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ROYAUME Dt! MAROC eee MINISTERE DU TOURISME INSTITUT SUPERIEUR INTERNATIONAL DU TOURISME DE TANGER MEMOIRE DE FIN D’ETUDE DU SECOND CYCLE Administration et Gestion des Entreprises Touristiques et Hételiéres Les Crédits € Investissement au Maroc : Présentation et Analyse Cas du Crédit Jeune Promoteur Elaboré par : Encadré pat : Mlle Awatif SAMIH Pr. Youssef ALAM} M. My Youssef CHIKI Promotion : 2002/2004 REMERCIEMENT Nous tenons @ porter nos sincires et fiumbles remerciements : + A Mme HASSOUN Souad, notre directrice, quien a fait tellement que les nous manqueraient pour lister ses multiples conseils et contribution a notre réussite professionnelle. & A Mr AMRAOUI, notre directeur des études, pour ses orientations réfléchies et ponctuelles tout au long de notre formation & £’ISFT. %& A Mr ALAMI, notre professeur de la finance et chercheur non seulement a LISIT mais aussi a L'ENCG, son encadrement nous a été trés utile et Gune aide non quantifiable, condition sans laquelle ce travail n'aurait aboutir au résultat positif escompté par nous. & A Mr ERRGHOUNT, responsable et haute autorité a la banque populaire de Tanger pour sa contribution & Cacheminement de nos recherches et surtout son apport en documentation qui nous ont été d’un grand secours. A tout le corps professoral de L'ISIT pour sa patience et son acharnement dans le processus de Capprentissage, de Cinstruction et de Corientation. + A Censemble du personnel et le corps administratif de L'ISIT pour leu | disponibilité en tout moment. % Enfin, nous tenons a remercier nos parents et & exprimer beaucoup de reconnaissance aux personnes qui- nous ont soutenu moralement, psychiquement et psychologiquement, entre autre: Mr BOUSSABER, Mr | EL BOUSTAOUI, Mr NASSER... MERCI DEDICACE Puisque Camour du diew est aussi grand, que sa bon té et toute sa créature aussi comblée de convivialité que @hospitalité, grand est le nombre de personnes a qui 'aimerai dédier ce mémoire, vu quielles m'ont témoigné de leur soutien, affection et amour, Elles m‘ont inspiré et je ne veuxcen oublier aucune, veuilles excuser ma gourmandise Alors, a tout seigneur, tout honneur : Je dédie ce travail é mon trés cher «papa», pour tout ce qu'il a eu & sacrifier pour moi, son soutien moral, financier, son optimisme, Céducation, sa confiance, car ce travail en est e premier résultat qu'il en est prouve satisfaction et plaisir d’étre pare, je t'aime papa. Ace plaisir, je n'oublie pas ma trés tendre mére, pour son affection, ses conseils et sa contribution d tout ce que je suis devenue et ce que je serais appelée & devenir, je t’adore « mama » Quel plaisir € tre entourée @autant Lattention et Lamour fraternel? Quel plaisir L'étre née au sein d'une famille nombreuse et de bon sens. ‘Al mes frires : Younes, et Oualid vec tous mes respects ‘A mon frére Youssef pour que & silence soit éternel puisqu'il est muet, cependant if Gira entre ces lignes que je lui dédie de plein cour. A Ikram, ma petite serur, on est Cexpression complete et Cexemple d'inspiration, elle trouvera cette dédicace en récompense de sa trés bonne compagnie pendant mes nuits 6lanches de travail A la famille SAHIM, Dada, Azizi, mes tantes, oncles, cousins, cousines. A la famille SAMI, qui m'a soutenu dans une approche aussi critique, merci. Que dire de plus pour tous les instants passés en communauté, pour tous les sowvenirs gravées dans ma mémoire, soit au lycée technique de Mofamedia ou a CISIT avec mes amis et proche connaissance : fadila, ghizlane, Renza, basma, noura, aicha, amal, najwa, ikyam, jalila, halima, siham, wafaa, Koss, roukaya, imane marrakchia, zakariya, rachid, nazih, ifyass... A hakim, pour que le respect des parents est un honneur sans en exagérer les faits. A Mostafa Esakfi, dont la distance n'a pas consumée toutes les opportunités de la communication sincére et franche. Spécial dédicace & Adnoune Naoufal, « ma Cappartient, prends en soin » A mon Ginéme, Moulay Youssef, je ne t'oublierai jamais Engin cet owvrage est dédié a toutes les personnes qui souhaitersient s'en inspirer et en faire bon usage que ¢a soit é C'ISIT, a Mohammedia ma ville de naissance ou ailleurs. A mor cher cousin Nasser, Layla, Sabah, Mostafa Gourii, je vous dédie cet ouvrage et que moi AWATIF, je reste en votre mémoire pour la suite des événements. ‘Tharcice, prends soin de cet ouvrage. AWATIF DEDICACE Je dédie ce modeste travail a : ¥_ Ma trés chére mére, pour ses conseils et ses encouragements qui m'ont été d'un grand soutien moral pour aller vers Cavant dans mes études. ¥ Mon pére, pour son soutien moral et financier durant toute ma carriére estudiantine, ¥ Mes adorables swurs : Lowbna et Imane. Y Toute ma grande famille. ¥ Mon binéme Awatif, pour sa collaboration et ses efforts. ¥ Mites deux co-chambriers : Brahim et Atif Y Tous mes amis et amies. Y Tous ceux qui me connaissent. Je vous aime tous et toutes. Moulay Youssef SOMMAIRE REMERCIEMENT DEDICACES INTODUCTION Gi! ALE... PARTIE I : ASPECTS CONCEPTUELS DES CREDITS D’INVESTISSEMENT INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE. CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES CREDITS D’INVESTISSEMENT.. SECTION I : Les financements d’investissement bancaires généraux............ § 1: Les erédits d’équipement & court et & moyen terme... 5 § Il : Le crédit & moyen terme réescomptable en faveur de la PME «CMTR/PME ». sepseeseesseed 1) _Les inaovations introduites par le CMTR/PME... 25 2) Les bénéficiaires bese 6 3) Les caractéristiques du CMTR/PME........- 6 § Ill: Les crédits de mise & niveau compétitive des PME/PMI « fonds : FOGAM/CCG »).....ssecceseeeeT 1) Les entreprises bénéficiaires............c.csssssssssieseesessssneeees sesscsssttnntensessessseed 8 2) Le financement des programmes par les banques. ceseeeetesetssseseeeseseeeneB § 1V : Les crédits & moyen et long terme directs « CMLTD 9 .....sse-000+ ceclessessseennen® 1) Les bénéficiaires et les projets éligibles aux CMLTD........ 2) Les critéres de financement... cesses SECTION II : Les financements d’investissement bancaires spécialisés................. § 2: Les financements d’investissement agricoles les « CLMT/CNC »...-..--++ 1) Les erédits aux investissements agricoles. 2) Les crédits au secteur forestier : 3) Les crédits a la péche cdtiére. 4) Les erédits au tourisme vert. 5) Les erédits financement 'agro-industre et les activités en milieu rural. 6) Les crédits A I"habitat en milieu rural seseeeeeee 7) Les préts & court terme d’accompagnement.. § I: Les financements des secteurs Immobiligr, Hételier et Touristique. 1) Les crédits a la construction de logement... 2) Les crédits a acquisition de logement. 3) Le orédit de préfinancement des promoteuts immobilier 5) Les crédits finangant le secteur touristique. § III : Les financements de l’'armement maritime et des aéronefS............c0c000000 sees 21 1) Les erédits & l’armement maritime...... ese ese fesse seve 2) Les erédits & acquisition d’aéronefs « avions » § IV : Les autres financements d’ investissement spécialisés 22 1) Les crédits & moyen et long terme & lartisanat.. 2 2) Les micro- erédits........:.ee. 2 § V : Les lignes étrangéres d’investissement......ccceuseseeseseseeee es 24 1) La ligne de crédits frangaise PME/ PMI....... 2) ligne de PROPARCO seve 3) La ligne de capital de ri sesso 4) La ligne espagnole PME! PMI..........:c:sssssesssesssseeetssseeeee 5) La ligne espagnole de partenariat........... 6) La ligne de crédit italienne PME/ PMI...... 7) La ligne de crédit portugaise PME/ PMI. 8) La ligne de crédit allemande PME/ PMI. feos 9) Le fonds de dépollution industrielle « FODEP I »...... 10) Le fonds de dépollution industrielle « FODEP II », CHAPITRE II: ANALYSE DES RISQUES LIES AUX CREDITS D’INVESTISSEMENT ET LES MESURES DE PREVENTION... +28 SECTION I : généralité sur le risque crédit dinvestissement.......c..sceecsesersreesees 28 1) L’origine du risque crédit. . ve 28 2) Les principaux facteurs de risque cnédit..---.---s, 28 SECTION II : Les différents risques de crédit d’investissement .. +29 § 1: Les risques ligs aux relations entreprise / banque........ 2.29 1) Le risque général.........ccssseseseeesecsesseeseestesvessecseterserseseees 29 2) Le risque professionnel 30 3) Le risque particulier & une affaire 30 § IL: Les risques résultant de la politique commerciale des établissements de crédit.......seescesssssesee30 1) Les risques liés & la concurrence. 2) Les risques lis 4 la distribution des crédits. § IIT: Les risques découlant de la gestion des établissements de crédit..... coco rnteetessensseennd SECTION III : les mesures d’atténuation du risque de crédit d’investissement. § 1: La connaissance du client et l’évaluation de l’entreprise..... cetcceeteee setteesere reed, 1) La connaissance du client. 32 2) L’évaluation de I’entreprise. 33 § IL: L’appréciation et le choix du crédit, cee ceo ceecietereetereeseeteteeneesees 34 1) L’étude critique de l'objet du crédit. : 234 2) L’adaptation du crédit aux besoins réels de lentreprise.. 35 § IIL ; L’utilisation des garanties......0...0.0ccceceeee veces Oe 38 1) Les sretés personnelles 38 2) Les siretés réelles... 40 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE....... 247 PARTIE If: ASPECT PRATIQUE DE MISE EN PLACE DES CREDITS D’INVESTISSEMNT AU MAROC : CAS DU CREDIT JEUNE PROMOTEUR INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE 8 CHAPITRE {: LES ETAPES DE LA MISE EN PLACE D’UN PROJET D’INVESTISSEMENT... vee 50 SECTION I : Elaboration de projet....... seein tee we eeteteee 50 1) Liidée du projet........ccscssstuseiseessseeeee 50 2) Le projet. 50 3) L’étude de marché 2.50 4) L’étude de faisabilité... 5) Le canevas d’énude de faisabilité.. 51 252 SECTION II : les formalités administratives pour la constitution d’une entreprise..............0. 57 1) les formalités pour la constitution... 2) les formalités aprés la constitution... SECTION III : Les éléments a fournir pour |’¢valuation de fa demande de crédit d’investissement........61 1) Les documents juridiques. 2) Les documents économiques et commerciaux.. 3) Les documents techniques... 4) Les documents financiers os 5) Les documents nécessaires au déblocage 6) Les justificatifs... CHAPITRE II: LE CADRE INSTITUTIONNEL DU CREDIT JEUNE PROMOTEUR. 63 SECTION I : Les principaux axes de la politique crédit jeune promoteut..........0.ss00eee cess 63 § 1: Les devanciers de loi 36/87......-.... feseeeneees cece eeessesrtiteeeesseneecseneeees 63 1) La procédure simplifiée accélérée.... besos feces ceccesereeeen63 2) La ligne pilot « PMI»..... oe secsnneeene sesvesettsseeneses 63 3) Le programme dassistance intégré de la PMI. ss... essen ere § Il: Poctroi de prét de soutien et les mesures d’encouragement des diplémés de la formation professionnelle..........-.. cece cescosenssterenseteneseieee sescsreecessenseeeen6S 1) la loi 36/87 relative a l’octroi de prét de soutien 4 certains promoteurs . 65 2) la loi 16/87 instituant des mesures d’encouragement aux diplémés de la formation professionnelle. . 70 3) le PIACE du CNIA.. 72 § Ill : la mise en ceuvre du fonds pour la promotion de l'emploi des jeunes...........c005 cesses T4 1) la Joi 13/94 relative & ta mise en ceuvre du fonds pour la promotion de l’emploi des jeunes .....74 2) les nouveautés de loi 14/94 sence seen seein sees § IV : le nouveau cadre incitatif & la création de la PME, 82 1) le volet institutionnel de la politique de promotion a la création d’entreprise. seo eeeese ee 82 2) le volet financier de la politique... cece : 84 3) le volet formation cesvesetsivsssristessisesvisetyriseasiesesstssseses . 89 SECTION Il : repéres de la création des entreprises au Maroc. co tec tees esseeeeeeseeesentine 90 1) les certificats négatifs délivrés. . 2) la répartition régionale des intentions de création. : 3) la repartition des intentions de eréation par nature juridique. 