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UNE ENCYCLOPEDIE DES SCIENCES A COLLECTIONNER i Pa Oty ; : td i = 7) Trimestriel - Sept./Oct./Nov.2013-N°1 Diseeeg 10CAHIERS ~~ POUR TOUT SAVOIR SUR: TLASTROBIOLOGIE & WS VSS 2 LES EXTINGHIONS MASSIVES DESPECES spa al Cel Niye DU/MONDE'ANIMAL A FACEBOOK 4- CORDINATEUR QUANTIQUE, UNE IMPENSABLE REVOLUTION 5- UA MEMOIRE HUMAINE DE AAZ Version Digitale ET AUSSI: LA MATIERE NOIRE, LE SOMMEIL, LE CARBONE, ALAN TURING, LA PHOTOSYNTHESE, ETC. UNE SYNTHESE DES CONNAISSANCES BASEE SUR L'ACTUALITE www.appstore.com/sciences Pourquoi lire Le monde des Sciences sur iPad? Quoi de plus que le papier? v Des vidéos inédites et des schémas animés pourillustrerles articles, ~¥ Unemiseen page interactive, spécialement concue pour lalecture sur tablette, v Unnouveau systéme d'abonnement, Vv ta possibilité de partager les articles sur les réseaux sociaux ou par email, v Des mises a jour aprés la parution, v la sauvegarde des numéros dans le Cloud, v Unerésolutiondécran proche du papier, etc. CR La Essayez-le! TeSoce Version digitale enrichie, concue spécialement pour les tablettes Leonde des Sciences st iit par Mondeo publishing SAS RS 2005 8 07734 Sige soca Coordanntes dela rédaction falso175130309 rac 01751340 Coordonnées du service Lecteurs (abomements et correspondan i de ta publication redaction ene Prin, Fabien iLomeau (ae quate, Dan Vin Seat, oath Foster, Jon nmin, Dela Rapa Winsky Somes, And Harison, chard Conde Bent ha etal, Robi Dunbar Service venes at dassorts pourles marchands Distiutin Commission pattar tu ge) > www Fen CoM/MONDE SCIENCES Lh sy ciences Reg ees Or Oe) Pec) ieee tere rea) Ronee DITORIA GILLES HARPOUTIAN, DIRECTEUR DE LA REDACTION, x larédaction du Monde des Sciences, nous A faisions parti deceslecteurs quirévaient {dun supportde vulgarsation scientifique Auisachealler synthése des connaissances, pour pouvoir aborder grands dossiers de sciences sans connaissances préalables -etactualité, pourne pas tomber dans uncontenufroid au scolaire, deja Périméaumomentdesalecture..touten consarvant une mise enforme de magazine est ainsiquenousnoussommes lancés dans Taventuredes Cahiers du Monde des Sciences, dont nous vous livrans un tout premier numéro Nous espérons que vousaccompagnerezcette \demarche rare dans univers de a culture scientifique francophone. Cen? 1 étatloccasion «de republier nos cahiers deja parusdansTédition ‘générale du Monde des Sciences en ajoutant des sujetsinédits tes queFastrobiolocie, lesréseaux sociaux. Fordinateur quantique ou les extinctions rmassives. Pourquoides sujetsaussivariés nous Ce magazine est dérivé CTT ot ei Salta Carenad ‘Son contenu a une vocation toute ala Consus ts et journalistique. Deore Aero meee ney jour avec aio irez-vous? la réponse se trouve ansladémarche - encyclopédique généralistede \ulgarisation des sciences, Cestensembledes sujets constitutifs ¢éece que fon pourraitappelerla culture générale scientifique, quilnoussemblaitutilede rmatésialiser et offi aulecteur Ces sujetsse renouvellenten permanence au filde découvertes etnécessitentla vision dujouraiiste scientifique pourbénéficier dune syntheserécente. est meme 14s) & GAGNEZ EN CONCENTRATION Peete En ies can cl er i eck raetansrdeia prereset a de aloe eee eet a coca pe cis iii pPYSTVTTTS MUG I ieee a a aticanes A découvrir chez Volt =M rear le mC CeLel mate L ep Sens i): Sea VAN aci= NOIRE Par Dan Hooper et Sabine Casalonga Cs Cee ee See Geese eons heels Se eee Dee a eon et ened Cee om eet ee ee ee ener et ee ay See ee er eee Eee ere trey i mee eer iets Nee en eas En tudiant les modéles de zaneslégerement plus chaudes plus roides du fond Ce ee ae eo Ce er ee eer ee eee eet univers primi La matiérenoire ayant commencéa sagolomérer sous influence Caer eee a te ea ees son influence seretrouve dans dennombreux secteurs chauds et folds. Lastructurede ces zones nous permet mémede séterminerlaquantté probable | ee eee eee ety Se eee te er ee ee ee ee ee Cree ee eee eee ae eee at Cer eects Se reas eet ee ee eee entered Greece Dee Se eens eee Sea eee ery Cea ge roe er es ‘otdinaire sont compresses. is entrent plus See oa CE ee Cee cae eee td Cad Peters tind De preter ce Cee eas ee eet eee Pen etary ee eee Pore nee ond Cee ee cee eee aera cee eee od Ce eed Cee eo Cee Ce cay dematiere conventionnlle, les germes des Ce ee ed Lacorrespondance entrees formes ets Ce eee eatery eee ers pene eet Cee Ree Cee en eee eae eee CT eee eee MATIERE NOIRE: LES PREUVES lest impossiblede peser drectementle sole! ou une landte. Aulieude cea, on détermine leurmasse en mesurantnfluencede sa gravitation surle mouvement des objets qui lesentourent. De amémemaniere. devrait ‘tre possible de mesurerla masse d'une ‘galaxie,oumémeddunamasde galaxies, en observant lavitessedesétolles etautres objets alontour £1933, astronome suisseFritz2wicky (photo de droite), travallontau Calor Institute of Technology dePasadena, appliqué ce principe au mouvement des galaxies quicomposent famasdela Chevelure de Bérénice, un groupe de plus 4e10000 galaxies’ environ 300 milions Ce eee Etre cosmologue de nos jours est embarrassant. Il y a tout juste quelques décennies, nous pensions connaitre les substances qui remplissent univers. Ce nest plus le cas. Nous savons dorénavant que les atomes qui composent tout ce quiest visible dans le cosmos - des galaxies aux planétes, jusquaux nuages de gaz et de poussiére interstellaires - ne représentent pas plus de 20 % de toute lamatiére existante. Les 80 % restants sont une mystérieuse « matiére noire», invisible pour les télescopes conventionnels. Mais si nous ne pouvons pas la voir, pourquoi sommes-nous si sdrs