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M.

Jean Luc DIBY

PROFESSEUR DE
PROFESSEUR DEGESTION-COMMERCE
GESTION-COMMERCETRANSIT
TRANSIT
M. Jean Luc DIBY

PROGRAMME DE 1BTS/GC

TOME 1

Revu et corrigé

1
INTRODUCTION GENERALE

Quel que soit son étendu et les ressources dont il dispose, aucun pays au
monde ne peut vivre en autarcie. Tout pays doit donc s’impliquer dans le
commerce international.
Toute fois un pays qui veut faire des opérations d’importations ou
d’exportations de biens et services doit faire face à un environnement tout à
fait nouveau qu’il devra apprendre à connaitre afin d’agir plus efficacement.

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Chapitre1 : ENVIRONNEMENT DU COMMERCE INTERNATIONAL

1- Définition du commerce international


Le Commerce International est l’ensemble des activités se rapportant aux
échanges commerciaux dans lesquels sont impliqués deux ou plusieurs pays.
C’est l’ensemble des échanges ou transactions de biens ou services qui se
réalisent entre les nations.
2- Importance du commerce international
Le libre échange est la situation dans laquelle les marchandises circulent
librement d’un pays à l’autre. Il prône l’abolition de toutes les entraves qui
empêchent la libre circulation des biens à travers les pays. On parle alors de
libre circulation de biens, de personnes et de capitaux.
En effet une concurrence sans entrave facilite au niveau mondial la
division internationale du travail qui est profitable à tous les pays.
L’idée est que l’ouverture sur les marchés extérieurs permette aux
entreprises nationales d’accroître leurs productions, leurs profits, leurs
emplois.
Deux théories importantes permettent d’expliquer et de justifier les
avantages mutuels que l’on peut tirer de la participation au commerce
international
2-1 Théorie de l’avantage absolu Adam Smith (1776)

Selon cette théorie, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la


production ou il possède un avantage absolu en matière de productivité et à se
procurer à l’étranger les produits pour lesquelles il est en en situation
d’infériorité.

Exple 1
Coût de production d’1 kg de Coût de production d’1 kg de
Pays
cacao café
Côte d’Ivoire 100 F 300 F
Cameroun 250 F 200 F

Selon Adam Smith la CI devra se spécialiser dans la production du cacao et le


Cameroun dans le café.
=) Côte d’Ivoire Cacao
=) Cameroun Café

Exple 2 :
3
France USA
1 m tissu 8H 4H
1 radio 4H 7H
Selon Adam Smith la France devra se spécialiser dans la fabrication de poste
radio et les USA dans la production de tissu.
=) USA Tissu
=) France Radio
2-2 Théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo
Selon cette théorie, chaque pays à intérêt à se spécialiser dans la
production pour laquelle il a la plus grande supériorité (où sa suprématie est la
plus marquée) ou la moins grande infériorité (où sa faiblesse est la moins
marquée). Exple 1 
Coût de production d’1 kg de Coût de production d’1 kg de
Pays
cacao café
Côte d’Ivoire 200 F 300 F
Cameroun 350 F 450 F

Bien que la Côte d’Ivoire ait un avantage absolu à la fois pour le café et le
cacao, Ricardo conseillera à la Côte d’Ivoire de se spécialiser dans la production
de cacao et de laisser le Cameroun se spécialiser dans la production du café.

Exple 2
Coût de production d’un drap Coût de production d’un vin
Portugal 90 F 80 F
Angleterre 100 F 120 F

Si on compare le cout de production de ces deux biens dans les deux pays, on
trouve :
POUR LE VIN : 80/120= 0,66
C'est-à-dire que la productivité des viticulteurs britanniques ne
représente que 66% de celle de leur confrère portugais.
POUR LE DRAP : 90/100= 0 ,90
C'est-à-dire que la productivité des fabricants britanniques atteint 90% de celle
des fabricants portugais
Produire le vin revient 66% moins chère au Portugal, alors que produire le
drap revient 90% moins chère.
Par conséquent, le Portugal détient un avantage comparatif pour le vin et
l’Angleterre pour le drap.

2-1-3 Avantages et inconvénients du libre échange


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Avantages Inconvénients
 Diversification des produits sur le  Expropriation des moyens de
marché production
 Diversification des qualités de  Saturation des marchés par
produit sur le marché les produits étrangers
 Diversification des capitaux  Déficit de la balance
étrangers commerciale
 Innovation de la technologie  Concurrence déloyale
 Production à moindre coût  Délocalisation
 Baisse des prix  Fermeture des entreprises

NB : A l’ opposé du libre-échange nous avons le protectionnisme


Le protectionnisme, c’est la limitation ou l’interdiction d’entrée des
produits étrangers sur un territoire douanier en vue de protéger l’industrie
nationale.
 Les mesures protectionnistes sont :
 Le contingentement
C’est la limitation ou la restriction des quantités de marchandises à importer
ou à exporter à un niveau donné (quota). Le commerçant doit avoir une
autorisation préalable appelée LI (Licence d’Importation).
 La prohibition
C’est l’interdiction totale d’importer ou d’exporter telles ou telles
marchandises données. Il peut y avoir une prohibition politique appelée
embargo.
 Les droits de douanes
Pour décourager les importateurs afin de protéger l’industrie locale
l’Etat peut décider d’instaurer ou de relever de façon excessive les
droits et taxes frappant certaines marchandises à l’entrée.
 Clause d’exclusivité de pavillon

L’Etat peut décider ou imposer aux éventuels importateurs d’un pays donné
de ne s’adresser qu’à une seule compagnie qui devra se charger de transporter
leur commande.

 Avantages et Inconvénients du protectionnisme

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Avantages Inconvénients
 Croissance de la variété des produits
locaux  Baisse du niveau de vie à
 Croissance de la consommation des court terme du
produits locaux consommateur
 Création d’emplois  Baisse de la qualité des
 Excédent de la balance commerciale produits
 Augmentation du profit des  Mauvaise spécialisation
entreprises  Pas de grande possibilité de
 Protection de l’industrie nationale comparaison de la qualité
 Accroissement des recettes douanières

3-Organisations influençant le commerce international


Elles ont été mise en place principalement à la fin de la deuxième guerre
mondiale dans le cadre de l’ONU. Ces organisations ont créées un climat
favorable au développement des échanges.
3-1 Les organisations à vocation commerciale
3-1-1 OMC (Organisation Mondiale du Commerce)
Le GATT a été signé à Genève le 28. 01. 1948 lors de la conférence des
nations unies. Il a pour objectif le développement du libre-échange.

 Les principes du GATT


Il repose sur 4 principes fondamentaux
- La non- discrimination
- L’abandon progressif des droits de douanes
- L’abolition des restrictions quantitatives
- L’interdiction du dumping

 Du GATT à l’OMC
Les différent cycles de négociation du GATT (Kennedy round ; Tokyo round ; 
Nickson round) ont permis une diminution des restrictions quantitatives aux
échanges.
La huitième et dernière série de négociations l’URUGUAY ROUND 1987-1994 a
permis l’accord des pays pour réduire de 40% leur droit de douane, une
extension du champ d’application du GATT à de nouveau secteurs d’activités
(agriculture, textile, service, droit de propriété…) et surtout la transformation
du GATT en une organisation mondiale du commerce.
L’OMC a été créée le 01 .01 .1995 à Marrakech au Maroc. Elle est dotée d’un
organe de règlement des différends et surveillance de la mise en œuvre des

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décisions.
 Les principes de l’OMC
La clause de la nation la plus favorisée (NPF)
Le traitement national
La consolidation des engagements
 Différence GATT- OMC
GATT OMC
- Dépourvu de fondement - Organisation permanente dotée d’un
institutionnel secrétariat
- Domaine de compétence - Domaine de compétence large et plus
restreint étendu
- Règlement des différends - Règlement des différends
commerciaux lourds commerciaux plus rapides avec
possibilité de faire appel

3-1-2 La CNUCED
La conférence des nations unies pour le commerce et le développement
a été créée en 1964. Elle a pour objectif de mettre en place un nouvel ordre
économique international pour favoriser le développement du tiers monde.
La CNUCED va donc promouvoir le développement du commerce
international, pour accélérer le développement économique, dans le sens
d’une plus grande équité entre les nations.
3-1 -3 L’OCDE
L’organisation de coopération et de développement économique a
contribuée après la deuxième guerre mondiale à la suppression des barrières
douanière.
Elle aujourd’hui un centre d’étude et de concertation pour les pays
développés. L’OCDE analyse la conjoncture économique et formule des
recommandations en termes de politique économique.
3-2 Les organisations à vocation financière
3-2-1 Le FMI
Il a été créée en 1944 par la conférence de BRETTON WOODS. Il a
organisé le système monétaire international. Son rôle aujourd’hui est de
combattre le désordre monétaire international. A ce titre il finance par des
prêts les déficits des balances de payement des membres, condition que ces
pays mettent en œuvre des mesures pour rétablir leurs équilibres extérieurs.
3-2-2 La banque mondiale
Elle a été créée lors de la conférence de BRETTON WOODS. Elle regroupe trois
institutions.
 La BIRD : banque internationale pour la reconstruction et le

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développement. Elle finance les projets d’infrastructure et de
développement.
 La SFI : société financière internationale. Elle intervient dans le
financement des projets privés rentables qui contribuent au
développement.
 L’AID : association internationale pour le développement. Elle apporte des
financements au pays en développements.

4 -CHAINE DES INTERVENANTS


4-1 Les principales étapes de la production à la livraison.
 Production
C’est le fait pour une entreprise ou un particulier de fabriquer, de
cueillir, d’extraire du sol une marchandise : objet du contrat de vente
international.
 Pré acheminement
C’est le premier type de transport : du lieu de production au lieu
d’exportation. C’est un transport intérieur. On l’appelle aussi transport
d’approche.
 Transport principal
C’est le transport le plus long et le plus important. Il permet de relier le
pays de l’exportateur à celui de l’importateur. On l’appelle aussi le fret.
 Post acheminement
C’est le transport qui permet d’acheminer la m/se du lieu de
débarquement au lieu de destination finale.
 Livraison
C’est l’opération qui consiste à décharger la marchandise et à
l’entreposer dans les locaux de l’importateur.
4-2 les différents Intervenants
 Au départ
- L’exportateur : C’est le producteur de la m/se. Il est chargée de
présenter la m/se emballée à son client. On l’appelle aussi le chargeur.
- Le transporteur intérieur : il est chargé de déplacer la m/se du lieu de
production au lieu d’embarquement. Il assure le pré acheminement.
- Le manutentionnaire terre ou acconier : il reçoit la m/se des mains du
transporteur intérieur et les déplace vers un magasin en attendant le
chargement à bord. Cette tâche s’appelle ; transit export.

- le transitaire : il accomplit les formalités douanières auprès de services des


douanes pour le compte de son client.
- La douane export : elle est chargée de contrôler la régularité des
documents d’import et d’export et de percevoir les droits et taxes de
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douanes.
- Le manutentionnaire bord ou acconier : Il est chargé de prendre la m/se à
quai sous palan pour le charger à bord du navire. Cette opération est
appelée stewedoring (mise à bord ; mise à FOB, chargement à bord, passage
portuaire, acconage export…).

- Le consignataire du navire : c’est le représentant commercial et juridique du


navire dans les ports visités.
- Le transporteur principal : c’est la compagnie chargée d’assurer le fret.

- La compagnie d’assurance : toute m/se destinée au transport international


doit être obligatoirement assurée. Cela permet de couvrir les risques qui
pourraient subvenir au cours du voyage.

- La banque : elle servira dans le paiement et dans le recouvrement des


créances.
 A l’arrivée
- Le consignataire du navire : c’est le représentant commercial et juridique
du navire dans les ports visités.

- Le manutentionnaire bord: s’occupe de l’acconage import.


- Le manutentionnaire terre: s’occupe du transit import.

- le transitaire : il accomplit les formalités douanières auprès de services des


douanes pour le compte de son client.
- La douane import : elle est chargée de contrôler la régularité des
documents d’import et d’export et de percevoir les droits et taxes de
douanes.

- Le transporteur intérieur : Il assure le post acheminement.


- L’importateur : c’est le bénéficiaire de la m/se.

