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Examen Blanc

UE1 – GESTION JURIDIQUE, FISCALE ET


SOCIALE

Rappel des conditions d’examen réelles :

Durée de l’épreuve : 4 heures – Coefficient : 1,5

Aucun document ni aucun matériel n'est autorisé.

NOS CONSEILS

Afin de vous préparer au mieux à l’épreuve, ProCompta vous recommande fortement de vous plonger dans
les conditions réelles d’examen :

- Vous chronométrer : travailler l’épreuve en 4 heures maximum.


- Ne pas utiliser de cours, documents, fiches, calculatrice.

Bon courage !
Le sujet se présente sous la forme de quatre dossiers indépendants.

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Page de garde 1
DOSSIER 1 – Cession d’entreprise (6 points) 3
DOSSIER 2 – Droit pénal (6 points) 5
DOSSIER 3 – Entreprises en difficulté (5 points) 6
DOSSIER 4 – L’administration fiscale (3 points) 7

AVERTISSEMENT

Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses, il vous est
demandé de la (ou les) formuler explicitement dans votre copie. Toutes les réponses devront être justifiées.

Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie et à la qualité rédactionnelle. Il sera
tenu compte de ces éléments dans l’évaluation de votre travail.

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DOSSIER 1 – CESSION D’ENTREPRISE (6 points)

Yann HICKE est un entrepreneur individuel qui exploite en Bretagne un commerce de crêpes à consommer sur
place ou à emporter.

Il exerce son activité dans une camionnette spécialement aménagée : à l’intérieur, frigo pour conserver les aliments,
crêpières pour faire les crêpes, bacs contenant la pâte à crêpes et à galettes, et, pour l’extérieur, ouverture sur la
longueur de la camionnette et à l’arrière pour servir les clients. Tous les matins, il installe quelques tables et chaises
à l’arrière pour que les clients puissent manger leurs crêpes sur place.

La vente se fait exclusivement sur des marchés locaux (Carnac, Auray, La Trinité-sur-Mer...) pour lesquels Yann HICKE
a obtenu des emplacements de premier choix.

Grâce à la qualité de sa pâte à crêpe, à la générosité de ses garnitures, à l’originalité de ses compositions, à son
franc-parler et à la convivialité de son accueil Yann HICKE a pu développer une clientèle nombreuse constituée
aussi bien de locaux fidèles que de touristes de passage. Il n’est pas rare que la queue se fasse devant la
camionnette pour obtenir l’une de ses crêpes.

Cela étant, après plus de 30 ans passés à faire des crêpes, Yann HICKE estime qu’il a bien mérité une retraite et a
décidé de mettre en vente son commerce. Son souhait serait d’en tirer 200 000€, ce qui lui permettrait de réaliser
une plus-value de l’ordre de 130 000€.

Yann HICKE a récemment été contacté par un acheteur potentiel : Laure HICULAIRE. Lors d’un entretien un peu
informel, Laure HICULAIRE a demandé si elle pouvait avoir communication des comptes des 5 dernières années.
Or, Yann HICKE n’a pas réellement envie de fournir ce genre d’information.

Travail à faire

1. Yann HICKE peut-il refuser de communiquer le résultat de son entreprise à Laure HICULAIRE à l’occasion
de sa cession ?

NB. Question type cas pratique : Il n’est pas nécessaire de rappeler les faits, ni de formuler une question de droit
au DSCG. Ces étapes sont indiquées à titre indicatif dans ce corrigé pour votre compréhension et pour vous aider
sur le travail de réflexion que vous ferez le jour de l’examen, à la fois pour identifier et qualifier juridiquement les
faits pertinents, mais aussi pour comprendre le véritable enjeu juridique des questions.

RAPPEL DES FAITS

Un entrepreneur cède son entreprise individuelle et souhaite ne pas communiquer le résultat de son
entreprise au cours des cinq dernières années.

QUESTION DE DROIT

Quels sont les documents qui doivent obligatoirement être transmis par le cédant au cessionnaire en cas de
transmission d’une entreprise individuelle ?

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RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Lors de la transmission d’une entreprise individuelle, il convient de protéger, notamment, l’acheteur contre
les mauvaises surprises.
Indépendamment des obligations d’information que le principe de bonne foi contractuelle met à sa charge,
le cessionnaire d’une entreprise individuelle était tenu par le Code de commerce de fournir différents
documents au candidat à l’achat et notamment des documents relatifs à l’activité de l’entreprise. C’est ainsi
qu’il devait communiquer le résultat des 3 derniers exercices ainsi que le résultat depuis la clôture du dernier
exercice et le moment où la vente sera conclue.

