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Introduction générale: Observations préliminaires
- Le terme * crime * vient du grec *crimen* qui signifie tout acte
inadmissible/blâmable dans le cadre d’une société.
- Le crime est un phénomène universel auquel sont confrontées toutes les
sociétés. Sa connaissance s’impose, vue son caractère énigmatique et
problématique. Ainsi, c’est l’objet de la criminologie puisque,
littéralement parlant, c’est la science du crime (au sens simple) ou la
science du phénomène criminel (au sens large). Donc l’étude scientifique
du phénomène criminel constitue l’objet de la criminologie. A l’égard de
ce phénomène, il est nécessaire de formuler trois observations
préliminaires:
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Chapitre I:
Criminologie et sciences criminelles
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- Cette science de criminologie s’est développée par la suite grâce à
l'organisation de congrès et à des formations dispensées par des Instituts de
Criminologie du monde occidental ainsi qu’à travers de nombreuses
recherches, publications scientifiques d’ouvrages et revues (RSC,
criminologie), création d’associations (AICLF)
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des actes incriminés et punis, intervention du législateur pénal ; la déviance
concerne des actes non incriminés mais qui dérogent, càd des incivilités)
Sur un autre plan, si le droit pénal s’intéresse aux actes incriminés et punis par
la loi pénale; la criminologie s’intéresse plutôt aux différents profils des
personnalités criminelles, en érigeant des typologies criminelles, c’est-à-dire
des classifications des différents types de criminels. Dans ce sens, on peut
affirmer que le droit pénal a une approche objective, alors que la criminologie a
une approche subjective.
Chaque criminologue a sa propre typologie criminelle . Par exemple, Ferri
classe 5 catégories de criminels : l’aliéné, le criminel-né, le passionnel, le
criminel d’habitude et celui d’occasion.
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A vrai dire la criminologie n’est pas la seule science qui s’intéresse au criminel
et au crime, d’autres sciences s’intéressent aussi au crime et au criminel, mais
de leur propre point de vue. En fait la criminologie n’est qu’une discipline
parmi d’autres dans le bloc des sciences criminelles. Ce bloc se compose de
disciplines à caractère normatif, c’est le cas pour le droit pénal général, le droit
pénal spécial et d’autres matières relevant du champ pénal. Ce bloc se compose
aussi de disciplines explicatives, comme la criminologie ou la pénologie ou
encore la politique criminelle. Il se compose enfin de disciplines considérées
comme auxiliaires, apportant leur concours à la justice pénale, c’est le cas pour
la criminalistique, la médecine légale ou encore la psychologie judiciaire.
Afin donc de distinguer le champ de ces disciplines par rapport à celui de la
criminologie, il est nécessaire de faire la connaissance de certaines disciplines.
Etude des sciences auxiliaires :
A- La criminalistique et les sciences forensiques
La criminalistique est une discipline technique, qui englobe dans la conception
française uniquement la police technique et la police scientifique. Dans cette
conception la médecine légale est considérée comme une science à part.
Par contre dans la conception anglo-saxonne, on utilise plutôt l’expression
Forensic Sciences, traduite en français à travers l’expression: Sciences
forensiques, qui signifie sciences légales, ou sciences au service de la loi.
Contrairement à la criminalistique, la notion de sciences forensiques est
beaucoup plus large que la criminalistique. Elles englobent la police
scientifique, la police technique, la médecine légale, et toutes les disciplines
scientifiques qui peuvent apporter leur concours à la justice pénale.
Afin de se faire une idée sur le contenu de ces disciplines, nous présenterons les
principales d'entre elles, à savoir: la police technique; la police scientifique; la
médecine légale et la psychologie judiciaire.
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Elle peut avoir un sens organique ou un sens fonctionnel. Au sens organique, il
s’agit d’une catégorie de personnes (techniciens) qui relève de la police
judiciaire
Au sens fonctionnel, cette discipline s'occupe essentiellement de la collecte des
traces et des indices sur la scène de crime. Le travail de la police technique
repose dans une grande partie sur l'exploitation du principe de Locard. Ce
principe se base sur l'échange actif entre les éléments provenant de l’extérieur
et de l'intérieur; dans une scène de crime cet échange s’accélère et devient plus
intense étant donné la violence de l'action criminelle. Ainsi le criminel va
laisser un peu de lui même sur cette scène, et il va également emporter avec lui
des choses appartenant à cette scène.
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Le travail du médecin légiste est généralement lié à l'autopsie des cadavres, afin
de déterminer les causes et les circonstances de la mort et la datation de la mort.
Une bonne partie de la médecine légale est occupée par la thanatologie (c'est à
dire: science de la mort).
Mais le médecin légiste travaille aussi sur des vivants, dans la mesure où il peut
délivrer des certificats en cas de viol, en cas de sévices à enfants, ainsi que dans
d'autres situations qui supposent que la victime examinée soit encore en vie.