CHAPITRE 2: LES INCOTERMS 2020

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INCOTERMS signifie « International Commercial Terms » c'est-à-dire les termes
commerciaux internationaux. Les incoterms sont une série de règles précisant
les obligations des parties à un contrat de vente. Ils sont un langage commun à
tous les opérateurs économiques.
1/ Historique et objectifs
1.1. Historique
Elaborés en 1936 par la CCI (Chambre de Commerce International), les
incoterms, au nombre de 11 désormais, ont subi plusieurs révisions (1953,
1974, 1976, 1990, 1999, 2010) afin de s’adapter au développement du fret
maritime et aérien. Depuis Janvier 2020, les incoterms 2010 sont devenus
les incoterms 2020.
1.2. Les principaux changements
 Suppression des incoterms DAT
 Obligation de souscrire à une assurance (garantie) tous risques pour
l’utilisation de l’incoterm CIP
 L’assurance est pas obligatoire pour les incoterms CIP et CIF
 Création d’un nouvel Incoterm DPU : Delivered at Place Unloaded (rendu
au lieu convenu déchargé)
Il y a désormais 11 incoterms: DPU (Delivered at Place Unloaded), DAP
(Delivered at Place), EXW (Ex Works), FCA (Free Carrier), FAS (Free Alongside
Ship), FOB (Free On Board), CFR (Cost and Freight), CIF (Cost, Insurance and
Freight), CIP (Carriage and Insurance Paid to…), CPT (Carriage Paid to), DDP
(Delivered, Duty paid).
1.3. Objectifs
En élaborant les incoterms, la CCI avait pour objectifs de :
 Réduire les risques de conflit entre les opérateurs économiques
 Faciliter et sécuriser les transactions internationales
 Situer les obligations respectives des parties à un contrat de vente
 Harmoniser les termes du commerce international.
2/ Classification des incoterms
2.1. Les familles de lettre
Nous avons quatre familles qui sont :
 La famille E : EXW
 La famille F : FCA, FOB, FAS
 La famille C : CPT, CFR, CIF, CIP
 La famille D : DPU, DAP, DDP

2.2. Le mode de transport


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2.2.1 Les incoterms exclusivement maritimes
 FAS : Free Alongside Ship (franco le long du navire), sur le quai du port de
départ
Le vendeur (exportateur) est appelé à livrer la marchandise le long du navire et
à effectuer le dédouanement à l'exportation. Lorsque la marchandise est
placée le long du navire dans le port d'exportation, " le transfert de risques "
intervient entre le vendeur et l'acheteur. L'acheteur est responsable de
l'embarquement de la marchandise sur le navire et d'honorer les frais de
transport jusqu'à sa destination finale.

 FOB : Free On Board (franco à bord), chargé sur le bateau ; les frais de


chargement dans celui-ci étant fonction du liner term indiqué par la
compagnie maritime (à la charge du vendeur)

Le vendeur (exportateur) est chargé de transporter la marchandise depuis son


entreprise et de la charger à bord du navire au port d'exportation. Il est
également responsable du dédouanement dans le pays d'exportation. Dès que
la marchandise passe la" passerelle du navire " le " risque de perte " est
transféré à l'acheteur (importateur). A partir de cet instant, l'acheteur doit
assumer les coûts de transport et assurance, et doit également prendre en
charge les formalités de dédouanement dans le pays d'importation.

 CFR : Cost and Freight (coût et fret), chargé dans le bateau, livraison au port
de départ, frais payés jusqu'au port d'arrivée, sans assurance pour le
transport, non déchargé du navire à destination (les frais de déchargement
sont inclus ou non selon le liner term au port d'arrivée)

Le vendeur (exportateur) est responsable du dédouanement de la marchandise


à l'exportation, de sa livraison à bord du navire, et du paiement du frêt
international. L'acheteur assume le risque de perte ou de dommage une fois
que la marchandise est à bord du navire au port d'embarquement et doit
contracter une police d'assurance, décharger la marchandise, la dédouaner, et
payer son transport jusqu'à sa destination finale.

 CIF : Cost, Insurance and Freight (coût assurance fret), chargé sur le bateau,
frais jusqu'au port d'arrivée, avec l'assurance marchandise transportée
souscrite par le vendeur pour le compte de l'acheteur
Pour FOB, CFR et CIF, le transfert des risques, donc la livraison, se fait une fois
que les marchandises sont mises à bord !
La Chambre de Commerce Internationale recommande de n'utiliser ces règles
que si le point de départ et le point d'arrivée sont des PORTS !

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Le vendeur (exportateur) est responsable de la livraison de la marchandise à
bord du navire. Il est également responsable du dédouanement à l'exportation.
De plus, il est responsable de produire une police d'assurance, au bénéfice de
l'acheteur (importateur). Le transfert de risques a lieu au moment où la
marchandise est à bord du navire. Si la marchandise est endommagée ou volée
pendant le transport international, c'est la responsabilité de l'acheteur de
remplir une déclaration de perte ou de vol sur la base de la police d'assurance
contractée par l'exportateur. L'importateur doit dédouaner la marchandise à
l'importation et payer pour tout transport et assurance supplémentaire dans le
pays d'importation. Une transaction CIF sera lue "CIF, port de destination".
2.2.2 Les incoterms polyvalents

 EXW : Ex Works (à l’usine), au départ non chargé, non dédouané / sortie


d'usine (uniquement adapté aux flux domestiques, nationaux)

Le vendeur (exportateur) met la marchandise à disposition de l'acheteur dans


les locaux mêmes du vendeur. L'acheteur est responsable pour tous les frais de
transport, acquittement des droits de douanes et police d'assurance, et
accepte les responsabilités de risques de perte une fois la marchandise achetée
et placée aux portes de l'usine. Le prix "Ex-Works" n'inclut pas le prix du
chargement de la marchandise dans le véhicule et aucune allocation n'est faite
pour le dédouanement. A proscrire lorsqu'il y a un passage en douane Export. A
utiliser principalement dans les échanges intra-communautaires.

 FCA : Free Carrier (franco transporteur), marchandises dédouanées et


chargées dans le pays de départ, chez le vendeur ou chez le
commissionnaire de transport de l'acheteur.

Le vendeur (exportateur) dédouane la marchandise à l'exportation et la livre au


transporteur et lieu spécifiés par l'acheteur. Le lieu convenu peut être l'usine
du vendeur ou les locaux d'un transporteur. Si le lieu choisi n'est autre que
l'entrepôt du vendeur, ce dernier doit charger la marchandise dans le véhicule
de transport. L'acheteur assume le risque de perte à partir de cet instant, et
doit prendre en charge les coûts de transport jusqu'à la destination finale.

 CPT : Carriage Paid To (port payé jusqu’à…), livraison au premier


transporteur, frais jusqu'au déchargement du mode de transport, sans
assurance pour le transport.

Le vendeur (exportateur) dédouane la marchandise à l'exportation et est


responsable du coût du transport jusqu'à la destination convenue. Le transfert

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de risques se produit une fois la marchandise transférée au transporteur et
l'acheteur supportera les risques de perte et de vol à partir de cet instant.

 CIP : Carriage and Insurance Paid to (port payé assurance comprise


jusqau’à…), idem CPT, avec assurance marchandise transportée souscrite
par le vendeur pour le compte de l'acheteur.

Le vendeur (exportateur) transporte la marchandise jusqu'au lieu de


destination convenu et effectue les formalités de douane à l'exportation. Le
vendeur est responsable du transport et du coût de l'assurance jusqu'au lieu de
destination convenu. L'acheteur assume tous les coûts, et risques de perte.

 DPU : Delivered at Place Unloaded (rendu au lieu convenu déchargé),


marchandises (déchargées) livrées sur quai, dans un terminal maritime,
fluvial, aérien, routier ou ferroviaire désigné ou dans un autre endroit
indiqué par l’acheteur (transit import, dédouanement import payés par
l'acheteur)

Le vendeur (exportateur) livre la marchandise, la décharge et la met à


disposition de l'acheteur au terminal désigné dans le port ou tout autre lieu de
destination convenu.

 DAP : Delivered At Place (rendu au lieu de destination), marchandises (non


déchargées) mises à disposition de l'acheteur dans le pays d'importation au
lieu précisé dans le contrat (déchargement, dédouanement import payé par
l'acheteur)

Le vendeur (exportateur) livre la marchandise et met celle-ci à disposition de


l'acheteur sur le moyen de transport prêt pour le déchargement au lieu de
destination convenu.

 DDP : Delivered Duty Paid (rendu droits acquittés), marchandises (non


déchargées) livrées à destination finale, dédouanement import et taxes à la
charge du vendeur ; l'acheteur prend en charge uniquement le
déchargement

Le vendeur (exportateur) est responsable de tous les coûts concernant la


livraison de la marchandise (non déchargée) à la destination nommée, du
dédouanement dans le pays d'importation et il doit supporter les droits à
l'importation. Sous l'Incoterm DDP, le vendeur fournit littéralement une
livraison " porte à porte ", y compris le dédouanement à l'importation. Le
transfert de risques se produit quand la marchandise est livrée à l'acheteur,

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habituellement à ses lieux. Le vendeur assume donc entièrement le risque de
perte et ce jusqu'à livraison de la marchandise à sa destination finale. Une
transaction DDP se lira "DDP lieu de destination".
2.3. Les conditions de vente
2.3.1 La vente au départ
Dans cette forme de vente les marchandises voyagent dans le transport
principal au risque et péril de l’acheteur ; la vente se faisant dans le pays du
vendeur. Les incoterms liés à cette vente sont : EXW, FAS, FCA, FOB, CPT, CIF,
CIP, CFR.

2.3.2 La vente à l’arrivée


Elle s’effectue dans le pays de destination. La marchandise dans ce cas voyage
dans le transport principal au risque et péril du vendeur. Les incoterms liés à
cette vente sont : DPU, DAP, DDP.

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CHAINE DES OPERATIONS DE TRANSPORT D’UNE MARCHANDISE : CAS COURANT EN MARITIME

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3/ LA REPARTITION DES COÛTS ENTRE VENDEUR ET ACHETEUR

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
TERMES OBLIGATIONS ET CHARGES
EXW FCA FAS FOB CFR CIF CPT CIP DPU DAP DDP
Emballage V V V V V V V V V V V
Chargement sur
A V V V V V V V V V V
camion
Pré acheminement A V/A V V V V V V V V V
Transit export A V V V V V V V V V V
Douane export A V V V V V V V V V V
Manutention au
A V/A A V V V V V V V V
départ
Transport principal A A A A V V V V V V V
Assurance
A A A A A V A V V V V
transport
Manutention
A A A A A A A A V V V
arrivée
Transit import A A A A A A A A A A V
Douane import A A A A A A A A A A V
Post
A A A A A A A A A/V V V
acheminement
Déchargement
A A A A A A A A A/V A A
chez l’acheteur
Incoterms Incoterms
Mode de transport Incoterms polyvalents
polyvalents maritimes
Type de vente Vente au départ Vente à l’arrivée

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4/ STRUCTURE DES PRIX INCOTERMS 2020
TRANSPORT MARITIME TRANSPORT MULTIMODAL LES OPTIONS
(En vrac ou conventionnel) (Chargement en conteneur)
CR, (CA, PR, PA, CP) CR (CA, PR, PA, CP)
+ Marge Commerciale + Marge commerciale
= PRIX EXW, (PVBC, PDU) = PRIX EXW (PVBC, PDU) PRIX EXW (PVBC, PDU)
+ Préacheminement + Location du conteneur + Location du conteneur
+ Transit export + Chargement sur camion + Chargement sur camion
+ Douane export + Préacheminement + Transit export
+ Diverses taxes + Transit export + Douane export
+ Déchargement au port de + Douane export
départ + Embarquement
= PRIX FAS = PRIX FCA (port, aéroport…) = PRIX FCA (locaux du
+ Acconage export + Fret net vendeur)
= PRIX FOB +Taxe LTA / BL
= PRIX CPT
+ Taxe B/L + Assurance transport +2500
+ Fret net FCFA
= PRIX CFR = PRIX CIP PRIX CIP ou CIF
+ Acconage import + Acconage import
+ Assurance transport+2500 = PRIX DPU (livraison au + Manutention terre
FCFA terminal du port, ou de + Magasinage import
= PRIX CIF l’aéroport d’arrivée) + Chargement sur camion
+ Post acheminement
+ Manutention terre
+ Déchargement chez le Client
+ Magasinage import
+ Acconage import = DPU (livraison au lieu
+ Chargement sur camion
= PRIX DPU (livraison au d’arrivée convenu avec
+ Post-acheminement
terminal du port, ou de l’acheteur)
l’aéroport d’arrivée) = PRIX DAP
+ Transit import
+ Manutention terre + Douane import +RPI
+ Magasinage import + Droit du receveur
+ Chargement sur camion = PRIX DDP
+ Post-acheminement + Déchargement chez le client
+ Honoraires
= PRIX DAP
+ Frais financiers
+ Transit import
+ Douane import +RPI = CRHT
+ Droit du receveur

= PRIX DDP
+ Déchargement chez le client
+ Honoraires
+ Frais financiers
= CRHT

Application N°1
17
DUREE : 1H OUI NON
Vous vendez FAS Alger. Payez-vous les frais d’embarquements sur
le navire ?
1
Les frais de dédouanements exports ?
Vous vendez CPT Moscou.
2 Supportez-vous les risques liés aux vols et pertes de marchandises
pendant le transport ?
Payez-vous la prime d’assurance ?
VOUS ACHETEZ CIP MOSCOU
Payez-vous la prime d’assurance ?
3
Assurez-vous le dédouanement à l’arrivé dans le pays
d’importation ?
Vous achetez DAT BORDEAUX.
Payez-vous le déchargement à destination
4 Payez-vous les droits et taxes à l’arrivé ?
Payez les frais de manutention depuis le terminale jusqu’à la mise
en entrepôt des marchandises ?