Ces obligations légales ayant disparu, la protection de l’acheteur est donc assurée par le droit commun des
contrats. En conséquence, si le vendeur n’est pas tenu de communiquer les informations anciennement
obligatoires, il doit néanmoins informer l’acquéreur de tout élément que l’acquéreur ne peut connaître et qui
serait susceptible d’avoir une incidence sur son consentement. A défaut, l’acquéreur pourrait demander
l’annulation de la cession pour cause de dol.
Il est donc recommandé que le cédant porte le résultat à la connaissance de l’acquéreur.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, Yann HICKE vend son entreprise individuelle. Il doit donc respecter l’obligation d’information que
la loi met à la charge de toute partie à un contrat.

CONCLUSION

Il devra donc communiquer les résultats de l’entreprise, sous peine de voir l’acquéreur lui reprocher d’avoir
omis de lui donner des informations nécessaires à son consentement et de ce fait demander l’annulation de
la cession pour dol.

Les discussions entre Yann HICKE et Laure HICULAIRE se poursuivent. À cette occasion, Laure HICULAIRE a
demandé à ce quoi soit insérée dans le contrat une « clause de garantie de passif ». Yann HICKE ne sachant
pas trop de quoi il s’agit, il vient vous consulter.

Travail à faire

2. Vous indiquerez à Yann HICKE ce qu’est une clause de garantie de passif et si cette clause est utile dans
l’opération envisagée.

RAPPEL DES FAITS

A l’occasion de la cession d’une entreprise individuelle, l’acheteur demande à ce que soit insérée dans la vente
une clause de garantie du passif.

QUESTION DE DROIT

Qu’est-ce qu’une clause de garantie du passif et est-elle utile dans le cadre de la cession d’une entreprise
individuelle ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Lors de la transmission d’une entreprise, l’acheteur est informé des résultats passés. Il fonde sa décision et
son estimation sur ces informations. Mais on ne saurait exclure qu’un passif ultérieur, dont il n’a pas
connaissance, apparaisse postérieurement à la vente et vienne rendre l’acquisition bien moins intéressante
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que ce qui avait été estimé.
Afin de se prémunir contre ce risque, l’acquéreur peut demander l’insertion d’une clause de garantie du passif
dans le contrat. En application de cette clause, le cédant s’engage à prendre à sa charge tout passif qui serait
découvert après la vente mais qui serait né avant la vente.
Une telle clause n’est utile que si la cession porte sur l’actif et le passif de l’entreprise, c’est-à-dire uniquement
lorsque l’entreprise est exploitée sous forme de société.
En revanche elle n’est en principe pas utile lors de la cession d’une entreprise individuelle. En effet, dans ce
cas, seuls sont transmis les éléments d’actif, le cédant restant responsable du passif né avant la cession.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, Yann HICKE cède son entreprise individuelle. Ne seront compris dans la cession que les éléments
de l’actif du fonds de commerce.

CONCLUSION

En conséquence, il restera personnellement tenu de l’ensemble du passif né avant la cession.


Il en résulte que la clause de garantie du passif n’a pas d’intérêt dans ce cas.

Par ailleurs, Sarah PAILE travaille tous les mercredis et les dimanches avec Yann HICKE sur le marché de Carnac. Elle
a appris que Yann HICKE souhaite vendre et est inquiète pour son travail car elle a besoin de ce CDI pour subvenir
aux besoins de la famille. Elle a peur que son contrat de travail ne soit pas repris par Laure HICULAIRE.

Travail à faire

3. Pouvez-vous rassurer Sarah PAILE quant au maintien de son contrat de travail ?

RAPPEL DES FAITS

Le salarié d’un entrepreneur individuel qui cède son entreprise se demande si cette cession emporte la rupture
de son contrat de travail.

QUESTION DE DROIT

Quels sont les contrats transmis avec l’entreprise individuelle ou le fonds de commerce ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

La transmission de l’entreprise individuelle emporte le transfert vers l’acquéreur de tous les éléments
constitutifs du fonds de commerce. Sont en revanche exclus de la cession les obligations contractuelles du
vendeur qui sont nées d’un contrat non transmis. Sont également exclus en principe les contrats conclus par
le vendeur, notamment avec ses clients ou fournisseurs.
Toutefois, des dispositions législatives particulières viennent inclure certains contrats dans la cession et cela
même en l’absence de stipulations contractuelles en ce sens. C’est ainsi que le Code du travail prévoit que les
contrats de travail sont automatiquement transférés à l’acquéreur du fonds de commerce. Tous les contrats
de travail sont concernés.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, Yann HICKE a conclu un contrat de travail avec Sarah PAILE. Ce contrat de travail est lié à
l’entreprise individuelle.