Outre la thanatologie et l'examen des violences subies par les vivants, la
médecine légale se subdivise en plusieurs branches, parmi lesquelles on trouve
notamment: la toxicologie, l'odontologie médico-légale, l'addictologie, ou
encore l'expertise médico-légale de la responsabilité pénale, la psychiatrie
médico-légale. Le médecin légiste est tenu par le secret médical
La pénologie peut être définie comme la science des peines. Elle analyse les
peines adoptées par un système pénal déterminé, quant à leurs fonctions, quant
à leur adéquation et quant à leur utilité pour prévenir et combattre efficacement
la criminalité. Elle se distingue du droit pénal qui est une discipline normative
alors que la pénologie est explicative. La science pénitentiaire constitue une
grande branche de la pénologie, mais elle ne concerne que la peine privative de
liberté.
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Afin d'illustrer la pénologie, on peut prendre à titre d'exemple la peine de mort
qui partage non seulement les pénologues, mais également l'opinion publique
entre partisans de l'abolition et adeptes du maintien.
Arguments : - Abolition : violation des DH, du droit à la vie, erreur
judiciaire, considérations religieuses, souffrance morale
- Maintien : violation des droits des victimes, souci de justice et de
justesse, effet dissuasif, coût cher, la loi du Talion
- Autre argument : dans l’édifice normatif marocain, il y a une
contradiction entre la constitution et le droit pénal : en effet, ce dernier prévoit
des peines de mort pour certaines infractions, alors que la constitution consacre
le droit à la vie ; ainsi, l’accusé peut invoquer l’art 133 de la constitution pour
invoquer l’exception d’inconstitutionnalité.
La controverse sur cette peine est posée avec acuité actuellement au Maroc. Du
fait de la ratification par le Maroc de certaines conventions internationales qui
consacrent le droit à la vie, notamment le pacte de 1966 sur les droits civils et
politiques. Ainsi que par référence à la nouvelle constitution marocaine de
2011. Certains militants des droits de l'Homme estiment que le Maroc se trouve
dans l'obligation d'abroger la peine de mort. Par contre, les défenseurs du
maintien de la peine de mort estiment, au nom de la loi du talion, que cette
peine est utile dans la mesure où elle préserve le droit à la vie du côté des
victimes et de leurs ayants droit.
Actuellement le Maroc adopte une position médiane, du fait que d'un côté il n'a
pas procédé à l'abrogation de cette peine, et d'un autre côté les peines qui sont
prononcées par les tribunaux ne sont jamais mises à exécution depuis
pratiquement 1994.
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- Par ailleurs la PPL a une dimension criminogène : l'univers carcéral est
considéré comme un univers hautement criminogène qui favorise la
récidive et l'apprentissage de la criminalité pour les détenus à de courtes
peines; ce qui va à l'encontre de l'idée de la réinsertion sociale.
- Enfin les peines privatives de liberté coûtent très cher à la communauté
surtout en cas de surpopulation carcérale à cause d’un taux
anormalement élevé des détenus préventifs. ( France : 24% de
surpopulation, Maroc : 202%)
Voici les types de PPL :
- Peines intra-muros : Réclusion criminelle ( > 5 ans, pour les crimes),
l’Emprisonnement ( délit ), et la Détention ( contravention ). A signaler que la
garde à vue n’est pas une PPL car il n’y a pas de condamnation
- Peines extra-muros : assignation à résidence ( résidence forcée ), bracelet
électronique
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La politique criminelle peut être définie comme la politique suivie ou
l’ensemble des moyens mobilisés par l’État pour prévenir et combattre la
criminalité ( 2 aspects : prévention et répression ) Cette politique peut reposer
sur des mesures répressives, mais pour prévenir la criminalité, l’État a souvent
recours à des politiques sociales, comme c'est le cas pour l'Initiative Nationale
pour le Développement Humain (INDH), la restructuration du champ religieux,
la veille sécuritaire. Quant à la politique pénale, il s'agit de recours à des textes
juridiques de nature pénale se rapportant à telle ou telle situation criminelle qui
seront adoptés par l’État.
!: La politique pénale fait partie de la politique criminelle, elle en constitue
la partie majeure ( elle repose sur l’incrimination et la sanction) Mais la p.
pénale se distingue par le fait qu’elle n’utilise que l’instrument pénal qui n’est
qu’un outil parmi d’autres dans la p. criminelle
Comment alors peut-on faire de la politique criminelle sans faire de la p.
pénale : en nous plaçant sur le terrain de la prévention
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manière générale et on formule des théories et des explications sur telle ou telle
forme de la criminalité.
La deuxième est qualifiée de criminologie clinique ou pratique, où un criminel
déterminé fait l'objet d'un examen spécifique de sa personnalité par une équipe
spécialisée, afin de diagnostiquer sa dangerosité et proposer un traitement
adéquat.
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Les statistiques criminelles souffrent de l'existence du chiffre noir (dark
number). Celui-ci constitue une donnée incontournable dont le taux ne peut être
déterminé avec certitude car il est toujours fluctuant. Il s’agit de la partie de la
criminalité qui échappe à la connaissance et qui n’est donc pas comptabilisée.
Par rapport au chiffre noir, il faut distinguer trois niveaux de décalages.