Vous achetez DAP BORDEAUX


Devez-vous assurez les formalités de dédouanements à l’arrivé ?
5
Payez-vous en plus de la facture fournisseur, les frais manutentions
depuis le quai de débarquement jusqu’à l’arrivé en entrepôt ?

Vous vendez DAT BRAZZAVILLE


Devez-vous assurez les formalités d’impôts ?
6 Les paiements des droits et des taxes ?
Devez-vous assurez les opérations de déchargement de la
marchandise à l’arrivé chez le client ?
Vous vendez DDP BRAZZAVILLE. Entre le moment ou vous avez
facturé votre client et le moment ou vous dédouanez la
marchandise à l’arrivé, les droits et les taxes ont étés augmentés
7
par les autorités locales.
Supportez-vous ce coup supplémentaire sans pouvoir le répercuter
sur le client ?
Vous vendez FOB ROUEN.
Devez-vous inclus dans votre prix les manutentions portuaires ?
8 Le dédouanement à l’exportation ?
Devez-vous, vous engagez à fournir les documents nécessaires à
l’importation ?
Vous vendez DAP le CAP en Afrique du Sud.
9 Devez-vous assistez le client dans le déchargement et la
réexpédition de la marchandise vers sa destination finale ?
Vous vendez DAP casablanca
10 Devez-vous souscrire une assurance pour le compte de l’acheteur ?
Pour votre compte ?
11 vous achetez CFR nantes
Devez-vous supportez une augmentation inattendue du fret
maritime ?

18
DEVEZ-vous acquitter les droits de douanes et la TVA  à l’import ?
Devez-vous supportez les dommages survenus à la marchandise
avant l’embarquement sur le navire au départ ? Arès
l’embarquement.

Application n°2
Un commerçant Ivoirien installé à Bouaké exporte vers la France 150 t d’une
matière première selon les conditions suivantes.
- Prix d’achat bord champs  : 500 FCFA/kg
- Chargement du camion d’approche  : 5000 FCFA /t
- Transport Abidjan - Bouaké – Abidjan  : 1 250 000 FCFA
- Déchargement du camion d’approche  : 3 000 FCFA/t
- Transit export  : 1 850 000 FCFA
- Droit de douane export  : 3% FOB
- Acconage export  : 800 000 FCFA
- Assurance : 0,4 % (CIF majoré de 10%)
- Acconage import  : 930€
- Transit import  : 1000€
- Fret Abj – Marseille  : 3 000 000 FCFA
- Post-acheminement Marseille- Paris  : 350€
- Droit et taxes  : 33%
NB : 1€= 650 FCFA

TAF : 1/Déterminez le prix de revient DDP paris


2/Déterminez le taux cumulé si on  vous donne les informations
suivantes :
-Droit de douane 20%
-RESTA 1%
-TVA 18%
3/ Calculez le nouveau coût de revient

Application n°3
En tant responsable export de la SCB implanté à Abidjan, vs venez de
recevoir d’une société les infos suivantes pour faire suite à la commande d’1
client Français basé à Paris.
- Une commande de 2000 cartons de jus de mangue et 1000 cartons de jus
d’ananas.
- Prix EXW  : 450 000 FCFA le carton de jus de mangue et
30 000 FCFA le carton de jus d’ananas.
- Conditionnement  : une boîte peut contenir 250g de jus de mangue
et 500g de jus d’ananas.
- Pré acheminement  : 20F/Kg

19
- Frais de douane export  : 50 000 FCFA
- Camionnage à quai   : 2000 FCFA/t
- Fret principal  : 125 000 FCFA/t
- Entreposage  : 4jrs à raison de 10/carton/jrs
- Acconage export  : 5 000 FCFA/t
- Assurance : 0,15% (CAF + 10% CAF)
- Frais de déchargement à destination  : 500 000 FCFA
- Post- acheminement : 600 000 FCFA
- Droit d’entrée : 10% du CAF
TAF : Calculez le prix de revient de la commande.
NB : le poids des cartons vides est négligeable et l’expédition se fait par
conteneur.

Résolution application 2
ELEMENTS CALCULS MONTANTS

EXW Bouaké 500 x 150 000 75 000 000

Chargement du camion 5000 x 150 750 000


d’approche
1 250 000
Transport BouaKé - Abidjan
3 000 x 150 450 000
Déchargement du camion
d’approche
1 850 000
Transit export
2 477 319,59
Droit de douane export 3% FOB

FAS Abidjan -
81 777 319,59
Acconage export -
800 000
FOB Abidjan -
82 577 319,59
Fret Abidjan-Marseille -
3 000 000
CFR Marseille -
85 577 319,59
Assurance 0 ,4% (CIF+10 CFI)
378 204,31
CIF Marseille 85 955 523,9

20
Soit CIF Marseille 132 239,27 €

Acconage import 930 €

DAT Marseille 133 169,26


Post- acheminement
Marseille -Paris
350 €
DAP Paris 133 519,2 €
33% x 132 239,26
Transit import 1000 €
Douane import 43 638,95
DDP Paris 178 158,21

Calculs annexes

FOB  = 75 000 000 + 1 250 000 + 450 000 + 1 850 000 + 800 000


FOB = 80 100 000 + 3% FOB
FOB = 3% FOB = 80 100 000
FOB (1 – 0,03) = 80 100 000

80 100000
FOB = 0,97
FOB = 82 577 319,59
Assurance = 0,4% (CIF +10 % CIF)
= 0,004 (CIF +0,1 CIF)
= 0,004 CIF + 0,0004 CIF
Or CIF= CFR + Ass
CIF = CFR +0,0044 CIF
CIF – 0,0044 = CFR
CIF (1- 0,0044) = CFR

85 577319 , 59
CIF = 0 , 9956
CIF = 85 955 523,9

Application 3 (Résolution)
ELEMENTS CALCULS MONTANTS

Jus de mangue 45 000 x 2000 90 000 000


Jus d’ananas 30 000 x 1000 30 000 000
EXW Abj 120 000 000

21
Préacheminement 20 x 75 000 1 500 000
Frais de douane export 50 000
Camionnage à quai 150 000
4 x 10 x3 000
Entreposage 120 000
FAS Abj 5000 x 75 121 820 000
Acconage export 125 000 x 75 375 000
Fret principal 9 375 000
CFR Marseille 131 570 000
Assurance 217449,29
CIF Marseille 131 787 449,3
Fret de déchargement à 500 000
destination 132 287 449,3
DAT Marseille 10% CAF 600 000
Post acheminement 132 887 449,9
DAP Marseille 13 178 744,93
Droit d’entée
DDP Marseille 146 066 194,2

Calculs annexes
Poids total de l’expédition
Jus de mangue : 50 x 2000 x 250 = 25 000 000 soit 25 000 Kg
Jus d’ananas : 500g x 1000 x 1000 = 50 000 000 g soit 50 000 kg
Poids total = 25 000 kg + 50 000 kg = 75 000 kg, soit 75 t

ASS = 0,15% (CAF +10% CAF)


= 0, 0015 CAF + 0, 1 CAF)
= 0, 0015 CAF + 0, 00015 CAF
ASS = 0, 00165 CAF
Or CAF = CFR + ASS
CAF = CFR +0, 00165 CAF
CAF - 0, 00165 CAF = CAF
CAF (1- 0, 00165) = CFR
0, 99835 CAF = CFR

131570 000
CAF = 0,99835
CAF = 131 787 449,3
ASS = CAF – CFR
= 131 787 479,3 – 131 570 000
ASS = 217 449,29
Application n° 04
22
Chiffrez à l’aide des annexes les différents prix d’offres suivants :
EXW Annecy FAS Marseille CFR DJEDDA
CIF Djedda DAT- Djedda DAP Ryiad,
DDP Ryiad

Annexe 1 : Service "production " et " comptabilité " des Fromageries de SAVOIE

Une boîte de fromage X, poids brut 250 g


Une boîte fromage Y, poids brut 500 g
Fromage conditionné en carton :
Chaque carton peut contenir 50 boîtes de X et 25 boîtes de Y :
Poids d’un carton vide : 1kg
Volume total de l’expédition 43 m³
Prix départ usine :
- Boîte X : 5 Euro
- Boîte Y : 7Euro
La commande porterait sur 150 000 boîtes de fromage X et 10 000 de fromage
Y

Annexe 2 : Renseignements fournis par le transitaire le mieux placé

- coût transport Annecy Marseille  : 0,30 Euro/kg


- Frais de dédouanement export  : 300 Euro
- Camionnage à quai et mises sous palan   :15 Euro /t
- Entreposage  : 5jrs à raison de
0,20 Euro /carton/t
- Chargement à bord  : 60 Euro /t
- Fret Marseille – Djedda  : 1000 Euro /t ou par m³
- BAF  : 10%
- Assurance Maritime  : 0,5% (CAF + 10%)
- Frais de déchargement à Djedda  : 1400 Euro
- Transport Djedda- Ryiad  : 3 000 Euro
- Droits et Taxes  : 33% CIF

Résolution de l’application n°04


ELEMENTS CALCULS MONTANTS (£)

- Boîte X 150 000 X 5 750 000


- Boîte Y 10 000 X 7 70 000
EXW Annecy - 820 000
23
- Transport Annecy- 45 900 X 0,30 13 770
Marseille - 300
- Douane export 688,5
- Camionnage à quai et 45,9 x 15 3400
mise sous palon 5 x 0,20 x 3400
- Entreposage
60 x 45,9 838158,5
FAS Marseille
1000 x 45,9 2754
- Chargement à bord
45 900 x 0,1 45900
- Fret Marseille-Djedda
4590
- FOB 10%
891402,5
CFR Djedda
1929,82
- Assurance
896332,32
CIF Djedda
1400
- Frais de déchargement
DAT Djedda 33% 896 332,32 897732,32
- Transport Djedda-Ryiad 3000
DAP RYIAD 900732,32
295789,6
- Droits et taxes
1 196 521,98
DDP RYAD

Calculs annexes

*Le poids de l’expédition


- fromage X = 250 x 150 000 = 37 500 000 g soit 37 500 kg
- fromage Y = 500 x 10000 = 5 000 000 g soit 5000 kg

*Le poids du carton vide


- fromage X = 150 000/50 = 3000 cartons 3400 cartons soit
- fromage Y = 10000/25 = 400 cartons 3400 kg

Le poids total de l’expédition sera :


3400 + 37500 + 5000 = 45 900 kg soit 45,9 t
Volume de l’expédition 43 m³ < 45,9t donc l’up est la tonne et nup est 45,9.
Assurance = 0,5% (CAF +10%)
ASS = 0,005 (CAF + 0,1 CAF)
ASS = 0,005 CAF + 0,0005 CAF
ASS = 0,0055 CAF
Or CAF = CFR + ASS
CAF = CFR + 0,0055 CAF
CAF - 0,0055 CAF = CFR

24
CAF (1-0,0055) = CFR
CFA (1-0,0055) =CFR
0,9945 CAF = 891 402,5
891 402,5
CAF = 0,9945
CAF= 896 332,32

CHAPITRE 3 : L’EMBALLAGE ET LE CONDITIONNEMENT

Généralement emballage et conditionnement font l’objet de confusion dans


l’esprit du grand public ; car à certains niveaux, ils peuvent se rejoindre c'est-à-
dire avoir les mêmes fonctions.
1/ LE CONDITIONNEMENT
1.1 Définition

25
Le conditionnement est la première enveloppe qui contient, protège et
présente un produit au consommateur final. C’est l’enveloppe matérielle ou le
premier contenant d’un produit qui constitue une unité pour la vente au détail.
Ex : une bouteille de sucrerie
1.2 Les fonctions du conditionnement
Le conditionnement a deux types de fonctions :
- Les fonctions techniques
- Les fonctions commerciales
1.2.1 Les fonctions techniques
Ce sont :
- La facilitation des opérations de transport, de mise en rayon, de
stockage.
- La protection du produit (le polystyrène autour de la télé)
- La conservation du produit (un pot de yaourt)
1.2.2 Les fonctions commerciales
Ce sont :
- L’innovation ou la rénovation (créer ou apporter un élément nouveau au
produit)
- La différenciation du produit : le conditionnement permet de différencier
les produits de l’entreprise des produits concurrents (ex : la bouteille
coca cola)
- La séduction (couleur, graphisme, forme attrayante)
- L’information et la communication (composante du produit, délai de
péremption…).

2/ L’EMBALLAGE
2.1 Définition
L’emballage est la deuxième enveloppe qui enrobe le conditionnement et le
produit.
Ex : un casier de sucrerie : emballage = casier
Dans la pratique la distinction entre emballage et conditionnement n’est pas
toujours nette. Les termes sont souvent confondus dans le terme de packaging.
On peut définir le packaging comme l’ensemble des éléments matériels qui,
sans faire partie du produit lui-même, sont vendus avec lui en vue de
permettre ou de faciliter sa protection, son transport, son stockage, sa
présentation en linéaire, son identification et son utilisation par les
consommateurs.

