Dotations aux amortissements. 134 Excédent d’exploitation (EBE)
d’exploitation
791 Reprises de provisions d’exploit.
691 Dotations aux provisions et aux
dépréciations d’exploitations 798 Reprises d’amort. D’exploitation
36
1.4.2. Le résultat financier.
C’est la différence entre les produits financiers et les charges financières. Il est calculé à partir
de la balance de la façon suivante :
Charges produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés montant
compte compte
67(sauf Frais financiers 77 (sauf Revenus financiers
676) 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
687 Dotations aux amort. A 787 Transferts de charges financières
caractère financier Reprises de prov. financièr
697 Dotations aux prov. A 797
caractère financier
Total (1) Total (2)
Résultat financier (RF) = (2) – (1)
Ce résultat regroupe :
- Les charges et les produits ne correspondant pas à l’activité courante de l’entreprise
en raison de leur caractère inhabituel ;
- Les charges et les produits générés par des évènements extraordinaires (incendie du
magasin de stockage, exploitation d’actif, etc.) son calcul est indépendant des soldes
précédents.
Charges produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés montant
compte compte
81 Valeur comptable des 82 Produits des cessions des
cessions d’immo. immob.
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Le résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP)
Charges produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés montant
compte compte
1379 Perte AO 1371 Résultat AO (bénéfice)
1389 Perte HAO 1381 Résultat HAO (bénéfice)
87 Participation des travailleurs
89 Impôts sur le résultat
Total (1) Total (2)
Résultat net (RN) = (2) – (1)
Les analystes financiers préconisent de retraiter certains soldes intermédiaires de gestion afin
de :
- donner une approche plus économique à ces derniers (alors que le SYSCOHADA
retient une présentation plus juridique) ;
- rendre homogène les soldes relatifs à des entreprises différentes (principalement pour
comparer les performances d’entreprise qui ont recours à des modes de production
ou de financement différents).
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Afin de rendre homogène les SIG, elles sont extraites de ce
compte et ajoutées aux charges de personnel.
Participation des salariés La charge de participation des salariés aux résultats est
intégrée aux charges de personnel.
Les redevances de crédit-bail Les redevances de crédit-bail sont inscrites dans une
et de location financière subdivision du compte 61. Juridiquement, l’entreprise n’est
pas propriétaire du bien.
Exemple :
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3. Tableau récapitulatif des soldes significatifs de gestion (SSG) SYSCOHADA (Compte
de résultat nouveau modèle)
EXERCICE AU EXERCICE AU
REF LIBELLES NOTE 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
TA VENTES DE MARCHANDISES A + 21
RA ACHATS DE MARCHANDISES - 22
RB VARIATION DE STOCKS DE MARCHANDISES -/+ 6
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB)
TB VENTES DE PRODUITS FABRIQUES B + 21
TC TRAVAUX, SERVICES VENDUS C + 21
TD PRODUITS ACCESSOIRES D + 21
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A+B+C+D)
TE PRODUCTION STOCKEE (ou déstockage) -/+ 6
TF PRODUCTION IMMOBILISEE 21
TG SUBVENTIONS D'EXPLOITATION 21
TH AUTRES PRODUITS + 21
TI TRANSFERTS DE CHARGES D'EXPLOITATION + 12
RC ACHATS DE MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES - 22
RD VARIATION DE STOCKS DE MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES -/+ 6
RE AUTRES ACHATS - 22
RF VARIATION DE STOCKS D'AUTRES APPROVISIONNEMENTS -/+ 6
RG TRANSPORTS - 23
RH SERVICES EXTERIEURS - 24
RI IMPOTS ET TAXES - 25
RJ AUTRES CHARGES - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK CHARGES DE PERSONNEL - 27
XD EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (XC+RK) 28
TJ REPRISES D'AMORTISSEMENTS, PROVISIONS ET DEPRECIATIONS + 28
RL DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS PROVISIONS ET DEPRECIATIONS - 3C&28
XE RESULTAT D'EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK REVENUS FINANCIERS ET ASSIMILES + 29
TL REPRISES DE PROVISIONS ET DEPRECIATIONS FINANCIERES + 28
TM TRANSFERTS DE CHARGES FINANCIERES + 12
RM FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES - 29
RN DOTATIONS AUX PROVISIONS ET AUX DEPRECIATIONS FINANCIERES - 3C&28
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN PRODUITS DES CESSIONS D'IMMOBILISATION + 3D
TO AUTRES PRODUITS HAO + 30
RO VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS D'IMMOBILISATIONS - 3D
RP AUTRES CHARGES HAO - 30
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à RP)
RQ PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS - 30
RS IMPOTS SUR LE RESULTAT -
XI RESULTAT NET (XG+XH-RQ-RS)
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II. ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT.