CONCLUSION

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En conséquence, même si Yann HICKE cède son fonds de commerce, l’acquéreur devra poursuivre le contrat
de travail conclu avec Sarah PAILE.
Sarah PAILE n’a donc pas à s’inquiéter pour la poursuite de son contrat de travail.

Lors des discussions, Laure HICULAIRE a indiqué qu’elle souhaitait étaler le paiement sur 5 ans à raison de 40 000€
par an. Sur le principe Yann HICKE n’a rien contre, mais il a peur que Laure HICULAIRE arrête de payer dans un an
et qu’il ne lui soit pas possible de profiter de sa retraite dans les conditions espérées.

Travail à faire

4. Existe-t-il des mécanismes garantissant que le prix convenu sera payé par Laure HICULAIRE ?

RAPPEL DES FAITS

Le prix de cession d’un fonds de commerce était payé de façon fractionnée, le vendeur s’interroge sur les
conséquences d’un défaut de paiement du prix.

QUESTION DE DROIT

Le paiement du prix convenu lors de la cession d’un fonds de commerce est-il garanti ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

L’entrepreneur individuel qui cède son entreprise cède souvent plus qu’une simple entreprise : il cède une
partie de sa vie. Il est donc normal que cette cession soit entourée de garantie pour le vendeur afin qu’il
perçoive le prix convenu.
C’est ainsi que, dès lors que la cession a été rédigée par écrit et enregistrée, le vendeur dispose d’un privilège
dès lors qu’il a pris soin de faire inscrire celui-ci auprès du greffe du tribunal de commerce du lieu où est situé
le fonds cédé. Ce privilège consiste en en droit de préférence et un droit de suite.
Ce privilège lui permet d’être payé avant tout autre créancier de l’entreprise dès lors que l’acquéreur procède
à la vente d’éléments du fonds de commerce. Afin de parfaire son efficacité, le droit de préférence est assorti
d’un droit de suite qui permet d’aller réclamer les biens entre les mains des acquéreurs.
Par ailleurs, le vendeur dispose d’une action résolutoire en cas de défaut de paiement du prix. Il pourra ainsi
récupérer le fonds en restituant les sommes perçues à l’acquéreur.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, Yann HICKE vend son entreprise individuelle avec tous les éléments constitutifs d’un fonds de
commerce.

CONCLUSION

Il peut donc bénéficier des garanties auxquelles peuvent prétendre les vendeurs de fonds de commerce et
ainsi être certain que le prix convenu lui sera intégralement versé.

Pour finir, Yann HICKE n’a pas trop l’habitude des questions fiscales. Or, il a souvent entendu dire que « les plus-
values sont vraiment les revenus les plus taxés qui existent ». Cela lui fait peur car il compte bien réaliser une plus-
value et il a peur qu’au final il ne lui reste pas grand-chose.

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Travail à faire

5. Indiquez quel sera le montant qui restera à Yann HICKE après les différents prélèvements (fiscaux, CSG,
CRDS...) en admettant que le prix de vente soit de 200 000€ (il n’est pas tenu compte des droits
d’enregistrement).

RAPPEL DES FAITS

Une entreprise individuelle est cédée pour un montant inférieur à 300 000€.

QUESTION DE DROIT

Quel est le montant des impôts perçus à l’occasion de la cession d’un fonds de commerce ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

La cession d’une entreprise individuelle à titre onéreux peut permettre au cédant de réaliser une plus-value.
Cette plus-value doit en principe être taxée au taux de 30%. Il existe toutefois deux régimes de faveur lorsque
la cession porte sur une entreprise individuelle. L’un de ces régimes de faveur s’applique lorsque la cession
porte sur une entreprise qui est cédée pour un montant inférieur à un certain seuil. Ce seuil est fixé, à 300
000€. Si ce seuil n’est pas franchi, il n’est perçu aucun impôt sur le prix de cession. Cette exonération concerne
aussi bien l’IR que la CSG et la CRDS.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, l’entreprise individuelle cédée par Yann HICKE exerce une activité de vente de crêpes. La vente
portera sur un montant de 200 000€, donc sur un montant inférieur à 300 000€.

CONCLUSION

En conséquence, il ne sera perçu aucun impôt sur les plus-values à l’occasion de cette cession.

Il restera donc, hors éventuels droits d’enregistrements à la charge de Yann HICKE, l’intégralité des 200
000€ à la suite de cette cession.

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DOSSIER 2 – Droit pénal (6 points)

Pierre KIROULE est le directeur général d’une SA qui importe du matériel audio depuis la Chine. Les produits sont
sélectionnés pour leur suivi et surtout pour les très bons résultats qu’ils obtiennent lors de mesures faites sur
différents sites internet très en vue qui attirent une demande importante de la part d’amateurs de son de grande
qualité à prix contenu.

