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Dans ce cours, nous allons traiter des liens entre répartition et activité dans la théorie classique et dans la

théorie keynésienne.

Activité: niveau de la production (Y)

Répartition: comment le revenu engendré par l’activité productive est reparti entre salaires et profits

Avant d’aborder ce problème, nous allons parler du paradoxe de l’épargne, qui est un phénomène identifié par
Keynes à l’intérieur de son cadre théorique.

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LE PARADOXE DE L’EPARGNE

Nous allons adopter les hypothèses keynésiennes sur le comportement de consommation des ménages (cours 5).
Supposons d’être en situation d’équilibre. Qu’est-ce qui se passe si les ménages décident d’augmenter leur épargne ?

Un raisonnement au niveau micro conduirait à des conclusions qui, au niveau macroéconomique, sont fausses.

NIVEAU MICRO. Un individu qui a un certain niveau de revenu et veut augmenter son épargne doit réduire ses dépenses. S’il y
arrive, son épargne sera plus importante. Evidemment, le revenu de cet individu ne dépend pas de comment il décide de l’utiliser
(épargne ou dépenses de consommation).

NIVEAU MACRO. La décision des ménages d’augmenter leur épargne produit des conséquences opposées à celles qu’on peut
identifier en raisonnant au niveau micro: le revenu des ménages va baisser, et quand le revenu sera descendu jusqu’au nouveau
niveau d’équilibre, l’épargne sera la même qu’avant.

Pour le dire autrement: le choix des ménages de destiner le revenu à l’épargne ou à la dépense ne modifie pas le
niveau d’épargne de ménages, mais modifie le revenu des ménages.

On va voir un exemple qui rend compte de ce paradoxe.

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Exemple. Considérons le cas d’une économie fermée sans Etat, et avec Se = 0. Sous ces hypothèses, RD = R = Y. Supposons: C1 = 0,9 Y + 20 , I = 80.

L’épargne nationale (qui coïncide avec l’épargne des ménages) sera alors: S1 = RD – C1 S1 = Y – (0,9Y + 20) S1 = 0,1 Y - 20

A l’équilibre: OG = DG Y = C1 + I Y = 0,9 Y + 20 + 80 0,1 Y = 100 Yeq = 1000. Le revenu des ménages sera alors R1 = 1000.

Si Y = 1000, C1 = 0,9x1000 + 20 = 920, S1= 0,1x1000 – 20 = 80. Sur un revenu de 1000um, les ménages veulent donc dépenser 920um et épargner 80um.

Supposons maintenant que les ménages décident d’accroître leur épargne. Le nouveau comportement des ménages est décrit par les fonctions suivantes:

C2 = 0,8 Y + 20 S2 = RD - C2 S2 = Y – (0,8 Y + 20) S2 = 0,2 Y – 20

Si le Pib reste Y = 1000, le revenu national est toujours R = 1000. Mais maintenant les ménages veulent dépenser C2 = 820 et épargner S2 = 180 : les
ménages veulent baisser les dépenses de consommation de 100um pour épargner 100um supplémentaires.

Est-ce qu’ils peuvent le faire ? Oui, bien sûr. Personne ne peut empêcher les ménages de réduire leurs dépenses. Mais ce choix déséquilibre le marché des
biens: pour Y = 1000, on aura maintenant OG = 1000, DG = C2 + I = 900. Le marché des biens passe de l’équilibre à l’excès d’offre parce que le 100um
supplémentaires destinées par les ménages à l’épargne disparaissent de la demande de consommation, donc de la demande globale. Les entreprises ne
vont pas continuer à produire Y = 1000. L’offre va baisser, le revenu national aussi.

On retrouvera l’équilibre pour: OG = DG Y = C2 + I Y = 0,8 Y + 20 + 80 0,2 Y = 100 Yeq = 500

NB: la baisse de 100 de la DG entraîne une baisse de 500 du produit d’équilibre car il y a un effet multiplicateur: k = 1/(1-pmc) = 1/(1-0,8) = 5
Au nouvel équilibre le revenu des ménages sera R2 = 500, et on aura C2 = 0,8x500 + 20 = 420 , S2 = 0,2x500 – 20 = 80

Le choix des ménages d’augmenter l’épargne, une fois que le marché des biens sera revenu à l’équilibre, a donc comme effet de faire baisser le revenu
des ménages (R1=1000, R2=500), alors que l’épargne reste la même (S1 = S2= 80). Ce résultat est obligé car nous savons qu’à l’équilibre d’une économie
fermée sans Etat, S = I , et la demande d’investissement est restée la même. Le niveau de l’épargne à l’équilibre ne dépend pas du choix des
ménages sur combien dépenser et combien épargner, mais de la demande d’investissement; le comportement des ménages détermine par
contre le Pib d’équilibre et donc leur revenu (le revenu national).
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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITÉ

Nous savons que le PIB, dans sa dimension monétaire, est égal à la somme des salaires (W) et des profits (Π) :

Y = W+ Π

Quand on parle de REPARTITION, on fait référence au partage de la valeur ajoutée : c’est-à-dire, à comment le revenu engendré par
l’activité des entreprises est réparti entre salaires et profits.
La question relative aux liens entre répartition et activité est la suivante: est-ce que la façon de partager le Pib entre salaires et profits a
un impact, et lequel, sur le niveau du Pib ?
Ou pour le dire autrement : est-ce que la façon de repartir le revenu modifie le niveau du revenu ?

On verra d’abord la réponse donnée à cette question par la THEORIE CLASSIQUE. Ensuite, on verra la réponse, très différente, à la même
question donnée par la THEORIE KEYNESIENNE.

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE CLASSIQUE (1)
Pour comprendre comment la théorie classique envisage les liens entre répartition et activité, il faut avoir en mémoire le fait que pour la
théorie classique, le seul équilibre économique possible coïncide avec le produit de plein emploi (cours 4).
Pour rappel. Si on est en situation de sous-emploi, sur le marché des facteurs de production il y aura excès d’offre (sur le marché du travail, il
y aura donc du chômage involontaire). Cet excès d’offre produira une baisse des prix des facteurs de production (sur le marché du travail,
une baisse du salaire réel). Pour la théorie classique, cette baisse des prix des facteurs, donc des coûts de la production, suffira pour que les
entreprises embauchent et augment la production. C’est le mécanisme de la main invisible : si on est en sous-emploi (Y<YPE), les mécanismes
de marché produiront une hausse de la production (hausse de Y). Cette hausse de l’offre sur le marché des biens et services entraînera
d’elle-même une hausse de la demande (Loi de Say).

Le mouvement s’arrêtera seulement une fois l’économie arrivée au plein emploi : la seule situation stable est donc celle qui coïncide avec
une production de plein emploi ; pour le dire autrement, le seul produit d’équilibre est le produit de plein emploi (Yeq =YPE).

Puisqu’ils considèrent que toute situation de sous-emploi est transitoire (il suffit de laisser jouer le marché pour en sortir), les classiques
– quand ils étudient les liens entre répartition et activité - raisonnent ainsi sur une économie au plein emploi. Il faut distinguer leurs
considérations à court terme et à long terme.
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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE CLASSIQUE (2)

A court terme, c’est-à-dire pour une quantité donnée de facteurs de production et un état donnée des techniques de production, la
répartition de la valeur ajoutée entre salaires et profits n’a pour les classiques aucun impact sur le niveau d’activité qui, si on laisse
jouer les marchés, sera de toute façon égal au niveau de plein emploi (YPE).
Le niveau du Pib va donc dépendre du stock de capital et de la quantité de travail disponibles, ainsi que des techniques de production.
Et peu importe, à court terme, comment la richesse créée sera distribuée.

- Ressources disponibles (travail, capital) Répartition de la valeur ajoutée


Niveau d’activité (YPE)
- Techniques de production (salaires, profits)

problèmes distincts à court terme

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE CLASSIQUE (3)

A long terme, la répartition entre salaires et profits aura par contre un impact sur le niveau d’activité. Si on considère une économie
qui fonctionne au plein emploi, le risque est celui d’un état stationnaire : c’est-à-dire d’une économie qui continue à produire toujours
la même richesse, dans laquelle donc le Pib reste toujours au même niveau (croissance zéro).
En effet, si on raisonne sur économie au plein emploi, la seule façon d’avoir de la croissance (une hausse du Pib) est d’avoir une plus
grande disponibilité de facteurs de production ou des meilleures techniques de production. L’investissement des entreprises joue
alors un rôle fondamental : c’est l’investissement des entreprises en actifs physiques (biens d’équipement) qui peut faire augmenter le
stock de capital disponible, c’est l’investissement des entreprises en recherche et développement qui rend plus probable
l’amélioration des techniques de production. Il faut considérer que les entreprises investissent si les perspectives de profit sont
favorables : pour avoir de la croissance, il faut donc soutenir le taux de profit.