Ce sont des ratios liés à l’activité et aux résultats de l’entreprise. Ils traduisent la capacité de
l’entreprise à obtenir le meilleur rendement de son exploitation ainsi qu’à utiliser ses actifs de
la manière la plus rationnelle et partant, la plus efficace.
La part de marché.
La part de marché d’une entreprise compare l’activité de l’entreprise à l’activité des entreprises
concurrentes. Elle se mesure par le rapport suivant :
Le ratio de profitabilité met en relation une marge ou un profit avec le niveau d’activité mesuré
par le chiffre d’affaires. Ils permettent d’apprécier le rendement à différents stades de la
formation du résultat.
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Les ratios de profitabilité de l’exploitation
EBE
tc =
chiffre d′affaire
Utilité : une amélioration de ce ratio traduit une augmentation de la productivité s’il n’est pas
simple conséquence de l’augmentation de la marge brute. Une baisse de ce ratio face à un taux
de marge stable, témoigne d’un alourdissement relatif des coûts de facteurs.
Pour les entreprises dont l’activité est essentiellement commerciale, on préfère calculer le ratio
de marge brute.
Marge brute
tc =
chiffre d′affaire
La rentabilité d’un capital est son aptitude à rapporter un profit. Il se définit comme le rapport
entre un profit et les moyens en capitaux ayant permis de l’obtenir.
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La rentabilité économique :
Elle exprime la rentabilité moyenne de l’ensemble des capitaux investis dans l’entreprise
(capitaux propres et capitaux empruntés). La rentabilité économique intéresse les prêteurs car
elle conditionne la capacité de remboursement de l’entreprise.
Résultat économique
𝑡𝑅𝐸 =
capital économique
La rentabilité économique peut être mesurée par les ratios généraux suivants :
- Ratio économique net :
RE (après impôt)
𝑡𝑅𝐸𝑁 =
Actif économique net
Utilité : ce ratio mesure les performances de l’entreprise après prise en compte des
amortissements et des provisions d’exploitation.
Ce pendant ce ratio est influencé par les charges calculées (dotations aux amortissements et aux
provisions) dont le montant répond souvent à des considérations fiscales qu’économiques.
RE
𝑡𝑅𝐸𝐵 =
Actif économique brut
Utilité : ce ratio mesure l’aptitude du capital du capital économique à générer des ressources
potentielles de trésorerie.
Remarque : ces deux ratios sont calculés en particulier, quand il s’agit de suivre dans le temps
l’évolution de l’efficacité économique de l’entreprise ou de comparer rentabilité économique
et coût des dettes.
En effet, si l’entreprise exerce une activité financière non accessoire, il est logique de prendre
en compte les produits financiers pour évaluer le résultat économique. Dans ce cas les
immobilisations financières à l’origine de ces produits financiers doivent être incluses dans le
capital économique.
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Le résultat net est le résultat qui revient aux actionnaires, tandis que les intérêts des dettes
financières représentent le résultat qui revient aux prêteurs.
NB : ces ratios doivent être supérieurs au coût des emprunts investis dans l’exploitation.
La rentabilité financière
En général, la rentabilité financière exprime le rendement des capitaux investis par les bailleurs
de fonds de l’entreprise (actionnaires, prêteurs). Les ratios de rentabilité financière les plus
fréquemment utilisés sont les suivants :
Il mesure la rentabilité du point de vue des associés. En effet, le bénéfice représente le profit
que les associés (ou exploitant) obtiennent de l’entreprise. Ils sont donc intéressés par le ratio
de rentabilité financière :
Résultat net (*) Le résultat est exclu du montant
𝑡𝑅𝐹 =
capitaux propres(∗)
des capitaux propres
Si le ratio de rentabilité financière est élevée, notamment, s’il est supérieur au taux d’intérêt
pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas si nécessaire, à augmenter ses capitaux
propres et inversement.
Ce pendant ce taux risque d’être biaisé par les résultats hors activités ordinaires (exemple : une
plus-value de cession qui ne se reproduira pas à l’avenir). Il donc préférable de mesurer la
rentabilité financière à partir du résultat des activités ordinaires :
S’il s’agit d’un épargnant qui place son argent (son capital prêté) en souscription d’un emprunt
obligataire émis par une entreprise ou l’Etat, il attend que ce placement lui rapporte des intérêts
(c’est-à-dire un profit).
intérêts
𝑡𝑅𝐹 =
ccapital
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1.4. Les ratios de productivité
Une entreprise industrielle met en œuvre des moyens physiques (machines, personnel) pour
assurer la production. La productivité d’un matériel ou d’un personnel est le rapport existant
entre la production et la quantité de matériels ou de personnel nécessaire pour obtenir cette
production.
