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Royaume du Maroc

Ministère de la santé

Direction régionale de la santé laayoune

I.S.P.I.T.S. laayoune

LA PSYCHOLOGIE

Pour les étudiants de la première année options : IP, IAR, IUSS

Année 2019
INTRODUCTION

I- Définitions des concepts:

1-Psychologie:

Si nous prenons le sens étymologique du mot «psychologie» nous pourrons le définir comme
étant une «science de l'âme». Ce terme «âme» nous fait penser aux diverses spéculations
philosophiques dont elle fut l'objet, et de ce fait ne peut nous satisfaire.

La psychologie est une science humaine qui essaye de dégager les lois qui régissent les--
processus psychologiques, de classer et d'ordonner d'une manière aussi fine et aussi rationnelle
que possible ces processus psychologiques. De nos jours, la psychologie est considérée comme
un champ d’études scientifiques puisqu’elle utilise des méthodes, du matériel, des approches et
des principes, tout comme d’autres sciences physiques (p.ex. la chimie, la physique, les
mathématiques, etc.) pour conduire des expériences et en arriver à des faits et (ou) des solutions
scientifiquement valides, fiables et vérifiables relativement aux problèmes humains.

La psychologie cherche à clarifier, expliquer, décrire, interpréter et évaluer les faits concernant
le comportement humain et les processus mentaux, afin de déterminer ce qui maîtrise leurs
apparitions, d’où la réussite des buts ci-dessous de la psychologie:

-Évaluation et description du comportement

- Compréhension et explication du comportement


- amélioration du comportement et de la conduite de la société

La psychologie en tant que champ d’études se soucie principalement de ce qui suit:

- Activités qui favorisent l’apprentissage, p.ex. Voir, penser, percevoir.

- Problèmes émotionnels, p.ex. le rire, les pleurs, le bien-être et les sentiments

- Relations interpersonnelles parmi les individus

- Différences individuelles et personnalité

- Gestion des ressources humaines et utilisations, motivation et sélection/placement du


personnel

- Comportement normal/anormal (traitement psychologique, évaluation, traitement et


réadaptation)

- Services d’orientation et de counseling aux communautés (p.ex. dans les écoles, les établissements
psychiatriques, les carrières et l’éducation, l’orientation et l’adaptation)

- Mesure et évaluation du comportement (p.ex. évaluation et classement des apprenants


promotion et validation des programmes).

Donc on peut dire que l'objet de la psychologie n'est pas l'étude de l'âme mais l'étude des
faits psychologiques.

2- Psychiatrie:

Discipline médicale à part entière, la psychiatrie a pour objet le traitement des pathologies
d'ordre mental. D'ailleurs, le terme psychiatrie, lui-même, tire son origine des mots grecs "psyche",
qui veut dire esprit, et "iatros" qui désigne le médecin. C'est pourtant en 1808 qu'un certain
Johann Christian Reil utilise pour la première fois le terme pour désigner l'ensemble des actes
médicaux allant du diagnostic au traitement des affections mentales dont les origines peuvent
être cognitives, affectives ou comportementales. À noter que la pédopsychiatrie désigne
l'application de cette pratique aux enfants. On parle également de psycho-gériatrie pour les
personnes âgées.

3- Psychanalyse :

Exploration de la vie psychique consciente et inconsciente Freud, à la charnière des XIXe et XXe
siècle élabora une théorie selon laquelle notre psychisme est dépendant de sa partie enfouie,
l'inconscient, où affluent nos pulsions et s'enfouissent nos refoulements. Dans les conflits
entre conscient et inconscient, il perçut l'origine d'un certain nombre de troubles psychiques
médicalement inexplicables. Faire émerger ces conflits pouvait permettre de les dénouer. Ainsi
naquit la psychanalyse, fondée sur la verbalisation aussi complète et libre que possible, sur
l'écoute des souvenirs, des rêves, des associations d'idées ou d'images qui viennent
spontanément à l’analysant et permettent de reconstituer sa genèse psychique. Elle est donc à la fois
théorie qui a complètement modifié la conception que l'on avait de l'être humain et méthode de
cure. Aujourd'hui il existe un grand nombre d' "écoles " psychanalytiques, chacune avec ses
particularités, mais sans remise en cause radicale des concepts du Maître.
Méthode: Etendu sur le divan, le client peut projeter sur son analyste, assis derrière lui, des
sentiments refoulés inconscients. Associations libres analyse du transfert, interprétation des rêves.
Travail individuel d’environ cinq ans.

4- Psychothérapie :

Traitement psychique à but thérapeutique. Cette spécialité ne cesse de se développer sous les
formes les plus diverses: on en recense actuellement plus de deux cents. Elle met en œuvre des
méthodes diverses pour traiter des troubles du comportement, des blocages, une inadaptation,
des manifestations psychosomatiques, etc. Elle s'adresse selon le cas à des enfants, des
adolescents ou des adultes. Certaines psychothérapies se font en groupe. D'autres en couple
ou en famille. Le psychothérapeute peut ajouter à l'échange verbal des thérapies corporelles
comme la relaxation, l'hypnose, des pratiques théâtrales ou picturales, etc. Psychanalyse et
psychothérapie: Par rapport à la psychanalyse, les psychothérapies non analytiques se
caractérisent par leur aspect directif, leur recours avoué ou non à la suggestion, leur
utilisation du transfert dans son versant uniquement positif. Elles visent à réconcilier le patient
avec lui-même et avec le monde.