- Ressources disponibles (travail, capital) Répartition de la valeur ajoutée


Niveau d’activité (YPE)
- Techniques de production (salaires, profits)

- Hausse du stock de capital Investissement des


Taux de profit
- Amélioration techniques de production entreprises

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE CLASSIQUE (4)

En résumé donc : pour la théorie classique, à court terme la répartition salaires/profits n’a pas d’impact sur le niveau
d’activité, à l’équilibre le Pib sera de toute façon égal au Pib de plein emploi. A long terme (c’est-à-dire, sur une période
suffisamment longue pour considérer que la disponibilité de capital et travail et les techniques de production peuvent
varier), il y a un lien clair. Si la part de la valeur ajoutée qui va aux profits est trop faible, les entreprises ne seront pas incitées
à investir, et l’économie risque de tomber dans un état stationnaire. Pour connaître de la croissance, il faut donc soutenir les
profits dans la répartition de la valeur ajoutée.

On va voir maintenant que la question se pose de façon totalement différente dans la théorie keynésienne.

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE KEYNESIENNE (1)

Le point de départ de la théorie keynésienne est très différent, puisqu’elle considère la possibilité d’un équilibre de sous-emploi.
Pour rappel (cours4). Pour la théorie keynésienne, les mécanismes de la « main invisible » qui devraient conduire l’économie au plein
emploi peuvent ne pas marcher. En sous-emploi, l’excès d’offre sur les marchés des facteurs conduit à une baisse des prix des
facteurs (sur le marché du travail, la présence de chômage involontaire provoque une baisse du salaire réel). Les coûts de
production vont donc baisser ; mais selon Keynes (contrairement aux classiques) cela ne suffit pas à provoquer une hausse de la
production. Les entreprises, avant d’embaucher et d’augmenter la production, se posent la question de la demande qui s’adressera à
leur production : c’est seulement si elles anticipent une demande plus forte qu’elles décideront d’augmenter la production.

Demande Les entreprises embauchent (et augmentent la


globale production) seulement si elles anticipent une
anticipée demande suffisamment élevée

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE KEYNESIENNE (2)

La demande sur le marché des biens et des services joue donc un rôle décisif dans la théorie keynésienne. Si la demande anticipée
(c’est-à-dire prévue) par les entreprises est faible, la production va rester faible, même si les coûts de production baissent ; les
entreprises distribueront donc des revenus faibles, et la demande effective (celle qui va se manifester pour de vrai sur le marché
une fois que la production sera mise en vente) sera faible. Ce mécanisme peut aboutir à un équilibre entre offre globale et
demande globale même si les facteurs de production ne sont pas complètement utilisés : c’est l’équilibre de sous-emploi.

Pronostics Demande
entrepreneurs effective

Pib faible, taux


Demande Revenu national Demande
de de chômage
anticipée faible élevé faible globale faible

Si le pronostic se révèle
exacte, alors l’économie est à
l’équilibre en situation de
sous-emploi
(équilibre de sous-emploi)

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE KEYNESIENNE (3)

La théorie keynésienne considère donc la possibilité d’une multiplicité d’équilibres, y compris des équilibres de sous-emploi.

Dans ce cadre, la répartition du revenu entre salaires et profits a directement, à court terme, un impact sur la demande globale,
donc sur le niveau d’activité (Pib) et du revenu. Pour le dire avec une image, la façon de partager le gâteau (le revenu) modifie la
taille du gâteau.
Il faut en effet se rappeler des hypothèses keynésiennes sur le comportement de consommation des ménages. Ces hypothèses
indiquent que les ménages à revenu élevé ont une plus forte propension à l’épargne par rapport aux ménages à revenu faible, qui
ont tendance à consommer (dépenser) une grande partie de leur revenu.

On peut supposer que les ménages qui vivent de revenus du travail (salaires) ont en moyenne un revenu plus faible des ménages
qui vivent de revenus du capital (dividendes). Si une partie importante du Pib va aux profits, les ménages qui épargnent
beaucoup seront donc avantagés, ce qui affaiblit la demande de consommation. La demande globale sera alors faible, et le Pib
d’équilibre aussi. Par contre, si une partie importante du Pib va aux salaires, ce sont les ménages qui consomment beaucoup
qui seront avantagés : la demande de consommation, et donc la demande globale, seront plus élevées, ce qui fera augmenter le
Pib d’équilibre.

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Exemple.
Considérons le cas d’une économie fermée sans intervention de l’Etat, dans laquelle les entreprises ne font pas d’autofinancement (Se=0), ce qui implique que
tous les profits sont distribués aux actionnaires (dividendes= Π). La demande d’investissement est I = 50.

Plutôt que considérer les ménages comme un acteur unique, séparons-les en deux classes : les actionnaires et les salariés des entreprises.

Le revenu total des actionnaires est égal au total des dividendes, qui (puisque nous avons supposé Se=0) est égal au total des profits (Π).
La demande de consommation des actionnaires est : CΠ = 0,6 Π + 10

Le revenu total des salariés est égal au total des salaires (W).
La demande de consommation des salariés est : CW = 0,9 W + 40

Ce qu’il faut souligner et qui va être décisif par la suite, est que la propension marginale à consommer des salariés est plus élevée de celle des actionnaires, ce
qui correspond aux hypothèses sur le comportement de consommation des ménages si un salarié gagne en moyenne moins qu’un actionnaire.