Parfois la productivité du travail est mesurée d’un point de vue financier car la mesure du
facteur de travail est loin d’être simple.
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑅𝑝𝑡é =
quantité de moyen
valeur ajoutée
𝑅𝑝𝑡é =
Equipement moyen productif
Ce dernier ratio est susceptible d’évoluer sous l’effet d’une amélioration de la performance de
l’équipement.
- L’immobilisation dont les amortissements dans les coûts se retrouvent dans le prix
de vente, puis dans le surplus de liquidité ;
- Les capitaux investis, qui, a priori, laissent le bénéfice dans l’entreprise.
Ce surplus de liquidité qui résulte du déroulement de toute l’activité si toutes les opérations
(exploitation, financière et hors activités ordinaires) en suspens étaient réglées (y compris
l’impôt sur les sociétés), l’entreprise disposerait d’un surplus de liquidité potentielle appelé
Capacité d’Autofinancement Globale (CAFG).
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1. La capacité d’autofinancement globale
1.1. Définitions.
La CAFG peut être définie comme l’excédent des produits encaissables, générateurs de recettes
et les charges décaissables entraînant les dépenses.
La CAFG correspond donc à un concept de flux de trésorerie qui exprime (en dehors de tout
décalage de temps) le solde des produits encaissés et aux charges impliquant une sortie de
trésorerie.
En conséquence, la CAFG est une source permanente de financement que l’entreprise sécrète
elle-même par son activité propre, sans avoir affaire appel aux associés ou capitaux empruntés.
Les charges non décaissables comprennent les dotations aux amortissements et provisions.
Les montants des charges non décaissables sont qualifiés de charges calculées.
Les produits non encaissables comprennent :
- Les reprises sur amortissements et provisions ;
- La quote-part subventions d’investissement virée au compte de résultat de
l’exercice ;
- Produits des cessions HAO.
Les produits non encaissables sont également qualifiés de produits calculés.
NB : exceptionnellement, les produits des cessions d’éléments d’actif sont assimilés pour le
calcul de la CAFG, à des produits non encaissables.
Formule générale :
EBE
+ produits encaissables restants (après EBE)(1)
- charges décaissables restantes (après EBE)
= CAFG
(1) : a l’exclusion des cessions
d’immobilisations
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CAFG SYSCOHADA
Le SYSCOHADA, conformément à la pratique internationale, exclut les cessions
d’immobilisation ; mais ces cessions d’immobilisation concernent les hors activité ordinaires
(comptes 81 et 82) et non les cessions courantes d’immobilisation.
Par contre le SYSCOHADA épouse la position PCG qui est d’exclure en même temps que les
produits des cessions HAO qui font l’objet d’encaissement, les valeurs comptables nette des
cessions HAO qui ne font pas l’objet de décaissement.
EBE SYSCOHADA
+ produits encaissables restants (après EBE)(2) (2) : a l’exclusion des cessions
- charges décaissables restantes (après EBE) d’immobilisations HAO
= CAFG SYSCOHADA
Produits HAO
84 (sauf
848)
(1) : il est assimilé à un flux de produits (son rôle est d’annuler les flux de charges) ;
(2) : A inclure les « charges provisionnées financières » ;
(3) : A inclure les « reprises de charges provisionnées financières.
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Toutes les deux constituent les dotations et reprises courtes considérées par le SYSCOHADA
comme des charges décaissables et des réductions de décaissements dans un proche avenir.
Le calcul de la CAFG à partir de l’EBE révèle sa nature profonde. L’approche additive par le
résultat constitue un élément de vérification du calcul proposée par l’approche soustractive.
= CAFG SYSCOHADA
Eléments Mt
Résultat net X
+ dotations aux amortissements et provisions (68, 69, 85) X
- Reprises d’amortissements et de provisions et HAO (798, 86 sauf 865) X
- Produits de cessions HAO d’éléments d’actif (82) X
+ valeurs comptables des cessions d’investissement (865) X
CAFG SYSCOHADA X
NB :
Le retraitement des redevances de crédit-bail en intérêts et en amortissements du bien conduit
à prendre en compte dans le calcul de la CAFG SYSCOHADA par la méthode additive des
dotations des biens pris en crédit-bail.
2. L’autofinancement
2.1. Définition
L’autofinancement est le reliquat de la CAFG disponible après distribution des dividendes aux
associés (ou retrait de bénéfice par l’exploitant).