À l'inverse, la psychanalyse laisse au sujet la responsabilité de ce qui advient dans la cure. Elle ne
recherche pas a priori le bien de l'analysant, mais lui offre l'occasion d'atteindre à une certaine
vérité de lui-même. En ce sens, la psychanalyse ne peut pas être considérée en soi comme une
méthode thérapeutique, même si le sujet qui entreprend une cure en attend un mieux-être.

II- Aperçu: Praticiens :

UN psychiatre est un médecin ayant fait une spécialité en psychiatrie. Il prescrit des
médicaments (ce que ne peuvent pas faire les non-médecins) agissant sur le symptôme
psychique. Il est aussi à l'écoute de la personne et peut, suivant son choix et son orientation,
proposer un travail de psychothérapie. Lors d'une hospitalisation, il est le principal "point de
référence" pour le patient et oriente la prise en charge de ce dernier.

Un psychologue est un (e) professionnel (le) qui a suivi une formation universitaire et, dans de
nombreux cas, une formation personnelle (développement personnel sous la forme d'une "analyse"
ou d'une psychothérapie). Il accompagne le patient dans l'interrogation que celui-ci a choisi
d'entreprendre sur lui-même. Il n'est pas médecin et ne peut prescrire de médicaments. Son travail
est donc avant tout un travail d'écoute.
Un psychanalyste est une personne ayant suivi une psychanalyse (freudienne, lacanienne ou
jungienne) et proposant ensuite au patient une méthode de thérapie dite analytique prenant en
compte la dimension inconsciente du symptôme. Cette méthode est de plus ou moins longue
durée sur le divan (ou face à face). Le psychanalyste est généralement "supervisé" par l'un de
ses collègues. Il peut aussi bien être un médecin ou un psychologue (mais pas forcément).

III- Différence entre: psychologue, psychiatre, psychothérapeute, et psychanalyste.

1-Le psychologue:

Il existe différents psychologues. Celui que vous consultez pour des «problèmes» psychologiques,

Le psychologue clinicien peut vous proposer des entretiens à visée thérapeutique (psychothérapie de
soutient, psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-
comportementaliste), des tests divers (de personnalité, d’intelligence ou de développement,
neuropsychologiques, etc..)

Le psychologue propose également parfois des séances pour couple, ou pour groupe
(supervision, groupe de parole, groupe balint, etc…)

2- Le psychiatre:

C’est un médecin qui a étudié la médecine et s’est par la suite spécialisé dans les troubles
psychiatriques. Il propose souvent des entretiens thérapeutiques au même titre que le psychologue.

Il peut également prescrire un traitement lorsque cela s’avère nécessaire (antidépresseur,


anxiolytique, psychotropes divers).

Dans un service, le psychiatre est pris dans un rôle hiérarchique et ne peut de facto effectuer
des supervisions ou des groupes de parole pour les soignants.

Il peut également proposer ou imposer (dans de très rares cas) une hospitalisation dans un centre
spécialisé.

3- Le psychothérapeute:

Ce titre signifie que la personne propose des psychothérapies. On pourrait imaginer une loi qui
interdirait l’usage de la psychothérapie au non psychologue / psychiatre sous couvert d’exercice
illégal de la médecine et de la psychologie.

Il convient donc si vous avez le désir d’entreprendre une psychothérapie, de vous diriger vers un
psychologue ou un psychiatre, qu’il soit par ailleurs psychothérapeute.

4- Le psychanalyste:

C’est une personne qui utilise comme théorie et comme technique la psychanalyse née de Sigmund
Freud. La encore il convient d’être vigilant sur la qualité de la personne (soit psychologue, soit
psychiatre, soit membre d’une société psychanalytique reconnue (SPP, SFP, ELP, Cause freudienne,
API, etc…).

Le développement personnel est en plein essor et nombreuses sont les cultes religieux
chapelles où autres qui vous ouvrent leurs portent en vous garantissant un mieux être et une
harmonie retrouvée…

N’oubliez pas également que la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes met en
garde contre les nombreuses dérives sectaire des psychothérapies nouvelles…

En ne consultant qu’un psychologue ou un psychiatre, vous limitez les risques de vous retrouver
pris dans des thérapies parfois douteuses et vous vous assurez les services d’une personne
réellement formée.

IV- Objet et portée de la psychologie

1-Selon l’objet à étudier

Aujourd'hui la psychologie détermine son objet en fonction de faits d'observation, ce qui s'agissant
d'un objet tel que l'«être humain», débouche sur une triple caractérisation.

- L'homme est un être vivant qui fait partie de la nature, il est donc soumis à ses lois. Cette première-
délimitation assure au psychologue la base empirique de son étude.