2.2 Les fonctions de l’emballage


2.2.1 Les fonctions techniques
L’emballage a les fonctions suivantes :

26
- Le transport et stockage
- La manutention (ensemble des opérations de déplacement, de
chargement, et de déchargement des marchandises).
- La protection des marchandises pendant le transport, la manutention,
contre les vols, les chocs et les intempéries
2.2.2 La fonction de communication
L’emballage permet de communiquer avec les utilisateurs quant aux
précautions à prendre pendant le transport, la manutention et le stockage des
produits. Il s’agit des informations écrites, des dessins et signes apposés sur
l’emballage et que l’on appelle les pictogrammes.
2.3 Les niveaux d’emballage
2.3.1 L’emballage primaire
C’est la première enveloppe qui est contact avec le produit ; il s’agit donc du
conditionnement qui protège et présente le produit aux consommateurs.
2.3.2 L’emballage secondaire
C’est la deuxième enveloppe qui permet de disposer les lots de production en
lots de vente en gros et d’assurer la distribution et le stockage des produits. Ex :
le carton, la palette

2.3.3 L’emballage tertiaire


C’est l’emballage qui va assurer le transport international de la marchandise.
Ex : le conteneur, le fût, la caisse…

2.4 Les matériaux d’emballage


Matériaux Utilisations Avantages
Palettes, caisses, Solides, utile pour les charges
Le bois
tonnelleries lourdes
Rigidité, flexibilité, mémoire du
Le papier, le Carton ondulé, boîtes,
pli, recyclable, économique
carton tubes, kraft
léger
27
Sachets, pots, gobelets, Transparence, légèreté, rigidité
Les matières
flacons, bouchons, ou souplesse, facilité de
plastiques
bouteilles transformation, recyclable
Recyclable, étanche,
Bouteilles, flacons, pots,
Le verre chimiquement inerte, sain
gobelets, bocaux
élégant
Acier (fûts), fer blanc
Le métal Solidité, étanchéité, légèreté
(conserves), aluminium
Le jute Sacs Souplesse

2.5 Les types d’emballages


Nous avons les emballages en cartons, les emballages plastiques, les palettes,
les conteneurs.
2.5.1 Les emballages en carton
Le carton est un matériau connu dans la construction des emballages d’une
large gamme de produits allant des fruits et légumes aux produits
manufacturés. Le carton est certes peu solide mais a l’avantage d’être moins
cher, utilisable à d’autres fins, facile à éliminer, d’avoir une souplesse
d’utilisation.
2.5.2 Les emballages plastiques
Ils sont d’une grande diversité et peuvent être utilisés comme emballage
primaire ou secondaire. Il s’agit des sachets, des bidons, des casiers…
2.5.3 Les palettes
Constitués d’un ou de plusieurs plateaux surélevés permettant le passage des
fourches d’un élévateur pour leur manutention, les palettes facilitent les
chargements les stockages et la distribution des produits. Elles ont des
dimensions normalisées ; les plus fréquentes sur le marché étant de 800 cm *
1200 cm et 1000 cm * 1200 cm. Elles sont généralement en bois mais d’autres
matériaux peuvent être utilisés : le métal, les matières plastiques.
2.5.4 Les conteneurs
Le conteneur est un engin de transport par excellence, ayant un caractère
permanent et suffisamment résistant pour permettre son usage répété.
Spécialement construit pour faciliter le transport des marchandises, le
conteneur est muni de dispositifs le rendant facile à manipuler notamment lors
de sa manutention.

 Dimensions et charges utiles du conteneur

Dimensions extérieures Capacité


20 ‘ Type de conteneur
Longueur Largeur Hauteur Masse

28
(20 brute
pieds) 6058 mm 2438 mm 2438 mm Usage général
6058 mm 2438 mm 2591 mm 20.320 kg Frigorifique
12192 mm 2438 mm 2438 mm Isotherme
40’
(40 12192 mm 2438 mm 2591 mm Citerne
pieds) Plateforme
30.480 kg
12192 mm 2438 mm 2676 mm Toit ouvert (open
top)

 Notions FCL / LCL

Les conditions idéales d’exploitation portent sur les conteneurs complets,


appelés Full Container Load (FCL), à l’intérieur desquels la marchandise voyage
de bout en bout.
Si la quantité de marchandises à expédier est inférieure au volume utile du
conteneur, il faudra réaliser un groupage. Le conteneur est alors appelé Less
than a Container Load (LCL). Les FCL voyagent de bout en bout et les LCL
voyagent de quai à quai.
Plusieurs situations peuvent se présenter :
- FCL / FCL : un conteneur complet empoté par un seul expéditeur expédié
à un importateur.
- LCL / LCL : plusieurs colis inférieurs chacun au volume utile du conteneur
sont empotés dans un conteneur et expédié à plusieurs importateurs.
- LCL / FCL : plusieurs colis empotés dans un conteneur expédié à un seul
importateur.
- FCL / LCL : un conteneur complet expédié à plusieurs importateurs.

NB : on les appelle aussi les conditions de transport par conteneur.

2.6 La normalisation internationale de l’emballage


2.6.1 Définition

Une norme est un outil de régulation à la disposition de l’ensemble des


partenaires économiques. C’est le résultat d’un accord librement consenti
représentant un équilibre entre :
- Les exigences des utilisateurs
- Les possibilités techniques de la production
29
- Les demandes de la distribution…

Ex : formats de papier A4, A3…, normes européennes ISO 9000, ISO 9001…
2.6.2 Les normes professionnelles
La définition du type d’emballage à retenir par l’exportateur doit se faire en
concertation avec le client en s’appuyant sur des normes professionnelles. Ce
sont des normes ISO (Organisation internationale de normalisation) et
CODINORM (Côte d’Ivoire normalisation) dont le respect confère à l’entreprise
une certaine image de qualité. La normalisation concerne également le
marquage des colis et des emballages.
 Le marquage
Le marquage est pratiquement la principale protection contre la perte due à
des erreurs de routage pour les expéditions inférieures à un engin complet.
Afin de limiter les risques de vol, le marquage ne doit pas détailler le contenu
du colis et ne doivent porter le nom du destinataire.
Tous les colis et caisses doivent porter un numéro constitué par une fraction
dont le numérateur indique le numéro d’ordre et le dénominateur le nombre
total de caisses ou de colis. Les dimensions sont indiquées exclusivement en
centimètre, les poids en kg et les marques figurent selon les cas sur deux ou
trois des côtés de l’emballage.
Exemple de marquage de colis

N° du
colis

AD 91 / 3 3/7 nombre de colis


N° d’ordre
Réf. de l’expédition

Gagnoa destination finale


via Abidjan port de
destination

Exemple de marquage d’emballage (les pictogrammes)

30
La liste de colisage
Aboutissement de l’emballage et du marquage, la liste de colisage (packing list)
énumère pour chaque colis : ses marques, ses numéros, son poids brut en kg,
ses dimensions en centimètres (dans l’ordre suivant : longueur, largeur,
hauteur), son cubage et le détail de son contenu. Elle se termine par une
totalisation en nombre de colis, poids brut et cubage.
La liste de colisage est une pièce essentielle exigée par la douane aussi à
l’importation qu’à l’exportation. L’exportateur devra donc veiller à l’établir de
façon exacte et lisible.

CHAPITRE 4 : REGLEMENTATION DU COMMERCE EXTERIEUR EN CI

Aucun pays au monde ne peut vivre en autarcie quel que soit sa

31
puissance économique parce qu’il ne peut produire tout ce dont il a besoin.
C’est la raison pour laquelle tous les pays entretiennent des relations
commerciales entre eux tout en respectant chacun à son niveau une
règlementation bien définie.
La règlementation du commerce extérieur d’un pays est l’ensemble des règles
qui régissent les importations et les exportations de ce pays vers le reste du
monde.
En Côte d’Ivoire, les transactions internationales sont régies par plusieurs
mesures qui poursuivent trois objectifs :
- Identifier les personnes physiques et morales exerçant la profession
d’import et export en vue de les obliger à se mettre en règle vis-à-vis de
l’Etat.
- Protéger l’industrie nationale contre les importations susceptibles de
menacer son existence.
- Assurer à l’Etat, un droit de regard sur l’ensemble des entrées et des sorties
de marchandises en CI.

1. Les documents exigibles pour le processus d’import-export en Côte


d’Ivoire
Toute personne désireuse d’importer ou d’exporter doit solliciter auprès du
commerce extérieur, un statut importateur/exportateur, si elle désire importer
et exporter à titre professionnel, ou un code pour une importation à titre
occasionnel et non répétitif.
1.1. Les exigibles pour l’obtention du code importateur-exportateur
professionnel
- Une fiche de renseignement sur les usagers du commerce
- Un registre de commerce
- Une déclaration fiscale d’existence (DFE) comprenant le numéro de compte
contribuable
- Une attestation de régularité fiscale datant de moins de quatre mois
- Une photocopie de la carte nationale d’identité ou de la carte de séjour du
dirigeant
Dans le cas d’une nouvelle activité, le code importateur-exportateur
professionnel est délivré par le Guichet Unique de Création d’Entreprise du
CEPICI. Il est renouvelable chaque année sur présentation des documents
suivants :
- Une attestation de régularité fiscale datant de moins de quatre mois
- Une attestation de patente en cours de validité
- Une attestation de non redevance pour les contribuables enrôlés
- Une photocopie de l’ancien code importateur-exportateur.
32
1.2. Le code importateur-exportateur occasionnel
De façon occasionnelle, les ménages peuvent importer ou exporter des
marchandises pour leurs besoins personnels. Il leur faut un code occasionnel. Il
est sollicité deux (2) fois par année et par personne physique sur présentation
des documents suivants :
- Une demande manuscrite adressée au directeur de la régulation des
échanges du ministère du commerce, de l’industrie et de la promotion des
PME
- Une facture proforma de la marchandise
- Une photocopie de la pièce d’identité du demandeur.

1.3. La licence d’importation


Délivrée par la direction en charge du commerce extérieur, la licence
d’importation (LI) est exigée pour les marchandises soumises au régime de la
limitation lorsque leur valeur FOB est supérieure ou égale à 25.000 FCFA. Les
marchandises soumises au régime de la limitation sont dites « produits
contingentés ». Ce sont les pagnes, les tissus, la friperie et les produits
pétroliers similaires à ceux fabriqués par la SIR (Société Ivoirienne de
Raffinage).
La LI est valable pour une période de six (6) mois.

1.4. La Fiche de Déclaration à l’Importation (FDI)


L’importation de tout produit dit « libre » ou « libéré » ou soumis au régime
d’agrément, d’une valeur FOB supérieure ou égale à 500.000 FCFA, est
subordonnée à l’enregistrement d’une FDI.
La FDI est nominative et incessible. Elle doit obligatoirement être annulée et
remplacée dans les cas suivants :
- Changement de fournisseur de la marchandise
- Modification de la nature de la marchandise
- Augmentation de la valeur FOB de la marchandise au-delà d’une tolérance
de 10 %
- Modification de la quantité de la commande.
La FDI est valable pour trois mois et peut être prorogée pour trois mois non
renouvelable.

2. Les procédures d’exportation en Côte d’Ivoire


La procédure d’exportation comporte les étapes suivantes :
- La déclaration d’exportation

33
- La délivrance du certificat d’origine
- Le contrôle avant embarquement
2.1. La déclaration d’exportation
Toute déclaration d’exportation doit obligatoirement comporter le numéro de
la demande d’autorisation d’exportation. Elle comporte la liste des produits à
exporter. Ces produits sont classés en différents régimes.
2.1.1. Les régimes à l’exportation
 Le régime de la liberté
A l’exportation, tout bien ou marchandise est libre sauf ceux dont l’exportation
est subordonnée à l’obtention d’une autorisation préalable délivrée par le
ministère technique concerné.
 Le régime de l’autorisation préalable
Sont soumis à ce régime, les produits comme : les minerais, les métaux
précieux, le café, le cacao… Par exemple pour l’exportation de diamants et de
certains métaux précieux dont l’or, il faut une autorisation préalable du
ministère en charge des mines.
 Le régime de la prohibition (interdiction)
L’ivoire brut et certaines essences de bois font l’objet d’interdiction
d’exportation pour protéger la faune et la flore.
2.2. Les certificats d’origine
Ils sont délivrés pour les produits fabriqués en Côte d’Ivoire et destinés à
l’exportation dans les zones UEMOA, CEDEAO, hors CEDEAO et Union
Européenne. Ces certificats contribuent à : la lutte fraude et la contrefaçon, la
facilitation des échanges commerciaux dans l’UEMOA, CEDEAO, hors CEDEAO
et l’Union Européenne. On distingue 4 types de certificats dont 3 sont délivrés
par le ministère de l’industrie. Ce sont :
- Le certificat d’origine (produits agréés UEMOA, CEDEAO) : pour les produits
industriels à exporter dans la sous-région. Ils sont exonérés de droit de
douane.
- Le certificat d’origine (forme A) pour les échanges commerciaux avec pays
dans le cadre de l’application du Système Généralisé de Préférence (SGP).
- Le certificat d’origine (produits de l’industrie ivoirienne) utilisé pour toute
destination.
- Le certificat de circulation des marchandises EUR 1, donnant droit à une
entrée préférentielle dans l’Union Européenne des pays ACP (Afrique
Caraïbe Pacifique).