4) la répartition sectorielle des intentions de eréation CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE......... ERALE CONCLUSION GE! BIBLIOGRAPHIE ANNEXES, iattio CODES - DAHIRS ~ REVUES B.O : bulletin officiel du royaume. D.C.C.M : dahir formant le code de commerce maritime. DN.C.C : dahir formant le nouveau code de commerce. D.O.C : dahir formant le code des obligations des banques et contrats. P.A\S : plan d’ajustement structure! P.S.A : procédure simplifiée acoélérée P.LA.C.E : programme national d’information et d’assistance a la création d’entreprise ETABLISSEMENTS — ASSOCIATIONS B.A.M: bank- al- Maghreb B.EL: banque européenne d’investissement Be B.LR.D: banque internationale pour Ja reconstruction et le développement économique. B.C.M: banque du commerce du Maroc. B.M.CE: banque marocaine pour le commerce extérieur. B.M : banque mondiale B.M.C.1: banque marocaine pour le commerce et l'industrie B.N.D.E : banque nationale pour le développement économique ENN.V.M: enquéte nationale sur les niveaux de vie de ménages C.D.M : crédit du Maroc, CN.C.A : caisse nationale du crédit agricole. G.P.B.M: groupe professionnel des banques marocaines. OMC : organisation mondiale du Commerce. B.CP : banque centrale populaire. S.G.MB : société générale marocaine des banques U.E : union européenne. C.N.J.A : conseil national de la jeunesse et de l'avenir C.C.G : caisse centrale de garantie C.D.G: caisse de dépét et de gestion O.E.P.P.T : office de la formation professionnelle et de la promotion d’emploi O.M.P.LC : office marocain de propriété industrielle et commerciale. TERMES BANCAIRES USUELS CM.T.R: crédit 4 moyen terme réescomptable, C.ML.T.D : crédit 4 moyen et long terme direct. B,T.N : bon de trésorerie négociable. B.S.F : bon de société de financement. C.DN : certificat de dépét négociable. F.D.C : fonds de commerce. JE : jeune entreprise. J.P : jeune promoteur. LGR: impét sur le revenu LS : impét sur les sociétés. P.LB : produit intérieur brut T.V.A : taxe sur la valeur ajoutée. V.LT : valeur immobiliére totale. O.P.C.V.M: organismes de placements collectifs en valeurs mobiliéres. FP : formation professionnelle S.A.RLL : société 4 responsabilité limitée Les erédits d"investissement au Maroc INTRODUCTION GENERALE La banque est une institution financiére dont la raison d’étre est, parmi autres, d’accorder des crédits a l'économie créateurs de richesses et d’emplois. C’est une « entreprise » qui occupe une place intermédiaire entre les épargnants particuliers et les investisseurs, généralement se réunissant sous forme de sociétés. De ce fait, la banque joue un réle trés déterminant dans le financement des investissements des entreprises, et de 1, participer dans le décollage et la croissance économique, syndnymes du bien-étre humain. Pour ce faire, nombreuses sont [es lignes de crédit que les banques mettent a la disposition des investisseurs. S’agissant des crédits d’investissement, sachant qu’?! y a d’autres lignes qualifies de crédits de fonctionnement servant a financer le cycle d’exploitation de court terme, ce sont des crédits qui peuvent porter sur l’un des aspects suivants * Extension d'affaires déja existantes : ces lignes portent sur l’amélioration de la capacité de production et du chiffre d’affaires, soit verticalement ou horizontalement. * Modernisation de l’entreprise : comme leur nom V’indique, ce sont des investissements de modemisation des moyens d’exploitation (équipements et matériel). + Mise 4 niveau : qualifiés de « crédits de restructuration » de toute entreprise en difficulté * Création de nouvelles affaires objet de notre 2""* partie. Une autre classification des crédits d’investissement nous parait importante et de grand intérét. Il s'agit, en effet, d’une classification sectorielle des crédits d’investissement. Cette classification permet de faire des comparaisons entre secteurs d’activité et donc aboutir & déterminer la participation et le poids de chaque secteur dans le développement économique et social du pays. Ce sont, en fait, des crédits spécifiques a chaque secteur, En outre, plusieurs institutions financiéres spécialisées ont vu Je jour au Maroc afin d’accompagner cette croissance sectorielle : CIH, CNCA Enfin, les crédits d’investissement sont généralement soit 4 moyen terme « durée <= 7 ans » ou A long terme « durée > 7 ans ». La banque est aussi synonyme de risque. Il s’agit du risque de non recouvrement des valeurs décaissées. Ce risque peut prendre plusieurs aspects : risque de contrepartie, risque de garanties,,.. au Maroc, le volume des créances en souffrance connait uste croissance étonnante et énorme. Devant cette situation, |’étude et ‘analyse du risque lié au crédit demeure une priorité pour les banques. Ainsi, plusieurs indicateurs et méthodes sont utilisés pour une meilleure évaluation et maitrise du risque, Ce risque est de plus en plus accru quand i s’agit de crédits & la création de nouvelles affaires compte tenu du fait de la non existence ou de l’insuffisance de données liges a la nouvelle uni par rapport & des affaires déja existantes. ‘Samib & chiki 2004 1 Les credits dinvestissement sar Maroc Depuis les années 80, et pour atténuer le probleme de chémage qui commence a peser sur le tissu socio-€conomique maracain, surtout le chdmage des diplémés, le Maroc s’est inscrit dans une optique d’incitation des jeunes lauréats de grandes écoles, instituts et universités & eréer leur propres affaires ce qui leur permettra de créer des richesses et des emplois. A cet effet, l’Etat, par le biais du systéme bancaite et des fonds de garantie, notamment DAR EDDAMANE et la CAISSE CENTRALE DE GARANTIE, a élaboré une politique d’octroi de crédits aux jeunes promoteurs a des conditions réglementées, ambitieuses et encowrageantes. Cette réglementation consiste en l"exigence de certaines conditions nécessaires pour permettre 4 tout demandeur de fonds de bénéficier de crédit dans le cadre du Crédit aux Jeunes Promoteurs qui est devenu Crédit a la Création de la Jeune Entreprise Certaines de ces conditions portent sur le client personne physique ou morale notamment les qualifications, expériences et compétences dont il dispose, sur le marché (opportunités et perspectives davenir de l’affaire) et d’autres sur le financement adéquat (programme d’investissement et modalités de financement) Pour ce faire, un cadre institutionnel riche en matiére de substance @ été mis en place grace & Pintervention de Etat, Banques et Fonds de garantie. Ce cadre flit matérialisé par la mise en place de plusieurs lois et programmes : © Loi n®36 /87 © Loin? 16/87 © Loin? 13/94 e@ PIACE Tous ces éléments réunis ont pu donner naissance 4 de nombreux projets ayant et qui continuent & produire de la valeur ajoutée et de participer dans la croissance du pays. Néanmoins, d'autres projets ont connu un sort différent et Jes sommes débloquées demeurent en partie ou en totalité impayées Notre travail, le plus modeste qu’il soit, intitulé: Crédits d’investissement au Maroc : présentation et analyse : cas du crédit jeune promoteur, a pour finalité de dévoiler tous les aspects soulevés ci-dessus. Nous estimons parvenir A le faire par le biais de deux grandes parties. La premiere aura une portée plus large portant sur le erédit dinvestissement dans tous ses aspects généraux au Maroc : forme, caractéristiques..... En effet, le premier chapitre sera consacré a la classification des crédits d’investissement, alors que le deuxiéme se penchera sur le risque de non recouvrement lié a ces crédits La deuxiéme pattie aura une allure plus pratique se rapportant au crédit a la création de la nouvelle entreprise dans tous ses aspects : intervenants, bénéficiaives, cadre institutionnel.... Ainsi, un premier chapitre traitera des étapes de mise en place d’un projet au Maroc. Le deuxiéme chapitre sera consacré au cadre institutionnel régissant le CJP et les changements qu’il a subi Saini & ehiki 2004 7 2 Les erédits dinvestissement au Maroc INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE L’intervention des banques dans le financement des investissements a été pendant long temps modeste. Cette situation reflétait le souci des banques d’affecter leurs ressources, principalement a court terme a des emplois de méme nature et de limiter les risques de déséquilibre qui engendrent les financements de longe durée. . La nécessité d’encourager le financement des investissements et ainsi le développement économique a incité les pouvoirs publics non seulement créer des banques de développement (anciennement appelées organismes financiers spécialisés ou « OFS » dont principalement la BNDE, la CNCA et le CIH, mais également & promouvoir ce mode de financement au niveau des banques commerciales Les autorités de tutelle, ont pris des différentes mesures pour développer les crédits investissement au sein des établissements de crédit, on peut citer encouragement des financements directs @investissement des PME par les banques commerciales, d’abord par une convention avec la BNDE sous l’égide de Bank Al- Maghreb, puis la mise en place de nouvelle procédure de financement des PME (CMTR/ PME), introduite par Bank- Al Maghreb en 1987. (1) Les différents crédits bancaires finangant les investissements et qui révélent un caractére général ou universel, done touchant pratiquement tous les secteurs d’activité sont respectivement Les erédits d’équipement 4 court terme et moyen terme « CCMT » ; Les CMTR / PME ; Les crédits de mise 4 niveau des PME ; Les crédits jeunes promoteurs, ce type de financement, on va le traiter dans la deuxiéme partie ; Les CMLT directs. 4458468 < Les crédits d’investissement spécialisés, comme leur nom J’indique, sont réservés certains secteurs d’activité, a des régions ou encore a des objectif’ spécifiques. La plupart de ces crédits étaient accordés par les anciens organismes financiers spécialisés (BNDE, CCG, CIH, CNCA) auxquels on pourrait ajouter Bank Al Amal, la Banque Populaire, Dar Eddamane et les sociétés de cautionnement mutuel. (1) A. Barrada, es techniques des banques, de orédits, ° édltion 2000 Sami & chiki 2004 3 8 crédits dinvestissement au Maroc Les crédits d’investissement spécialisés sont comme suit : Le financement de la dépollution industrielle ; Les financements d’investissement agricoles ; Les financements des secteurs, immobiliers, hételiers et touristiques ; oo Les financements de l’armement maritime et des aéronefs principalement les crédits a lartisanat et autres. SAAN L'expérience a maintes fois prouvé qu’il n’y a pas de orédit totalement exempt des risques, qu'elle que soient les garanties dont il est assorti, Dans ce contexte, la nécessaire cohabitation, il conviendrait plutét de parler de complémentarité, entre banques et marchés, s’est accompagnée d’un développement au sein de nombreuses banques de nouveaux instruments de ntesures quantitatifs des risques de crédit en particulier. Nous traiterons dans notre premier chapitre les différents types de crédits d’investissement, & savoir les crédits 4 caractére général et les crédits spécialisés. Nous proposons d’ étudier les différentes formes que peuvent revétir les risques bancaires issus de crédit. Nous évoquerons parallélement les mesures réglementaires d’atténuation des risques des crédits d’investissement. Samih & chiki 2004 4 Les erédits d”investissement au Maroc CHAPITRE 1: GENERALITE SUR LES CREDITS D’INVESTISSEMENT, \CTION I : LES CREDITS D’INVESTISSEMENT BANCAIRES GENERAUX § 1: les erédits d’équipement a court et moyen terme - Les crédits d’équipement court terme sont accordés aussi bien par les banques que par les sociétés de financement spécialisées dans ces concours. Ces crédits favorisent les financements d’équipement et méme de matériels roulant professionnels susceptibles d’étre amortis sur une période n’ excédant généralement pas 4 ans. * Bénéficiaires : toute entreprise ou toute personne inscrite au segistre du commerce et les agriculteurs * Objet: acquisition d’équipement professionnel ou agricole (matériels et outillage: transport et de lavage, mobilier et matériels de bureau...) © Durée : 2.44 ans (rarement 5 ans) avec un différé de trois mois au maximum, * Quantum de financement : 70 % a 90% du matériel 4 acquérir. * Modalités de réalisation: les remboursements étant généralement mensuels dans ces cas, le bénéficiaire souscrit & une chaine d’effet ou encore approuve un plan d’amortissement en signant un document correspondant d’avis de prélévement. © Garanties : - nantissement des matériels concernés ~ autres sdretés éventuelles jugées utiles. (2) matériels de eur dela PME « CMTR/PME » § IL: le erédit & moyen terme réescomptable en fa La formule de financement bancaire des petites et moyennes entreprises mise en place par la cireulaire de BANK AL MAGHREB n° 245 du 15 septembre 1987 (modifiée par les circulaires BAM n® 53 du 21 mars 1989, n°5 du 7 juillet 1993 et n° 6/G/94 du 29 mars 1994), marque un véritable tournant au niveau de linvestissement au Maroc. grace aux innovations importantes qu’elle y a introduites. 1) les innovations introduites par le CMTR/PME a) portée A la différence de tout {es autres crédits d’équipement bancaires encourages par les autorités monelaires qui privilégiaient surtout les investissements productifs ou tourés vers l’export, le crédit & moyen terme PME, lui, est ouvert tout les secteurs d’activités notamment les activités de service (dont le transport). Son objectif est de promouvoir dans tous les domaines en permettant, A la fois, une création importante d’emplois et une amélioration trés sensible des produits et des services nationaux a différents niveaux. b) conditions d’accés élargies Les entreprises qui peuvent bénéficier de ce crédit sont toutes celles dont le total du bilan, avant investissement, est inférieur ou égal 4 15.000.000 DH. @) A. Barrada, op.cit Sumih & chiki 2004 5 Les erédits ¢”investissement au Maroc Le programme d’investissement finangable en sus, ne doit pas dépasser toutefois 7.500.000 DH, ©) mécanismes doctroi souples et directs Cette formule ne nécessite que l’accord de la banque. Dans le circuit il n’y a pas d’intervention dorganisme spécialisé dans le réescompte autre que B.A.M.ce qui confére incontestablement a cette formule de souplesse et de grande célérité dans le déblocage des fonds sollicités par l’investisseur. (3) 4) taux Celui ci varie aujourd'hui entre 8% fixe offert par certaines banques et 11% (taux/CMT+3%) en fonction des établissements bancaires, (4) A ce taux s’ajoute parfois des commissions ¢’étude (forfaitaires ou en pourcentage de l’autorisation avec un plafonnement, lui- méme-variant en fonction de Pétablissement du crédit concerné). Cette commission dépasse rarement 0,20% flat (prélevée en une seule fois sur le montant du crédit octroyé). ©) quotité de financement Celle ci est plus élevée que celle de la plupart des autres crédits d’équipements puisqu’elle peut atteindre 70% 2) Bénéficiaires a) secteurs d? activités Tous les sectewrs d’activités peuvent bénéficier de cette procédure, notamment l’agriculture, 1a péche, Iartisanat, le transport, les mines, les batiments et travaux publics, le tourisme, les activités de service dont les professions libérales, etc. b) entreprises concernées Toute entreprise dont le total du bilan, avant investissement, est inférieure ou égal & 15 millions de dirhams. 