quelle existe? ‘dannées-umigre decheznous.lladécouvert ‘queles galaxies flaientbien trop vite pourque leurgravtélesgarde ldestune atautreen un amas, lauratetélogique quelles servotent dns plusieurs rections. Les résultats ‘tonnants de Zwicky ne susclterent que peu » ——perriteres, testpompe danslesolpouramliorerin récupération dupétiole EnEurope,lescentraleset usines serontreliges lorsque casera possible & des eux de stackage locaux. Sinon, de longs pipelines seront nécessares. eur cout -jusqu' 1,8 milion deurosparkilometreseraitrécupéré par une taxe payée parle producteur Lespipelines etlesnavires, peuvent transporterleCO, auxsites destockage offshore. Les gazoducs sous-marinssont ‘généralement moins chers silssontulises pendant au es prem | : ‘moins30 ans. Les argos tre = © remportentsite volume est Inférieura millions de tonnes de C0, paran, ousila sistance est supérieure a 500km. ‘Sept/Oct Nov 2013 | Les Cahiers du Morde des Sciences #1 |23| Sect] SEE aaa er SS) oe LA CAPTURE DU CARBONE: UN DEFI SANS PRECEDENT La capture et le stockage du carbone (CCS) sont dans une période critique de déve loppement et de déploiement initial qui permettront de déterminer sles cots dinvestissement et exploitation sont viables. Les cadres juridiques, le soutien financier et les conceptions des sites de démonstration sont en voie dachévernent dans plusieurs pays. Jusquia présent, seuls 14 grands sites, de CSCexistent ou sont en construction sur un total de 74 projets de grande taille recensés, selon le rapport 2011 du Global CCS, un organisme créé parle gouverne. ment australien. Dicia2015, au moins 20 sites de démonstration de taille commerciale devront étre construits et mis en fonctionnement afin de prouver la faisabilité du CSC. Les plus grands défis ne résident pas dans élaboration de meilleures méthodes de capture du carbone oudans le stockage souterrain sécurisé du CO,. Les deux problémes critiques sont politiques. Tout dabord, le financement de grands projets est ardu tant que le CO, rest pas au prix de son véritable codt environne mental. Deuxigmement, le développement dun cadre juridique équilibré savere essential, & la fois pour protéger lintérét publicet permettre au CSC détre commer cialement viable, Lindustrie doit tre capable de stocker le CO, puis de fermer et se retirer des sites de stockage sans crainte de responsabilité & long terme trop onéreuse. Pour que la CSC atteigne ses promesses de réduction du CO,, des milliers de projets seront nécessaires. Cela implique un taux de construction et des dépenses financiéres trés élevés, Pour faciliter cela, hors des pays les plus riches, un accord mondial sur les réductions démissions des marchés du carbone ou imposition de droits de douane « carbone» sur les marchandises importées sont essentials La combustion sans relache des ressources fossiles va facilement dépasser les limites dangereuses pour le cimat et les océans. Atténuer le changement climatique exige des applications et des progrés technologi ques massifs et rapides. Ducouragealafois personnel, politique et entrepreneurial vams.colgvonet com sera requis...et dans turgencel meas REFERENCES Rapport spl da GEC surlecaptageet stockage hetpr//oie.1y/eexsKo Storage’ How Green Can Black Be?” StuartHaszeldine Science 2009 Global SCinsttute LaplateforneZéra€missions wav. zeroenissionsplactorn.eu Réseaveuropdendexcelencesur rockagegéologique duCO, 22 lLesCahiersu Monde des Scences #1 | Sept/Oct /Now 2013, |OUT SAVOIR DURee © Se souvenir fait partie intégrante de existence humaine. Sans une bonne mémoire, vous ne seriez pas en mesure de vous rendre au travail, de tenir une conversation sensée, de lire un livre, ou de préparer un repas. Cette capacité a fasciné les hommes depuis la nuit des temps. Platon avait comparé notre mémoire une tablette de cire, vierge a la naissance, et qui est lentement gravée par les événements de notre vie. Depuis un sidcle, les psychologues ont développé des techniques objectives: des tests de mémorisation aux approches plus récentes dimagerie cérébrale. Ilest apparu que, contrairement 8 ce que pensait le philosophe grec, la mémoire humaine posséde de nombreux composants. I sioner Hd existerait par exemple au moins trois types de stockage: sensoriel, Acourt terme 4. et along terme. Les souvenirs peuvent aussi étre distingués en fonction du type dinformations stockées et de la facon dont ils sont récupérés. LA MEMOIRE DE TRAVAIL ET A COURT TERME Lorsque vous retenez le numéro de téléphone d'un, restaurant pendant que vous le compose2, vous, vous appuyer sur votre mémoire & court terme. Celle-ciest capable de stocker environ sept éléments pendant environ 15 20 secondes. Sept éléments, cela peut sembler peu, maisilest pos- sible de contourner ette limite en regroupant pli sieurs entités en unités. Pour se souvenir d'un rmumérode téléphone 810 chiffres par exemple, ilest possible dele segmenter en cing paires de nombres. Des représentations auditives La mémoire court terme semble stocker les infor- ‘mations verbalesetvisucspatialesdansdesendroits différents, Des études dans esquelles des volon- taires devaient se rappeler de listes de mots, ont rmontré quis avaient tendance & mieux se rappeler des deriers éléments dela liste, mais cet effet dis- paraissait si le test était retardé de quelques secondes, surtout sice déaiimpliquait une activité verbale quiinterfe avec le processus de stockage, telqu/un compte rebours. Les souvenirs verbaux court terme sernblentetze stockés sous forme acoustique ou phonologique, La rmémorisation de séquences de lettres, serblables Phonétiquement comme P,D, B, V, Cet, est plus difficile que celle de listes