- En tant qu'être vivant l'homme est un organisme biologique, dont le fonctionnement dépend
de la conjugaison d'une multiplicité de facteurs physiques, matériels cette deuxième délimitation
garantit à la psychologie son fondement biologique.

- En tant qu'être vivant et organisme biologique, l'homme est aussi un être social qui communique
avec son environnement par le langage, la pensée, l'action. Cette dernière délimitation -
élargissement devrait-on dire - procure à la psychologie son indispensables fondement
sociologique et historico -social.

L'objet et la portée de la psychologie sont illustrés sur le schéma suivant:

Psychologie
Organismes Processus La vie socio-
psychologiques culturelle

Processus cognitifs

Processus affectifs

Processus normatifs

Personnalité

* La psychologie est la matière qui essaye de dégager les lois générales qui régissent les
processus et les contenus psychiques après les avoir classés et ordonnés d'une manière rationnelle.
Ce sont les circonstances sociales économiques qui permettent de réfléchir et de faire progresser
la psychologie. On s'aperçoit que l'homme a un certain nombre de facultés très importantes qui lui
permettent de se faire une idée du monde qui l'entoure grâce à un certain nombre de sens =
instruments de la connaissance pour connaître le monde extérieur (système-nerveux).
2- Selon des modèles pratiques

Ces processus sont:

Processus cognitifs

Ce sont tous les processus intellectuels qui permettent à l'homme d'entrer en contact avec le
monde extérieur pour le connaître s'y adapter et pour le changer.

Les éléments qui permettent d'entrer en contact avec le monde extérieur sont :

La perception: permet le contact avec le monde extérieur et l'organisme essentiellement par le


système nerveux cérébro-spinal.

La perception est régie par les lois physiques, les lois physiologiques, psychologiques et
psychophysiologiques.

La mémoire: est la faculté de revivre, et de reconnaître le passé. C'est donc un processus de


conservation de situations vécues, de problèmes assimilés, avec possibilité d'évocation.

Le processus de mémorisation se fait en 3 étapes:

- La fixation de la connaissance;

- Le rapport des connaissances acquises

- La connaissance du passé comme tel.

-L’imagination: peut être un acte de production ou un acte de création à partir d'éléments


existants ou combinés qui n'existent pas. L'imagination créatrice est indispensable par rapport à
l'invention.

-La pensée :( raisonnement, réflexion)Les idées sont des images mentales. L'idée peut être concrète
ou abstraite. Tout cela peut être présenté mentalement par nomme sans le voir "faire et défaire le
monde mentalement". La pensée est une activité suprême du psychisme.

- L’intelligence: c'est l'un des processus psychologiques les plus valorisés actuellement. C'est
l'attitude générale à comprendre des situations très différentes et à résoudre des problèmes
(concrets ou abstraits) intellectuels. La psychologie donc, essaye de savoir à quoi est due cette
attitude.

Le langage: c’est un système de signes ou symboles admis par une collectivité et permettant à
chacun de ses membres de communiquer avec les autres.

IL est donc le moyen dont on dispose pour exprimer sa pensée, pour former celle ci et pour exprimer
ses émotions.

_L’apprentissage: est un processus d'acquisition entraînant une nouvelle adaptation du


comportement, par la répétition d'une forme d'activité. (La répétition crée l'habitude).
Processus affectifs

Ce sont des réactions que nous avons vis-à-vis du monde physique et du monde humain: c'est la
manière d'entrer en contact avec les choses et avec autrui. L'homme cherche le bonheur et le
bonheur vient du plaisir. Certains éléments sont nécessaires au Processus affectif:

- Les besoins:

*Les besoins organiques: sommeil, nourriture

*Les besoins physiques: activité

*Les besoins psychologiques: sécurité, l'amour

UN besoin doit être satisfait, sa non satisfaction entraîne des problèmes de caractère, de
maladie.

- Les désirs: le désir n'est pas aussi impératif que le besoin; on peut le réprimer sans courir de
risques graves; (frustrations, qui peuvent être causes d'agressivité).

- Les aspirations: ce sont des désirs lointains. On y arrive en faisant des planifications

-Les sentiments: peuvent être positifs ou négatifs:

*positifs par exemple: les sentiments d'amour, le respect, la pitié, l'affection.

*négatifs: la haine

UN sentiment peut être: permanent, provisoire, peut naître ou se développer.

- Les émotions : une émotion est un état affectif qui s'empare du psychisme pour lui donner une
orientation dans le «senti» l'emportera sur le «compris».

Les émotions entraînant des réactions posturales diverses.

*la peur peut être paralysante ou susciter la fuite;

*la colère entraîne des mouvements agressifs;

*la tendresse entraîne une attitude de douceur, et des gestes caressants.

Le type d'émotion ressenti peut se lire sur le visage, dont les muscles et l'expression des yeux
varient:

La voix, aussi, subit des changements: le rire, le cri de douleur, le cri d'admiration, la phonie du trac,
bégaiement de la peur.

- Les motivations: c'est ce qui pousse l'individu à agir. Exemple: pour apprendre ou travailler, il faut
être motivé (intéressé). La motivation est le moteur de l'action.