3) Caractéristiques du CMTR/PME a) objet Tout projet d’investissement portant sur la création, l’extension ou la modernisation dentreprise produisant des biens ou des services destinés au marché local ou & l’exportation, (3) dans le passé, les bangues présentaient leur dossier de réescompte & des organismes spécialisés rels que la BNDE, CIH, CNCA, ce gui nécessitait un temps d’étude au niveau de ces institutions et alourdissait particuliérement le circuit doctroi des crédits a’investissement et leur rémunération. (W) Dés la diffusion de la premitre circulaire de BAM afféreme d ces CMTR/PME, les taucx y afferents avaient éé ramenés de 14 d 12% (le premier janvier 1988). Ce taux a été diminué par les banques & 11% en 1991 jusgu'en février 1996, depuis chacune des banques applique le tau qui lui convient dans la fourchette raisonnable (de 8% & 11%) ‘Samiti & chiki 2004 6 Les eres cvinvestissement au Marve b) programme d’investissement Le programme d’investissement finangable dont Je montant maximum ne doit pas dépasser 7.500.000 dirhams peut comporter : (5) « Les dépenses en frais d’établissement «Le terrain, pour la partie nécessaire a l'investissement envisage © Les matériels, les équipements et autres investissements physiques Le fonds de roulement de démarrage en cas de création ou le fonds de roulement additionnel en cas d’extension ou de modernisation. Le coit des équlpements doit constituer la part Ja plus importante du programme dinvestissement finangable. ©) plafond du crédit 70% maximum du coat du programme d’ investissement aussi bien pour les créations que pour les extensions sans exeéder toutefois 5 millions de dirhams d) durée 7 ans au maximum avec une durée de différé possible (variable en fonction de la capacité de remboursement) ©) garanties Sairetés usuelles demandes par les banques en vue de couvrir leurs risques f) taux dintérét 8% a 11% (taux/CMT+ marge bancaite allant de 1,25% 4 2,75%). § HI: Les crédits de mise a niveau compétitive des PME/PMI (fonds : FOGAM/CCG) En vue d’améliorer la compétitivité des PME/PMI dans la perspective de J"établissement de la zone de libre échange avec I'UE en 2008 et faciliter fe financement de leur mise & niveau par les banques, I’Etat a crée le fonds de garantie des crédits pour la mise & niveau des PME/PMI « FOGAM » destiné a garantir les crédits d’investissements correspondants. La gestion du FOGAM a été confiée a Ja CCG, laquelle a signé, A cet effet, une convention de coopération avec les banques (6), en date du 3 décembre 1997 Les caractéristiques de ces crédits sont reprises ainsi qu’il suit (7) : (9) A. Barrada, op. Cit. (6) Les bangues signataires de cette convention sont : ABN AMRO, Arab bank, Bank Al amal, BCM, BCP, BMAO, BMCE, BMCI, BNDE, Cll, CNCA, CDM, FEC, SGMB, SMDC et wafabank (2) source : plaguette de la COG sur le fonds de garantie pour la mise & niveau des PME/PMI (FOGAM) Samih & chiki 2004 7 Les erédits "investissement au Maroe 1) entreprises bénéficiaires Ce sont les PME/PMI répondant aux critéres suivants * Un total bilan avant investissement inférieur ou égal 4 40.000.000 DH : © Un programme de mise 4 niveau dont le coat < ou égal 4 20.000.000 et ayant pour objet l'amélioration de la compétitivité de ’entreprise face a la concurrence étrangére « Ere potentiellement viable. 2) financement des programmes par les banques * Crédit bancaire : représentant 70% du programme d’investissement au maximum ; * Condition: apport en fonds propres ou quasi-fonds propre (capital, capital risque et prét participant) : 30% au minimum ; « Durée : 5 4 12 ans dont un différé de remboursement de 3ans au maximum ; # Taux : 8,25 % HT L’an + commission de garantie CCG : 0,25 HT I’an ; * Garantie: caution de la CCG (pour le montant de la garantie accordé par la CCG, il peut atteindre 60% du crédit), et autres sfiretés usuelles pour fe complément de financement. § IV: les crédits A moyen et a long terme directs (CMLTD) Les CLMTD accordés par les établissements bancaires se sont développés depuis la libération des financements et des taux (intervenue en 1991) et la révision, par bank al maghrib, de ses modalités de réescompte opérées en 1995. (8) La crise économique et la concurrence interbancaire, obligeant les banques 4 offrir de meilleures conditions de crédit, ont eu des répercutions importantes sur ces concours et ce, tant au niveau des bénéficiaires et des projets éligibles que des différents critéres de financement. 1) bénéficiaires et projets éligibles aux CMLTD Avant la libéralisation du secteur bancaire, les CMLTD étaient réservés principalement aux entreprises ayant une activité productive ou présentant un intérét de clientéle important. Aujourd’hui, on peut affirmer que les CMLTD bancaires concernant tous les secteurs d’activité industrie, agro-industrie, mines, maritime, tourisme, transport, commerce, service...et ce, y compris les secteurs immobiliers et agricoles ou les banques de dépéts se hasardaient rarement dans le passé. Les projets d’investissements peuvent concerner aussi bien # Une création d’entreprise * Une extension d’activité * Qu’une réhabilitation et une mise 4 niveau compétitive d’une affaire. (8) A. Barrada, op. Cit. ‘Samih & chiki 2004 8 Les crédits d"investissement au Marve 2) eritéres de financement Ceux ci se sont notablement assouplis avec le temps ‘* Montant des CMLTD : non plafonné * Quantum de financement - création : fourchette maximale (en fonction des banques) : 50% 4 70% - extension : fourchette maximale : 60 A 80%. (9) © Durée : -CMTD : maximum 7 ans (dont 2 années de différé possible) -CLTD : maximum 15 ans (dont 2 a 4 années de différé possible) © Taux -CMTD < ou égat 7 ans (actuellement le taux est de 8% ve -CLTD> 7 ans (actue!lement le taux est de 9%) Garantie + stiretés usuelles demandées aux promoteurs ; + hypothéque sur le titre foncier objet de l'investissement * nantissement du fonds de commerce et des matériels * cautions solidaires des principaux actionnaires et / ov dirigeants + délégation d’indemnités d’assurance (vol, incendie pour l’entreprise ; décés les CMLTD en faveur de la PME/PMI et méme des grandes entreprises peuvent étre garantis par aval CCG ou encore de DAR ADDAMNE. (10) SECTION I : LES CREDITS D’INVESTISSEMENT SPECIALISES § 1: les financements d’investissements agricoles : les CMLT/CNCA Les investissements agricoles sont financés principalement par le réseau de la caisse nationale du crédit agricole « CNCA », car ce secteur, en dehors de quelques unités modemes ou intégrées, n’a jamais attiré particuliérement [es autres banques Les concours de la CNCA, dans ce contexte, sont accordés sous forme de crédits 4 moyen et long terme (CMLT) et financent aussi bien les investissements agricoles et forestiers que ceux relatifs & la péche cétiére, a Phabitat, au tourisme vert et aux activités de commerce et de service en milieu rural, Ces crédits (sont presque toujours complétés par des préts & court terme permettant aux agricultures de financer leurs différentes campagnes (9) il est trés rare que le maximum dépasse ces seuils, certains services exclusifé de banque font cependant état de ‘possibilité de financement de 90%. (U0) A. Barrada, op. Cit. Samii & elviki 2008 9 Les crédits d"investissement au Maroc 1) les crédits aux investissements agricoles « dénéficiaires : Coopératives de la réforme agraire, groupement, entreprises, sociétés et exploitants agricoles marocains ou étrangers autorisés a exercer dans le secteur agricole et les services qui lui sont liés * objet : Investissement ayant trait a * lacquisition de propriétés agricoles et la création de plantations ; * ’amélioration des soles et des productions ainsi que l’entretien des jeunes plantations ; * les aménagements fonciers ainsi que les travaux et les équipements hydrauliques ; * la modemisation des techniques et |’élévation de la produetivité d’exploitation, installation de serres, achat de matériel d’irrigation, acquisition de matériels agricoles (tracteurs, moissonneuses-batteuses, faucheuses- lieuses etc.), achat de matériels pour la production d’ énergie renouvelables ; = achat de chepte! de rente de race et d’animaux d’levage ; = tout autre projet lié au secteur agricole ou a ses activités annexes. Quantum de financement : varié généralement de 70 4 80% du coat de l’investissement. Il convient de noter que les quantum varient en fonction des bénéficiaires, des caractéristiques de Vinvestissement (nouveaux ou de renouvellement) et des différentes régions. Ainsi le financement des coopérations de la réforme agraire et des groupements agricoles peut atteindre 100% au cours des 5 premiéres années d’investissement nouveaux. Pour les autres bénéficiaires, les investissements nouveaux peuvent étre financés jusqu’é concurrence d’un maximum de 80% au cours des 5 premigres années d’ exploitation. * durée Investissement Durée de pret Différé d’amorfissement > animaux de trait | 5 1 - energ et immat de prop, agricoles | 5 1 ~ animaux de rente 9 2 ~ équipements de serres 10 2 ~ amélioration fonciére | 10 6 - matériel agricole 10 1 ~ irrigation et drainage 20 6 ~ électrification 20 | 3 ~ batiments d’exploitation 20 | 6 - plantations fruitiéres 20 6 ~ acquisition de propriété agricole 20 6 source : CNCA ‘Samih & chiki 2004 10 Les erédits d"investissement au Maroc # taux ; (exonérés de la TVA) = si¢ge central et caisses régionales : a7 ans= 12% * caisses locales : 7 ans= petits crédits< ou égal 200.000 DH avec un taux de 8,50%. * garanties (négociées) * hypothéque ou gage sur la moulkia = nantissement sur le matériel ct outillage professionnel = nantissement sur le matériel roulant * caution des associés et/ ou de personnes tierces. * Délégation des indemnités d’assurance- sinistres, 2) les erédits au secteur forestier * Bénéficiaires Toute personne physique ou morale marocaine ou étrangére diiment autorisée, ayant une activité forestiére, de transformation de produits forestiers ou d’organisation de chasse ou encore de péche touristique * Objet Matériel et outillage d’exploitation, de reboisement, de transformation des produits forestiers, de transport, de péche continentale, de cynégétique (chasse), les locations des lots de chasse ou de péche continentale. * Quantum de financement : 70% maximum du cotit de l'investissement © Taux d’intérét : + 11%en moyenne si la durée est inférieure ou égale a 7 ans = 12% en moyenne si la durée est supérieure a 7 ans. « Garanties = hypothéques ou gage sur la moulkia = nantissement agricole (sur le matériel et outillage, sur le matériel roulant) = caution des associés + délégation des indemnités d’assurance sinistres (incendie) etc. (11) (11) A, Barrada, op. Cit. Samiti & chiki 2004 ry Les erédits diavestissement au Maroc 3) les erédits a la péche cdtiére : © Bénéficiaires : Les personnes phy siques ou morales marocaines ou étrangéres diiment autorisées exergant dans le secteur de la péche c6tiére ou dans ses activités annexes, # Objet Construction ou participation de navires neufs, équipement de navires, acquisition de moteurs neuf, gross s réparations, installation de chantiers navals et d’atelier de réparation, installation de fabriques de glace, d’entrepéts frigorifiques et de tunnels de congélation, acquisition de matériel de transport isotherme ...etc. * Quantum de financement : 70% au financement du programme d’investissement © Durée des crédits: 2 4 12 ans au maximum avec 2 ans de différé pour Ja construction des navires, © Taux d’intérét 11% en moyenne si la durée est inférieure ou égale 47 ans 12% en moyenne si la durée est supérieure ou égale 4 7 ans © Garantie + hypothéque maritime sur le navire s'il y a liew = hypothéque sur les biens immeubles = nantissement du fonds de commerce et du matériel = caution des associés = délégation des indemnités d’assurance — sinistres. (12) 4) Jes crédits au tourisme vert © Bénéficiaires : entreprises touristiques ayant pour objet = Ja construction et/ou Péquipement des établissements d’hébergement touristique la condition qu’ils soient susceptibles de faire l'objet dun classement. = la construction et /ou \"équipement des établissements concourant 4 l’animation du tourisme. * la gérance libre d’établissements touristiques * la réfection, la rénovation et I’équipement en vue du classement, d’hétels