de lettres 8 consonance dissemblable, comme W,K, L,Y, RetZ, meme lors- LA FABRICATION DES SOUVENIRS ‘ontrairement.un DVD aud un disque durd ordi- nateur, nos cerveaux ne reproduisent pas fidéle- ment ny antérieures. Certains Gemements cont ancréadane leaprit, maisd'autres disparsissentou sedéforment. Parfoisnouscroyons mémenou! ‘choses qui n'ont jamais eu liew! Au cours des derniere expérience: décennies, les cher cheurs ont acquis une bonne comprehension des facteurs quiinfluencent le contenu denos souvenirs Encodage et traitement Plusieurs facteurs influent la fagon dont nous mémorisons, en commengant par la maniére dont nous traitons information lors del'encodage. Dat 70, Fergus Craiket Robert Lockhart de Tuniversité de Toronto, au Canada, ont décrit les sniveauxde traitement, duniveau« super lesannées 19 differe ficiel »quine gére que es proprietés physiques de ce quidoit etre memorisé, en passant parles processus ««profonds » qui explovent la sémantique des maté- aux, Supposons que lon vous demande d'étudier une liste d tionde chaque mot pendant que vousl'étudiee, vous beaucoup plus susceptiblede vous rappelor de i vous deviez donner une defini- la liste que si Lon vous demandait de compter le 26 |LesCahiersdu Monde des Sciences #1 |Sept/Oct/Nov. 2013 nombre de voyelles dans chaque mot. Cela ne ment « pro: egalementque dans ce processus. Le contexte peut aussi exercer deseffets importants surlamémoire, Par exemple, dans certaines études démontre pas seulement que le trait fond » favorisela mémorisation, mais des agents actif célebres, des plongeurs ont été d informations quand ils étaient soit sur le rivage soit our lacurfacedel/eau, lsdevaient encuitesen tés se souvenir souvenir’ une date ultérieure-anouveau, surterre ‘ou sous l'eau, Leur souvenir était meilleur lorsque Tapprentissage et le test avaient lieu dans le méme nvitonnement. IIs se sont ainsi souvenus des informations apprises en plongée plusclaizement letest avait lieu sous Feat la plage, et vice et versa ment plutot que sur Vatte état physiologique au paychologique peut ire, Clest potentiellement avoir un effer simil: important pour les étudiants, Si vous révisez en étant calme, mais que vous étes nerveux au excité durantl'examen, vous pouttiez ne pas vousrappeler aussi bien de vos cours que si votre humeur restait inchangée, Deméme, ilsera plus facile devous sou- venir de votre derniere escapade noctume lors de sotye prochaine griserie @ Les souvenics formes sousfeaureviennenten ‘mémoire plus faclement enplongée,indiquantle réleimportantducontexte anslamémorisation. LOUBLI ET LA PERTE DE MEMOIRE Trop souvent, notre mém nousest ari de temps a ut. tous doublier des faits importants plus aucune idée autre, mais les pers seve peuvent n de leur passé récent. Liétude des troubles de la ‘mémoire peut aider les chercheurs & camprendre I facan dont nous formonset stackons des souvenits. Pourquoi oublions-nous? braleparenemple-peutnoustaireperdnede nfiornation Tout dispositif de memoire efficace doit faire trois codée. Des souvenirs peuvent également sestamperet thoses:coderles informations sousuneformestoc- devenir moins distincts slestockage d'autres souvenirs keable, les conserver fidélement et les rendre acces- interfere aveceux, peut-éteparce quis sot codés dans sibles A une date ultérieure, Une défaillance dans desréseauxdeneurones imbriqués Tun de ces processus nous améne a oublier Souvent, les défaillancesse produisent lorsqueno Unedistraction ouune balssed'attention peut entyalner essayons de récupérer des informations, ce qui une defailncedela mémoire aT tape du codage,tandis conduit la sensation quiun faitest «surle boutde jun problémede tockage-alasuitedunelésioncéré la langue», Par exemple, il peut étre extrémement > MEMOIRE FLA ETLABO t=) Certains événements, souvent rares ouassaciés Cee eras Ce eed Lassassinat deJohnF. Kennedy en 1963, la mort Pena ‘UL septembre 2001 sont tous trés mémorables et Peper or eter a sont capables dese rappeler ois étaient quand i oer tetas décennies Se Tee ree eee nerd pret eet ener eee etre cner eter ey Cd ere et ts Se ere Mea ey preter er eens Cee chy Steet CO een patiecesme te Les souvenirs flashetlabosse de réminiscence ee eet ener ees Pe errors Ce itd notre connaissance générale de févénement ou Ct ee ae >frustrant doubli fate ot de sien rappeles le nom de quelqu’ plu Cela pourrait sexpliquerparTimperfection de echerche du cerveau et leur diffi ns signaux du bruit de fond, Toubl laptatif. Nous avons tend rithm dist h gré ses inconvénient: sut également souvenir des choses importantes et inhabituelle sage potentiellement gratifiant par exemple un: ou menagant, Peut-on améliorer samémoire? Alors quepersonne ne peut véritablement modifier son « disque dur cérébra facile de Tendormmager par l'abus de dro desta invers alcool ou lors d'un traurmatisme. Les soi-disant «médicarnentsintelligents »(« smart drugs») etles agents neurochimiques prétendent améliorer le fonctionnement denos circuits demémole. Toute fois, bien q ertains traitements ont permis da der des patients souffrant de troubles de mémoite LAMNESIE Te Pr eerie’ EL eet ete er ee en Se ea Ree ee an ere er rete Les patients soutfrantde ce troublene peuvent eee ee ead Pere er ees (amnésie antérograde).Lesyndrome amnésique ere eee ey See ee ees Se ees ee ey mémoire&court terme. Les patients peuvent aussi See een Ce eats Perera eee enn ne ees Se ee ee eee ee es petit sie Peet on need Pe coe eins Cee ees Pe ee ee cd ert oes '28|LesCahiersdu Mande des Sciences #1 |Sept/OctNov. 