2.3. Le contrôle avant embarquement


Il porte sur la quantité, la qualité, et le prix des marchandises avant leur
embarquement.

34
3. La procédure d’importation en Côte d’Ivoire
Elle comporte les étapes suivantes :
- La domiciliation de la facture commerciale
- Les différents régimes d’importation et documents à établir
- L’inspection de la marchandise arrivée en Côte d’Ivoire
3.1. La domiciliation de la facture commerciale
Elle consiste pour l’importateur à confier le paiement des fonds relatifs à
l’importation à une banque en Côte d’Ivoire. Elle se matérialise par le dépôt de
la facture commerciale à la banque.
3.2. Les régimes à l’importation
3.2.1. Le régime de la liberté.
Il concerne l’importation des produits dits « libérés », c’est-à-dire ne faisant
l’objet d’aucune interdiction ni limitation. L’importation de ces produits est
subordonnée à l’obtention d’une FDI (Fiche de Déclaration à l’Importation,
délivrée par la société de contrôle) lorsque la valeur FOB est supérieure ou
égale à 500.000 FCFA.
La FDI est obligatoire pour toute procédure d’importation en Côte d’Ivoire et
est valable pour trois mois renouvelable une seule fois.
Ex : l’électroménager, les vêtements, les produits alimentaires…

3.2.2. Le régime de la limitation


Il concerne l’importation des produits contingentés. Il s’agit des tissus (pagnes
WAX, FANCI, Friperies, Tissus écrus), le pétrole et ses dérivées, et les produits
fabriqués en Côte d’Ivoire.
L’importation de ces produits d’une valeur supérieure FOB ou égale à 25.000
FCFA est subordonnée à l’obtention d’une L.I. (Licence d’Importation) délivrée
par le ministère du Commerce et d’une FDI. La L.I. est établie en 5 exemplaires
et valable pour 6 mois à partir de la date de signature. Elle est renouvelable
une fois et exigible lors du dédouanement de la marchandise.
NB : redevance FDI = 0,75 % de FOB payée au ministère du commerce.

3.2.3. Le régime d’agrément


C’est un régime qui s’applique aux produits prohibés. C’est-à-dire dont
l’importation exige l’obtention d’un agrément de la part des ministères
techniques concernés. Ces produits sont les suivants :
- Les animaux vivants
- Les produits pharmaceutiques
- Les huiles essentielles
- Les supports de son ou d’image
- Les armes et les munitions.

35
L’importation de ces produits d’une valeur supérieure ou égale à 500.000 FCFA
est subordonnée à l’obtention d’une FDI (Fiche de Déclaration à l’Importation).

4. Le programme de vérification des importations


4.1. Les objectifs poursuivis
- Assurer le respect scrupuleux de la règlementation en vigueur et de la
perception correcte des droits et taxes.
- Dissuader et décourager la fraude
- Eviter les sous facturations des valeurs de m/ses
- Garantir aux importateurs et consommateurs des produits de qualité
- Disposer d’un outil performant de suivi et de gestion du commerce
extérieur.

4.2. Les conditions d’inspection


Les entreprises prestataires mandatées par l’Etat de Côte d’Ivoire pour le
contrôle de quantité, de prix et de qualité des marchandises sont : BIVAC,
COTECNA, INTERTEK et SGS. Après le contrôle des marchandises la société de
contrôle perçoit une rémunération appelée Redevance pour la Procédure
d’Importation (RPI) déterminée comme suit :
Tarif (% de la valeur FOB Redevance Redevance
Routes
déclarée) minimum en FCFA maximum en FCFA
A 0,45 % 197.000 2.684.000
B 0,4 % 187.150 2.549.800
C 0,3 % 167.450 2.281.400

- Si FOB est inférieure à 500 000 FCFA n’est pas soumise au contrôle donc pas
de RPI.
- Si 500 000 FCFA < FOB < 1 000 000 FCFA Contrôle aléatoire ;
- Si FOB est supérieure à 1 000 000 FCFA : Contrôle systématique et
obligatoire ;
Tous les produits soumis au programme de vérification de la conformité des
marchandises doivent être accompagnés d’un certificat de conformité aux
normes. En fonction de la nature du produit et des résultats de l’analyse de
risque, la société de contrôle appliquera une des trois routes A, B et C de
vérification, suivantes pour s’assurer que les produits sont conformes aux
normes applicables.

Routes Types de fournisseurs et types d produits

36
Cette route s’applique à tous les fournisseurs/exportateurs et
fabricants de produits qui n’ont d’envois réguliers ou qui envoient
A
des produits sensibles (laits et produits laitiers, riz, farine, sels
alimentaires, engrais).
Cette route s’applique à tous les fournisseurs/exportateurs et
fabricants de produits avec des envois réguliers et homogènes à
B destination de la Côte d’Ivoire. La route B offre une procédure
facilitée et allégée car les cargaisons des produits enregistrés ne
pas systématiquement soumises à toutes les interventions.
Cette route très proche du système de certification ISO 5, se
compose du type essai, de l’évaluation d’usine et de la surveillance
C
des audits des processus de fabrication aussi bien que de l’essai
des échantillons prélevés de l’usine et ou des expéditions.

4.3. Les types d’inspection


On distingue :
- L’inspection qualitative : elle se fait au lieu de production, d’emmagasinage
ou d’embarquement des marchandises. Elle consiste à vérifier si la
marchandise est conforme aux descriptions et spécifications contractuelles
et à la règlementation régissant les importations en Côte d’Ivoire.
- L’inspection quantitative : elle est réalisée en même temps que l’inspection
qualitative et consiste à vérifier les quantités commandés avec celles que le
fournisseur s’apprête à livrer.
- La comparaison des prix : elle consiste à vérifier si le prix FOB correspond
bien au prix à l’exportation.
4.4. La procédure de vérification de conformité : « Verification Of
Conformity » (VOC)
4.4.1. Information du fournisseur/exportateur et prise de contact
avec le
Prestataire
Le processus de Vérification de la Conformité (VOC) des marchandises aux
normes avant embarquement à destination de la Côte d’Ivoire est initié dans le
pays d’exportation. Suite aux instructions reçues de l’importateur, le
fournisseur /exportateur fera la demande du formulaire de certificat de
conformité de la société de contrôle de son choix.
4.4.2. Transmission des documents
Conjointement avec la transmission des formulaires de demande de certificat
de conformité, la société de contrôle choisie communiquera au fournisseur/
exportateur toutes les exigences du programme ainsi que les données relatives
à l’évaluation de la conformité des marchandises aux normes applicables.
4.4.3. Information du fournisseur/exportateur par la société de
37
contrôle
Le fournisseur/exportateur est informé par la société de contrôle de :
- La méthode de vérification (route) qui sera appliquée
- Des exigences relatives aux normes et réglementations techniques
applicables et auxquelles les produits doivent se conformer.
- Les documents devant obligatoirement être communiqués au prestataire
- Des interventions qui seront requises (inspection, analyse de laboratoire,
tests, audits).

CHAPITRE 5 : LA REGLEMENTATION DU FINEX

38
1-MISSION DU FINEX
Dans le contexte du commerce international, le FINEX est chargé :
- du contrôle des opérations de changes relatives aux importations et
exportations ;
- de l’importation de l’or, du rapatriement de créances nées du fait de
l’importation des marchandises ;
- du paiement des dettes né du fait de l’importation des marchandises ;
- de l’établissement en monnaie et de la diffusion de la balance
commerciale en relation avec la banque centrale.
A travers la réglementation du FINEX, la Côte d’Ivoire veut exercer un contrôle
rigoureux sur les flux de biens et services avec l’extérieur afin d’assurer la
protection du marché local.
Le FINEX s’impose comme un moyen pouvant permettre de maintenir sur
place les capitaux afin de mettre à la disposition de l’Etat Ivoirien le
financement indispensable pour sa politique de développement.
2- LE FINEX ET LES AUTRES INSTITUTIONS
Dans l’accomplissement des fonctions qui lui sont assignés la direction du
FINEX collabore avec la direction générale des douanes, la politique
économique et les banques.
2-1-Le FINEX et la douane
Une fois sur le territoire ivoirien, les non résidents doivent déclarer en douane
les devises qu’ils ont en leur possession. Après leur séjour, ils doivent encore
déclarer en douane les devises qu’ils possèdent avant de quitter le territoire
Ivoirien. Ainsi, la douane pourra informer le FINEX de la quantité de devises
enregistrées à l’entrée et à la sortie de la Côte d’Ivoire. La douane joue un rôle
important dans le respect de la réglementation de change en Côte d’Ivoire et
aide la direction de FINEX à lutter contre la fraude.
2-2-Le FINEX et la police économique
La police économique intervient dans le contrôle des transactions financières
entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur pour que celle-ci se fasse dans le respect
des dispositions réglementaires en vigueur, au sein de l’UEMOA et
particulièrement en Côte d’Ivoire. La police économique opère également en
ville pour appréhender les personnes qui gardent devers elles des devises ou
d’importantes sommes d’argent acquises de façon frauduleuse.
La police économique veille à l’application et au respect des dispositions
réglementaires.
2-3-Le FINEX et les banques commerciales
Intermédiaires agrées, les banques commerciales qui par délégation de pouvoir
sont habilitées à effectuer des transferts de fonds avec l’extérieur pour le
compte des opérateurs économiques à concurrence d’un montant qu’elles ne
peuvent dépasser en fonction de la nature de l’opération. Au-delà de ce

39
moment, elles doivent au préalable obtenir une autorisation de change auprès
du FINEX. L’objectif essentiel de cette mesure est de limiter les flux physiques
et monétaires entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur.
3- LA DOMICILIATION DES OPERATIONS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Dans le cadre des transactions internationales, le rôle du FINEX consiste à
exercer un contrôle sur les opérations commerciales de toute nature en Côte
d’Ivoire, à vérifier les informations sur les importations et les exportations
auprès des intermédiaires agrée (banques) et en collaboration avec la banque
centrales (BCEAO). Ainsi l’importation et l’exportation sont assujetties à la
domiciliation qui consiste pour l’opérateur économique à confier à une banque
commercial la réalisation de la procédure de transfert de fonds (rapatriement
des fonds à l’export ou paiement à l’import).
Et éventuellement, celle d’acquisition ou des cessions de devises afférentes à la
réglementation en vigueur en matière de change.
3-1-A l’exportation
Les exportations à destination de l’étranger sont soumises à domiciliation
auprès d’un intermédiaire agrée (banque). Cependant, cette disposition n’est
pas applicable pour :
- Les exportations contre remboursement faites par l’intermédiaire de
l’administration des postes.
- Les exportations à caractère particulier (animaux, échantillons pour les
foires, effets personnels, etc).
- Toutes les exportations de marchandises d’une valeur inférieure à
500 000 FCFA.
- Les exportations sans paiement en devises.
Le dossier de la domiciliation est composé des éléments suivants :
- La facture proforma (établie en 3 exemplaires) qui donne une idée du
montant de la transaction.
- L’engagement de change (en 7 exemplaires) pour préparer la cession de
devises.
- L’attestation d’exportation (en 7 exemplaires) pour prouver la réalité de
l’expédition.

Après le visa de la banque domiciliation, certains exemplaires sont remis à


l’exportation ou au transitaire pour l’obtention du visa de la douane. Au plus
tard 1 mois après l’expédition des marchandises, le transitaire retourne à la
banque domiciliatrice les copies visées par la douane pour vérification. A l’issue
de la vérification des exemplaires se fait entre la banque centrale, la banque
domiciliatrice, le FINEX et l’exportateur.
En ce qui concerne l’exportation des marchandises, l’échéance du paiement ne
doit pas dépasser 180 jours après l’arrivée des marchandises au point de

40
destination. Une attestation de cession de devises remplie en plusieurs
exemplaires dont une copie est adressée au contrôle des sorties de devises.
3-2-A l’importation
Les importations sont soumises à domiciliation et permettent à l’importateur
d’acquérir les devises nécessaires au règlement de son fournisseur. Cependant,
la domiciliation n’est pas obligatoire pour :
- les importations de marchandises d’une valeur inférieure à
1 000 000FCFA ;
- les importations sans paiement en devises.