Le premier niveau est constitué par le décalage entre la criminalité réelle, c'est
à dire celle effectivement commise et la criminalité connue c'est à dire, celle
qui arrive à la connaissance des autorités. Ce décalage peut résulter soit du
comportement de l'auteur de l'infraction, soit de la victime, soit du témoin ou à
la nature de l’infraction :
- Auteur : professionnel ou non
- Victime : lorsqu’elle ne porte pas plainte , l’infraction n’est pas connue
par les autorités
- Témoin : crainte de représailles, ou à cause de son individualisme, il ne
témoigne pas
- Nature de l’infraction : certaines sont dénoncées systématiquement,
d’autres sont difficiles à démasquer ( exemple : avortement)
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Par rapport toujours à ce dernier niveau, il est nécessaire de souligner la
subdivision concernant la criminalité officielle entre les administrations
pénitentiaires et les tribunaux , il faut aussi remarquer le décalage qui existe
entre les statistiques des tribunaux et celles de l'administration pénitentiaire;
toutes les personnes condamnées par les tribunaux ne sont pas forcément
comptabilisées sur les registres des prisons, c'est le cas notamment des
personnes condamnées à l'amende, avec sursis ou encore par contumace
( décision judiciaire prononcée en l’absence du condamné qui est en fuite)
2- L'enquête sociale
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Cet éclairage se fait à travers le rapport général de l'équipe criminologique, qui
synthétise en quelque sorte les différents examens opérés qui constituent le
diagnostic de l’état dangereux. L'équipe criminologique donne également son
avis sur les risques de récidive ainsi que sur les chances de réinsertion, à travers
un pronostic, et dresse un programme de traitement qu'il propose aux autorités
judiciaires.
Définitions :
- Anthropologie criminelle : étude de l’être humain dans sa dimension criminelle à
travers son aspect biologique et psychique/psychologique. Elle relève de la
criminologie
- Anthropologie judiciaire : étude du corps humain pour l’identification judiciaire
spécialement des victimes. Elle relève de la criminalistique
- Intérêts des peines alternatives : c’est pour éviter la surpopulation carcérale, la
détention préventive, les aspects négatifs des PPL
- A quoi sert l’expertise psychiatrique dans le cadre médico-légal ? : elle permet
d’établir et de vérifier si la personne est irresponsable pénalement ( en cas
d’aliénation mentale) . c’est une application de la médecine légale
- Qu’est ce qu’une preuve scientifique ? : preuve établie par la police scientifique au
profit de la justice pénale ou par la médecine légale
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Chapitre II:
Le courant biologique
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estimé qu'il s'agit là de stigmates d'atavisme et de dégénérescence, c'est à dire
en quelque sorte d'une régression vers l'homme primitif et d'une résurgence de
l'homme des cavernes.
Des explications ont été avancées par certains criminologues sur la base des
gènes qui composent le tissu cellulaire. Il s'agit essentiellement de deux
hypothèses.
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Dans le domaine de l'hérédité les travaux de Grégoire MENDEL (1822- 1884)
font référence en matière de botanique. Celui-ci est bien célèbre à travers ses
expériences d'hybridation sur différentes plantes et spécialement les petits pois.
A partir de ces hybridations Mendel a dégagé les principes s’imposant dans le
domaine de l’hérédité, notamment les proportions de présence du caractère
récessif et du caractère dominant. Aujourd’hui les lois de Mendel s'imposent à
la communauté scientifique. Car non seulement elles sont valables en matière
de botanique, mais elles étaient transposées également dans le domaine de
l'hérédité animale et humaine.
Si aujourd'hui ces règles sont indiscutables sur le plan génétique, il n'en va pas
de même en ce qui concerne l'hérédité en matière de caractère. Car certains
criminologues ont été tentés de transposer les règles de Mendel, en ce qui
concerne la transmission de la criminalité des parents aux enfants. Seulement, il
faut observer que ce qui est valable sur le plan génétique, peut ne pas être
valable sur le plan comportemental. C'est pourquoi plusieurs tentatives de
certains criminologues ont été vouées à l'échec.
– La deuxième piste est celle des jumeaux, car quoi de mieux que les
jumeaux pour démontrer l'influence de l'hérédité sur la criminalité. Seulement,
il y a deux types de jumeaux, les monozygotes qui proviennent d'un même
ovule, et les dizygotes qui sont issus de deux ovules. Or la proportion de
ressemblance et de dissemblance n'est pas la même. Ainsi, la ressemblance peut
atteindre jusqu'à 70 % dans les jumeaux monozygotes, alors qu'elle n'est que de
38 % en ce qui concerne les dizygotes.
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parents. Par contre le 23ème pair est qualifié de gonosome, elle détermine le
sexe de l'enfant, s'il est mâle sous forme (y) s'il est femelle sous forme de (x).
On peut dire que les aberrations qui touchent les autosomes n'intéressent pas
particulièrement les criminologues. Le plus souvent on rencontre à ce niveau la
trisomie 21 ou syndrome de Down, qui s'exprime à travers le phénomène du
mongolisme. Par contre les aberrations qui touchent le gonosome, spécialement
par excès retiennent l'attention des criminologues. Deux formes particulières
ont fait l'objet des études criminologiques:
1) L'aberration (xxy), elle a des retombées sur le plan physique et sur le plan
psychique. Ainsi physiquement, ces personnes sont déterminées génétiquement
en tant que mâles, mais leurs corps tendent vers la féminité. On remarque chez
eux des hanches quasiment féminines, une absence de pilosité, ainsi que de la
stérilité. Sur le plan criminologique, les porteurs de cette aberration ont
tendance à commettre des infractions à thématique sexuelle, telles que la
pédophilie, l'homosexualité.