2013 curs effets semblent peu fiables etnon substantiels personnes en bon Pour optim: mentat n saines ainsi que!'usagedemoyensmné motechniques, certains connus depuis des ent lacléLaplupart dees out ‘labors: basés sur les principes de réduction o memoriser, Tai cade d'élaboration augmente l'information rete nir, par exeraple parle biais dun slogan accrocheur (comme Mais oiest dane Ornicar? » qu veni des conjonctions de ssi des systémes plus ede mots-clés, Ils agi rmple et rimanta un nombre deuxest cheveu Une liste peut ensuite étre récupérée en chaque élément aphrase ‘de les enfants coordination). Il existe ‘nest pain rence chaque mot cle, vers une image facile a mémoriser. Iya bien dlautres fagons d'augmenter vos chances de mémorisation, par exemple en élaborant ou e épétant information activement, en organisa une manidte nouvelle, ou en tentant dexpliquer aprés des intervalles sans c aussi alder ins de se rappeler une in oger les bases d'un efficace along terme PREVENIR LE DECLIN ET. LES DEMENCES LIEES A LAGE probleme est susceptible de s'aggraver. mais ches. cortain Un facteur de risque génétique Crest pourquoiles facteurs de prédiction dela perte cdemémoire dansla démence font lobjet de tant de recherches, Par exemple, des études ont identifié des facteurs génétiques qui semablent influer surla pertedemémoire liéeal'age. Levariant epsilon 4 du gene APOE semble ainsi etre un facteur de risque important pour lapparition d'une démence, bien ‘que le mécanisme ne soit pas clair. Un plus faible niveau de stimulation cognitive et un indice de masse corporelle plus élevé sont également des fac- teursderrisque. Lidentification de ces facteurs peut nous aider cibler des individus pour e dépistage, Tintervention et un possible traitement, Eneffet, mon équipe a montré que lactivité phy siquemodérée peut aidera contrerle déclin cognitif, lie al'age. Qui plus est, il semble que les désordres tels que le diabete peuvent éure des facteurs de risque importants de la maladie d/Alzheimer- la forme la plus commune de démence. Ces décou vertes pourraient conduire a des moyens de préven: tion et darrét dela dépradation dela mémoire. POURALLERPLUSLOIN > «Mémoire: Une trds courte introduction » Jonathan K. Foster (Oxford University Press, 2008) > «Mémoire: Systémes, processus ou fonction » Jonathan K. Foster & Marko Jelcie (Oxford Univer sity Press, 1999) > «Mémoire» Alan Baddeley, Michael W. Eysenck & Michael C. Anderson (Psychology Press, 2009) Jonathan kK. Foster Jonathan k Fosterestunchercheuret rfesseur en neuropsycholoaiectnique et neurosciences comportementales funivessté Gurtina Perth, en Australie est aussi afiié au ministre dela Santé detaustrale occidentale et aNastitutdu Telethon pourla santé desentants, Ipoursut également une activité ciniqueaupres de patients souftrant de pertes de mémore et autres types ce delence cognitive. ‘Sept./Oct.Nov 2013 | Les Cahiers du Monde des Sciences #1 |29| Pes DA CCU aa ENCYCLOPEDIE MONDIALE Sa (te Bimestriel -Juillet/AoGt2013-N°9 ETONNA i QUE VOUS NE POUVEZ PLUS IGNORER! vgs LENERGIE REINV Dee ns§ malade du norovirus peut le transmettre en Un instant a 3millions de personnes 5% = le stratégie efficace pour détecter les isations extraterrestres *.= proposéquelabande flle-memepuisseetre utlisée pour program Imerles actions dela machine -uneversion basique dulogicel moderne. Cemodele appelé machine de ‘Turinguniverselle cestlabasede tousles ‘ordinateursmodernes. Symbolessuria andepassante > 32 LesCahierscu Monde des Scences | Sept/Oct/Nox 2013, Lesordinateurs, desannées 1940 aujourdhulsontbasés surlemadélede Turing. > en 1928, Hilbert voulait savoir si tous les énoncés mathématiques (tels que 2 + 2~4) étaient “déci- dables", En d'autres termes, est-ce quilexiste une procédure par étapes qui peut déterminer si une déclaration donnée en mathématiques est vraie ou. fausse? Il agissait d'une question fondamentale pour les mathématiciens, Bien quil soit facile df firmer avec certitude qu'une déclaration comme 2+2=4 estvraie, des énoncés logiques plus com- plexes sont diffciles 8 vérifer. Sila procédure par étapes propasée pat Hilbert était trouvée, une machine pourrait étre congue pour donner aux mathématiciens une réponse ferme 4 toute déclaration logique quis voudraient tester. ‘Toutesles grandes questions ouvertes en mathéma- tiques pourraient etre résolues! Cela nfétait alors pas évident, mais ce que Hilbert recherchait, était un programme informatique! Aujourd’hui, nous appelons son projet de procedure 6tape par étape, un “algorithme". Maisniles ordina- teurs ni les programmes nexistaient dans les an- nées 1930 ~Turinga da définir la notion de calcul informatique elle-méme afin de s'attaquer au Entscheidungsproblem. Unebonnenouvelle En 1936, Alan Turing publié un document quia fourni une réponse definitive : aucune procédure niexiste pour déterminer si une déclaration don- '34|Les Cahiers du Monde des Sciences #1 Sept/Oct Nov. 2013 née est viaie ou fausse. En outre, bon nombre des ‘questions importantes non résolues en mathema Liques sont “Indécidables". Ce fut une bonne now vellepourles mathématiciens, parce que ela signi fiait qu’ils ne seraient jamais remplacés par des machines! Mais Turing avait fait plus quexésoudze la question de Hilbert. Pour azriver icon résultat, il avait mis au point labase théorique pourlesord nateurs modernes, Avant de tester le probléme de Hilbert, Alan Tu: ring avait besoin de définir une procédure et le type de dispositif qui pourrait lexécuter. IInlavait pasbesoin deconstruire une telle machine, mais il luj fallait exposer comment elle fonctionnerait hypothétiquement, Lamachine de Turing Toutd'abord, ila imaginé une machine capable de lire des symboles partir d'un ruban de papier. Vous faites avancer la bande et la