IL y a une relation dialectique entre le processus cognitif et le processus affectif.


Les processus normatifs

Ils sont spécifiquement humains et permettent l'entrée en contact par la production* humaine
sur le plan culturel. Il n'ya que l'homme qui a des normes et des valeurs. Ils permettent aussi
à l'individu de respecter, d'accepter ces normes et ces valeurs, de les appliquer voir même de les
défendre. Ces normes ne sont pas naturelles elles sont soit la création de la religion, d'origine
sociale (sens interdit) ou d'origine individuelle (raison personnelle exemple : régime végétarien).
Ces règles sont destinées à limiter la liberté d'action de l'individu, de discipliner. Il ya des hommes qui
respectent ces normes, d'autres les violent. Les normes et valeurs changent d'une culture à une
autre, d'une société à une autre, d'une époque à une autre. Il ya aussi un autre type de processus:

Les processus inconscients

Ce sont des processus dont on ne soupçonne pas l'existence. On n'arrive pas à les saisir
volontairement, mais qui participent à l'action, au comportement et à la conduite. Ils sont découverts
par S.Freud qui les appelle «psychologie des profondeurs».

Donc nous pouvons dire que l'appareil psychique est comparable à un Iceberg dont la partie
cachée est plus importante que la partie apparente. En d'autres termes l'inconscient est plus
important que le conscient.

Exemples de branches de la psychologie :

Actuellement la psychologie est une discipline scientifique qui relève aussi bien des sciences
sociales, naturelles humaines que des sciences médicales': Comme la plupart des autres
sciences, on distingue en psychologie, des domaines de recherches fondamentales et des domaines
d'application.

Les principaux secteurs de la recherche fondamentale sont: La psychologie générale qui étudie les
formes de comportement et les activités psychiques communes à tous les êtres humains.

La psychologie différentielle :

Elle concerne les différences entre les individus ou les groupes d'individus (le sexe, l'âge,
nationalité).

La psychologie des profondeurs :

Qui étudie les phénomènes inconscients. La théorie du phénomène psychique inconscient à une
très grande répercussion sur tous les domaines des sciences psychologiques. La technique
thérapeutique appliquée par la psychologie des profondeurs est la psychanalyse.

La psychologie sociale :

C'est la science du mouvement, son domaine de recherche est celui des interactions entre la
personne et son milieu (convictions politiques, croyances religieuses, etc...).

La psychopathologie :

Elle étudie les mécanismes et les lois des anomalies psychiques, c'est la base de la psychiatrie,
branche qui vise à traiter les maladies mentales.

La psychopédagogie :
C'est une discipline charnière entre la psychologie et la pédagogie. Elle vise à améliorer l'acte
pédagogique à travers la psychologie expérimentale et la recherche (comment vais-je faire avec
un enfant de tel âge?). La psychopédagogie est l'art d'éduquer à la lumière de la connaissance de
l'être humain et d'une philosophie de l'éducation.

La psychologie cognitive.

La psychologie du travail.

La psychologie du sport………..

3- Selon les méthodes utilisées en psychologie :

1 L'observation :

On distingue: l'observation systématique et l'observation non systématique.

- L'observation systématique: c'est l'observation des conduits que l'on cherche à répéter et
ceci au moyen de questionnaire.

- L'observation non systématique: c’est une observation attentive mais qui n’emploie pas un
système de questionnaire.

L'observateur se laisse guider par son don d'observateur et par son intuition.

Cette méthode est susceptible de critiquer, mais peut, avec l'expérience de l'observateur
apporter beaucoup d'éléments intéressants.

2 L’introspection: (la psychologie à la 1 ère personne)

C'est un exercice attentif de la conscience pour se rendre compte avec précision de ce qui se
passe en nous, cette méthode à sa valeur lorsqu'il s'agit d'un adulte/elle est plus douteuse lorsqu'il
s'agit d'un enfant qui est plus difficilement capable de s'analyser.

3 L’entretien:

C'est l'instrument principal de la psychologie clinique. L'entretien vise à faire manifester la


parole de l'autre et sa manière d'être.

4. La méthode des tests:

L’étude par la méthode des tests s'appelle la psychométrie. Il ya 2 types de tests:

Les tests d'efficience

Ils ont pour principe de juger les capacités intellectuelles d'un sujet à partir de la réussite ou de
l'échec d'une série d'épreuves. Ces mesures du quotient intellectuel (QI) visent à déterminer le
développement mental de l'enfant par rapport à une moyenne statique du même âge.

Les tests de personnalité:


Les plus importants à soumettre sont les tests projectifs, leur principe est de donner au sujet
à organiser ou à interpréter un matériel sur lequel, il projette sa manière personnelle de "voir" et à
travers cette opération préparer certaines structures de la personnalité.

5. La méthode clinique :

Si étymologiquement clinique signifie «qui se fait au lit du malade» en psychologie, comme en


médecine, sous ce terme, la méthode qui consiste à pratiquer l'observation d'un sujet sans
utiliser de procédés instrumentaux (comme des tests). La méthode clinique ne peut démontrer
l'existence de lois, mais elle peut fournir des indices et susciter des hypothèses qu'il faudra
ensuite vérifier. Elle est particulièrement utilisée en psychologie pathologique pour formuler son
diagnostic.