2) L'aberration (xyy), elle peut aussi avoir des répercussions sur le plan
physique et sur le plan psychique. Physiquement il s'agit d'hommes mais avec
un excès de masculinité. Ces personnes se distinguent par leur grande taille et
par une masculinité bien prononcée dans leur action. Sur le plan
criminologique, les porteurs de cette aberration ont tendance à commettre des
infractions violentes exprimant une certaine agressivité, telles que les coups et
blessures, les homicides et les destructions.
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PIII: L'hypothèse des troubles hormonaux
Les hormones sont des substances déversées dans le sang par ce qu'on appelle
les glandes endocrines. Les hormones sont un facteur important dans l'équilibre
physique et psychique. Les glandes endocrines sont: l’hypophyse, la thyroïde,
les surrénales, les îlots du Pancréas, les testicules et les ovaires.
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Chapitre III:
Le courant
psychiatrique
Le courant psychiatrique s'exprime à travers une branche particulière qui
s'appelle la psychiatrie criminelle.
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3 HYPOTHÈSES : ARTS 134, 135, 136
- Première hypothèse : l’article 134 : troubles mentaux au moment de
l’acte criminel, donc pas de discernement, l’individu est totalement
irresponsable
- Deuxième hypothèse : l’article 135 : affaiblissement des facultés
mentales, le discernement n’est pas absent mais il est imparfait,
l’individu est donc partiellement irresponsable , il sera puni mais en
prenant compte sa situation ( mesure de sûreté : internement dans H.P)
Cet article comprend deux sous hypothèses :
- soit la personne n’est plus malade mentalement le jour du jugement,
on prononce donc la peine
- soit elle est encore malade, donc avant d’exécuter la peine, on
l’interne dans un H.P
- Troisième hypothèse : l’article 136 : au moment de l’acte, après expertise
psychiatrique, la personne est normale et a donc le discernement, pour la
juridiction, elle est donc totalement responsable. Mais si au moment du
jugement, elle devient malade mentale, la juridiction doit surseoir à statuer
donc reporter le jugement car la personne ne peut pas se défendre elle sera donc
internée dans un HP pour être traitée, une fois traitée, on prononce la peine
Les maladies mentales organiques, sont des maladies qui affectent l’organe par
une atteinte physique déterminée. Il y a à la base, une lésion du cerveau ou du
système nerveux. La lésion est palpable physiologiquement parlant.
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Elles résultent essentiellement de facteurs congénitaux qui affaiblissent les
capacités intellectuelles de l’individu qui se trouve atteint de Déficit
Intellectuel Congénital, appelé également Oligophrénie.
Les différents degrés d’arriération mentale sont exprimés par le tableau suivant:
Imbécile De 3 à 6 ans De 20 à 49
Débile De 7 à 10 ans De 50 à 69
Faible d’esprit De 11 à 12 ans De 70 à 89
Normal Au-delà de 12 ans 90 et plus
L’imbécile ayant l’âge mental d’un enfant de trois à six ans, n’est capable de
comprendre que certains interdits graves tels que l’homicide.
Quant au débile et au simple d’esprit, ils peuvent saisir la plupart des interdits
pénaux. Mais étant donné que leur âge mental ne dépasse pas 12 ans, ce qui
correspond à l'âge de minorité pénale où la loi institue une présomption
irréfragable d'irresponsabilité, Il serait peu probable qu'ils soient
responsabilisés.
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Mais il faut signaler, que l’arriération mentale n’est pas en soi un facteur
criminogène. Par contre des instigateurs qui jouissent parfaitement de leurs
capacités mentales peuvent inciter ces personnes souffrant d'arriérations
mentales pour commettre certains crimes. Il faut noter que si l'attardé mental
échappe à la responsabilité, il n'en est pas de même pour l'instigateur, l'art 131
du code pénal est clair à cet égard, lorsqu'il affirme:
«Celui qui a déterminé une personne non punissable en raison d'une condition
ou d'une qualité personnelle, à commettre une infraction, est passible des
peines réprimant l'infraction commise par cette personne»
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Section 2:
Les maladies mentales fonctionnelles
Les maladies mentales fonctionnelles sont celles qui révèlent une perturbation
au niveau du fonctionnement du psychisme, c’est-à-dire un certain
dysfonctionnement. Elles regroupent trois grandes catégories: les psychoses, les
névroses et les psychopathies.
Les psychoses sont des maladies mentales caractérisées par une atteinte
profonde de la personnalité, se manifestant notamment par des troubles de la
sphère cognitive et de la sphère affective.
Il faut enfin signaler cinq caractéristiques, qui ont valeur de symptômes pour
les psychotiques. Ainsi, on relève chez ces patients:
c- le retrait social ;
d- les délires;
e- les hallucinations.
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Nous faisons ici l'étude de trois maladies très représentatives des psychoses, qui
sont respectivement: la psychose maniaco-dépressive; la schizophrénie et la
paranoïa.
A- La psychose maniaco-dépressive
Dans cette forme de maladie, le sujet est l’objet d’une alternance d’états
psychiques contradictoires, allant de la mélancolie et de la dépression, à la
manie et la surexcitation.