machine exa- mine les symboles, puis prend une décision en suivant un ensemble de régles internes. Elle pourrait, par exemple, additionner deux nombres {qui ont été écrits sur la bande et imprimere xé- sultat plus loin le long de la bande. Elle sera plus tard connue sous le nom de machine de Turing (voir schéma). Cependant, parce que chaque ma- chine de Turing avait des regles internes predefi nies essentiellement un programme fixe ~elles ne pouvaient pas étre utilisées pour tester la question de David Hilbert. Alan Turing a réalisé quill serait possible de conce- vyolr une machine qu! pourrait dabord lire une pro- cédure surla bande puis utiliser pour définir ses riglesinterns et pourrait effectu porte quelle machinede Turing individuele, positif souple, que nous appelons une m Th stun ordinateur. Comment cela? La pracédure écrite sur la bande peut dtr comme unlogiciel de Turing universelle charge le logiciel partir dela de comme nous le faisons aujourd'hui efaisant,elle était programmable, les mémes actions que n'im dis hine de consid amachine programme, a partir d'une mémoize, Une fois que Turing avait cet ordinateur théorique, il pouvait r&- pondre Ala question de ce qui est “calculable”: que pouvait faireou ne pas faire, un ordinateur? Pour véfuterla procédurede Hilbert, on avait besoin ine seule déclaration logique nateur ne puisse pas verifier, Pour cela, a idemtifié ane question spécifique: un ordinateur peut-ilexa miner un programmeet déciders' exécuter indéfiniment ? fa Sarréter ou autres termes, un ordinateur peut-l déterminer s'il est vrai ou faux qu'un programme va s‘artéter? La réponse quiila demontrée, est qu'il ne le peut pas. La procédure de David Hilbert rexiste donc pas et le Ene problem a été résolu, En fait, Alan Turing a concla quilexi ne peut pas faire ‘de nombreuses choses quun ordinateur Lath@sedeChurch-Turing Pendant que Turing s'attaquait au probleme de déc sion, le mathémat Alonzo Church adoptait une approche de mathématiques pure pour ierésoudre, Alonzo Churchet Alan Turing ont publié leurs articles presque simultanément, Liarticle de Turing a défini la notion de "calculable", alors que caleulabilitéeffec- celui dAlonz0 Church présente tive’, Leedeux sont équivalents. Turing sous-tend notre conception des limites de 'informatique et crée un lien direct entre une ques- tion ésotérique dans alogique mathématiqueet nos ordinateurs personnels, CALCULINFORMATIQUE Ce ea Reece ete ordinateurs modernes et dela revolution des technolagies de information, tout en faisant des See ae een iey ee etry Pre ee eee as Ponsa erence ea pee eae Store teers Se cee at Looe en Tecnu eae Bien que les ordinateurs deviennent de plus en plus avancés, ls opevent dans les memes limites que celles décrites par les deux mathématiciens Mer sont étonnam- ‘ment puissants par rapport aux mnastodontes des 940, ils ne peuvent accomplir e es tiches d'une machine de les ordinateurs modern lement que les mé Turing universelle, LMY, MY, MY, DELILAH Alan Turing est souvent associé au décryptage de codes, mais en 1943, ila également passé du temps en créer. Au laboratoire secret du ‘gouvernement britannique A Hanslope Park dans le Buckinghamshire, Alan Turing a dirigéle développement d’un dispositif portable baptisé Delilah, pour parler en toute sécurité avecune autre personne par t hone ou radio. Delilah était révolutionnaire parce que son system brouillage était trés difficile a decoder, tout en étant transportable. Par contraste, le systtmede wléphonie sécurisé utilisé par leprésident des Etats-Unis, appelé SIGSALY, pesat 50 tonnes. Dautres petitsbrouilleurs vvocaux étaient faclement décryptés parles nazis, Lep brouilleravecce qui ressemblaita un bruitaléatoire, ncipe consistait a combiner le discours & semblable a une radio mal réglée. Tout ce qu’un espion entendait était du bruit, m synchronisation entre deux Del un zécepteur, i] étalt possible de filtrer le bruit aléatoire et dentendre le discours original. > lab, un émetteuret Sept/Oct /Nov.2013 Les Cahiers u Monde des Scences #1 |35| Aan Turingaimventéunemachneprtabe, > Le systéme reposait sur deux techniques com- aptsée Delaah: qujchiffre des messsues tunes dans les codes modemnes: la création d'un magus appeleearthmetiqua mode flux apparermentaléatoire de nombres att i heosereaven rétique modulaire. ne francs voce Della pénérat une sequence de nombres quelex- Stitedenombres péelteur et le destnataire pouvaient reproduite partir d'une lé secrete (une fon de postionnerla vacauxen sappuyant sur une apprache mathé- machine connue deux seuls).Londe sonore trans. Lamachineajoute ces mettre état convertie en un flux de nombres, qui hombres unesuite enombres secrete, ouvaient étre ensuite codés en ajoutant chaque Se ee nombre unnombrecorrespondant dela séquence imaisen utilisant arth: aléatoire. Alautre extrémité, une soustraction de ce métiquemodulare. méme nombre aléatoire révélait le nombre initial, epee pour ren et ae iunstan eau iveti aoe wea oe innate cae eae eacaees gaan utilisant Farithmetique linéaire standard, mais une forme spéciale appelée “arithmétique modulaize’ Lamachine dudestinataireconnatlasuite denombres aléatolres secretedelexpediteur ‘etpeutinverserlamethode modulaire pour ‘decoder lemessage etreprodure la vols. ARITHMETIQUE MODULAIRE Cette arithmetique fonctionneun pew ‘un cadran horare, surlequel ies 10s Se superposent(voirschéma). ‘Surune horioge, une foisque vous passez __--12(0u24) es numéros se répatent. 