Rappelons aussi que W + Π = Y.


La demande de consommation pour l’ensemble des ménages sera évidemment C = CΠ + CW

Quel sera le Pib d’équilibre de cette économie ? Cela va dépendre de la répartition du revenu entre salaires et profits.
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Suite de l’exemple. Hypothèses: CΠ = 0,6 Π + 10 CW = 0,9 W + 40 I = 50

Supposons que la répartition de la valeur ajoutée soit: 50% aux profits, 50% aux salaires. Donc: Π = 0,5 Y , W = 0,5 Y

Dans ce cas, on aura C = CΠ + CW C = 0,6 Π + 10 + 0,9 W + 40 C= 0,6x0,5 Y + 10 + 0,9x0,5 Y + 40 C = 0,75 Y + 50


La demande globale sera alors DG = C + I DG = 0,75 Y + 100. Puisqu’on est en économie fermée, OG = Y
Nous pouvons donc calculer le produit d’équilibre : OG = DG Y = 0,75 Y + 100 Yeq = 400

Faisons maintenant une hypothèse distributive plus favorable aux salaires : Π = 0,2 Y , W = 0,8 Y

On aura alors C = CΠ + CW C = 0,6 Π + 10 + 0,9 W + 40 C = 0,6x0,2 Y + 10 + 0,9x0,8 Y + 40 C = 0,84 Y + 50


On remarquera que, a parité de revenu (Y), la demande de consommation est maintenant plus élevée : les actionnaires et les salariés se comportent de la
même façon, la seule chose qui a changé c’est une distribution du revenu plus favorable aux classes salariées, plus pauvres, qui donc ont une propension à
épargner plus faible et une propension à consommer plus forte.

Puisque la demande de consommation est plus élevée, la demande globale sera plus élevée : DG = C + I DG = 0,84 Y + 100
De ce fait, le produit d’équilibre sera plus élevé aussi : OG = DG Y = 0,84 Y + 100 Yeq = 625

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LES LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE KEYNESIENNE (4)
L’exemple montre que, dans la théorie keynésienne, la façon de repartir le revenu a un impact direct, à court terme, sur le niveau
de revenu : une distribution trop favorable aux profits déprime la demande de consommation, et donc fait baisser le produit
d’équilibre. Si une économie est bloquée dans une situation de sous-emploi, c’est le soutien aux salaires qui permet de faire
augmenter la demande globale et donc l’activité.

Profits Epargne

Demande Niveau
globale d’activité (Y)

Salaires Consommation

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REPARTITION ET ACTIVITE DANS LA THEORIE CLASSIQUE ET DANS LA THEORIE KEYNESIENNE

La théorie classique et la théorie keynésienne donnent des réponses très différentes à la question des liens entre répartition et activité.

Cela s’explique par le fait que la théorie classique raisonne sur le produit de plein emploi, qui est le seul équilibre possible dans ce cadre
théorique ; alors que la théorie keynésienne prend en considération la possibilité d’un équilibre de sous-emploi.

On a vu que pour la théorie classique, la façon de distribuer le revenu (répartition) à court terme n’a aucun impact sur le niveau du
revenu (activité). Par contre, à long terme un lien existe : pour favoriser la croissance de la production et du revenu il faut soutenir les
profits.

Pour la théorie keynésienne, par contre, il existe un lien direct, à court terme, entre répartition et activité : si on est en équilibre de
sous-emploi, une distribution du revenu plus favorable aux salaires permet de faire augmenter la demande de consommation, ce qui
provoque une hausse du Pib d’équilibre et donc du revenu.

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LE LIENS ENTRE REPARTITION ET ACTIVITE
Théorie classique Court terme Aucun lien : peu importe la distribution du revenu, si on laisse jouer le marché, le Pib
sera égal au produit de plein emploi qui est le seul produit d’équilibre.
Long terme Pour avoir de la croissance dans une économie au plein emploi, il faut que les
entreprises investissent. Pour inciter les entreprises à investir, il faut soutenir les profits.

Théorie keynésienne Court terme Dans une économie en équilibre de sous-emploi, il est nécessaire de soutenir la
demande globale. Une distribution du revenu favorable aux profits avantage les
ménages les plus riches, qui épargnent davantage. Dans la distribution du revenu, il faut
donc soutenir les salaires, ce qui permettra d’augmenter la demande de consommation,
donc la demande globale et la production.
Long terme Keynes ne s’intéresse pas vraiment à la question (son problème était de trouver des
réponses rapides au chômage de masse)

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