6. La méthode psychanalytique:

La méthode psychanalytique est un ensemble de techniques d'exploration et éventuellement


de traitement psychologique. Elle met l'accent sur le fait que les phénomènes conscients ne
représentent qu'une faible partie de l'ensemble de la vie psychique à la manière d'un iceberg.
Le but de la psychologie sera donc d'abord de découvrir la nature de ces phénomènes
inconscients doués d'un dynamisme propre et dont l'influence sur le comportement humain
serait plus grande que celle des phénomènes conscients.

Pour conclure nous pouvons dire que l'évolution historique montre que la psychologie s'est
progressivement constituée en science autonome à partir de la philosophie, à laquelle elle reste
encore rattachée.

Par ailleurs cette ébauche à l'étude psychologique (si succincte soit-elle) va nous aider à entamer et à
comprendre les parties du cours à venir, à savoir:

- Le développement de l'individu dans ses différentes étapes.

- La psychologie du malade.

- La relation soignant/soigné

I- LE DEVELOPPEMENT PSYCHO-AFFECTIF DE L'INDIVIDU

1-Définition de la personnalité:

La personnalité est ce qui caractérise une personne dans sa singularité, son unité et sa permanence
et régissent son adaptation à l'environnement

Personnalité antisociale

Personnalité multiple

Trouble psychologique caractérisé par la coexistence dans le psychisme d'un même sujet de
deux ou plusieurs personnalités sans qu'il en ait nécessairement conscience

Organisation de la personnalité: La personnalité se définit comme l'organisation dynamique des


aspects intellectuels, affectifs, comportementaux, physiologiques et morphologiques de l'individu
en interaction avec son milieu.

Il s'agit d'une unité intégrative de sous-ensembles (cognitif et affectif), stable (L’individu répond de
manière identique à des situations analogues) et individuelle conférant à chacun son originalité. La
personnalité se construit progressivement tout au long de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Munie
d'un capital génétique, en interaction avec l'environnement, peu à peu, elle s'organise au cours
d'étapes successives maturantes (Stades ou organisateurs) auxquelles elle peut régresser ou se
fixer (cas des personnalités pathologiques). Si elle reste stable, elle n'est pas totalement figée.
Dans certain cas demeure la possibilité de mobiliser certains de ses aspects chez l'adulte.

2. Les différents modèles théoriques

Plusieurs modèles théoriques ont essayé de définir la personnalité ainsi que son Organisation:

- les modèles descriptifs font l'inventaire des traits de caractères s'associant entre eux caractère =
comportement observable), souvent à l’aide d’échelles de personnalité (MMPI).

- Les modèles explicatifs s'attachent à constituer une théorie qui rende compte du fonctionnement
de la personnalité.

- Les modèles développementaux décrivent les processus de formation de la personnalité et ses


éventuels remaniements. IL existe:

- Le modèle psychanalytique (Freud) L’appareil psychique se structure progressivement au cours


des stades de développement, qui se caractérisent par un mode prévalent de relation à l’objet
(stade oral, anal, phallique, génital). La structure psychique met en relation trois instances: le
moi, le ça et le surmoi. La personnalité serait le résultat de la constitution et des liens de ses trois
instances, en relation avec le monde.

- Le modèle cognitif (Piaget) est basé sur l'étude du développement des processus intellectuels chez
l'enfant, dans l'optique d'une continuité entre les actions motrices et la pensée (= action intériorisée)

- Le modèle de l'apprentissage est issu de la psychologie expérimentale Comportementaliste et


cognitive. Il décrit le développement de la personnalité comme essentiellement soumis à
l'apprentissage et au conditionnement.

Ainsi l'équipement neurobiologique, l'apport des apprentissages, le contexte interactif et


relationnel (modes de relation aux parents et évènements de vie) contribuent, dans des proportions
variables pour chacun, à organiser de façon originale et stable la vie psychique.

3- Stades développement:

Le terme .développement signifie une série progressive de transformations qui se produisent selon
un ordre particulier et prévisible, sous l'influence de la maturation et de l'expérience Le
développement ne consiste pas simplement à grandir de x cm ou à accroître ses capacités. Il
s'agit, au contraire, d'un processus complexe d'intégration de nombreuses structures et fonctions.

Le développement est marqué par 2processus opposés et qui se déroulant tout au long de notre vie
en parallèle: la croissance et l’évolution (maturation). Les deux commencent dès la conception et
prennent fin à la mort. Au cours des premières années de la vie, c'est la croissance qui prédomine. A
un âge avancé, le dépérissement prend le dessus quoique la croissance ne s'arrête pas; les
cheveux continuent de pousser, le remplacement des cellules se poursuit. Par exemple: En
vieillissant, certaines parties de notre corps changent plus rapidement que d'autres; le même
phénomène se produit par rapport à nos capacités mentales.