non classés, ainsi que de Kasbah, et anciens palais pour !’hébergement ou l’animation du tourisme. = la réfection, la rénovation et I’équipement d’établissement classés ainsi que des établissements concourant & animation du tourisme en vue soit de l’extension de leur capacité soit du changement de leur classement = le transport touristique = la commercialisation du produit tousistique lorsqu’elle est effectuée par agence de voyage. (12) A. Barrada, op. cit ‘Sami & chiki 2004 QD Les erédits d"investissement au Maroe © Objet : Investissements relatifs a la construction, |’équipement, la réflexion, la ténovation, l’extension et laménagement dhébergement touristique ; l’acquisition de matériels, d’outillage et de biens d’équipement, l’achat de matériels de transport touristique. - © Quantum de financement : 70% maximum du programme d’investissement © Durée : Variable en fonction de la nature du projet : ainsi si elle peut atteindre 20 ans au maximum pour les batiment d’exploitation, elle varie entre 5 et 10 ans pour les matériels de" transport, les biens @’équipement et les matériels et outillage. © Taux d’intérét : 11% en moyenne si la durée est inférieure ou égale a 7 ans * 12% en moyenne si la durée est supérieure & 7 ans, © Garantie * hypothéque ou gage sur la moulkia + nantissement (fonds de commerce, matériels et outillage, matériels de transport) * caution des associés "= délégation d’indemnités d’assurance- sinistres 5) les crédits finangant l’agro- industrie et tes activités commerciales ou de services en milieu rural © Bénéficiaire : Toute personne physique ou morale marocaine ou étrangére diment autorisée exergant ces activités en milieu rural, # Objet : Investissement relatifs a la construction, l’extension ou l’aménagement de locaux usage agro- industriels commerciaux et / ou professionnels ainsi que l’acquisition de matériels et de biens d’équipement nécessaires a activité envisagée. * Quantum de financement : 70% maximum du programme d’investissement # Durée : 2 a12 ans avec un différé maximum de 2 ans © Daux d’intérét : * 11% » 12% la durée est inférieure ou égale 47 ans ; la durée est supérieure 4 7 ans Sami & chiki 2004 B Les erédits dinvestissement au Maroc Garanties : * hypothéque sur le bien immeuble concerné = nantissement (fonds de commerce, matériels et outillage, matériels de transport) * caution des associés . » délégation d’indemnités d’assurance- sinistres etc. 6) les erédits 4 Phabitat en miliew rural © Bénéficiaire : Toute personne physique ou morale marocaine ou étrangére diment autorisée désirant investir dans le secteur immobilier en milieu rural. © Objet : Construction ou acquisition de logements & usage d'habitation, construction de logements a usage, extension, aménagement, achévement et équipement de logement, viabilisation et équipement de terrains a lotir. © Quantum de financement : 70% maximum du programme d’investissement © Durée du crédit : 4 a 25 ans avec un différé de 18 mois au maximum (compris dans la durée globale du prét) © Taux dintérét = valeur immobiliére totale < ou égale 4 150.000 DH, le taux est de 11% bonifié (13) = valeur immobiliére totale supérieure 4 150.000 DH, le taux est de 12% non bonifié. * Garanties : * hypothéques sur les biens immeubles «gage sur la moulkia = caution des associés 7) les préts & court terme d’accompagnement Ce sont les crédits qui permettent aux agricultures de financer leurs campagnes et leurs activités courantes. Leur durée est généralement de 6 4 12 mois renouvelables. Leurs taux différent en fonction des compagnes et des activités agricoles concernées : (13) la bonification accordée par le trésor est de 6%, le taux dintérét net, déduction faite est de 5%. ‘Samib & chiki 2004 14 Les erédits d"investissement au Maroc ~ compagnes céréaliéres : 10% compagnes Iégumineuses : 10% ~ compagnes fourragéres : 10% = compagnes maraichéres : 11% compagnes fruitiéres : 11% activités laitiéres : 119% activités d’embouche : 11% ~ activités avicoles : 11% Leurs garanties sont : * le nantissement agricole * les indemnités d’assurances- sinistres + plus autres siiretés réelles ou personnelles jugées utiles pour la couverture du risque. § IL: les financements des secteurs immobilier, hatelier et touristique : Les financements du secteur immobilier, h6telier et touristique ont été pendant longtemps assurés en quasi- totalité par le seul organisme, CIH (crédit immobilier et hotelier). Pour inciter les banques a financer ces secteurs et encourager ainsi et a grande échelle aussi bien Pacquisition de logement par Jes ménages que ’investissement touristiques et l’activité hételiére rappelons que les autorités monétaires avaient pris de nombreuses mesures en politique du crédit, dans les années 80. Parmi celles- ci, il convient de rappeler principalement - L’instauration, en 1982, du coefficient d’emploi obligatoire en crédit — logement (14), en relevant 4 plusieurs reprises son taux (qui avait atteint 6% des dépéts bancaires en 1990 avant d’étre diminué progressivement puis supprimé en 1994. - La fixation des conditions d’octroi de ces crédits dans les circulaires correspondantes de bank al Maghreb, qui avaient permis aux banques de se familiariser avec les critéres relatifs a ces concours et ce, aussi bien au niveau : > Des crédits a la construction > Des crédits & J'acquisition > Des orédits aux promoteurs > Que des crédits a la viabilisation - Le désencadrement, intervenu en mars 1989, des crédits bancaires a I’hotellerie et au transport touristique (soit prés de 2 années avant la libéralisation de l'ensemble des crédits). (14) le coefficient d'emploi en crédits logement avait été établi par I’arrété du ministre des finances du 23 mars 1982 Samii & chiki 2004 — 15 Les erédits d’investissement au Maroc ‘A ces mesures, il y a lieu d’ajouter les différentes réunions tenues entre les pouvoirs publics et les banques en 1994 et 1995 qui ont abouti au montage du financement dir programme de 200.000 logement, ou les banques interviennent soit en finangant directement les programmes agrées ou encore en souscrivant 4 des bons CIH garantis par l’Etat, (& charge pour cette institution financiére de pré financer les promoteurs avant d’assurer le financement des acquisitions de logements par les ménages). Notons enfin, que si les erédits immobiliers et hételiers se sont développés au niveau des banques et des sociétés de financement spécialisés, ils demeurent octroyés principalement par le CIH (dont les encours sur ces préts dépassent 70%). Nous distinguerons, dans ce qui suit : Les crédits & la construction de logements Les erédits & l’acquisition de logement Les crédits de préfinancement des promoteurs immobiliers Les crédits fonciers Les crédits h6teliers et touristiques vyvvv 1) les crédits 4 la construction de logement : Le crédit A la construction de logement comprend deux régimes bien distincts ; le régime général et le régime de préts 4 l’habitat économique. a) régime général * Objet : construction de logement A usage individuel * Conditions d’octroi : elles différent en fonction des banques, ainsi = certains établissements bancaires financent le projet de construction, terrain inclus, 4 hauteur de 60% & 70% * autres financent le terrain hauteur de 50% et les autres débours (notaire, architecte, construction) & concurrence de 75%, * Je CIH quant a lui subordonne l’octroi de ces préts aux personnes qui sont déja propriétaires un terrain immatriculé a la conservation fonciére, libre de charges, et qui ont constitué, préalablement, les devis afférents 3 la construction projetés par un architecte agrée. * Ses quantum de financement de la construction atteignent * 90% immobiligre maximum sur la valeur immobiliére totale-(15) lorsque celle-ci inférieure ou égale 350.000 DH * 75% maximum sur la VIT, lorsque celle ci dépasse 350.000 DH. (15) la valeur immobiliére totale définie par article 22 de l'arrété du ministre des finances du 17 décembre 1968, inclut le terrain (pour une valeur limitée actuellement @ 500.000 DH). La construction principale, les annexes et les clétures, les fais d'adduction, d'eau, les frais de branchements d’égouts et d’électricité, 'achat de mitoyenneté, les frais d'actes, la ‘axe pour l'autorisation de construire, les honoraires darchitecte, le paiement des intéréts des sommes avancées avant la prise de possession ets ily a lieu, le montant de la prime d'assurance sur la vie. Samib & chiki 2004 16 Les erédits dinvestissement au Maroc © Durée : 5 420 ans Celles ci tiennent compte des échéances qui ne peuvent atteindre 40% du revenu mensuel net de lemprunteur = amortissement : mensuel en général * taux : varie en fonction entre 11% et 12% actuelfement. © Garantie : + Hypothéque en premier rang sur le titre foncier, objet du prét + Délégation des indemnités d’assurances sinistres . = Délégation des indemnités d’assurance- vie éventuellement ~ = Aval ou caution du conjoint b) régime des préts "habitation économique Bénéficiaires : personnes disposant d’un revenu mensuel au plus égal 4 3.600 DH . # Objet Construction dhabitation économique d’une superficie maximale de 100 m2 et d'une VIT maximum de 200.000 DH, Quantum de financement : 90% de la VIT au maximum. © Durée : 5 a 25 ans, le prét & habitat économique est octroyé de telle fagon que l’age du bénéficiaire ne puisse dépasser 60 ans (Age de la retraite) a la fin du remboursement, * Taux d'intérét : 6,50% Ian. (26) * Garantie : + hhypothéque en premier rang + délégation des indemnités d’assurance- sinistres. 2) le erédit 4 Pacquisition de logement * Bénéficiaires Toute personne physique disposant de revenus réguliers et suffisants l’amortissement du crédit et souhaitant acquérir un logement neuf ou ancien. (16) le taux réel est en fait de 12,5026, sur ce taux I'Etat accorde une ristourne de 6% a l'organisme préteur, ramenant ainsi le niveau du taux appligué sur ces préts sociaux a 6,50% seulement Samih & chiki 2004 Wy Les erédits d’investissement au Maroc # Objet : permettre I’accession de ces personnes 4 la propriété * Quantum de financement : 75% au maximum. © Duré a5 ans, * Taux : varie en moyenne entre 11% et 12% I’an actuellement * Pigces justificatives nécessaires : * contrat ou compromis de vente relatif a un logement neuf = déclaration de revenu ou attestation de salaire = certificat de réquisition concemant le logement pour lequel le crédit est sollicité © Garanties : = hypothéque en premier rang sur le logement du crédit = délégation des indemnités d’assurance- sinistres et d’assurance- vie. = autres siiretés éventuelles (caution ou aval de personnes tierces....). (17) 3) le crédit de préfinancement des promoteurs © Bénéficiaires : Promoteurs immobiliers (entreprises, sociétés privées, organismes publics et semi- publics) réalisant des programmes de construction de logement destinés a la vente ou a Ja location. + Pigces justificatives : dossier technique complet relatif au programme de construction envisagé © Quantum de financement : 70% a 85% du cof estimatif de la construction, terrain non compris. * Durée : = encas de cession de logement : 4 ans maximum. = encas de location de logement : 15 ans maximum * Taux : se situe dans une fourchette moyenne allant de 10% a 12 ans |’an * Garanties : + hypothéque de premier rang sur le bien immobilier * délégation des indemnités d’assurance- sinistres (incendie) et d’assurance- vie du promoteur = autres garanties éventuelles (a négocier) (17) A, Barrada, op. .cit. Samih & chiki 2004 18, Les erelits d’investissement au Maroc 4) les préts fonciers * Objer Les préts fonciers ont pour objet de faciliter la réalisation de projets immobiliers revétant un caractére économique ou social comme par exemple: la construction de bureaux, de locaux commerciaux et industriels, la construction de cliniques, d’écoles, de cinémas, de hammams.. A ces préts fonciers, il convient d’ajouter les crédits la viabilisation des terrains (financement couvrant les frais d’adduction d’eau, de raccordement électriques, de construction des murs denceinte...) * Pigces justificatives : dossier technique relatif aux travaux projetés * Quantum de financement : il peut atteindre au maximum * 100% des travaux de viabilisation * 70% & 85% du coi estimatif pour les autres travaux * Durée : elle est déterminée en fonction des types de construction et de travaux envisages, Ainsi, elle ne dépasse pas = 4 ans pour les viabilisations de terrains + Jans avec un différé de 6 mois pour l’acquisition = 12ans avec un différé de 2ans pour la construction « Taux : varie en moyenne de 10 % a 12% * Garantie : = hypothéque de premier rang sur le bien immobilier concemé * délégation des indemnités d’assurance- sinistres et d’assurance- vie du promoteur + éventuellement le nantissement du fonds de commerce, cautions et autres garanties 5) les crédits finangant le secteur touristique I1s’agit des concours a I’hétellerie et au transport touristique a) crédits 4 Photellerie * Objet * Construction ou équipement d’unités d’hébergement ; hétels, motels, villages de vacances, résidences touristiques, complexes balnéaires...etc. ou d’établissements concourant 4 Panimation du tourisme tels que les cafés, les