Les produits sont ensuite proposés à des revendeurs de matériel « Hi-Fi » qui les acceptent sans préjugés. Dans le
cadre de cette distribution, il a contacté Anna MASPAMOUSSE, qui est la gérante statutaire de la SNC « Hi-Fi
Génie », plus grand réseau de magasins de vente de matériel audiophile. Le courant est tout de suite passé et ils
se sont mariés peu de temps plus tard.

La crise du COVID-19 avec son confinement en 2020, ayant obligé la population à rester chez elle, le marché de
l’audio « Hi-Fi » a connu un engouement qui a permis à « Hi-Fi Génie » d’enregistrer de bons résultats. Anna
MASPASMOUSSE en a profité pour partir en vacances avec sa fille. L’ensemble du séjour a été payé avec la carte
bleue de la SNC « Hi-Fi Génie ». L’un des associés s’est inquiété de ces paiements dont il estime qu’ils constituent
un abus de bien sociaux.

Travail à faire

1. Très inquiète Anna MASPAMOUSSE vous consulte sur ce point. Au regard des circonstances de fait,
l’abus de biens sociaux est-il constitué en l’espèce ?
2. Quelle autre sanction (pénale ou non) pourrait s’appliquer à Anna MASPAMOUSSE ?

Remarque : les deux questions peuvent ici être traitées simultanément. Cela ne pose pas de problèmes à
condition que cela soit indiqué clairement dans la copie. En revanche, si cela n’est pas précisé, aucun point
supplémentaire ne sera accordé par rapport à la question qui sera considérée comme étant traitée.

QUESTION 1 & 2

RAPPEL DES FAITS

Le dirigeant d’une société de personnes paye des dépenses personnelles avec l’argent de la société.

QUESTION DE DROIT

Ces faits sont-ils constitutifs d’un abus de biens sociaux ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Le droit pénal français sanctionne certains agissements commis dans le cadre du droit des affaires. C’est ainsi
que le Code de commerce réprime certains agissements commis à l’occasion de la gestion courante de la
société. Ces agissements peuvent être constitutifs d’un abus de biens sociaux.

L’abus de biens sociaux est constitué dès lors que le dirigeant d’une société fait, de mauvaise foi, des biens
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ou du crédit de la société un usage contraire à l’intérêt de la société et dans un intérêt personnel.
Toutefois, le délit d’abus de biens sociaux n’est constitué que si la société est une société de capitaux. Le délit
ne s’applique pas dans les sociétés de personnes.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, il apparaît que Anna MASPAMOUSSE a payé ses vacances en utilisant les fonds de la société. Elle
a incontestablement fait usage des biens de la société. Les dépenses n’étant pas faites dans l’intérêt de la
société, il s’agit d’un usage contraire à l’intérêt de la société. Dans la mesure où il a réglé ses vacances
personnelles. Il s’agit donc d’une dépense faite pour un intérêt personnel.
Si ces faits peuvent paraître constituer un abus de bien social, la société en cause est une SNC. Les SNC ne
sont pas mentionnées dans le Code de commerce comme pouvant donner lieu à un abus de biens sociaux.

CONCLUSION

En conclusion, les faits commis par Anna MASPAMOUSSE ne sont pas constitutifs d’un abus de biens sociaux.
Toutefois, Anna MASPAMOUSSE, en tant que dirigeante, s’est vue remettre des biens afin d’en faire un usage
déterminé : faire réaliser des bénéfices à la société. Les biens ainsi remis ont été utilisés à des fins autres que
celles pour lesquelles ils ont été remis. Ces faits peuvent être pénalement sanctionnés au titre de l’abus de
confiance.

Avec le déconfinement faisant suite à la fin de l’épidémie de COVID-19 et la saison très chaude, qui incite les gens
à sortir de chez eux, l’année 2021 est sombre pour « Hi-Fi Génie ». Afin de tirer une épine du pied de sa femme,
Pierre KIROULE a décidé de ne pas réclamer à Anna MASPAMOUSSE le paiement d’une livraison d’appoint et de
lui vendre le matériel à prix coûtant pendant un trimestre. Ces largesses, sans aboutir à mettre la SA en difficulté,
l’empêchent de distribuer des dividendes. L’un des actionnaires est furieux car si la SNC « Hi-Fi Génie » est un bon
client, il est loin d’être un débouché nécessaire pour la SA qui n’est par ailleurs pas associée de la SNC. Il veut donc
poursuivre Pierre KIROULE pour abus de biens sociaux.