5 ‘eatenctes oer oe into CRAQUER LES CODES NAZIS ‘Alors quill était étudiant al'université de Princeton en 1936, Alan Turing écrivit asa mére quil avait découvert un moyen d'utiliser les mathématiques pour chiffrer les messages. ‘Trois ans plus tard, de retour au Royaume-Uni, ilutilisait ses compétences pour décoder les codes nazis, Ses efforts surlabase militaire €a'Intelligence britannique de Bletchley Park nificativement affecté le cours dela Seconde Guerre mondiale. A Bletchley, Alan Turing est rapidement devent le décrypteur plus important. Son plus célebre exploit fur d/aider A décader les messages créés par les ‘machines Enigma des nazis. Pour ce faire, lui et ses collégues ont dé utiliser une combinaison dintui- tion et dingénierie trésastucieuse pour lépoque. ‘456976 clés possibles Une machine Enigma utilisait des roulettes qui attribuaient a chaque lettre du message & crypter une lettre différente de alphabet code, Une deu- xidme machine, au lieu de réception, inversait le processus pour déchiffrer le message. Les messages Enigma étaient impossibles & “cas- sscalculatrices mécaniqui a e élevé de“clés” utilisées, Une cle est dunom! mente de passe secret accepté par deux personnes qui communiquentavecle code. Danslecasd Enigma, lade reposait surla maniére dont chaque machine avait été positionnée avant la transmission des messages. L'expéditeur et le récepteur organi- vucalde tout systeme de code:<'est un mot Reconstitution:lesroulettesdela machine Bombe utiiséepourdécoder lesmessagescryptésEnigmades nazis. ent leurs roulettes dans un mode prédéfini, ainsi quiun tableau de connexion similaire & ceux utilisés dans une centrale téléphonique. Selon que trois ou quatre roulettes étaient utilisées, cela signifiait qu'il y avait 26x26x26 (17 576) ou 26x26%26x26 (456 976) clés possibles. Bt les variations supplémentaives dans les parametres des tableaux de connexions rendaient les messages encore plus sars. Pour les Alliés, le décodage des Enigma a été essentiel pour gagner la bataille de TAdantique et enrayer la perte énorme de navires, et de soldats infigé (Ceétaitune che particuligrement di laMarineallemande utilisaitles Enigma quatre rou- lettes et changeaitla dé fréquerment. En collabora Uon avec Gordon Welchman, Alan Turinga conguun > systame qui pouvait réduire le nombre de clés parles sous-marins nazis, cil, parce que ‘Sept ct Now. 2013 Les Cahiers du Monde des Sciences #1 |37| > possibles & tester. Il s'est appuyé sur des “indices” savamment choisis ~ essentiellement des conjec- tures surdes parties de contenu d'un mescage Undécodeur pouvait, par exemple, supposer que le message cantenaitlenom dune ville ou d'un navire particulier. Ce nom serait un indice, Une brillante intuition Alan Turinget son collégue Gordon Welchmanont concu une machine appelée la Bombe, qui était capable de passer en revue les cls possibles d'une machine appelée Enigma, en vérifiant la corres- pondance entreun indice et une partie dumessage crypté. En autres termes, sile nom d'un navire était bel et bien contenu dans un message secret, la Bombe était capable de le repérer. La Bombe identifiait rapidement les clés, candidates pro- bables, grea des raccourcisintégrésbasés surles, mathématiques de machines Enigma qui avaient, 6t6 saisies. La roulette de la Bombe et les para- étrespowwaient ensuite étre utiisés pour déchif- frerle reste du message. Le travail a Bletchley est llé bien au-dela d'Enigma et de la Bombe. Les nazis utilisaient un téléimpri- meurcryptéa grande vitesse -baptisé Tunny pares Britanniques — pour les messages les plus secrets. Lemathématicien Bill Tuttea déterming, dans une brillante intuition, comment la machine fonction- nait sans en avoir jamais vu une seule. Alan Turing, ensuite élaboré un plan pourattaquerlecodagede ‘Tunny, appelé Turingismus et en 1943, des mes- sages de haut niveau entre Hitler et ses hauts com- ‘mandants ont pu étrelus, INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ‘Alan Toring était un penseur visionnaire sur Vintelligence artificielle (AD. Le test de Turing est toujours utilisé comme un indicateur clé de intelligence des machines. Ila également publié des idées pionniéres surlafacon de modé- liserle cerveaua l'aide de informatique. Vers lafin de sa ve, ils'est intéressé ala biologie en élaborant une théorie mathématique de la “morphogenése” —Ie processus Vorigine de la formation des taches du léopard. Cerveauxartificiels était curieux de comprendrele cerveau. I pensait que celui des nouzrissons pourrait etre slmulé sur un ordinateur, En 1948, ila rédigeé un 381 Les Cahiersdu Monde des Sciences #1 Sept /OctNov. 2013 rapport platdant pou sa théorie et, ce faisantyat donné une description précoce des réseauxd ronesartifciels tilsés oud hui pour: neurones, Son aticle stat premonitoie, furpihe quen 1966 ~ des années apres en partie parce que son superviseur au Nationa Physical Laboratory, Charles Galton Darwin, lad crit commen «essai décoier» Ledocumentdécrit un modele basé aur des unités simples les neurones ~ avec deux entrées et une sortie, lssontzeliés de fagon aléatoite pourcréerun vaste réseau dunitésinterconnectées. Les signaux, transmis par desinterconnexions, equivalents aux synapses cérébrals, sont de type binare (1 ou 0) Cestce quon appelleaujourdhulun “réseau neuro- nal booléen’ ; Alan Turinglavait nommé machine de type Anon organise. Comme cette machine ne powvait pas apprendre, Toring aeréé ne machinede type, identique a typed, alexception du fat quelesinterconnexions sont dotées de commutateurs gui peuvent étre “éduqués” Lapprentissageconsitaita demander a un interropteur détre activé (pour permettre au sk nal depasser) ou désactivé (pour bloquerlesignal) Taringa théorisé qu une telle méthode pourrait ete utlisée pour "éduquer" Ie réseau de neurones, (© Bienque semblabes, les