restaurant, les bars, les centres de jeux. ..etc. intégrés dans un ensemble touristique + Réfection ou équipement dhotels non encore classés * Transport touristique © Quantum de financement : 50% 4 60% du programme d’investissement Samih & chiki 2004 19 credits d’investissement au Maroc # Durée des préts : = travaux de construction ou d’extension : 15 ans au maximum. * équipement en mobiliers et matériels : 10 ans au maximum Des différés d’intéréts de 2 43 ans peuvent étre accordés en cas de construction ou d’extension avec, en plus, un différé d’amortissement du principal de 2 années en miatiére d’équipement, les Gifférés n’excédent généralement pas 2 ans. Paux moyens : varient entre 11,50% et 12, 50% actuellement. * Garanties ms + [es préts a la construction sont assortis d’une hypothéque de premier rang ; (18) = les crédits finangant les équipements sont accompagnés du nantissement ; = des matériels en question ; + délégation des indemnités d’ assurance ~ sinistres ; en plus de ces garanties, d'autres sGretés peuvent étre négociées entre les parties concernées, b) erédits de transport touristique © Bénéficiaires : entreprises hételiéres et touristiques ou de transport touristique * Objet : Acquisition ou renouvellement d’un pare de transport touristique : autoc: tous terrains, avions et bateaux de plaisance s, minibus, véhicules * Quantum de financement : 75% maximum du crédit de investissement hors-taxe Durée du crédit : maximum 5 ans Le prét est assorti d’un différé d’amortissement maximum de 2 années. ‘aux moyens : 11,50 a 12,50% I’an Garanties = hypothéque sur flotte maritime ou aérienne * nantissement du véhicule (carte grise barrée au profit de I’ organisme préteur) = délégation d’indemnités d’assurance incendie- vol en faveur de l’établissement préteurs éventuelles (& négocier) (18) notons que le CIH, dla différence des autres banques, bénéficiait dans le passé de la garantie de I'Etat sur ces préts Samib & chiki 2004 20 cerédits dinvestissement au Maroc § IL: les financements de l’armement maritime et des aéronefs 1) les crédits 4 Parmement maritime * Bénéficiaires Entreprise d’armement de navites de commerce, de transport de marchandises et / ou de passagers, de bateaux de péche appartenant soit a des personnes physiques marocaines soit a d sociétés dont le capital est détenu a concurrence de 56% au moins par des personnes physiques ou morales marocaines. * Objet : Construction ou acquisition de navire de commerce, de transport (marchandises, passagers) et de bateaux de péche, achat de moteurs, d’appareils et de filets destinés respectivement a la construction et a exploitation des unités en question © Quantum de financement maximunt = navires et bateaux neufs: 60% du programme d’investissement et 70% pour les coopératives = navires et bateaux de péche de seconde main ayant moins de 4 ans d’age : 50% a 60% du programme d’investissement « Taux : se situe en moyenne entre 10 et 12% © Durée : 10 ans maximum avec un différé de 2 ans * Amortissement : Quadri semestriel ou semestrie! * Garanties : + hypothéque maritime de premier rang ; + délégation des indemnités d’assurance maritime- corps sur les navires et bateaux + cession délégation des apports de péche et de la prime de filet ; * caution des associés. (19) 2) les crédits 4 Pacquisition d’aéronefs (avions) * Bénéficiaires Entreprises spécialisées installées au Maroc souhaitant acquérir des aéronefs de transport de marchandises eWou de passagers ou encore des avions d’épandage de produits sanitaires ou phytosanitaires...ete. (19) A. Barrada, op. cit. Sami & chiki 2004 21 Les erédits @'investissemeit au Maroc * Objet: Acquisition des aéronefs en acquisition ainsi que tout équipement destin€ a leur exploitation dans le cadre de l’activité de |’entreprise * Quantum de financement : 50% 4 60% du programme dinvestissement * Taux : se situe entre 10 et 12% * Durée : 7 ans maximum (avec un différé maximum de 2 ans) * Amortissement : quadri semestrie! * Garanties = hypothéque de premier rang sur ’aéronef * délégation des indemnités d’assurances = caution et autres garanties § IV: les autres financements dinvestissement spécialisés Nous examinerons dans cette sous section les financements dont les montants sont relativement modestes par apport aux autres concours d’investissement et qui présentent un intérét social Il s’agit en occurrence : > Des crédits & moyen et long terme a l’artisanat > Et des micro- crédits 1) les crédits 4 moyen et long terme a l’artisanat Ce sont des concours qui sont octroyés par le erédit populaire et la caisse nationale du crédit agricole, # Bénéficiaires : toute personne physique ou morale marocaine ayant pour activité ’artisanat © Objet : = construction et I’acquisition de locaux de production, de vente ou d’expression, leur aménagement et leur extension ; + acquisition de matériels d’équipement, des instruments et de petit outillage nécessaire & Pactivité en question ; * matériel de transport. * Durée : 12 ans au maximum avec une possibilité de différé de 2 ans. * Quantum de financement : 70% du programme d’investissement. ‘Sami & chiki 2004 2 Les ersdits diavestissement au Maroc © Montant du crédit, Durée et Taux Durée Montant Coopératives | ‘Autres Moins de 7 ans Moins de 200.000 DH T T% 8% Moins de 7 ans Au dela de 200.000 DH 10% 11% ~ Au dela de 7 ans Quelque soit le montant 11% 12% Garanties : * hypothéque en premier rang sur le terrain et les constructions éventuelles * nantissement sur le fonds de commerce ou sur les outillages et matériels acquis * caution conjointe et solidaire des associés s'il y a lieu = délégation des indemnités d’assurances sinistres et vie 2) les micros erédits Le concept de micro-crédit financement a été initié et testé avec succés par un certain nombre de pays, en particulier la BOLIVIE, L’INDONESIE, LE SENEGAL ET LE BENGLADESH avec lexpérience réussie de la GRAMEEN BANK, pionniére dans ce domaine. Au Maroc, les micros crédits sont principalement distribués par : - Les ONG, formées par les associations a but non lucratif, dont principalement deux exergants dans ce créneau : Al Amana et Zakoura. (20) s liges 4 ce secteur et a |’artisanat en ~ Les caisses locales de crédits agricoles pour les acti milieu rural. a) avantages de la nouvelle loi 18-97 Les avantages fiscaux, ci aprés (prévus a l'article 17 de la loi 18-97 sur les micros- erédits) sont accordés A chaque association de micro-crédit pour une période de 5 ans, a compter de la publication de son autorisation au BO. (20) - la fondation ZAKOURA, crée en 1996 a bénéficié du soutien financier de plusieurs entreprises privées et d’établissement bancaires nationaux et étrangers et ainsi que de l'expertise technique l'office de formation professionnel et de la promotion du travail (OFPPT) - l'association AL AMANA, constituée en 1997, a eu l'appui financier de L'USAID et du ministére de commerce , de Vindustrie et de l’artisanat et le soutien technique de VITA (volunteers in technical assistance, organisation américaine, a ‘but non lucratif, ayant réalisé des programmes de micros- crédits réussis dans différents pays) Ces dewx associations ont pour objet similaire de promouvoir la micro entreprise et le développement de l'esprit entrepreneurial chez les personnes issues de couches les plus défavorisés en leur assurant l’octroi de micto- crédit, le conseil de l’assistance a la création de petits projets ainsi que leurs formations, activité qui est couplée, dans certaines cas avec des efforts d'alphabétisation. Samih & chiki 2004 23 Les crédits d"investissement av Maroc Ils concernent - L’exonération des opérations de micro-crédit de la TVA ; - L’importance en franchise des droits de douane et autres droits et taxes des équipements et matériels destinés exclusivement au fonctionnement des associations concemnées ; -- - La déduction pour les entreprises et les unités donatrices de leurs dons en argent ou en nature sous forme de charges d’exploitation au titre de I’lS et de 'IGR. § V: Les Lignes Etrangéres Plusieurs guichets de financement sont mis en place en faveur du secteur privé par les organisations multilatérales et régionales dont le Maroc est membre telles que [4 Société Financiére Internationale, la Banque Islamique de Développement, la Banque Africaine de Développement et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social. Il y a lieu de signaler également les financements disponibles au niveau de la Bangue Européenne d’Investissement pour financer les projets du secteur privé. Cependant, les financements les plus intéressants pour les entreprises marocaines et particuligrement pour les PME sont les lignes concessionnelles. A cet égard, des lignes concessionnelles ont été mobilisées auprés de la France, de I’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de PAllemagne. (21) 1) Ligne de Crédit Francaise PME -PMI Crédits pour achats de biens et services d’origine francaise. « Bénéficiaires : PME ~ PMI dont le total bilan aprés investissement est inférieur ou égal 4 50 millions DH. Taux d'intérét : 5% H.T. Durée de remboursement : 6 ans minimum et 12 ans maximum. Différé : au minimum | an et au maximum 4 ans. Remboursement : trimestriel, quadri semestriel ou semestriel. © Contact : toutes les banques membres du GPBM. 2) Ligne PROPARCO Financement des entreprises ayant des projets de création, de développement ev ou restructuration dans tous les secteurs de l'industrie et des services, sous forme de prise de participation directe au capital. Les préts accordés par PROPARCO sont libellés en Euros ou en $US. Critéres d'éligibilité : Toutes les branches d'activite offrant un apport technologique. Durée :3 ans minimum — 12 ans maximum. Amortissement : Semestriel 21) guide de !'investisseur octobre 2003 : CRI du grand Casablanca, ‘Samih & chiki 2004 24 Les erédits dinvestissement au Marve © Montant finangable : Prise de participation directe au capital de projets rentables pour des montants entre 300,000 Euros et 4 millions d’Euros. * Contact : BMCE, SGMB, CDM, et WAFABANK. 3) Ligne de Capital-Risque de la Banque Européenne d'Investissement BEI © Objet du crédit ; Financement au profit d'un promoteur marocain pour une prise de participation dans le capital d'une entreprise, sous forme de prét participatif. * Montant : 45 millions d’Euros (450 millions DH environ). ~ © Quantum de financement : Minimum 25 000 Euros ~ Maximum 5 millions Euros © Bénéficiaires : Toutes les entreprises du secteur productif dont le coat du”projet peut aller . jusqu’ 100 Millions de dirhams et ayant un associé de la communauté européenne. Cette association doit se traduire par des liens d'intérét commercial et/ou par l'apport de capitaux et de technologie de pointe. * Taux : La rémuneration de la participation s'effectue par le partage des dividendes distribués par la société conformément 4 la répartition du Capital Social entre les promoteurs et la BEI. © Durée : 20 ans au maximum. * Contact : toutes les banques membres du GPBM. 4) Ligne Espagnole PME ~ PMI Crédits pour l’acquisition des biens et services d’origine espagnole. + Bénéficiaires : PME- PM] marocaines dont le total bilan aprés investissement est inférieur ou égal 4 50 millions de Dhs. © = Taux fixe de 6.25% |’an. © Durée de remboursement : 8 ans dont 2 a3 ans de différé. * Remboursement : Semestriel. * Contact : BNDE, BMCE. Financement de matériel dorigine non espagnole et/ou dépenses locales : Le maximum autorisé est respectivement de 10 & 15% du montant total des biens et services espagnols. 