Les psychoses maniaco-dépressives ou troubles bipolaires ont pour terrain la
cyclothymie (alternance des cycles) sur laquelle se greffent des excès
d’excitation et de dépression.
Les premiers sont bien gênants pour l’entourage (coups et blessures) et les
seconds peuvent exposer au risque de suicide ou d’homicide
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C- la paranoïa
Elle peut être définie comme une psychose chronique caractérisée par un
délire systématisé, hallucinatoire et interprétatif. Le sujet paranoïaque
démontre un accord précaire avec la réalité, ses relations avec autrui sont
gravement altérées à cause de sa méfiance, de sa susceptibilité, de ses erreurs
de jugement, de sa mégalomanie ou à cause d’un sentiment de persécution à
peu près constant. ELLE SE CARACTERISE PAR LES DÉLIRES :
Définition : A l’inverse des psychoses, les névroses sont des troubles mentaux
dont le sujet a douloureusement conscience, en percevant le caractère
pathologique mais qu’il ne peut maîtriser.
A- les phobies
La phobie constitue la principale forme des névroses d’angoisse, elle peut être
définie comme une affection mentale caractérisée par une peur intense,
irraisonnée et tenace éprouvée à l’égard de certaines choses ou de certaines
situations qui ne justifient pas par elles-mêmes une telle réaction.
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a- les phobies de situation, à titre d’exemple: la claustrophobie
(peur des endroits fermés) ; l’agoraphobie (peur des grands espaces ouverts) ;
l’acrophobie (peur des hauteurs)
Le terme obsession met l’accent sur le caractère insistant des pensées qui
occupent la conscience du sujet, et que celui-ci reconnaît comme absurdes et
anormales. Il s’agit en fait d’un T.O.C, c’est-à-dire un trouble obsessionnel
compulsif.
Le sujet pour apaiser sa tension, peut avoir recours à des actes conjuratoires et
à des stratagèmes dérisoires
C- L’hystérie
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a- les troubles moteurs
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Dans cette catégorie, on peut rencontrer des criminels appartenant le plus
souvent à la frange de la criminalité organisée: bande de malfaiteurs, trafiquants
de drogue, trafiquants d'armes ou d'êtres humains et proxénètes. Il s'agit de
délinquants chroniques professionnels, qui ont choisi d'adopter un mode de vie
criminel. C'est le modèle de délinquant chronique professionnel. Ce modèle ne
peut pas être considéré comme relevant de la psychopathie, mais plutôt de la
criminalité organisée.
C’est dans cette catégorie qu’on range les tueurs en série, les pyromanes, les
cleptomanes et les mythomanes.
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correspondent à un modus operandi, cela signifie que c’est le même tueur en
série
Le tueur compulsif, dit également tueur par éclat commet des meurtres
multiples à des endroits différents dans un laps de temps très court (30 min à
2h), Mais il diffère du tueur en masse par le fait qu’il cible ses victimes et ne se
cache pas. On l’appelle aussi tueur par éclat car il accumule de la colère en lui
puis l’éclate de manière brutale , ces personnes ont aussi un dossier médical
( psychotique)
Le point commun entre ces catégories est qu’ils relèvent des maladies
fonctionnelles et qu’ils font plusieurs victimes
LE TUEUR EN MASSE N’EST PAS UN DELINQUANT CHRONIQUE
CAR IL NE TUE QU’UNE SEULE FOIS ( PAS DE RECIDIVE) ALORS
QUE LE TUEUR EN SERIE ET TUEUR COMPULSIF LE SONT
Point commun entre tueur en masse et tueur compulsif :
Maladies fonctionnelles, plusieurs victimes, psychotiques, ont un dossier
médical, en principe ne sont pas responsables
2- les pyromanes
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- incendie des biens suite à une impulsion pathologique
Les pyromanes, sont attirés par le feu qu’ils allument par passion. Il s’agit d’un
véritable délinquant chronique ( récidive) qui a un dossier de personnalité
Il y a une tension qui le pousse à allumer le feu. Le pyromane est seul,
introverti, échec de situation familiale et professionnelle, il peut aussi avoir une
amnésie simulée ou réelle
3-Les mythomanes
a- Les profiteurs
b- Les vengeurs
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c- Les ludiques : mentent par amusement
B- La toxicomanie
Elle peut être définie comme une addiction à certaines substances nocives, qui
entraîne une intoxication de l'organisme.
Toutes les addictions ne sont pas des toxicomanies, les psychiatres ont aussi
relevé des addictions comportementales
Pour la toxicomanie : Il s'agit essentiellement d'alcoolisme et du mauvais usage
des stupéfiants.
1- L’alcoolisme
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L’alcoolique reste responsable pénalement, car l’alcoolisme n’est pas une
excuse d’irresponsabilité pénale ( art 137 ) mais la sanction pénale doit être
accompagnée d’une mesure de sureté, càd le placement judiciaire dans un
établissement thérapeutique pour une cure de désintoxication.
Rappelons que le décret royal de 1967 réprime l’ivresse publique en général en
dehors de toute infraction, et que la discipline relative aux addictions s’appelle
l’addictologie
Les effets des drogues sur les individus susceptibles d’engendrer des
comportements criminels se manifestent essentiellement à travers trois types
d'actions:
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- l'action confusionnelle : perte de lucidité
- l'action paranoïde : peut tout faire
- l'action désinhibitrice : l’individu se sent libéré
1- l’exhibitionnisme
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2- le voyeurisme
C’est la pratique qui consiste à épier autrui souvent à son insu, dans son
intimité quotidienne.