vacheshollandalsesontchacuneun otf istinc Apis samort, sesidées ont été redécouvertes, eta capacité dapprentiscage de ses simples réseaux neurones binaires a été démontrée, A.cejour, des réseaux de neurones plus complexes sontutilisés en robotique, pourla reconnaissance des formes etdans les jeux, Biologie mathématique Comment le léopard développe--il sas taches de couleur? Pounguctlemotitnoirerblanednevache hollandaise est-il désordonné ebneymétrique? Dansles années 1950, Toringa trouwé une réponse aquiavait échappé aux bologistes Das Tenfance, avait été fascine par les motifs rmathématiques dans a nature, en particulier la écuttence dela suite de bonacci dans les plants. Danscette séquence (1, 1,2,3,5,8,13,etc), chaque numéro est la somme des deux precedents. Alan Turing avait compe le nombre de pétales des mat- guerites, eta trouve que le total viendrat toujours S'jouter un nombre de Rbonacc Adulte, lemathematicen st intéres@ au concept biologique de la morphogenése, ATepoque, une question fondamentalevisaitacomprendre comme cee ees Teer steered parsimple division a forme complexe d'un etrevi- vant? Pourquoi la division ne etraduisait pas sim- plement par des copies de pus en nombreuses dela tnéme cellule? Comment des formes improbables, comme es mains les yeux, se développentls? En tentantderépondre, Turing seat rourné verses mathématiques. Ila proposé lexistence dentités hhimiques - nommées « morphogenes » - qui in duigent lasymétrie chez les étres vivants. Son ar- ticle de 1952, « La base chimique de la marphoy nése », est désormais considéré comme la base de toute une branche de la biologie. Ila ainsi esti que des réactions chimiques spécifiques étaient Torigine des taches irréguliéres sur le pelage animal etdes stries surlepalet. [1a donc utilisé les premiers dinateurs pour simuler ce processus. LE TEST DE TURING n1950, Alan Turing décrit cequenous appelons aujourdihuiletestde Turing. Ce test est désormaisun standard pour évaluerles machines “intelligentes’,remarquable par sasimplicite etsoningéniosits. ‘Alan Turing surnommaitsa méthode e'imitation ». 11a proposé quiune machine puisse étre considérée comme ‘inteligente” condition que fon puisse confondre son raisonnement avec celui un étre humain Dans ce test, un juge communique par écrit ala foisavecun étre humain et une machine, &faide un écrandordinateur ou dun téleimprimeur. Cela ignifie que arbitrene peututilser que la conversation pour déterminer la source des messages. Sile ugene peut pas dstinguer homme dela machine, celle-ciestréputée étreintelligente Le concept sera familier quiconque a deja communiqué avec une intelligence artiicelle (Utelle que rassstant rumerique personne! ‘Apple, Si, ouun enathet (agent conversationnel) Sirine passe pasletest, et bien que des chatbots alent russia tromper des personnes ces demires années, aucun 1a passé le test de Turing. En fait les limitations méme des meilleures iA modernes impliquent quilles oient rapidement démasquées comme machines. Turinga pourtant maging quunjour A ne serait plus distinguable defintalligence humaine. Source; A. Turing, Mind (1950) @ sirisurfiphone estinteligent, mais pasassez purse ‘arepasserpour unetrehurin. Iayl > Lemathématicien a modélisé une paire de compo- és chimiques en interaction coumis a diffusion et réaction, Les deux entités ont diffuse a des vitesses différentes, résultant en des concentrations v tables de chacune dentre elles. Elles ont également réagi Tune avecT'sutve pour produire encore plus de ces mémes produits chimiques qui, leur tour, ant diffuse et réagi La simple combinaison de réactions et diffusions a résulté en des motifs iréguliers remarquables. 1a théorisé que sil'un des composés induisaitl'activité danslescelluleset queTautre 'inhibait, cela produ rait le type de motifs observes surles pelages dank maux, Dans son article de 1952, a déeritunesizau= lation informatiquedes réactionset diffusions quia about des modales similaires & ceux observés sur les vaches hollandaise ‘Mais son idée est restée vier 2012, un ne simple théorie, En jan soupe de chercheurs du King College de Londres pourtant montré quiAlan Turing avait raison et que de telles réactions existent dans la nature. ls ont montré que deux predui qu agissant conformément & ses prédiction: controlent la formation de motifs en aréte dans la bouche d'une souris. UNE VIE INTERROMPUE ‘Turing était sans douteun des plus grands es- prits du xx siécle. En janvier, la revue Naturele décrivait comme «1'un des plus grands esprits scientifiques de tous les temps » 0 a remporter la Sec deles ues, aidé les Allies inces infor nde Guerre mondiale, {questions fondamentales sur la nature de lintel gence et son lien avecla structure ch cerveat Tes bases d’un domains seulementa tre étudié delabiolo} Mais cet esprit de grande envergure, original fond a disparu en 1954, quand ila mis in asa viea lasuite de sa condammnation p x “indécence gros- sigre” ~ essentiellement en raison de son homo- sexualité, alors ilégale au Royaume-Unl Le génie est mort alors que les ordinateurs étaient 40 Les Catiers du Monde des Sciences #2 | Sept/Oct. Mov. 2013 encore a leurs balbutiements, que la structure de TADNvenait d'étre mise aujouret avant quetintel: ligence artificielle porte méme un nor. Son dossier est resté dans une relative obscurité jusq’aux années 1970, Aprés que homosexualité ait été dépénalisée au Royaume-Uni en 1967, et les secrets de la hase dintelligence militaire Bletchley Parkrévélés, Uhéritage dslan Turinga commencé a tre reconnu. Puis, en 1983, le mathématicien Andrew Hodges de 'université Oxford a publiésa biographie définitive (oir “Autres lectures"), Alan Turing et