5) Ligne Espagnole de Partenariat Crédits ouverts A toutes les entreprises mixtes maroco-espagnoles en création ou en développement pour I’achat de biens et services d'origine espagnole. * Bénéficiaires : entreprise mixtes maroco- espagnoles. © Taux fixe de 6.25% [’an * Durée de remboursement : 8 ans dont 2 43 ans de différé, « Remboursement : Semestriel. Financement de matériel d'origine non espagnole et/ou dépenses locales: Le maximum autorisé est respectivement de 10 & 15% du montant total des biens et services espagnols achetés. ‘Samih & chiki 2004 25 Les erdits dinvestissement atu Maroe 6) Ligne de Crédit Italienne PME - PMI Crédits pour achats d’équipements industriels neufs et services d’origine italienne. (22) ‘© Bénéficiaires : PME - PMI marocaines, les sociétés mixtes maroco-italiennes ayant résidence au Maroc. © Taux d’intérét applicable : 5% H.T lan. « Durée de remboursement : 7 ans. « Période de grace : Peut aller jusqu’a 3 ans, « Remboursement : Semestriel. © Contact : les banques membres du GPBM. 7) Ligne de Crédit Portugaise PME - PMI Crédits pour achat de biens et services d’origine portugaise. PMI marocaines, entreprises mixtes maroco-portugaises. Bénéficiaires : PME Taux fixe de 5% Durée de remboursement : de 8 4 16 ans dont 2 ans de différe. Différé : 2 ans maximum. Remboursement : Semestriel 8) Ligne de Crédit Allemande PME - PMI Acquisition de biens et services d’origine européenne Bénéficiaires : PME ~ PMI. Quotité de financement : 85% maximum du contrat d’exportation du prét nécessaire. Durée du crédit : 5 & 12 ans maximum. Taux d’intérét : Libor ou Eurobor (possibilité de taux fixe) Libor : Taux d’intérét adossé au dollar Eurobor : Taux d’intérét adossé a I’Euro. 9) Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP 1) Le gouvernement allemand a travers KFW (Banque Allemande de développement), a mis en place un don destiné a aider les entreprises industrielles marocaines investir dans les équipements de dépollution et dans les technologies propres. Les projets financés sont de deux types : Les projets en aval du processus de production qui permettent de réduire Ja pollution, et les projets intégrés qui visent en plus de la réduction de la pollution, des économies de ressources (eau, énergie, etc.) (22) guide de Uinvestisseur, op. Cit Samih & chiki 2004 26 i Les erdility d'investisgement ty Marve * Montant du fonds : 8,44 millions d’Euros (90 millions Dhs). A fin 2001 ce fonds a été utilisé hauteur de 90%. © Coat des projets : 30 millions Dhs maximum par projet individuel et par entreprise ou groupe entreprises. + Financement des projets: Le FODEP J peut financer jusqu’a 80% du cotit des projets sous forme de dons jumelés @ des crédits, selon Je schéma suivant RS e) i Fonds propres. et. 20% minimum 20% minimum~ , autofinancement Don FODEP I 40% 20% Crédit FODEP I 20% 4 40% 20% a 60% * Durée du crédit : 2.4 10 ans y compris un différé amortissement pouvant atteindre 3 ans. 10) Fonds de Dépollution Indus le (FODEP II) © Origine des fonds : gouvernement allemand a travers KFW. * Montant du fonds : 10,2 millions d’euros dont 0,5 million @euros pour l'appui A la cellule spécialisée du Département de I’Environnement, et 9,7 millions d’euros pour le financement partic! des projets de dépollution. + Bénéficiaires : Toute entreprise industrielle et artisanale causant des émissions importantes de pollution de environnement et dont le total bilan du demier exercice clos est inférieure & 200 millions Dhs avant investissement. Les projets admissibles sont ceux dont le retour sur investissement est supérieur ou égal 4 2 ans. © Coit des projets: 15 millions Dhs maximum par projet individuel et 30 millions Dhs maximum par projet initié par un groupe d entreprises. © Financement des projets : le FODEP II octroie des dons jumelé a des crédits bancaires selon le schéma suivant : (23) Fonds propres. et 20% minimum 20% minimum autofinancement Don FODEP Il 40% 20% Crédit bancaire 20% & 40% 20% & 60% © Durée : 2.4 10 ans y compris un différé d’amortissement pouvant atteindre 3 ans. (23) guide de linvestisseur, op. Cit Sami & chiki 2004 27 les rsdits Maroc CHAPITRE I: ANALYSE DES RISQUES LI LES MESURES D’ATTENUATION AUX CREDITS D’INVESTISSEMENT ET SECTION 1 : généralité sur le risque erédit Le systéme bancaire joue un réle trés important dans tout économie a travers la collecte de {’épargne et son affectation au financement des besoins des entreprises, des particuliers et aussi de PEtat L’activité de la banque comporte de nombreux risques 5 le risque de taux liés & la variation des taux d’intéréts. : > Le risque de change lié 4 la variation des taux de change. Le risque de contrepartie lié a fa défaillance d’une des parties & un contre, Le risque crédit lié & la fonction d’intermédiation de la banque et qui sera done le theme de notre présent chapitre. > 1) Lvorigine au risque crédit : En fait le risque crédit trouve son origine dans le risque encouru par l’entreprise elle-méme dans le cadre de la création de son projet et de exploitation de son activité. En intervenant dans le financement de la création ou de l"exploitation, le banquier prend forcément une participation dans le risque encouru par l’entreprise elle-méme. Autrement dit, il s'associe au risque de l’entreprise. Ne jamais done perdre de vue ce lien étroit entre Je risque encouru par la banque & l'occasion de l’octroi d'un crédit & uae entreprise et le risque dans le quel se trouve engagée cette derniére, sachant bien que tout projet d’une entreprise (commercial, industriel, agricole, ou immobilier) comporte forcément un risque d’échee. 2) Les principaux facteurs de risque crédit : Les principaux facteurs pouvant occasionner un risque au niveau d'une entreprise sont av nombre de cing Les facteurs d’ordre juridique : par exemple mésentente entre les associés ou une crise de succession entravant le fonctionnement d’une entreprise méme si elle est florissante et se situant dans un créneau porteur, C’est un facteur qui est assez souvent négligé dans le diagnostic de l’entreprise. Les facteurs d’ordre économique : il s‘agit la des dysfonctionnements qui peuvent entraver le bon fonctionnement des principales fonctions de I'entreprise (production, commercialisation, financement, ressources humaines,..) et qui vont, par conséquent, avoir une incidence directe sur le volume de lactivité de {'entreprise, sa rentabilité et sa trésorerie. + Les facteurs d’ordre financier : ce sont les facteurs liés aux équilibres financiers : absence ou insuffisance de FDR découlant d’une sous- capitalisation de Ventreprise avec comme conséquence inéluctable : un surendettement, des charges financiéres lourdes, une rentabilité incertaine et une degradation de la trésorerie. (24} la matirise de risque crédit, format finance Maroc 2002 Samib & chiki 2004 28 Les erédits dinvestissement au Maroc ** Les facteurs d’ordre organisationnel et humain: encadrement, compétence, expérience, moralité des dirigeants, organisation et management du travail...dome tous les facteurs liés au management de l’entreprise. (24) Les facteurs relevant de la responsabilité de la banque elle- méme : ils sont liés au manque de compétence ou de sérieux du banquier lui-méme dans I’étude et l’appréciation du risque : c'est done tout le probléme de la qualité de l'étude du risque. Un banquier imprudent ou incompetent ou méme de mauvaise foi pourrait financer des investissements non rentables ou un cycle d’exploitation fortement déséquilibré avec toutes les conséquences négatives que ce la pourrait avoir sur le devenir de l’entreprise. “© Plus grave, le banquier, par un comportement pareil, pourrait causer un risque, done, un préjudice non seulement a sa banque, mais aussi son client et méme au oréancier de ce client, qui seraient ainsi « abusés » par un projet prétendument fiable ou une situation apparemment saine, puisque, soutenus par la banque. * Outre done Ie risque ainsi causé a lui-méme, la responsabilité du banquier pourrait, dans certaines situations, étre invoquée au cas ou l’entreprise subit des dommages importants (faillite), responsabilité donc similaire en quelque sorte a celle du médecin défaillant dans son diagnostic et sa thérapeutique. SECTION II : Les différents risques des crédits d’investissement A Vinstar de toute opération commerciale, les opérations de crédit comportent plusieurs formes de risques: les risques liés aux relations des banques avec les entreprises et les particuliers et les risques inhérents 4 la politiques commerciale méme des banques. § 1: risques liés aux refations entreprises/ banques : Si les relations qu’entretiennent les banques avec les entreprises et les particuliers par le biais du crédit bancaire s'avérent généralement positives aux différentes parties par fe respect mutuel des obligations et le dénouement normal des opérations (déblocage du crédit par la banque et remboursement dans les termes convenus par le débiteur) ; elles peuvent quelques fois dégénérer négativement pour les banques notamment dans les cas ou le débiteur ne peut faire face a ses obligations dans les délais prévus : risque d’immobilisation des fonds prétés, ou lorsqu’il refuse ou ne peut tout simplement effectuer le remboursement : risque de non paiement. Les situations de non paiement ou d’immobilisation des fonds, exposées ci-dessus peuvent étre conséquentes soit 4 fa conjoncture (risque général) ; a I’activité du client (risque professionnel) soit enfin 4 la situation et 4 la personnalité de celui-ci (risque particulier). (25) 1) le risque général Tenant de la conjoncture politique, économique, sociale ou méme des événements naturels graves, le risque général est difficile a prévoir. Les crises politiques (guerres, ruptures diplomatiques...) peuvent entrainer des représailles économiques telles que des réquisitions, des suspensions de paiement, des suspensions de fournitures des matigres et produits... ; (25) A. Barrada, op. Cit Samih & chiki 2004 5 29 __ Les erddits d‘investisseiment su Maroc * Les crises économiques dans la mesure ott elles ralentissent considérablement les échanges peuvent provoquer l’asphyxie des entreprises financiérement fragiles ; Les troubles sociaux (gréves) peuvent paralyser !’activité économique globale ou particuliére & certains secteurs; ils peuvent également n’avoir lieu que dans une entreprise (gréve de revendication salariale par exemple) et affecter "exploitation de celle-ci pendant un certain temps ; + Enfin, les événements naturels graves et imprévisibles tels que les tremblements de terre, la sécheresse... peuvent frapper durement I’économie dune ou plusieurs régions 2) le risque professionnel Lié comme son nom l’indique a l’activité méme de la clientéle, le risque professionnel peut apparaitre et s’aggraver lors de modifications brusques ou de changements profonds affectant les habitudes d’une profession tels principalement * Les changements de modes ; * Les découvertes et les révolutions des techniques et des technologies comme par exemple la substitution du plastic au cuir, au verre, au bois et méme a certains matériaux ferreux et non ferreux dans plusieurs domaines (articles de ménage, certains articles d’automobile...) ; La fermeture des marchés extérieurs (exemple : les contingentements fixés par |"UE pour ces importations de textile ont affecté I’une des branches les plus dynamiques de ce secteur au Maroc) ; Les variations importantes dans les prix mondiaux, dans le cours des devises dans la fourniture des matiéres premiéres, des produits finis... 3) le risque particulier a une affaire Entrant dans le cadre dune affaire, le risque est fonction * De la personnalité des dirigeants : moralité, expérience, compétence et intérét qu’ils portent & la gestion de leurs entreprises ; * De leur surface : fortune personnelle ; * De la structure financiére méme de l’affaire : endettement équilibré, existence d’un fonds de roulement suffisant, séerétion d’un autofinancement intéressant... ; * De son activité commerciale propre: dynamisme des ventes, rotation des stocks, pol d’implantations commerciales, de recherches de débauchés. % De son adaptation aux contraintes économiques : évolution des techniques, investissement, recrutement des cadres et de personnel qualifié, amélioration des procédures, de la productivité... ; *% Ainsi que les difficultés d’ordre social, technique, commercial ou financier qu’elle peut rencontrer au cours de son exploitation et qui peuvent générer des arréts de production ou de paiement. ique § IL: risques résultant de la politique commercial des établissements de erédit : Ce sont tous les risques liés 4 la concurrence et a l'importance de la distribution des crédits par un établissement de crédit. Samib & chiki 2004 30 1) les risques liés 4 la concurrence : En vue dattirer et d’accaparer la clientele des confréres présentant un certain intérét le banquier- qui demeure essentiellement un commergant- et parfois prédisposé 4 faire des entorses aux régles d'une saine gestion. II peut par suite étre amené a octroyer des crédits plus élevés que ceux des confréres dans le seul but de s’assurer la clientéle @une affaire. Cette concurrence peut également devenir nuisible & [’établissement de crédit lorsqu’il rémunére excessivement les dépdts terme afin d’attirer une clientéle plus importante ou méme en vue de stabiliser les ressources qui lui sont nécessaires & l’augmentation de ses concours, 2) les risques liés a la distribution des crédits : En distribuant des erédits, le banquier cherche & concilier sa tendance a obtenir le maximum de profit par laccroissement du volume de ses concours avec ses possibilités de trésorerie et les contraintes qui lui sont imposées par les autorités de tutelle Une mauvaise prévision dans I’évolution de la distribution des crédits, peut, par suite, engendrer un déficit commercial § IIL: risques découlant de la gestion des établissements de crédit : La gestion d’un établissement de crédit prend en compte et combine les principaux éléments suivants : + Les choix concernant les produits d’épargne 4 développer et leur rémunération ; + Les décisions relatives 4 l’octroi et & augmentation des crédits et aux conditions (taux et commissions) appliquées a la clientéle ; La gestion des risques pondérés ; % Les contraintes de trésorerie et les aménagements quotidiens en tenant compte ; * Lacapacité de l’établissement a s’ouvrir et a innover dans des produits nouveaux susceptibles etre appréciés par la clientéle tout en lui permettant de progresser ; * Un « dosage » savant entre les investissements utiles et les désinvestissements aussi bien au niveau des guichets, des technologies, des procédures que des produits ; % Une compression intelligente des charges conférant plus de marges de manwuvre a Pétablissement tout en améliorant