L'être humain n'est jamais dans un état statique. Quelque soit la durée de la vie, on la divise en
périodes ou stades marqués chacun par des traits caractéristiques aux niveaux du
développement et du comportement. Ces stades sont:

-Période prénatale : de la conception à la naissance

- Première enfance : de la naissance jusqu'à l'âge de 3 ans;

- Deuxième enfance : de 3 à 6 ans;

- Troisième enfance : de 6 à 12 ans;

- Puberté ou préadolescence : de 12 à 13 ou 14 ans;

- L'adolescence : de 13 ou 14 ans jusqu'à 18 ans;

- La jeunesse: de 18 à 20 ans;

- L’âge adulte: de 20 à 60 ans;

- La vieillesse: de 60 ans jusqu'à la mort.

Différents auteurs se sont attachés à découvrir la genèse de la personnalité et ont procédé à un


découpage appelé «phase» de l'enfance d'après 11,-vo1ution et la maturation tant
physiologique que psychologique. Ce découpage peut paraître artificiel, mais il aide à la
compréhension de la maturation lente et progressive de l'enfant.

VII- LA PSYCHOLOGIE DU MALADE

Au delà de ce que peut entrainer l'état de maladie en général, chaque type de «situation
maladie» a ses traits particuliers.

Pour cela, la présente étude nécessite au préalablement:

- L'étude et l'assimilation des données précédentes (notions sur les besoins, en particulier, le
besoin de relation, la psychologie dans ses différentes étapes, la sociologie et la communication).

- Des connaissances professionnelles (techniques, théoriques).

Ces notions serviront d'une part à une meilleure compréhension des réactions du malade et leur
retentissement psychique, et d'autre part d'en déduire l'action à entreprendre.

- L'état de maladie constitue une menace pour le patient qui se sent touché dans sa totalité,
insécurisé et parfois même abandonné par son entourage.

- Le personnel soignant doit savoir que la maladie a toujours un retentissement psychique et


que chaque patient réagit différemment à la maladie.

1- Les principales réactions du malade face à sa maladie:

Les plus fréquemment rencontrées sont:

La peur

C'est un sentiment d'inquiétude éprouvé en présence d'un danger réel ou imaginé.

Le malade ne l'exprime pas toujours. La peur se manifeste chaque fois que le patient est menacé
dans son bien-être.

L'intensité de la peur dépend de la personnalité du malade, de son âge, de son caractère et de son
milieu; elle est aussi fonction de l'atmosphère qui règne à l'hôpital et de la qualité des relations qui
existent entre le personnel soignant et le malade.

L'anxiété

C'est une sorte 'de malaise intérieur, vague. Le malade éprouve un profond sentiment
d'insécurité sans aucun motif objectif: il a le sentiment qu'il est menacé dans son intégrité. C'est une
réaction normale et compréhensible car la maladie freine plus ou moins les activités du patient.

L'angoisse

C'est une réaction qui traduit une inquiétude profonde dont la cause est souvent inconnue. Le
malade se défend souvent de l'angoisse par l'opposition aux conseils ou à l'aide proposé par l'équipe
soignante.

Devant ces trois réactions, l'attitude de l'infirmier consiste à apporter au malade un soutien morale
et affectif. Il doit donc le mettre en sécurité par des paroles rassurantes; dans ce sens, il doit accorder
plus d'importance au malade qu'à la maladie; pour cela sa relation avec le patient doit être une
relation de personne à personne.

L'agressivité

C'est un état traduisant une opposition ouverte du malade à l'entourage ou aux membres de
l'équipe soignante.

Elle peut être due à une frustration du fait que le patient n'a plus une vie personnelle
habituelle et satisfaisante. 11 devient impatient et facilement irritable. Ii réagit par des
revendications excessives et reproche à l'équipe soignante d'être négligente à son égard.

L'infirmier doit essayer de comprendre les causes de cette réaction et ne doit surtout pas y
répondre 'par l'agressivité.

La régression

C'est le retour à une manière d'être infantile. Le malade devient ennuyeux, ses demandes sont
excessives et difficiles à satisfaire. Son comportement ressemble à celui d'un enfant, il ne cesse de
réclamer pour attirer l'attention des autres.

La dépendance

L'état de maladie rend souvent le malade dépendant c'est à dire qu'il a toujours besoin des
autres pour l'aider à satisfaire ses besoins.

Cette réaction est rencontrée chez les patients qui manquent de maturité affective et sociale. La
maladie devient pour eux une occasion officielle pour manifester ce besoin.

Face à ces deux réactions, l'infirmier doit essayer d'en comprendre le sens pour aider le malade à
les dépasser. Il doit le préparer progressivement au retour à la vie active en lui expliquant la
nécessité de sa participation à la guérison.

L'égocentrisme

C'est l'attitude de celui qui rapporte tout à lui.


L'égocentrisme se voit souvent chez les malades anxieux et affaiblis par la maladie. Il exprime
l'espoir ou l'inquiétude dans lesquels vit le patient; celui-ci est intéressé par tout ce qui se dit ou
ce qui se fait autour de lui et devient incapable de se mettre à la place d'autrui et de voir les choses
objectivement.