ses travaux sont devenus largement connus etappréciés an-dela du miliew universitaire Enyegardant rétrospectivementses 41 ans devie et son impact continu, on peut sedemander surquelle curiosité son esprit singulier se serait tourné, s'il Tongue et riche quill méritait, Parle woew blechleyparie org.uk Maedbe de ta morphogenése de Turing: LES ORIGINES DU SOMMEIL © Lesommeilest un élément crucial dans nos vies, Bien quil ait fasciné les philosophes et écrivains depuis des siécles, ila fallu attendre lesannées 1950 pour quela recherche scientifique sy penche sérieusement. Depuis lors, ellenousa beaucoup appris surla structure et les cycles du sommell Malgré cela, ses origines et fonctionsrestent en grande partie mystérieuses, AMOITIE EVEILLE Lecerveaupeut éreévelé et endormien ‘meme temps. Ce phénoméne est bien conn chezles dauphinset les phoques. qu ppewert avoirunseulhérisphére"endormf:_Celaperrettrat de mieuxcomprendreles Une étude chezlerat amontré apres un cas ouévellsintroduit danslesommel, tatde veil prolongé,certainsneurones comme lesomnambulsmeet fnsomie. semetteten tat de sonmel» Mabaussconmertesommel eit (Vyas ecll Nature avd 201), snmiacerdonstétatdevelle. par exerpe Cee acter caer ete eee LES CYCLES uelesominelpeutdarsUnecertaire _ dangreuseslors dela coche Des MMEIL ‘mesure, étre régulé au niveau local. Par moyens de détection ont été développés, D U so empl esréglnsduceneaules pus parexenrle ensures mowements Leschangemertscomplnes 2 sctvespendantféveiconassentenite_desyeuaule dace ue vote proiset darsleceneeu dare Unsommellpusprfondetplusong —_parrapportauxignesanchessurles sommel Ceuceipewert tive czars (unger teal Nau Resins ros (Bakinetcal. Acie alse 2yecun dlctroenaipaleramme 0), Neurosence,décombre 2008, andPréverion mars 201), Crimes Tate ecg tes antes certs ose ‘presen 10 minutes neusentons Les chercheurs divisent le sommeil en quatre phases distinctes. dansun somal Amauvemets eral sora yiqueconorend pseu ces nat af sonnel prado EM) ces enldes(NERM, lon et usomimel ert REM) facoryme anil consti dots topes rite lesonmel prado ob TRACE EEG CYCLE mouvement des yeux rapides (REM) cones cteres apr fe ee Fa brendleres LEEGest sie att peer traninsnrna ap deve a de srmaeceCest Fetes ode cH moment desr@ves : Chague cle cre ervton LSheureet ‘Sommeil léger, iméquilie, ondes cérébrales peu NERM ie ee eccoroose ti nest potas (ces Lesommel senate Naveen ay Mg EP éqplement par une réduction de a ‘fréquence cardiaque, deta température corporelle ainsi que des mouvement et des sensations. nor REM wlan NER | Hh i MWA i $125 45 6746 Temps(heures) | 42\Les Cahiers du Monde des Sciences #1 Sept/Oct Nov. 2013 S DORMONS MOINS ET aol aaa Sticterent parlant terme «sommell» ne sappique au animaweavec unsystémene complewe. Néanmoins lest passe identifier des état simlares chez es inverts: descyles dere activ une peston ducomps stéeéotypée.un manque de éacthits etlereposcompensatoe. Mame micro-organismes qui font pas de syst®me nerveux, ontdes cycles ‘quotidens dactits et inactiaté reégulés par des horioges bioiogiques .yade nombreuses exlicatons au sommel:lisendratanausmetre® [abricanger. économiver de énergie, régulerns émotions, ‘uencorea trate etconsolde information chacune ases forces et faiblesses Pluto que de chercher une tion univeselle du sorame ous ferionsmieuxdétudleson lnfuence&tauslesriveauxde organisation bilegique ‘lgchelle de forganisme fonction primaire peut étrela regulation de Factitérerveuse autoneme, commela fréquence cardiaque. Aisi les troubles du sommell sort souvent assocés8 des dlysfonctionsdecesystéme, une caslaquep Pure cerveauslefalt de dormir Pourralt soutenirla consolidation dela rmémoie,enrédisantla quantité eformation circular ‘Aléchele des celles nerveuses, sommel ate les fequences de décharge des neurones et madfieleur réparthion temporelle et eur on, ce quipeut alter interes, quirépendertIakemance dujouret deta rut. Les ‘ommel pourralert dene remomtar igresdu laubee lave, ly a4 miliards dannes. Certainschercheursconsterentle sommellcomme faisant pare dun contiruum détats dnactivéretrowves a traversleagne animal Une foisque rons exacterent anime benefiiece cosetats nous poutrons leur connectivt Larégulation dela onnecthité des celles nerveuses, sppelée homéostasiesyaptique, peut sider prévenir une surchargedu systémencrveux ,Donleaet cal ©.Bushey et ol Science, juin 2014 Uniélenégigé dusommelichez nomme estfisolement social Nous avonspeut étvebesoin decerep0s paur consokderles regis etlesidées jales complows Des images de Tomographic paarmissionde Positrons (PET) ‘mantrentlescifférences dactitecérébraleentrelével etdifférentes phases du sommel, Lactvitéapparaiten rouge, Finactivitéen bleve. evel eM fr aie at LINSOMNIE AMPOULE AFAIBLE ENERGIE Ree Ort) canner eet Non REM Non REM 44 Les Cavers du Monde des Sciences #2 |Sept/Oct./Mov.2013 nec eee eMaies cearta} ols eaeO MMMM Mk eeen Sn ETE elela (cI sree i laa Ire ot aca Lidée quiet sort est que la qualité du Se os arma SINS uel Ee change touta pee Sar Pee Cera poee eri ae! pe) Ceres de nuit(hetérocec) OWAND DORMONS-NOUS SY ey eg eee Cn teeta eee eee ey ee eee ee eens ote eer ee eee ected ‘Sans surprise, lemelleur moment pour darmirest aru. La COMMENT EST CONTROLE rere are eee Se ue eer terry LE SOMMEIL? eracsisues some non REM ines dans a Ce ee cen Cee en ee eee Se eee ee te eer er erent ets eee eee cord eee eee teeters tt ee eer et erent peutenpiche dedomirwor of PealResech, aot 2012) ee ee eer ee) ete ee oce ul ee eC ed A Poee ee ta eee i rary eer retest i Ca eo Li ‘ept/Oct/Nov 2013 | Les Cahiers du Monde des Sciences #1 | 45

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