sa productivité ; + Puis enfin Ja traduction « sur le terrain » de la politique de l’entreprise avec une sensibilisation aussi bien des agences que de la clientéle. Les établissements de crédits sont confrontés quotidiennement a un nombre impressionnant de choix relatifs a ces différents points. Les décisions de gestion qu’ils prennent ont des répercussions directes sur les résultats et peuvent conforter ces demiers ou les affecter négativement. Ce sont autant de raisons qui ont poussé les autorités monétaires nationales et internationales 4 prévoir de nombreuses mesures d’atténuation des risques bancaires parallélement & la libéralisation de Pactivité des établissements des crédits Samih & chiki 2004 31 Les erédits dinvestissement au Maroc SECTION Ll : Les mesures d’atténuation des risques de crédit d’investissement § 1: la connaissance des clients et ’évaluation de ’entreprise 1) la connaissance du client : - La connaissance des clients est importante au point qu’elle conditionne souvent le niveau des concours que la banque leur consent Ce conditionnement s'illustre d’une maniére frappante lors d’une modification de patronage dune entreprise par exemple. Cette transformation peut en effet, selon les conclusions favorables ou défavorables tirées par la banque finangant laffaire, 'amener a renouveler ses crédits et méme & les augmenter légérement, ou bien au contraire & les restreindre, voire, parfois, & les supprimer. La connaissance du client s*opére A travers |’étude de sa personnalité et sa moralité, de son expérience et ainsi que de sa surface (fortune personnelle). (26) a) personnalité et moralité du client La personnalité, la moralité et les traits de caractére d’un client (sérieux, honnéteté, ouverture @esprit, susceptibilité...) sont dégagés par le banquier 4 travers les conversations qu’il a avec lui, les visites qu’il lui rend & son entreprise et également par les indications recueillies auprés du tiers acheteurs, fournisseurs et concurrents des clients. Il convient de noter que le suivi de la marche des comptes et le contrdle du respect des engagements et des promesses, sont a posteriori de précieux indicateurs sur la moralité d’un client et sur la conduite des affaires. b) expérience et aptitudes techniques du client Il ne suffit pas qu’un client soit honnéte et respectueux des engagements pris, encore faut- il qu'il soit compétent, parce que la compétence en affaire est un point a considérer, autant que la moralité. Le client doit avoir une connaissance approfondie de son métier, savoit vendre et savoir acheter, montrer une prudence suffisante dans la conduite de son entreprise. ©) surface financiére La surface du client refléte en principe toute la fortune de celui -ci (patrimoine mobilier et immobilier). Elle procure done au banguier un certain apaisement car elle présente en soi-méme une garantie dans la mesure ou elle est appréciable sans étre grevée de_priviléges important A cet égard, il convient de noter que les banques ont pris I’habitude d’effectuer des évaluations immobiliéres et des enquétes tant au prét de la conservation fonciére que sur le registre du commerce afin de se prémunir dune part contre les fausses déclarations, les situations incomplétes ou sur- estimées et de connaitre, d’autre part et avec précision, la part du client dans les biens déclarés, leur valeur réelle ainsi que les différents privileges pouvant les affecter. (26) A. Barrada, op. Cit. Samih & chiki 2004 32 Les erédits d“investissement au Marve 2) Pévaluation de Ventreprise Dans la plupart des établissements bancaires marocains, les études afférentes 4 une demande de crédit importante dune entreprise sont effectuées d’abord au niveau des agences, en suite au niveau de la direction régional ou du siege social (au sein de la direction des engagements ou du crédits et de la direction générale), Les études opérées par les banquiers que ce soit au niveau des agences ou au niveau du siége social, sont basées essentiellement sur les documents comptables et les renseignements qui leur sont communiqués par le client ainsi que sur les rapports de visite du directeur d’agence et les enquétes effectuées par les services compétents a) études économiques Les études économiques sont en fait des synthéses d’études de conjoncture et d’études sectorielles intéréssant directement |’évolution de la société et de son secteur d’activité. Elles peuvent étre accompagnées de I’étude du holding auquel appartient éventuellement Pentreprise. b) études relatives au dossier administratif Ces études ont trait A. la régularité du dossier administratif de I'affaire : conformité de l’acte constitutif avec les conditions de fonds et de forme exigées l’egalement ; A Panalyse des modifications intervenus le cas échéant au sein de l’équipe dirigeante, Le banquier est cet égard trés vigilant. Il prend en effet, toujours soin d’enquéter sur les nouveaux dirigeants (moralité, compétence, fortune) et sur les raisons qui ont poussé les anciens a céder leur participation dans l’affaire ; “© A étude des autres événements essentiels marquant la vie de J’entreptise tel par exemple que les augmentations ou réductions de capital, les absorptions, les fusions, les extensions... ; A Pexamen du support social: importance du personnel et compétence des principaux collaborateurs. ¢) analyse technique L’analyse technique conceme les études afférentes “ Aux locaux d’exploitation de l’entreprise : localisation, éloignement des centres commerciaux, superficie couverte et non couverte, disposition et aménagement, capacité d’extension et de stockage, valeur réelle Aux matériels de production : vétusté, capacité de production et valeur ; Aux caractéristiques des produits fabriqués ou vendus : spécifications techniques, qualité et quantité. 4) analyse commerciale L’analyse commerciale confére au banquier le moyen d’apprécier le développement de activité d’une affaire et de mieux comprendre les besoins de financement de celle-ci. Elle permet en effet, de suivre l’évolution et les fluctuations du chiffte d'affaires de Pentreprise, les départements commerciaux les plus dynamiques ou les produits les plus appréciés de celle-ci, sa politique d’implantation, son effort & rechercher de nouveaux débouchés et A sélectionner sa clientéle, ses innovations. i ‘Samih & chiki 2004 33 Les crédits d’investissement au Maroc Elle procure aussi a la banque 1a possibilité de connaitre les clients de ’affaire étudiée, les délais que celle-ci leur accorde et ainsi la qualité et la longueur des effets commerciaux qui lui seront éventuellement présentés @ Pescompte. Par suite, elle incite le banquier a écarter d’emblée les signatures jugées indésirables et le papier dont la longueur est supérieur aux usances de la profession ©) étude de perspectives L’étude des perspectives repose sur des projections commerciales et financiéres se rapportant & Pavenir de laffaire. Ces projections se basent principalement sur la connaissance : Des contraintes réglementaires inhérentes au secteur d’activité de l"entreprise ; De la situation de son marché ; Des intentions des dirigeants concernant les projets @’investissements envisages ou encours s'il yalieu ; De lagressivité commerciale de entre} De ses possibilités techniques et financi + De effort financier personnel prévu éventuellement par Jes dirigeants (augmentation de capital, apport en comptes courants...) L’analyse des perspectives confrére au banquier le moyen de connaitre les orientations et les développements futures de I’entreprise. § II : Pappréciation et le choix du crédit Le choix par le banquier du crédit le plus adéquat devait & la fois, répondre aux besoins d’une entreprise cliente et satisfaire A ses contraintes de bonne gestion, nécessite de sa part tout un art que seule une longue expérience permet d’affiner. Loin de nous la prétention de formuler une méthode, nous essaierons de faire apparaitre les éléments importants qui contribuent & une bonne estimation du crédit sachant que celle ci résulte de la conjugaison de l’étude de critique de l'objet du crédit et de | ‘adaptation de celui ci aux besoins réels de lentreprise. 1) Pétude critique de objet du crédit L’étude critique de Pobjet d’un crédit consiste, en fait, I’analyse de son opportunité, de ses destinations et de ses justifications économiques, commerciales et financiéres. Cet examen est généralement facile par I’évolution préalable de l'entreprise et les différentes conclusions qu’elle a permis de tirer, signalons que sont écartés, généralement d’emblée, les crédits destinés 4 financer + Des opérations a caractéres spéculatif, telles ; = Des augmentations de stock qui ne sont justifiges ni par ’activité normal de l’entreprise concernée, ni par une commande importante en cours de préparation. = Des acquisitions de terrains qui ne sont pas prévues dans le cadre de projet dinvestissement productifs...ete, = Des opérations pouvant entrainer un risque d’immobilisation du crédit comme par exemple des acquisitions de biens immeubies non susceptibles d’étre financées par des erédit a moyen ou a long terme. (FDC, terrains nus, immeubles, participation...) Samih & chiki 2004 34, Les credits d’investissement au Maroc * Des insuffisances importantes ou permanentes de capitaux qui risquent, a la longue de mettre la banque en situation de commandite. Lorsque le crédit est justifié, les banques cherchent a l’adapter aux besoins réels de l’entreprise. 2) L’adaptation du crédit aux besoins réels de Pentreprise : L’adaptation du erédit aux besoins réels de I’entreprise conceme A la fois sa forme, son importance et ses modalités de remboursement, a) étude de la forme du crédit Les différentes formes de erédits, développées dans les parties suivantes, r€pondant chacune une catégorie de besoin bien déterminée (voir tableau ci aprés). (27) (27) A.Barrada, op. cit Samih & chiki 2004 35 Les crédits d"investissement au Maroc Objet besoins erédits investissement immobilisation ¢ Capital risque et prét participatif * Crédit a long terme direct © Crédit 4 moyen terme direct © Crédit a moyen terme réescomptable © Crédit 4 moyen terme non réescomptable © Crédit bail mobilier et immobilier © Crédit acheteur (matériel) _ « Crédit fournisseur (matériel). exploitation trésorerie Je Crédit relais ~ © Crédit de courrier © Facilité de caisse © Découvert + _Avances diverses stock * Crédit de compagne «Avance sur marchandises Avance sur nantissement industriel Avance sur crédit garanti par I’état © Avances sur warrants magasins généraux * Crédit agricole (erédit de culture et d’embauche). marchés administratifs © Cautions administratives © Avances sur marchés nantis |e Avals CCM commerce extérieur importation ‘Aval, et caution de contre garantie exportation * Avances sur documents import * Crédit de dessaisissement © Crédit documentaire © Caution douaniére * Préfinancement des exportations « Avances sur créances nées a Vexportation. ménages logement consommation [e Crédit & Phabitat ‘© Crédit a la consommation 36 ‘Sami & chiki 2004 Les crits cinvestisserment au Maroc Le client, méconnaissant généralement les différentes techniques de crédit, mais ayant un besoin de financement (acquisition de matériel, financement de stock, financement de marché passées avec ‘administration. .) peut solliciter « une facilité de caisse » un « découvert » ete. en fait un prét qui puisse lui permettre, essentiellement dans ’immédiat, de faire face a ses besoins. est donc au banguier, connaissant parfaitement les nuances existant entre les formules de crédit, qu’incombe la tache de déterminer les formules. les plus appropriées a I’activité ou aux opérations spécifiques de son client. . est a lui qu’échoit, également, la vache d’étudier et de « cemner » Jes besoins de celui ci afin de fixer les plafonds d’autorisation qui seront nécessaires & son activité. b) étude des dossiers du client L’étude des besoins repose sur I’analyse de l’évolution financiére et commerciale de Ventreprise cliente. Les conclusions y afférentes peuvent refléter Des besoins inexistants ou non apparents Des besoins irréguliers ‘+ Des besoins réels. b.1) Les besoins inexistants ow non apparents C'est le cas lorsque le client demande un erédit sans objet précis, a titre de sécurité par exemple, alors que sa trésorerie est large (différence positive entre le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement).. Les crédits sollicités dans ce cadre peuvent, bien entendu, étre destinés 4 conférer une certaine sécurité, voir méme parfois, a satisfaire un besoin de prestige, ils peuvent aussi étre demandés pour compléter Je financement d’une opération déterthinée mais dans les caractéristiques estimées confidentielles par le client, sont ignorées par le banquier. b.2) Les besoins irréguliers Les besoins irréguliers sont ceux qui résultent Y soit d'une gestion financiére ou commerciale laissant & désirer, telle par exemple celle qui provoque des ressources de trésorerie & la suite de : * acquisition de valeurs immobilisées par des ressources & court terme ; * Un remboursement inopportun de comptes courants associés entrainant un déséquilibre de la structure financiére ou un équilibre instable de celle ci ; * Une augmentation importante des facilités accordées & la clientéle qui seraient supérieures aux usances pratiquées ou qui ne serait pas en rapport avec les moyens financiers de Ventreprise ; * Un stockage pléthorique. Y Soit d’une mauvaise détermination du niveau des concours sollicités comme par exemple : * Une fiche d’escompte dont le montant est supérieur & la somme moyenne des postes « lient» et « effet & recevoir ». Samili & chiki 2004 37 Les erédits ¢investisseiment au Maroc © Une cote d’avance sur la marchandise dont le plafond est plus élevé que les stocks moyens de Pentreprise etc. Il convient de signaler que certains demandes peuvent paraitre inopportunes aux banques quoique pouvant correspondre a des besoins effectifs, c’est le cas notamment d’une extension de crédit sollicitée au moment ou'le chiffre d’affaire est en baisse ou bien a la suite de retraits de comptes courant associs. 