Travail à faire

3. Pierre KIROULE a-t-il commis un abus de biens sociaux ?

RAPPEL DES FAITS

Le dirigeant d’une société de capitaux omet de réclamer le paiement d’une créance détenue par la société
sur une autre société dirigée par sa femme. La société bénéficiaire, cliente de la société, n’est pas un client
important de la société.

QUESTION DE DROIT

Un abus de biens sociaux est-il commis ? Un associé peut-il s’estimer victime de ce délit ? Le cas échéant,
comment pourra-t-il s’assurer que le ministère public engagera des poursuites ?

Remarque : dans la mesure où l’abus de bien sociaux est une infraction pénale composée de multiples
éléments constitutifs, il est possible de regrouper le rappel des règles de droit et l’application aux faits. Dans
cette approche, il convient de citer un élément constitutif puis de procéder directement à son application à
l’espèce dans un paragraphe unique. Vous pouvez ensuite citer le prochain élément constitutif puis procéder
à son application à l’espèce dans le paragraphe suivant et ainsi de suite tel que vous pouvez le voir ci-dessous.

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT & APPLICATION AUX FAITS

Le droit pénal français sanctionne certains agissements commis dans le cadre du droit des affaires. C’est ainsi
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que le Code de commerce réprime certains agissements commis à l’occasion de la gestion courante de la
société. Ces agissements peuvent être constitutifs d’un abus de biens sociaux.
Pour qu’il y ait abus de biens sociaux, il faut d’abord un usage des biens ou du crédit de la société. Cet « usage
» peut résulter, selon la jurisprudence de la Cour de cassation, d’une simple abstention. Ainsi, le fait pour
Pierre KIROULE de s’abstenir de réclamer une créance peut être considéré comme constitutif d’un abus de
biens sociaux.
Il faut ensuite que cet usage soit contraire aux intérêts de la société. La contrariété aux intérêts de la société
n’est pas seulement financière mais peut être commerciale. Par ailleurs cet intérêt s’apprécie au niveau du
groupe si la société fait partie d’un groupe. En l’espèce, il apparaît que la SA dirigée par Pierre KIROULE n’est
pas associée de la SA dirigée par Anna MASPAMOUSSE et inversement. Les sociétés ne constituent donc pas
un groupe. Si la SNC est un client de la SA, elle ne constitue pas une source de débouché très importante. Il
est donc possible de considérer que les agissements sont contraires à l’intérêt de la société.
Enfin l’intérêt « personnel » peut être direct ou indirect. La société bénéficiaire est dirigée par la femme de
Pierre KIROULE. Il est possible de considérer que les faits sont motivés par un intérêt personnel.

CONCLUSION

Il semble donc qu’en effet, les agissements de Pierre KIROULE soient constitutifs d’un abus de biens sociaux.

4. L’actionnaire peut-il invoquer l’absence de versement de dividendes pour porter plainte pour abus
de biens sociaux ? Comment doit-il procéder ? Pour quel résultat en cas de succès ?
5. Quelle procédure doit-il alors mettre en œuvre pour être sûr que le ministère public engage des
poursuites ?

Remarque : les deux questions peuvent ici être traitées simultanément. Cela ne pose pas de problèmes à
condition que cela soit indiqué clairement dans la copie. En revanche, si cela n’est pas précisé, aucun point
supplémentaire ne sera accordé par rapport à la question qui sera considérée comme étant traitée.

QUESTION 4 & 5

RAPPEL DES FAITS

Un associé d’une société de capitaux veut porter plainte contre le dirigeant d’une société qu’il estime
coupable d’abus de biens sociaux au motif que ces agissements l’ont privé de dividendes.

QUESTION DE DROIT

Les associés peuvent-ils être considérés comme les victimes d’un abus de biens sociaux ? Comment la victime
d’une infraction peut-elle s’assurer que le ministère public engage des poursuites ?

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RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Une infraction cause nécessairement un trouble à l’ordre social, trouble qu’il convient de punir par la mise en
œuvre de l’action publique. Mais ces mêmes faits peuvent causer un préjudice individuel dont la victime
pourra demander réparation au titre de l’action civile. Cette réparation pourra être poursuivie devant les
juridictions pénales par une constitution de partie civile.
Seules les victimes dont le préjudice est direct et certain peuvent se constituer partie civile. La question de
savoir qui pouvait être victime d’un préjudice direct et certain s’est posée pour l’abus de biens sociaux. La
jurisprudence a une position restrictive sur ce point et estime que seule la société est habilitée à se constituer
partie civile. En cas de défaillance des dirigeants, l’un des associés peut se substituer à ces organes dans le
cadre d’une action dite ut singuli, qui sera exercée au nom de la société.
En cas de constitution de partie civile, le ministère public ne peut procéder au classement sans suite sans
avoir recherché si des poursuites devaient être engagées.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, l’actionnaire invoque comme préjudice l’absence de distribution de dividendes. Il n’invoque pas
le préjudice subi par la société.