L'infirmier doit être attentif à cette réaction, il doit surtout satisfaire la curiosité du malade et
l'informer dans une certaine limite de l'évolution de sa maladie; ceci le rassure et le met en
confiance.

La passivité

C'est l'attitude d'une personne qui subit une action sans réagir. Chez le malade, elle traduit souvent
«une démission» vis à vis de sa maladie et de l'équipe soignante. Parfois elle exprime une
insatisfaction ou une conduite d'opposition interne à l'égard du personnel contre lequel il ne peut
se révolter et préfère alors ne pas réagir.

L'infirmier doit être accueillant, disponible et attentif à toute la personne du malade.

Il doit l'inciter à accepter à comprendre sa maladie et ainsi l'amener à participer activement


aux soins, car c'est une condition essentielle pour une évolution favorable de sa maladie.

Tout ça c'est bon, mais la relation de l'infirmier avec le malade dépend de la relation qu'a
l'infirmier avec les supérieurs. Car, l'attitude de l'infirmier doit s'insérer dans un cadre
organisationnel adéquat. Si l'infirmier est agressé par son chef, cette agressivité est dégagée
nécessairement sur le malade.

2- Rôle infirmier face aux différentes réactions du malade

L'infirmier doit savoir reconnaître ces réactions et entreprendre une attitude convenable devant
chacune d'elles. Cette situation lui demande d'être attentif à toute la personne du malade afin de le
comprendre et créer autour de lui le climat de confiance dont il a besoin.

Il est certain que la qualité de présence du personnel soignant, sa compréhension des réalités
psychologiques, son attention à la façon dont chacun réagit à la maladie peuvent avoir une
grande influence sur le malade et donc l'aider dans l'amélioration de son état.

Pour établir une bonne relation avec le malade, l'infirmier a donc besoin d'une réflexion
suffisante sur lui même et sur ses réactions habituelles, car pour mieux comprendre l'autre, il
faut d'abord essayer de se comprendre soi-même.

VIII- La Relation soignant soigné

Qu’est ce qu’une relation?

Une relation, c’est une interaction, une liaison entre plusieurs personnes ou entités.

Dans le cadre de la relation soignant soigné, ces personnes sont le soignant, içi l’infirmière et le
soigné, le patient. « La relation est au centre des professionnels de santé » (Pratiquer la relation)

Le terme soignant implique de nombreux professionnels de santé : infirmière, médecin, aide


soignante, kinésithérapeute, sage femme, élève infirmier, externe…

Tout ces acteurs s ont soignants, autrement dit, ils prennent soin.
Etre soignant:

C’est être professionnel (avoir des connaissances, des capacités techniques) mais c’est aussi être soi
même en tant que personne en fonction de la personnalité, du vécu de chacun. C’est à voir des
capacités relationnelles pour entre en contact avec le patient.

Ainsi chaque soignant se différenciera selon la personne qu’il est.

Le soignant nécessite certaines qualités: être bienveillant (écoute, être attentif, attitude
corporelle, regard, présence), avoir de l’empathie (capacité de comprendre ce qui se passe dans
l’autre, se projeter dan l’autre).

Etre soignant c’est donc être humain avant tout.

Etre soignant c’est être là pour soi et pour l’autre, de prendre en charge la personne soignée
comme on aurait voulu, nous, être pris en charge

Etre soignant c’est aussi être confronté chaque jour à la souffrance singulière, physique et
socio familiale.

Il respecte le secret professionnel et entre en relation avec le soigné.

Le soigné:

Le terme soigné désigne une personne malade, un patient. « Le malade à l’hôpital vit une épreuve
véritable »

Il se trouve dans un monde qu’il ne connaît pas et est entouré de personnes inconnues.

Le soigné est malade impliquant que un ou plusieurs de ses besoin fondamentaux sont perturbés
(besoin d’appartenance, besoin de sécurité, besoin de considération, besoin de communication,
besoin de dépassement).

« Le corps malade peut donc se sentir dépendant, dévalorisé, abandonné »

« Je me sens à la fois transplanté dans un milieu que je ne connais pas, non accueilli, face au
monde des soignants avec leur code et leur langage que je ne comprends pas »

Le soignant et le soigné: deux positions différentes

Dans la relation soignant soigné, les deux protagonistes peuvent donc avoir deux places différentes.
Le soigné sera dans une situation de dépendance et le soignant aura une attitude « protectrice »,
mettra tout en œuvre pour pallier cette dépendance.

Le soigné peut se sentir en infériorité par rapport au soignant. L’infirmière entrera dans son
intimité. Tout deux auront un objectif commun: retrouver cette autonomie perdue, contribuer à
ce qu’il aille mieux. Il sera donc nécessaire pour cela d’instaurer une relation de confiance qui
s’établira au quotidien.

La pratique de la relation soignant soigné au quotidien

La relation soignant soigné c’est tout d’abord une relation de civilité et de respect mutuel. C’est
savoir dire bonjour, frapper à la porte avant d’entrer. C’est une relation de politesse.

Dans la relation entre la notion de confiance, distance, écoute et tolérance.

En effet, l’infirmière soigne le patient quel que soit sa religion, ses croyances, sa culture ou son
origine. (Voir législation).