Le voyeur trouve dans sa pratique l’essentiel de sa satisfaction, sa vision est
érotisée
3- le fétichisme
4- le sadisme et le masochisme
Dans le couple sado-maso, L'un des sujets va éprouver l’une de ces deux
perversions, tandis que l’autre perversion sera assumée par le partenaire.
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1- L’homosexualité = paraphilie, Freud la qualifie d’inversion
2- La pédophilie
Il s’agit de l’attirance sexuelle envers les enfants. Elle peut donc être
homosexuelle ou hétérosexuelle. Le terme « pédophilie » n’existe pas dans le
code pénal, elle est qualifiée d’attentat à la pudeur sur mineur, soit sans
violence soit avec violence (articles 484 et 485 du code pénal).
Il y a une différence entre :
Viol : art 486 : c’est l’acte par lequel l’homme a des relations sexuelles
avec une femme contre le gré de celle-ci, il s’agit d’un crime
Attention : elle ne concerne que les femmes ( pour les hommes, c’est
l’attentat à la pudeur) , si elle concerne une mineure ou incapable, elle est
une circonstance aggravante
Attentat à la pudeur : art 484-485 : sans violences ( sur mineur ou
incapable, pédophilie) , avec violences ( pas nécessaire que ce soit un
mineur ou un incapable, ce sont des circonstances aggravantes, c’est un
crime)
Outrage public à la pudeur : art 483 : suppose un acte impudique et
public sans atteinte à l’intégrité physique ou sexuelle d’une personne
Un nouveau art est aussi introduit au CP en 2003 : l’art 503-02 qui incrimine la
pédopornographie
3- L'inceste
Il s’agit de relations sexuelles intra familiales. Là aussi, il s'agit d'un acte contre
nature. Il peut s'agir d'une relation frère/sœur ou d'une relation mère/fils ou
encore d'une relation père/fille. Cette dernière reste de loin la plus fréquente.
Dans l’art 487 : l’inceste est évoqué indirectement « si le coupable est
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l’ascendant/tuteur… puni de réclusion selon les cas ( viol, attentat à la pudeur,
outrage public à la pudeur)
4- La gérontophilie
5- La zoophilie= bestialité
le zoophile préfère avoir des relations sexuelles avec l’animal déterminé ce qui
suppose un penchant maladif vers cet animal précis
6- La nécrophilie
La nécrophilie peut être définie comme une perversion sexuelle caractérisée par
une attirance sexuelle morbide pour les cadavres. Le sujet peut se contenter de
contempler le cadavre, le caresser et l’embrasser ou aller jusqu'à pratiquer une
relation sexuelle. Il s’agit d’une attirance pathologique
Les psychiatres voient dans la nécrophilie une tentative d’identification avec le
cadavre qui cache un grand attachement avec le parent décédé. D’autres voient
une résurgence du culte des morts.
Le viol post-mortem pratiquée par un tueur en série sur sa victime révèle
ostensiblement, chez lui, un certain penchant nécrophile.
1- La transsexualité, transsexualisme
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2- Le travestisme
Le travestisme est une perversion sexuelle qui se rencontre aussi bien chez
l’homme que chez la femme. Le travesti peut être défini comme quelqu’un qui
ne peut atteindre son plaisir sexuel qu’à la condition de porter des vêtements du
sexe opposé, mais ce comportement n’est pervers que si elle a une relation
sexuelle avec ce travestisme
3 VARIANTES :
- le fétichiste travesti : s’habille et se comporte comme une femme lors d’une
relation sexuelle
- homosexuel qui s’habille en femme pour séduire les hommes
- le transsexuel travesti : c’est un travesti en apparence car il se considère
comme femme, il s’habille donc comme femme car c’est sa vraie nature
Plus :
- psychopathologie ; ensemble des maladies organiques et fonctionnelles
- le psychopathe qlq soit la forme de psychopathie est toujours conscient donc
est responsable pénalement
- l’hystérie est une névrose d’expression car il y a manifestation
psychosomatique du conflit psychique
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Chapitre IV:
Le courant psychologique
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Beaucoup de psychologues et de criminologues se sont inspirés de ses théories
relatives à l’agressivité et aux perversions. Il est donc essentiel de passer en
revue les trois bases de la psychologie freudienne.
Pris à part, chacun de ces éléments assume une fonction spéciale nécessaire
dans la vie interne de l’individu.
A coté de ce qui est conscient, existe une sphère qui conditionne certains de nos
actes et de nos comportements et qui reste dans l’obscurité, c’est l’inconscient.
Celui-ci désigne l’ensemble des faits psychiques dont nous n’avons pas
conscience. Ce sont toutes nos acquisitions personnelles, nos expériences, nos
pensées, nos souvenirs perdus qui peuvent resurgir lorsque l’occasion est
propice. C’est le passé enfoui, qui commande le présent et le futur. Pour
FREUD, l’inconscient est soumis essentiellement à deux grandes impulsions,
l’Éros et le Thanatos.