6.3) Les besoins réels Les besoins réels sont ceux qui découlent de l’évolution normale de i'activité d’une affaire. Un examen et une correction éventuelle des différents facteurs intervenant dans le resserrement de la trésorerie permettent de fixer a forme et "importance des autorisations de crédit. c) détermination des modalités de remboursement Les modalités de remboursement appelées encore « sortie» ou « plan d’amortissement » du crédit sont généralement proposées par le client. Elles sont souvent rectifiées par le banquier, en méme temps que le niveau du crédit demandé, pour tenir compte des besoins réels du client et de ses possibilités de remboursement (moyens financiers d’une personne physique ou capacité d’autofinancement d’une entreprise). Il convient de noter que certains crédits ne nécessitent pas la précision de leurs modalités de remboursement soit, parce qu’ils ont un caractére renouvelable ; concours dit « revolving », comme par exemple les crédits de fonctionnement mis 4 la disposition des différentes entreprises industrielles, commerciales...etc. soit parce que leur sortie est connue d’avance tels que les crédits finangant des campagnes agricoles ou industrielles. § IIL: L’utilisation des garanties Les garanties assortissant les crédits bancairés, jadis relativement rares, se sont développées de nos jours & tel point que certains promoteurs n’hésitent pas 4 les qualifier @handicaps sérieux 4 leur initiative (projets d’investissement) et au développement de leurs entreprises. Trés variées, es garanties permettent aux banques davoir un surcroit de sécurité quant a la sortie de leurs engagements. Elles leur conférent, en effet, un moyen de pression sur le client douteux, oua la limite, les prémunissent contre I’éventuelle insolvabilité du débiteur, On classe habituellement les garanties en sdiretés personnelles et en sdretés réelles. 1) les stiretés personnelles Les sdiretés personnelles résuitent de la garantie d’une ou de plusieurs personnes appelées avals ou caution, 2004 38 Les erédits d"investissement au Maruc a) cautionnement et aval * définition ‘Aux termes de Varticle 1117 du DOC, fe «cautionnement est un contrat par lequel une personne s"oblige envers le créancier a satisfaire 4 obligation du débiteur, si celui n’y satisfait pas lui-méme. Dans la pratique bancaire, le cautionnement se présente toujours sous forme écrite (acte de garantie). L’aval, a pour effet d'engager lavaliste de la méme maniére que celui- dont il s’est porté garant. Il peut étre donné sur le chéque ou !’effet de commerce lui -méme (lettre de change, billet & ordre...) sur une allonge ou par acte séparé. (28) # les régles relatives a la caution : > La caution, personne qui procure le cautionnement, doit avoir une surface appréciable du point de vue bancaire puisqu’elle peut étre appelée 4 suppléer éventuellement la ence du client débiteur. lle doit étre capable car « nul ne peut se porter caution s*il n’a pas la capacité d’aliéner a titre gratuit » (article 1119 du DOC). Une personne physique doit juste posséder la capacité de s’obliger et de faire des libéralités. > Le représentant ou le mandataire d’une personne morale doit, par contre, étre habilité & cautionner au nom de la société pour pouvoir engager celle ci. Cette capacité de cautionner doit étre expressément définie dans les’statuts de celle ci ou dans l’acte de mandat ou de délégation de pouvoirs que confére généralement Je conseil d’administration au représentant désigné b) étude de quelques sdretés personneties spéciales © la garantie de "Etat Certains erédits présentant un intérét économique particulier pour le pays, sont garantis par VEtat. Il s’agit, principalement des emprunts obligatoires du CIH souscrit par Jes établissements bancaires dans le cadre de l’opération de financement des 200.000 logements sociaux. * aval d’organismes spécialisés = Certains établissements financiers spécialisés marocains, accordent leur aval pour faciliter le financement d’activité entrant dans le cadre de leur objet. (28) A. Barada, op.cit Samih & chiki 2004 39 Les erédits dinvestissement sw Maroe Tel est notamment le cas de la caisse centrale de la garantie, pour promouvoir et encourager les projets d’investissement présentant un intérét économique ou social national (29). 2) les siretés réelles a) caractéristiques générales « définition Les siiretés réelles portent sur le nantissement de biens meubles ou immeubles. Aux termes de l'article 1170 du DOC «le nantissement est un contrat par lequel Je débiteur ou un tiers agissant dans son intérét affecte une chose mobiliére ou immobiliére ou un droit incorporel 4 Ja garantie d’une obligation et confére au créancier le droit de se payer sur cette chose, par préférence A tout autres oréanciers, au cas ou le débiteur manguerait a le satisfaire. La loi précise (article 1174 du DOC) que « tout ce qui peut étre valablement vendu peut étre objet de nantissement. » Regles Les banques, les organismes financiers et d’une fagon générale tous les établissement de erédit que le siretés réelles leur intéressent, se préoccupent toujours de connaitre la valeur effective des biens qui leur sont proposés en nantissement et veillent d’une fagon particuliére la régularité des actes qui constituent la base de leur garantie. (30) - La détermination de la valeur réelle des biens susceptibles de nantissement (terrain, immeubles, fonds de commerce, matériels, marchandises, titres,...) est opérée généralement par des évaluations et par des enquétes effectuées par les services compétents auprés de la conservation fonciére, sur le registre du commerce ainsi qu’auprés de professionnels (experts, fournisseurs...) ~ Régularité dun acte de nantissement est subordonnée & : > L'établissememt de la garantie par une personne ayant la capacité de disposer a titre de la chose quien est l’objet ; > indication de la somme garantie; Varticle 1175 du DOC, stipule a cet effet, que «le nantissement peut étre constitué pour sdireté d’un crédit ouvert ou d’une simple ouverture de compte courant, d’une obligation future éventuelle, ou suspendue une condition, pourvu que Je montant de la dette assurée ou le maximum qu’elle pourra atteindre soit déterminé dans Vacte constitutif ». > L'enregistrement et inscription de I’acte dans les délais légaux. On peut classer les sfretés réelles en fonction de objet de nantissement ; on distingue ainsi ; les garanties immobilieres, les nantissements mobiliers et les nantissements de droits incorporels (voir schéma). (29) pour plus de détails se référer axcx nouvelles interventions de la CCG (G0) A. Barrada, op. Cit. Samih & chiki 2004 40 es erddits investissement au Maroc NANTISSEMEN' yv Fo a Immobilier Mobilier De droits incorporels Vv y - Ave dépossession Sans | =gage dépossession v ¥ ¥. ~ hypothéque F gage sur depositions - nantissement de - nantissement de terrestre. despece ; matériels ; fonds de commerce -hypothéque - gage sur titre ; | | - nantissement de maritime. vehicules ; - gage sur marchandises ; = hypothéque sur aéronefs. - gage sur effets de commerce. b) garanties immobiliéres En pratique bancaire, les garanties immobiliéres se présentent presque toujours sous la forme de I’hypothéque. b.1) Uhypotheque terrestre + Définition L’hypothéque est définie par article 157 du dahir du 12 aodt 1913 sur immatriculation des immeubles (complété par ie dahir du 2 juin 1915) comme étant : « un droit réel immobilier sur les immeubles affectés 3 ["acquittement d’une obligation. Elle est de sa nature indivisible et subsiste en entier sur les immeubles. Elle les suit dans quelques mains qu’ils passent. unih & chiki 2008 - 4. Les erddits d'investissement au Maroe + Validité et mainlevée de ’hypothéque Concernant la validité de l"hypothéque, la loi précise que « toute hypothéque réguliérement mentionnée aux titres fonciers conserve son rang et sa validité, sans formalité nouvelle, jusqu’a la mention réguliére, aux mémes titres de l’acte libératoire ».31) La garantie hypothécaire conserve donc force légale tant qu’elle n’est_pas radiée. Sa radiation intervient généralement sur présentation d’un acte de mainlevée délivré par le créancier ou ordonné par un jugement. Les formalités afférentes a la mainlevée sont > La légalisation de la signature du créancier ; > L’enregistrement de l’acte dans le mois de sa date ; > Et son inscription a la conservation fonciéxe. Pour conclure, signalons que les garanties hypothécaires terrestres sont les plus recherchées par les établissements de crédit en raison des apaisements que confére leur consistance immobiliere 6.2) Uhypotheque maritime Régie par le dahir formant code de commerce maritime (DCCM) en date du 31 mars 1919 (rectifié par dahir du 15 aott 1970) Phypothéque maritime ne peut porter que sur des navires de 2 tonneaux de jauge brute. (32) + Les formalités y afférentes sont > L’établissement de l’acte hypothécaire sur la base et au vu de Iacte de nationalité du navire > L’établissement d’un bordereau reprenant la description du navire et les principales caractéristiques du contrat hypothécaire aux fins d’inscription ; > La légalisation des signatures postées sur le contrat et l’enregistrement de celui ci dans le délai d’un mois suivant la date de la derniére législation ; > inscription de la garantie hypothécaire auprés de la conservation des hypotheques maritimes de Casablanca (seule conservation maritime au Maroc. b.3) Vhypothéque sur aéronefs L’hypothéque sur aéronefs est prévue par le décret n° 2.61.161 du 10 juillet 1962 relatif la réglementation de l’aéronautique civile qui définit dans son article 1 les aéronefs comme étant « des appareils pouvant se soutenir dans ’atmosphére grace aux réactions de lair au dela de la limite dinteraction de la surface, Toutefois ne sont pas réputés aéronefs les modéles réduits utilisés par Paviation sportive », BI) article 161 du dahir du 12 aoi 1913 sur U'intermédiation des immeubles modifié par le dahir du 2 juin 1915, (G2) cette précision figure dans l'article 82 du dahir formant code de commerce maritime du 31 mars 1919. 42 Les credits d'investissemeint au Maroc Si la durée de validité est la méme que celle de I’hypothéque maritime (Sans) avec possibilité de renouvellement (devant étre effectué & lintérieur de ce délai), quelques differences méritent @’étre soulignées a savoir > Liinscription de Pacte (établi sous seing privé ou sous la forme authentique) est opérée au registre @’immatriculation tenv par la direction de Pair. ©) garanties mobiliéres : le gage et le nantissement sans dépossession L’article 336 du code de commerce stipule qu’ «il y’a deux sortes de nantissement : Je gage qui suppose la dépossession du débiteur et le nantissement sans dépossession ». el) le gage = Caractéristiques Régie par les articles 1184 a 1230 du DOC et les articles 336 & 354 du code de commerce « le gage confére au créancier le droit de retenir la chose engagée jusqu’a parfait acquittement de la dette, de la vendre si P obligation n’est pas acquittée et d’étre payé sur le prix, en cas de vente, par privilége et préférence a tout autre créancier » (article 1184 du DOC) €.2) le nantissement sans dépossession Si la dépossession du débiteur est aisée dans le cadre de nantissement d’espaces de titres (actions, obligations, bons de caisse...), d’effet de commerce, de connaissement et méme de la plupart des marchandises (produits finis) elle est quasi-impossible dans la constitution de certains gages tels que > Le nantissement du matériel et outillage ; > Le nantissement de véhicules > Le nantissement agricole ; C’est la raison pour laquelle le législateur a prévu des textes particuliers spécifiques chaque type de nantissement énuméré ci dessus. 3) Les différentes formes de gage On peut en distinguer principalement Le nantissement de titres ; Le nantissement d’espéce ; Le nantissement d’effets de commerce ; Le nantissement de créances ; Le nantissement de marchandises. vvvVY = Le nantissement de titres Les nantissements de titres peuvent porter sur : > Les valeurs mobiliéres telles que les actions, les obligations, les obligations convertibles en action, les bons de privatisation (BDP) ; ‘amily & chiki 2 4B

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