Le dossier de la domiciliation à l’importation comprend les éléments suivants :


- La facture commerciale pour attester de la réalité du moment de la
transaction.
- La licence d’importation ou la FRI.
- L’attestation de règlement financier pour autoriser l’acquittement des
devises.
- L’attestation d’importation pour prouver que l’importation a été
effectuée.
Après le visa de la banque domiciliatrice, certains exemplaires sont remis à
l’importateur ou au transitaire pour l’obtention du visa de la douane.
L’importateur doit déposer une demande d’autorisation de change auprès de la
banque domiciliatrice. Celle-ci établit l’autorisation de change et procède au
transfert de fonds. Après le transfert, la banque domiciliatrice porte les
références sur l’autorisation de change dont une copie est destinée au FINEX et
une autre banque centrale. Après le règlement intégral afférent à une
importation, la banque domiciliatrice vérifie le dossier correspondant qui est
tenu à la disposition du FINEX et de la banque centrale.

CHAPITRE 6 : LA DOUANE EN COTE D’IVOIRE

41
Partenaire incontournable du commerce international, la Douane joue un rôle
très important dans l’économie de la Côte d’Ivoire. Postée aux frontières, la
douane veille sur la régularité des opérations d’import-export et collecte les
droits de porte au profit de l’Etat. Il nous revient donc de situer les missions
principales qui lui sont assignées.

1/ Les missions principales de la douane


On distingue quatre principales missions : la mission fiscale, la mission de
protection, la mission économique et la mission statistique.
1.1 La mission fiscale
Elle consiste pour la douane à collecter les droits de porte (droits et taxes) au
profit de l’Etat. Ces droits de porte sont prélevés sur les marchandises à leur
entrée ou sortie du territoire douanier.
1.2 La mission de protection
Grâce à un contrôle rigoureux des importations, la douane empêche l’entrée
frauduleuse des produits étrangers pour ne pas mettre en péril la production
nationale. Cette protection se matérialise par des mesures telles que le
contingentement et la prohibition de certains produits en vue de protéger non
seulement les entreprises locales mais aussi les consommateurs.
1.3 La mission économique et d’incitation
Dans le but d’attirer et d’inciter les investisseurs étrangers et nationaux, la
douane utilise divers régimes douaniers dits économiques ou suspensifs. Ce
sont des régimes qui exonèrent totalement ou partiellement les opérateurs
économiques du paiement des droits de porte.
1.4 La mission statistique
La douane collecte des données économiques qui servent à suivre l’évolution
et l’orientation de l’économie nationale. Ces données résultent des différents
documents douaniers et pièces administratives fournis par les opérateurs
économiques pour dédouaner leurs marchandises.

2/ Le dédouanement d’une marchandise


2.1 Définition
Dédouaner une marchandise, c’est accomplir l’ensemble des formalités
administratives et douanières (déclaration, paiement des droits de porte)
permettant à l’opérateur économique de disposer de sa marchandise.

2.2 Les personnes habilitées à dédouaner

42
L’article 80 du code des douanes précise que « les marchandises importées ou
exportées ne peuvent être déclarées que par des personnes ayant obtenu
l’agrément de la douane ».
Le commissionnaire agréé en douane se définit comme étant une personne
physique ou morale autorisée par la douane à accomplir pour autrui les
formalités de dédouanement.
Par dérogation au principe ci-dessus, peuvent déclarer en détail en douane les
personnes suivantes :
 Les propriétaires de marchandises importées ou exportées à des fins non
commerciales.
 Les voyageurs en ce qui concerne les objets qui les accompagnent sous
réserve qu’ils correspondent bien à leur situation sociale.
 Les frontaliers en ce qui concerne les objets ou les denrées dont ils sont
porteurs à condition qu’il s’agisse de petites quantités importées sans
but commercial.
2.3 Les formalités préalables au dédouanement
2.3.1 La conduite en douane
L’article 61 du code des douanes stipule que « toutes les marchandises
importées par la frontière terrestre, doivent aussitôt être conduites au bureau
de douane le plus proche par la route légale ». L’emprunt de la route est
obligatoire et nul ne peut s’en écarter.
La conduite en douane consiste donc à acheminer les marchandises quel que
soit le moyen de transport utilisé (navire, camion, train, aéronef) à un bureau
des douanes en suivant un itinéraire précis appelé « route légale ».
 La conduite en douane par la voie terrestre
Les transporteurs terrestres sont soumis à trois principales obligations :
- Obligation de destination qui les oblige à conduire les marchandises
vers le bureau de douane le plus proche.
- Obligation d’itinéraire qui les oblige à emprunter la route légale.
- Obligation de justification de détention qui les oblige à présenter à
toute réquisition de douanes, les documents certifiant la détention
régulière des marchandises transportées.
 La conduite en douane par la voie maritime
Le capitaine du navire doit se soumettre à cinq formalités principales :
- Inscrire les marchandises transportées sur un manifeste signé de sa
main.
- Soumettre l’original du manifeste au visa de la douane et leur
remettre une copie.
- Accoster dans un port pourvu d’un bureau des douanes hormis le cas
de force majeure.

43
- Dès l’immobilisation du navire dans un port, présenter aux agents de
douane le journal de bord, dans lequel sont consignés tous les
incidents ou évènement survenus pendant la traversée.
- Déposer dans les 24 h qui suivent l’arrivée du navire, la déclaration
sommaire au bureau des douanes.

 La conduite en douane par la voie aérienne


Quatre obligations principales s’imposent au commandant de bord :
- Poser son appareil sur un aérodrome douanier.
- Lister les marchandises transportées sur un manifeste signé.
- Présenter ce manifeste à toute réquisition de la douane.
- Déposer ce document au bureau des douanes à titre de déclaration
sommaire, dès l’arrivée de l’appareil.

2.3.2 La mise en douane


Elle constitue la prise en charge de la marchandise par de la marchandise par la
douane et se matérialise par le dépôt de la déclaration sommaire. Cette
formalité sert de base au contrôle des agents de douane qui procède aux
opérations d’écor au chargement ou d’écor au débarquement.
Effectuer par l’acconier après le débarquement des marchandises, l’écor au
débarquement consiste à :
 Pointer les marchandises
 Les dénombrer
 Les transférer au magasin cale.
Ces opérations effectuées en présence d’un agent douanier, du capitaine de
bord ou de son représentant et du gardien du magasin cale permettent
d’établir l’état différentiel (différence entre le chargement théorique et le
chargement réel).
La déclaration sommaire comprend en maritime comme en aérien les pièces
suivantes :
 Le manifeste de cargaison (document qui recense toutes marchandises
du moyen de transport, fait apparaître les mentions : identification du
moyen de transport, sa provenance, sa destination, le numéro des
connaissements, nom et adresse des chargeurs et destinataires, nature
des marchandises).
 Le manifeste de pacotille (document qui recense les effets personnels
des occupants du navire)
 Le manifeste de provision de bord (recense la nourriture, l’eau potable,
le carburant…)
NB : la déclaration sommaire en transport terrestre se matérialise par le dépôt
de la lettre de voiture (document de transport routier).

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2.3.3 La déclaration en détail
Elle consiste à recenser toutes les informations relatives à la marchandise
(poids brut, pays de provenance et de destination, valeur en douane régime
douanier…) sur un document douanier appelé « la déclaration ». A partir de
cette déclaration le transitaire affecte un régime douanier à la marchandise et
s’engage à assumer les obligations qui en découlent.
 Caractère de la déclaration en détail
La déclaration en détail comporte les caractères suivants :
- Obligatoire pour toute opération d’import-export
- Réglementaire : elle obéit à des règles
- Authentique : les énonciations doivent être justes (origine, espèce
tarifaire, valeur en douane…)
- Scriptural : elle doit être écrite
- Irrévocable : elle ne peut être modifiée après son enregistrement
- Personnel : elle engage la responsabilité exclusive du redevable
- Probatoire : elle est un titre justificatif de la créance du trésor public

2.4 Documents exigibles pour les déclarations en douane

Pour lever sa déclaration en douane, il faut fournir un certain nombre de


documents. La production des documents est nécessaire en fonction de la
nature, de la destination, de la valeur, de l’origine des marchandises.
Tous les documents ne sont pas produits au même moment dans la procédure
de dédouanement. Certains sont exigés à la recevabilité, d’autres le sont dans
la phase de vérification de la déclaration.
Ces documents proviennent de divers ministères et administrations.
Pour lever sa déclaration en douane, il faut fournir un certain nombre de
documents. La production des documents est nécessaire en fonction de la
nature, de la destination, de la valeur, de l’origine des marchandises.
2.4.1 Les documents généraux

 Le connaissement original (Bill of Lading) pour les envois par mer ;


 La lettre de Transport Aérien (LTA) pour les envois par voie aérienne ;
 La facture fournisseur  authentique ;
 Le certificat d’assurance ;
 Le Déclaration Anticipée d’Importation (DAI) ;
 La facture Fret ;
 L’attestation de vérification si la valeur FOB > 500.000 F CFA
 La liste de colisage ;
 La quittance si le mode de règlement des droits et taxes est comptant ;
 L’attestation d’exportation (à l’exportation) ;

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 L’engagement de change (à l’exportation) ;
 Le Bordereau de Suivi des Cargaisons (BSC) délivré par (l’OIC)
 Le certificat d’origine UEMOA, CEDEAO en cas de besoins.

3/ Le paiement des droits et taxes


3.1 Les droits et taxes d’entrée
On distingue les droits de porte et les taxes intérieures. Les premiers sont
constitués des droits inscrits au tarif extérieur commun (TEC) de l’UEMOA.
Les seconds sont constitués d’une part de la TVA et d’autre part des accises sur
certains produits.

 Les droits et taxes du TEC ou droits de porte


Ce sont :
 Le droit de douane (DD) dont le taux varie de 0 à 20 % selon la catégorie
de la marchandise.
 La redevance statistique (RSTA) : 1 %.
 Le prélèvement communautaire de solidarité (PCS) : 0,8 %.
 Le prélèvement de l’Union Africaine (PUA) : 0,2 %
 Le prélèvement communautaire CEDEAO (PCC) : 0,5 %.
Outre le taux des droits et taxes ci-dessus, on note les taux des prélèvements
circonstanciels qui sont :
 La taxe dégressive de protection (TDP) : 5 % sur les huiles raffinées (soja,
arachide, olive, palme, coton, coco), les cigarettes, les allumettes et les
sacs en polypropylène.
 La taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) : 10 % sur les huiles brutes, la
farine de froment (blé), les tissus de jute et les sacs de jute.
 La TVA
La TVA est une taxe qui est appliquée à un taux unique de 18 % sur l’ensemble
des marchandises importées. Toutefois certaines marchandises en sont
exonérées dans les conditions prévues par le code général des impôts. Ex :
médicaments, engrais...
La TVA se calcule de la façon suivante :
TVA = (VD + DD + RSTA + éventuellement TDP, TCI et accises) x taux TVA.
Avec VD = valeur en douane
La somme des droits de porte (DP) se calcule de la façon suivante :
DP = DD + RSTA + PCS + PCC (+ éventuellement TDP, TCI et accises)
Le cumulé des droits de porte (TC)
DP
TC = x 100
VD

46
 Les accises et autres taxes
Les accises sont des taxes additionnelles instituées sur des produits qui ne sont
pas considérés comme de première nécessité (tabacs, alcools...).
Quant aux autres taxes, elles sont édictées dans le but de protéger certaines
industries contre les importations étrangères.
Dans l’état actuel de la réglementation, les accises et les autres taxes portent
sur les produits suivants :
 La viande bovine : taxe compensatoire sur la viande (TCV)
 Les boissons : taxe spéciale sur les boissons (TSB)
 Les tabacs : taxe spéciale sur les tabacs (TST) et taxe sur le tabac pour le
développement du football (TSTF)
 Les produits pétroliers : taxe spéciale sur les produits pétroliers (TSPP)
 Les métaux de construction : taxe pour le développement de l’habitat
(TDH).
3.2 Les droits et taxes de sortie
L’exportation des marchandises est libre des droits et taxes de douane,
exception faite des produits suivants soumis à un droit unique de sortie (DUS) :
Produits DUS
Café 50 FCFA / KN (kilogramme net)
Cacao (brut, torréfié) 220 FCFA / KN
Cacao (beurre, pâte...) 210 FCFA / KN
Noix de cajou 10 FCFA / KN
Bois en grume 5 % de la valeur taxable
Bois semi-ouvrés 1 à 4% de la valeur taxable
Bois débités frais 3 à 7 % de la valeur taxable
Bois débités séchés 3 à 5 % de la valeur taxable
Colas 14 % de la valeur taxable

3.3 Les modes et moyens de paiement acceptés par la douane


3.3.1 Les modes de paiement
 Le paiement au comptant : le règlement des droits et taxes intervient
immédiatement après l’édition de la déclaration.
 Le paiement à crédit : après la liquidation des droits et taxes, le paiement
intervient dans un délai de 10 jours. Il s’agit du crédit d’enlèvement.
3.3.2 Les moyens de paiement
 Le numéraire : les espèces en monnaie de billets de banque de la BCEAO
ayant cours légal, à l’exclusion des devises étrangères.
 L’obligation cautionnée : c’est un engagement écrit sur un modèle agréé
par la douane, et par lequel le redevable s’oblige avec une banque, à payer
à l’échéance fixe de 60 jours, les droits et taxes de douane dus.