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C- L’évolution psycho-sexuelle chez l’enfant
2- Le stade anal-sadique
3- Le stade phallique-œdipien
4- Le stade de latence
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L’étiologie criminelle chez les poste-freudiens s’articule, en ce qui concerne le
criminel, essentiellement autour de trois concepts:
Parmi les poste- freudiens qui ont puisé dans le bagage conceptuel freudien on
peut citer: Marie Bonaparte, Aichhorn ou encore Kate Friedlander.
Ces deux phases constituent les deux faces d’une même médaille qui repose sur
la désintégration psychique chez le délinquant et son désengagement moral vis-
à-vis de la société. Le désengagement social est remplacé par l’adhésion au
groupe des délinquants. Ainsi le délinquant va retrouver dans le groupe
criminel le reflet de son image et une dimension sociale qu'il a perdue par
rapport à la société globale.
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L’originalité de la pensée du maître de Louvain provient d’abord de sa
conception globale du modèle criminel. De GREEFF ne perçoit pas le criminel
comme quelqu’un qui souffre nécessairement d’un dérèglement psychique ou
physique, ce qui le rend différent de l’homme ordinaire.
Pour lui, il part d'une conception objective et réaliste, en excluant d’abord les
criminels malades du champ de la recherche criminologique et en
s’interrogeant ensuite sur les criminels vrais, c'est-à-dire ceux qui sont
normalement constitués.
Pour lui, la question capitale est celle de savoir comment des êtres normaux
parviennent à commettre des actes anormaux. En d’autres termes, il s’agit de
savoir comment l’homme peut-il devenir criminel.
La question étant posée en ces termes, ne peut que conduire à rechercher si les
clés de la délinquance ne se trouvent pas plutôt dans les profondeurs du
psychisme et de la personnalité propre à chacun de nous, le dérèglement est
donc inhérent à la nature humaine.
2- la dynamique de la psycho-crimino-genèse
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Ces mouvements instinctifs de la vie psychique de base, qui peuvent recevoir
une traduction mécanique dans la réalité, ne peuvent être déjoués que par un
psychisme supérieur, capable d’échafauder une défense contre les mauvais
tours du mésencéphale. C’est par un système de valeur tourné vers autrui et
réactivant nos instincts de sympathie et de sociabilité, qu’on peut faire face aux
réactions du psychisme de base, ce qui suppose nécessairement un
élargissement de la zone de tolérance.
Résulte d’un état souterrain chez le sujet qui lui fait entrevoir par un événement
quelconque, la possibilité souhaitée de se débarrasser de son partenaire.
c- la phase de crise
d- la phase du dénouement
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dénouement de la lutte émotionnelle passe par la commission de l’acte grave de
meurtre.
Les réactions des criminels passionnels à la suite de leurs actes sont tout à fait
variées et expriment la personnalité criminelle soit par le remord, soit par
l’indifférence, soit par le soulagement ou encore par le cynisme.
Pour Jean PINATEL, le passage à l’acte n’est que la réponse d’une personnalité
à une situation et comme on vient au crime par des chemins différents, le
passage à l’acte en soi se révèle comme insuffisant pour déterminer la
personnalité criminelle.
Quant à PINATEL, il estime que chez le délinquant qui est passé à l’acte, les
freins d’ordre moral, pénal, matériel ou affectif n’ont pas joué. N’est ce pas là
le signe que le délinquant possède dans sa personnalité des traits
psychologiques qui sont en opposition avec ceux qui retiennent le non
délinquant.
1- l’égocentrisme
2- la labilité
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Considérée comme une prédisposition psychique résultant d’une certaine
incapacité d’être inhibé par la menace de la sanction. Ce qui explique la facilité
du passage à l'acte criminel.
3- l’agressivité
4- l’indifférence affective
Ainsi malgré la grande diversité des personnalités criminelles, ces quatre traits
constituent un dénominateur commun, qu'on retrouve dans toute personnalité
criminelle. Et c'est pour cette raison que PINATEL parle du noyau central de la
personnalité criminelle, qui permet aux délinquants une certaine aisance dans le
passage à l'acte criminel.
Chapitre V:
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LECOURANT SOCIO-CULTUREL
Les criminologues européens ont concentré leurs efforts sur le rôle des facteurs
sociaux dans l’apparition de la criminalité .Différents facteurs sociaux ont été
mis en exergue. C’est ainsi qu’on a étudié l’influence du milieu familial et sa
contribution dans le comportement criminel.
Les masses média ont été également étudiées dans leur rôle néfaste sur la
criminalité.
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Les criminologues européens qui ont essayé de mettre l’accent sur les facteurs
extérieurs sont allés plus loin dans des tentatives d’élaboration de pseudo lois
sociologiques.
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Certains criminologues ont critiqué cette hypothèse avancée par
SUTHERLAND qui a mis l’accent sur le processus individuel de réception, en
ignorant les données endogènes. On a fait observer, en outre, l’absence de
processus d’association différentielle chez les collaborateurs de la justice
(policiers, magistrats, personnel de prisons), vu leur contact permanent avec les
modèles criminels.
Ce modèle consacre le style criminel des hommes d’affaires qui restent loin des
soupçons, mais qui ont une criminalité essentiellement acquisitive liée à
l’exercice de leur profession.
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qui ont une conception différente de la vie social, peut être génératrice de
conduite criminelle.