CONCLUSION

Il en résulte que s’il peut formellement se constituer partie civile afin d’obliger le ministère public à engager
des poursuites, il est fort probable que cette action soit déclarée irrecevable, l’associé n’étant victime pas des
agissements.
Il faudrait qu’il agisse au nom et pour le compte de la société pour que celle-ci récupère les sommes ainsi
perdues et puisse ensuite les distribuer.

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DOSSIER 3 – Entreprises en difficulté (5 points)

La SA « DAMASE » est une société spécialisée dans le tannage d’articles en cuir. Elle a été constituée en 1996
avec un capital de 100 000€. Elle compte 28 associés et a désigné Jean BONNEAU comme directeur-général.
Elle réalise un CA annuel de l’ordre de 9,4 millions d’euros et emploie régulièrement 108 personnes. Le total
de son bilan s’élève à 2,4 millions d’euros.

Au cours du mois de mai 2020, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région dans laquelle la SA «
DAMASE » procède au tannage de ses articles. Il en résulte que différentes cuves dans lesquelles étaient
entreposés des produits de tannage ont débordé, les produits s’étant répandus autour du site en dégageant
des odeurs nauséabondes.

Les riverains, par l’odeur alertés, se sont inquiétés d’une éventuelle pollution des sols par ces produits. Bien
que ces produits soient inoffensifs pour l’environnement, l’un des riverains a informé la presse locale et l’affaire
a pris une ampleur médiatique considérable. En conséquence, une très grande partie des clients a suspendu
ses commandes. Ces clients craignent en effet que la mauvaise image qui affecte la SA « DAMASE » ne les
affectent et ne détourne leurs propres clients. Les médias relaient d’ailleurs copieusement cette information.

Travail à faire

1. La SA « DAMASE » devait-elle se doter d’un commissaire aux comptes ?

RAPPEL DES FAITS

Une société réalisant plus de 8 millions d’euros de CA et employant plus de 50 salariés se demande si elle
doit se doter d’un commissaire aux comptes.

QUESTION DE DROIT

Quelles sont les sociétés qui doivent se doter d’un commissaire aux comptes ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Les règles relatives à la désignation des commissaires aux comptes ont été profondément modifiées en 2019.
Ces modifications ont rendu moins fréquente l’obligation faite aux sociétés d’avoir un commissaire aux
comptes.
En effet, l’obligation faite à toutes les SA d’avoir un commissaire aux comptes a disparu.
L’obligation est désormais conditionnée au franchissement de seuils communs à toutes les sociétés, seuils qui
ont été rehaussés par rapport aux anciens seuils.
C’est ainsi que doivent se doter d’un CaC les sociétés qui dépassent deux des trois seuils suivants :
- plus de 8 millions d’euros de CA ;
- plus de 4 millions d’euros de total de bilan ;
- plus de 50 salariés.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, la SA DAMASE réalise un CA de 9,8 millions d’euros.


Elle emploie régulièrement 108 salariés.

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CONCLUSION

Elle dépasse donc deux des trois seuils et doit obligatoirement se doter d’un CaC.

2. Sans considération de la réponse à la question précédente, que doit faire le commissaire aux
comptes face à une situation telle que celle de SA « DAMASE ».

3. Que risque le commissaire aux comptes s’il n’agit pas ? Ce risque a-t-il des chances de se réaliser au
regard des circonstances de l’espèce ?

Remarque : les deux questions peuvent ici être traitées simultanément. Cela ne pose pas de problèmes à
condition que cela soit indiqué clairement dans la copie. En revanche, si cela n’est pas précisé, aucun point
supplémentaire ne sera accordé par rapport à la question qui sera considérée comme étant traitée.

QUESTION 2 & 3

RAPPEL DES FAITS

Suite à différents problèmes, une grande partie des clients d’une société décide d’annuler, au moins
temporairement, ses commandes.

QUESTION DE DROIT

Comment doit réagir le CaC face à une telle situation ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Il est aujourd’hui acquis que plus les difficultés de l’entreprise sont détectées de façon précoce, plus la société
a de chances de pouvoir prendre les mesures propres à assurer son rétablissement. C’est pourquoi différentes
procédures d’alerte sont prévues. L’une de ces procédures est enclenchée par une initiative du commissaire
aux comptes.
Celui-ci est tenu de déclencher cette alerte dès lors qu’il a eu connaissance, dans le cadre de l’exercice de ses
fonctions, de faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation.