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 Le chèque certifié : c’est une garantie très sure de paiement: la signature de
la banque sur le chèque constate l’existence de la provision et la bloque au
profit du bénéficiaire pendant 8 jours maximum.
4/ Les régimes douaniers
Nous distinguons deux types de régimes douaniers : les régimes douaniers de
droit commun ou définitifs et les régimes économiques ou suspensifs.
4.1 Les régimes douaniers de droit commun
Tous les produits placés sous ces régimes sont assujettis au paiement des droits
et taxes de douane. Ce sont :
 IM 4000 : mise à la consommation directe (vente ou utilisation de produits
sur le marché)
 IM 4071 : mise à la consommation en suite d’entrepôt
 IM 4053 : mise à la consommation en suite d’admission temporaire en
suspension totale des droits et taxes
 IM 4054 : mise à la consommation en suite d’admission temporaire sous le
régime de la taxation partielle.
 EX 1000 : exportation en simple sortie ou exportation définitive de
produits pris sur le marché local.
4.2 Les régimes économiques
4.2.1 La typologie des régimes douaniers économiques
Elément important dans la promotion des entreprises, les Régimes Douaniers
Economiques couvrent différentes fonctions :
    - Le stockage
    - La transformation
    - L'utilisation
    - La circulation

 La fonction stockage : le régime de l’entrepôt


Régimes douaniers :
- IM 7100 : mise en entrepôt fictif, réel ou spécial pour stockage.

 Effet de l'entrepôt
Les marchandises placées en entrepôt sont réputées être hors du
territoire douanier. A la sortie de l’entrepôt, elles peuvent recevoir
toutes les destinations possibles (mise à la consommation, réexportation
etc.).
 Mode d'entrepôt et durée
Il existe trois types d’entrepôt qui sont :
     - Entrepôt Réel : il est concédé à une collectivité ou à un organisme public ;
durée de séjour = 3 ans.
     - Entrepôt Spécial : Il est prévu pour des marchandises nécessitant des

48
précautions ou des installations particulières ; il appartient à un importateur.
Durée de séjour = 2 ans.
     - Entrepôt fictif : Il appartient à un importateur ou à commissionnaire en
douane agréé, durée de séjour = 18 mois.
 
 La fonction transformation : admission temporaire pour transformation

 Régime douanier : IM 5200 : admission temporaire en suspension totale


des droits et taxes affectée aux matières premières ou aux marchandises
qui doivent subir une transformation ou une réparation.
L’A.T pour transformation est le régime douanier qui permet de recevoir dans
le territoire douanier, en suspension des droits et taxes à l’importation,
certaines marchandises destinées à être réexportées, dans un délai déterminé,
après avoir subi une transformation, une ouvraison.
Il permet d’importer des marchandises, matières premières, matériels ou
pièces détachées pour les transformer, les ouvrer, les réparer, les monter ou
les incorporer à d’autres fabrications. 

 Intérêt
Le but principal de ce régime est de permettre aux entreprises nationales
d’offrir leurs produits sur les marchés étrangers à des prix compétitifs.
 Principes du régime
Le régime implique en règle générale, la suspension totale des droits et taxes à
l’importation.
Les produits finis, dits compensateurs sont destinés à la réexportation, en
exemption de tous droits et taxes.  
Toutefois, pour bénéficier de ce  régime vous devez déposer une demande
d’autorisation auprès de la Direction Générale des Douanes et souscrire un
engagement cautionné. 

 La fonction utilisation : l’admission temporaire ordinaire

 Régime douanier : IM 5400 : admission temporaire avec paiement partiel


des droits et taxes. Ce régime est affecté aux marchandises qui séjournent
dans un pays pour une foire, une exposition, ou une manifestation.

Il est utilisé par toute entreprise qui souhaite importer momentanément en


Côte d’Ivoire des produits étrangers, pour les utiliser à diverses fins :
    - présentation dans les foires ou expositions 
    - matériels importés pour effectuer des travaux
    - matériels importés pour subir des essais  

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    - échantillons commerciaux,
Le régime de l’Admission Temporaire  permet de recevoir dans le territoire
douanier en suspension des droits et taxes à l’importation, certaines
marchandises importées dans un but défini et destinées à être réexportées
sans avoir subi de transformation. Il permet de bénéficier de la suspension
totale ou partielle des droits et taxes de douane.

NB :
  Pour bénéficier de ce régime il faut : 
   - déposer une demande d’Admission Temporaire (AT) auprès de la Direction
Générale des Douanes 
   - souscrire un engagement cautionné ou utiliser le carnet ATA (Foires,
expositions).
D’autres régimes ayant pour fonctions la transformation et l’utilisation,
peuvent être cités. Il s’agit de :
 IM 6121 : réimportation en suite d’exportation temporaire pour
transformation
 EX 3155 : réexportation en suite d’admission temporaire
 EX 2100 : exportation temporaire pour ouvraison, transformation,
réparation, exposition ou foire à l’extérieur.

 La fonction circulation des marchandises : le transit  

Régime douanier :
3080 (R300): transit international. Ce régime s’applique aux marchandises en
transit entre plusieurs pays
8000 (S111) : transit national (circulation de marchandise sur le même
territoire douanier, d’un bureau de douane à un autre)

Le transit est un régime qui permet le transport des marchandises sous douane
d’un bureau de douane à un autre.
Le transit est dit interne quand il y a déplacement de marchandises d’un point
du territoire douanier à un autre. 
Il est dit international quand il se fait entre pays.
Il permet d’importer des marchandises qui doivent traverser le territoire
douanier pour être livré dans un pays tiers.

 Effets du régime:
Les marchandises acheminées sous ce régime bénéficient de la suspension des
droits et taxes, des prohibitions, restrictions applicables. Elles circulent sous

50
couvert d’un acquit à caution ou tout document prévu par des conventions
auxquelles la Côte est partie (Ex : carnet TRIE au niveau de la CEDEAO).

 Exigences du régime:
Le délai d’accomplissement de l’opération de transit (délai de route),
l’itinéraire à suivre pour convoyer les marchandises sont fixés par le bureau de
départ. L’opération est couverte par une caution pour prévenir les cas de
fraude.     

4.3 Les régimes particuliers


4.3.1 Admission temporaire pour les véhicules de l’entrepôt
L’admission temporaire des véhicules est un régime douanier ou un statut
juridique accordé aux véhicules immatriculés à l’étranger et qui séjournent,
pour la consommation, temporairement sur le territoire douanier ivoirien.

 Les bénéficiaires de ce régime


Peuvent bénéficier de l’admission temporaire :
-Toute personne résidant à l’étranger venant séjourner temporairement en
Côte d’Ivoire ;
-Les membres des corps diplomatiques et consulaires accrédités en Côte
d’Ivoire (convention de Vienne du 18 avril 1961, et du 24 avril 1963) ;
-Les membres des organisations internationales et les ONG ayant un accord de
siège en Côte d’Ivoire ;
-Les étudiants étrangers.
Procédure
Elle concerne les démarches à suivre, la durée de l’admission temporaire, la fin
de l’admission temporaire.
a)- Démarche à suivre
Adresser une requête au Directeur Général des Douanes. A cet effet,  les
documents suivants doivent être présentés :
     - la carte grise du véhicule (copie); 
     - le passeport (copie); 
     - le certificat de résidence (copie) à l’étranger éventuellement ;
     - une procuration du propriétaire du moyen de transport lorsque les
formalités sont accomplies par une tierce personne (procuration dûment
légalisée par les autorités compétentes à l’étranger).

b)- Durée de l'admission temporaire pour les moyens de transport


Le régime de l’admission temporaire est accordé pour les moyens de
transport pour une durée maximum d’un an, exception faite toutefois, des
véhicules des membres du corps diplomatique et assimilé, des ONG qui
bénéficient d’un délai de séjour plus long.

51
c) – La fin de l’admission temporaire (AT) pour les moyens de transport
L’admission temporaire expire au terme du délai de validité qui lui est
accordé ;  le véhicule devra alors être  réexporté ; Elle peut aussi être
prorogée sur  requête du bénéficiaire ;
Le bénéficiaire de l’admission temporaire peut solliciter une mise à la
consommation du véhicule au cours de son séjour. Il adresse alors une
requête au Directeur Général des douanes. Il en va de même lorsqu’il veut
le céder à un autre bénéficiaire d’admission temporaire (mutation
d’admission temporaire).
Il est à noter que le bénéficiaire ne peut céder le véhicule sous admission
temporaire à une personne non bénéficiaire de ce régime.

4.3.2 Le carnet ATA

Le terme ATA vient de la combinaison des termes français « Admission


Temporaire » et anglais « Temporary Admission ». C’est un document douanier
international utilisé à la place de la déclaration de douane nationale exigée à
chaque passage à la frontière. Il est fondé sur la convention ATA du 06
décembre 1961 à Bruxelles et sur la Convention d’Istanbul du 26 juin 1990 à
Istanbul relatives aux Admissions Temporaires des marchandises.

 Cadres d’utilisation et avantages du carnet ATA


a) Dans quels cadres utilisé le carnet ATA?
On peut l’utiliser pour certaines opérations d’exportation et d’admission
temporaire particulièrement pour les voyages lorsque:
    - Vos marchandises séjournent momentanément et dans différents pays
successifs ;
    - Vos marchandises effectuent plusieurs allers et retours dans le pays de
départ et le pays de destination
.
b) les avantages du carnet ATA
    - Le carnet ATA couvre à la fois les opérations de transit et les formalités de
dédouanement multiples à la sortie du pays et à l’entrée des Etats que vous
parcourez, ainsi que la réimportation finale en Côte d’Ivoire ;
    - Le cautionnement que vous constituez, garantit vos opérations et assure la
célérité.

 Les marchandises concernées et les conditions pour bénéficier de ce


régime

52
a) Les marchandises concernées par le carnet ATA
On peut utiliser le carnet ATA pour les exportations concernant :
    - Des marchandises destinées à des expositions, foires, congrès et
manifestations du genre ;
    - Des matériels professionnels de presse, radiodiffusion, télévision ou
cinématographique, matériels pédagogiques ou didactiques…
    - Les échantillons commerciaux
    - Des produits particuliers : bijouterie, joaillerie, certaines collections de
pierres, d’œuvres d’art…
b) Les conditions pour bénéficier de ce régime
Les marchandises bénéficiaires de ce régime doivent :
    - Etre inscrites sur la liste de celles qui en bénéficient ou qui ne sont pas
touchées par une exclusion liée à une convention internationale ou par une
restriction nationale ;
    - Etre originaires du pays ou d’un pays tiers mais ayant été mis à la
consommation ;
    - Etre sûr que le pays de destination accepte ce régime et l’utilise pour les
marchandises concernées.
    - Appartenir à une personne morale ou physique, propriétaire ou
représentant  du propriétaire habilité qui les accompagne ;
    - Pouvoir être identifiées lors de leur réexpédition ;
    - Etre utilisées exclusivement par ladite personne physique ou par le
représentant habilité.

c)- Les pays utilisateurs des carnets ATA


Le carnet ATA, au départ de la Côte d’Ivoire est utilisé dans les pays qui ont
adhéré à la Convention ATA et à condition qu’ils acceptent ce régime pour les
marchandises concernées.
Dans tous les cas, on peut obtenir des informations sur les pays auprès des
Chambres Consulaires et auprès des représentations diplomatiques.

 L’usage du carnet ATA


a)- Où se procurer le carnet et quels sont les bénéficiaires ?
Toute personne morale ou physique, établie en Côte d’Ivoire peut se procurer
le carnet ATA et auprès des Chambres Consulaires (Chambre de Commerce et
d’Industrie de Côte d’Ivoire, …).

b)- Comment utiliser le carnet ATA ?


Composez le carnet dès le départ en fonction des opérations à effectuer, dans
la limite de la durée de validité qui est d’un an maximum ;
Ex : au cas où vous aurez à traverser successivement plusieurs pays, 
il faut déterminer à l’avance le nombre de feuillets d’entrée et de sortie
53
nécessaires.
    - Remplir les indications demandées ;
    - Présenter le carnet avec les marchandises au Bureau des douanes de sortie
ou d’entrée qui fixe le délai de validité ou vise la sortie, l’entrée.

5/ LES DIFFERENTS CIRCUITS DE DEDOUANEMENT


5.1 Le circuit vert
Il matérialise le BAE (bon à enlever) automatique. En effet les marchandises ne
font pas l’objet de visite. La mention BAE automatique est imprimée au bas de
la déclaration. Il est utilisé lorsque le service des douanes trouve la déclaration
conforme.
5.2 Le circuit à scanner
Ce circuit est réservé aux marchandises uniformes contenues dans des
conteneurs devant subir un contrôle par scanner (BAE après contrôle par
scanner).
5.3 Le circuit visite à domicile (VAD)
Il est réservé aux marchandises devant subir une visite ou un contrôle à
domicile c'est-à-dire dans les locaux de l’importateur (BAE après visite à
domicile).