La sous culture est définie comme une subdivision d’une culture nationale
composée d’une combinaison de situations sociales tel que la classe, le
fondement ethnique, la résidence urbaine ou rurale et l’affiliation religieuse.
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favorise l’entretien de relations spéciales entre les détenus ou entre ceux-ci et
les agents de l’administration pénitentiaire.
3-L’anomie
Pour MERTON, l’anomie se ramène à une rupture entre les buts valorisés par
une société de consommation et les moyens légitimes proposés par la société à
ses membres pour réaliser leur épanouissement.
A- la criminologie interactionniste
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Elle est qualifiée également de théorie de la stigmatisation ou encore théorie de
l’étiquetage (labelling theory). Elle a occupé la scène criminologique à partir
des années 60 avec l’apparition de deux ouvrages, le premier d’Edwin
LEMERT intitulé: «La pathologie sociale», le second d’Howard BECKER
intitulé «Les déviants : étude de la sociologie de la déviance».
3/ l’école interactionniste fait grief aux théories classiques d’avoir construit des
modèles explicatifs portant le cachet du déterminisme.
Cette acquisition se fait à la fois sur le plan social et sur le plan individuel.
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Au niveau de l'établissement des normes, trois remarques sont avancées:
1)- les sociétés modernes ont tendance à faire du droit pénal, la forme
prédominante du système de contrôle social, ce qui est parfaitement illustré à
travers le phénomène de la sur criminalisation.
3)- les valeurs protégées par la loi pénale coïncident le plus souvent avec
les intérêts de la classe dominante.
Dans cette perspective, le rôle criminogène de la société est mis en relief, c’est
à la suite de l’incrimination et du contrôle social que l’on devient délinquant, et
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au lieu de dire que la déviance conduit au contrôle social, il faut plutôt dire que
c’est le contrôle social qui conduit à la déviance.
B- La criminologie radicale
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L'application de certains interdits légaux ne vise que certaines couches sociales,
et la loi perd de sa généralité. Il faut noter que la classe économiquement
puissante plus elle participe à l’autorité et à la prise de décisions, plus son
immunité pénale devient grande.
D’ailleurs les radicaux n’hésitent pas à voir dans l’amende la meilleure forme
de l’application sélective de la loi pénale. C’est ainsi qu’à leur yeux, on
transforme le châtiment pénal en une expression monétaire qui se trouve à la
portée des membres nantis de la société lorsqu’ils désirent transgresser les lois;
d’où la célèbre expression des néo-marxistes qualifiant l’amende comme une
«taxe levée sur le privilège de violer la loi».
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politique qu'une théorie criminologique. La criminologie classique estime
également que la pratique de cette forme de criminologie tend à transformer le
criminologue en un malfaiteur intellectuel.
Chapitre VI:
Le courant
Victimologique
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Cet ouvrage a attiré pour la première fois l’attention sur cette relation latente
qui existe entre le criminel et la victime. L’étude de la relation intersubjective
entre les deux pôles de l’action criminelle revêt un grand intérêt pour les
criminologues, ne serait-ce qu’au niveau de la compréhension des situations
pré-criminelles et des facteurs de la criminalité, sans bien sûr omettre l’intérêt
pour la politique criminelle sur le plan de la prévention. L’évolution du droit
pénal a continué à ignorer la victime dans la dynamique criminelle, où on ne
s’intéresse à elle qu’en tant que partie civile. De même pour la criminologie
étiologique, tout l’intérêt était porté sur la personne du criminel.
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Ainsi certains victimologues accordent une importance à la notion de cible
victimale. Ils observent que le risque du passage à l’acte criminel résulte de la
mise en relation d’une cible attractive faiblement gardée avec un criminel
potentiel qui se sera, en général, livré à une analyse stratégique en termes de
risques et profits.
Dans les facteurs sociaux, d’une part les métiers à risques sont nombreux:
chauffeurs de taxis, convoyeurs de fonds, caissiers, policiers, prostituées, ... etc.
Et d’autre part, le mode de vie, comme la fréquentation de lieux à risques
(boites de nuit, quartiers dangereux) ou les relations avec les délinquants sont
importantes à prendre en considération.
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La classification victimologique des crimes repose sur cette idée que la victime
n’occupe pas toujours la même position dans la structure concrète des crimes;
c’est ce qui a donné lieu à une classification de 4 types:
1) les crimes contre des victimes réelles, c'est-à-dire bieu ciblées et concrètes.
2) les crimes contre des victimes fictives, ici la victime est diffuse et générale
(ordre public, santé publique…)
3) les crimes contre des victimes potentielles, c’est le cas de la conduite en état
d’ivresse où il y a risque d’homicide par imprudence.
4) les crimes sans victime, c’est le cas pour la prostitution ou l’usage des
stupéfiants.
1- la victime sans relation avec le criminel: ce sont tous les membres du corps
social qui sont des victimes potentielles.
3- la victime incitative, qui solliciterait par son attitude ou l’étalage de ses biens
une agression.
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dans la genèse de l’acte criminel. Ce qui contrebalance une tendance excessive
de la criminologie étiologique à focaliser l’attention uniquement sur a
personnalité du criminel et sur sa constitution physique, psychique ou son
milieu criminogène.
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