APPLICATION AUX FAITS & CONCLUSION

En l’espèce, il apparaît que les fuites de produits nauséabonds de la SA DAMASE a connu un retentissement
médiatique qui a nui à son image. De ce fait, de nombreux clients ont décidé de suspendre leurs commandes.
Bien que temporaire, la situation peut avoir des conséquences très lourdes pour la société puisqu’il est précisé
que ce sont de très nombreux clients qui ont adopté cette position. On peut craindre que cette situation ne
compromette assez rapidement la continuité de l’exploitation.
Il appartient donc au commissaire aux comptes de déclencher la procédure d’alerte dans ce cas.

S’il ne déclenche pas la procédure d’alerte lorsque les conditions sont réunies, il engage sa responsabilité et
peut être condamné à payer une partie du passif de la société si celle-ci fait l’objet d’une liquidation judiciaire.
Pour que sa responsabilité soit engagée, il faut démontrer l’existence d’un préjudice (la liquidation judiciaire),
le fait générateur (l’absence de déclenchement de la procédure alors que les conditions sont réunies) et
l’existence d’un lien de causalité. En d’autres termes, il faut démontrer que si le commissaire aux comptes avait
alerté les dirigeants, les décisions adéquates auraient pu être prises.
En l’espèce, il semble difficile d’admettre que ce lien de causalité puisse exister. En effet, les faits ont fait l’objet
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d’une large médiatisation. Les dirigeants et les actionnaires ne pouvaient donc pas ignorer ces faits. Malgré
cette médiatisation, ils n’ont pas réagi. Rien ne permet donc de penser que les décisions adéquates auraient
été prises si le commissaire aux comptes avait déclenché l’alerte.

Malheureusement, l’affaire traîne en longueur et les commandes ne repartent pas. Le dirigeant de la SA « DAMASE»,
Nicolas FÉMAL, a toujours eu une gestion prudente de la société. La société a donc jusqu’à présent pu honorer
toutes ses échéances et toutes celles à venir dans un avenir proche pourront également être honorées. Mais si la
situation s’enlise, cela pourrait ne plus être le cas.

Travail à faire

4. Au regard de la situation de la SA « DAMASE », quelles sont les procédures de traitement des


difficultés des entreprises qui peuvent être envisagées ?

RAPPEL DES FAITS

Une société qui est en mesure de faire face actuellement à son passif en mobilisant son actif disponible risque
d’être rapidement confrontée à des difficultés qu’elle n’est pas en mesure de surmonter seule.

QUESTION DE DROIT

Quelles sont les procédures qui peuvent être mises en œuvre dans ce cas ?

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT

Les sociétés qui connaissent des difficultés peuvent demander l’ouverture de différentes procédures destinées
à leur permettre de surmonter les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Ces procédures peuvent être préventives ou curatives selon que la société est en état de cessation des
paiements ou non. Une société est en état de cessation des paiements lorsqu’elle ne peut plus faire face à
son passif exigible en mobilisant son actif disponible.
Lorsqu’une entreprise n’est pas en état de cessation des paiements, deux procédures peuvent être mises en
œuvre. L’une est individuelle. Il s’agit de la procédure de conciliation. L’autre est collective. Il s’agit de la
procédure de sauvegarde de l’entreprise.

APPLICATION AUX FAITS

En l’espèce, il apparaît que, du fait de la gestion prudente de son dirigeant, la SA DAMASE n’est pas encore
en état de cessation des paiements. En effet, non seulement elle est à jour de ses paiements actuels, mais en
plus elle pourra faire face aux échéances futures. Ce n’est que si la situation perdure qu’elle sera en cessation
de paiements.

CONCLUSION

En conséquence, elle peut demander l’ouverture d’une procédure collective, la sauvegarde de l’entreprise, ou
d’une procédure individuelle, la conciliation.

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DOSSIER 4 – L’ADMINISTRATION FISCALE (3 points)

« FORMACADEMIE » est une entreprise individuelle qui propose des formations en Economie/marketing. Elle a été
créée par Laure DAUNANSSE et n’emploi aucun salarié. Afin de rester sous le seuil au-delà duquel elle est tenue
de tenir une comptabilité en bonne et due forme elle s’assure que son CA ne dépasse pas 70 000€ HT par an (le
seuil est fixé à 72 000€ HT).

Le 15 juillet 2019, Laure DAUNANSSE reçoit par courrier recommandé avec demande d’avis de réception un
document intitulé « Avis de vérification de comptabilité ».