« Elle accepte le malade tel qu’il est et non tel qu’elle voudrait qu’il soit »

La relation soignant/soigné commence à l’accueil du patient et par le recueil de données,


l’infirmière va se présenter et va se mettre en place une rencontre, un échange.

« L’accueil dans les premiers instants est essentiel »

« C’est le premier contact avec un monde inconnu »

L’infirmière va tenter de répondre aux besoins physiques et psychologiques de celui ci.

Les soins relationnels de l’infirmière prennent en compte également la relation avec la famille
du patient. Cette relation permettra de mieux connaître le soigné. La relation de confiance
s’effectuera aussi auprès de la famille.

Le soin relationnel est essentiel à la prise en charge infirmière. Il apporte notamment un bon
déroulement du soin technique. En effet, l’infirmière a un rôle d’information, d’explication et
de reformulation: elle explique au patient ses gestes, le prévient des soins avant leur
déroulement. Elle reformule aussi les informations du médecin que le patient n’a
éventuellement pas compris. L’infirmière a aussi un rôle d’accompagnement sécurisant.

L’infirmière fait preuve de sincérité dans la relation. Si celle ci connaît le patient, le patient connaît
aussi l’infirmière qui le soigne au fil des jours.

L’infirmière reste donc naturelle, elle même. « Dans ces échanges, nous sentons aussi les peurs, les
craintes, les angoisses des soignantes » « Lorsque nous sentons le stress chez le soignant, il nous le
transmet »

Les moyens pour entrer en relation :

Le premier moyen pour entrer en relation est la communication verbale: L’infirmière et le patient
parlent, échangent. Le soigné pourra exprimer son ressenti, sa douleur, ses peurs.

L’infirmière sera là pour l’écouter. Par cette communication verbale, elle jouera son rôle
d’information.

Par ailleurs, la communication non verbale reste très importante et ce sont les cinq sens du soignant
qui entrent en relation: le toucher, l’odorat, la vue, l’ouïe et le goût. Ainsi la communication et
l’expression est possible avec un patient même quand celui ci n’a pas la possibilité de parler.

La relation d’aide

Dans la relation soignant soigné peut intervenir la relation d’aide qui consiste en plusieurs actions
sous entendues avec une intention précise (abrégés prof IDE Soins IDE)

La place de l’affectivité dans la relation De part une rencontre entre deux personnes, la relation
soignant/soigné implique que l’affectivité a une place importante. L’infirmière et le patient
ressentiront des sentiments et des émotions. Un sentiment est une disposition affective éprouvée
par le sujet pour un objet en particulier ou une personne et pouvant être vécu sur le registre du
plaisir ou du déplaisir.

On peut distinguer cinq types de sentiments dans la relation:

Le sentiment d’impuissance qui peut apparaître lors de fin de vie ou de pathologie lourde. Le
soignant ne sait pas comment faire face à la situation. Il se sent démuni. Une émotion de tristesse et
de colère peut alors apparaître.

Le sentiment de découragement qui peut entraîner un « burn out » du soignant.

Dans ce cas de figure on observe une fatigue chronique voire une dépression ainsi qu’un désintérêt
et un désinvestissement.

Le sentiment de satisfaction qui entre en jeu lors d’une bonne relation avec le patient, sa
famille et l’équipe soignante. Le soignant a le sentiment d’avoir joué son rôle et d’améliorer ses
compétences. Ce sentiment peut entraîner joie, générosité, chaleur, sympathie, amitié,
apaisement, curiosité.

Le sentiment de responsabilité. Il est présent en permanence dans le quotidien du soignant et peut


être parfois difficile à assumer. Le soignant peut dépasser son rôle social et prendre la situation du
malade « trop à cœur » dû au service, à son implication. Dans ce cas, l’infirmier va plus loin que le
demande la conscience professionnelle. Ce dernier sentiment peut entraîner sympathie,
attachement mais aussi inquiétude, colère, tristesse, découragement et peur.

Les sentiments ont donc une place prépondérante dans la relation infirmière/patient et ceux –
ci ne peuvent passer outre.

Ces sentiments peuvent être positifs et négatifs et naturels puisque tous deux sont des êtres
humains avec leur ressenti propre.

Cependant il peut arriver que ces sentiments soient éprouvés à l’excès et mettre des risques à la
relation où le soignant peut se trouver en difficulté. La relation soignant/soigné vue par les patients

Une élève de 3ème année a effectué une enquête dans la cadre de son Travail de fin d’étude en
février 2001. Celle ci concerne la relation soignant soigné selon les infirmiers et selon les
patients. Publiée dans la revue Soins, nous pouvons en savoir plus sur la vision des patients sur ce
sujet.

« Pour trois d’entre eux, les explications de l’infirmière sont une nécessité »

« La disponibilité des soignants est essentielle à l’échange »

« La présence et l’écoute des soignants mettent les patients en confiance »

« Selon cinq patients, le sourire est al première nécessité »

« Les infirmières donnent le moral grâce à leur sourire et leur présence »

Le point de vue des patients souligne donc l’importance du rôle relationnel de l’infirmière.

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