5.4 Le circuit visite à quai (VAQ)


Ce circuit est réservé aux marchandises qui doivent être visitées à quai par la
douane. Le BAE est délivré après la visite à quai.

EXERCICE
Après 10 ans de présence sur le marché de produits alimentaires en Côte
d’Ivoire IDIS SA. Sise à Daloa décide de conquérir certains marchés de la sous
région.
PREMIERE PARTIE
Dans le souci d’approvisionner régulièrement ses potentiels marchés elle prend
contact avec un grand fournisseur Français basé Rouen. 3 jours après, elle
reçoit une facture proforma dont les caractéristiques sont ci-dessous.

GONTRAN SA
1075 ROUEN Rouen, le 10 décembre 06

54
Doit
IDIS SA BP 2526 Daloa
Poids brut et Prix d’une Valeur EXW
Réf. Désignation dimensions par boite ou d’un par carton
Quantité
carton ou sac sac ou par sac
Lait 150 cartons
50Kg 1,2€ 240€
concentré contenant chacun
51*45*40 cm
non sucré 200 boites
25Kg
Farine de blé 80 sacs 113*∏*63cm 2€ 2€
- Délai de livraison : 1 mois
- Mode de paiement : Crédit documentaire irrévocable
et confirmé
- Monnaie de facturation : L’Euro (1€= 655,957 FCFA)

Travail à faire

Déterminez le volume total et le poids total de toute la commande


Calculez la marge commerciale par carton et par sac du fournisseur Français
sachant que le taux de marge est de 45% du prix d’achat.

DEUXIEME PARTIE

La vente étant libellée EXW ROUEN, IDIS SA. prend les attaches d’un transitaire
commissionnaire de transport. Celui-ci lu expédie une cotation dont les
éléments sont les suivants :
Opérations logistiques
- Préacheminent = 8€ la tonne
- Transit export = 52€
- Acconage export = 6€ la tonne
- Fret = 16 USD l’UP avec BAF = 3%, CAF= 2%

Frais administratifs

- Douane export = 92€


- Valeur d’assurance = CIF majoré de 10%
- Taux d’assurance = 0,3%

Frais supportés en Côte d’Ivoire

- Acconage = 3 900 FCFA la tonne


55
- Post acheminement = 48 500 FCFA
- Taux des droits et taxes de douane DD = 20%, TDP= 20%,
RSTA = 1%,
- TVA = 18%, PCS=1%.
- Déchargement dans les locaux de IDIS = 100 000 FCFA.

NB : 1USD = 700 FCFA


1 EURO= 655,957 FCFA

Travail à faire
1 Quelles sont les sociétés habilitées à contrôler ces deux produits sachant
que :
- le lait sera vendu immédiatement
- la farine subira une transformation.
2 Déterminez les régimes douaniers à appliquer à chaque produit en
justifiant votre réponse.
3 Déterminez les prix EXW, FAS, FOB, CIF, DAT et DAP.
4 Par la méthode du taux cumulé, déterminez le montant des droits de
porte des cartons de lait sucré sachant qu’ils représentent 80% de la
commande. A combien s’élève le montant DDP Daloa de ces cartons ?
5 La transformation de la farine a permis d’obtenir 1 500 pots de yaourts.
- 70% de cette production est destiné à l’exportation
- Le reste à la consommation
Déterminez les régimes douaniers applicables pour chaque proportion.
6 quelles sont les avantages des régimes suspensifs ?

CHAP. 7 LE TRANSIT EN COTE D’IVOIRE

56
Le transit désigne l’ensemble des activités d’expédition de marchandises
exercées par un opérateur économique appelé transitaire. Le transit est aussi le
passage des marchandises d’un territoire douanier à un autre ou via un
territoire douanier littoral pour un territoire douanier enclavé.
1. Les conditions d’agrément du transitaire
Pour être commissionnaire agréé en douane, toute personne morale
légalement constituée doit remplir les conditions suivantes :
 Adresser une demande avec un exemplaire du journal d’annonces
légales informant de la constitution de la société au DG de la douane
 Un exemplaire du statut de la société
 Disposer d’un local dans le secteur où la société veut exercer le transit
 Disposer d’une libération d’un capital de 25.000.000 FCFA certifié par
une banque ou un notaire
 Un engagement d’une banque agréée en Côte d’Ivoire de mettre à la
disposition du pétitionnaire un crédit d’enlèvement en cas d’octroi de
l’agrément
 Avoir un cautionnement constitué auprès de la BNI d’un montant de
30.000.000 FCFA à titre de garantie pour l’enlèvement des marchandises.
2. Les types de transitaires selon leur statut juridique
2.1 Le transitaire mandataire
Il agit au nom et pour le compte de son mandant (le chargeur). En effet le
chargeur négocie directement le contrat de transport avec le transport et le
contrat d’assurance avec l’assureur. Le transitaire mandataire n’a donc pas
d’initiatives à prendre quant à l’organisation globale des opérations. Mais il est
tenu de suivre les instructions relatives aux opérations de détail qui lui sont
indiquées dans le mandat de son client.
2.1.1 Schéma d’intervention du transitaire mandataire

1 Transitaire mandataire 4

Mandant 2 Sous-traitants
3
Assureur

2.1.2 Interprétation
1 : Contrat de mandat entre le mandataire et le mandat. Il contient des
instructions que le transitaire est tenu de suivre.
2 : Le mandant procède :
 Au choix du mode de transport adapté aux marchandises
 Au choix du transporteur

57
 A la négociation et paiement du fret
3 : Le mandant souscrit au contrat d’assurance
4 : Il existe des relations de collaboration entre le transitaire et les sous-
traitants pour l’accomplissement de certaines tâches administratives (contrôle
BIVAC) et physiques (empotage, dépotage, emballage).
En somme le transitaire mandataire n’a pas le choix des sous-traitants. Ils lui
sont imposés. Au plan juridique il a une obligation de moyens c'est-à-dire qu’il
doit mettre en œuvre tous les moyen s dont il dispose pour expédier les
marchandises de son client mais il ne garantit pas un résultat positif.
L’usager a recours à ce type de transitaire lorsqu’il maîtrise les opérations
d’import-export.
2.2 Le transitaire commissionnaire de transport
Intermédiaire professionnel, il traite en gros avec le chargeur (son
commettant). Il procède à certaines opérations qui consistent à faire acheminer
les marchandises de son client à destination. Ainsi, il réalise toutes les étapes
d’opérations parfois complexes. Il est lié au chargeur par un contrat de
commission.
2.2.1 Schéma d’intervention du transitaire commissionnaire
1 2
Commettant Transitaire commissionnaire Sous-traitants

Chargeur réel Chargeur virtuel Maillons de la


chaîne
1 : Contrat de commission entre le chargeur (commettant) et le
commissionnaire. Il indique au commissionnaire les opérations à effectuer et
les résultats à obtenir.
2 : Le commissionnaire prend des initiatives :
 Il conçoit l’opération de transport
 Il choisit le mode de transport adapté aux marchandises
 Il négocie et paye le fret
 Il souscrit au contrat d’assurance.
En somme le commissionnaire dispose du libre choix de ses sous-traitants. Par
conséquent il est responsable de leurs fautes. Il a une obligation de résultat
c'est-à-dire qu’il doit tout mettre en œuvre pour que les marchandises arrivent
à destination en bon état dans le délai demandé.
L’usager a recours à ce type de transitaire lorsqu’il ne maîtrise pas les
opérations d’import-export.

3. Les obligations et responsabilités du transitaire


3.1 Vis-à-vis de la douane
Le commissionnaire agréé en douane doit :

58
 Déclarer en détail toutes les marchandises qui lui sont confiées par sa
clientèle tant à l’import qu’à l’export
 Respecter sous peine d’amende les obligations qui découlent des
régimes douaniers déclarés
 Déclarer en son nom propre les marchandises. Il est donc débiteur des
droits de porte exigibles ainsi que des amendes éventuelles au profit de
la douane.
3.2 Vis-à-vis du chargeur
Vis-à-vis du chargeur les obligations et responsabilités du transitaire
commissionnaire diffèrent de celles du transitaire mandataire.
3.2.1 Cas du transitaire commissionnaire
 Il est garant de l’arrivée des marchandises en qualité et en quantité dans
le délai déterminé sauf en cas de force majeure.
 Il est aussi garant des avaries et des pertes sauf stipulation contraire
dans le contrat de transport. Ex : insuffisance d’emballage
 Il est enfin garant des fautes des sous-traitants qu’il fait intervenir sauf
en cas de force majeure.
3.2.2 Cas du transitaire mandataire
 Il n’est pas garant des fautes des intermédiaires qui concourent à
l’acheminement des marchandises.
 Il ne répond que de ses fautes personnelles qui doivent être prouvées
(omission de prendre des réserves à la réception des marchandises).
 Il n’est pas tenu responsable des résultats de l’opération de bout en bout
mais des tâches qui confiées par le mandant.
Tableau comparatif des obligations et responsabilités du transitaire
Transitaire mandataire Transitaire commissionnaire
Organise à sa guise et sous sa responsabilité
Exécute les ordres de son mandant
toutes les opérations
N’a pas le choix des sous-traitants Choisit les sous-traitants
N’est pas responsable des fautes Répond des fautes des sous-traitants et des
des sous-traitants mais des siennes siennes
Répond d’une obligation de
Répond d’une obligation de résultat
moyens

4. Les types de transitaires selon leurs activités


4.1 Le transitaire groupeur

59
Le groupeur constitue des camions, des wagons, des conteneurs complets à
partir d’envois de détail que lui remettent ses clients. Il négocie les tarifs avec
les transporteurs de son choix. Il agit en tant que commissionnaire de
transport.
4.2 Le transitaire multimodal
Il organise le transport de bout en bout par différents modes de transport. Il
s’engage sur la bonne fin de transport, sur les délais et couvre les marchandises
par un contrat d’assurance. Il s’appelle aussi l’Organisateur de Transport
Multimodaux (OTM). Il agit en tant que commissionnaire de transport.
4.3 Le transitaire portuaire ou aéroportuaire
Il est placé dans l’enceinte portuaire, à l’endroit où la marchandise subit la
rupture de charge. Ce prestataire de service se substitue à l’expéditeur pour
surveiller le bon déroulement des passages portuaires ou aéroportuaires. On
l’appelle également « consignataire de la marchandise » car celle-ci, bien
souvent lui est adressée. Il agit en tant que mandataire.
4.4 L’affréteur routier
Il met en contact transporteurs routiers et marchandises à transporter. Il opère
le rapprochement moyennant une commission d’affrètement. Il agit en tant
que commissionnaire.
5. La facture du transitaire
C’est un document qui présente les d détails d’une prestation de service. La
facture du transitaire peut faire ressortir trois grandes rubriques : les débours
en douane, les divers débours, et les interventions.

Chargeur : FACTURE
REF : PROFORMA DATE : 30, 11, 04
Compte client n° SCE : ETUDE COTATION
Consigné à l’ordre de : TECRAM TRANSIT
Navire : B/L Port d’embarquement Date d’embarquement Date probable d’arrivée
Port déchargement : Lieu de livraison Fret payable à : Assigné :
ABIDJAN
Marques et numéros Nombre et nature des colis, désignation des marchandises, poids brut
Dimensions
P/TC STC : 1 lot de matériel informatique 146 KG
SOMMES ACQUITTEES A L’ADMINISTRATION DES DOUANES Taxable Non taxable
Prélèvement communautaire CEDEAO PCC 135 237
Droits de douanes DD 1 352 366
TVA 5 160 625
RSTA 270 473
Autres taxes PCS 270 473
Agios trésor (2 pour mille) 14 378
DEBOURS DIVERS
Transport magasin cale 3750F/T HT 1 875
Frais d’acconage 10000F/T HT 5 000

60
Imprimés divers 4 180
Taxe de port 14700F/T 7 350
Taxe municipale 1200F/T 600
Timbre S/connaissement+Sce charge+ SYDAM 18 500 6 500
Positionnement 12700F/T 6 300
Location engin de levage de 0 à 1999k=5020F/T de 2000 à 5 020
3999k=10440F/T
Mise sur camion tiers 2700/T 1 350
TS en douane 20 500
Autres frais 15 000
Taxe SYDAM 19 500
INTERVENTIONS
Ouverture de dossier 6 275
Affranchissement de correspondance 5 000
Chargement – déchargement 5070/T 2 535
Manutention dépotage 10140/T 5 070
Timbre sur dossier 1 000
H. A. D. + droits fixes 244 666
Droit de trafic 250F/HT 125
Transport 5431F/T MIN 3T 16 293
Redevance communauté portuaire 20 F/T 10
Depuis le dégroupage dans un magasin tiers de la ville Total taxable Total exonéré
d’Abidjan en zone portuaire jusqu’au domicile plateau 327 166 7 292 475
Exemple
dédouané de facture
droits et taxes de douane inclus, hors magasinage, TVA NET A PAYER
assurance. 58 890 7 678 531

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