Ce document contient les mentions suivantes :

− La vérification de comptabilité est conforme à l’obligation de transparence des sociétés et assure une saine
concurrence entre elles. Elle se déroule conformément aux principes dégagés dans la Charte des droits et
obligations du contribuable vérifié qui peut être téléchargée à l’adresse suivante
http://www.xxxxxxxx.gouv.fr
− Que la vérification portera sur la période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018
− Que Lydie HOTTE, inspectrice spécialisée des finances publiques, se présentera au domicile de Laure
DAUNANSSE le 17 juillet 2019 à 9h pour commencer les opérations de vérification
− Que Laure DAUNANSSE peut se faire assister par le conseil de son choix
− Qu’en cas de contestation, elle peut s’adresser à la supérieure de Lydie HOTTE (coordonnées incluses) et à
l’interlocuteur départemental (coordonnées incluses) »

Paniquée, bien que convaincue que tout est en règle, Laure DAUNANSSE vient vous voir pour savoir ce qu’elle doit
faire.

Travail à faire

1. Relevez les irrégularités de cet avis de vérification de comptabilité.

2. Indiquez à Laure DAUNANSSE quelles seront les conséquences de ces irrégularités.

3. Indiquez à quel moment il serait judicieux d’invoquer ces irrégularités pour être tranquille pour la
période concernée.

Remarque : les trois questions peuvent ici être traitées simultanément. Cela ne pose pas de problèmes à
condition que cela soit indiqué clairement dans la copie. En revanche, si cela n’est pas précisé, aucun point
supplémentaire ne sera accordé par rapport à la question qui sera considérée comme étant traitée.

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QUESTION 1, 2 & 3

RAPPEL DES FAITS

Une société reçoit un avis de vérification de comptabilité qui, parmi différentes mentions, précise que le
vérificateur commencera les opérations de vérification moins de deux jours francs après la réception de l’avis
et ne comporte pas de précisions sur l’impôt vérifié.

QUESTION DE DROIT

En quoi cet avis est-il irrégulier et quelles sont les conséquences de cette irrégularité ?

Remarque : ici encore, chaque règle de droit peut être immédiatement confrontée à l’espèce avant d’évoquer
la règle de droit suivante.

RAPPEL DES RÈGLES DE DROIT & APPLICATION AUX FAITS

Le système fiscal français repose sur un principe déclaratif. Il appartient donc au contribuable de procéder lui-
même à l’évaluation de sa base imposable. Il porte cette évaluation à la connaissance de l’administration
fiscale par le biais d’une déclaration. Cette déclaration est présumée avoir été faite de bonne foi et refléter la
situation du contribuable.
L’administration fiscale est toutefois admise à procéder à un contrôle de la déclaration afin de s’assurer que
celle-ci reflète la situation du contribuable. Toutefois, conformément à la présomption de bonne foi, elle ne
peut procéder à ce contrôle qu’après avoir adressé un avis de vérification au contribuable. Cet avis doit
nécessairement comporter différentes mentions qui vont permettre au contribuable de se préparer et de
présenter ses observations éventuelles.
C’est ainsi que l’avis doit comporter la mention de l’impôt contrôlé. En l’espèce, l’avis de vérification reçu par
« FORMACADEMIE » ne comporte pas de mention relative à l’impôt contrôlé. Il s’agit là d’une irrégularité
potentielle, mais le Conseil d’État semble assez souple quant à cette mention.
Afin de laisser au contribuable le temps de se préparer, le vérificateur ne peut se présenter au siège de
l’entreprise moins de deux jours francs après la réception de l’avis par le contribuable. En l’espèce,
FORMACADEMIE reçoit l’avis de vérification le 15 juillet 2019. La vérification ne peut donc pas commencer
avant le 18 juillet 2019. Or, le courrier l’informe que Lydie HOTTE se présentera pour la première visite le 17
juillet. Il s’agit là d’une irrégularité formelle importante.

L’irrégularité de la procédure emporte l’abandon automatique de tous les rehaussements réclamés par
l’administration fiscale. En conséquence, Laure DAUNANSSE n’aurait alors rien à payer en tout état de cause.

En revanche, il convient de ne pas attirer l’attention de l’administration fiscale sur cette irrégularité avant que
les opérations matérielles de vérification ne soient achevées et qu’une proposition de rectification ne soit
envoyée à Laure DAUNANSSE. En effet, tant que la procédure n’est pas achevée, l’administration fiscale peut
abandonner la procédure et renvoyer un avis de vérification régulier. Mais, dès lors que le contrôle a eu lieu,
l’administration fiscale ne peut pas procéder à un nouveau contrôle sur la même période... et pour le même
impôt.

CONCLUSION

En conséquence, Laure DAUNANSSE ne devra pas invoquer ces irrégularités avant d’avoir reçu une proposition
de rectification.

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