C’est par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance.
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2.2. Calcul de l’autofinancement
En fait, lorsque la société décide de verser les dividendes de l’associé, ceux-ci sont prélevés par
la CAFG.
(*) : il s’agit des dividendes mis en paiement au cours de l’exercice
AFG = CAFG - Dividendes (*) donc intéressant le plus souvent le résultat de l’exercice précédent et
le cas échéant les acomptes sur dividendes de l’exercice.
Donc l’autofinancement global comprend deux parties répondant à des buts différents. Il s’agit
de :
Autofinancement de maintien
C’est la partie de l’autofinancement global utilisé pour maintenir le patrimoine de l’entreprise
au niveau déjà acquis. En d’autres termes, il permet de renouveler l’outil de production.
Peuvent être considérés comme autofinancement de maintien :
- Les dotations aux amortissements ;
- Les dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ;
- Les dotations aux provisions pour risques et charges (litiges, garanties données aux
clients, etc.) à long terme.
AF de maintien = Dotations aux amortissements et aux provisions de l’exercice
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Le résultat net est insuffisant pour l’appréciation de la rentabilité d’une entreprise compte tenu
du fait que dans sa détermination aucune distinction n’est faite entre les charges décaissées et
produits encaissés d’une part et, d’autre part entre les charges non décaissées (charges
calculées : les reprises) ;
La CAFG doit être considérée comme un indicateur monétaire relatif « au résultat » de
l’entreprise. Elle résulte en effet des produits encaissables et des charges décaissables y compris
l’impôt sur les bénéfices. A ce titre, elle constitue un surplus de liquidité potentiel essentielle
représentant des ressources additionnelles sécrétées par l’activité globale et qui pourrait être
affectées au financement de l’entreprise après prélèvement des dividendes. La CAFG
représente les possibilités d’autofinancement de l’entreprise.
En somme, on peut affirmer que la CAFG constitue une notion clé pour l’appréciation de la
rentabilité et pour l’analyse dynamique de l’équilibre financier.
Le niveau d’endettement
Pour éviter le surendettement des entreprises, la plupart des organismes prêteurs s’assurent que
l’entreprise n’a pas une dette globale trop importante.
Le ratio de capacité d’endettement est le ratio qui mesure la capacité de l’entreprise à
rembourser ses dettes. On apprécie l’endettement global d’une entreprise rapport à sa CAF
puisque c’est avec elle que les emprunts doivent être remboursés.
Les organismes financiers considèrent qu’une entreprise doit être capable de rembourser ses
dettes en trois quatre ans maximum elle y consacre chaque année toute sa CAF.
D’où la règle à respecter : il ne faut pas que les dettes excèdent trois fois la CAF.
𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒𝑠
𝑅𝑅𝐶 = 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑′𝑎𝑢𝑡𝑜𝑓𝑖𝑛𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 < 3
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Ce ratio indique « nombre » de CAFG (donc d’années supposées à CAFG constante) qu’il
faudrait pour rembourser les emprunts. Plus ce ratio est faible, plus l’entreprise présente des
garanties de solvabilité.
Si ce ratio est trop élevé (c’est-à-dire dépasse trois), l’entreprise ne pourra pas s’endetter
davantage. Il doit être inférieur à trois (3).
Les banque exigent habituellement que les dettes n’excèdent pas trois années de la CAF. En
claire si R > 3, la CAF permettra à l’entreprise de rembourser ses dettes en 3 ans et plus ; ce qui
ferait douter des capacités de remboursement de l’entreprise (sauf les secteurs d’activité à fort
endettement à long terme, exemple : production et distribution ‘énergie électrique.).
Capacité de remboursement
L’entreprise en fonctionnement normale ne rembourse ses emprunts avec des capitaux propres.
Ces derniers sont déjà employés pour financer les immobilisations.
La seule ressource nouvelle dont dispose l’entreprise pour rembourser ses emprunts est
constituée par l’autofinancement.
Outre le versement de dividende, la CAF à deux utilisations :
- Financer les investissements nouveaux ;
- Rembourser les emprunts.
Il est donc normal de ne pas consacrer chaque année plus de la moitié de la CAF au
remboursement des emprunts. D’où la règle à respecter :
L’autofinancement est une des affectations de la valeur ajoutée. La fraction de la valeur ajoutée
consacrée à l’autofinancement est mesurée par le ratio suivant :
𝐴𝑢𝑡𝑜𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
R =
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑝𝑜𝑢𝑡é𝑒
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BIBLIOGRAPHIE
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